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IA et guerres commerciales au programme du rendez-vous annuel des géants des semi-conducteurs

Les géants mondiaux des semi-conducteurs se réunissent cette semaine à Taïwan pour le salon technologique Computex, rendez-vous annuel d’un secteur au coeur de la révolution de l’intelligence artificielle (IA) mais chahutée par les guerres commerciales de Donald Trump.Le patron de Nvidia Jensen Huang, qui est né à Taïwan, doit prononcer lundi un discours à la veille de l’ouverture formelle de l’édition 2025 de l’événement de quatre jours, auquel participeront également AMD, Qualcomm et Intel. Computex est la principale vitrine technologique annuelle de Taïwan, dont les usines de semi-conducteurs de pointe sont cruciales pour de nombreux produits, des iPhones aux serveurs qui font fonctionner ChatGPT. Des dirigeants de Qualcomm, MediaTek et Foxconn prendront également la parole au salon, où les progrès réalisés dans le domaine de l’intégration de l’IA depuis les centres de données vers les ordinateurs portables, les robots et les véhicules connectés, seront sous les feux de la rampe.- “Période charnière” -“J’ai de nombreuses annonces incroyables à faire”, a déclaré Jensen Huang aux journalistes à Taipei vendredi.”Nous sommes au coeur de l’écosystème technologique et nos partenaires sont nombreux ici”, et “nous sommes impatients d’annoncer de nombreuses collaborations, de nombreux nouveaux projets, de nombreuses nouvelles technologies et initiatives ensemble”, a poursuivi le patron de Nvidia.Pour Paul Yu, du cabinet de conseil et groupe de réflexion basé à Taïwan Witology Markettrend, l’industrie traverse une “période charnière”.”Au cours des deux dernières années et demie, des progrès significatifs ont été réalisés dans le domaine de l’intelligence artificielle”, et “2025 à 2026 sera la période cruciale pour passer de l’entraînement des modèles d’IA à des applications rentables”, a-t-il estimé.Malgré ces avancées, le secteur doit actuellement faire face aux défis l’impact potentiel des nouveaux droits de douane américains et à des chaînes d’approvisionnement perturbées.Washington a ouvert en avril une enquête visant à déterminer si la dépendance des Etats-Unis à ses importations de semi-conducteurs présente un risque, ou non, pour la sécurité nationale.Or, c’est après ce type d’enquête qu’avaient été imposées en mars et avril des surtaxes sur l’acier, l’aluminium et l’automobile.- Situation “trop incertaine” -Le président américain Donald Trump a également accusé Taïwan de voler l’industrie américaine des puces et menacé d’imposer des droits de douane allant jusqu’à 100% sur les importations de semi-conducteurs en provenance de l’île.Néanmoins, la plupart des acteurs présents au Computex “éviteront d’aborder directement les droits de douane, car la situation est trop incertaine”, prédit Eric Smith, du site d’information spécialisé TechInsights.Certains craignent que Taïwan, qui produit la majorité des puces du monde et près de toutes celles les plus avancées, s’imposant comme un maillon essentiel des chaînes d’approvisionnement de la planète, ne perde sa position dominante sur le marché.Cependant, cette place de leader agit pour Taïwan tel un “bouclier de silicium”, référence au matériau le plus utilisé dans l’industrie. Ce bouclier est censé protéger l’île d’une invasion ou d’un blocus de la Chine — qui la revendique comme une partie de son territoire — en incitant les Etats-Unis à la défendre pour son secteur des semi-conducteurs.Sous pression, le fleuron TSMC a d’ores et déjà annoncé en mars un investissement de 100 milliards de dollars aux Etats-Unis, salué par le président taïwanais Lai Ching-te comme un “moment historique” dans les relations entre Taipei et Washington.Le fournisseur de TSMC GlobalWafers a également fait part la semaine dernière de son intention d’augmenter ses investissements américains de 4 milliards de dollars, et ouvert une usine de fabrication de plaquettes de silicium au Texas.Jensen Huang, interrogé vendredi, semble optimiste quant à l’avenir de Taïwan, affirmant qu’elle “resterait au centre de l’écosystème technologique”.

