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Londres coupe 5 milliards dans les aides au handicap, fronde chez les travaillistes

Desservi par une croissance molle, le gouvernement britannique de centre gauche a annoncé mardi des coupes de 5 milliards de livres par an dans les aides aux personnes handicapées ou malades, suscitant une fronde dans le camp travailliste.”Le système de sécurité sociale dont nous avons hérité des Conservateurs échoue à aider les personnes qu’il est censé soutenir et freine notre pays”, a déclaré la ministre du Travail Liz Kendall, envoyée au front pour détailler ces coupes drastiques devant les députés.La mesure la plus contestée vise à durcir les critères d’éligibilité à une aide pour personnes handicapées ou touchés par une maladie de longue durée, la Personal Independence Payment (PIP).Quelque 3,6 millions de personnes, parmi lesquelles certaines travaillent, bénéficient de cette aide sans conditions de ressources, destinée à couvrir les coûts liés à leur maladie –dont 38% en raison de troubles psychiatriques.Les mesures annoncées mardi “devraient permettre d’économiser plus de 5 milliards de livres” par an d’ici 2029/30, soit près de 6 milliards d’euros, a estimé Mme Kendall.L’exécutif défend sa réforme par la nécessité de redessiner un système de protection sociale qui “coûte trop cher” et enferme dans les allocations des personnes, notamment les jeunes, qui pourraient travailler, selon la ministres des Finances Rachel Reeves.- “Surdiagnostic” des troubles mentaux -“Il y a à la fois un argument moral et économique”, assure un porte-parole du Premier ministre Keir Starmer.Il a expliqué lundi que le nombre de bénéficiaires du PIP finira par être insoutenable et que, depuis le Covid, beaucoup d’entre eux déclarent “l’anxiété et la dépression comme principale affection”.”Nous devons nous assurer que le PIP va aux bonnes personnes”, a-t-il ajouté — des propos qui renvoient à ceux dimanche du ministre de la Santé Wes Streeting, selon lequel les médecins “surdiagnostiquent” les troubles mentaux.Le gouvernement britannique, confronté à une économie stagnante, n’a d’autres choix que de couper dans les dépenses s’il veut tenir sa promesse de rééquilibrer les comptes sans nouvelles hausses d’impôts –après la très impopulaire augmentation des cotisations patronales annoncée en octobre.Le pays a dépensé 296,3 milliards de livres (352 milliards d’euros) en aides sociales en 2023/24, soit 11% de son PIB, d’après les calculs de l’Office for Budget Responsibility, qui contrôle les dépenses du pays.Les droits de douane de Donald Trump et sa politique diplomatique illisible poussant les Occidentaux, Royaume-Uni compris, à accroître leur dépenses militaires, complique encore la position des travaillistes. “Le monde a changé”, a résumé la semaine dernière Rachel Reeves, attendue le 26 mars pour un très important discours sur les finances publiques.- “Pauvreté encore plus grande” -Les premières fuites dans la presse britannique de coupes dans les aides sociales ont fait bondir ces derniers jours les députés travaillistes les plus à gauche, qui ont tenté en coulisse de modérer les ardeurs gouvernementales.Liz Kendall a ainsi proposé la mise en place d’un “droit à essayer”, permettant aux allocataires de tenter de retourner sur le marché du travail sans perdre leurs aides.Elle a aussi annoncé un milliard de livres d’investissements supplémentaires pour aider les allocataires “à trouver un chemin vers le travail”.”Mon gouvernement essaie de faire deux choses très incompatibles: réparer notre système de protection sociale défaillant et faire des économies”, avait réagi lundi Clive Lewis, le député de Norwich, pour l’AFP.”C’est doublement impossible si nous voulons adhérer aux valeurs travaillistes pour lesquelles les gens ont élu ce gouvernement”, avait-il ajouté.Interrogée par l’AFP, la députée d’York, Rachael Maskell, avait mis en garde contre les “conséquences tragiques” de telles coupes, qui placeraient les personnes handicapées “dans une situation de pauvreté encore plus grande”.Les Britanniques restent plutôt divisés sur les aides sociales, selon un sondage YouGov lundi: 53% jugent pas assez stricts les critères d’obtention. Mais 45% pensent que les personnes handicapées perçoivent trop peu.

