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Trump arrive au Qatar après un changement de cap majeur sur la Syrie

Donald Trump est arrivé mercredi à Doha, après avoir effectué un changement de cap majeur sur la Syrie, via une levée des sanctions et une rencontre avec le président syrien islamiste Ahmad al-Chareh.Le président américain, qui venait d’Arabie saoudite, doit se rendre jeudi aux Emirats arabes unis, l’étape finale de sa tournée dans le Golfe, mais celle-ci pourrait toutefois être bouleversée.Le milliardaire républicain a évoqué la “possibilité” d’un déplacement en Turquie pour des pourparlers entre l’Ukraine et la Russie.La rencontre avec le président par intérim syrien s’est “très bien passée”, a confié Donald Trump aux journalistes dans l’avion, parlant d’un “homme jeune et séduisant. Un gars costaud. Un passé dur”.M. Chareh, arrivé au pouvoir en décembre à la tête d’une coalition de forces islamistes qui ont renversé Bachar al-Assad, a figuré un temps sur une liste des criminels recherchés par les Etats-Unis.En Syrie, la perspective d’une levée des sanctions qui étranglent le pays a suscité des manifestations spontanées de joie dans les rues. “Ces sanctions étaient imposées à Assad, mais aujourd’hui, maintenant que la Syrie a été libérée, cela aura un impact positif sur l’industrie, cela stimulera l’économie et encouragera les gens à revenir”, s’est réjouie Zain al-Jabali, 54 ans, propriétaire d’une fabrique de savon à Alep (nord).- “Une chance de grandeur” -L’entrevue, la première entre présidents des deux pays en 25 ans, a duré près d’une trentaine de minutes, en présence du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui s’est joint virtuellement à la conversation.Le président américain a appelé M. Chareh à rejoindre les accords d’Abraham, par lesquels plusieurs pays arabes ont reconnu Israël en 2020, d’après un compte-rendu publié par la Maison Blanche. Il lui a également demandé d’expulser les membres de groupes armés palestiniens et de prendre “la responsabilité” des prisons détenant des membres du groupe jihadiste Etat islamique en Syrie, actuellement prises en charge par les forces kurdes auxquelles s’oppose la Turquie voisine, selon la même source. La diplomatie syrienne a évoqué une “rencontre historique”, sans mentionner les relations avec Israël. Donald Trump a créé la surprise mardi en annonçant qu’il allait “ordonner l’arrêt des sanctions” pour donner “une chance de grandeur” à la Syrie.Cette décision était réclamée plus particulièrement par l’Arabie saoudite et la Turquie. Elle a suscité des applaudissements fournis du public venu écouter le discours du président américain à Ryad.La Syrie fait l’objet de sanctions internationales depuis 1979, qui ont été renforcées après la répression par le pouvoir de Bachar al-Assad de manifestations prodémocratie en 2011, élément déclencheur d’une guerre civile de près de 14 ans. La rencontre Trump-Chareh a eu lieu malgré les réticences d’Israël, allié indéfectible des Etats-Unis mais qui voit le nouveau gouvernement syrien comme un ennemi. Israël mène régulièrement des frappes sur des cibles militaires en Syrie, pour empêcher selon lui que les armes du pouvoir déchu ne tombent entre les mains des nouvelles autorités. – “Cadeau temporaire” -A Doha, Donald Trump devrait, comme à Ryad la veille, vanter le potentiel d’énormes contrats avec le riche Etat gazier.Il y a reçu un accueil tout aussi rutilant qu’à Ryad.L’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, s’est déplacé personnellement à l’aéroport pour l’accueillir.Le convoi du président américain a été précédé, pendant son trajet dans la capitale, de deux Cybertrucks du constructeur Tesla aux couleurs des forces de sécurité qataries, un clin d’oeil au propriétaire de la marque et grand allié de Donald Trump, Elon Musk.Mais les échanges de l’ancien promoteur immobilier avec les dirigeants qataris auront pour arrière-plan un scandale politique qui couve à Washington.L’opposition démocrate aux Etats-Unis reproche au milliardaire d’avoir accepté “le plus gros pot-de-vin étranger de l’histoire récente”.En cause: un Boeing 747-8 offert à Donald Trump par la famille royale qatarie pour remplacer au moins provisoirement son avion officiel, et pour l’utiliser après son mandat.Le président a répliqué que l’avion était un “cadeau temporaire”.

