Hajj pilgrims gather in Mecca under scorching desert sun
More than a million Muslim pilgrims poured into the holy city of Mecca ahead of the annual hajj, with authorities vowing to hold a safer pilgrimage amid searing desert heat and a massive crackdown on illegal visitors.Officials have beefed up heat mitigation measures hoping to avoid a repeat of last year’s hajj, which saw 1,301 pilgrims die as temperatures reached 51.8 degrees Celsius (125.2 Fahrenheit).Temperatures were forecast to exceed 40 degrees Celsius this week as one of the world’s largest annual religious gatherings starts on Wednesday.The hajj, one of the five pillars of Islam, must be performed at least once by all Muslims with the means.As of Friday, more than 1.3 million pilgrims had arrived in Saudi Arabia for the multi-day pilgrimage, according to officials.This year, authorities have mobilised more than 40 government agencies and 250,000 officials, doubling their efforts against heat-related illness following the lethal heatwave of 2024.Shaded areas have been expanded by 50,000 square metres (12 acres), thousands more medics will be on standby, and more than 400 cooling units will be deployed, Saudi Arabia’s hajj minister Tawfiq al-Rabiah told AFP last week.On Monday, with temperatures topping 40 degrees Celsius, the health ministry said 44 cases of heatstroke had already been treated.The latest artificial intelligence technology will also help monitor the flood of data and footage, including video from a new fleet of drones, from across Mecca to better manage the mammoth crowds.Despite the punishing heat, pilgrims were overjoyed as they arrived in Mecca.- ‘Very, very, very hot’ -“This is really a blessing from Allah,” Abdul Majid Ati, a Filipino lawyer and Sharia counsellor, told AFP near the Grand Mosque.”We feel so peaceful and safe in this place.”Abdulhamid, from Nigeria, said he was “very happy” to be performing his second pilgrimage in a row at just 27 years old.But the young man said he never walks out without his sunglasses, describing the temperatures in Mecca as “very, very, very hot”.The rites in the holy city and its surroundings, which follow a lunar calendar, fall again this year during the hot month of June.Last year, most of the deaths were among unregistered pilgrims who lacked access to air-conditioned tents and buses.”They were caught by surprise because the intensity of the heat was so high that their adaptation measures failed,” said Fahad Saeed of Climate Analytics, a think tank based in Germany.In the run-up to this year’s hajj, Saudi authorities launched a widespread crackdown on unregistered worshippers, using frequent raids, drone surveillance and a barrage of text alerts.- Arrest and deportation -Hajj permits are allocated to countries on a quota system and distributed to individuals by lottery.But even for those who can obtain them, the steep costs prompt many to attempt the hajj without a permit — though they risk arrest and deportation if caught.Along with hefty fines, those found illegally entering Mecca during the hajj face a potential 10-year ban from Saudi Arabia.Large crowds at the hajj have proved hazardous in the past, most recently in 2015 when a stampede during the “stoning the devil” ritual in Mina, near Mecca, killed up to 2,300 people in the deadliest hajj disaster.Saudi Arabia, which is home to Islam’s holiest sanctuaries in Mecca and Medina, earns billions of dollars each year from the hajj and pilgrimages known as umrah, undertaken at other times of the year.The pilgrimages are a also source of prestige for the Saudi monarch, who is known as the Custodian of the Two Holy Mosques of Mecca and Medina.For Mariama, a 52-year-old pilgrim from Senegal, the journey to Mecca has fulfilled a life-long dream.”I was dreaming about it, thinking about it every time to come here to do the hajj,” she said.
