Guerre au Soudan: les paramilitaires affirment avoir pris le contrôle d’el-Facher

Les paramilitaires soudanais ont affirmé dimanche avoir pris le contrôle de la ville d’el-Facher, après s’être emparés du quartier général de l’armée dans la dernière grande ville du Darfour qui leur échappait encore.Les Forces de soutien rapide (FSR) “annoncent avec fierté avoir pris le contrôle de la ville d’el-Facher”, chef-lieu du Darfour-Nord, affirme un communiqué officiel diffusé sur leur chaîne Telegram.L’armée est restée silencieuse après ces déclarations de “victoire” mais le comité de résistance populaire, un regroupement civil allié de l’armée, a démenti que la prise du quartier général signifie la chute de cette ville de l’ouest du Soudan.La population d’el-Facher “résiste face aux milices”, selon le groupe qui évoque une “phase importante et critique” des combats après 18 mois de siège.A défaut d’accès à el-Facher et avec un réseau de télécommunications défaillant, l’AFP ne peut vérifier la situation sur le terrain ni les assertions des deux camps. Les FSR ont revendiqué dimanche matin la prise du quartier général avec à l’appui une série de vidéos – des images à l’intérieur du quartier général et des scènes de célébration dans d’autres villes du pays.Selon le comité de résistance local, un des collectifs civils qui documentent les exactions liées au conflit, les combats se poursuivent et les FSR ont pénétré dans “des bâtiments vides, sans importance” abandonnés par l’armée pour d’autres positions.Ces derniers mois, el-Facher est devenu l’un des fronts les plus disputés du conflit meurtrier opposant l’armée dirigée par le général Abdel Fattah al Burhane et les paramilitaires conduits par son ancien allié le général Mohamed Daglo. Les FSR ont intensifié depuis août les tirs d’artillerie et les attaques de drones, grignotant progressivement les positions de l’armée et prenant le contrôle de plusieurs quartiers.La prise de la ville, si elle se confirme, représenterait un tournant majeur dans la guerre, confortant les positions des FSR au Darfour où les paramilitaires contrôlent déjà quatre capitales régionales et certaines parties du sud, avec leurs alliés.- Pourparlers -“Les FSR cherchent à obtenir un contrôle souverain sur un territoire afin de renforcer leurs revendications en tant que gouvernement”, a expliqué à l’AFP Cameron Hudson, expert du Centre d’études stratégiques et internationales. “Un contrôle total sur le Darfour sert cette ambition” et de ce fait la prise de la ville “revêt une portée politique profonde”, selon l’expert basé à Washington.De son côté, l’armée conserve le nord, l’est et le centre du pays.Le Soudan, déjà amputé du Sud en 2011, risque à terme de se fragmenter, selon les experts. Et malgré des efforts internationaux pour un cessez-le-feu, les deux camps, tous deux accusés d’exactions sur les civils, restent sourds aux appels à négocier. Vendredi, de nouveaux pourparlers de paix se sont tenus à Washington entre les Etats-Unis, l’Arabie saoudite, l’Egypte et les Emirats arabes unis.Ce groupe de médiateurs, connu sous le nom de “Quad”, a appelé à “faire avancer les efforts collectifs vers la paix et la stabilité au Soudan” et une transition vers un régime civil, selon Massad Boulos, l’émissaire américain pour l’Afrique.Les quatre pays ont également réitéré une proposition formulée en septembre et aussitôt rejetée par le gouvernement soudanais formé par l’armée.Cette proposition prévoit une trêve humanitaire de trois mois, à laquelle succéderaient un cessez-le-feu permanent et une transition de neuf mois vers un gouvernement civil, et notamment l’exclusion du gouvernement actuel et des FSR du paysage politique post-conflit. Depuis avril 2023, le conflit a fait des dizaines de milliers de morts, déplacé des millions de personnes et provoqué ce que l’ONU qualifie de “pire crise humanitaire” actuellement dans le monde. Selon l’ONU, 260.000 civils, dont la moitié sont des enfants, manquent de nourriture, d’eau et de soins à el-Facher. Plus d’un million de personnes ont fui la ville depuis le début de la guerre.

