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Les avions d’Air Canada cloués au sol par une grève des hôtesses et stewards

La compagnie aérienne Air Canada a annulé des centaines de vols et suspendu ses opérations samedi en réponse à une grève de ses hôtesses et stewards qui réclament une meilleure rémunération, en pleine saison touristique.Quelque 130.000 passagers par jour vont subir les conséquences de la situation, selon la compagnie.A l’aéroport international Pearson de Toronto, l’une des principales plates-formes de correspondance de la compagnie Air Canada et de sa filiale Air Canada Rouge, le terminal 1 était anormalement désert samedi matin, selon un journaliste de l’AFP sur place, les voyageurs ayant anticipé l’arrêt des activités.”Nous sommes maintenant officiellement en grève”, a annoncé dans un communiqué le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente quelque 10.000 personnels navigants.En réponse, Air Canada a annoncé dans un communiqué déclencher “un lock-out des 10.000 agents de bord d’Air Canada Rouge représentés par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP)”.Un lockout est une fermeture provisoire d’une entreprise décidée par l’employeur en réponse à un conflit social. Il doit durer 72 heures, a déclaré Air Canada, soulignant que 700 vols prévus samedi ont été “suspendus”.Air Canada, qui dessert directement 180 villes dans le monde, “conseille fortement aux clients concernés de ne pas se rendre à l’aéroport”, précisant qu’elle “regrette profondément les répercussions de la grève sur les clients”.Le mouvement a débuté vers 01H00 (05H00 GMT) dans la nuit de vendredi à samedi, après l’échéance du préavis de 72 heures déposé par le SCFP.Avant même le début officiel de la grève, la compagnie avait progressivement réduit ses opérations. Vendredi soir, elle avait annoncé avoir déjà annulé 623 vols, touchant plus de 100.000 passagers, au cours des derniers jours.- Travail au sol non rémunéré -Au-delà d’une augmentation de salaire, son personnel navigant réclame aussi d’être rémunéré pour les heures de travail au sol, y compris lors de l’embarquement, ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent.Air Canada avait détaillé jeudi une dernière offre de compromis prévoyant de porter le salaire annuel moyen d’un agent de bord senior à 87.000 dollars canadiens (65.000 USD) d’ici 2027 mais le SCFP avait jugé les propositions insuffisantes au regard notamment de l’inflation.Le syndicat avait également rejeté les demandes de la compagnie et du gouvernement canadien de tenter de résoudre les contentieux en recourant à un arbitrage indépendant.Le conflit, au coeur de l’été, met sous pression Air Canada, principal transporteur du pays basé à Montréal. Interrogé par l’AFP, Rafael Gomez, directeur du Centre des relations industrielles et ressources humaines de l’Université de Toronto et expert en relations professionnelles, a dit ne pas s’attendre à une grève longue. “C’est la haute saison. La compagnie ne veut pas perdre des centaines de millions de dollars de chiffre d’affaires”, estime-t-il.L’économie canadienne, bien que montrant des signes de résilience, commence toutefois à éprouver les effets de la guerre commerciale engagée par le président américain Donald Trump, avec des droits de douane affectant des secteurs cruciaux pour le pays comme l’automobile, l’aluminium et l’acier.Dans un communiqué publié avant le début de la grève, le Conseil des affaires canadien, qui regroupe des dirigeants de plus d’une centaine de grandes entreprises, avait mis en garde contre le risque de voir les difficultés aggravées par une grève à Air Canada.”À un moment où le Canada fait face à des pressions sans précédent sur nos chaînes d’approvisionnement économique critiques, la perturbation des services nationaux de transport de passagers et de fret aérien causerait un préjudice immédiat et considérable à tous les Canadiens”, avait estimé l’organisation.

