Hope dwindles for survivors days after deadly Afghan quake

Hope was quickly fading of finding survivors in the rubble of homes devastated by the weekend’s powerful earthquake in eastern Afghanistan, as emergency services struggled to reach remote villages on Wednesday.A shallow magnitude-6.0 earthquake hit the mountainous region bordering Pakistan late on Sunday, collapsing mud-brick homes on families as they slept.Fearful of the near-constant aftershocks rattling the area, people huddled in the open air while rescuers struggled to unearth those trapped under the heaps of flattened buildings.The earthquake killed more than 1,400 people and injured over 3,300, Taliban authorities said, making it one of the deadliest in decades to hit the impoverished country.The vast majority of the casualties were in Kunar province, with a dozen dead and hundreds hurt in nearby Nangarhar and Laghman provinces.In Kunar’s Nurgal district, victims remained trapped under the rubble and were difficult to rescue, local official Ijaz Ulhaq Yaad told AFP on Wednesday.”There are some villages which have still not received aid,” he said.Landslides caused by the earthquake stymied access to already isolated villages.The non-governmental group Save the Children said one of its aid teams “had to walk for 20 kilometres (12 miles) to reach villages cut off by rock falls, carrying medical equipment on their backs with the help of community members”.The World Health Organization warned the number of casualties from the earthquake was expected to rise, “as many remain trapped in destroyed buildings”.More than 12,000 people have been directly affected by the earthquake, according to ActionAid, noting women and girls were particularly vulnerable in emergencies as they face steep restrictions under the Taliban authorities.An AFP journalist in Mazar Dara village in Kunar said a small mobile clinic was deployed to provide emergency care but people were still in desperate need of emergency food, water and shelter.One family of 10 shared a meagre meal of just two pieces of bread, he said.The World Food Programme said its teams were working to provide provisions but “the reality is brutal” in a country where many already go hungry.- Deepening crisis -This is the third major earthquake since the Taliban took power in 2021, but there are even fewer resources for the cash-strapped government’s response after the United States slashed assistance to the country when President Donald Trump took office in January.Even before the earthquake, the United Nations estimated it had obtained less than a third of the funding required for operations countrywide.Multiple countries have pledged assistance but NGOs and the UN have voiced alarm that dwindling aid could hamper relief efforts in one of the poorest countries in the world. In two days, the Taliban government’s defence ministry said it organised 155 helicopter flights to evacuate around 2,000 injured and their relatives to regional hospitals.On Tuesday, a defence ministry commission said it had instructed “the relevant institutions to take measures in all areas to normalise the lives of the earthquake victims”, without providing further details on the plans to do so. Deputy government spokesman Hamdullah Fitrat said a camp had been set up in Khas Kunar district to coordinate emergency aid, while two other sites were opened near the epicentre “to oversee the transfer of the injured, the burial of the dead, and the rescue of survivors”.After decades of conflict, Afghanistan is facing endemic poverty, severe drought and the influx of millions of Afghans forced back to the country by neighbours Pakistan and Iran in the years since the Taliban takeover.”This earthquake could not have come at a worse time,” Jagan Chapagain, secretary general of the International Federation of Red Cross and Red Crescent Societies, said in a statement late Tuesday.”The disaster not only brings immediate suffering but also deepens Afghanistan’s already fragile humanitarian crisis.”Afghanistan is frequently hit by earthquakes, with the country still recovering from previous disasters. Western Herat province was devastated in October 2023 by a 6.3-magnitude earthquake, which killed more than 1,500 people and damaged or destroyed more than 63,000 homes.And a 5.9-magnitude quake struck the eastern province of Paktika in June 2022, killing more than 1,000 people and leaving tens of thousands homeless.

Qui est Kim Ju Ae, la fille de Kim Jong Un pressentie pour lui succéder ?

