Filmés avec des élus du PS, Thomas Legrand et Patrick Cohen se défendent de tout “complot”

 Critiqués par de nombreux responsables politiques pour des propos litigieux tenus à des dirigeants du Parti socialiste sur des images filmées à leur insu, les journalistes Patrick Cohen et Thomas Legrand ont défendu samedi leur impartialité et annoncé porter plainte.Dans une vidéo diffusée vendredi par le média conservateur L’Incorrect et filmée en juillet dans un restaurant parisien, ces deux journalistes échangent avec Pierre Jouvet et Luc Broussy, respectivement secrétaire général et président du conseil national du PS.Au cours de cette discussion, où est aussi évoquée la stratégie de la gauche en vue de la présidentielle de 2027, M. Legrand, qui travaille pour France Inter et Libération, déclare notamment “Nous, on fait ce qu’il faut pour (Rachida) Dati, Patrick (Cohen) et moi”, ce qui a pu être interprété comme un parti pris à l’encontre de la ministre de la Culture.- Critiques -Dans un message publié sur X vendredi soir, Mme Dati, investie comme candidate des Républicains à la mairie de Paris, a demandé que des mesures soient prises envers les deux chroniqueurs, dénonçant des “propos graves et contraires à la déontologie”.”Complot”, “infiltration”, “mafia”: très rapidement, les critiques ont fusé, aussi bien du coté des Républicains, que du Rassemblement national et de La France insoumise”Vidéo consternante” dans laquelle “deux journalistes essentiels de l’officialité PS complotent pour valoriser un axe +de Ruffin à Canfin+ et Glucksmann”, a écrit le leader de LFI, Jean-Luc Mélenchon, sur X, tandis que la cheffe de file des députés du RN, Marine Le Pen, a affirmé que “le service public ne peut pas être la succursale du Parti socialiste, pas plus qu’il ne pourrait l’être de n’importe quel autre parti politique”, et appelé à “réfléchir à sa privatisation”.”Je comprends que la diffusion de cette vidéo, enregistrée à l’insu des protagonistes et qui plus est tronquée, puisse susciter de la suspicion”, a réagi Thomas Legrand dans un texte transmis à l’AFP puis diffusé sur ses réseaux sociaux samedi.”Je tiens des propos maladroits. (…) Si la tournure, extraite d’un échange tronqué et privé, est malheureuse, j’assume de +m’occuper+ journalistiquement des mensonges de Madame Dati”, a-t-il ajouté, quelques heures après avoir été suspendu de l’antenne “à titre conservatoire”.”On a pris des bouts de phrase. Il n’y a pas 20 secondes de conversation suivie. C’est complètement manipulatoire”, a de son côté réagi auprès de l’AFP Patrick Cohen, présent sur France Inter et dans l’émission “C à Vous” (France 5).”L’ironie de l’histoire, c’est que ce rendez-vous avait été sollicité par la direction du PS, parce qu’ils ne sont pas contents du traitement du PS et d’Olivier Faure (premier secrétaire du parti, NDLR) sur l’antenne de France Inter. Donc c’était tout sauf une réunion conspirative”, a-t-il ajouté. Les deux journalistes ont annoncé leur intention de porter plainte.Le PS s’est lui défendu en assurant qu'”aucune collusion n’existe entre le Parti socialiste et les journalistes quels qu’ils soient”, et accusé L’Incorrect, média conservateur créé par des proches de Marion Maréchal en 2017, d’avoir pour “seul but d’entretenir une lecture complotiste du monde”.- L’Arcom saisie -Dans un message sur X, la Société des journalistes (SdJ) de Radio France a dénoncé “l’instrumentalisation” de “propos volés et complètement sortis de leur contexte”, et affirmé être “solidaire” de Patrick Cohen et Thomas Legrand.En juin, Rachida Dati avait eu un échange tendu avec Patrick Cohen sur le plateau de “C à Vous”, alors qu’elle était interviewée sur ses démêlés avec la justice. L’élue LR avait répliqué en menaçant le journaliste de déclencher une enquête contre lui pour des accusations de harcèlement rapportées dans la presse.Interrogée par l’AFP, l’Arcom, régulateur de l’audiovisuel, a quant à elle annoncé samedi avoir été saisie. “Elle recueillera dans les meilleurs délais tous les éléments d’explication auprès de Radio France et France Télévisions afin de s’assurer du respect, par le service public de l’audiovisuel, de ses obligations d’impartialité et d’indépendance, dont l’Arcom se voit confier par la loi la mission d’être la garante”, a-t-elle indiqué. 