Un navire de guerre américain prend amarre à Trinité-et-Tobago, face au Venezuela

Un navire de guerre lance-missile américain est arrivé dimanche à Port d’Espagne, capitale de Trinité-et-Tobago, petit archipel situé à une dizaine de kilomètres du Venezuela, alors que le président américain Donald Trump accentue sa pression sur son homologue Nicolas Maduro.La venue de l’USS Gravely, ainsi qu’une unité de marines, pour des exercices avec l’armée trinidadienne, avait été annoncée jeudi par le gouvernement de ce pays anglophone de 1,4 million d’habitants.Cette visite, sous sous l’oeil de quelques curieux dimanche, survient alors que Washington a déployé sept navires de guerre dans les Caraïbes et un dans le Golfe du Mexique, officiellement dans le cadre d’une opération contre le narcotrafic, visant particulièrement le Venezuela et son président Nicolas Maduro. Le président Trump a aussi annoncé l’arrivée du porte-avions Gerald R. Ford, le plus grand au monde, une montée en puissance considérable des moyens militaires américains dans la région que M. Maduro a dénoncé vendredi comme une tentative d'”inventer une nouvelle guerre”.Donald Trump accuse son homologue vénézuélien d’implication directe dans le trafic de drogue, ce que ce dernier dément formellement. Pour M. Maduro, Washington se sert du trafic de drogue comme prétexte “pour imposer un changement de régime” et s’emparer des importantes réserves de pétrole de son pays.- “Entre deux murs” -A Port d’Espagne, certains soutiennent la présence américaine si près des côtes vénézuéliennes. “C’est pour aider à nettoyer les problèmes de drogue qui sont sur le territoire” vénézuélien, estime Lisa, une habitante de 52 ans qui préfère ne pas donner son nom de famille. “C’est pour la bonne cause, beaucoup de gens seront libérés de l’oppression” et du “crime”, ajoute-t-elle.De nombreuses personnes interrogées expriment cependant une inquiétude face à l’arrivée du navire. Le président Trump a évoqué des frappes contre des cartels sur le territoire vénézuélien et a dit avoir autorisé des opérations clandestines sur le sol du pays sud-américain.  “S’il arrivait quelque chose entre le Venezuela et l’Amérique (…) nous pourrions finir par recevoir des coups”, redoute Daniel Holder, 64 ans. Assis sur une place du centre de la capitale, ce rasta est opposé à la stratégie de son gouvernement.La Première ministre de Trinité-et-Tobago, Kamla Persad-Bissessar, est un fervent soutien de M. Trump, et a adopté dès son accession au pouvoir en mai dernier un discours virulent contre l’immigration et la criminalité vénézuéliennes dans son pays.Elle devrait laisser Washington et Caracas régler leur différend “au lieu d’essayer de s’interposer”, regrette-t-il. C’est comme “être entre deux murs”, soupire M. Holder.