Visites d’usines ou cérémonie d’hommage aux soldats: Ju Ae, la discrète fille de Kim Jong Un pressentie pour sa succession, accompagne son père dans tous ses déplacements, y compris à Pékin où il assistait mercredi à un défilé militaire.L’AFP dresse le portrait de l’adolescente dont on sait peu de choses mais qui pourrait devenir la prochaine dirigeante de la Corée du Nord.- Qui est-elle ?Ju Ae a été aperçue pour la première fois en 2022, accompagnant son père à un lancement de missile.Mais c’est l’ancienne star de la NBA Dennis Rodman qui a révélé que Kim Jong Un avait une fille.Kim Jong Un lui a présenté sa femme et une enfant, en lui disant “voici ma fille”, lors d’une visite à Pyongyang en 2013.Les médias d’Etat nord-coréens n’ont jamais révélé son nom, mais l’ont qualifiée d'”enfant bien-aimée” et “estimée”.Les services de renseignement sud-coréens affirment qu’il s’agit de Ju Ae, la fille de Kim Jong Un et de son épouse, l’ancienne chanteuse vedette et première dame Ri Sol Ju, avec qui il s’est marié en 2009.- Comment apparaît-elle en public ?Les médias d’Etat nord-coréens ont publié des images montrant des adultes s’inclinant profondément lors de son passage.Lors de ses récentes apparitions, on la voit marcher au bras de son père, devant sa tante, Kim Yo Jong, et sa mère.Ju Ae attire l’attention par son style: elle arbore des lunettes de soleil Gucci, s’affiche avec des montres Cartier, tout en imitant le look de son père avec des vestes en cuir.- Un premier déplacement à l’étranger ?En accompagnant son père à Pékin, Ju Ae “fait en quelque sorte ses débuts officiels à l’étranger”, souligne Yang Moo-jin, ancien président de l’Université des études nord-coréennes de Séoul.Mais l’universitaire rappelle qu’elle a déjà “participé à plusieurs événements militaires et diplomatiques, notamment une réception à l’ambassade de Russie”.Cette transition de la scène nationale à la scène internationale, pourrait marquer “la dernière étape vers la succession”, a-t-il ajouté.Si Ju Ae succédait à Kim Jung Un, elle serait la première femme à diriger le pays reclus depuis sa fondation, en 1948.Les experts considèrent qu’il s’agit d’une manœuvre calculée de la famille Kim, principalement dans le but de mettre Ju Ae en avant.”Il ne s’agit pas d’un simple voyage en famille, mais en réalité d’une +entrée en scène en tant que successeure+”, selon Lim Eul-chul, professeur à l’Institut d’études extrême-orientales de l’université Kyungnam.Par le passé, a-t-il indiqué à l’AFP, “on a pu voir que les héritiers consolident généralement leur statut en se rendant en Chine, ou en participant à des événements internationaux afin d’obtenir la légitimité des puissances socialistes”.Le professeur prend comme exemple la rencontre entre Kim Jong Il, successeur désigné de Kim Il Sung, et Xi Zhongxun, père de Xi Jinping, en 1983 à Pékin.”Le cas de Ju Ae s’inscrit dans cette trajectoire”, ajoute-t-il.- Peut-elle vraiment succéder à son père ?Le Service de Renseignement National sud-coréen (NIS) a reconnu en 2024 pour la première fois que Ju Ae pouvait être l’héritière du régime.”D’après une analyse des apparitions publiques de Kim Ju Ae et du niveau de protocole qui lui est accordé, elle semble actuellement être la successeure la plus probable”, avait déclaré Cho Tae-yong, alors à la tête du service.Cheong Seong-chang, de l’Institut Sejong de Séoul, raconte que “lors d’un défilé militaire, le cheval blanc de Ju Ae est apparu en deuxième position après celui de Kim Jong Un”.”Une preuve” qu’elle lui succédera, selon lui, tout comme le fait que Pyongyang ait “émis des timbres à l’effigie du couple” père-fille.