Filmés avec des élus du PS, Thomas Legrand et Patrick Cohen se défendent de tout “complot”

 Critiqués par de nombreux responsables politiques pour des propos litigieux tenus à des dirigeants du Parti socialiste sur des images filmées à leur insu, les journalistes Patrick Cohen et Thomas Legrand ont défendu samedi leur impartialité et annoncé porter plainte.Dans une vidéo diffusée vendredi par le média conservateur L’Incorrect et filmée en juillet dans un restaurant parisien, ces deux journalistes échangent avec Pierre Jouvet et Luc Broussy, respectivement secrétaire général et président du conseil national du PS.Au cours de cette discussion, où est aussi évoquée la stratégie de la gauche en vue de la présidentielle de 2027, M. Legrand, qui travaille pour France Inter et Libération, déclare notamment “Nous, on fait ce qu’il faut pour (Rachida) Dati, Patrick (Cohen) et moi”, ce qui a pu être interprété comme un parti pris à l’encontre de la ministre de la Culture.- Critiques -Dans un message publié sur X vendredi soir, Mme Dati, investie comme candidate des Républicains à la mairie de Paris, a demandé que des mesures soient prises envers les deux chroniqueurs, dénonçant des “propos graves et contraires à la déontologie”.”Complot”, “infiltration”, “mafia”: très rapidement, les critiques ont fusé, aussi bien du coté des Républicains, que du Rassemblement national et de La France insoumise”Vidéo consternante” dans laquelle “deux journalistes essentiels de l’officialité PS complotent pour valoriser un axe +de Ruffin à Canfin+ et Glucksmann”, a écrit le leader de LFI, Jean-Luc Mélenchon, sur X, tandis que la cheffe de file des députés du RN, Marine Le Pen, a affirmé que “le service public ne peut pas être la succursale du Parti socialiste, pas plus qu’il ne pourrait l’être de n’importe quel autre parti politique”, et appelé à “réfléchir à sa privatisation”.”Je comprends que la diffusion de cette vidéo, enregistrée à l’insu des protagonistes et qui plus est tronquée, puisse susciter de la suspicion”, a réagi Thomas Legrand dans un texte transmis à l’AFP puis diffusé sur ses réseaux sociaux samedi.”Je tiens des propos maladroits. (…) Si la tournure, extraite d’un échange tronqué et privé, est malheureuse, j’assume de +m’occuper+ journalistiquement des mensonges de Madame Dati”, a-t-il ajouté, quelques heures après avoir été suspendu de l’antenne “à titre conservatoire”.”On a pris des bouts de phrase. Il n’y a pas 20 secondes de conversation suivie. C’est complètement manipulatoire”, a de son côté réagi auprès de l’AFP Patrick Cohen, présent sur France Inter et dans l’émission “C à Vous” (France 5).”L’ironie de l’histoire, c’est que ce rendez-vous avait été sollicité par la direction du PS, parce qu’ils ne sont pas contents du traitement du PS et d’Olivier Faure (premier secrétaire du parti, NDLR) sur l’antenne de France Inter. Donc c’était tout sauf une réunion conspirative”, a-t-il ajouté. Les deux journalistes ont annoncé leur intention de porter plainte.Le PS s’est lui défendu en assurant qu'”aucune collusion n’existe entre le Parti socialiste et les journalistes quels qu’ils soient”, et accusé L’Incorrect, média conservateur créé par des proches de Marion Maréchal en 2017, d’avoir pour “seul but d’entretenir une lecture complotiste du monde”.- L’Arcom saisie -Dans un message sur X, la Société des journalistes (SdJ) de Radio France a dénoncé “l’instrumentalisation” de “propos volés et complètement sortis de leur contexte”, et affirmé être “solidaire” de Patrick Cohen et Thomas Legrand.En juin, Rachida Dati avait eu un échange tendu avec Patrick Cohen sur le plateau de “C à Vous”, alors qu’elle était interviewée sur ses démêlés avec la justice. L’élue LR avait répliqué en menaçant le journaliste de déclencher une enquête contre lui pour des accusations de harcèlement rapportées dans la presse.Interrogée par l’AFP, l’Arcom, régulateur de l’audiovisuel, a quant à elle annoncé samedi avoir été saisie. “Elle recueillera dans les meilleurs délais tous les éléments d’explication auprès de Radio France et France Télévisions afin de s’assurer du respect, par le service public de l’audiovisuel, de ses obligations d’impartialité et d’indépendance, dont l’Arcom se voit confier par la loi la mission d’être la garante”, a-t-elle indiqué. 