- “Alarmant” -Les États-Unis mènent depuis début septembre, essentiellement dans les eaux caribéennes mais aussi dans le Pacifique, des frappes aériennes contre des embarcations présentées comme celles de narcotrafiquants. Jusque-là, dix ont été revendiquées. Elles ont tué au moins 43 personnes, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres du gouvernement américain.Deux Trinidadiens auraient été tués mi-octobre dans l’une d’elles, selon leurs familles. Les autorités locales n’ont ni confirmé ni infirmé ces décès. Des experts ont remis en question la légalité des frappes dans des eaux étrangères ou internationales, contre des suspects qui n’ont pas été interceptés ou interrogés.”Nous n’avons pas besoin de tous ces meurtres et de ces bombardements, nous avons juste besoin de paix … et de Dieu”, affirme auprès de l’AFP Rhonda Williams, réceptionniste trinidadienne de 38 ans.”Nous ne voulons pas de guerre, nous voulons (…) rester une nation souveraine, pacifique”, dit aussi une cliente locale de l’hôtel Hyatt situé à côté du quai où est amarré le destroyer, préférant rester anonyme. Randy Agard, citoyen américain en visite sur l’archipel, dit avoir des “émotions mitigées” à la vue du navire de guerre envoyé par son pays. Les Etats-Unis “essaient de s’immiscer partout pour tenter de contrôler tout le monde”. Ce n’est pas “pour la sécurité des gens, c’est juste une question de contrôle”, dit le jeune homme de 28 ans.Trinité-et-Tobago compte une importante communauté vénézuélienne qui observe avec anxiété la montée des tensions dans la région.”Le Venezuela traverse en ce moment une situation très difficile, au niveau social et économique” qui est “due au gouvernement”, estime Ali Ascanio, un Vénézuélien de 38 ans installé dans l’archipel depuis huit ans.L’arrivée du navire américain est “alarmant parce que nous savons que c’est un signe de guerre”. Ce vendeur de fruits et légumes espère que la pression américaine poussera Nicolas Maduro à “partir bientôt”.”C’est préoccupant, bien sûr (…) parce que j’ai ma famille là-bas au Venezuela”, pays qui “n’est pas en état de subir une attaque”, confie Victor Rojas, un jardinier vénézuélien de 35 ans.

