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Trump rassure Canberra sur ses sous-marins

Donald Trump a déclaré lundi au Premier ministre australien Anthony Albanese, en visite aux Etats-Unis, que son pays recevrait des sous-marins dans le cadre d’un accord conclu en 2021, et signé un accord sur les minerais critiques dans l’espoir de desserrer l’étau chinois sur ce marché.”Les sous-marins que nous commençons à construire pour l’Australie avancent vraiment bien”, a affirmé le président américain aux journalistes aux côtés de M. Albanese à la Maison Blanche, alors qu’il avait précédemment émis des doutes au sujet de cet accord signé sous l’ancien président Joe Biden.”Nous avons travaillé longtemps et dur sur ce projet, et nous entamons ce processus dès maintenant. Et cela avance vraiment très rapidement, très bien”, a-t-il ajouté.Canberra cherchait à se rassurer à propos d’un pacte de 2021 visant à armer l’Australie en sous-marins US Virginia, des engins d’attaque nucléaires furtifs. La livraison d’au moins trois unités était prévue sous 15 ans, avec en prime un transfert de technologie, dans le cadre de leur alliance Aukus (qui comprend aussi le Royaume-Uni).Mais Donald Trump avait demandé en juin de passer en revue cet accord de coopération militaire pour s’assurer qu’il soit aligné avec sa politique défendant “l’Amérique d’abord”.En 2021, l’affaire avait provoqué une grave crise diplomatique avec la France après que l’Australie eut annulé un contrat de plusieurs milliards de dollars pour l’achat d’une flotte de sous-marins à moteur diesel à Paris et opté pour le programme Aukus à la place.- Minerais -Les deux dirigeants ont, par ailleurs, paraphé un accord sur les minerais critiques dont l’Australie regorge.”L’Australie et les Etats-Unis verseront un milliard de dollars au cours des six prochains mois pour des projets immédiatement disponibles”, a assuré le Premier ministre australien.L’Australie est assise sur des gisements importants de lithium, de cobalt, de manganèse et même de terres rares, utilisées dans des produits cruciaux tels que les semi-conducteurs, les équipements militaires, les véhicules électriques et les éoliennes.Le marché est actuellement archi-dominé par la Chine, accusée de profiter de sa position pour mettre la pression sur ses partenaires commerciaux, ce qui inquiète les Etats-Unis.De son côté, Canberra craint l’influence grandissante de Pékin dans le Pacifique et cherche à se présenter devant Washington comme un allié de choix.M. Albanese a dévoilé en avril un plan de réserve stratégique de minerais essentiels destinée aux “partenaires clés” de l’Australie, tels que les Etats-Unis, pour contourner la Chine.Donald Trump a brandi en octobre la menace de droits de douane supplémentaires de 100% pour la Chine en réponse à ses réductions d’exportations de ces terres rares, même s’il a ensuite assoupli son discours et que les deux parties se sont accordées sur de nouvelles négociations commerciales.- Echange avec l’ambassadeur australien -Interrogé au sujet des relations avec Pékin, Donald Trump a dit lundi qu’il rencontrerait le président chinois Xi Jinping en marge du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) en Corée du Sud à la fin du mois et qu’il se rendrait en Chine au début de l’année prochaine.”J’ai été invité en Chine, et j’irai sûrement en début d’année prochaine. C’est à peu près organisé”, a-t-il dit en louant sa relation privilégiée avec Xi malgré les différends. Il a dit que sa priorité était de conclure un accord commercial “équitable” avec la Chine.”Je veux être bon envers la Chine. J’apprécie beaucoup ma relation avec le président Xi. Nous avons une excellente relation”, a-t-il assuré.Seule fausse note, un échange à propos de l’ambassadeur d’Australie à Washington, Kevin Rudd, lorsqu’un journaliste a fait remarquer que l’ancien Premier ministre était dans la salle et a demandé au président américain s’il était gêné par ses commentaires.M. Rudd a supprimé une série de messages critiques à l’égard de Trump sur les réseaux sociaux après la victoire du républicain l’année dernière.”Je ne vous aime pas non plus. Pas du tout. Et probablement jamais”, a déclaré M. Trump sous le regard un peu médusé de M. Albanese.