T18, le pari d’une chaîne “qui s’amuse à réfléchir”, selon son président
Neuf ans après la dernière naissance d’une nouvelle chaîne sur la TNT, la jeune pousse T18, lancée vendredi, a pour ambition de “donner à réfléchir” mais aussi de distraire un large public, expose son président Christopher Baldelli à l’AFP. “Je pense qu’on sera entre les deux! Nous donnons rendez-vous à 19H45 pour une émission de lancement présentée par Laurent Ruquier. Les animateurs de la chaîne y parleront de leurs émissions. Puis il y aura le film +Yves Saint Laurent+ avec Pierre Niney, suivi de l’émission de débats d’actualité +Pour tout dire+, présentée par Matthieu Croissandeau. Cette soirée donne tout de suite une certaine idée de la chaîne.” “T18, c’est la télé qui s’amuse à réfléchir. Ce n’est pas seulement un slogan publicitaire, c’est aussi une forme de promesse, une ligne éditoriale. On n’est pas une chaîne publique mais nous nous adressons à tout le monde sur la TNT (télévision numérique terrestre), et nous voulons faire une télévision de qualité. Par exemple, il y aura du divertissement mais pas de téléréalité sur T18.Notre objectif est d’offrir une télévision qui élève plutôt et donne à réfléchir. Pour autant, nous voulons qu’elle soit accessible à tous, pédagogique et surtout pas une chaîne élitiste.La place du documentaire y sera beaucoup plus importante que sur la plupart des chaînes, avec plus de 3.000 heures par an. Nous proposerons aussi 25 spectacles vivants par an et autant de films d’art et essai. Peu de chaînes privées leur font une telle place.” “Nous croyons à la télévision. Cela fait vingt ans que tout le monde explique que la télé est en crise et, pourtant, elle est toujours là et, dans un certain nombre de cas, elle se porte plutôt bien économiquement.C’est vrai que ce n’est plus l’Eldorado, un monde où l’on vivait sans compter. La télévision, c’est à la fois la qualité des programmes pour le téléspectateur, qui fait l’audience, mais c’est aussi de l’autre côté une gestion extrêmement attentive.”  “On ne va pas se définir par rapport à une chaîne qui n’existe plus. Certaines chaînes ont pu, à certains moments, donner l’impression d’avoir des partis pris, idéologiques ou politiques. Ce n’est pas la ligne de T18. Il y aura une véritable liberté d’expression sur la chaîne. Mais en revanche, pas de militantisme. Daniel Kretinsky est très peu intervenu. Il a juste souhaité que la chaîne soit pluraliste sur les sujets d’information.” “Le groupe CMI (propriété de Daniel Kretinsky, NDLR) a eu la certitude qu’il aurait une chaîne de télévision en décembre 2024. C’était il y a à peine six mois. Ce lancement est un exercice difficile mais très stimulant. On avait une particularité chez CMI, c’est qu’on est un groupe média avec beaucoup de titres importants de presse écrite, mais qui n’avait ni radio ni télévision. C’est plus simple évidemment pour des groupes de télévision de lancer des chaînes: il y a déjà les stocks de programmes et tous les métiers.Là , c’était vraiment partir d’une page blanche sur tous les sujets: du point de vue éditorial, pour la mise en place d’un outil de production et de diffusion, les équipes, les locaux, etc. Nous aurons cependant peut-être des collaborations avec certaines entités du groupe, comme Louie Media (studio de podcasts, NDLR), et des rapports ponctuels avec certains titres, comme Marianne ou Elle. Mais la chaîne n’est pas le rassemblement des éditeurs existants de CMI. Ce n’est ni la chaîne de Franc-Tireur (hebdomadaire politique) ni la chaîne de Marianne”.