La Bourse de Paris tente un rebond malgré les tensions sur les taux d’emprunt

La Bourse de Paris tente un rebond mercredi, dans un marché toutefois freiné par la hausse des taux d’emprunt souverain, en raison de l’incertitude politique et budgétaire de la France.L’indice vedette CAC 40 prenait 0,45% vers 09H55, soit 34,35 points à 7.688,60 points. La veille, le CAC 40 a reculé de 53,65 points (-0,70%) et s’est établi à 7.654,25 points.”Le marché obligataire mène le mouvement, avec une grosse vague de ventes qui a propulsé la veille le rendement des emprunts britanniques à 30 ans (gilts) à leur plus haut niveau depuis mai 1998, tandis que les obligations françaises à 30 ans atteignaient des niveaux inédits depuis 2009″, commente Jim Reid, économiste de Deutsche Bank.Cette hausse du rendement de l’emprunt français à long terme est alimentée par “les craintes croissantes d’une nouvelle chute du gouvernement la semaine prochaine”, a-t-il poursuivi.Le Premier ministre François Bayrou se soumettra lundi à un vote de confiance devant les députés, qui semble toutefois perdu d’avance car les oppositions de gauche et d’extrême droite ont fait savoir qu’elles ne voteraient pas la confiance.La dette publique française représente près de 114% de son PIB, la troisième plus importante de la zone euro derrière la Grèce et l’Italie.Les économistes de Deutsche Bank “estiment que le déficit français atteindra entre 5,6 et 5,8% du PIB en 2025, au-dessus de l’objectif officiel de 5,4%, ce qui alimente encore les doutes sur la soutenabilité de la dette”, souligne Jim Reid.Dans le même temps, l’or a dépassé la veille pour la première fois les 3.500 dollars, “confirmant son rôle de couverture face aux craintes inflationnistes et budgétaires”, note M. Reid. L’once d’or, soit 31,1 grammes, valait 3.535 dollars (+0,06%) vers 09H50, près de son nouveau sommet à 3.536 dollars.Derichebourg dévisseLe spécialiste du recyclage des métaux a révisé en baisse ses objectifs annuels de rentabilité opérationnelle en raison notamment de la hausse des droits de douane aux Etats-Unis, et dit prévoir une chute de son chiffre d’affaires sur un an, selon un communiqué publié mardi après la clôture de la Bourse.A la cote, le titre Derichebourg chutait de 12,63% à 4,75 euros.Valneva saluéLe laboratoire franco-autrichien Valneva a annoncé mardi de nouvelles données positives d’un essai clinique de Phase 2 concernant son candidat vaccin contre la maladie de Lyme. L’action du groupe gagnait 4,60% à 3,61 euros.