Un navire de guerre américain prend amarre à Trinité-et-Tobago, face au Venezuela

Un navire de guerre lance-missile américain est arrivé dimanche à Port d’Espagne, capitale de Trinité-et-Tobago, petit archipel situé à une dizaine de kilomètres du Venezuela, alors que le président américain Donald Trump accentue sa pression sur son homologue Nicolas Maduro.La venue de l’USS Gravely, ainsi qu’une unité de marines, pour des exercices avec l’armée trinidadienne, avait été annoncée jeudi par le gouvernement de ce pays anglophone de 1,4 million d’habitants.Cette visite, sous sous l’oeil de quelques curieux dimanche, survient alors que Washington a déployé sept navires de guerre dans les Caraïbes et un dans le Golfe du Mexique, officiellement dans le cadre d’une opération contre le narcotrafic, visant particulièrement le Venezuela et son président Nicolas Maduro. Le président Trump a aussi annoncé l’arrivée du porte-avions Gerald R. Ford, le plus grand au monde, une montée en puissance considérable des moyens militaires américains dans la région que M. Maduro a dénoncé vendredi comme une tentative d'”inventer une nouvelle guerre”.Donald Trump accuse son homologue vénézuélien d’implication directe dans le trafic de drogue, ce que ce dernier dément formellement. Pour M. Maduro, Washington se sert du trafic de drogue comme prétexte “pour imposer un changement de régime” et s’emparer des importantes réserves de pétrole de son pays.- “Entre deux murs” -A Port d’Espagne, certains soutiennent la présence américaine si près des côtes vénézuéliennes. “C’est pour aider à nettoyer les problèmes de drogue qui sont sur le territoire” vénézuélien, estime Lisa, une habitante de 52 ans qui préfère ne pas donner son nom de famille. “C’est pour la bonne cause, beaucoup de gens seront libérés de l’oppression” et du “crime”, ajoute-t-elle.De nombreuses personnes interrogées expriment cependant une inquiétude face à l’arrivée du navire. Le président Trump a évoqué des frappes contre des cartels sur le territoire vénézuélien et a dit avoir autorisé des opérations clandestines sur le sol du pays sud-américain.  “S’il arrivait quelque chose entre le Venezuela et l’Amérique (…) nous pourrions finir par recevoir des coups”, redoute Daniel Holder, 64 ans. Assis sur une place du centre de la capitale, ce rasta est opposé à la stratégie de son gouvernement.La Première ministre de Trinité-et-Tobago, Kamla Persad-Bissessar, est un fervent soutien de M. Trump, et a adopté dès son accession au pouvoir en mai dernier un discours virulent contre l’immigration et la criminalité vénézuéliennes dans son pays.Elle devrait laisser Washington et Caracas régler leur différend “au lieu d’essayer de s’interposer”, regrette-t-il. C’est comme “être entre deux murs”, soupire M. Holder.- “Alarmant” -Les États-Unis mènent depuis début septembre, essentiellement dans les eaux caribéennes mais aussi dans le Pacifique, des frappes aériennes contre des embarcations présentées comme celles de narcotrafiquants. Jusque-là, dix ont été revendiquées. Elles ont tué au moins 43 personnes, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres du gouvernement américain.Deux Trinidadiens auraient été tués mi-octobre dans l’une d’elles, selon leurs familles. Les autorités locales n’ont ni confirmé ni infirmé ces décès. Des experts ont remis en question la légalité des frappes dans des eaux étrangères ou internationales, contre des suspects qui n’ont pas été interceptés ou interrogés.”Nous n’avons pas besoin de tous ces meurtres et de ces bombardements, nous avons juste besoin de paix … et de Dieu”, affirme auprès de l’AFP Rhonda Williams, réceptionniste trinidadienne de 38 ans.”Nous ne voulons pas de guerre, nous voulons (…) rester une nation souveraine, pacifique”, dit aussi une cliente locale de l’hôtel Hyatt situé à côté du quai où est amarré le destroyer, préférant rester anonyme. Randy Agard, citoyen américain en visite sur l’archipel, dit avoir des “émotions mitigées” à la vue du navire de guerre envoyé par son pays. Les Etats-Unis “essaient de s’immiscer partout pour tenter de contrôler tout le monde”. Ce n’est pas “pour la sécurité des gens, c’est juste une question de contrôle”, dit le jeune homme de 28 ans.Trinité-et-Tobago compte une importante communauté vénézuélienne qui observe avec anxiété la montée des tensions dans la région.”Le Venezuela traverse en ce moment une situation très difficile, au niveau social et économique” qui est “due au gouvernement”, estime Ali Ascanio, un Vénézuélien de 38 ans installé dans l’archipel depuis huit ans.L’arrivée du navire américain est “alarmant parce que nous savons que c’est un signe de guerre”. Ce vendeur de fruits et légumes espère que la pression américaine poussera Nicolas Maduro à “partir bientôt”.”C’est préoccupant, bien sûr (…) parce que j’ai ma famille là-bas au Venezuela”, pays qui “n’est pas en état de subir une attaque”, confie Victor Rojas, un jardinier vénézuélien de 35 ans.