Un diamant bleu rare vendu aux enchères pour 21,5 millions de dollars

Un gros diamant bleu de 10,03 carats a été vendu aux enchères pour 21,5 millions de dollars (19,1 millions d’euros) à Genève, selon la maison Sotheby’s.Le “Bleu méditerranée” (c’est son nom), dont la valeur était estimée à 20 millions de dollars, “a suscité un énorme intérêt” lors de la vente, a indiqué Sotheby’s dans un communiqué publié mardi soir.Pour Tobias Kormind, directeur de 77 Diamonds, le plus grand bijoutier en ligne d’Europe, la vente a toutefois été “moins impressionnante” que prévu, a-t-il souligné dans un communiqué.”Le diamant a dépassé son estimation de 20 millions de dollars, ce qui suggère un intérêt significatif. Mais l’incertitude générale, y compris les tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, a peut-être atténué la confiance des enchérisseurs”, a-t-il observé.La bataille entre deux enchérisseurs a démarré à 9 millions de francs suisses et a duré “près de trois minutes”. C’est une collectionneuse privée américaine qui a remporté la pierre précieuse, a précisé la maison d’enchères, sans préciser son identité.”Il s’agit sans aucun doute de la pierre phare de la saison et il se classe parmi les meilleurs diamants bleus que nous ayons vendus”, a indiqué pour sa part après la vente Quig Bruning, chef du département joaillerie de Sotheby’s en Amérique du Nord, Europe et Moyen Orient.Le diamant a été récemment découvert dans la mine légendaire de Cullinan en Afrique du Sud. Il avait ensuite été dévoilé début avril à Abou Dhabi, capitale des Emirats arabes unies.”Les diamants bleus sont au sommet de la pyramide de la rareté”, avait souligné dans la capitale du riche émirat pétrolier M. Bruning.Selon Sotheby’s, “trouver un diamant bleu est un événement incroyablement rare”. 

Trump demande au président syrien de normaliser les liens avec Israël après la levée des sanctions sur Damas