Pollution plastique: les pays favorables à un traité ambitieux ont gagné en “force”, selon Paris

Les pays aux positions les plus ambitieuses pour réduire la pollution plastique ont gagné en “force” en vue d’une prochaine session de négociation, après l’échec des pourparlers à Genève sur l’adoption d’un traité, a jugé samedi le gouvernement français.”On n’a pas réussi à trouver un accord, mais (…) près de 120 pays sont aujourd’hui unis pour avoir un traité ambitieux sur le plastique. Et ces dix jours de discussions ont permis de rapprocher les positions entre ces pays unis”, a observé la ministre française de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, sur la radio France Inter. “Souvent, le bât blesse dans les négociations sur les sujets de financements, là où finalement on est assez proche d’un accord, surtout sur ces sujets-là et ça nous donne de la force pour les rounds potentiels suivants”, selon elle.”L’Union européenne appelle de ses vÅ“ux à ce qu’on poursuive cette négociation”, a souligné la ministre.Dix jours de pourparlers diplomatiques tendus à Genève se sont terminés vendredi à l’aube par un constat d’échec cuisant pour l’environnement et la diplomatie, en l’absence d’accord sur un traité contre la pollution plastique.”Ce qui est nouveau dans cette négociation, c’est que les Etats-Unis ont rejoint le camp de ceux qui ne veulent pas un accord”, a remarqué Agnès Pannier-Runacher.”La stratégie de blocage systématique des pays producteurs de pétrole – qu’il s’agisse du Moyen-Orient, de la Russie, donc désormais des Etats-Unis – a fonctionné”, selon elle.”En tant que pays consommateur de plastique (…) il y a la capacité à prendre des décisions qui s’imposent aux pays producteurs de pétrole et de plastique. C’est ce que nous avons fait en Europe et c’est sans doute une piste aussi pour remettre de la pression dans le système”, a-t-elle encore dit.

Au Népal, la culture du cocktail infuse

Derrière son comptoir à Katmandou, un barman dépose délicatement une tranche de titaura, une friandise locale épicée à base de fruit séché, sur une coupe de martini.Il fait partie d’une nouvelle génération de Népalais, souvent formés à l’étranger, qui s’emploient à créer une culture du cocktail dans le pays himalayen, où les menus font plutôt la part belle aux bières et simples spiritueux. Et qui commencent à susciter une certaine reconnaissance internationale.”La situation évolue très vite”, constate auprès de l’AFP Abhishek Tuladhar, qui a ouvert un bar à Katmandou après avoir quitté un emploi dans la finance à Singapour. “On est vraiment ravis, parce qu’on a beaucoup d’ingrédients et de talent qu’on peut faire découvrir au monde”.Son établissement, Barc, a remporté un prix décerné par le classement Asia’s 50 Best Bars, qui le place à la 35e place à l’échelle du continent asiatique et souligne son “rôle central dans le développement d’une culture du cocktail au Népal”.Ses spécialités incluent du thé d’Ilam, dans l’ouest du pays himalayen, des friandises prisées des enfants à base de fruits séchés comme le titaura ou le khattu, ainsi qu’un alcool de riz, l’aila auquel il ajoute des épices locales.Pour Abhishek Tuladhar, l’idée n’est pas simplement d’utiliser des ingrédients locaux mais de “les rendre appréciables pour tous les marchés”: “Il faut comprendre une saveur et voir comment on peut l’adapter pour la rendre universelle”.Autre exemple de cette nouvelle vague, Rabin Gurung, qui a cofondé le bar Bitters & Co après avoir vécu à Hong Kong, s’est heurté à la difficulté à trouver certains produits.”Il faut du citron pour les recettes classiques de cocktail, mais je ne trouvais que des citrons verts au marché”, relève le barman de 37 ans. “On a envoyé des gens à la recherche de tous les agrumes cultivés ici au Népal jusqu’à ce qu’on trouve quelque chose qui fonctionne”.- Débouchés -Contraints à la créativité par la nécessité de remplacer des produits difficiles à trouver ou coûteux à importer, les barmen puisent dans les ingrédients locaux, utilisant par exemple des plantes très présentes comme le rhododendron pour leurs infusions.L’effet de nouveauté suscite un fort intérêt aussi bien de la clientèle locale que des touristes, stimulant des investissements et créant des débouchés, non négligeables dans un pays que quittent chaque jour environ 1.600 jeunes pour chercher du travail à l’étranger.”La situation évolue progressivement et le métier de barman commence à être considéré comme une possibilité viable de carrière, qui permet aux gens de travailler au Népal et de rester près de leurs familles”, relève Santosh Faiia, 29 ans, qui a récemment ouvert son deuxième bar à cocktails, Layaa, dans la capitale, et a lui-même vécu aux Etats-Unis.Les boissons elles-mêmes restent hors de portée pour une grande partie de la population du Népal, l’un des pays les plus pauvres d’Asie.Emma Sleight, responsable du contenu pour le classement Asia’s 50 Best Bars, voit malgré tout un fort potentiel pour ce marché, grâce notamment au sens de l’accueil ancré dans la culture népalaise: “Combinez cela avec la riche culture du Népal, ses ingrédients incroyables et la passion de ses habitants, et vous obtenez quelque chose de vraiment unique.”