Filmés avec des élus du PS, Thomas Legrand et Patrick Cohen se défendent de tout “complot”

 Critiqués par de nombreux responsables politiques pour des propos litigieux tenus à des dirigeants du Parti socialiste sur des images filmées à leur insu, les journalistes Patrick Cohen et Thomas Legrand ont défendu samedi leur impartialité et annoncé porter plainte.Dans une vidéo diffusée vendredi par le média conservateur L’Incorrect et filmée en juillet dans un restaurant parisien, ces deux journalistes échangent avec Pierre Jouvet et Luc Broussy, respectivement secrétaire général et président du conseil national du PS.Au cours de cette discussion, où est aussi évoquée la stratégie de la gauche en vue de la présidentielle de 2027, M. Legrand, qui travaille pour France Inter et Libération, déclare notamment “Nous, on fait ce qu’il faut pour (Rachida) Dati, Patrick (Cohen) et moi”, ce qui a pu être interprété comme un parti pris à l’encontre de la ministre de la Culture.- Critiques -Dans un message publié sur X vendredi soir, Mme Dati, investie comme candidate des Républicains à la mairie de Paris, a demandé que des mesures soient prises envers les deux chroniqueurs, dénonçant des “propos graves et contraires à la déontologie”.”Complot”, “infiltration”, “mafia”: très rapidement, les critiques ont fusé, aussi bien du coté des Républicains, que du Rassemblement national et de La France insoumise”Vidéo consternante” dans laquelle “deux journalistes essentiels de l’officialité PS complotent pour valoriser un axe +de Ruffin à Canfin+ et Glucksmann”, a écrit le leader de LFI, Jean-Luc Mélenchon, sur X, tandis que la cheffe de file des députés du RN, Marine Le Pen, a affirmé que “le service public ne peut pas être la succursale du Parti socialiste, pas plus qu’il ne pourrait l’être de n’importe quel autre parti politique”, et appelé à “réfléchir à sa privatisation”.”Je comprends que la diffusion de cette vidéo, enregistrée à l’insu des protagonistes et qui plus est tronquée, puisse susciter de la suspicion”, a réagi Thomas Legrand dans un texte transmis à l’AFP puis diffusé sur ses réseaux sociaux samedi.”Je tiens des propos maladroits. (…) Si la tournure, extraite d’un échange tronqué et privé, est malheureuse, j’assume de +m’occuper+ journalistiquement des mensonges de Madame Dati”, a-t-il ajouté, quelques heures après avoir été suspendu de l’antenne “à titre conservatoire”.”On a pris des bouts de phrase. Il n’y a pas 20 secondes de conversation suivie. C’est complètement manipulatoire”, a de son côté réagi auprès de l’AFP Patrick Cohen, présent sur France Inter et dans l’émission “C à Vous” (France 5).”L’ironie de l’histoire, c’est que ce rendez-vous avait été sollicité par la direction du PS, parce qu’ils ne sont pas contents du traitement du PS et d’Olivier Faure (premier secrétaire du parti, NDLR) sur l’antenne de France Inter. Donc c’était tout sauf une réunion conspirative”, a-t-il ajouté. Les deux journalistes ont annoncé leur intention de porter plainte.Le PS s’est lui défendu en assurant qu'”aucune collusion n’existe entre le Parti socialiste et les journalistes quels qu’ils soient”, et accusé L’Incorrect, média conservateur créé par des proches de Marion Maréchal en 2017, d’avoir pour “seul but d’entretenir une lecture complotiste du monde”.- L’Arcom saisie -Dans un message sur X, la Société des journalistes (SdJ) de Radio France a dénoncé “l’instrumentalisation” de “propos volés et complètement sortis de leur contexte”, et affirmé être “solidaire” de Patrick Cohen et Thomas Legrand.En juin, Rachida Dati avait eu un échange tendu avec Patrick Cohen sur le plateau de “C à Vous”, alors qu’elle était interviewée sur ses démêlés avec la justice. L’élue LR avait répliqué en menaçant le journaliste de déclencher une enquête contre lui pour des accusations de harcèlement rapportées dans la presse.Interrogée par l’AFP, l’Arcom, régulateur de l’audiovisuel, a quant à elle annoncé samedi avoir été saisie. “Elle recueillera dans les meilleurs délais tous les éléments d’explication auprès de Radio France et France Télévisions afin de s’assurer du respect, par le service public de l’audiovisuel, de ses obligations d’impartialité et d’indépendance, dont l’Arcom se voit confier par la loi la mission d’être la garante”, a-t-elle indiqué. 