Donald Trump a rencontré mercredi à Ryad le président syrien islamiste Ahmad al-Chareh, à qui il a demandé de normaliser la relation avec Israël, après avoir annoncé une spectaculaire levée des sanctions contre Damas. L’entrevue, la première entre présidents des deux pays en 25 ans et annoncée au départ comme brève et informelle par Washington, a duré près d’une trentaine de minutes, en présence du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui s’est joint virtuellement à la conversation. Le président américain a appelé le nouveau chef de l’Etat syrien, arrivé au pouvoir en décembre à la tête d’une coalition de forces islamistes qui ont renversé Bachar al-Assad, à rejoindre les accords d’Abraham, par lesquels plusieurs pays arabes ont reconnu Israël en 2020, d’après un compte-rendu publié par la Maison Blanche. Il lui a également demandé d’expulser les membres de groupes armés palestiniens, et de prendre “la responsabilité” des prisons détenant des membres du groupe Etat islamique en Syrie, actuellement prises en charge par les forces kurdes auxquelles s’oppose la Turquie voisine, selon la même source. La diplomatie syrienne a fait état de son côté d’une “réunion historique”, affirmant qu’elle avait abordé la levée des sanctions contre la Syrie, annoncée la veille par le président américain, et la lutte contre le terrorisme et “les acteurs non étatiques et groupes armés”, sans mentionner les relations avec Israël. Donald Trump avait créé la surprise mardi en annonçant qu’il allait “ordonner l’arrêt des sanctions” qui pèsent lourdement sur l’économie de la Syrie, afin de lui donner “une chance de grandeur”, en allusion à son fameux slogan “Rendre sa grandeur à l’Amérique”.Cette décision était réclamée plus particulièrement par l’Arabie saoudite et la Turquie.La Syrie fait l’objet de sanctions internationales depuis 1979, mais elles ont été renforcées après la répression par le pouvoir de Bachar al-Assad de manifestations prodémocratie en 2011. – “Bonne chance” -“Les sanctions étaient vraiment paralysantes”, a déclaré mercredi le président américain lors d’une rencontre, également à Ryad, avec les dirigeants et représentants des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), c’est-à-dire l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Qatar, le Koweït et Oman.”Nous étions convaincus que cela leur donnerait une chance. Ce ne sera pas facile de toute façon, alors cela leur donne une bonne et forte chance, et j’ai eu l’honneur de le faire”, a-t-il répété.  Le ministère syrien des Affaires étrangères s’était réjoui mardi de ce “tournant décisif”, après que l’Union européenne, le Royaume-Uni et le Canada ont déjà assoupli leurs propres régimes de sanctions.M. Chareh avait aussi été reçu avec les honneurs à l’Elysée par le président français Emmanuel Macron qui l’avait exhorté le 7 mai à protéger “tous les Syriens sans exception” face aux violences et exactions entre diverses communautés syriennes.La levée des sanctions signifie que “Washington a accepté les garanties de l’Arabie saoudite pour légitimer la nouvelle administration syrienne”, a affirmé Rabha Seif Allam, du Centre d’études politiques et stratégiques d’al-Ahram au Caire. Elle permettra à Damas de “recevoir les financements nécessaires pour relancer l’économie, imposer l’autorité de l’Etat central et lancer des projets de construction avec le soutien clair du Golfe”, a-t-elle ajouté. La nouvelle a été accueillie par des célébrations en Syrie, où des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants se sont rassemblés mardi soir sur la place des Omeyyades à Damas.  La rencontre Trump-Chareh a eu lieu malgré les réticences d’Israël, allié indéfectible des Etats-Unis. Après l’Arabie saoudite, le président des Etats-Unis se rend mercredi au Qatar voisin, puis jeudi dans les Emirats arabes unis.Il avait livré mardi une louange appuyée des gouvernements de la région, en critiquant les stratégies diplomatiques occidentales “interventionnistes”.- Iran et Gaza -Donald Trump vient d’abord dans la région pour signer de gros accords économiques.En Arabie saoudite, la Maison Blanche a clamé avoir glané pour 600 milliards de dollars d’investissements.Ryad a déployé tous ses fastes pour Donald Trump, et Doha, où il se rendra plus tard mercredi, devrait faire de même.Mais les échanges de l’ancien promoteur immobilier avec les dirigeants qataris auront pour arrière-plan un scandale politique qui couve à Washington.L’opposition démocrate aux Etats-Unis reproche au milliardaire d’avoir accepté “le plus gros pot-de-vin étranger de l’histoire récente”.En cause: un Boeing 747-8 offert à Donald Trump par la famille royale qatarie pour remplacer au moins provisoirement son avion officiel, et pour l’utiliser après son mandatLe président a répliqué que l’avion était un “cadeau temporaire”.

Vaccins et SMS de von der Leyen: Bruxelles épinglé pour son manque de transparence