Wall Street clôture sans entrain après des données économiques en demi-teinte

La Bourse de New York a terminé sans grand entrain vendredi, quelque peu déboussolée après la publication d’indicateurs économiques américains mitigés, une poignée de grandes capitalisations gardant toutefois la tête hors de l’eau.L’indice Nasdaq a perdu 0,40% et l’indice élargi S&P 500 a lâché 0,29% tandis que le Dow Jones a terminé à un niveau proche de l’équilibre (+0,08%).”La journée a été finalement très calme” compte-tenu d'”une combinaison complexe” de données économiques, résume auprès de l’AFP Steve Sosnick, d’Interactive Brokers.Les ventes au détail, publiées avant l’ouverture de la place américaine, ont été “jugées satisfaisantes”, note l’analyste.Ces dernières ont poursuivi leur progression au mois de juillet, pour le deuxième mois d’affilée, tirées en particulier par les ventes de voitures et de meubles.En revanche, la production industrielle des Etats-Unis a reculé de 0,1% sur un mois, alors que les consensus des analystes tablaient sur une stagnation, et la confiance des consommateurs a rechuté au mois d’août, contrairement aux attentes des marchés.Ces “données mitigées” seront “difficiles à interpréter pour la Réserve fédérale” (Fed), notamment vis-à-vis “des perspectives de baisses des taux” d’intérêt, juge dans une note Michael Pearce, d’Oxford Economics.Une majorité d’experts s’attendent à une réduction des taux lors de la prochaine réunion du comité de politique monétaire de l’institution (FOMC) en septembre, selon l’outil de veille de CME. L’institution monétaire maintient depuis décembre 2024 ses taux dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%.Les acteurs du marché attendent désormais le début de la réunion de Jackson Hole, un colloque qui réunit de nombreux banquiers centraux, en fin de semaine prochaine.A cette occasion, “le discours du président de la Fed, Jerome Powell, vendredi, sera suivi de près afin de déceler tout indice concernant les anticipations du marché en matière de taux”, ajoute M. Pearce.Sur le marché obligataire, vers 20H15 GMT, le rendement des emprunts d’État américains à dix ans se tendait à 4,32% contre 4,28% à la clôture jeudi.Au tableau des valeurs, l’assureur santé UnitedHealth — l’une des plus grandes pondérations du Dow Jones — a brillé (+11,98% à 304,01 dollars) après que le conglomérat Berkshire Hathaway, qui possède des dizaines d’entreprises, a acheté environ 5 millions d’actions du groupe pour une participation d’environ 1,6 milliard de dollars.Le laboratoire américain Eli Lilly a profité de cet élan (+2,68% à 701,23 dollars).Les géants du secteur technologique Alphabet (maison mère de Google) et Meta (Facebook, Intagram) sont également parvenus à terminer dans le vert, encaissant respectivement 0,47% et 0,40%.L’action du fournisseur de semiconducteurs Applied Materials a lourdement chuté (-14,07% à 161,75 dollars), minée par des perspectives financières pour le quatrième trimestre jugées décevantes. Le groupe s’attend notamment à un ralentissement de la demande chinoise.Le spécialiste des mémoires flash SanDisk a aussi reculé (-4,58% à 44,54 dollars), les investisseurs ayant été déçus des prévisions de bénéfices du groupe pour 2026.La chaîne de supermarchés Target a perdu du terrain (-1,18% à 103,02 dollars) après une révision à la baisse de la perspective d’évolution de son titre par Bank of America, l’institution financière citant notamment les difficultés que l’entreprise pourrait rencontrer dans un environnement de plus en plus concurrentiel. Les investisseurs attendent d’ailleurs les résultats de certains grands distributeurs la semaine prochaine.”C’est une chose que les consommateurs disent qu’ils sont inquiets. C’en est une autre de le montrer à la caisse”, conclut M. Sosnick.