Allemagne : Merz pointe son “bazooka” budgétaire contre la menace russe

Le futur chancelier allemand Friedrich Merz a appelé mardi les députés à approuver son plan massif d’investissements pour contrer la “guerre contre l’Europe” menée par la Russie, justifiant que l’Allemagne dépense sans compter pour se réarmer et se moderniser.Ouvrant une session historique du Bundestag, la chambre basse du parlement, le chef des conservateurs a qualifié ce plan de dépenses de “premier grand pas vers une nouvelle communauté européenne de défense”.Cette communauté devrait inclure “des pays qui ne sont pas membres de l’Union européenne”, comme le Royaume-Uni et la Norvège, a-t-il déclaré, tout en plaidant pour que les commandes d’équipement de défense destinées à réarmer l’Allemagne soient “attribuées dans la mesure du possible à des fabricants européens”.Les députés se prononceront en début d’après-midi sur le tournant budgétaire que leur propose le futur dirigeant du pays, dont le camp conservateur a remporté les élections législatives du 23 février.”Les circonstances sont surtout déterminées par la guerre d’agression de Poutine contre l’Europe – il s’agit en effet d’une guerre contre l’Europe et pas seulement d’une guerre contre l’intégrité territoriale de l’Ukraine”, a-t-il lancé, énumérant les cyberattaques et sabotages d’infrastructures attribués à la Russie.Dans un changement de cap remarquable pour l’Allemagne qui s’est abritée depuis des décennies sous le parapluie de défense américain, Friedrich Merz plaide désormais pour accroître l’indépendance européenne en matière de défense alors que la politique de Washington est devenue imprévisible, sous la présidence de Donald Trump- “Un renouveau positif” -Le “bazooka” d’investissements, selon l’expression popularisée par les médias, du chef des conservateurs est la pierre angulaire du futur gouvernement qu’il a entrepris de former avec le Parti social-démocrate (SPD).Pour faire entrer la rigoureuse Allemagne dans cette nouvelle ère de la dépense, il lui faut amender la Loi fondamentale.Le texte prévoit un assouplissement des règles d’endettement inscrites dans la constitution pour les dépenses militaires et pour les régions.S’ajoute un fonds spécial de 500 milliards d’euros sur 12 ans pour moderniser les infrastructures et relancer la première économie européenne en récession depuis deux ans, dont, sous la pression des écologistes, 100 milliards affectés à la protection du climat.Les sommes en jeu sont colossales et auront des répercussions bien au-delà de l’Allemagne, représentant 1.000 à 1.500 milliards d’euros, selon les calculs, injectés dans l’économie au cours de la prochaine décennie.Il s’agit “de donner une nouvelle direction à l’histoire de notre pays, un renouveau positif pour l’Allemagne, un renouveau positif pour l’Europe”, a estimé le chef du SPD Lars Klingbeil devant les députés. “C’est peut-être le plus gros paquet de dépenses” de l’histoire de l’Allemagne.Fervent partisan d’un renforcement de la défense européenne, le chef de l’Etat français Emmanuel Macron sera à Berlin et rencontrera dans la soirée le chancelier sortant Olaf Scholz, ainsi que Friedrich Merz.Le plan allemand permettra aussi le déblocage d’un soutien militaire en suspens de 3 milliards d’euros pour l’Ukraine.- “Incertitude notable”Le chef des conservateurs de 69 ans veut faire voter les lois par le Bundestag sortant, car les partis des extrêmes, de droite et de gauche, détiendront une minorité de blocage dans le nouvel hémicycle qui se constituera le 25 mars.Si Friedrich Merz s’est déclaré “confiant” dans l’idée d’obtenir la majorité des deux tiers des voix nécessaires depuis le ralliement des Verts, il ne dispose que d’une avance de 31 voix. Et son spectaculaire virage budgétaire n’est pas sans créer des remous, y compris au sein de son camp politique.”Il existe une incertitude notable” d’un échec, a estimé lundi la politologue Ursula Münch de l’académie de formation politique de Tützing (sud). Ce serait “une débâcle pour la coalition en train de se former” et pour Friedrich Merz, a-t-elle jugé.S’il franchit l’obstacle, le conservateur devra encore passer vendredi le test du Bundesrat, la chambre haute qui représente les régions.Puis il devra boucler les négociations avec les sociaux-démocrates pour former la coalition qu’il veut mettre sur pied d’ici Pâques, le 21 avril.Ces discussion n’ont toutefois rien d’évident car les dépenses d’investissement massives vont s’accompagner d’économies à tous les niveaux et de réformes majeures mettant à l’épreuve la future grande coalition.