La Commission européenne n’a pas justifié de manière satisfaisante pourquoi elle refusait l’accès aux SMS échangés en pleine pandémie de Covid-19 entre sa présidente Ursula von der Leyen et le PDG de Pfizer, Albert Bourla, a estimé mercredi la justice de l’UE, infligeant un revers à l’exécutif bruxellois.Le Tribunal de l’Union européenne, basé à Luxembourg, “fait droit au recours” intenté par une journaliste du quotidien américain New York Times pour avoir accès à ces documents, et annule l’acte par lequel la Commission a refusé cette demande.La décision a été immédiatement saluée par le journal, qui y a vu “une victoire pour la transparence”. “Les communications éphémères ne peuvent échapper à la vigilance de l’examen public”, a-t-il souligné.”Cela devrait servir de catalyseur pour que la Commission modifie enfin son attitude restrictive à l’égard de la liberté d’information”, a réagi de son côté l’ONG Transparency International.La Commission européenne a dit “prendre acte” de la décision et s’est engagée à fournir des explications “plus détaillées” pour se justifier.Ces SMS, dont le contenu est toujours resté secret, ont été échangés au moment où le laboratoire Pfizer/BioNTech était le plus gros fournisseur de vaccins anti-Covid à l’Union européenne. Les contrats négociés par la Commission au nom des 27 États membres se chiffraient en milliards d’euros.Cela a valu à Mme von der Leyen d’être la cible de plusieurs plaintes, dont l’une au pénal en Belgique pour “destruction de documents publics” et “corruption”, à laquelle étaient associées la Pologne et la Hongrie. Cette plainte a été déclarée irrecevable en janvier par la cour d’appel de Liège (est de la Belgique).Dans sa décision de mercredi, le Tribunal de l’UE pointe du doigt la légèreté avec laquelle la Commission a refusé la demande de la journaliste du New York Times Matina Stevis, qui avait révélé en avril 2021 l’existence de ces échanges numériques.- “Contenu substantiel” -“Dans une telle situation, la Commission ne peut pas se contenter d’affirmer qu’elle ne détient pas les documents demandés mais doit présenter des explications crédibles permettant au public et au Tribunal de comprendre pourquoi ces documents sont introuvables”, souligne la juridiction.Elle juge aussi que la Commission n’a pas expliqué “de manière plausible” pourquoi elle aurait estimé que les messages échangés “ne contenaient pas d’informations substantielles”.Noeud du litige: Matina Stevis a souhaité se voir communiquer tous les SMS échangés entre Mme von der Leyen et M. Bourla entre le 1er janvier 2021 et le 11 mai 2022, en vertu d’un règlement européen de 2001 sur la possibilité d’accéder à des documents publics de l’UE. Le refus opposé par la Commission l’a poussée à saisir la justice européenne, avec le soutien de son journal.Pour justifier son refus, la Commission européenne a affirmé être incapable de produire ces messages, à la durée de vie “éphémère”. Ceux-ci n’ont pas été enregistrés et archivés en tant que documents publics, “faute de contenu substantiel”, avait expliqué lundi devant la presse un responsable de l’exécutif bruxellois, assurant que “les SMS ne sont pas systématiquement considérés comme des documents publics”.Le tribunal a balayé ces arguments, jugeant qu’ils n’étaient pas avancés “de manière plausible”.Lors des plaidoiries à Luxembourg en novembre, un juriste chargé de défendre la Commission avait plaidé que les textos échangés n’entraient en aucun cas dans le cadre d’une négociation sur les conditions d’achat des vaccins.- “Mise en garde claire” -L’affaire a suscité une controverse au sein même des institutions européennes.La médiatrice de l’UE, à l’époque l’Irlandaise Emily O’Reilly, avait demandé début 2022 au cabinet de Mme von der Leyen de s’efforcer de mettre la main sur les SMS.”Il est clair (qu’ils) entrent dans le cadre de la législation européenne sur l’accès du public aux documents” et “le public peut y avoir accès s’ils concernent le travail de l’institution”, avait-elle estimé, parlant d’un dossier “problématique”.Mercredi, plusieurs eurodéputés écologistes et de gauche ont renchéri sur ce thème. La décision de justice est “une mise en garde claire contre le manque de transparence de la présidente de la Commission”, a réagi l’élu allemand Daniel Freund (Verts).Durant la pandémie de Covid-19, l’UE a acheté ou réservé plus de la majorité de ses doses de vaccin au duo américano-allemand Pfizer/BioNTech, même si cinq autres fabricants ont vu leurs vaccins homologués par le régulateur européen.

Reprise du Coq Sportif: dépôt d’une offre rassemblant plusieurs investisseurs dont Xavier Niel