Un transport de combustible nucléaire MOX a quitté Cherbourg en direction du Japon

Deux navires transportant du combustible nucléaire MOX, mélange d’uranium neuf et de plutonium recyclé, ont quitté Cherbourg samedi à destination du Japon, a annoncé Orano.”Les navires spécialisés Pacific Heron et Pacific Egret de la compagnie britannique PNTL sont partis du port de Cherbourg le 6 septembre 2025″ et “assurent le transport de combustible nucléaire recyclé MOX vers le Japon”, indique dans un communiqué le spécialiste français de l’uranium et du traitement de déchets nucléaires.Selon Orano, le transport de ces “quatre emballages pouvant contenir chacun huit assemblages de combustible MOX” devrait arriver dans les eaux territoriales japonaises “au mois de novembre”.Il s’agit du 9e transport de ce type entre la France et le Japon depuis 1999, sans “aucun incident de sûreté ni aucune avarie”, selon l’industriel.Produits dans l’usine Melox (Gard) jusqu’en 2024, ces emballages de combustible sont transportés dans des conteneurs qui “garantissent le confinement de la matière en toute circonstance”, affirme Orano.Le combustible MOX (pour Mélange d’OXydes) est en moyenne constitué de 92% d’oxyde d’uranium neuf, jamais utilisé dans un réacteur, et de 8% d’oxyde de plutonium usagé, utilisé dans le cas présent dans des centrales japonaises, puis recyclé.Pour Yannick Rousselet, consultant en sûreté nucléaire pour Greenpeace France, “on ne peut pas accepter ce risque de transport à travers tous les océans simplement pour le business”.”Le MOX n’a pas de justification, il coûte beaucoup plus cher que du combustible classique et n’existe que pour perpétuer le business du retraitement”, a estimé le consultant, interrogé par l’AFP.Ce transport présente selon lui un risque “sur la partie terrestre parce que c’est un produit dangereux par lui-même”, mais il pose également un problème supplémentaire car “il va traverser la planète sur les océans où le risque maritime est évidemment extrêmement important”.Selon M. Rousselet, “2.793 tonnes de combustible usé” au total ont été envoyées en France par le Japon, dont 95% reste stocké en France.”Sur les 1.764 conteneurs de déchets de moyenne activité stockés dans un bunker à La Hague, on n’en renverra que 20 au Japon: le retraitement nucléaire en France pour les Japonais, c’est avant tout une solution pour se débarrasser de leurs déchets”, a-t-il affirmé.