Les députés s’attèlent à l’examen du budget, premiers revers pour le gouvernement

Les députés de la commission des Finances de l’Assemblée nationale ont commencé lundi l’examen du budget de l’État, n’hésitant pas à corriger la copie du gouvernement, parfois à l’initiative des groupes de la coalition gouvernementale.La commission doit examiner pendant trois jours la partie recettes du projet de loi de finances, occasion de joutes enflammées sur la fiscalité.Les débats permettent avant tout de jauger l’équilibre des forces sur les différentes dispositions, les députés repartant dans l’hémicycle de la copie initiale présentée par le gouvernement. L’examen du texte en séance plénière commencera vendredi, pour un vote solennel prévu le 4 novembre.La commission des Affaires sociales examinera elle à partir de jeudi le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), après l’audition des ministres mardi.Avec un déficit public qui devrait s’établir à 5,4% du PIB en 2025, le gouvernement ambitionne un effort global d’une trentaine de milliards d’euros pour 2026, entre nouveaux prélèvements (14 milliards) et économies de dépenses (17 milliards) afin de ramener le déficit public à 4,7% du produit intérieur brut (PIB). Il accepterait d’assouplir cet objectif jusqu’à un niveau se situant “sous 5%” pour permettre des compromis.En début de matinée lundi, les députés ont approuvé la prolongation de la contribution différentielle des hauts revenus (CDHR), instaurée en 2025 et qui fixe un taux minimal d’imposition de 20% pour les ménages dont les revenus dépassent 250.000 euros par an. Ils ont renforcé la mesure, via un amendement LR qui prévoit de prolonger cette CDHR jusqu’à ce que le déficit repasse sous les 3% du PIB.- Le gel du barème revu à la marge -La question du gel du barème de l’impôt sur le revenu (IR), proposé par le gouvernement et qui se traduira par 200.000 “nouveaux entrants” dans cet impôt en raison de l’inflation, a suscité différents amendements venant de nombreux bancs visant à atténuer la mesure.C’est finalement celui de Charles de Courson (groupe indépendant Liot), le moins coûteux pour les finances publiques, qui a été adopté: seule la première tranche du barème serait indexée sur l’inflation, estimée à 1%.Le RN, qui souhaitait indexer toutes les tranches d’IR ainsi que la CSG sur l’inflation (estimée dans son amendement à 1,1%), n’a pas voté les amendements de la gauche qui proposaient une indexation des tranches inférieures.”On ne veut pas de solution intermédiaire qui permette encore de bananer les gens, d’envoyer un message au grand public, en disant +oui tout ça c’est pas si grave+”, a expliqué à l’AFP un élu RN sous couvert d’anonymat.- La taxe sur les holdings supprimée -Dans l’après-midi, les députés ont réécrit à l’initiative de la droite l’article visant à taxer le patrimoine financier des holdings patrimoniales détenant au moins 5 millions d’euros d’actifs, parfois utilisées pour contourner l’impôt.La taxe a été supprimée, le LR Jean-Didier Berger proposant à la place de taxer les holdings lorsque leur propriétaire décède. Le vote devrait toutefois être différent en séance, certains députés n’ayant compris que l’amendement LR était  en fait “une réécriture totale” de l’article, selon l’un d’eux.Ils ont aussi approuvé une série d’amendements identiques déposés par la gauche visant à rétablir “l’exit tax” telle qu’elle existait de 2012 à 2019, afin de freiner l’évasion fiscale des entrepreneurs.Autres amendements notables adoptés: celui de Philippe Brun (PS), visant à défiscaliser les pensions alimentaires versées pour l’entretien des enfants mineurs; un autre de Denis Masseglia (Renaissance) privant les journalistes gagnant plus de 75.676 euros brut annuel de leur abattement fiscal; ou encore un amendement d’Eric Coquerel (LFI), soutenu par le RN, visant à développer un principe d’impôt universel ciblant les plus hauts revenus et les paradis fiscaux.Dans la soirée devrait être discuté un amendement soutenu par la gauche, instaurant la taxe Zucman, rejetée par le Premier ministre. Cette taxe, du nom de l’économiste Gabriel Zucman, prévoit de faire payer aux 1.800 contribuables ayant au moins 100 millions d’euros de patrimoine un impôt minimum de 2% de ce patrimoine, y compris professionnel.Les députés débattent sous la pression des délais constitutionnels prévus pour adopter le budget (70 jours pour celui de l’Etat, 50 pour la Sécurité sociale).En cas de dépassement des délais, le budget pourrait passer par voie d’ordonnances.Afin de coordonner les initiatives de la coalition gouvernementale, une réunion est prévue à Matignon lundi soir avec les chefs des groupes macronistes, LR et Liot, a-t-on appris de sources concordantes. mpa-sl-la-bpa/sde/eb