La Bourse de Paris termine en hausse, entre Ukraine et indicateurs aux Etats-Unis

La Bourse de Paris a fini dans le vert vendredi, après la publication d’une série d’indicateurs économiques aux Etats-Unis, dans l’attente de la rencontre imminente en Alaska entre les présidents Trump et Poutine sur la guerre en Ukraine. Le CAC 40 a pris 0,67% à 7.923,45 points, en hausse de 53,11 points. La veille, l’indice vedette de la Bourse de Paris avait avancé de 65,37 points (+0,85%) à 7.870,34 points.Sur l’ensemble de la semaine, il a gagné 2,33%.Les investisseurs sont à l’affût du moindre indicateur économique aux Etats-Unis pour évaluer les effets de la politique de hausse des droits de douane imposée par Donald Trump sur la première économie mondiale.Ce vendredi, ils ont reçu des signaux contradictoires.Les ventes au détail ont progressé en juillet, pour le deuxième mois d’affilée, en parfaite conformité avec les attentes du marché, tirées en particulier par la vente d’automobiles et le secteur de l’ameublement.Mais la production industrielle américaine a reculé de 0,1% sur un mois, alors que le consensus des analystes tablait sur une stagnation. Et la confiance des consommateurs a rechuté au mois d’août aux Etats-Unis, contrairement aux attentes des marchés.Ces indices ont été publiés au lendemain de l’annonce de l’inflation côté producteurs (PPI) de juillet, bien plus forte que prévu, qui a accru les craintes d’une flambée des prix en raison des droits de douane, susceptible d’empêcher la Réserve fédérale américaine (Fed) de baisser ses taux.Toutefois, “la plupart des investisseurs continuent de penser que la Réserve fédérale (Fed) réduira ses taux au moins deux fois cette année: en septembre, puis en décembre”, commente auprès de l’AFP Sam Stovall, de CFRA.Autre point d’attention des marchés: “le sommet Trump-Poutine en Alaska, où les deux dirigeants devraient discuter de l’Ukraine”, mais dont les développements ne devraient pas être connus avant la clôture des marchés américains (20H00 GMT), commentent les économistes de Deutsche Bank.”Même si une percée immédiate est peu probable, le sommet sera néanmoins un indicateur important pour les relations américano-russes et la guerre en Ukraine”, poursuivent-ils.La rencontre “en tête à tête” du président russe Vladimir Poutine et de son homologue américain Donald Trump sera suivie par un repas de travail, avec leurs conseillers. Ils donneront ensuite une conférence de presse.Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt français à dix ans a atteint 3,46%, contre 3,47% la veille en clôture. Son équivalent allemand, référence en Europe, a atteint 2,79%, contre 2,71%.Verallia cède du terrainLe fabricant de bouteilles et emballages en verre Verallia, ex-filiale de Saint-Gobain, a cédé 6,14% à 27,22 euros, au lendemain de l’annonce selon laquelle la société d’investissement brésilienne BWGI détenait 77,05% de son capital, à l’issue de son OPA.