L’Allemagne augmente ses dépenses en réaction à la “guerre contre l’Europe” de Poutine, dit Merz

La “guerre contre l’Europe” menée par la Russie rend nécessaire le plan d’investissements géants, notamment militaires, soumis mardi au vote des députés allemands, a justifié Friedrich Merz, pour qui l’Allemagne pose ainsi les bases d’une “nouvelle communauté européenne de défense”.”Les circonstances sont avant tout déterminées par la guerre d’agression de (Vladimir) Poutine contre l’Europe. C’est en effet une guerre contre l’Europe, et pas seulement une guerre contre l’intégrité territoriale de l’Ukraine”, a déclaré le probable futur chancelier devant les députés du Bundestag.Les pays européens se retrouvent aujourd’hui entre une “Russie agressive” et “des États-Unis d’Amérique imprévisibles”, ils doivent “devenir plus forts” pour “assurer (leur) propre sécurité”, a développé Friedrich Merz.Les députés allemands se prononcent mardi sur un programme d’augmentation massive des dépenses budgétaires, tournant majeur pour la première économie européenne qui veut dépenser sans compter pour se réarmer et se moderniser.La guerre menée par la Russie “se déroule quotidiennement, avec des attaques contre nos réseaux de données, avec la destruction de lignes d’approvisionnement, avec des incendies criminels, avec des assassinats commandités au cÅ“ur de notre pays, avec l’espionnage de casernes, avec des campagnes de désinformation”, a dénoncé Friedrich Merz.L’objectif est de “diviser et de marginaliser l’Union européenne”, a-t-il accusé.Le texte soumis au parlement prévoit un assouplissement des règles d’endettement inscrites dans la constitution pour les dépenses militaires et pour les régions. S’y ajoute un fonds spécial de 500 milliards d’euros sur 12 ans pour moderniser les infrastructures et relancer la première économie européenne, en récession depuis deux ans.Dans un contexte international bouleversé, “l’Allemagne a un rôle de meneur” à jouer en Europe, a affirmé Friedrich Merz, estimant que son projet n’était “rien de moins que le premier grand pas vers une nouvelle communauté européenne de défense”.Cette communauté devrait inclure “des pays qui ne sont pas membres de l’Union européenne”, comme le Royaume-Uni et la Norvège, a-t-il encore affirmé.Il a plaidé pour que les commandes d’équipements de défense destinées à réarmer l’Allemagne soient “attribuées dans la mesure du possible à des fabricants européens”.Après des années de sous-investissement chronique, l’armée allemande a besoin d’une défense “basée sur la technologie, avec des systèmes automatisés, une surveillance européenne autonome par satellite, des drones armés et de nombreux systèmes de défense modernes”.