Pologne: Karol Nawrocki, un historien nationaliste élu président
Karol Nawrocki, vainqueur de l’élection présidentielle polonaise de dimanche, est un historien nationaliste spécialiste du monde criminel, qui a obtenu le soutien du principal parti d’opposition Droit et Justice (PiS, conservateur) et de l’administration Trump.Selon les données de la commission électorale nationale, M. Nawrocki a remporté 50,89% des voix contre 49,11% pour le maire pro-européen de Varsovie Rafal Trzaskowski lors du second tour de l’élection.Avec son slogan “La Pologne d’abord, les Polonais d’abord”, il a ciblé le million de réfugiés ukrainiens vivant dans le pays, membre de l’Otan mais également de l’Union européenne, envers laquelle il se montre aussi critique.S’il s’est engagé à maintenir le soutien de la Pologne à l’Ukraine, qui se bat contre l’armée russe depuis février 2022, Karol Nawrocki s’oppose à l’adhésion à l’Otan de ce pays voisin et dénonce les aides accordées aux réfugiés ukrainiens en Pologne.Dans une vidéo, il a déclaré que les prestations sociales étaient “avant tout destinées aux Polonais” et que, “dans les files d’attente chez les médecins et dans les hôpitaux”, les Polonais devraient “avoir la priorité”.Il a de plus reproché à Kiev de ne pas avoir “fait preuve de gratitude pour ce que les Polonais ont fait”, et accusé le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, d'”insolence” à l’égard de la Pologne.- Admirateur de Trump -Admirateur de Donald Trump, M. Nawrocki l’a rencontré à la Maison Blanche peu avant le premier tour. Il affirme que le président américain lui a dit: “Vous allez gagner”.Cette rencontre a soulevé en Pologne des accusations d’ingérence américaine dans l’élection.La ministre américaine de la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a également apporté son soutien à M. Nawrocki lors d’un rassemblement conservateur fin mai en Pologne. “Il faut qu’il soit le prochain président”, a-t-elle affirmé.Pendant la campagne, Karol Nawrocki a prôné la mise en place de contrôles à la frontière avec l’Allemagne afin d’empêcher l’entrée de migrants, refoulés selon lui par ce pays, et réclamé que Berlin verse à la Pologne des réparations pour la Deuxième Guerre mondiale.Dans l’espoir de séduire les électeurs d’extrême droite, M. Nawrocki a signé des engagements préparés par leur chef de file, Slawomir Mentzen.Sa campagne a été éclaboussée par des révélations sur son passé.Des médias ont divulgué qu’il avait acquis un appartement auprès d’un homme âgé à l’issue d’une transaction jugée opaque par des observateurs et ses opposants politiques.Le site d’informations Onet.pl a pour sa part publié une enquête explosive, affirmant qu’il était impliqué dans l’introduction de travailleuses du sexe dans un hôtel à Sopot (nord) à l’époque où il y travaillait comme garde, il y a une vingtaine d’années.Il a nié ces allégations et qualifié l’enquête de “tas de mensonges”.- Jeunesse à Gdansk -Karol Nawrocki est né dans la cité portuaire de Gdansk, où il a joué au football et pratiqué la boxe dans sa jeunesse, avant d’obtenir un doctorat en histoire et un MBA.Il a été directeur du musée de la Deuxième Guerre mondiale de cette ville de 2017 à 2021.Depuis 2021, il dirige l’Institut de la mémoire nationale (IPN) chargé d’enquêter sur les crimes nazis et communistes.Ses recherches portent sur l’opposition anticommuniste polonaise, le crime organisé à l’époque communiste ou encore l’histoire du sport.L’année dernière, Moscou a ajouté ce nationaliste sur sa liste de personnes recherchées en raison de ses démarches destinées à déboulonner des monuments de l’ère soviétique en Pologne.- Auteur sous pseudonyme -Karol Nawrocki est l’auteur de plusieurs livres, dont un sous un nom de plume, ce qui lui a valu des critiques. En 2018, signant Tadeusz Batyr, il a publié un ouvrage consacré à un gangster de l’ère communiste, Nikodem Skotarczak.La même année, l’auteur présenté comme Tadeusz Batyr est apparu à la télévision d’Etat, le visage flouté et la voix modifiée, déclarant que M. Nawrocki l’avait inspiré dans son travail.Karol Nawrocki a à son tour écrit sur les réseaux sociaux que Tadeusz Batyr lui avait demandé des conseils. “Il m’a remercié en m’offrant un livre intéressant que je recommande”, a-t-il ajouté. Les médias ont découvert finalement que MM. Batyr et Nawrocki n’étaient qu’une seule et même personne.Accusé également d’entretenir des liens avec des gangsters et des néonazis, il a qualifié ces allégations de “manipulation”, évoquant des contacts rares et limités à des fins professionnelles.”Personne n’a jamais entendu un mot positif de ma part sur le nazisme”, a-t-il lancé. Karol Nawrocki parle l’anglais et fait de la boxe à ses heures perdues. Il a deux enfants avec son épouse Marta.