Wall Street ouvre en ordre dispersé, digère de nouveaux indicateurs

La Bourse de New York évolue sans direction claire vendredi, les investisseurs se penchant sur une nouvelle série de données économiques en demi-teinte, tandis que le Dow Jones était porté par l’assureur santé UnitedHealth. Vers 13H50 GMT, l’indice élargi S&P 500 perdait 0,13%, l’indice Nasdaq reculait de 0,40%, tandis que le Dow Jones prenait 0,37%.Les ventes au détail aux États-Unis, publiées avant l’ouverture, “ont été quelque peu meilleures que prévu (…) les investisseurs peuvent donc, en partie, pousser un soupir de soulagement”, commente auprès de l’AFP Sam Stovall, de CFRA.Ces dernières ont poursuivi leur progression au mois de juillet, pour le deuxième mois d’affilée, tirées en particulier par les ventes de voitures et de meubles.Selon les données publiées vendredi par le département du Commerce, les ventes au détail ont progressé de 0,5% sur un mois, pour atteindre 726,3 milliards de dollars, moins cependant qu’en juin, où elles avaient progressé de 0,9% (contre 0,6% annoncé initialement).”Tant que les dépenses de consommation se maintiennent et que les entreprises sont en mesure de conserver leurs employés (…), le moteur peut continuer à tourner, poussant les bénéfices des entreprises et les cours des actions à la hausse”, analyse Chris Zaccarelli de Northlight Asset Management.En revanche, la production industrielle américaine au mois de juillet a marqué un recul, légèrement en deçà des attentes du marché, sous l’effet d’une baisse dans le secteur de la construction et des matières premières.Mais selon M. Stovall, “la plupart des investisseurs continuent de penser que la Réserve fédérale (Fed) réduira ses taux au moins deux fois cette année: en septembre, puis en décembre”.L’institution maintient depuis décembre 2024 ses taux dans une fourchette comprise entre 4,25% 4,50%.Un indice de confiance des consommateurs est désormais attendu à 14H00 GMT.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à dix ans se tendait très légèrement à 4,29% contre 4,28% à la clôture jeudi.Les acteurs du marché continuent par ailleurs de surveiller les développements sur le plan commercial, notamment entre Pékin et Washington.”Le marché s’attend à un accord” entre les deux puissances après leur pause de 90 jours, résume M. Stovall.A la cote, l’assureur santé UnitedHealth — l’une des plus grandes pondérations du Dow Jones — décollait (+11,29% à 302,15 dollars) après que le conglomérat Berkshire Hathaway, qui possède des dizaines d’entreprises, a acheté environ 5 millions d’actions du groupe pour une participation d’environ 1,6 milliard de dollars.Le géant des semi-conducteurs et microprocesseurs Intel poursuivait son ascension entamée la veille (+4,98% à 25,04 dollars) après des informations de presse selon lesquelles le gouvernement américain pourrait acquérir une participation dans l’entreprise.L’action d’Applied Materials, autre grand nom des puces, chutait lourdement (-12,09% à 165,49 dollars) minée par des perspectives financières pour le quatrième trimestre jugées décevantes. Le groupe s’attend notamment à un ralentissement de la demande chinoise.La chaîne de supermarchés Target perdait du terrain (-0,24% à 104,00 dollars) après une révision à la baisse de son titre par Bank of America, l’institution financière citant notamment les difficultés que l’entreprise pourrait rencontrer dans un environnement de plus en plus concurrentiel. Les investisseurs attendent d’ailleurs les résultats de certains grands distributeurs, à l’instar du géant Walmart (-0,22% à 100,39 dollars) la semaine prochaine.

Nuit blanche à Genève, pas de traité plastique et maintenant ?