La Bourse de Paris en hausse veut croire au plan d’investissements allemand

La Bourse de Paris évolue en hausse mardi, portée par l’espoir que les députés allemands votent un plan d’investissements inédit qui pourrait avoir des effets positifs dans toute l’Europe.L’indice vedette CAC 40 prenait 0,52%, soit 42,18 points à 8.117 points vers 09H45. Lundi, il avait déjà terminé en hausse de 0,57%.Les députés allemands vont se prononcer sur le plan d’investissements géants de Friedrich Merz, un tournant majeur pour le pays qui veut dépenser sans compter pour se réarmer et se moderniser.Le probable futur chancelier s’apprête à enterrer le dogme de l’orthodoxie budgétaire dont il a toujours été un fervent défenseur.”Les investisseurs internationaux, qui ont renforcé leurs positions sur les actions allemandes ces derniers mois, espèrent un coup de fouet sur la politique budgétaire”, note Jochen Stanzl, de CMC Markets.Les actions européennes se sont redressées ces dernières semaines à l’annonce de ce plan, qui présage un relâchement de la pression budgétaire en Europe. “Avec l’accord conclu vendredi entre la CDU/CSU, le SPD et les Verts, l’essentiel du risque” que le plan ne soit pas voté “a été écarté”, ont noté des analystes de Deutsche Bank. “Toutefois, il subsiste des sources mineures d’incertitude, allant de la possibilité de députés qui font dissidence à l’absence d’une majorité de deux-tiers à la chambre haute vendredi”, ont-ils ajouté.Vers 09H50, le taux d’intérêt de l’emprunt obligataire à dix ans allemand étauit en légère hausse à 2,84%, contre 2,81% la veille à la clôture. Celui de l’équivalent français était à 3,50% contre 3,48% la veille.Lundi, la Bourse de New York a fini en hausse modérée, après une deuxième séance consécutive de rebond technique, l’indice élargi S&P 500 gagnant notamment 0,64%.Pour John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud, les investisseurs “observent avec une anxiété croissante l’escalade de la guerre tarifaire de Donald Trump et l’augmentation des licenciements dans l’administration fédérale.”La banque centrale américaine, la Fed, annoncera mercredi sa décision sur l’actualisation des taux directeurs américains.Des taux directeurs à un niveau élevé, comme c’est le cas actuellement, permettent de lutter contre l’inflation, mais cela se fait au détriment de la croissance économique.Les investisseurs s’attendent à ce que la Fed maintienne ses taux inchangés, mais les “signes de tension sont évidents”, estime John Plassard. “Les pressions inflationnistes obligeront-elles la Fed à maintenir les taux à un niveau élevé ? Ou bien un ralentissement de la croissance et une hausse du chômage la pousseront-ils à réduire ses taux ?”.”Les économistes prévoient deux baisses de taux pour le reste de l’année, les traders en voient trois,” a rapporté Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.Tout commentaire sur ces questions de la part du président de la Fed, Jerome Powell, sera donc scruté avec attention par les marchés.Bolloré dans le rougeL’action du groupe Bolloré, actif dans le transport, la logistique et la communication, chutait de 7,75% dans les premiers échanges après la publication lundi soir de résultats annuels décevants.Le résultat opérationnel ajusté (Ebitda) du groupe Bolloré s’est effondré, à un million d’euros seulement en 2024, contre 61 millions en 2023.Son chiffre d’affaires a également décrû, de 4% à périmètre constant.

Taxes Trump: un brasseur belge minimise le risque en accélérant ses expéditions

“Il faut jouer la sécurité.” Face à la menace de Donald Trump de taxer à 200% les alcools européens, un brasseur belge veut remplir vite un maximum de conteneurs vers les Etats-Unis, où il réalise près de 20% de ses ventes.A la brasserie Huyghe, qui produit une gamme d’une trentaine de bières dont la plus connue est la Delirium Tremens, le branle-bas de combat a été décrété dès jeudi soir, raconte le PDG Alain De Laet en recevant une équipe de l’AFP.Depuis lors, le rythme de mise en cartons des bouteilles et le ballet des transpalettes au milieu des montagnes de fûts ne faiblissent pas dans les entrepôts de Melle, près de Gand (nord-ouest), où cette entreprise familiale à son siège.Jeudi, le président américain a menacé d’imposer des droits de douane de 200% sur les vins et alcools de l’Union européenne, si elle ne retirait pas les taxes de 50% annoncées sur le bourbon américain… En riposte à une première entrée en vigueur de surtaxes sur l’acier et l’aluminium importés aux Etats-Unis.”200% je ne peux pas faire face! Ça veut dire voir le prix de notre bière tripler aux Etats-Unis, elle devient invendable”, fait valoir M. De Laet, en précisant que la “Delirium”, une blonde forte titrant 8,5 degrés d’alcool, est déjà une des bières les plus chères du rayon. Conséquence: il a décidé en accord avec la patronne de sa filiale américaine de lui envoyer au plus vite tout le stock actuellement disponible en Belgique. L’idée est de constituer outre-Atlantique jusqu’à six mois de réserve, contre trois actuellement. En partant du principe que la surtaxe, si elle est imposée, ne se prolongera pas au-delà de six mois.”Evidemment si elle est maintenue à long terme c’est la mort de toute exportation vers les Etats-Unis, c’est une belle part de gâteau qui disparaîtrait”, poursuit le patron flamand.- Variétés fruitées -Concrètement, l’accélération du tempo chez Huyghe consiste à remplir en l’espace d’une semaine une vingtaine de conteneurs qui rallieront Baltimore, sur la côte est américaine, au départ du port d’Anvers. Deux sont déjà partis vendredi.Sont privilégiées les différentes gammes de Delirium, dont la version sans alcool tout juste sortie sur le marché belge – “sait-on jamais avec Trump” -, ainsi que certaines variétés fruitées tout aussi appréciées des consommateurs américains.”Avoir notre propre filiale au Etats-Unis, avec 22 personnes qui s’occupent uniquement de la vente, c’est un gros avantage sur les autres (fabricants d’alcools), on peut expédier rapidement sans attendre l’aval d’un importateur”, explique M. De Laet.En Belgique, dont la culture de la bière est classée au patrimoine immatériel mondial de l’Unesco, les quelque 400 brasseries en activité vendent 70% de leur production à l’export.Au-dessus de la moyenne, la brasserie Huyghe assure réaliser 83% de son chiffre d’affaires hors des frontières, avec la France comme premier marché étranger en volumes.De manière générale la menace de Donald Trump inquiète le secteur, qui juge comme Alain De Laet que les bières européennes ne devraient pas être épargnées.”Cela ne va pas tuer le marché, mais en termes d’image et de réputation, c’est un peu pénible car la bière belge reste la référence mondiale”, a déclaré vendredi Krishan Maudgal, directeur de la fédération des Brasseurs belges.