En Afghanistan, l’espoir de trouver des rescapés du séisme s’amenuise

Au troisième jour de difficiles opérations de secours, l’espoir de trouver des rescapés d’un des séismes les plus meurtriers en Afghanistan s’amenuise mercredi, les survivants se demandant de quoi demain sera fait.Après un tremblement de terre de magnitude 6 dans la nuit de dimanche à lundi, la terre a de nouveau tremblé mardi soir dans les provinces orientales frontalières du Pakistan, replongeant des milliers de familles dans l’horreur.La quasi-totalité des victimes (1.411 morts, 3.124 blessés) de ce séisme, l’un des plus meurtriers de l’histoire du pays, ont été recensées dans la province de Kounar, mais celles voisines de Laghman et de Nangarhar ont également été frappées.Dans le district de Nourgal, dans la province de Kounar, des habitants encore pris sous les décombres sont difficiles à secourir, rapporte à l’AFP Ijaz Ulhaq Yaad, un haut fonctionnaire local.Les glissements de terrain rendent très difficile l’accès aux hameaux de montagne et “certains villages n’ont toujours pas reçu d’aide”, ajoute-t-il.L’ONG Save The Children a rapporté qu’une de ses équipes avait marché 20 km pour “atteindre un village coupé du monde par des éboulements, transportant de l’équipement médical sur leurs dos”.- “Course contre la montre” -L’ONG ActionAid, elle, se dit “engagée dans une course contre la montre”.”Les services publics sont déjà à bout” dans le pays, l’un des plus pauvres au monde qui subit de plein fouet les récentes coupes drastiques de l’aide internationale, explique Srikanta Misra, son directeur national. Et le séisme a frappé des villages reculés “où les gens souffraient déjà de pénuries alimentaires, avec un habitant sur cinq souffrant de la faim”.En deux jours, le ministère de la Défense a organisé 155 vols d’hélicoptères pour évacuer quelque 2.000 blessés et leurs proches vers des hôpitaux de la région.A Mazar Dara, un village de la province de Kounar, une petite clinique mobile a été déployée pour apporter des soins d’urgences à des blessés, mais aucune tente n’a été montée pour abriter les rescapés, a constaté un correspondant de l’AFP.Depuis dimanche, les autorités talibanes n’ont pas fait état de plan pour l’après-séisme, que ce soit en termes d’aide financière aux sinistrés, de stratégie de relogement et, à plus long terme, de reconstruction. Elles se contentent d’affirmer qu’elles ne pourront pas faire face seules.Hamdullah Fitrat, porte-parole adjoint du gouvernement, a indiqué qu’un camp avait été établi dans le district de Khas Kounar pour stocker les fournitures d’urgence, tandis que deux autres centres ont été ouverts près de l’épicentre pour “gérer le transfert des blessés, l’enterrement des martyrs et les opérations de secours pour les rescapés”.- Risque d’épidémies -L’ONU, qui estime que des centaines de milliers de personnes pourraient être touchées, a déjà débloqué cinq millions de dollars de son fonds mondial d’intervention d’urgence.Mais l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déjà dit manquer de trois millions de dollars pour mettre en œuvre sa réponse d’urgence.”Sans fonds d’urgence pour combler ce déficit, la capacité à déployer des opérations pour sauver des vies au lendemain du séisme sera gravement compromise”, prévient l’agence onusienne, soulignant notamment le risque d’apparition d’épidémies “au sein de populations déplacées déjà vulnérables”.Après leur retour au pouvoir en 2021, les talibans avaient déjà été confrontés au séisme le plus meurtrier en 25 ans: en 2023, dans la région d’Hérat (ouest), à l’autre extrémité de l’Afghanistan, plus de 1.500 personnes avaient été tuées et plus de 63.000 habitations détruites.L’Afghanistan est fréquemment frappé par des tremblements de terre, en particulier dans la chaîne montagneuse de l’Hindou Kouch, près de la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne.Depuis 1900, le nord-est de ce pays a connu 12 séismes d’une magnitude supérieure à 7, selon Brian Baptie, sismologue au British Geological Survey.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

