Japon: démission imminente du Premier ministre, selon des médias

Le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba s’apprête, selon les médias locaux, à annoncer sa démission dimanche, poussé par les principaux membres de son parti qui appellent à un changement de direction après de mauvais résultats aux élections de la chambre haute cet été.Cette décision intervient moins d’un an après que le dirigeant de 68 ans a pris la tête du Parti libéral-démocrate (PLD), historiquement dominant, devenant de facto le chef du gouvernement.Selon la chaîne de télévision NHK, Ishiba devrait annoncer son intention de démissionner lors d’une conférence de presse dimanche dans la soirée tandis que les parlementaires et responsables régionaux du PLD à travers le Japon, devraient appeler lundi à une nouvelle élection à la tête du parti.NHK affirme que M. Ishiba souhaite éviter les divisions au sein de son parti, tandis que le quotidien Asahi Shimbun a estimé qu’il ne pouvait plus résister aux appels croissants à son départ.Samedi soir, Ishiba s’est entretenu avec le ministre de l’Agriculture Shinjiro Koizumi et l’ancien Premier ministre Yoshihide Suga, poids lourd du parti, qui l’ont exhorté à quitter son poste, ont affirmé les médias.Il y a quelques jours, quatre hauts responsables du PLD, dont le secrétaire général Hiroshi Moriyama, avaient proposé leur démission, affaiblissant encore un peu plus la position de Shigeru Ishiba.- Contexte paradoxal -Ishiba, lui-même arrivé au pouvoir le 1er octobre 2024 après le départ de son prédécesseur Fumio Kishida, était sous le feu des critiques internes au PLD, après les mauvais résultats du PLD lors des derniers scrutins.Lors des élections sénatoriales du 20 juillet, la coalition dirigée par le PLD a perdu sa majorité, quelques mois seulement après avoir été contrainte de former un gouvernement minoritaire en raison de sa débâcle électorale à la chambre basse.Cette démission, si elle est confirmée, intervient dans un contexte paradoxal puisque Shigeru Ishiba était en pleine remontée dans les sondages notamment après l’accord commercial avec les Etats-Unis.La cote de popularité de son gouvernement a connu un rebond surprise fin août atteignant 39% d’opinions favorables, soit une hausse record de 17 points par rapport à juillet, selon un sondage publié par le quotidien Yomiuri.D’après cette enquête, les Japonais étaient plus nombreux (50%) à vouloir que le Premier ministre reste en fonction qu’à demander sa démission (42%). Et selon une enquête réalisée pour le quotidien Mainichi, 33% des Japonais le soutiennent, soit une hausse de quatre points, et la première fois qu’il dépasse les 30% depuis février.Le quotidien Yomiuri attribue cette remontée notamment à l’accord commercial conclu fin juillet avec les États-Unis –deux jours après les élections au Japon– qui a réduit les droits de douane américains de 25% à 15%. Et le quotidien cite également les efforts du gouvernement pour freiner la récente flambée des prix du riz, qui alimente l’inflation au Japon.