La Bourse de Paris termine en légère hausse, freinée par BNP Paribas

La Bourse de Paris a terminé en petite hausse, non loin de ses niveaux records, profitant de l’enthousiasme des investisseurs qui espèrent une détente des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, mais tempérée par la chute du titre BNP Paribas.L’indice CAC 40 a pris 31,87 points, soit + 0,39%, à 8.206,07 points, finissant à une trentaine de points de son record en clôture atteint le 15 mai 2024 à 8.239,99 points. L’indice vedette se rapproche aussi de son record en séance du 10 mai 2024, à 8.259,19 points.Vendredi, il avait terminé à 8.174,20 points (-0,18%).”L’apaisement des tensions commerciales” a renforcé l’optimisme sur les marchés, “les investisseurs ayant trouvé un certain réconfort dans les déclarations du président américain Donald Trump concernant la Chine”, commente Patrick Munnelly, de Tickmill Group.Pékin et Washington se sont accordés samedi pour préparer de nouvelles négociations entre les dirigeants des deux plus grandes économies mondiales et éviter une autre escalade  destructrice des droits de douane.En parallèle, le CAC 40 profite d’une baisse de la prime de risque politique, explique Vincent Juvyns, stratégiste chez ING.”Depuis que le scénario du pire s’écarte avec une dissolution et des élections législatives, cela soulage les marchés”, note-t-il.Le marché obligataire français a aussi retenu l’attention après que, vendredi soir, S&P Global Ratings a annoncé abaisser d’un cran sa note de la France, à A+. L’agence a invoqué une incertitude “élevée” sur les finances publiques en dépit de la présentation d’un budget pour 2026 examiné à partir de ce lundi en commission des Finances de l’Assemblée nationale. Sa décision était initialement attendue fin novembre.Le taux d’intérêt des emprunts d’Etat français à dix ans a toutefois peu réagi, terminant à 3,36%, comme à la clôture vendredi. En comparaison, son équivalent allemand, la référence pour les marchés en raison de la bonne notation de la dette souveraine allemande, s’inscrivait à 2,57% en clôture lundi, contre 2,58% vendredi.BNP chuteLe titre BNP Paribas a terminé sur une chute de 7,73% à 69,10 euros, le plaçant bon dernier de l’indice CAC 40 lundi.La banque française, reconnue complice vendredi des violences au Soudan sous le régime d’Omar el-Béchir par un jury populaire new-yorkais, affirme que ce “verdict” ne “doit pas avoir de portée plus large”.”Toute tentative d’extrapolation est nécessairement erronée, tout comme toute spéculation concernant un éventuel settlement (accord à l’amiable pour mettre fin à l’action en justice, NDLR)”, souligne la banque dans un communiqué. Kering s’envoleLe groupe français de luxe Kering a terminé en hausse de 4,83% à 324,50 euros, et en tête du CAC 40.Malmené depuis plusieurs années, il a annoncé dans la nuit de dimanche à lundi vendre sa division beauté à son compatriote L’Oréal pour 4 milliards d’euros, ce qui devrait lui permettre de réduire son endettement et continuer son redressement.La réalisation de l’opération est prévue au premier semestre 2026.

Armement naval : TKMS brille dès ses débuts à la Bourse de Francfort

TKMS, la branche navale du conglomérat allemand Thyssenkrupp, a fait une entrée fracassante lundi à la Bourse de Francfort, marquant l’indépendance du spécialiste des sous-marins dans une Europe se réarmant face à la menace russe.L’action TKMS a terminé la séance à 81,10 euros, après avoir été introduite à 60 euros en matinée, dépassant déjà les attentes des analystes. Le cours est monté jusqu’à 106,5 euros en cours de séance.Le fabricant de sous-marins et de corvettes est ainsi valorisé environ 5 milliards d’euros, pour plus de 63 millions d’actions composant le capital.Depuis le début de la guerre en Ukraine, les budgets de la défense augmentent sensiblement en Europe, alors que les Etats-Unis de Donald Trump exhortent les 27 à prendre davantage en main leur propre sécurité.En Allemagne, les dépenses consacrées aux forces armées devraient atteindre 162 milliards d’euros en 2029, plus du triple du budget de la défense d’avant-guerre en Ukraine.”Nous franchissons une étape vers l’indépendance” et “c’est également un pas vers l’avenir de l’Europe”, a salué le patron de la branche Oliver Burkhardt dans un discours, avant d’agiter traditionnellement la cloche pour célébrer les débuts du négoce. Le leader mondial des sous-marins conventionnels s’éloigne ainsi de Thyssenkrupp, engagé dans une vaste restructuration de sa structure obsolète de conglomérat pour sortir de la crise.Le groupe d’Essen (ouest) garde néanmoins le contrôle sur TKMS, avec 51% des parts. Le reste est partagé avec les actionnaires du conglomérat, qui ont reçu vendredi une action TKMS pour 20 actions Thyssenkrupp détenues.”Nous avons besoin de cette flexibilité et de cette agilité, car les exigences à notre égard augmentent rapidement en raison des tensions géopolitiques croissantes”, a ajouté M. Burkhardt.En interview avec l’AFP lundi, Paul Glaser, directeur financier de TKMS, assure que l’entrée en bourse facilitera l’accès à des liquidités pour financer la croissance de l’entreprise et honorer les commandes.”Avant, nous faisions partie d’un conglomérat, maintenant nous pouvons vraiment nous concentrer sur la défense”, a-t-il assuré, constatant “une forte demande pour tous nos produits”.Bien que cette division ne représente qu’environ 6% du chiffre d’affaires de Thyssenkrupp en 2024, elle reste rentable grâce aux contrats avec plusieurs armées européennes et alliées et au dynamisme du réarmement européen, portant le carnet de commandes de TKMS à plus de 18 milliards d’euros.Son introduction en Bourse complique par ailleurs toute fusion avec d’autres acteurs européens, le gouvernement allemand ayant obtenu un droit de veto et un siège au conseil de surveillance pour protéger la technologie sensible des sous-marins.  L’entrée en Bourse de TKMS a profité de l’appétit des investisseurs pour les valeurs défense. Leurs cours ont plus que doublé depuis un an, entre le fabricant du char Léopard, Rheinmetall, le spécialiste de l’électronique Hensoldt et le fabricant de boîtes de vitesse pour engins militaires Renk.