Le chinois BYD créé un système de recharge ultra-rapide pour ses voitures électriques

Le constructeur automobile chinois BYD a dévoilé un système capable de recharger une voiture électrique en un temps très rapide, faisant bondir le cours de son action à la Bourse de Hong Kong.Le géant chinois a révélé lundi soir un nouveau système de charge appelé “Super e-Platform”, permettant aux voitures de récupérer jusqu’à 470 kilomètres d’autonomie après avoir été branchées pendant seulement cinq minutes.Cette nouvelle technologie, avec une puissance pouvant aller jusqu’à un pic de  1.000 kW, a pour objectif de “pallier fondamentalement l’anxiété des utilisateurs quant à la charge”, selon le fondateur de la société Wang Chuanfu.Cette nouvelle annonce place BYD devant son principal concurrent Tesla, dont les Superchargers disposent d’une puissance de 500 kW à l’heure actuelle.A la Bourse de Hong Kong, l’action de BYD a bondi de plus de 6% pour atteindre un nouveau sommet mardi matin, avant de redescendre un peu.”Notre objectif est de faire en sorte que le temps de charge des véhicules électriques soit aussi court que celui des véhicules thermiques”, a déclaré Wang Chuanfu lors de la cérémonie de lancement lundi soir.BYD a présenté la Super e-Platform en même temps que deux nouveaux modèles de véhicules électriques qui seront les premiers à être équipés du système: la berline Han L et le SUV Tang L.L’entreprise dont le siège est à Shenzhen (sud) a par ailleurs dévoilé un plan pour construire plus de 4.000 stations de charge ultra rapide en Chine.Cette expansion ambitieuse fait suite à une croissance remarquable, les ventes de février ayant grimpé de 161% pour atteindre plus de 318.000 véhicules électriques. Pendant ce temps, Tesla a vu ses ventes chuter de 49% sur le marché chinois au cours de la même période.En parallèle mardi, le constructeur chinois Nio a annoncé avoir signé un accord avec CATL, quant à un réseau d’échange de batteries pour véhicules électriques.L’échange de batteries offre une alternative à la charge ultra-rapide pour les propriétaires de véhicules soucieux de l’autonomie, bien que sa mise en place demande une grosse infrastructure et une standardisation des modèles.CATL devrait investir un maximum de 2,5 milliards de yuans (un peu moins de 317 millions d’euros) dans le réseau d’échange de batteries de Nio.