Israël affirme son droit de veto sur une force internationale à Gaza

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé dimanche son droit de veto sur les membres de la force internationale qui devrait sécuriser l’après-guerre dans la bande de Gaza, que son allié américain tente de mettre en place.Israël, qui contrôle tous les accès du territoire palestinien, a permis à un convoi égyptien d’y entrer pour aider à retrouver les dépouilles d’otages toujours aux mains du mouvement islamiste palestinien Hamas.Ce dernier les retient depuis son attaque sans précédent menée contre Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre à Gaza.En vertu du plan du président Donald Trump, sur lequel est basé l’accord de cessez-le-feu, une force internationale de stabilisation, formée principalement de troupes de pays arabes et musulmans, doit se déployer à Gaza à mesure que l’armée israélienne s’en retirera.”Nous avons (…) clairement indiqué au sujet des forces internationales qu’Israël déciderait quelles forces sont inacceptables pour nous”, a déclaré M. Netanyahu, opposé au déploiement de forces de Turquie, pays qui entretient des liens étroits avec le Hamas.”Nous sommes un Etat indépendant”, a-t-il martelé devant ses ministres. “Notre politique de sécurité est entre nos mains.”Vendredi, le secrétaire d’Etat Marco Rubio a dit au sujet de cette force qu’il faudrait “que ce soient des personnes ou des pays avec lesquels Israël se sente à l’aise”, après qu’une source du ministère turc de la Défense avait fait état de discussions sur une participation turque.La première phase de l’accord de cessez-le-feu, entré en vigueur le 10 octobre, prévoit, outre le cessez-le-feu, la libération de tous les otages, vivants et morts, des retraits israéliens dans Gaza et l’afflux d’aides humanitaires à Gaza.- “Pas d’excuse” -Le Hamas a libéré au 13 octobre l’ensemble des 20 otages vivants. Il devait aussi rendre à cette date les 28 corps des captifs qu’il retient, mais il n’en a restitué que 15 jusque-là, arguant de difficultés pour trouver les dépouilles dans le territoire ravagé par l’offensive israélienne de représailles.Dimanche avant l’aube, des véhicules et des camions égyptiens transportant des engins lourds de chantier sont entrés dans Gaza et se sont dirigés vers Al-Zawayda (centre), où ils seront basés.Une équipe technique égyptienne a été “autorisée à entrer au-delà de la ligne jaune” qui délimite la zone contrôlée par Israël dans Gaza, “pour rechercher nos otages”, a confirmé Shosh Bedrosian, porte-parole du bureau de M. Netanyahu.”Nous ne donnerons pas à l’occupation (israélienne) une excuse pour reprendre la guerre. De nouvelles zones seront accessibles pour rechercher certains des corps” d’otages, a indiqué le négociateur du Hamas, Khalil al-Hayya.Les phases ultérieures du plan Trump prévoient, outre le déploiement d’une force internationale, des nouveaux retraits israéliens dans Gaza, le désarmement du Hamas, ainsi que la reconstruction du territoire notamment.Le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, a jusqu’à présent refusé d’envisager son désarmement, alors que M. Netanyahu veut le chasser du territoire.Jeudi, le vice-président américain JD Vance a déclaré que la force internationale devrait être en première ligne pour assurer le désarmement du Hamas.”Gaza sera démilitarisée” et cela “se fera de manière facile ou à la dure”, a répété Mme Bedrosian en réaffirmant qu’Israël “exercera un contrôle sécuritaire total sur Gaza”.- “Ils ont oublié comment jouer” -Malgré l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, les habitants du territoire palestinien assiégé par Israël continuent de vivre dans des conditions très dures. “La faim est toujours présente” car L’aide humanitaire entrant à Gaza est “insuffisante” selon l’ONU.Hiam Moqdad, une grand-mère de 62 ans, est retournée à Gaza-ville, où elle a, avec sa famille, installé une tente sur les décombres de leur maison détruite pendant la guerre.”On souffre pour avoir de l’eau (…) J’ai cuisiné des pâtes pour nourrir les enfants, mais je ne peux pas acheter ni légumes ni autre car nous n’avons ni argent ni revenu. Nous n’avons ni matelas ni rien. J’allume une bougie parce que je n’ai ni électricité ni batterie (…)”. “Les enfants ne disent plus +je veux aller à l’école+, mais plutôt +je veux aller chercher de l’eau ou des colis alimentaires+. Ils ont oublié leur éducation. Ils ont même oublié comment jouer.”L’attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.  L’offensive israélienne menée en représailles a fait 68.519 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.

Djibouti parliament lifts presidential age limit to open way for GuellehSun, 26 Oct 2025 15:48:55 GMT

Djibouti’s parliament voted unanimously to lift a presidential age limit on Sunday, opening the way for leader Ismail Omar Guelleh to run for a sixth term. Guelleh, known as IOG, has held power since 1999 in the tiny Horn of Africa nation, a major port that hosts military bases for the United States, France, and China.Djibouti’s …

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A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Pays-Bas: des dizaines de milliers de manifestants pour le climat avant les élections législatives