Thaïlande: le Premier ministre prend ses fonctions

Le magnat conservateur Anutin Charnvirakul a pris ses fonctions comme Premier ministre de la Thaïlande dimanche, évinçant la dynastie politique au pouvoir depuis de nombreuses années.”Sa Majesté le roi a approuvé la nomination de M. Anutin Charnvirakul au poste de Premier ministre à compter d’aujourd’hui”, a déclaré Arpath Sukhanunth, secrétaire général de la chambre basse du Parlement, lisant un décret royal nécessaire pour officialiser cette prise de fonction.Anutin, 58 ans, devient le troisième dirigeant du pays en deux ans. La nomination de ce royaliste a été rendue possible par le soutien sans participation au futur gouvernement de la formation d’opposition Parti du Peuple, qui a exigé la tenue d’élections dans les quatre mois. “Même si nous n’avons pas beaucoup de temps, j’espère pouvoir compter sur la coopération de tous”, a déclaré Anutin aux journalistes.”Nous nous consacrerons entièrement à notre travail, car nous ne disposons que de quatre mois”, a-t-il ajouté.- Dynastie en déclin -Il succède à Paetongtarn Shinawatra, démise de ses fonctions le 29 août en lien avec sa gestion de la crise frontalière avec le Cambodge au printemps.Les Shinawatra ont dominé la politique thaïlandaise depuis les années 2000, mais leur influence diminue.Anutin a lui-même été membre du parti de l’ex-Premier ministre Thaksin, père de Paetongtarn Shinawatra, dont le camp a longtemps incarné le mouvement réformateur.Il avait été interdit d’activité politique pendant cinq ans à la suite de la dissolution, en 2007, de la formation pour fraude électorale.Par la suite, Anutin Charnvirakul a été ministre de l’Intérieur, ministre de la Santé et vice-Premier ministre.Ce magnat du BTP a dépénalisé le cannabis dans le pays en 2022, tout en maintenant par ailleurs une ligne conservatrice.Il est resté allié du clan Shinawatra jusqu’à la crise avec le Cambodge en juin. Il est alors parvenu à obtenir le soutien des partis d’opposition pour devenir Premier ministre. – Face à la justice -Anutin a assuré dimanche qu’il “respectera la loi”, alors que son ancien allié Thaksin doit faire face à la justice dans les prochains jours.La Cour suprême doit se prononcer mardi sur la libération anticipée dont a bénéficié Thaksin peu après qu’il fut rentré d’exil en août 2023. L’ancien dirigeant, qui avait été condamné à huit ans de prison pour corruption, risque une réincarcération, selon certains analystes.”Mes collègues et moi-même avons été harcelés par la justice, mais le passé est derrière nous”, a affirmé Anutin dimanche. “Mon gouvernement respectera la loi et n’interférera pas dans le système judiciaire, laissant la justice suivre son cours”, a-t-il ajouté.Thaksin, qui a indiqué vendredi s’être rendu à Dubaï, a assuré qu’il entendait revenir au pays d’ici mardi.

A Papeete, des milliers de manifestants marchent contre la méthamphétamine, un “fléau” en Polynésie

Quelque 6.500 personnes, selon les forces de l’ordre, se sont rassemblées samedi dans les rues de Papeete pour une marche contre la méthamphétamine dont la consommation “gangrène” la Polynésie française depuis deux décennies.Initiée par la Fédération citoyenne polynésienne de lutte contre les drogues et la toxicomanie, la manifestation a réuni diverses associations et confessions religieuses, des anonymes et quelques élus, a constaté un correspondant de l’AFP. “On souhaite que la population prenne conscience de l’ampleur de ce fléau et alerter les autorités. Le problème de l’+ice+ (nom donné à la méthamphétamine en Polynésie, NDLR) a plus de 20 ans. A l’époque, on n’a rien fait et, aujourd’hui, on voit le résultat sur le terrain”, a déclaré à l’AFP la présidente de la Fédération, Kathy Gaudot.Selon la police, 6.500 personnes étaient rassemblées à Papeete, auxquelles il faut ajouter un millier de manifestants dans les différentes autres îles polynésiennes.Très addictive, cette drogue est réputée pour stimuler la concentration, retarder le sommeil ou renforcer les performances sexuelles mais elle a des effets destructeurs sur le corps et la santé mentale.Charles Renvoyé, membre actif de la Fédération et ancien consommateur, a dit être “appelé tous les jours” par des familles confrontées à l’addiction d’un proche.”Ce matin, je suis encore allé voir une personne qui a arrêté il y a trois semaines. Elle est en pleine descente et elle explose. On parle de ceux qui sont addicts, mais on oublie les familles qui souffrent (…) Notre belle Polynésie est gangrénée”, a-t-il déploré.”On dit même qu’il neige à Tahiti tellement il y en a !”, a abondé Kathy Gaudot, qui souhaite que les autorités, au niveau local comme national, mènent des “actions concrètes” pour endiguer le phénomène.Elle a notamment appelé de ses vœux des moyens supplémentaires “pour la surveillance maritime” et le “service des douanes”, mais aussi des réponses médicales. “Un centre de désintoxication est une véritable priorité aujourd’hui. La situation est dramatique. Toutes les classes sociales sont concernées, même les personnes bien insérées”, a-t-elle indiqué.Selon la responsable, la Polynésie compterait quelque “30.000 consommateurs” pour une population d’environ 280.000 habitants. “De ce que l’on voit sur le terrain, on est même au-delà”, a-t-elle estimé.La procureure de la République à Papeete, Solène Belaouar, a toutefois dit à l’AFP ne disposer “d’aucun indicateur” lui permettant de confirmer ce chiffre. “Mais la consommation d’+ice+ figure en toile de fond de nombre d’affaires pénales”, a-t-elle souligné.Depuis le début de l’année, 265 kilos de méthamphétamine ont été saisis sur le territoire, selon la magistrate, dont 181 à bord d’un voilier intercepté dans l’archipel des îles Marquises en juillet. La drogue n’était cependant pas destinée au marché polynésien.