En Afghanistan, l’espoir de trouver des rescapés du séisme s’amenuise

Au troisième jour de difficiles opérations de secours, l’espoir de trouver des rescapés d’un des séismes les plus meurtriers en Afghanistan s’amenuise mercredi, les survivants se demandant de quoi demain sera fait.Après un tremblement de terre de magnitude 6 dans la nuit de dimanche à lundi, la terre a de nouveau tremblé mardi soir dans les provinces orientales frontalières du Pakistan, replongeant des milliers de familles dans l’horreur.La quasi-totalité des victimes (1.411 morts, 3.124 blessés) de ce séisme, l’un des plus meurtriers de l’histoire du pays, ont été recensées dans la province de Kounar, mais celles voisines de Laghman et de Nangarhar ont également été frappées.Dans le district de Nourgal, dans la province de Kounar, des habitants encore pris sous les décombres sont difficiles à secourir, rapporte à l’AFP Ijaz Ulhaq Yaad, un haut fonctionnaire local.Les glissements de terrain rendent très difficile l’accès aux hameaux de montagne et “certains villages n’ont toujours pas reçu d’aide”, ajoute-t-il.L’ONG Save The Children a rapporté qu’une de ses équipes avait marché 20 km pour “atteindre un village coupé du monde par des éboulements, transportant de l’équipement médical sur leurs dos”.- “Course contre la montre” -L’ONG ActionAid, elle, se dit “engagée dans une course contre la montre”.”Les services publics sont déjà à bout” dans le pays, l’un des plus pauvres au monde qui subit de plein fouet les récentes coupes drastiques de l’aide internationale, explique Srikanta Misra, son directeur national. Et le séisme a frappé des villages reculés “où les gens souffraient déjà de pénuries alimentaires, avec un habitant sur cinq souffrant de la faim”.En deux jours, le ministère de la Défense a organisé 155 vols d’hélicoptères pour évacuer quelque 2.000 blessés et leurs proches vers des hôpitaux de la région.A Mazar Dara, un village de la province de Kounar, une petite clinique mobile a été déployée pour apporter des soins d’urgences à des blessés, mais aucune tente n’a été montée pour abriter les rescapés, a constaté un correspondant de l’AFP.Depuis dimanche, les autorités talibanes n’ont pas fait état de plan pour l’après-séisme, que ce soit en termes d’aide financière aux sinistrés, de stratégie de relogement et, à plus long terme, de reconstruction. Elles se contentent d’affirmer qu’elles ne pourront pas faire face seules.Hamdullah Fitrat, porte-parole adjoint du gouvernement, a indiqué qu’un camp avait été établi dans le district de Khas Kounar pour stocker les fournitures d’urgence, tandis que deux autres centres ont été ouverts près de l’épicentre pour “gérer le transfert des blessés, l’enterrement des martyrs et les opérations de secours pour les rescapés”.- Risque d’épidémies -L’ONU, qui estime que des centaines de milliers de personnes pourraient être touchées, a déjà débloqué cinq millions de dollars de son fonds mondial d’intervention d’urgence.Mais l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déjà dit manquer de trois millions de dollars pour mettre en œuvre sa réponse d’urgence.”Sans fonds d’urgence pour combler ce déficit, la capacité à déployer des opérations pour sauver des vies au lendemain du séisme sera gravement compromise”, prévient l’agence onusienne, soulignant notamment le risque d’apparition d’épidémies “au sein de populations déplacées déjà vulnérables”.Après leur retour au pouvoir en 2021, les talibans avaient déjà été confrontés au séisme le plus meurtrier en 25 ans: en 2023, dans la région d’Hérat (ouest), à l’autre extrémité de l’Afghanistan, plus de 1.500 personnes avaient été tuées et plus de 63.000 habitations détruites.L’Afghanistan est fréquemment frappé par des tremblements de terre, en particulier dans la chaîne montagneuse de l’Hindou Kouch, près de la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne.Depuis 1900, le nord-est de ce pays a connu 12 séismes d’une magnitude supérieure à 7, selon Brian Baptie, sismologue au British Geological Survey.