Un consortium rassemblant plusieurs investisseurs dont Xavier Niel ainsi que le groupe américain Iconix (Lee Cooper, Umbro) ont déposé une offre prévoyant une enveloppe de 60 millions d’euros pour reprendre l’équipementier Coq Sportif, placé en redressement judiciaire fin novembre, selon un communiqué mercredi.La marque tricolore en difficulté – qui a équipé la délégation française lors des Jeux olympiques de Paris l’été dernier – compte près de 300 salariés en France. Elle a été fondée en 1882 à Romilly-sur-Seine, dans l’Aube.Dans un communiqué publié au lendemain de la date limite de dépôt pour les offres de reprise, un consortium annonce avoir déposé une offre afin de “recentrer le Coq Sportif autour de son ADN de marque +accessible et populaire+ et le déployer mondialement avec des apports financiers importants pour relancer cette belle marque française”.Ce projet est porté à 51% par la société d’investissement Neopar, spécialiste du “retournement d’entreprise” et détenue par la famille Poitrinal; à 26,5% par un groupe d’investisseurs dont Xavier Niel, ainsi que l’actuel patron d’Airesis, la maison mère du Coq Sportif, Marc-Henri Beausire et la famille Camuset, fondatrice de la marque. Enfin, le groupe américain Inconix, qui détient notamment les marques Umbro et Lee Cooper et a enregistré 6 milliards d’euros de ventes en 2024, intervient à hauteur de 22,5% dans le projet.Le consortium compte apporter un total de 60 millions d’euros qui serait “injecté immédiatement”, a-t-on précisé à l’AFP.Il dit envisager de “sauvergarder le site de Romilly ainsi qu’un maximum d’emplois” – sans plus de détails chiffrés.Son objectif est notamment de développer le Coq Sportif “à l’international”, estimant que la marque a “un très fort potentiel de croissance à travers des enseignes multimarques” via les réseaux d’Iconix et d’Intersport et comptant “profiter de la visibilité obtenue avec les JO”.Ce projet bénéficie également “du soutien d’Intersport et de nombreuses enseignes multi-marques”, indique le communiqué.La décision du tribunal de commerce de Paris sur la reprise du Coq Sportif devrait être rendue “fin mai, début juin”, selon une autre source proche du dossier.Selon les Echos, une autre offre serait en lice pour reprendre l’équipementier tricolore, projet qui “aurait le soutien des pouvoirs publics” et serait porté par l’homme d’affaires franco-suisse Dan Mamane.Le ministère de l’Economie, contacté par l’AFP, “n’était pas en mesure de réagir immédiatement”.En mars dernier, la région Grand Est avait indiqué que deux repreneurs étaient sur les rangs pour reprendre le Coq Sportif, dont un soutenu par l’Etat. La région avait accepté d’annuler 50% de ses créances envers l’entreprise pour faciliter sa reprise.Le Coq Sportif est endetté envers des acteurs publics pour un montant compris entre 60 et 70 millions d’euros. L’entreprise a notamment bénéficié de plusieurs prêts de l’Etat français d’un montant total de 42 millions d’euros, a encore mentionné la région Grand Est.

La Chine rallie la Colombie à ses “Routes de la soie” et progresse en Amérique latine