Les députés entament à bonne allure l’examen du budget, face à des délais contraints

Les députés de la commission des Finances de l’Assemblée nationale ont commencé lundi l’examen du budget de l’État, à un rythme soutenu, alors que les délais sont particulièrement contraints cette année, et que pèse l’épée de Damoclès d’une adoption par ordonnances s’ils sont dépassés.La commission doit examiner pendant trois jours la partie recettes du projet de loi de finances, avec au total 1.500 amendements à étudier.Les débats permettent avant tout de jauger l’équilibre des forces sur les différentes dispositions, sachant que les députés repartent dans l’hémicycle de la copie initiale présentée par le gouvernement. L’examen du texte en séance plénière commencera vendredi, pour un vote solennel prévu le 4 novembre.La commission des Affaires sociales débattra elle à partir de jeudi du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS).Avec un déficit public qui devrait s’établir à 5,4% du PIB en 2025, le gouvernement ambitionne un effort global d’une trentaine de milliards d’euros pour 2026, entre nouveaux prélèvements (14 milliards) et économies de dépenses (17 milliards) afin de ramener le déficit public à 4,7% du produit intérieur brut (PIB). Il accepterait d’assouplir cet objectif jusqu’à un niveau se situant “sous 5%” pour permettre des compromis.En début de matinée lundi, les députés ont approuvé la prolongation de la contribution différentielle des hauts revenus (CDHR), instaurée en 2025 et qui fixe un taux minimal d’imposition de 20% pour les ménages dont les revenus dépassent 250.000 euros par an. Ils ont renforcé la mesure, via un amendement LR qui prévoit de prolonger cette CDHR jusqu’à ce que le déficit repasse sous les 3% du PIB.- Le gel du barème revu à la marge -La question du gel du barème de l’impôt sur le revenu (IR), proposé par le gouvernement et qui se traduira par 200.000 “nouveaux entrants” dans cet impôt en raison de l’inflation, a suscité différents amendements venant de nombreux bancs.C’est finalement celui de Charles de Courson (groupe indépendant Liot), le moins coûteux pour les finances publiques, qui a été adopté: seule la première tranche du barème sera indexée sur l’inflation, estimée à 1%.Le RN, qui souhaitait indexer toutes les tranches d’IR ainsi que la CSG sur l’inflation (estimée dans son amendement à 1,1%), n’a pas voté les amendements de la gauche qui proposaient une indexation des tranches inférieures.”On ne veut pas de solution intermédiaire qui permette encore de bananer les gens, d’envoyer un message au grand public, en disant +oui tout ça c’est pas si grave+”, a expliqué à l’AFP un élu RN sous couvert d’anonymat.- La taxe sur les holdings supprimée -Dans l’après-midi, les députés ont réécrit à l’initiative de la droite l’article visant à taxer le patrimoine financier des holdings patrimoniales détenant au moins 5 millions d’euros d’actifs, parfois utilisées pour contourner l’impôt.La taxe a été supprimée, le LR Jean-Didier Berger proposant à la place de taxer les holdings lorsque leur propriétaire décède. “Le vrai problème des holdings c’est que quand leur propriétaire meurt, (…) cet argent échappe à l’impôt”, a-t-il expliqué à l’AFP.Autres amendements notables adoptés: celui de Philippe Brun (PS), visant à défiscaliser les pensions alimentaires versées pour l’entretien des enfants mineurs; un autre de Denis Masseglia (Renaissance) privant les journalistes gagnant plus de 75.676 euros brut annuel de leur abattement fiscal; ou encore un amendement d’Eric Coquerel (LFI), soutenu par le RN, visant à développer un principe d’impôt universel ciblant les plus hauts revenus et les paradis fiscaux.Un amendement, critiqué par l’association animaliste L214, élargit la liste des infractions entraînant la suspension de l’avantage fiscal accordé aux associations qui en sont reconnues coupables, comme la captation ou la diffusion d’images sans consentement. Et un autre prolonge l’exonération fiscale et sociale des pourboires pour 2026 et 2027.Dans la soirée devrait être discuté un amendement soutenu par la gauche, instaurant la taxe Zucman, rejetée par le Premier ministre. Cette taxe, du nom de l’économiste Gabriel Zucman, prévoit de faire payer aux 1.800 contribuables ayant au moins 100 millions d’euros de patrimoine un impôt minimum de 2% de ce patrimoine, y compris professionnel.Les députés débattent sous la pression des délais constitutionnels prévus pour adopter le budget (70 jours pour le budget de l’Etat, 50 pour celui de la Sécurité sociale).En cas de dépassement des délais, le budget pourrait passer par voie d’ordonnances.