Scandale des eaux minérales: les sénateurs publient un rapport très attendu

C’est un enjeu économique et commercial majeur: les pratiques industrielles dans les eaux en bouteille sont au cÅ“ur d’un rapport sénatorial publié lundi, plus d’un an après la révélation d’une affaire de traitements illicites en particulier chez Nestlé Waters (Perrier, Hépar, Contrex).Au terme de six mois de travaux et plus de 70 auditions, parfois tendues, d’anciens ministres, grands industriels et experts, la commission d’enquête rend ses conclusions sur cette affaire aux ramifications politiques.Au cÅ“ur des interrogations des parlementaires, les pratiques des industriels, mais aussi les responsabilités des pouvoirs publics dans leur contrôle, et plus généralement la gestion des risques économiques, sanitaires et écologiques.Le scandale a éclaté début 2024 avec la révélation par la presse de l’utilisation au cours d’années précédentes de traitements interdits (ultraviolets, charbon actif) pour, selon Nestlé, “assurer la sécurité sanitaire” des eaux après des épisodes de contaminations bactériologiques sur des forages.Or le droit européen stipule qu’une eau minérale naturelle ne peut faire l’objet d’aucune désinfection ou traitement de nature à modifier ses caractéristiques.Une procédure judiciaire est en cours à Paris après des plaintes d’associations de défense des consommateurs pour “tromperie” visant Nestlé Waters et Sources Alma.Pour Perrier, Hépar et Contrex, la direction actuelle de Nestlé Waters assure avoir appris a posteriori, fin 2020, la présence de “traitements non autorisés” sur ses sites, avant de prendre contact mi-2021 avec le gouvernement et jusqu’à l’Elysée.Dix-huit mois plus tard, un plan de transformation des sites de Nestlé Waters est finalement approuvé par les pouvoirs publics. Pourtant la microfiltration fine installée pour remplacer les traitements interdits fait débat du fait de son caractère désinfectant, et d’ailleurs le directeur général de la Santé de l’époque s’y oppose.Alexis Kohler, alors secrétaire général de l’Elysée, avait lui aussi reçu les dirigeants de Nestlé. Lundi, la commission sénatoriale devrait publier des documents transmis par la présidence après son refus d’être auditionné.Interrogé par la presse en février, Emmanuel Macron avait démenti être au courant du dossier.- Trois milliards d’euros -Aujourd’hui, Perrier attend la décision de renouvellement de son autorisation d’exploiter la source comme “eau minérale naturelle”. Alors que des hydrogéologues mandatés par l’Etat ont rendu un avis défavorable, la préfecture du Gard doit se prononcer d’ici au 7 août et, en attendant, a donné deux mois au groupe pour retirer son système de microfiltration, estimant qu’il “modifie le microbisme de l’eau produite, en contradiction avec la réglementation en vigueur”.Nestlé dit disposer de solutions alternatives, qu’il souhaite proposer aux autorités.Globalement, le marché des eaux minérales et de source françaises (une centaine de sites, 11.000 emplois directs) représente quelque 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel.Vendredi, le Syndicat des eaux de sources et des eaux minérales naturelles (SESEMN), qui représente en volume 80% du marché des eaux de sources et près de 10% des eaux minérales (hors géants Danone et Nestlé), a publié un long communiqué pour “réaffirmer solennellement l’engagement d’une profession dont la mission première demeure la protection d’un patrimoine hydrique exceptionnel”.”Des manquements isolés, aussi regrettables soient-ils, ne sauraient refléter ni remettre en cause les pratiques vertueuses d’une filière entière”, ajoute-t-il.Un rapport demandé par le gouvernement à l’inspection générale des affaires sociales (Igas) avait conclu en 2022 que 30% des marques d’eaux en bouteille “subiss(aient) des traitements non conformes”. Ce rapport, comme le reste de l’affaire, n’a été rendu public qu’en 2024 par franceinfo et Le Monde.