Sacre du PSG à Paris: 79 interpellations dans la nuit de dimanche à lundi
Soixante-dix-neuf personnes ont été interpellées dans la nuit de dimanche à lundi en marge des célébrations à Paris de la victoire du PSG en Ligue des champions, a indiqué lundi le préfet de police de Paris Laurent Nuñez.”Après 01H00 du matin, on a vu des résurgences d’individus qui étaient animés de malveillance, qui n’étaient pas vraiment des supporters du Paris Saint-Germain (…): ils ont pris des barrières et ils ont bloqué le périphérique pendant un bon quart d’heure et puis on a eu aussi un retour sur les Champs-Elysées de groupes qui montaient, descendaient, tiraient des mortiers et essayaient de dégrader des commerces”, a expliqué le préfet de police sur RTL.Une cinquantaine de personnes a brièvement monté des barricades sur le périphèrique intérieur, avec des barrières et des Vélib’, a ensuite précisé une source policière à l’AFP. Un véhicule a également été incendié au niveau de la porte de Saint-Cloud et 46 interpellations dans cette zone ont eu lieu.”On a procédé à 79 interpellations dont une partie dans la nuit (…) le calme est revenu vers 03h30 du matin”, a-t-il encore détaillé, évoquant un nombre d’interpellations “totalement inédit” pendant le week-end.Dans la nuit de samedi à dimanche, il y a eu 563 interpellations dont 491 à Paris, qui ont conduit à 307 gardes à vue.Au total, plus de 5.000 policiers et gendarmes étaient mobilisés pendant le week-end dans la capitale et en petite couronne.La victoire historique du PSG face à l’Inter Milan (5-0) en finale de la Ligue des Champions, samedi à Munich, a été endeuillée en France par la mort d’un mineur de 17 ans, tués à coups de couteau à Dax, et celle d’un jeune homme d’une vingtaine d’années à Paris, où la soirée a été émaillée de nombreux incidents.Rentrés en France dans l’après-midi, les joueurs parisiens ont défilé dimanche sur les Champs-Elysées devant plus de 100.000 personnes avant de présenter la Coupe d’Europe à leurs supporters au Parc des Princes.
Guerres commerciales: l’aérien craint une aggravation des problèmes d’approvisionnement
Déjà ulcérées par la lenteur de la reprise des livraisons d’avions et de pièces détachées depuis la pandémie, les compagnies aériennes craignent de voir ce problème exacerbé par les guerres commerciales lancées par l’administration américaine.L’Association internationale du transport aérien (Iata) a révisé en baisse lundi ses projections de trafic et de rentabilité pour 2025 en raison du ralentissement de l’activité et des incertitudes économiques, qu’elle a attribués en partie à l’offensive de droits de douane annoncée début avril par le président Donald Trump.L’Iata, qui fédère 350 compagnies aériennes représentant 80% du trafic mondial, avait haussé le ton ces derniers mois contre les avionneurs, motoristes et autres industriels de l’aéronautique. Leur chaîne de production peine toujours à effacer les effets de la crise sanitaire, notamment en raison de sous-traitants qui ont licencié pendant la crise et ont des difficultés à recruter à nouveau.”Le secteur industriel est en train d’échouer lamentablement, et tout le monde dans cette salle ressent la même colère”, a affirmé lundi le directeur général de l’Iata, Willie Walsh, face à des centaines de délégués de son organisation réunis en assemblée générale à New Delhi.