Fraisage, tournage… “Des métiers qui ne peuvent pas être perdus”

Fraisage, tournage, maintenance industrielle… De jeunes Français se sont illustrés dans la maîtrise de métiers de l’industrie lors d’une compétition internationale organisée à Marseille, des métiers “un peu cachés” mais qui “ne peuvent pas être perdus”, a plaidé auprès de l’AFP une jeune participante.Les métiers industriels sont “un peu cachés parce qu’on voit les pièces unies, mais pas ce qui se passe avant”, observe Lona Hugues.L’étudiante en BTS Conception des Processus de Réalisation de Produits à Toulon (Var), meilleure apprentie de France 2023 en usinage, participait en fin de semaine dernière, dans la catégorie “tournage”, aux finales nationales de la 48ème édition de la compétition WorldSkills, un concours général dans des métiers techniques, à Marseille.Arts, communication et numérique, construction, propreté, végétal, industrie ou mobilité, “le but c’est que tout le monde puisse découvrir le plus de métiers possible”, a expliqué Arnaud Delaunay, directeur de la communication de Worldskills France, en marge de l’événement.Lona Hugues insiste sur l’importance de ces métiers, “qui ne peuvent pas être perdus. Ce sont des métiers qui doivent rester ici et qui doivent continuer à être appris et aimés”.Plusieurs jeunes Français se sont récemment illustrés en la matière. Mi-septembre, l’UIMM, l’Union des industries et métiers de la métallurgie qui “représente 42.000 entreprises industrielles”, s’est fendu d’un communiqué pour se féliciter de la “performance historique” de l’équipe de France des Métiers aux EuroSkills 2025, l’échelon européen de la compétition, où elle a remporté 27 médialles, dont sept en or, finissant première au classement des nations.”Cette magnifique victoire de la France met en lumière le formidable engagement de la jeunesse et l’excellence de l’alternance, en particulier dans l’industrie”, plaidait Hubert Mongon, délégué général de l’UIMM La Fabrique de l’avenir, estimant que cela récompensait “des années de préparation et une mobilisation sans faille des jeunes, des experts métiers, des entreprises et des centres de formation”.”L’appétence des jeunes se porte sur le luxe, le numérique, le digital de manière générale”, relève auprès de l’AFP Mathieu Beaujon, responsable du pôle soudage chez EDF. Mais il y a aussi une jeunesse sensible au “concret, c’est-à-dire je fabrique, je soude, je peux voir l’ouvrage auquel j’ai participé”.

Fort du retour d’expérience en Ukraine, KNDS adapte ses canons Caesar à la guerre moderne