Panne à l’aéroport de Paris-Orly, la DGAC demande l’annulation de 15% des vols lundi

La situation restera compliquée lundi pour les passagers de l’aéroport de Paris-Orly, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) ayant demandé dimanche soir aux compagnies aériennes d’annuler 15% de leurs vols pour cette journée, à cause d’une panne de contrôle aérien survenue dimanche et pas encore résolue.La DGAC “demande aux compagnies aériennes de réduire leur programme de vols de 15% sur l’aéroport de Paris-Orly pour la journée du lundi 19 mai 2025”, et prévient en outre que “des retards sont à prévoir”.Elle invite les passagers concernés “à se rapprocher de leurs compagnies aériennes pour connaître l’état de leurs vols”.Car la panne qui a affecté le trafic de l’aéroport dimanche après-midi, provoquant l’annulation de 40% des vols à partir de 16H00 et jusqu’au couvre-feu de 23H30, n’était toujours pas résolue dimanche en fin de soirée.”Suite au dysfonctionnement constaté dans le dispositif de contrôle aérien de la tour de Paris-Orly ce dimanche 18 mai, la situation est en voie d’amélioration mais nécessite néanmoins le maintien d’une régulation du trafic aérien”, précise ainsi la DGAC.”On gère. Ce n’est pas réparé”, a précisé à l’AFP dimanche soir une source aéroportuaire, qui avait indiqué auparavant qu'”il s’agit d’une panne de radar”.Dimanche, 130 vols environ ont été annulés, selon Aéroports de Paris (ADP). Des milliers de passagers qui devaient décoller d’Orly ou y atterrir ont vu leur vol annulé à la dernière minute, parfois même alors qu’ils étaient déjà installés dans l’avion.”On était dans l’avion, tous assis et ceinturés, prêts à partir, quand ils nous ont fait débarquer et récupérer nos bagages… puis galérer”, a raconté à l’AFP,Azgal Abichou, chef d’entreprise de 63 ans. “La seule solution c’est un vol à 300 euros mais il ne reste qu’une seule place et on est deux. Et on n’est pas sûr qu’il décolle”, déplore Romane Penault, étudiante de 22 ans. Alors “pour l’instant on va rentrer chez nous”.- Files d’attente -Annulés, le vol EasyJet de 21H05 en provenance de Nice ou le Vueling de 21H05 pour Valence à destination de Londres, tandis que celui qui devait partir pour Barcelone à 21H40 est désormais annoncé pour 00H33: sur le site internet de l’aéroport, le tableau des vols affiche de nombreux vols supprimés ou retardés.De longues files d’attentes de passagers se sont formées aux guichets de l’aéroport. Dans une cafétéria, nombre de voyageurs téléphonent pour annoncer, dans différentes langues, à leurs proches que leur vol est retardé ou annulé.Debout près de valises à roulettes dimanche après-midi, Agnès Zilouri, 46 ans, cherche où faire asseoir sa mère de 86 ans qui se rend au Maroc pour les obsèques de son frère. “Notre vol pour Oujda, prévu à 21H20, est annulé. Heureusement que j’accompagne ma mère”, dit-elle, au côté de son fils de 6 ans.Élodie Bélicot, 44 ans, qui partait en vacances, reste philosophe. “Il y a des choses plus graves dans la vie que ne pas partir en vacances. Il y avait une dame tout à l’heure devant nous qui devait rejoindre sa maman qui était mourante pour la voir la dernière fois.”L’aéroport de Paris-Orly, situé à 10 kilomètres au sud de la capitale française, a vu passer plus de 33 millions de passagers en 2024, moitié moins que l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle, situé lui à une vingtaine de kilomètres au nord, selon les chiffres publiés par Aéroport de Paris (ADP).

Panne à l’aéroport de Paris-Orly, 130 vols supprimés dimanche, pas d’annulation prévue lundi à ce stade