Il n’y aura pas de traité contre la pollution plastique à Genève: après un constat d’échec cuisant pour l’environnement et pour la diplomatie, les Nations unies essayaient vendredi de chercher une porte de sortie.  Le représentant de la Norvège, co-président d’un groupe de pays qui défendait un traité “ambitieux” pour protéger l’environnement et la santé humaine face au danger grandissant de la pollution plastique, l’a annoncé en ouverture d’une réunion plénière des 185 gouvernements réunis depuis dix jours : “nous n’aurons pas de traité sur la pollution plastique ici à Genève”.Le président du comité des négociations (CNI5-2), l’Equatorien Luis Vayas Valdivieso, avait présenté en 24 heures deux versions différentes d’une proposition de compromis, dont le dernier dans la nuit du 14 au 15 août dans une ambiance fiévreuse et inquiète. Mais les chefs de délégation réunis en session exceptionnelle à l’aube n’ont pas réussi à se mettre d’accord en dépit d’une sensible évolution dans la formulation.Ce texte, qui comportait encore plus d’une centaine de points à clarifier, constituait une “base acceptable de négociation”, avaient indiqué deux sources gouvernementales distinctes interrogées par l’AFP juste après la mise en ligne du texte sur le site onusien.Mais lors de la dernière séance, il n’a pas fait consensus –la règle cardinale de l’Onu–, et tout le processus a fini par être ajourné, au bout d’une session qui avait déjà été étendue au-delà de ses limites.Beaucoup de délégués ont fait part de leur déception devant l’échec des négociations, la représentante de Fiji estimant que ce revers “affaiblit le multilatéralisme”.”Une poignée de pays, guidés par des intérêts financiers de court terme et non par la santé de leurs populations et la durabilité de leur économie, ont bloqué l’adoption d’un traité ambitieux contre la pollution plastique”, a regretté la ministre française de la Transition énergétique, Agnès Pannier Runacher, dans une déclaration.Pour les représentants des îles du Pacifique ou d’ailleurs, dont certains ont mis trois jours pour arriver à Genève, cet échec signifie que “sans aide extérieure, des millions de tonnes de déchets plastique vont continuer à être jetés dans nos océans, affectant nos écosystèmes, notre sécurité alimentaire, notre vie et nos cultures”, a déploré le représentant de l’archipel de Tuvalu.Depuis le démarrage du processus en 2022, une guerre de tranchées de plus en plus âpre a opposé deux camps apparemment irréconciliables.Les “ambitieux”, dont l’Union européenne, le Canada, l’Australie, beaucoup de pays d’Amérique latine, d’Afrique et d’îles, qui voulaient réduire la production mondiale de plastique et contrôler les molécules les plus préoccupantes pour la santé, afin de réduire la pollution.En face, des pays essentiellement pétroliers qui refusent toute contrainte sur la production d’hydrocarbures à la base de l’industrie plastique et toute interdiction de molécules ou additifs problématiques pour la santé.Ces pays ne supportaient pas que la négociation porte sur “toute la durée de vie” du plastique, c’est-à-dire depuis la substance dérivée du pétrole jusqu’à son état de déchet, en passant par les objets qu’il sert à fabriquer.Ils ont mené une guerre de pilonnage pour obtenir le changement du “scope” ou de la portée de la négociation et du texte du traité, fixée en 2022 lors de l’assemblée générale Environnement des Nations unies.Cette session de négociation n’est “pas close”, a déclaré M. Vayas Valdivieso à l’AFP, et une prochaine future session relèvera donc d’une “nouvelle partie de CNI5”. “Le secrétariat va travailler pour trouver une date et un endroit, où CNI5-3 aura lieu”, a-t-il ajouté.Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, la diplomate chevronnée Inger Andersen, directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (UNEP), a indiqué que les 10 journées de négociations ont permis de comprendre “plus en détails les +lignes rouges+” de chaque pays. “Nous ne les connaissions pas aussi bien qu’aujourd’hui. (…) C’est un pas très important”, a-t-elle confié à l’AFP. “Nous vivons dans une période politique et géopolitique complexe. Et en plus le multilatéralisme est sous tension”.Sous l’Å“il des représentants des industries pétrochimiques présents dans les couloirs, les pays avaient déjà échoué à produire un texte commun à Busan en Corée du Sud fin 2024.Le sujet est d’autant plus important que la planète a produit plus de plastique depuis 2000 que durant les 50 années précédentes. Et la tendance s’accélère: si rien n’est fait, la production actuelle, de quelque 450 millions de tonnes par an, devrait tripler d’ici 2060, selon les prévisions de l’OCDE. Moins de 10% est recyclé.Greenpeace ainsi que d’autres ONG ont immédiatement ciblé les industries pétrolières et chimiques.”La crise du plastique s’accélère et l’industrie pétrochimique est déterminée à nous sacrifier au profit de ses intérêts à court terme”, a estimé Greenpeace.Les ONG, qui devaient prendre la parole publiquement en fin de session n’ont d’ailleurs pas pu s’exprimer, après une demande impérieuse d’ajournement de la part du représentant des Etats-Unis John Thompson, et de celui du Koweit, désireux de terminer la session au plus vite après une nuit blanche.