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dimanche à La Haye pour tenter de remettre au premier plan la lutte contre le changement climatique, trois jours avant les élections législatives aux Pays-Bas, où l’immigration et l’accès au logement se sont imposés comme thèmes de campagne.Brandissant des banderoles proclamant notamment “La planète mérite votre vote” ou “Votez vert”, les manifestants – au nombre d’environ 45.000 selon les organisateurs – se sont rassemblés dans un parc, dans le centre de La Haye, avant de défiler dans les rues de la ville.”Je pense qu’il y a beaucoup d’inquiétude aux Pays-Bas sur la politique climatique. Je trouve que cela ne se reflète pas correctement dans le débat politique et dans ce que l’on voit dans cette élection”, déclare à l’AFP Daan Zieren, 23 ans.”Vous voyez des partis qui ne parlent absolument pas de cela, même ceux qui avaient l’habitude d’en parler beaucoup”, déplore ce militant d’un mouvement de jeunes pour le climat.Selon un dernier sondage, le climat est passé désormais loin derrière les autres priorités des électeurs pour le scrutin de mercredi prochain.L’enjeu climatique se place ainsi en 11e position des priorités choisies parmi celles passées en revue par ce sondage du mois dernier réalisé par Eenvandaag auprès de 25.000 électeurs. Les sondés devaient sélectionner cinq priorités sur 25 thèmes proposés, et seulement 19% ont choisi le climat pour figurer dans ce top 5. En revanche, ils ont été 58% à citer le logement, 44% l’immigration et 40% le système de santé.”Nous espérons que tous les partis vont réaliser qu’ils ne peuvent plus faire l’impasse sur le problème climatique”, dit Daan Zieren.Travailleur bénévole âgé de 47 ans, Marijn Roorda est venu déguisé en ours polaire, en référence à cet animal dont l’habitat est mis à mal par le changement climatique.Lui aussi se dit frustré par l’absence des questions relatives au changement climatique dans la campagne électorale. “Beaucoup de partis n’en ont plus rien à faire de l’environnement. Il y en a même qui nient” cette réalité, déplore-t-il auprès de l’AFP.”Je pense que beaucoup de gens sont inquiets à cause du climat, plus particulièrement les jeunes, mais beaucoup de gens sont fatigués des politiciens”, ajoute-t-il. “Rien ne se passe, rien ne change, et nous voulons voir un changement”, conclut-il.

L’Argentine vote pour des législatives de mi-mandat cruciales pour Milei et ses réformes