Des milliers de passagers qui devaient décoller de l’aéroport de Paris-Orly ou y atterrir dimanche ont vu leur vol annulé à la dernière minute, parfois même alors qu’ils étaient déjà installés dans l’avion, après une panne de contrôle aérien, non résolue dans la soirée.La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a cependant précisé à l’AFP dimanche soir n’avoir, à ce stade, requis aucune annulation de vol pour la journée de lundi.”On gère. Ce n’est pas réparé”, a également précisé à l’AFP une source aéroportuaire, qui avait indiqué auparavant qu'”il s’agit d’une panne de radar”.Dimanche, 130 vols environ ont été annulés, pour moitié au départ de l’aéroport, pour moitié à l’arrivée, soit 40% des quelque 330 vols prévus, a indiqué à l’AFP un porte-parole d’Aéroports de Paris (ADP).La DGAC a en effet “demandé aux compagnies aériennes de réduire leur programme de vols de 40% sur l’aéroport de Paris-Orly pour la fin de journée”, jusqu’au couvre-feu de 23H30, “suite à une panne des dispositifs de contrôle aérien de la tour d’Orly”.De longues files d’attentes de passagers se sont alors formées aux guichets de l’aéroport.Debout près de valises à roulettes samedi après-midi, Agnès Zilouri, 46 ans, cherche où faire asseoir sa mère de 86 ans qui se rend au Maroc pour les obsèques de son frère. “Notre vol pour Oujda, prévu à 21H20, est annulé. Heureusement que j’accompagne ma mère”, dit-elle, au côté de son fils de 6 ans.Azgal Abichou, chef d’entreprise de 63 ans, explique qu’il cherche un autre vol après l’annulation de son vol pour Tunis. “On était dans l’avion, tous assis et ceinturés, prêts à partir, quand ils nous ont fait débarquer et récupérer nos bagages… puis galérer”, a-t-il à l’AFP, dans l’attente depuis plusieurs heures d’un mail promis par la compagnie Transavia. – Vols supprimés ou retardés -Romane Penault, étudiante de 22 ans, attend elle aussi un mail de la compagnie aérienne qui était censée la faire voyager: “la seule solution c’est un vol à 300 euros mais il ne reste qu’une seule place et on est deux. Et on n’est pas sûr qu’il décolle. Pour l’instant on va rentrer chez nous”.Annulés, le vol EasyJet de 21H05 en provenance de Nice ou le Vueling de 21H05 pour Valence à destination de Londres, tandis que celui qui devait partir pour Barcelone à 21H40 est désormais annoncé pour 00H33: sur le site internet de l’aéroport, le tableau des vols affiche de nombreux vols supprimés ou retardés.Dans une cafétéria, nombre de voyageurs téléphonent pour annoncer, dans différentes langues, à leurs proches que leur vol est retardé ou annulé…Fayçal Benkhaldoun, 63 ans, cherche à tout prix à voyager vers la Tunisie, après l’annulation du dernier vol pour Oujda. “Je vais essayer de prendre le prochain vol pour Casablanca puis je prendrai un taxi pour Oujda. On a une réunion à 9h du matin que je ne veux pas manquer”. Élodie Bélicot, 44 ans, qui partait en vacances, explique prendre l’annulation de son vol “plutôt bien, il y a des choses plus graves dans la vie que ne pas partir en vacances. Il y avait une dame tout à l’heure devant nous qui devait rejoindre sa maman qui était mourante pour la voir la dernière fois.”L’aéroport de Paris-Orly, situé à 10 kilomètres au sud de la capitale française, a vu passer plus de 33 millions de passagers en 2024, moitié moins que l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle, situé lui à une vingtaine de kilomètres au nord, selon les chiffres publiés par Aéroport de Paris (ADP).