La Colombie s’est engagée mercredi à rejoindre le grand projet chinois d’infrastructures des “Nouvelles routes de la soie”, un signe de l’ancrage croissant du géant asiatique en Amérique latine, où il espère contrebalancer l’influence américaine.La région est devenue ces dernières années un champ de bataille diplomatique entre Pékin et Washington et les nations latino-américaines subissent régulièrement les pressions de la Maison Blanche pour choisir leur camp.Symbole de l’influence croissante de la Chine en Amérique latine: elle a dépassé les États-Unis en tant que premier partenaire commercial du Brésil, du Pérou, du Chili et les deux tiers des pays y ont adhéré aux “Nouvelles routes de la soie”.La Colombie, en marge d’un grand rendez-vous diplomatique réunissant à Pékin plusieurs dirigeants latino-américains et des Caraïbes, est devenue mercredi le dernier pays en date à rejoindre cette vaste initiative – portée depuis une décennie par le président chinois Xi Jinping.Le ministère colombien des Affaires étrangères a salué une “étape historique qui ouvre de nouvelles opportunités pour l’investissement, la coopération technologique et le développement durable pour les deux pays”.Durant une rencontre mercredi dans la capitale chinoise avec son homologue Gustavo Petro, Xi Jinping a appelé Pékin et Bogota à saisir cette “opportunité” pour “faire passer la collaboration bilatérale à un niveau encore supérieur”, selon l’agence officielle Chine nouvelle.Axe central de la stratégie de Pékin depuis 2013 pour accroître son influence à l’étranger, l’initiative des “Nouvelles routes de la soie” (de son nom officiel “La Ceinture et la Route) vise notamment à construire des infrastructures maritimes, routières et ferroviaires – en particulier dans les pays en développement.Plus d’une centaine de pays y ont adhéré.- “Égales et libres” -“L’histoire de nos relations extérieures est en train de changer”, s’est félicité mercredi Gustavo Petro sur son compte X (ex-Twitter).”Désormais, la Colombie entretient des relations égales et libres avec le monde entier”, a-t-il souligné.Les “Nouvelles routes de la soie” permettent de financer la construction d’infrastructures et d’autres chantiers afin notamment d’améliorer la connectivité et de stimuler les échanges commerciaux. Des projets qui donnent à la Chine, de fait, davantage d’influence dans les pays bénéficiaires.Xi Jinping avait inauguré l’an passé au Pérou, à Chancay, le premier port d’Amérique latine financé par la Chine.Lors de la grande réunion cette semaine entre la Chine et des dizaines de pays membres de la Communauté des États latino-américains et des Caraïbes (Celac), il a promis mardi que Pékin débloquerait un crédit de 66 milliards de yuans (8,3 milliards d’euros) en faveur du “développement” de la région.La Chine collaborera aussi davantage avec l’Amérique latine dans les infrastructures, l’énergie propre, ou encore la lutte contre le terrorisme et le crime organisé transnational, tout en renforçant les échanges humains via des bourses d’études et des programmes de formation, a souligné Xi Jinping.- Canal de Panama -Le dirigeant chinois entend également fédérer contre la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump.Lors d’un entretien mercredi avec le président chilien Gabriel Boric, Xi Jinping a ainsi déclaré que “la résurgence de l’unilatéralisme et du protectionnisme portait gravement atteinte à l’ordre économique et commercial international”, selon Chine nouvelle.”En tant que défenseurs résolus du multilatéralisme et du libre-échange, la Chine et le Chili se doivent de renforcer leur coordination multilatérale et défendre conjointement les intérêts communs du Sud global”, a-t-il affirmé.Parmi les principaux dirigeants latino-américains présents à la réunion Chine-Celac figuraient le président brésilien Lula. Arrivé samedi pour une visite d’État de cinq jours, il a déclaré que l’Amérique latine ne voulait pas “répéter l’histoire et entamer une nouvelle Guerre froide”.Lors de son entretien mardi avec le président brésilien, Xi Jinping lui a affirmé que les deux pays devaient “s’opposer ensemble à l’unilatéralisme”.Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a annoncé sa volonté de “reprendre” le canal de Panama, construit par les États-Unis, arguant qu’il était sous “l’influence” de la Chine.Dans ce contexte, le président panaméen José Raul Mulino avait annoncé en février le retrait de son pays des “Nouvelles routes de la soie”, à la suite de pressions américaines.

La Bourse de Paris en baisse, accueillant des résultats d’entreprises

La Bourse de Paris évolue en petite baisse mercredi, oubliant l’enthousiasme du début de semaine sur fond de résultats d’entreprises mitigés. L’indice vedette de la place parisienne, le CAC 40, perdait 0,53% vers 10H25. Mardi, le CAC 40 avait fini sur un gain de 0,30%, soit 23,73 points pour s’établir à 7.873,83 points.La prudence s’installe sur la place parisienne mercredi après l’enthousiasme du début de semaine. Les annonces par la Chine et les Etats-Unis d’une réduction temporaire de leurs droits de douane réciproques ont provoqué la hausse des Bourses. On observe désormais “un certain soulagement, car il n’y a pas eu de nouvelle escalade qui aurait encore aggravé la situation”, relève Andreas Lipkow, analyste indépendant.Toutefois, “l’incertitude demeure quant à ce qui se passera à l’expiration de la trêve de 90 jours”, souligne John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.D’autant que le Vieux continent suit les pourparlers entre Washington et d’autres Etats, sans lui-même avancer sur le front des négociations commerciales avec les autorités américaines, qui lui imposent une surtaxe douanière depuis début avril. Les investisseurs songent donc à “repositionner leur portefeuille” pour réduire leur exposition aux actifs risqués, écrit dans une note John Plassard. La Bourse de Paris, plus morose que ses voisines européennes mercredi, est également tirée vers le bas par le repli de certains titres, en pleine période de résultats.Alstom dérailleVers 10H25 heure de Paris, le titre du constructeur ferroviaire dévissait de 15,65% à 19,13 euros car ses objectifs, jugés timides par les investisseurs, ont déçu.Le groupe a pourtant annoncé mercredi des résultats annuels meilleurs que prévu et signe un retour aux bénéfices après son rachat de Bombardier, à 149 millions d’euros lors de l’exercice décalé 2024/25, contre une perte de 309 millions lors de l’exercice précédent. Bouygues progresseLe géant français de la construction, de l’immobilier et des télécoms Bouygues (+2,77% à 10H20) a essuyé une perte nette de 123 millions d’euros au premier trimestre 2025, hors contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises en France, contre 146 millions de pertes il y a un an, a-t-il indiqué mercredi. Il a également maintenu ses prévisions de “légère hausse” pour le chiffre d’affaires et le résultat courant pour 2025.