Cantines scolaires: une proposition de loi va être déposée pour interdire couverts et assiettes en plastique

Une proposition de loi va être déposée pour interdire couverts et assiettes en plastique réutilisables dans les cantines scolaires, à la suite d’une “confusion” introduite par un décret d’application, a annoncé mardi la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, sur RMC.Promulguée en 2018, la loi Egalim avait fixé au 1er janvier 2025 l’interdiction “de contenants alimentaires de cuisson, de réchauffe ou de service en matière plastique” dans les cantines scolaires et universitaires, ainsi que dans les établissements d’accueil des enfants de moins de 6 ans. L’interdiction avait été étendue par la loi antigaspillage pour une économie circulaire (Agec) aux services de pédiatrie, d’obstétrique et de maternité, également à partir de janvier 2025.Mais “le décret de mise en oeuvre de la loi est allé plus loin que la loi, il a englobé dans l’interdiction la vaisselle et les couverts. Et en fait, un décret ne peut aller plus loin que la loi, c’est une fragilité juridique et c’est du pain bénit pour le lobby du plastique qui attaque systématiquement nos textes”, a détaillé la ministre.”Nous avons essayé de corriger cela pour ne pas fragiliser le texte et bien interdire tout ce qu’on veut interdire: la loi dit +contenants de réchauffe et de service+”, a-t-elle poursuivi. Un projet de décret avait ainsi été préparé par son ministère, qui prévoyait de remplacer les mots “le service ou la consommation des plats, y compris la vaisselle et les couverts” par simplement “le service”.”La loi a donné une interdiction qui n’allait pas jusqu’au bout et qui était ambiguë. Le décret a tout interdit, mais le décret ne peut pas être plus ambitieux que la loi. On va interdire tout, mais pour interdire tout, il faut une loi et ça ne peut pas être un décret qui le décide dans son coin”, a annoncé Agnès Pannier-Runacher.”Dans ce moment de confusion”, elle a annoncé que les députées Ensemble pour la République Véronique Riotton et Graziella Melchior “se proposent de déposer une proposition de loi qui va corriger et permettre d’interdire les couverts, les assiettes, tout ce qui est en plastique dans les cantines de nos enfants”.Cette proposition de loi arrivera “le plus vite possible, et pendant ce temps-là je n’ai plus besoin de modifier le décret, on va adapter la loi au décret”, a précisé Mme Pannier-Runacher.

Bourse: l’action BYD décolle après la révélation de son système de charge ultra-rapide

L’action du géant chinois des véhicules électriques BYD a décollé mardi matin à la Bourse de Hong Kong, après que le groupe a dévoilé la veille sa “Super e-Platform” capable de recharger une voiture électrique en très peu de temps.La société a révélé lundi un nouveau système de charge appelé “Super e-Platform”, offrant jusqu’à 1.000 kW de puissance de pic, et permettant aux voitures de récupérer jusqu’à 470 kilomètres d’autonomie après avoir été branchées pendant seulement cinq minutes.L’action de BYD à la Bourse de Hong Kong a bondi de plus de 6% pour atteindre un nouveau sommet mardi matin, avant de redescendre.Cette nouvelle technologie a pour objectif de “pallier fondamentalement l’anxiété des utilisateurs quant à la charge”, selon le fondateur de la société Wang Chuanfu.”Notre objectif est de faire en sorte que le temps de charge des véhicules électriques soit aussi court que celui des véhicules thermiques”, a-t-il déclaré lors de la cérémonie de lancement de lundi soir.Cette nouvelle annonce place BYD devant son principal concurrent Tesla, dont les Superchargers disposent d’une puissance de 500 kW à l’heure actuelle.BYD a présenté la Super e-Platform en même temps que deux nouveaux modèles de véhicules électriques qui seront les premiers à être équipés du système: la berline Han L et le SUV Tang L.L’entreprise dont le siège est à Shenzhen (au nord de Hong Kong) a par ailleurs dévoilé un plan pour construire plus de 4.000 stations de charge ultra rapide en Chine.Cette expansion ambitieuse fait suite à une croissance remarquable, les ventes de février ayant grimpé de 161% pour atteindre plus de 318.000 véhicules électriques. Pendant ce temps, Tesla a vu ses ventes chuter de 49% sur le marché chinois au cours de la même période.En parallèle mardi, le constructeur chinois Nio a annoncé avoir signé un accord avec CATL, quant à un réseau d’échange de batteries pour véhicules électriques.L’échange de batteries offre une alternative à la charge ultra-rapide pour les propriétaires de véhicules soucieux de l’autonomie, bien que sa mise en place demande une grosse infrastructure et une standardisation des modèles.CATL devrait investir un maximum de 2,5 milliards de yuans (un peu moins de 317 millions d’euros) dans le réseau d’échange de batteries de Nio.