Vance et von der Leyen discutent des droits de douane à Rome

Le vice-président américain JD Vance a estimé dimanche à Rome que l’Europe était “un allié important” tout en reconnaissant des désaccords sur le plan commercial, lors d’une rencontre avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.Ces entretiens, les premiers à un si haut niveau depuis la hausse des droits de douane décidée par Donald Trump, “seront j’espère le début de négociations commerciales sur le long terme et d’avantages commerciaux sur le long terme entre l’Europe et les Etats-Unis”, a-t-il estimé au début de la rencontre, en pleine guerre douanière.”L’Europe est un important allié des Etats-Unis, les pays d’Europe pris individuellement sont d’importants alliés des Etats-Unis, mais bien sûr nous avons quelques désaccords, comme des amis en ont parfois, sur des sujets comme le commerce”, a affirmé M. Vance au siège du gouvernement italien en présence de la Première ministre Giorgia Meloni.Les trois dirigeants “ont eu une discussion constructive sur de nombreux domaines, dont l’objectif du président Trump de rééquilibrer le commerce” et de “mettre fin au bain de sang en Ukraine”, a fait savoir la Maison Blanche dans un communiqué à l’issue de la rencontre.La présidente de la Commission a elle salué “la relation très spéciale et proche” entre les Etats-Unis et l’UE.”Tout le monde sait que le diable est dans les détails, mais ce qui nous unit est qu’à la fin, nous voulons obtenir ensemble un bon deal pour les deux parties”, a-t-elle ajouté.Plus tôt, Mme Meloni, M. Vance et Mme von der Leyen ont assisté à la messe inaugurale du pape Léon XIV place Saint-Pierre.Cette rencontre pourrait préparer la voie à une première entrevue très attendue entre Mme von der Leyen et le président américain Donald Trump.Le 9 mai, M. Trump, qui ne cache pas son peu de goût pour l’Union européenne et ses institutions, a dit espérer rencontrer la “fantastique” présidente de la Commission.Interrogé dans le Bureau ovale sur les discussions avec les 27, Donald Trump n’est pas rentré dans les détails mais s’est dit persuadé que l’UE voulait “vraiment conclure un accord”. “Tout le monde veut conclure un accord avec les Etats-Unis”, a-t-il ajouté.Le président américain et la présidente de la Commission européenne avaient brièvement échangé le 26 avril à Rome en marge des obsèques du pape François, et convenu de se rencontrer à une date ultérieure.

Choose France: nouvelle moisson d’investissements attendue notamment dans l’IA

Logistique, finance, tourisme, technologie, dont 6,4 milliards d’euros rien que pour l’américain Prologis, selon Le Parisien: un nombre record d’investissements étrangers est attendu lundi pour la 8e édition de Choose France à Versailles, avec le président Emmanuel Macron à la manÅ“uvre.- 37 milliards d’investissements annoncés, dont 20 millliards nouveaux – Alors que la France est classée par le cabinet EY pour la 6e année consécutive pays le plus attractif d’Europe pour les investissements étrangers, Choose France, qui réunit cette année plus de 200 “CEOs” (patrons) des cinq continents au château de Versailles, permettra cette année d’annoncer 37 milliards d’euros d’investissements, selon l’Elysée dimanche soir. Dont 20 “entièrement nouveaux”, un record, la dernière édition ayant permis d’engranger 15 milliards d’euros d’investissements.Certains, comme le président de la région Normandie Hervé Morin dans une interview à Ouest-France dimanche, jugent que Choose France “est d’abord une grande opération de communication” où l’on mettrait en avant des projets dans lesquels les régions, surtout, “ont joué un rôle majeur” de conviction.L’Elysée assure au contraire qu'”aucun recyclage” n’a lieu en matière de projets annoncés. La présidence de la République fait la part des choses entre les projets “nouveaux” et les 17 milliards de projets moins nouveaux mais “désormais localisés dont l’enveloppe globale avait été présentée lors du Sommet sur l’intelligence artificielle de Paris en février dernier”, où un total de 109 milliards d’euros d’investissement avaient été annoncés.- Secret bien gardé -Le détail des annonces de ce sommet intitulé “France, terre de créativité”, sera officiellement publié lundi matin.Dimanche soir, le journal Le Parisien a cependant dévoilé un investissement énorme de 6,4 milliards d’euros par le géant américain de la logistique Prologis, dont quatre data centers en Ile-de-France.Vendredi, La Tribune évoquait pour sa part la concrétisation d’une première tranche, pour 8 milliards d’euros, d’un projet émirati de data centers d’une valeur de 50 milliards d’euros annoncé en février dans le cadre du Sommet de l’intelligence artificielle à Paris, qui avait recueilli pour 109 milliards d’euros d’engagements privés.Le Parisien croit aussi savoir qu’Amazon annoncera un projet de développement à 300 millions d’euros.Le Figaro évoque lui quatre projets pour un total de 800 millions d’euros, dont 90 millions par l’allemand Daimler pour agrandir son usine de bus électriques de la Meuse, ou encore 450 millions d’euros par l’américain Circ dans la Moselle pour une usine de recyclage chimique du textile. Emmanuel Macron se rend dans la Meuse lundi sur le site de l’usine de bus Daimler située à Ligny-en-Barrois.Il effectuera au total quatre déplacements en marge du sommet.Le gouvernement a indiqué dimanche vouloir remettre à plat le secteur du recyclage du textile, estimant le modèle actuel “à bout de souffle”.- Macron présenté en faiseur de deals -Choose France, explique l’Elysée, c’est “une méthode”, consistant pour le gouvernement, mais surtout pour le président, à “consacrer du temps” à la discussion avec de grands patrons du monde, pour des engagements financiers où “la connaissance personnelle” est déterminante.Il présidera ainsi une table ronde avec des patrons sud-coréens, et deux autres, sur l’intelligence artificielle et sur la transition énergétique.Il recevra le magnat mexicain Carlos Slim, la présidente du constructeur de voitures électriques chinois BYD, Stella Li, et le directeur général de l’entreprise saoudienne Qiddiya, puis présidera un “dîner de travail” à Versailles. – Tourisme, télé, et Teddy Riner – Parmi les nouveautés de cette année, une séquence sur les investissements dans le tourisme et le patrimoine, une autre sur la production cinématographie et audiovisuelle. Dans une interview à La Tribune dimanche, Ted Sarandos, co-PDG de Netflix, indique que la France “est très importante” pour la plateforme, dont les productions comme “Lupin”, “Sous la Seine”, “Tapie” ou “Ad Vitam” ont employé “25.000  acteurs et techniciens français entre  2021 et 2024”.Le judoka multi-médaillé d’or Teddy Riner sera l’invité d’honneur de l’assemblée plénière.Les fonds souverains du Golfe seront présents : Mubadala (Abou Dhabi), PIF (Arabie Saoudite), QIA (Qatar). Parmi les déplacements d’Emmanuel Macron figure, mardi, l’inauguration du bureau parisien du PIF. 