Trump rencontre le président syrien après avoir levé les sanctions contre Damas

Donald Trump a rencontré mercredi à Ryad le président syrien islamiste Ahmad al-Chareh après avoir annoncé une spectaculaire levée des sanctions contre Damas, qui a salué un “tournant décisif”. L’entrevue, annoncée comme brève et informelle par Washington, a débuté autour de 10H15 (07H15 GMT) peu avant une réunion du Conseil de coopération du Golfe (CCG), organisation de six pays de la région.Selon la Maison Blanche, Donald Trump a “accepté de saluer” le nouveau chef de l’Etat syrien, arrivé au pouvoir en décembre à la tête d’une coalition de forces islamistes qui ont renversé Bachar al-Assad.L’Américain a annoncé mardi qu’il allait “ordonner l’arrêt des sanctions contre la Syrie”, qui pèsent lourdement sur l’économie du pays, exsangue après 14 années de guerre civile. Le pays fait l’objet de sanctions internationales depuis 1979, mais elles ont été renforcées après la répression par le pouvoir de Bachar al-Assad de manifestations prodémocratie en 2011.- “Chance de grandeur” -M. Trump a estimé que ce geste fort allait “donner (à la Syrie) une chance de grandeur”, en allusion à son fameux slogan “Rendre sa grandeur à l’Amérique”.Il s’agit d’un “tournant décisif”, s’est réjouie la diplomatie syrienne après que l’Union européenne, le Royaume-Uni et le Canada ont déjà assoupli leurs propres régimes de sanctions.M. Chareh avait aussi été reçu avec les honneurs à l’Elysée par le président français Emmanuel Macron qui l’avait exhorté le 7 mai à protéger “tous les Syriens sans exception” face aux violences et exactions entre diverses communautés syriennes.”Bonne chance à la Syrie”, a proclamé Donald Trump en faisant part de sa décision, réclamée par le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane.La levée des sanctions signifie que “Washington a accepté les garanties de l’Arabie saoudite pour légitimer la nouvelle administration syrienne”, a affirmé Rabha Seif Allam, du Centre d’études politiques et stratégiques d’al-Ahram au Caire. Elle permettra à Damas de “recevoir les financements nécessaires pour relancer l’économie, imposer l’autorité de l’Etat central et lancer des projets de constructions avec le soutien clair du Golfe”, a-t-elle ajouté. La nouvelle a été accueillie par des célébrations en Syrie, où des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants se sont rassemblés mardi soir sur la place des Omeyyades à Damas.  La brève rencontre Trump-Chareh a lieu malgré les réticences d’Israël, allié indéfectible des Etats-Unis qui frappe en Syrie depuis bien avant la chute de Bachar al-Assad. Donald Trump doit se réunir ensuite, toujours à Ryad, avec les dirigeants et représentants des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG). C’est-à-dire l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Qatar, le Koweït et Oman, autant d’Etats en pleine transformation économique et dont le poids diplomatique déborde largement désormais la seule région du Golfe.Après l’Arabie saoudite, le président des Etats-Unis se rend mercredi au Qatar voisin, puis jeudi dans les Emirats arabes unis.Il avait livré mardi une louange appuyée des gouvernements de la région, en fustigeant les stratégies diplomatiques occidentales.- Iran et Gaza -Donald Trump, qui mène une diplomatie résolument transactionnelle, vient d’abord dans la région pour signer de gros accords économiques.En Arabie saoudite, la Maison Blanche a clamé avoir glané pour 600 milliards de dollars d’investissements, avec d’énormes contrats d’armement ou des projets dans l’intelligence artificielle et l’énergie.Ryad a déployé tous ses fastes pour Donald Trump, et Doha, où il se rendra plus tard mercredi, devrait faire de même.Mais les échanges de l’ancien promoteur immobilier avec les dirigeants qataris auront pour arrière-plan un scandale politique qui couve à Washington.L’opposition démocrate aux Etats-Unis reproche au milliardaire d’avoir accepté “le plus gros pot-de-vin étranger de l’histoire récente”.En cause: un Boeing 747-8 offert à Donald Trump par la famille royale qatarie pour remplacer au moins provisoirement son avion officiel, et pour l’utiliser après son mandatLe président a répliqué que l’avion était un “cadeau temporaire”.