En Afghanistan, l’espoir de trouver des rescapés du séisme s’amenuise

Au troisième jour de difficiles opérations de secours, l’espoir de trouver des rescapés d’un des séismes les plus meurtriers en Afghanistan s’amenuise mercredi, les survivants se demandant de quoi demain sera fait.Après un tremblement de terre de magnitude 6 dans la nuit de dimanche à lundi, la terre a de nouveau tremblé mardi soir dans les provinces orientales frontalières du Pakistan, replongeant des milliers de familles dans l’horreur.La quasi-totalité des victimes (1.411 morts, 3.124 blessés) de ce séisme, l’un des plus meurtriers de l’histoire du pays, ont été recensées dans la province de Kounar, mais celles voisines de Laghman et de Nangarhar ont également été frappées.Dans le district de Nourgal, dans la province de Kounar, des habitants encore pris sous les décombres sont difficiles à secourir, rapporte à l’AFP Ijaz Ulhaq Yaad, un haut fonctionnaire local.Les glissements de terrain rendent très difficile l’accès aux hameaux de montagne et “certains villages n’ont toujours pas reçu d’aide”, ajoute-t-il.L’ONG Save The Children a rapporté qu’une de ses équipes avait marché 20 km pour “atteindre un village coupé du monde par des éboulements, transportant de l’équipement médical sur leurs dos”.- “Course contre la montre” -L’ONG ActionAid, elle, se dit “engagée dans une course contre la montre”.”Les services publics sont déjà à bout” dans le pays, l’un des plus pauvres au monde qui subit de plein fouet les récentes coupes drastiques de l’aide internationale, explique Srikanta Misra, son directeur national. Et le séisme a frappé des villages reculés “où les gens souffraient déjà de pénuries alimentaires, avec un habitant sur cinq souffrant de la faim”.En deux jours, le ministère de la Défense a organisé 155 vols d’hélicoptères pour évacuer quelque 2.000 blessés et leurs proches vers des hôpitaux de la région.A Mazar Dara, un village de la province de Kounar, une petite clinique mobile a été déployée pour apporter des soins d’urgences à des blessés, mais aucune tente n’a été montée pour abriter les rescapés, a constaté un correspondant de l’AFP.Depuis dimanche, les autorités talibanes n’ont pas fait état de plan pour l’après-séisme, que ce soit en termes d’aide financière aux sinistrés, de stratégie de relogement et, à plus long terme, de reconstruction. Elles se contentent d’affirmer qu’elles ne pourront pas faire face seules.Hamdullah Fitrat, porte-parole adjoint du gouvernement, a indiqué qu’un camp avait été établi dans le district de Khas Kounar pour stocker les fournitures d’urgence, tandis que deux autres centres ont été ouverts près de l’épicentre pour “gérer le transfert des blessés, l’enterrement des martyrs et les opérations de secours pour les rescapés”.- Risque d’épidémies -L’ONU, qui estime que des centaines de milliers de personnes pourraient être touchées, a déjà débloqué cinq millions de dollars de son fonds mondial d’intervention d’urgence.Mais l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déjà dit manquer de trois millions de dollars pour mettre en œuvre sa réponse d’urgence.”Sans fonds d’urgence pour combler ce déficit, la capacité à déployer des opérations pour sauver des vies au lendemain du séisme sera gravement compromise”, prévient l’agence onusienne, soulignant notamment le risque d’apparition d’épidémies “au sein de populations déplacées déjà vulnérables”.Après leur retour au pouvoir en 2021, les talibans avaient déjà été confrontés au séisme le plus meurtrier en 25 ans: en 2023, dans la région d’Hérat (ouest), à l’autre extrémité de l’Afghanistan, plus de 1.500 personnes avaient été tuées et plus de 63.000 habitations détruites.L’Afghanistan est fréquemment frappé par des tremblements de terre, en particulier dans la chaîne montagneuse de l’Hindou Kouch, près de la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne.Depuis 1900, le nord-est de ce pays a connu 12 séismes d’une magnitude supérieure à 7, selon Brian Baptie, sismologue au British Geological Survey.

Singulières, les dernières “maisons-bulles” de Dakar résistent à l’urbanisation galopante