Transport de malades: les taxis appelés à manifester lundi en France

Les taxis sont appelés à manifester de nouveau lundi en France, notamment à Paris et Pau, pour protester contre un projet de nouvelle tarification imposée par l’Assurance maladie sur les transports de malades aux chauffeurs conventionnés.”Le 19 mai, les taxis de France se mobilisent à l’appel de l’intersyndicale des fédérations professionnelles contre ce modèle de tarification et l’impunité dont bénéficient les plateformes numériques de VTC”, indique la Fédération nationale du taxi (FNDT) dans un communiqué.Les rassemblements sont prévus “un petit peu partout sur le territoire”, notamment dans les agglomérations et plus particulièrement à Paris boulevard Raspail, dans le quartier des ministères, et à Pau, ville du Premier ministre François Bayrou, a indiqué à l’AFP le secrétaire fédéral de la FNDT, Dominique Buisson.A Pau “nous allons exiger des actes et puis des paroles”, a expliqué Stéphane Abeilhon, porte-parole de l’Organisation syndicale des taxis de la Haute-Garonne (OST31), qui rejoindra depuis Toulouse la cité béarnaise, dont la gare et les deux artères principales seront bloquées “de facto” par la mobilisation (un millier de taxis attendus, selon lui).”Si Monsieur le maire de Pau ne nous reçoit pas, ça sera Monsieur le Premier ministre qui recevra nos fédérations à Paris. Il aura le choix”, dit M. Abeilhon.Dans la capitale, les manifestants prévoient de se retrouver chaque jour de la semaine à partir de 07H00 boulevard Raspail, qui sera pour l’occasion fermé à la circulation, et un stand sera installé au carrefour avec le boulevard Saint-Germain pour faire valoir leurs revendications, a précisé la FNDT, ajoutant attendre “plus de 5.000″ véhicules.Une partie d’entre eux viendront lundi de l’extérieur de la région parisienne, comme les taxis des Hauts de France qui prévoient de s’y rendre en convoi.”Nous demandons une réunion interministérielle, en présence des ministres. L’Etat doit arrêter de nous mépriser”, a dit M. Buisson. “Nous dépendons de sept ministères, Transports, Intérieur, Finances, Santé… . A la dernière réunion, en avril au ministère des Transports, aucun ministre n’était présent, ils avaient tous plus intéressant à faire.”Cette tarification, qui doit encore être approuvée par le gouvernement, doit entrer en vigueur le 1er octobre, selon l’Assurance maladie.L’objectif est de contrôler la croissance de la dépense de transports sanitaires, qui s’est élevée à 6,74 milliards d’euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés (+45% depuis 2019).Les taxis seront rémunérés sur la base d’un forfait de prise en charge et d’une tarification kilométrique alignée sur le tarif fixé dans chaque département.- “Les réalités du terrain” -Le secteur se dit prêt à discuter, notamment favorable au transport partagé et à “l’optimisation des coûts”. Mais il demande le gel du projet actuel, selon lui défini unilatéralement, “basé sur de la théorie en oubliant la faisabilité”, ne prenant pas en compte par exemple les variations des temps de trajet, et in fine dans son application nocif pour les taxis comme les patients.Cette convention est “inacceptable tant sur le plan économique que des conditions de travail”, souligne par exemple le Syndicat des taxis de Bordeaux Métropole Gironde (STBMG).Elle “menace l’équilibre déjà fragile de notre profession, en particulier en zone rurale, entraîne une baisse des tarifs, ne prend aucunement en compte les spécificités territoriales ni les réalités du terrain”, énumère le Syndicat.A Bordeaux, les