- Perturbations jusqu’en 2029 ? -“Le nombre de livraisons (d’appareils neufs) prévus pour 2025 est 26% inférieur à ce qui était promis il y a un an” par les avionneurs, s’est indigné M. Walsh: “il est simplement inacceptable que les industriels estiment qu’il leur faudrait jusqu’à la fin de la décennie pour résoudre cette situation”.”On estime qu’on ne reviendra pas à des niveaux de production équivalents à 2019 avant 2029, donc en gros il y a encore quatre ans de perturbations devant nous”, confirme à l’AFP Jérôme Bouchard, partenaire chez Olivier Wyman.En 2024, “on est revenu à l’échelle mondiale, à peu près entre 1.300 et 1.400 avions produits dans l’année, ce qui est quand même un gros tiers de moins que 2018, la dernière année de référence”, détaille ce spécialiste de l’industrie aérospatiale.Dans l’immédiat, les transporteurs trouvent des expédients pour satisfaire la demande: ils utilisent davantage leurs appareils – “2.500 heures par an” pour des monocouloirs contre 2.200 ou 2.300 avant le Covid, selon M. Bouchard – et gardent ces avions plus longtemps dans leurs flottes, parfois plus de 25 ans. L’Iata a noté qu’à l’échelle mondiale, les aéronefs seraient remplis à 84% cette année, un record.A ce sujet est venu s’ajouter la menace d’un alourdissement des droits de douane. “Pour éviter d’aggraver encore la situation, nous exhortons à épargner le secteur aérospatial des guerres commerciales”, a plaidé M. Walsh lundi.Les grands avionneurs comme Boeing et Airbus exploitent une chaîne industrielle et logistique dans le monde entier, développée à la faveur de la libéralisation des échanges commerciaux. Leurs carnets de commande représentent une dizaine d’années de production aux rythmes actuels.- Attentisme -“La plupart des compagnies vous diront qu’elles ne peuvent pas absorber les coûts supplémentaires d’une hausse des droits de douane” et d’une hausse du prix des avions, assure Vik Krishnan, consultant chez McKinsey. Mais il fait aussi valoir que “ce n’est pas la première fois” que les transporteurs doivent affronter les conséquences de conflits commerciaux, et qu'”il existe des façons créatives de les gérer”, notamment prendre livraison d’un appareil neuf dans un pays tiers.Si jamais des mesures réciproques sont imposées sur des avions ou des pièces détachées, “Air France ou KLM ne seront pas les seules (compagnies) concernées”, déclare à l’AFP le directeur général du groupe Air France-KLM, Benjamin Smith: “je ne pense pas que cela nous mettra en situation de désavantage concurrentiel” même si “transmettre ces coûts à nos clients va être difficile”. Au-delà des droits de douane se pose la question de l’attitude de l’administration Trump, qui fait “des annonces tout le temps changeantes”, note François Sfarti, partenaire associé dans la société de consultants Emerton. Comment cela peut-il donner “confiance à un investisseur pour construire une usine aux Etats-Unis plutôt qu’en Asie sachant que, à tout moment, Trump peut finalement revenir sur les droits de douane et les annuler? Je pense que c’est un gros effet qui crée de l’attentisme dans les investissements, y compris le secteur aérien”, affirme-t-il.