Un transport de combustible nucléaire MOX a quitté Cherbourg en direction du Japon

Deux navires transportant du combustible nucléaire MOX, mélange d’uranium neuf et de plutonium recyclé, ont quitté Cherbourg samedi à destination du Japon, a annoncé Orano.”Les navires spécialisés Pacific Heron et Pacific Egret de la compagnie britannique PNTL sont partis du port de Cherbourg le 6 septembre 2025″ et “assurent le transport de combustible nucléaire recyclé MOX vers le Japon”, indique dans un communiqué le spécialiste français de l’uranium et du traitement de déchets nucléaires.Selon Orano, le transport de ces “quatre emballages pouvant contenir chacun huit assemblages de combustible MOX” devrait arriver dans les eaux territoriales japonaises “au mois de novembre”.Il s’agit du 9e transport de ce type entre la France et le Japon depuis 1999, sans “aucun incident de sûreté ni aucune avarie”, selon l’industriel.Produits dans l’usine Melox (Gard) jusqu’en 2024, ces emballages de combustible sont transportés dans des conteneurs qui “garantissent le confinement de la matière en toute circonstance”, affirme Orano.Le combustible MOX (pour Mélange d’OXydes) est en moyenne constitué de 92% d’oxyde d’uranium neuf, jamais utilisé dans un réacteur, et de 8% d’oxyde de plutonium usagé, utilisé dans le cas présent dans des centrales japonaises, puis recyclé.Pour Yannick Rousselet, consultant en sûreté nucléaire pour Greenpeace France, “on ne peut pas accepter ce risque de transport à travers tous les océans simplement pour le business”.”Le MOX n’a pas de justification, il coûte beaucoup plus cher que du combustible classique et n’existe que pour perpétuer le business du retraitement”, a estimé le consultant, interrogé par l’AFP.Ce transport présente selon lui un risque “sur la partie terrestre parce que c’est un produit dangereux par lui-même”, mais il pose également un problème supplémentaire car “il va traverser la planète sur les océans où le risque maritime est évidemment extrêmement important”.Selon M. Rousselet, “2.793 tonnes de combustible usé” au total ont été envoyées en France par le Japon, dont 95% reste stocké en France.”Sur les 1.764 conteneurs de déchets de moyenne activité stockés dans un bunker à La Hague, on n’en renverra que 20 au Japon: le retraitement nucléaire en France pour les Japonais, c’est avant tout une solution pour se débarrasser de leurs déchets”, a-t-il affirmé.