Ukraine: le siège du gouvernement incendié après une attaque aérienne record

Le siège du gouvernement d’Ukraine a été incendié dimanche à Kiev après une vague de bombardements russes nocturnes, une attaque aérienne record qui a fait au moins cinq morts, dont deux dans la capitale.”Pour la première fois, le toit et les étages supérieurs du siège du gouvernement ont été endommagés à cause d’une attaque ennemie”, a déclaré la Première ministre Ioulia Svyrydenko sur Telegram, postant des images de flammes s’échappant de la façade de l’imposante bâtisse proche de la présidence et du Parlement.Dans le centre-ville, un journaliste de l’AFP a vu de la fumée s’élever du bâtiment abritant le conseil des ministres, des hélicoptères lâchant de l’eau sur le toit.La Russie a tiré plus de 800 missiles entre samedi soir et dimanche matin, la plus grande attaque aérienne depuis le début du conflit lancé en février 2022, selon l’armée de l’air qui a affirmé avoir neutralisé 747 drones et quatre missiles.Alors que les efforts diplomatiques engagés par le président américain Donald Trump pour mettre fin aux combats se sont enlisés ces derniers jours, des alertes aériennes ont été déclenchées dans tout le pays au cours de la nuit.- “Le monde doit répondre” -La capitale a été la cible d’une importante attaque de drones et missiles qui a fait au moins deux morts et 18 blessés, selon les secours.Plusieurs immeubles résidentiels ont également été endommagés par les attaques nocturnes, et une fillette d’un an fait partie des deux victimes décédées.”Le monde doit répondre à cette destruction non seulement par des mots, mais par des actions. Nous devons renforcer la pression des sanctions, principalement contre le pétrole et le gaz russes”, a plaidé la Première ministre, réclamant également des “armes”.Fin août, une vague massive de drones et missiles russes sur Kiev avait fait plus de 25 morts et endommagé les locaux de la délégation de l’Union européenne ainsi que le bureau du British Council.Mais les bâtiments officiels de la capitale avaient dans l’ensemble été épargnés des bombardements qui visent quotidiennement le territoire ukrainien depuis trois ans et demi.Dans la nuit de samedi à dimanche, des frappes russes ont aussi été signalés dans la nuit dans plusieurs autres régions, notamment dans celle de Dnipropetrovsk où selon le gouverneur militaire Serguiï Lyssak un homme de 54 ans est mort et des infrastructures lors d’une attaque mêlant là aussi drones et missiles.- Négociations dans l’impasse -Les autorités locales ukrainiennes ont également fait état d’une femme tuée par des bombes aériennes guidées dans la région de Zaporijjia (sud-est) dimanche matin et d’un mort samedi soir dans la région frontalière de Soumy (nord-est).Les forces du Kremlin occupent au total environ 20% du territoire ukrainiens.Les dernières semaines ont été marquées par une intense activité diplomatique en vue d’un règlement du conflit avec un sommet le 15 août entre M. Trump et son homologue russe Vladimir Poutine en Alaska, suivi d’une visite à Washington du président ukrainien Volodymyr Zelensky accompagné de plusieurs dirigeants européens.Mais aucun progrès tangible n’a été enregistré et la Russie rejette les appels au cessez-le-feu après trois ans et demi du conflit le plus meurtrier en Europe depuis la Seconde guerre mondiale.Vingt-six pays, essentiellement européens, se sont engagés malgré tout jeudi à Paris à contribuer à des garanties de sécurité pour l’Ukraine pour empêcher une potentielle nouvelle attaque de la Russie, après une hypothétique cessation des hostilités.Jeudi, Donald Trump a annoncé qu’il s’entretiendrait bientôt avec Vladimir Poutine.