Numérotation TNT: la remontada “inespérée” de France 4
En succédant le 6 juin à Canal+ sur le numéro 4 de la télécommande, France 4 figure parmi les grandes gagnantes du chamboule-tout de la TNT, une remontada “inespérée” pour la chaîne jeunesse et culturelle du service public, un temps condamnée à la fermeture.Finie l’incongruité en vigueur depuis vingt ans: positionnée depuis son lancement sur le canal 14, France 4 a fini par obtenir “un canal qui ressemble à son nom”, avait résumé le directeur des antennes de France Télévisions, Stéphane Sitbon-Gomez, en mars. Un souhait exaucé par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, qui a profité de l’éviction de C8 et NRJ12 de la télévision numérique terrestre (TNT) pour remettre de l’ordre dans la numérotation des chaînes.La création d’un bloc dédié à l’information entraînera vendredi le déménagement de CNews sur le canal 14, où France 4 déroulait jusqu’alors ses programmes jeunesse en journée et culturels en soirée. En outre, la décision de Canal+ de retirer ses chaînes payantes de la TNT a libéré le numéro 4, très convoité car haut placé sur la télécommande et potentiellement synonyme de meilleures audiences.Le régulateur l’a finalement attribué à la chaîne publique pour que les antennes de France Télé “se suivent de manière logique”.”On retrouve notre place au milieu de la photo de famille”, entre France 3 et France 5, se réjouit auprès de l’AFP Amandine Roussel, directrice d’Okoo, la marque jeunesse de France Télé. Et “c’est assez inespéré dans la mesure où on revient de loin”.- Grâce présidentielle -De fait, France 4 aurait dû fermer en 2020, comme la chaîne ultramarine France Ô, une mesure d’économie annoncée en 2018 par le gouvernement de l’époque.Le Covid en a décidé autrement: plébiscitée pour ses programmes éducatifs pendant la fermeture des écoles lors du premier confinement, la chaîne avait obtenu un sursis d’un an. Elle avait ensuite accueilli la chaîne culturelle Culturebox en soirée, avant de bénéficier d’une grâce présidentielle.Dès vendredi, comme toutes les chaînes de France Télé, son logo sera remplacé à l’antenne par la marque unique France.tv, sauf pendant l’offre jeunesse, où s’affichera le nom Okoo, “repère pour les familles”, selon Mme Roussel.Forte de succès comme le dessin animé “Oscar et Malika” ou l’émission “Okoo-koo”, France 4 se targue d’avoir dépassé les 15% de part d’audience (PDA) en avril entre 7h et 20H sur les 4-10 ans, son record.Ses résultats sont plus confidentiels sur l’ensemble du public (0,8% de PDA de septembre à mi-février, selon Médiamétrie). Mais la nouvelle numérotation offre une “opportunité majeure, celle de réintéresser les parents à ce que regardent leurs enfants, en multipliant les programmes partagés”, a expliqué à la presse Pierre Siracusa, directeur des jeunes publics de France Télé.- “Rituels” -La chaîne, qui propose le magazine de témoignages “T’es au top”, ou scientifique “C’est toujours pas sorcier”, va ainsi renforcer sa dimension généraliste et familiale, tout en continuant la culture en soirée.Elle va notamment accueillir une nouvelle case cinéma art et essai le jeudi soir, en plus du samedi, et réfléchit à une nouvelle case pour le spectacle vivant familial.France 4 diffusera aussi de nouvelles séries comme “La colo” et proposera dès la rentrée des documentaires pour les 8-12 ans.De quoi lui permettre de rattraper Gulli (19,7% de PDA auprès des 4-10 ans entre 6h et 20H, 1,2% de PDA sur l’ensemble du public en avril) ? La chaîne du groupe M6, qui bascule du canal 18 au 12, compte elle aussi “continuer à progresser” auprès des enfants et des jeunes parents, à qui s’adresse le “Gulli Prime” (cinéma, divertissement) installé en soirée depuis 2022, a indiqué à l’AFP son président, Philippe Bony. A l’heure où les jeunes se détournent de la télé traditionnelle, celle-ci permet encore, à l’inverse des plateformes, des “moments de partage” en famille, insiste-t-il. Elle crée aussi “des rituels” et “du lien quotidien à travers des visages”, complète Mme Roussel, soulignant que 3,8 millions d’enfants regardent chaque mois les programmes Okoo sur les chaînes de France Télé.