Royaume-Uni: coupes attendues dans les aides sociales, fronde chez les travaillistes

Desservi par une croissance molle et soucieux d’assainir les finances publiques, le gouvernement britannique de centre gauche doit présenter mardi une réforme des aides sociales qui affecterait notamment les personnes handicapées ou malades, suscitant une fronde dans le camp travailliste.La ministre du Travail Liz Kendall a été désignée pour informer mardi de ces coupes drastiques, jugées indispensables sur fond de stagnation depuis des mois de l’économie britannique, ce qui restreint la marge budgétaire du gouvernement.Or l’exécutif a promis de rééquilibrer les comptes sans nouvelles hausses d’impôts, après la très impopulaire augmentation des cotisations sociales annoncée en octobre.Et le retour aux affaires de Donald Trump complique encore la situation, entre ses droits de douane qui ébranlent l’économie et sa politique diplomatique illisible poussant les Occidentaux, Royaume-Uni compris, à accroître leur dépenses militaires.”Le monde a changé”, a résumé la semaine dernière la ministre des Finances Rachel Reeves, qui doit faire le 26 mars un discours très attendu sur les finances publiques.Parmi les mesures attendues pour mardi, la plus contestée consisterait à durcir les critères d’éligibilité à une aide destinée aux personnes handicapées ou malades, la Personal Independence Payment (PIP), dont bénéficient 3,6 millions de personnes.- “Anxiété et dépression” -L’idée fait bondir les députés travaillistes les plus à gauche, dans la majorité des cas de manière anonyme, un élu parlant par exemple dans le quotidien The Guardian d'”horreur absolue”.Le gouvernement défend sa réforme par la nécessité de redessiner un système de protection sociale qui “coûte trop cher” et enferme dans les allocations chômage des personnes qui pourraient travailler, selon Rachel Reeves.Le Royaume-Uni a dépensé 296,3 milliards de livres en aides sociales en 2023/24, soit 11% de son PIB, d’après les calculs de l’Office for Budget Responsibility, qui contrôle les dépenses du pays.Selon un porte-parole du Premier ministre Keir Starmer, le nombre des bénéficiaires du PIP ne cesse d’augmenter et finira par être insoutenable. Il souligne que, depuis le Covid, beaucoup d’entre eux déclarent désormais “l’anxiété et la dépression comme principale affection”.”Nous devons nous assurer que le PIP va aux bonnes personnes”, a-t-il ajouté — des propos qui renvoient à ceux du ministre de la Santé Wes Streeting, selon lequel les médecins “surdiagnostiquent” les troubles mentaux.”Mon gouvernement essaie de faire deux choses très incompatibles: réparer notre système de protection sociale défaillant et faire des économies. Ce n’est pas possible”, explique à l’AFP Clive Lewis, le député de Norwich, aux positions progressistes.”Et c’est doublement impossible si nous voulons adhérer aux valeurs travaillistes pour lesquelles les gens ont élu ce gouvernement”, ajoute-t-il.- “Conséquences tragiques” -Interrogée par l’AFP, la députée d’York, Rachael Maskell, met en garde contre les “conséquences tragiques” de telles coupes dans les aides sociales, qui placeraient les personnes handicapées “dans une situation de pauvreté encore plus grande”.”Nous savons qu’il y aura toujours des personnes qui ne peuvent pas travailler en raison de la nature de leur handicap et de leur état de santé et ces personnes seront protégées”, a déclaré lundi la ministre Liz Kendall.Les Britanniques restent plutôt divisés sur la question, selon un sondage YouGov lundi : 53% considèrent que les critères pour recevoir des prestations ne sont pas assez stricts. Mais 45% pensent que les personnes handicapées perçoivent trop peu.En amont du plan présenté mardi, le gouvernement de Keir Starmer a multiplié ces derniers jours les annonces politiquement moins coûteuses, destinées à relancer l’économie du Royaume-Uni, notamment des plans pour réduire la bureaucratie et supprimer des établissements publics et des régulateurs jugés inutiles.