L’Argentine vote dimanche lors de législatives où l’ultralibéral Javier Milei joue sa marge de manoeuvre pour réformer et déréguler, sur ses deux ans restants de présidence, une économie fragile et dernièrement sous perfusion financière américaine.Ces élections de mi-mandat sont le premier test national pour l’économiste “anarcho-capitaliste” de 55 ans qui a bousculé la politique argentine à la présidentielle de 2023. Et fait de ces législatives un plébiscite de sa gestion.Elles ont de plus pris une résonance mondiale, avec l’aide spectaculaire de plus de 40 milliards de dollars, publics ou privés, promise par l’administration Trump à son allié idéologique sud-américain. Aide lestée d’un bémol: Washington ne sera “pas si généreux” si Milei perd, a prévenu Donald Trump.De premiers résultats devraient être connus vers 21H00 (lundi 00H00 GMT)”Le plus dur est passé”, “Ne lâchez pas!”, a répété Javier Milei ces derniers mois, et encore jeudi en clôture de campagne à Rosario. Conscient qu’une majorité d’Argentins ont plus ressenti les privations que la stabilisation macro-économique.Le scrutin renouvelle la moitié des députés et un tiers des sénateurs, chambres sans majorité absolue. Quasi-certitude selon les sondages: bien qu’au coude à coude avec l’opposition péroniste (centre gauche), le petit parti de Milei, La Libertad Avanza, comptera plus de sièges qu’à présent (15% des députés, 10% des sénateurs).- Manque de finesse politique  -Progression, mais “victoire” pour autant? “Un bon chiffre” serait un tiers des sièges, seuil qui lui permettrait d’imposer ses vetos, a estimé Javier Milei.Dans son viseur d’ici 2027: des réformes fiscale, de flexibilisation du marché du travail, et du système de protection sociale. Qu’il n’est pas seul à souhaiter.”Baisse de l’inflation, pas d’émission monétaire: ce gouvernement est en train d’essayer de sortir le pays du trou où l’ont mis les précédents”, saluait dimanche Victorio, élégant retraité de 70 ans, après avoir voté “en soutien du président”. Mais Milei “manque de finesse. Il devrait arrêter de mépriser ceux qui l’ont aidé, donner moins de pouvoir à sa soeur, et bien qu’il s’y connaisse en économie, écouter ceux qui s’y connaissent en politique”.Javier Milei a beaucoup légiféré par décrets, ou accords législatifs ponctuels. Mais il s’est vu de plus en plus entravé par un Parlement braqué par sa rigidité, voire ses insultes: “nid à rats”, “dégénérés”…”Le programme économique ne fonctionne pas pour les gens, pour les entreprises, pour l’industrie”, a déclaré après son vote le sénateur d’opposition (centriste) Martín Lousteau. “On a besoin d’un Parlement moins polarisé, avec moins de cris, d’insultes et plus de capacité à dialoguer”.Quel que soit le résultat dimanche, “Milei devra prendre un virage pragmatique”, abonde la politologue Lara Goyburu. “Retrouver la capacité de négociation qui lui permit de faire passer des textes” en début de mandat.Javier Milei a voté en fin de matinée à Buenos Aires, prenant un mini-bain de foule aux cris de “Allez Javier”! “Bien, president !”, mais sans faire de déclaration, a constaté l’AFP.Il arrive au scrutin auréolé de succès contre l’inflation, ramenée de plus de 200% à 31,8% en interannuel, et d’un équilibre budgétaire inédit depuis 14 ans.Mais son “plus grand ajustement budgétaire de l’Histoire” – comme il aime à répéter –  a vu la perte de plus de 200.000 emplois, un  définancement de la santé et de l’université publique, une activité anémiée, en contraction de 1,8% en 2024, une reprise 2025 qui s’essouffle. Et une société plus que jamais à deux vitesses.-Peur pour le peso-“Ils sont en train d’anéantir la classe moyenne”, enrageait dimanche Mariana Menendez, 54 ans. Qui racontait “l’angoisse” d’avoir vu disparaître 200 des 600 emplois de son hôpital de santé mentale, et “désactiver des programmes d’aide à l’enfance, aux violences intrafamiliales, des choses gravissimes”.Les Argentins ont montré une “tolérance inédite” à l’austérité, mais “ne voient pas venir l’oasis après la traversée du désert”, diagnostique l’économiste Guillermo Oliveto, qui a vu l’humeur sociale basculer en 2025.Après bientôt deux ans de restrictions budgétaires “s’estompe la confiance dans sa capacité à réaliser des ajustements plus importants”, estime Mauricio Monge, analyste Amérique latine au cabinet britannique Oxford Economics. Illustrant cette défiance, les marchés financiers sont sceptiques sur le maintien du cap d’austérité, et jugent le peso surévalué. Plusieurs fois en octobre, le Trésor américain est intervenu directement sur le marché des changes pour acheter du peso, évitant sa chute libre.D’expérience, les Argentins savent que cela signifie un risque de dévaluation, ou de forte dépréciation, post-élections.