Bourse de Paris: des indicateurs et la rencontre Trump-Poutine en ligne de mire

La Bourse de Paris évolue en hausse vendredi, dans l’attente d’une série d’indicateurs économiques aux Etats-Unis et avant la rencontre entre les présidents américain et russe dans l’espoir d’améliorations au sujet de la guerre en Ukraine.L’indice vedette de la Bourse de Paris avançait de 55,73 points (+0,71%) à 7.926,07 points vers 10H30. La veille, le CAC 40 a avancé de 65,37 points (+0,85%), pour s’établir à 7.870,34 points à la clôture.La hausse des marchés d’actions est “nourrie par l’optimisme autour de la publication des ventes au détail aux États-Unis” attendue à 14H30 (heure de Paris), souligne John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank. Cet indice permettra aux investisseurs de prendre le pouls du consommateur américain, moteur de la croissance de la première économie mondiale.La production industrielle en juillet sera publiée à 15H15 puis à 16H00, ce sera au tour de l’estimation préliminaire pour août de la confiance des consommateurs, aux Etats-Unis également.Ces indicateurs arrivent au lendemain de l’inflation américaine côté producteurs (PPI) qui a progressé bien plus que ce qu’attendait le marché, ce qui a ébranlé la certitude des investisseurs quant à une baisse des taux de la banque centrale américaine en septembre.Les investisseurs attendent aussi de connaître l’issue de la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine qui débute vendredi en Alaska, notamment sur la guerre en Ukraine.”Le sommet aura peut-être un impact symbolique fort, mais ne devrait pas déclencher de perturbations majeures” sur les marchés financiers, commente John Plassard.”Les réactions sur le secteur de l’armement, qui avait baissé après l’annonce de la réunion entre les deux présidents, pourraient être plus importantes”, estime-t-il.La rencontre “en tête-à-tête” du président russe et de son homologue américain sera suivie par un repas de travail, avec leurs conseillers, et donneront ensuite une conférence de presse.Le luxe freiné par la consommation chinoiseParmi les valeurs du CAC 40, majoritairement dans le vert vendredi, celles du secteur du luxe étaient sans grand changement, freinées par les ventes au détail en Chine, principal indicateur de la consommation des ménages de la deuxième puissance économique mondiale, qui ont progressé moins fortement que prévu en juillet.Dans le secteur, particulièrement exposé au marché chinois, LVMH prenait 0,21% à 473,95 euros, Hermès 0,14% à 2.082,00 euros et Kering s’établissait à 211,75 euros (-0,00%).

Snoop Dogg, Ryan Reynolds, Ed Sheeran: ces célébrités qui investissent en D2 anglaise