Allemagne: Friedrich Merz soumet son “bazooka” d’investissements au vote des députés

Les députés allemands se prononcent mardi sur le plan d’investissements géants de Friedrich Merz, un tournant majeur pour le pays qui veut dépenser sans compter pour se réarmer et se moderniser afin d’affronter les bouleversements du monde.”La situation s’est encore aggravée de façon dramatique ces dernières semaines”, a plaidé avant le vote le probable futur chancelier qui s’apprête à enterrer le dogme de l’orthodoxie budgétaire dont il a toujours été un fervent défenseur.Et d’évoquer le revirement stratégique des Etats-Unis de Donald Trump, qui se rapprochent de la Russie au détriment de l’Ukraine, et l’urgence pour l’Europe d’accroître son indépendance vis-à-vis de Washington en matière de défense.Le “bazooka” d’investissements proposé par le chef des conservateurs quelques jours seulement après sa victoire aux législatives du 23 février, est la pierre angulaire du futur gouvernement qu’il a entrepris de former avec le Parti social-démocrate (SPD).Pour faire entrer la rigoureuse Allemagne dans cette nouvelle ère de la dépense, il lui faut amender la Loi fondamentale. Les débats au Bundestag, la chambre basse du Parlement, doivent débuter à 10H00 (09H00 GMT), avec un vote dans la foulée.Le texte prévoit un assouplissement des règles d’endettement inscrites dans la constitution pour les dépenses militaires et pour les régions.S’ajoute un fonds spécial de 500 milliards d’euros sur 12 ans pour moderniser les infrastructures et relancer la première économie européenne en récession depuis deux ans, dont, sous la pression des écologistes, 100 milliards affectés à la protection du climat.- Signal fort -Les sommes en jeu sont colossales et auront des répercussions bien au-delà de l’Allemagne, représentant 1.000 à 1.500 milliards d’euros, selon les calculs, injectés dans l’économie au cours de la prochaine décennie.Il s’agit d'”un signal fort montrant que l’Allemagne prend au sérieux sa propre sécurité, la sécurité de l’Ukraine et la sécurité de l’Europe”, a loué lundi la cheffe de la diplomatie sortante Annalena Baerbock (Verts).Pour cette journée historique, le chef de l’Etat français Emmanuel Macron sera à Berlin et rencontrera dans la soirée le chancelier sortant Olaf Scholz, ainsi que Friedrich Merz.Le plan permettra aussi le déblocage d’un soutien militaire en suspens de 3 milliards d’euros pour l’Ukraine. Selon le porte-parole du gouvernement allemande, des munitions d’artillerie pourraient alors être livrées “dans les prochaines semaines”. Lundi, Friedrich Merz s’est déclaré “confiant” d’obtenir la majorité des deux-tiers des voix nécessaires, grâce au soutien du SPD et des Verts, qui se sont in extremis ralliés au projet.- “Gestion extrêmement économe”Le chef des conservateurs de 69 ans veut faire voter les lois par le Bundestag sortant, car les partis des extrêmes, de droite et de gauche, détiendront une minorité de blocage dans le nouvel hémicycle qui se constituera le 25 mars. “Mais avec 31 voix, l’avance n’est pas si grande”, souligne Der Spiegel. D’autant que le spectaculaire virage budgétaire de Friedrich Merz n’est pas sans créer des remous au sein même de son camp politique.”Il existe une incertitude notable”, a abondé lundi la politologue Ursula Münch de l’académie de formation politique de Tützing (sud).En cas d’échec, ce serait “une débâcle pour la coalition en train de se former” et pour Friedrich Merz, a-t-elle jugé.S’il franchit l’obstacle, le conservateur devra encore passer vendredi le test du Bundesrat, la chambre haute qui représente les régions. Or l’aval de quelques Länder n’est pas encore assuré. Puis il devra boucler les négociations avec les sociaux-démocrates pour former la coalition qu’il veut mettre sur pied d’ici Pâques, le 21 avril.Ces discussion n’ont rien d’évident car les dépenses d’investissement massives vont s’accompagner d’économies à tous les niveaux et de réformes majeures mettant à l’épreuve la future grande coalition.”Les temps paradisiaques, où chaque souhait était possible, sont révolus”, a prévenu Friedrich Merz, qui promet une “une gestion budgétaire extrêmement économe”.Evoquant des pourparlers jusqu’ici “très constructifs”, le secrétaire général du SPD Matthias Miersch a lui assuré que les différents groupes de travail pourront comme prévu rendre leur copie lundi 24 mars.