Marième Ndiaye émerge de sa maison à Dakar, un bâtiment en forme d’igloo à l’esthétique rétrofuturiste des années 1950. Dans ce quartier central de la capitale sénégalaise, la singularité de l’édifice contraste avec les immeubles rectangulaires voisins en construction.La petite “maison-bulle” – ou “maison-ballon” – en béton captive les regards et semble sortie d’un film de science-fiction.Dans les années 1950, quelque 1.200 de ces petites habitations ont été construites dans plusieurs quartiers de Dakar pour contrer une pénurie de logements après la Seconde Guerre mondiale. Elles ont été bâties en aspergeant de béton projeté un ballon géant, ensuite dégonflé.Rangée après rangée, ces dômes de couleur claire qui pouvaient être construits en 48 heures, ont rapidement émergé du sol sahélien brunâtre.Imaginées par un architecte américain, puis lancées par les autorités coloniales françaises, ces constructions destinées aux populations sénégalaises de Dakar ont reçu un accueil mitigé: les familles sénégalaises, traditionnellement nombreuses et multigénérationnelles, s’y sont rapidement senties à l’étroit.Mais les terrains sur lesquelles elles ont été construites ont rapidement pris de la valeur, suscitant une grande convoitise. Aujourd’hui, seule une centaine de ces habitations a survécu, les autres ayant succombé à l’urbanisation galopante de Dakar.- “c’est sentimental” -Sans sociétés historiques ou architecturales pour les préserver, les petits igloos n’ont pour principaux protecteurs que leurs derniers habitants.”Quand j’étais petite, nous n’avions que les (maisons-)ballons” dans ce quartier Zone B, raconte Marième Ndiaye, qui y a grandi et y vit toujours.”Nous sommes en train de détruire les ballons, de les transformer”, déplore cette retraitée de 65 ans, dont la maison-bulle est restée intacte, alors que ses jeunes frères voulaient la raser et construire autre chose. “Pour moi, c’est sentimental”, confie-t-elle.Les raisons poussant leur habitants à préserver les maisons-bulles sont variées, explique l’architecte dakaroise Carole Diop à l’AFP. Mais “malheureusement, de nombreuses familles qui en avaient les moyens ont fini par démolir leur ballon pour construire un immeuble”.Beaucoup des maisons-ballons survivantes ont été modifiées afin de mieux correspondre aux besoins des foyers sénégalais.Avec un diamètre moyen de seulement six mètres, une maison-bulle standard comme celle de Mme Ndiaye comprenait une chambre, un salon et une salle de bain, selon Carole Diop.En les construisant, les autorités coloniales françaises n’ont pas tenu compte de la taille d’une famille sénégalaise traditionnelle, souligne l’architecte, et “de nombreuses familles se sont adaptées et ont trouvé des moyens de répondre à leur besoin d’espace”, notamment en bâtissant des extensions.La maison-bulle de Marième Ndiaye, achetée par son père dans les années 1950, est aujourd’hui incorporée dans un grand complexe familial où elle vit avec une demi-douzaines de proches couvrant plusieurs générations. La maison-bulle se trouve au milieu de la cour carrée du complexe, où d’autres pièces ont été aménagées le long des murs d’enceinte.- “quelque chose d’extraordinaire” -Même si les maisons-ballons peuvent devenir chaudes lorsqu’elles sont exposées directement au soleil, malgré la présence d’un évent sur le toit pour évacuer l’air chaud, Mme Ndiaye assure, elle, que la sienne est confortable.A 10 minutes de marche de là, Sekouna Yansane a récemment construit une grande maison à côté de la maison-bulle achetée par son père dans les années 1950. Il a incorporé le dôme au vaste bâtiment, en faisant une pièce qui forme une protubérance sur un côté.En tant qu’artiste, il répugnait à laisser la petite construction aux mains des promoteurs immobiliers.”Je trouve ça très atypique, je l’adore”, s’exclame l’homme de 65 ans, “ça me rappelle quand je suis allé en Mongolie, les yourtes”.Ses voisins immédiats, par contre, ont rasé leur ballon. “Pourquoi les détruire? Ce sont des choses que nous devrions garder”, estime M. Yansane, pour qui une bonne maison a toujours “du caractère”.L’architecte américain Wallace Neff, qui a inventé les maisons-bulles, est surtout connu pour ses constructions de style colonial espagnol et les résidences qu’il a conçues pour des stars hollywoodiennes comme Judy Garland et Groucho Marx. Mais il estimait que la maison-bulle était sa plus grande contribution à l’architecture.”Au rythme auquel la ville se densifie et évolue, je pense que malheureusement dans 100 ans, il n’y aura plus de ballons”, estime Carole Diop lorsqu’on l’interroge à ce sujet. Sekouna Yansane, lui, espère qu’elles survivront: auquel cas, “ce sera quelque chose d’extraordinaire”.