Quel est le point commun entre Snoop Dogg, Ryan Reynolds et Ed Sheeran ? Ces célébrités ont toutes investi dans des clubs de Championship (2e division anglaise), à la fois pour espérer en tirer un profit sur le long terme, mais aussi par passion.Mi-juillet, le rappeur américain Snoop Dogg est devenu copropriétaire du club de Swansea, qui tente de remonter en Premier League, arborant sur les réseaux sociaux le nouveau maillot pour la saison prochaine.”L’histoire de ce club et de sa région m’ont touché. Une ville ouvrière et un club fier. Un outsider qui rend les coups, comme moi”, avait commenté l’artiste de 53 ans, féru de sport, aux plus de 100 millions d’abonnés – de son vrai nom, Calvin Broadus – qui a rejoint au capital, le footballeur et Ballon d’or croate Luka Modric. Reste à savoir si ce duo atypique sera suffisant pour battre “Deadpool”. Ou plutôt Ryan Reynolds, l’acteur et producteur canadien qui détient depuis 2020 avec l’acteur Rob McElhenney, autre visage bien connu de Hollywood, le club rival gallois de Swansea, Wrexham.Ce rachat surprise a d’ailleurs fait l’objet d’une docu-série intitulée “Welcome to Wrexham” (Bienvenue à Wrexham) qui a permis au club jusqu’alors méconnu, d’acquérir une renommée internationale. Reconnaissable à ses cheveux roux et sa guitare, Ed Sheeran n’a pas que la musique dans la peau: en août 2024, la pop-star anglaise a acquis une participation minoritaire dans Ipswich Town – 1,4% – après avoir été sponsor-maillot de ses équipes masculine et féminine depuis 2021. Mais l’implication du chanteur, supporter de longue date des “Tractor Boys”, n’a pas empêché le club d’être relégué de la Premier League la saison dernière. Alors pourquoi ces célébrités veulent-elles investir une partie de leur fortune, dans ce championnat ? – “Gagner de l’argent” -“Il y a la notion d’un retour sur investissement à long terme (…) Même si le succès sur le terrain et les retours attendus en dehors, ne sont pas une garantie, explique à l’AFP, Chris Winn, enseignant à l’University Campus of Football Business (UCFB).Pour autant, cela ne signifie pas que tous “cherchent à réaliser un retour sur investissement : le football peut souvent être (perçu comme) un jeu (…) et pour certains, un projet passionné financé à titre personnel”, précise-t-il.Dans le cas de la superstar du football américain Tom Brady, qui a pris sa retraite en 2023, difficile de déterminer quelle est la finalité.Le quarterback californien vainqueur de sept Super Bowl, détient une participation minoritaire dans Birmingham City, le deuxième club de la deuxième ville d’Angleterre après l’équipe de Premier League, Aston Villa – éliminée en avril dernier en quarts de finale, par le Paris Saint-Germain, vainqueur de la Ligue des champions.Son arrivée en 2023 n’a pas été accueillie à l’unanimité, un fan demandant même “Tom Brady, c’est qui ?”, dans la série documentaire d’Amazon Prime Video, “Built in Birmingham: Brady et les Blues”, qui suit son implication précoce et mouvementée dans le club. Notamment après le renvoi en janvier 2024 de l’entraîneur Wayne Rooney, qui a très récemment estimé que Brady ne “(comprenait) pas le football”.L’ami de Brady et co-propriétaire de Birmingham, l’investisseur new-yorkais Tom Wagner, révèle dans la série qu’ils avaient initialement tenté d’acheter une équipe de Premier League, sans succès.”Nous pensions pouvoir gagner de l’argent, avoir un bon retour, qui est notre objectif ultime, donc nous ne pouvions pas y renoncer”, explique Wagner.Au cours de la première saison de Wagner et Brady, Birmingham a chuté en League One, la troisième division anglaise. Mais avec le jeune entraîneur Chris Davies à la tête de l’équipe, ils ont obtenu une promotion en Championship cette année, en remportant le titre de League One avec un total de points record.

Les Bourses européennes ouvrent en hausse

Les Bourses européennes ont ouvert en hausse vendredi, en attendant la publication de plusieurs indicateurs économiques aux Etats-Unis, et avant la rencontre en Alaska entre les présidents Trump et Poutine, qui doivent notamment échanger sur la guerre en Ukraine.Dans les premiers échanges, la Bourse de Londres prenait 0,40%, Francfort avançait de 0,61% et Paris s’octroyait 0,56%.