Le journaliste Benjamin Duhamel rejoint la matinale de France Inter
En parallèle de son poste à BFMTV, le journaliste politique Benjamin Duhamel va mener une interview chaque matin à partir de la rentrée sur France Inter, sur le créneau jusqu’alors occupé par Sonia Devillers, a annoncé lundi la radio.Le journaliste de 30 ans “prendra les commandes de l’interview de 7H50 du lundi au jeudi au sein du 7/10, première matinale de France présentée par Nicolas Demorand et Léa Salamé”, a indiqué la station dans un communiqué.Sur cette case qui va devenir cruciale avec à l’horizon de l’élection présidentielle de 2027, “il recevra chaque matin celles et ceux qui font l’événement et l’actualité du jour”.Benjamin Duhamel a débuté sa carrière à RTL, puis est passé à LCI avant de rejoindre BFMTV en 2019. Il va continuer d’animer sur la chaîne l’émission “Tout le monde veut savoir”, du lundi au jeudi à 18H50, mais va arrêter “C’est pas tous les jours dimanche”.Il est “un interviewer incisif, précis, qui a le sens de l’actualité et une culture politique très fine”, a vanté Adèle Van Reeth, directrice de France Inter, cité dans le communiqué. Il est le fils de Patrice Duhamel, ancien directeur général de France Télévisions, et de Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique et temporairement directrice de la rédaction nationale de France Télévisions. De son côté, Sonia Devillers va être chargée de l’interview de 9H05, qui sera tournée vers la société.Elle a mené durant deux ans des entretiens devenus très politiques à 7H50, dans la matinale radio la plus écoutée de France, avec près de 4,9 millions d’auditeurs quotidiennement.
Nucléaire: le négociateur iranien rencontre lundi le président de l’AIEA
Le chef de la diplomatie et négociateur nucléaire iranien rencontrera lundi au Caire le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a annoncé le ministère égyptien des Affaires étrangères.Une réunion tripartite se tiendra entre le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, son homologue égyptien, Badr Abdelatty, et le chef de l’AIEA, Rafael Grossi.Elle intervient au lendemain de la publication d’un rapport de l’agence des Nations unies montrant que l’Iran a intensifié sa production d’uranium enrichi à 60%, soit un niveau proche des 90% nécessaires à la fabrication d’armes atomiques.Durant sa visite, M. Araghchi rencontrera également le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, selon l’agence de presse nationale iranienne Tasnim.L’Iran ripostera si les pays européens “exploitent” à des fins politiques le rapport de l’AIEA, a mis en garde dimanche Téhéran.Ce rapport a été divulgué alors que Washington et Téhéran mènent des discussions depuis plusieurs semaines pour tenter de trouver un nouvel accord. Samedi, l’Iran a dit avoir reçu des “éléments” d’une proposition américaine à l’issue de cinq cycles de négociations menés sous la médiation d’Oman et a affirmé qu’il y répondra de manière appropriée.La proposition américaine faite à l’Iran est “acceptable” et dans le “meilleur intérêt” de Téhéran selon la Maison Blanche, citée samedi par les médias américains.Lundi, Téhéran a exhorté les Etats-Unis à fournir des “garanties” sur la levée des sanctions qui étranglent l’économie du pays, en vue d’un éventuel accord sur le nucléaire.”Nous voulons des garanties que les sanctions soient bien levées”, a déclaré le porte-parole de la diplomatie Iranienne Esmaïl Baghaï. “Jusqu’à présent, la partie américaine n’a pas voulu clarifier cette question”, a-t-il ajouté.La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne sont avec la Russie et la Chine membres d’un accord pour encadrer le programme nucléaire iranien conclu avec la République islamique en 2015, et dont les Etats-Unis se sont retirés unilatéralement trois ans plus tard durant le premier mandat de Donald Trump.L’AIEA tiendra du 9 au 13 juin à Vienne (Autriche) un Conseil des gouverneurs, une importante réunion trimestrielle durant laquelle seront notamment passées en revue les activités nucléaires de l’Iran.Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël, ennemi juré de l’Iran et considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, soupçonnent Téhéran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. L’Iran se défend d’avoir de telles ambitions militaires mais insiste sur son droit au nucléaire civil notamment pour l’énergie, en vertu du Traité de non-prolifération (TNP) dont il est signataire.