Randall Schwerdorffer, avocat “sans vocation” devenu pénaliste de premier plan

Il est l’un de ceux par qui le procès peut basculer: avocat de l’anesthésiste Frédéric Péchier, Randall Schwerdorffer est un professionnel respecté, parfois clivant, devenu pénaliste presque par hasard, jusqu’à se convertir en ténor médiatique du barreau.Après huit ans d’enquête, Frédéric Péchier répond, lors d’un procès de plus de trois mois à Besançon, de 30 cas d’empoisonnement de patients, dont 12 mortels, pour lesquels il clame son innocence.L’avocat bisontin de 55 ans, passionné d’arts martiaux, aborde comme un combat cette affaire, “le summum de ce qu’on peut gérer en termes de dossier criminel en défense”. “Je considère la cour d’assises comme un dojo. Une audience, on s’imagine parfois que c’est du théâtre, mais c’est surtout beaucoup de travail. Le public ne voit que le produit fini” mais ne s’imagine pas “que vous l’avez travaillé mille fois pour qu’il soit parfait”, confie-t-il à l’AFP.Un procès d’assises, “c’est un affrontement très normé, avec ses règles, ses rituels. Mais une fois que le combat est fini, on se salue et on se respecte. Je considère que je n’ai pas d’ennemis dans une cour d’assises. Seulement des adversaires”.Et au parquet général, qui porte l’accusation contre Frédéric Péchier, “il y a des gens qui sont très compétents, pointus, qui vont se battre. Donc le combat va être très difficile”. Mais Me Schwerdorffer ne dévie pas de son objectif: “l’acquittement de Frédéric Péchier”.- “Positions masculinistes” -C’est un autre dossier criminel, très médiatisé, qui l’a fait connaître du grand public en 2017: le féminicide d’Alexia Daval.Alors qu’il défendait le meurtrier, Jonathann Daval, il avait pris la liberté de commenter, sur les chaînes d’information, la garde à vue de son client et son passage aux aveux, et avait confié à la mère du mis en cause certains éléments d’une audition.Des mots qui lui ont valu deux procédures, l’une disciplinaire, devant l’ordre des avocats, l’autre judiciaire, à l’initiative du parquet de Besançon. “Ce n’était pas évident à vivre”, confie-t-il, même si les procédures se sont chacune soldées par un non-lieu. L’affaire Daval lui a également valu des critiques, jusqu’à la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, pour des propos mettant en cause la “personnalité écrasante” de la victime et ses “accès de violence très importants”.”J’ai assez peu de considération pour Me Schwerdorffer, dont je ne conteste pas l’intelligence ni le talent”, déclare à l’AFP Edwige Roux-Morizot, ancienne procureure de Besançon. “Mais je supporte assez mal qu’il sacrifie les droits parfois élémentaires de ses clients sur l’autel de la médiatisation et de son auto-promotion. Ses positions assez masculinistes me dérangent également beaucoup”, souligne l’ex-magistrate, aujourd’hui retraitée.- 20% d’acquittements -Avec 125 procès d’assises en défense, pour 25 acquittements obtenus (soit 20%, contre 6% en moyenne nationale en première instance), la carrière de ce père de trois enfants ne se résume pas aux affaires Péchier ou Daval.”C’est une des plus belles voix du barreau français. Et un adversaire coriace”, reconnaît son confrère Gilles-Jean Portejoie. “Il n’y a pas de hasard à ce qu’il soit dans des affaires médiatiques: c’est parce qu’il a du talent.”Pour en arriver là, Randall Schwerdorffer a pris des chemins de traverse: les déménagements ont rythmé sa scolarité, au gré des affectations d’un père militaire. C’est à 20 ans qu’il décroche son bac, après deux redoublements. Après cinq ans employé dans le tourisme, il s’inscrit en droit dans l’optique de “mieux gagner (sa) vie”.- Avocat “par hasard” -Puis il devient avocat “comme ça, par hasard. Sans aucune vocation”, après avoir aperçu une affiche sur l’examen d’entrée à l’école d’avocats. Il se spécialise d’abord en droit du travail. “Au bout de deux ans de barreau, je me suis installé à mon compte et les gens ont commencé à me prendre pour du pénal. Et là, ça m’a passionné”.Parallèlement, Randall Schwerdorffer envisage, un temps, de s’investir en politique. En 2020, il figure en deuxième position sur une liste aux élections municipales à Besançon, éliminée au premier tour. “Aujourd’hui, je ne suis même plus chez En Marche. Je suis un peu désespéré de la vie politique de notre pays”, concède-t-il. “Je ne sais même pas pour qui je voterai à la présidentielle.”Il ne ferme cependant pas la porte à un mandat pour devenir maire. “C’est le poste où on peut avoir le plus d’incidence sur la vie des gens”, juge-t-il. Pour l’heure, il se concentre sur l’incidence qu’il aura sur celle de Frédéric Péchier.