Ukraine: le siège du gouvernement incendié après une attaque aérienne record

Le siège du gouvernement d’Ukraine a été incendié dimanche à Kiev après une vague de bombardements russes nocturnes, une attaque aérienne record qui a fait au moins cinq morts, dont deux dans la capitale.”Pour la première fois, le toit et les étages supérieurs du siège du gouvernement ont été endommagés à cause d’une attaque ennemie”, a déclaré la Première ministre Ioulia Svyrydenko sur Telegram, postant des images de flammes s’échappant de la façade de l’imposante bâtisse proche de la présidence et du Parlement.Dans le centre-ville, un journaliste de l’AFP a vu de la fumée s’élever du bâtiment abritant le conseil des ministres, des hélicoptères lâchant de l’eau sur le toit.La Russie a tiré plus de 800 missiles entre samedi soir et dimanche matin, la plus grande attaque aérienne depuis le début du conflit lancé en février 2022, selon l’armée de l’air qui a affirmé avoir neutralisé 747 drones et quatre missiles.Alors que les efforts diplomatiques engagés par le président américain Donald Trump pour mettre fin aux combats se sont enlisés ces derniers jours, des alertes aériennes ont été déclenchées dans tout le pays au cours de la nuit.- “Le monde doit répondre” -La capitale a été la cible d’une importante attaque de drones et missiles qui a fait au moins deux morts et 18 blessés, selon les secours.Plusieurs immeubles résidentiels ont également été endommagés par les attaques nocturnes, et une fillette d’un an fait partie des deux victimes décédées.”Le monde doit répondre à cette destruction non seulement par des mots, mais par des actions. Nous devons renforcer la pression des sanctions, principalement contre le pétrole et le gaz russes”, a plaidé la Première ministre, réclamant également des “armes”.Fin août, une vague massive de drones et missiles russes sur Kiev avait fait plus de 25 morts et endommagé les locaux de la délégation de l’Union européenne ainsi que le bureau du British Council.Mais les bâtiments officiels de la capitale avaient dans l’ensemble été épargnés des bombardements qui visent quotidiennement le territoire ukrainien depuis trois ans et demi.Dans la nuit de samedi à dimanche, des frappes russes ont aussi été signalés dans la nuit dans plusieurs autres régions, notamment dans celle de Dnipropetrovsk où selon le gouverneur militaire Serguiï Lyssak un homme de 54 ans est mort et des infrastructures lors d’une attaque mêlant là aussi drones et missiles.- Négociations dans l’impasse -Les autorités locales ukrainiennes ont également fait état d’une femme tuée par des bombes aériennes guidées dans la région de Zaporijjia (sud-est) dimanche matin et d’un mort samedi soir dans la région frontalière de Soumy (nord-est).Les forces du Kremlin occupent au total environ 20% du territoire ukrainiens.Les dernières semaines ont été marquées par une intense activité diplomatique en vue d’un règlement du conflit avec un sommet le 15 août entre M. Trump et son homologue russe Vladimir Poutine en Alaska, suivi d’une visite à Washington du président ukrainien Volodymyr Zelensky accompagné de plusieurs dirigeants européens.Mais aucun progrès tangible n’a été enregistré et la Russie rejette les appels au cessez-le-feu après trois ans et demi du conflit le plus meurtrier en Europe depuis la Seconde guerre mondiale.Vingt-six pays, essentiellement européens, se sont engagés malgré tout jeudi à Paris à contribuer à des garanties de sécurité pour l’Ukraine pour empêcher une potentielle nouvelle attaque de la Russie, après une hypothétique cessation des hostilités.Jeudi, Donald Trump a annoncé qu’il s’entretiendrait bientôt avec Vladimir Poutine.