taxis n’assureront donc pas de transport médical vers les hôpitaux lundi, sauf pour les dialyses, a indiqué un un porte-parole. En revanche, aucune opération escargot n’est prévue dans la cité girondine. Les taxis ont manifesté à sept reprises ces derniers mois pour exprimer leur inquiétude sur ce projet.Aujourd’hui environ 85% des taxis font du transport conventionné de malades, certains pouvant réaliser 90% de leurs revenus par ce moyen, notamment en milieu rural, selon M. Buisson.Pour lui, “derrière tout ça, l’objectif est de dissuader des taxis de faire du transportant conventionnel, en bridant leurs rémunérations”.De fait la FNDT appelle à manifester aussi lundi contre “l’impunité” accordée aux plateformes numériques de VTC, “qui encouragent leurs chauffeurs à enfreindre les réglementations” (prise de clients sur la voie publique, etc.) et “optimisent fiscalement leurs activités en France”.

Le mégaprojet de loi de Trump “en bonne voie” au Congrès, assure un chef républicain

Le colossal projet de loi budgétaire vivement souhaité par Donald Trump est “en bonne voie” pour être adopté au Congrès, a affirmé dimanche le chef républicain Mike Johnson, malgré le malaise voire la colère de certains élus de son camp.Le plan est de voir le texte arriver dans l’hémicycle “d’ici la fin de la semaine”, a ainsi affirmé le président de la Chambre des représentants à l’émission Fox News Sunday.Donald Trump pousse les parlementaires à faire vite pour adopter cette “grande et belle loi”, comme il la décrit, surtout afin de concrétiser l’extension des crédits d’impôt de son premier mandat, qui arrivent à expiration à la fin de l’année.Selon une commission indépendante du Congrès, une telle extension accompagnée d’autres mesures fiscales entraînerait une hausse de plus de 4.800 milliards de dollars du déficit de l’Etat fédéral au cours de la prochaine décennie.Pour la compenser en partie, les républicains comptent effectuer des coupes claires dans certaines dépenses, en particulier Medicaid, l’assurance santé dont plus de 70 millions d’Américains aux revenus modestes dépendent.Mais dans le camp républicain, pourtant majoritaire dans les deux chambres du Congrès, le conflit ouvert entre différentes factions menace de retarder le processus.Du côté de l’aile modérée, on craint que d’importantes coupes dans Medicaid fassent peser un risque électoral trop élevé avant les élections législatives de mi-mandat, en novembre 2026.Pour une partie de l’aile ultraconservatrice, qui prône une réduction du déficit, ces coupes au contraire ne vont pas assez loin.Plusieurs élus conservateurs ont réussi à faire dérailler temporairement le processus vendredi en votant contre le texte lors de l’examen devant la commission du budget.”Nous n’aimons pas les écrans de fumée, nous voulons de vraies coupes”, a lancé devant la presse l’un d’entre eux, l’élu républicain Ralph Norman.Le “speaker” Mike Johnson tente depuis de convaincre les élus réfractaires.”C’est la plus grande réduction des dépenses de ces trois dernières décennies”, a-t-il encore argumenté sur Fox dimanche.La commission doit débattre à nouveau du texte dimanche tard dans la soirée, avec l’espoir à droite qu’il sera cette fois-ci adopté. Même s’il passe ce premier écueil, la bataille sera loin d’être terminée puisque les sénateurs républicains ont déjà fait part de leur volonté d’effectuer des changements majeurs quand le projet atteindra la chambre haute.Au grand dam de Donald Trump, qui voit la perspective d’une victoire législative de prestige s’éloigner à court terme.