Les Bourses européennes ouvrent sans élan: Paris +0,02%, Londres +0,01% et Francfort +0,17%

Les Bourses européennes ont ouvert sans élan mercredi, choisissant la prudence après l’enthousiasme du début de semaine engendré par la pause dans la guerre commerciale déclenchée par les Etats-Unis, et accueillant une salve de résultats d’entreprises. Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris s’émiettait de 0,08%, Londres grappillait 0,05% et Francfort avançait de 0,16%. 

Retailleau va réunir les entrepreneurs dans les cryptomonnaies après plusieurs affaires d’enlèvement

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau va réunir place Beauvau les entrepreneurs du secteur des cryptomonnaies, a-t-il annoncé mercredi, au lendemain d’une violente tentative d’enlèvement en pleine rue à Paris et après plusieurs kidnappings suivis de séquestrations.”Je réunirai à Beauvau les entrepreneurs, il y en a quelques-uns en France, qui sont dans ces cryptomonnaies, pour que, avec eux, on travaille à leur sécurité” et “pour qu’ils soient conscients aussi des risques”, a assuré Bruno Retailleau sur Europe 1/CNews. “Il faut qu’on prenne ensemble des mesures pour les protéger. Mais les commanditaires, où qu’ils soient – peut-être même à l’étranger – on les retrouvera”, a-t-il encore promis.La réunion aura lieu vendredi matin place Beauvau, a ensuite précisé le ministère.Ces derniers mois, plusieurs dirigeants de sociétés spécialisées dans les cryptomonnaies, ainsi que leurs proches, ont été ciblés. La dernière tentative d’enlèvement, avortée mais spectaculaire, mardi en pleine rue à Paris, a visé la fille et le petit-fils du PDG de la plateforme d’échange Paymium.Fin janvier, le cofondateur de Ledger David Balland et sa compagne avaient été kidnappés à leur domicile dans le Cher. L’alerte avait été donnée par Eric Larchevêque, l’autre cofondateur du spécialiste de portefeuilles crypto, qui avait reçu une vidéo d’un doigt coupé de David Balland, accompagnée d’une importante demande de rançon en cryptomonnaies. Séquestré à Châteauroux, David Balland avait été libéré le 22 janvier. Sa compagne avait été retrouvée ligotée dans le coffre d’un véhicule dans l’Essonne le lendemain.Au moins neuf personnes ont été mises en examen dans cette affaire, dont le commanditaire présumé de cet enlèvement.Début janvier, un homme de 56 ans avait été retrouvé dans le coffre d’une voiture près du Mans, à plusieurs centaines de kilomètres de son domicile situé dans l’Ain. Selon plusieurs médias, il s’agissait du père d’un influenceur en cryptomonnaies basé à Dubaï, qui publie régulièrement des vidéos sur ses gains. Une rançon “très élevée” avait été réclamée.Le 1er mai, le père d’un homme ayant fait fortune dans les cryptomonnaies avait lui été enlevé par quatre hommes encagoulés, déjà en plein Paris, et libéré deux jours plus tard. Cinq personnes ont été mises en examen dans cette affaire.