Sous le ciel lourd et bas, les détonations résonnent sur le plateau de Canjuers, dans le sud de la France. Avec l’expérience de la guerre en Ukraine, les canons Caesar du franco-allemand KNDS se réinventent pour résister aux drones, nouvelle menace apparue avec ce conflit.Les artilleurs se déploient pour envoyer plusieurs obus de 155 mm qui éclatent sur ce camp militaire, le plus vaste d’Europe occidentale, alternant terre battue et lisières boisées sur les hauteurs, devant huit délégations étrangères — venues d’Europe, du Moyen-Orient et d’Asie, autant de clients potentiels.Avec l’augmentation des budgets militaires en Europe et les appels au patriotisme, la concurrence reste féroce face aux K9 Thunder sud-coréens qui équipent massivement l’armée polonaise, ou aux Panzerhaubitze 2000 allemands.Léger et mobile, Caesar est capable de neutraliser à distance de 40 km l’équivalent d’un terrain de football avec un seul obus, puis de repartir avant même que les munitions n’atteignent la cible. Ce qui évite qu’il soit détecté et ne devienne une cible: le taux de destruction du Caesar qui se déplace sur roues est d’environ 11% alors qu’il va jusqu’à 50% pour certains systèmes, plus lourds et souvent chenillés, assure Olivier Fort, directeur marketing artillerie de KNDS citant les statistiques ukrainiennes.Il peut arriver en moins de 2 minutes et demie sur sa position de tir et envoyer six obus en une minute. – “Tout à apprendre d’Ukraine” -Cette architecture fait qu’en Ukraine Caesar se déplace sans munitions à bord, celles-ci sont prépositionnées. En cas d’attaque de drones ou de munitions planantes, le système et l’équipage sont de ce fait protégés contre une explosion secondaire ultra-puissante. “Cela n’avait pas été envisagé précédemment”, explique Olivier Fort qui a été l’auteur de la doctrine d’artillerie de l’armée de terre française en 2012.Sur le plateau de Canjuers, en raison d’une pluie incessante, le drone de renseignement censé transmettre les coordonnées de tir à la batterie n’est pas de la partie. Les munitions téléopérées — ces drones armés que KNDS a développés avec le droniste français Delair en un temps record, dans le sillage de l’invasion russe de l’Ukraine en 2022- manquent elles aussi à l’appel.Mais la démonstration grandeur nature est tout sauf théorique: principal fournisseur d’armement terrestre à l’Ukraine, KNDS s’appuie sur un retour d’expérience de terrain unique puisque près de 120 Caesar sont présents dans le pays.”On a tout à apprendre de la situation en Ukraine pour nos propres besoins. Il y a plein d’améliorations qui ont été faites grâce à l’Ukraine sur le canon Caesar”, résume pour l’AFP Darot Dy, consultant aérospatial et défense du cabinet de conseil stratégique Roland Berger.Une cabine au blindage renforcé, un moteur modernisé: depuis l’entrée en service du premier canon Caesar en 2008, celui-ci a déjà fait ses preuves en Afghanistan, au Mali et en Irak, et ne cesse d’évoluer, assure KNDS.”Il y a des tactiques que les artilleurs ukrainiens ont imaginées au combat et qui vont être reprises par l’armée de terre” française, estime Olivier Fort.L’une d’elles consiste à combiner l’utilisation de l’artillerie pour détruire les filets de protection sur les tranchées avant d’y envoyer des munitions téléopérées. – Transparent et vulnérable -“Les canons Caesar ont démontré leur performance en termes de précision” et leur capacité à se déplacer, souligne à l’AFP Pascal Fabre, directeur associé au cabinet de conseil AlixPartners.Ils doivent désormais faire face au nouveau défi: “la transparence du champ de bataille” grâce aux satellites, mais surtout aux drones.”La vitesse de réaction est très grande entre la détection et la frappe. Les armées des deux côtés se sont adaptées pour frapper beaucoup plus vite”, ajoute Pascal Fabre. La leçon numéro un de la guerre en Ukraine c’est “le besoin de se prémunir contre la menace des drones et “concilier la puissance de feu avec la mobilité”, déclare à l’AFP le lieutenant-colonel Renaud Durbecq, responsable du 35e régiment d’artillerie parachutiste qui anime la démonstration.Autre invention anti-drone déjà utilisée en Ukraine: des leurres gonflables, répliques de canons Caesar dotées d’une signature thermique qui servent à détourner les drones kamikazes russes et à préserver les véritables pièces d’artillerie.”C’est vraiment nouveau, pour permettre de se fondre dans le paysage”, commente Renaud Durbecq.

L’interdiction des achats de gaz russe dans l’UE franchit une étape clé

L’Union européenne a franchi lundi une étape importante dans ses efforts pour assécher l’économie de guerre de la Russie, la majorité des Etats membres ayant approuvé le principe d’une interdiction, d’ici fin 2027, des importations de gaz naturel russe.Cette mesure phare, proposée par la Commission européenne au printemps, était au menu d’un conseil des ministres européens de l’Energie à Luxembourg, où elle a recueilli un large consensus.La Slovaquie et la Hongrie, pays enclavés et très dépendants des hydrocarbures russes, étaient opposés à cette interdiction mais ont été mis en minorité.En cessant ses achats de gaz naturel russe, qui devraient encore représenter 15 milliards d’euros cette année, l’UE veut assécher une source de financement majeure de la guerre menée par Moscou en Ukraine.Cette mesure, qui doit maintenant être négociée avec le Parlement européen, avait été proposée au printemps par la Commission européenne.Le Danemark, qui exerce la présidence tournante de l’UE jusqu’à la fin de l’année, espère parvenir à une adoption définitive avant le Nouvel An.”Cette décision va façonner l’avenir de notre continent. Nous allons cesser de financer la machine de guerre russe et diversifier notre approvisionnement en énergie”, s’est félicité le ministre danois de l’Energie Lars Aagaard, qui présidait la réunion.”Nous envoyons un message très clair aujourd’hui: nous ne permettrons plus à la Russie d’utiliser l’énergie comme une arme”, a déclaré à la presse le Commissaire européen à l’Energie Dan Jorgensen.”Pour nous, l’approvisionnement en énergie n’a rien à voir avec la politique” et n’a “rien à voir avec la Russie”, a plaidé au contraire le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, affirmant que cette mesure allait “tuer” la sécurité d’approvisionnement énergétique de la Hongrie.- Accélérer le mouvement -L’UE essaye de se sevrer des hydrocarbures russes depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie début 2022.Mais si elle a cessé presque totalement ses importations de pétrole russe, elle conserve une forte dépendance envers Moscou pour son approvisionnement en gaz naturel: la Russie représentait encore 19% des importations totales de gaz de l’Union européenne en 2024, contre 45% en 2021.Afin d’accélérer le mouvement, la Commission européenne a donc proposé au printemps aux Etats membres un arrêt total des importations de gaz russe fin 2027.Et elle ne compte pas s’arrêter là. En septembre, elle a proposé d’avancer cette date-butoir à fin 2026, c’est à dire dans un peu plus d’un an, en ce qui concerne les importations de gaz naturel liquéfié (GNL).Cette mesure supplémentaire, proposée dans le cadre d’un 19e “paquet” de nouvelles sanctions contre la Russie, qui est toujours en discussions, n’était cependant pas au menu de la réunion ministérielle de lundi.De son côté, le Parlement européen voudrait aller encore plus loin: ses commissions de l’Industrie et du Commerce ont approuvé jeudi un texte visant à interdire toutes les importations de gaz russe, que ce soit par gazoduc ou sous forme de GNL, et ce dès le 1er janvier 2026, hormis quelques exceptions limitées.Le président américain a lui aussi réclamé l’arrêt des achats d’énergies fossiles russes par les pays européens, dénonçant leur côté absurde, car ils reviennent à contribuer à financer la guerre menée par Vladimir Poutine en Ukraine.”L’Europe doit passer à la vitesse supérieure. Elle ne peut pas continuer à agir comme elle le fait actuellement. Elle achète du pétrole et du gaz à la Russie alors qu’elle est en conflit avec ce pays. C’est embarrassant pour elle”, avait lancé M. Trump, lors de l’Assemblée annuelle des Nations unies à New York.