Panne du contrôle aérien à Paris-Orly, les compagnies appelées à supprimer 40% de leurs vols, selon la DGAC

Les compagnies aériennes étaient appelées dimanche à supprimer 40% de leurs vols jusqu’à la fin de la journée à l’aéroport de Paris-Orly, en raison d’une panne du contrôle aérien, a annoncé la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).”Suite à une panne des dispositifs de contrôle aérien de la tour d’Orly en ce début d’après-midi du dimanche 18 mai 2025, une régulation du trafic aérien a été imposée impliquant une diminution importante du nombre de vols”, a indiqué la DGAC, précisant avoir “demandé aux compagnies aériennes de réduire leur programme de vols de 40% sur l’aéroport de Paris-Orly pour la fin de journée”.”Les équipes techniques de la DGAC sont pleinement mobilisées pour rétablir un retour à la normale dans les meilleurs délais”, est-il précisé.La DGAC n’a pas détaillé à ce stade si le trafic serait encore perturbé lundi.L’aéroport de Paris-Orly a vu passer plus de 33 millions de passagers en 2024, soit la moitié de la fréquentation de Paris-Charles-de-Gaulle, selon les chiffres publiés par Aéroport de Paris (ADP).

Des milliers de personnes manifestent aux Canaries contre le surtourisme

Des milliers de personnes ont manifesté dimanche dans les rues des îles Canaries pour à nouveau exiger des mesures face aux excès du tourisme de masse, à un moment où l’Espagne s’achemine vers une nouvelle année record en termes de fréquentation.Rassemblés à l’appel de la plateforme “Canarias tiene un límite” (“Les îles Canaries ont une limite”), les manifestants ont défilé à la mi-journée dans les sept îles de cet archipel situé au large des côtes du nord-ouest de l’Afrique.Arborant des pancartes portant les inscriptions “Les Canaries ne sont pas à vendre” ou “Les Canaries ne sont plus un paradis”, ils ont appelé à un “changement de modèle” et demandé des solutions face aux conséquences du surtourisme.Parmi les mesures réclamées pendant cette manifestation, la troisième organisée par cette plateforme en l’espace d’un an, figurent une régulation des loyers et un gel des nouvelles constructions touristiques.Selon les autorités, 7.000 personnes ont manifesté sur l’île de Tenerife, la plus grande de l’archipel. La police a par ailleurs recensé 3.000 manifestants à Grande Canarie, 1.500 à Lanzarote et un millier à Fuerteventura.Les associations dénoncent depuis des années un développement touristique qui, affirment-elles, favorise les investisseurs au détriment de l’environnement et de la population locale, notamment confrontée à l’envolée des loyers.Elles estiment n’être que peu entendues par les pouvoirs publics, alors que quatre habitants sur dix aux Canaries travaillent dans le secteur du tourisme, qui représente 36% du PIB. L’Espagne, la deuxième destination touristique mondiale, derrière la France, a accueilli au premier trimestre 17,1 millions de visiteurs internationaux, soit un nouveau record.Les Canaries, qui comptent 2,24 millions d’habitants, ont quant à elles reçu 4,36 millions de touristes étrangers en trois mois et s’acheminent vers une nouvelle fréquentation historique, après les 15,2 millions de visiteurs de 2024.