L’armée israélienne détruit une nouvelle tour à Gaza-ville, appelle à évacuer

L’armée israélienne a détruit samedi une nouvelle tour d’habitation dans la ville de Gaza et appelé ses habitants à évacuer vers le sud du territoire palestinien, en prévision d’un assaut au sol après près de 23 mois de guerre avec le Hamas.La Défense civile de Gaza a fait état de la mort de 24 personnes, tués par les tirs israéliens, dont cinq près d’un centre de distribution d’aide dans le sud de la bande de Gaza. Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne a dit ne pas être en mesure dans l’immédiat de commenter ces informations. Des avions israéliens ont largué samedi des milliers de tracts au-dessus de quartiers ouest de Gaza-ville, demandant aux habitants de plusieurs secteurs d’évacuer, avant le bombardement prévu de tours d’habitations.L’armée a ensuite annoncé avoir frappé une tour –identifiée par des témoins comme la tour Soussi-, au lendemain du bombardement d’un bâtiment similaire.Des Palestiniens, dont des enfants, sont ensuite montés sur les gravats du bâtiment dans l’espoir de récupérer des objets.- “Où aller?” -Vendredi, l’armée israélienne avait prévenu qu’elle ciblerait les “infrastructures terroristes” dans la ville, en particulier les tours d’habitation. Elle accuse le Hamas, qui a parlé de “mensonges”, d’utiliser ces bâtiments.”J’ai lu les tracts (…) La question est : où pouvons-nous aller ?”, lance Nafiz, 44 ans, qui dit habiter avec sa famille dans une tente dans le quartier de Rimal. “Nous allons attendre, et lorsque nous verrons les chars israéliens approcher, nous partirons”.  Ibrahim Al-Joumla, 39 ans, qui dit avoir fui avec sa famille un quartier de Gaza-ville pour un autre en raison des bombardements, ne sait pas non plus où fuir, ni comment.”Nous sommes à pied. Même si nous décidions de fuir, nous n’avons pas d’argent”, confie-t-il. Le Hamas, dont l’attaque sans précédent contre Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre, a accusé l’armée israélienne de commettre “un crime (…) de déplacement forcé contre le peuple palestinien”.Selon l’ONU, la quasi-totalité des plus de deux millions de Palestiniens dans la bande de Gaza ont été chassés de leurs foyers au moins une fois par la guerre depuis le 7-Octobre.L’armée israélienne, qui dit contrôler environ 75% de la bande de Gaza et 40% de Gaza-ville, affirme vouloir s’emparer de cette grande ville du nord du territoire pour venir à bout du Hamas et libérer les otages capturés le 7-Octobre.L’ONU, qui estime à environ un million de personnes la population de la ville de Gaza et ses environs, a averti d’un “désastre” et Amnesty International de conséquences “irréversibles” pour les Palestiniens.Le président américain, Donald Trump, a affirmé vendredi que les Etats-Unis étaient “en négociation approfondie avec le Hamas”. “Nous leur disons: +Libérez-les (otages NDLR) tous immédiatement”, sinon “ça va être terrible”, a-t-il dit.Dans un communiqué samedi, le Forum des familles des otages a dit remercier M. Trump et Steve Witkoff, son émissaire spécial au Moyen-Orient, pour leur “détermination (…) sans faille dans l’avancement de ces négociations”.- “Pas de place, pas d’eau” -Il a par ailleurs dit espérer à ce que le gouvernement israélien, de plus en plus sous pression en Israël comme à l’étranger, “fasse preuve de la même détermination pour ramener les otages et mettre fin à la guerre”.Selon l’armée israélienne, 47 captifs restent retenus à Gaza dont 27 présumés morts, sur un total de 251 personnes enlevées le 7-Octobre. Dans son appel à évacuer la ville de Gaza, l’armée a précisé que pour “faciliter le départ des habitants”, le secteur côtier d’Al-Mawasi, dans le sud du territoire, était déclaré “zone humanitaire”. Selon l’armée, cette zone comprend des “infrastructures humanitaires essentielles”, et est approvisionnée en nourriture et médicaments. Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, désormais en proie à la famine sur 20% du territoire selon l’ONU, l’armée a souvent bombardé des zones déclarées “humanitaires”, affirmant y viser des combattants du Hamas. Déplacé à Al-Mawasi, avec sa famille, Bassam al-Astal, 52 ans, affirme qu’il n’y a “pas de place pour les tentes, pas de services humanitaires, pas d’eau, pas d’assainissement, pas d’aide alimentaire”. L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.368 morts à Gaza, en majorité des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l’autorité du Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU. Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier les bilans de la Défense civile palestinienne.