Wall Street ouvre en hausse, les résultats d’entreprises dans le viseur

La Bourse de New York évoluait en hausse lundi, à l’aube d’une semaine particulièrement riche en résultats d’entreprises, sur fond d’espoirs de désescalade commerciale entre Washington et Pékin.Vers 14H00 GMT, le Dow Jones prenait 0,42%, l’indice Nasdaq gagnait 0,96% et l’indice élargi S&P 500 progressait de 0,68%.”Les investisseurs sont optimistes sur le fait que la prochaine vague de résultats d’entreprises sera meilleure que prévu, principalement grâce aux fortes capitalisations technologiques”, explique auprès de l’AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments.”Cette importante série de rapports financiers publiée dans la semaine couvrira près d’un cinquième des entreprises du S&P 500″, détaillent les analystes de Briefing.com.Parmi les plus attendues: Netflix et Coca-Cola (mardi), puis le spécialiste des véhicules électriques Tesla (mercredi) et l’entreprise de semi-conducteurs et processeurs Intel (jeudi).La semaine passée, la place américaine a salué les résultats du secteur financier malgré quelques inquiétudes autour de l’état de santé des banques régionales américaines.”Pour le moment, on ne dirait pas que cela va se propager à grande échelle”, estime toutefois M. Sarhan.Sur le plan commercial, “la situation entre les Etats-Unis et la Chine reste une question difficile à résoudre”, note l’analyste.Le président américain Donald Trump a brandi en octobre la menace de droits de douane supplémentaires de 100% pour la Chine en réponse à ses réductions d’exportations de ses terres rares, avant de finalement déclarer vendredi que ces droits de douane n’étaient “pas viables”.Pékin et Washington se sont aussi accordés samedi pour préparer de nouvelles négociations, ce qui fait espérer qu’il n’y aura pas davantage d’escalade des tensions.”Pour les investisseurs, des progrès sont en train d’être réalisés” entre les deux puissances, avance Adam Sarhan.Côté indicateurs, le marché attend la publication vendredi de l’indice des prix à la consommation (CPI) pour septembre, initialement repoussée en raison de la paralysie budgétaire (“shutdown”) en cours aux Etats-Unis.”L’inflation reste une source de préoccupation, en particulier pour la banque centrale américaine” (Fed), continue M. Sarhan.La Réserve fédérale a abaissé ses taux pour la première fois de l’année en septembre, d’un quart de point en raison de la fragilité de l’emploi américain.Pour le moment, selon l’outil de veille CME FedWatch, les investisseurs s’attendent à ce que les taux continuent d’être abaissés, en deux temps, d’ici la fin de l’année.Sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l’Etat américain se détendait à 3,99% contre 4,01% vendredi en clôture.Au tableau des valeurs, Amazon gardait la tête hors de l’eau (+0,57% à 214,25 dollars) après une panne lundi de sa plateforme cloud, Amazon Web Services (AWS).Plusieurs sites, jeux en ligne et applications populaires comme Snapchat, Airbnb, Reddit ou Fortnite ont été inaccessibles plusieurs heures.L’aciériste Cleveland-Cliffs s’envolait (+15,24% à 15,35 dollars) après avoir annoncé qu’il allait étudier la possibilité d’extraire et de produire des terres rares aux Etats-Unis, alors que la Chine a annoncé début octobre de nouveaux contrôles sur les technologies liées à ces matériaux essentiels .La plateforme d’échange de cryptomonnaies Robinhood (+4,95% à 136,34 dollars) profitait d’une réévaluation à la hausse de son titre par la banque d’investissement Citizen JMP.