Jailed PKK chief’s freedom ‘crucial’ for peace to work: senior militant to AFP

Securing the release of the jailed founder of the Kurdish militant group PKK is needed for the success of the emerging peace process with Turkey, one of the group’s senior leaders told AFP. Abdullah Ocalan’s “freedom is crucial for this process to advance with greater effectiveness,” Devrim Palu told AFP in an interview in northern Iraq on Sunday as the PKK began withdrawing all of its fighters from Turkey.Ocalan, who founded the PKK in 1978, is the embodiment of the Kurdish rebellion against Turkey which lasted more four decades and cost some 50,000 lives. Now 76, he has spearheaded efforts to switch from armed conflict to a democratic political struggle for the rights of Turkey’s Kurdish minority, leading the process from his prison cell on Imrali island near Istanbul where he has been held in solitary since 1999. The PKK has repeatedly demanded his release. “He is the person who initiated this process. He should be able to meet people easily and engage in dialogue,” Palu told AFP, saying his conditions should be “urgently” improved. “It’s very difficult to carry out such an important process in isolation or in prison conditions. His freedom is crucial for this process to advance with greater effectiveness.”Sunday’s withdrawal was a move to protect the peace process from “provocations”, Palu said, also warning against the use of “polarising language”. “Within the political environment there are those who are against this process and those who support it. We’re not saying everyone should have the same approach, we just need to pay attention to the language that is used.” – Won’t ‘happen overnight’ -The PKK understood the peace process would take time, he said.”We are not approaching this matter as hopeless, saying ‘Turkey hasn’t taken any action’.. Such processes don’t happen overnight or in the space of a few months,” he said. “Undoubtedly, there will be phases where they drag on or sometimes stall, then the path opens again. But for them to be more on track.. certain steps need to be taken,” he said. Earlier, the PKK urged Ankara to expedite legal measures to regulate the status of militants who have given up the armed struggle and want to return to Turkey to engage in the democratic process, saying “significant steps” needed to be taken. But the PKK had acted in good faith with its move to destroy a first batch of weapons in July, and now withdraw all of its militants from Turkey, he said. “With these steps, we have demonstrated not only to the Turkish public but also to the world how sincere and serious we are about resolving this issue,” he said. 

US treasury secretary signals deal to ease trade war with China

US Treasury Secretary Scott Bessent on Sunday signalled a tentative deal with China to de-escalate their damaging, tariff-fueled trade war — just days before a summit between Presidents Donald Trump and Xi Jinping.In an interview with ABC’s “This Week,” Bessent said the US threat of a 100 percent tariff hike on Chinese goods had effectively been taken off the table in exchange for Beijing deferring curbs on its global rare earth exports.”The tariffs will be averted,” Bessent said after wrapping up talks with Chinese Vice Premier He Lifeng in the Malaysian capital Kuala Lumpur.On the export controls, China will “delay that for a year while they reexamine it,” Bessent said.The secretary’s remarks came as Trump kicked off an Asia tour in Kuala Lumpur that will culminate in a sitdown with Xi in South Korea.Bessent said he expected the two leaders to formally announce the deal at their summit.The secretary said Beijing had also agreed on “substantial” purchases from US farmers, who are a key source of domestic political support for Trump and have been massively impacted by the tariff row between the two countries.China, once the biggest buyer of US soybean exports, simply halted all orders as the trade dispute took hold.”I believe, when the announcement of the deal with China is made public, that our soybean farmers will feel very good,” Bessent said.The secretary said the two sides had also thrashed out a “final deal” over the US version of the wildly popular Chinese social media app TikTok, which boasts around 170 million US users.Citing national security concerns, Washington has sought to wrest TikTok’s US operations from the hands of Chinese parent company ByteDance.Last month, Trump signed an executive order that would place control in the hands of a group of US investors — many of them close allies of the president.”All the details are ironed out, and that will be for the two leaders to consummate that transaction on Thursday in Korea,” Bessent told CBS’s “Face the Nation” in a separate interview.The talks in Kuala Lumpur also touched on the fentanyl trade — a lasting source of friction with Washington accusing Beijing of turning a blind eye to trafficking in the powerful opioid, something it denies.”We agreed that the Chinese would begin to help us, with the precursor chemicals for this terrible fentanyl epidemic that’s ravaging our country,” Bessent said.