L’armée israélienne détruit une nouvelle tour à Gaza-ville, appelle à évacuer

L’armée israélienne a détruit samedi une nouvelle tour d’habitation dans la ville de Gaza et appelé ses habitants à évacuer vers le sud du territoire palestinien, en prévision d’un assaut au sol après près de 23 mois de guerre avec le Hamas.La Défense civile de Gaza a fait état de la mort de 24 personnes, tués par les tirs israéliens, dont cinq près d’un centre de distribution d’aide dans le sud de la bande de Gaza. Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne a dit ne pas être en mesure dans l’immédiat de commenter ces informations. Des avions israéliens ont largué samedi des milliers de tracts au-dessus de quartiers ouest de Gaza-ville, demandant aux habitants de plusieurs secteurs d’évacuer, avant le bombardement prévu de tours d’habitations.L’armée a ensuite annoncé avoir frappé une tour –identifiée par des témoins comme la tour Soussi-, au lendemain du bombardement d’un bâtiment similaire.Des Palestiniens, dont des enfants, sont ensuite montés sur les gravats du bâtiment dans l’espoir de récupérer des objets.- “Où aller?” -Vendredi, l’armée israélienne avait prévenu qu’elle ciblerait les “infrastructures terroristes” dans la ville, en particulier les tours d’habitation. Elle accuse le Hamas, qui a parlé de “mensonges”, d’utiliser ces bâtiments.”J’ai lu les tracts (…) La question est : où pouvons-nous aller ?”, lance Nafiz, 44 ans, qui dit habiter avec sa famille dans une tente dans le quartier de Rimal. “Nous allons attendre, et lorsque nous verrons les chars israéliens approcher, nous partirons”.  Ibrahim Al-Joumla, 39 ans, qui dit avoir fui avec sa famille un quartier de Gaza-ville pour un autre en raison des bombardements, ne sait pas non plus où fuir, ni comment.”Nous sommes à pied. Même si nous décidions de fuir, nous n’avons pas d’argent”, confie-t-il. Le Hamas, dont l’attaque sans précédent contre Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre, a accusé l’armée israélienne de commettre “un crime (…) de déplacement forcé contre le peuple palestinien”.Selon l’ONU, la quasi-totalité des plus de deux millions de Palestiniens dans la bande de Gaza ont été chassés de leurs foyers au moins une fois par la guerre depuis le 7-Octobre.L’armée israélienne, qui dit contrôler environ 75% de la bande de Gaza et 40% de Gaza-ville, affirme vouloir s’emparer de cette grande ville du nord du territoire pour venir à bout du Hamas et libérer les otages capturés le 7-Octobre.L’ONU, qui estime à environ un million de personnes la population de la ville de Gaza et ses environs, a averti d’un “désastre” et Amnesty International de conséquences “irréversibles” pour les Palestiniens.Le président américain, Donald Trump, a affirmé vendredi que les Etats-Unis étaient “en négociation approfondie avec le Hamas”. “Nous leur disons: +Libérez-les (otages NDLR) tous immédiatement”, sinon “ça va être terrible”, a-t-il dit.Dans un communiqué samedi, le Forum des familles des otages a dit remercier M. Trump et Steve Witkoff, son émissaire spécial au Moyen-Orient, pour leur “détermination (…) sans faille dans l’avancement de ces négociations”.- “Pas de place, pas d’eau” -Il a par ailleurs dit espérer à ce que le gouvernement israélien, de plus en plus sous pression en Israël comme à l’étranger, “fasse preuve de la même détermination pour ramener les otages et mettre fin à la guerre”.Selon l’armée israélienne, 47 captifs restent retenus à Gaza dont 27 présumés morts, sur un total de 251 personnes enlevées le 7-Octobre. Dans son appel à évacuer la ville de Gaza, l’armée a précisé que pour “faciliter le départ des habitants”, le secteur côtier d’Al-Mawasi, dans le sud du territoire, était déclaré “zone humanitaire”. Selon l’armée, cette zone comprend des “infrastructures humanitaires essentielles”, et est approvisionnée en nourriture et médicaments. Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, désormais en proie à la famine sur 20% du territoire selon l’ONU, l’armée a souvent bombardé des zones déclarées “humanitaires”, affirmant y viser des combattants du Hamas. Déplacé à Al-Mawasi, avec sa famille, Bassam al-Astal, 52 ans, affirme qu’il n’y a “pas de place pour les tentes, pas de services humanitaires, pas d’eau, pas d’assainissement, pas d’aide alimentaire”. L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.368 morts à Gaza, en majorité des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l’autorité du Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU. Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier les bilans de la Défense civile palestinienne.