L’oenotourisme en effervescence en Champagne, surfant sur l’effet Unesco

“On a l’impression de se promener dans une peinture”, s’extasie Tyler Ryan, un touriste américain visitant le Pavillon Ruinart à Reims, l’une des vitrines du boom de l’oenotourisme en Champagne, dix ans après son inscription au patrimoine mondial de l’Unesco.La plus ancienne maison de champagne, propriété du géant du luxe LVMH, a métamorphosé depuis un an son accueil du public avec ce pavillon aux airs de pagode signé Sou Fujimoto, l’une des stars de l’architecture japonaise contemporaine, à côté de ses crayères, ces profondes caves naturelles en craie qui se visitent.Employé de la franchise de basket NBA des Bucks de Milwaukee, Tyler Ryan et sa femme Taylor, infirmière, expliquent à l’AFP être venus en France fêter le premier anniversaire de leur voyage de noces. En deux étapes: la Champagne, puis Paris.Taxes Trump ou pas, “nous buvions déjà du champagne pour les grandes occasions et nous allons continuer à en boire”, sourit le couple.L’oenotourisme “est reparti comme jamais, avec un public qui n’est plus le même”, ce sont “des gens qui voyagent d’abord pour le vin”, estime Olivier Livoir, “responsable de l’hospitalité” chez Ruinart.Un relais de croissance bienvenu pour la filière champagne, touchée depuis cette année par les droits de douane des Etats-Unis sur les produits européens.- Musées, bars et hôtels chics -Dix ans après l’inscription de ses coteaux, maisons et caves au patrimoine mondial, l’oenotourisme “est en train d’exploser” en Champagne, constate aussi Séverine Couvreur, présidente de la Mission Unesco.Un nombre impressionnant de projets a vu le jour ces dernières années: rénovation du musée du vin de Champagne à Epernay, reconversion des anciens pressoirs de Pommery en un musée interactif à Aÿ-Champagne, hôtels de luxe et restaurants assemblant gastronomie et dégustation de vins: Taittinger a ainsi ouvert sa propre table en juin à Reims.Parmi d’autres initiatives en cours, la maison Dom Pérignon (LVMH là encore) doit démarrer en décembre la restauration de l’ancienne abbaye Saint-Pierre d’Hautvillers, berceau du champagne, pour une réouverture prévue en 2028 sous le signe de l’oenotourisme.Dans un ancien hôtel particulier au coeur de Reims, la jeune maison Thiénot a inauguré en septembre “Le 3″, un lieu proposant sur 5.000m2 un circuit oenotouristique immersif, bientôt flanqué d’un hôtel cinq étoiles et d’un bar à champagne.”C’est le boom oenotouristique de la Champagne qui a fait germer cette idée”, explique à l’AFP Olivier Lamaison, le directeur général du “3”. Il y a “un fort enjeu commercial” dans ce projet, reconnaît Stanislas Thiénot, co-dirigeant de cette maison indépendante et désireuse de cibler davantage le grand public.- “Eviter le surtourisme” -Le nombre de nuitées à Reims a bondi de plus de 60% entre 2016 et 2023, atteignant 1,8 million. Et les emplois touristiques locaux ont augmenté de plus de 30% sur la même période pour atteindre 8.240 postes, selon une récente enquête de l’Agence d’urbanisme, de développement et de prospective de la région de Reims.”Cette hausse des emplois est homogène sur tout le territoire” et “surtout sensible dans les zones périphériques” souligne Mme Couvreur.Car l’inscription Unesco va au-delà de “zones coeur” comme Reims et Epernay, engageant également 320 villes et villages de l’AOC Champagne dans la Marne, l’Aube et l’Aisne.Ainsi “on arrive aussi à éviter le surtourisme” car “il n’y a pas qu’un seul lieu qui se visite, mais une multitude d’expériences”, vante encore Mme Couvreur.La Mission Unesco veut dorénavant anticiper “des flux qui favorisent la mobilité, pour que les habitants n’en souffrent pas”, ajoute-t-elle.Dès 2023, Hautvillers et Aÿ-Champagne ont pris des arrêtés plafonnant le nombre de locations touristiques autorisées dans leurs communes. Epernay vient de les imiter, alors que le nombre de ces meublés recensés dans la ville – plus de 420 – a décuplé depuis 2019, selon la mairie.A Aÿ-Champagne, des investisseurs locaux, mais aussi étrangers, “achetaient des biens assez conséquents” et à un prix élevé pour les “rediviser” ensuite, explique à l’AFP Dominique Collard, le maire de cette commune.”On est fier de la montée du tourisme en Champagne, mais il faut essayer de trouver le bon équilibre”, car se loger sur Aÿ est devenu “compliqué” et sa population décline, souligne l’élu.