Poutine menace de cibler les forces occidentales déployées en Ukraine

Le président russe Vladimir Poutine a menacé vendredi les alliés européens de Kiev de cibler leurs forces si elles étaient déployées en Ukraine et dont le nombre, selon Volodymyr Zelensky, pourrait se compter en “milliers” en cas de cessez-le-feu.Bien que les négociations en vue d’une paix soient toujours dans l’impasse et que Moscou continue de rejeter tout cessez-le-feu, les alliés de Kiev, surtout au sein de l’UE, s’efforcent depuis plusieurs semaines de déterminer les contours de leur soutien à l’Ukraine après la guerre.Vingt-six pays, essentiellement européens, se sont engagés jeudi à Paris à contribuer aux garanties de sécurité pour l’Ukraine afin d’empêcher une potentielle nouvelle attaque de la Russie, après l’entrée en vigueur d’une cessation des hostilités qui demeure hypothétique.”Si des forces, quelles qu’elles soient, apparaissent sur place, surtout maintenant, au moment où des combats sont en cours, nous partirons du principe qu’elles seront des cibles légitimes”, a déclaré M. Poutine lors d’un forum économique à Vladivostok en Extrême-Orient.”Et si des décisions sont obtenues pour aboutir à la paix, à une paix durable, je ne vois tout simplement pas de sens à leur présence” sur le territoire ukrainien, a ajouté M. Poutine, en appelant à ce que “personne ne doute que la Russie respectera pleinement” un futur accord de paix.Son porte-parole, Dmitri Peskov, a estimé que “les contingents militaires européens et américains” ne “peuvent absolument pas” faire partie des garanties de sécurité pour l’Ukraine. Il a souligné que les intérêts de la Russie doivent aussi être pris en compte.Il a également accusé les Européens d'”entraver” le règlement du conflit.- “Choses concrètes” -Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, les combats ont fait des dizaines, voire des centaines de milliers de morts, déplacé des millions d’habitants et détruit une partie de l’est et du sud de l’Ukraine.”Le jour où le conflit s’arrête, les garanties de sécurité se déploient”, avait affirmé jeudi le président français Emmanuel Macron, que ce soit via un “cessez-le-feu”, un “armistice” ou un “traité de paix”. Il n’a cependant pas fourni de précisions sur les contributions de chaque pays.Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le nombre de militaires déployés pourrait se compter en “milliers”. “C’est un fait, mais il est encore un peu tôt pour en parler” en détail, a-t-il indiqué vendredi, l’une des rares fois ou un nombre, même imprécis, pour ce contingent, est cité.”Il s’agit de choses concrètes sur terre, dans le ciel, dans l’espace maritime, dans le cyberespace, ainsi que du financement de nos forces” armées, a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse.La Russie a signifié à de nombreuses reprises son opposition au déploiement de forces occidentales en Ukraine. Elle considère l’expansion de l’Otan à ses frontières comme l’une des causes de la guerre.A Kiev, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Georgiï Tykhy, a balayé les propos de Vladimir Poutine. “Ce n’est pas à lui de décider (…) qui est invité par l’Ukraine”, a-t-il déclaré.- “Backstop” américain -L’un des enjeux des tractations actuelles sur les garanties de sécurité pour l’Ukraine est la teneur de la participation américaine. Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a multiplié les efforts pour mettre fin au conflit tout critiquant l’aide apportée à Kiev.M. Macron a assuré que le soutien américain aux garanties de sécurité serait finalisé “dans les prochains jours” et que les Américains avaient “été très clairs” sur leur participation.M. Trump avait discuté sanctions et protection du ciel ukrainien avec M. Zelensky jeudi au téléphone et pris part à une visioconférence dans la foulée du sommet à Paris, auquel a aussi en partie participé son émissaire Steve Witkoff.”Nous comptons sur le +backstop+ (+filet de sécurité+) des Etats-Unis”, avait fait savoir M. Zelensky jeudi.Depuis mi-février, Paris et Londres, à la tête d’une “coalition des volontaires”, multiplient les réunions de planification au niveau des chefs d’état-major, des ministres et des chefs d’État.Les garanties de sécurité, inexistantes dans les accords de Minsk conclus en 2014 et 2015 pour mettre un terme aux combats entre l’armée ukrainienne et des séparatistes prorusses pilotés par Moscou, sont présentées comme un moyen d’empêcher une reprise du conflit.Mais ces garanties doivent s’appliquer après une fin des hostilités. Or, les négociations sont toujours dans l’impasse tant les conditions des deux camps semblent irréconciliables.

Lebanon discusses army plan to disarm Hezbollah

The Lebanese government began discussing on Friday an army plan to disarm Hezbollah, which the Iran-backed militant group says plays into the hands of Israel and the United States.In August, under heavy US pressure and fearing Israel would intensify its strikes, Lebanon’s government ordered the army to draw up a plan for disarming Hezbollah by the end of the year.Hezbollah reiterated its opposition to the move on Wednesday, with its parliamentary bloc calling on Lebanese authorities to “reverse their… unpatriotic decision”.Local media reported Shiite ministers, including representatives of Hezbollah and its ally the Amal movement, were at the meeting Friday, after pro-Hezbollah newspaper Al Akhbar said they may refuse to discuss the plan.The government says disarming Hezbollah is part of implementing the US-brokered ceasefire agreement from November that ended over a year of hostilities between the group and Israel. Friday’s cabinet session comes amid intensified Israeli air strikes on southern Lebanon over the past two days, which killed at least five people, according to the health ministry and the state-run National News Agency.David Wood, a senior Lebanon analyst at the International Crisis Group, told AFP that “Israel is trying to send a message that only concrete action on disarmament, rather than pledges and words, will do the job”.Should the cabinet approve the plan, Wood said Hezbollah could consider other options like “imposing pressure on the Shiite ministers to resign from the government” or “trying to organise mass protests”.In an attempt to ease tensions, speaker of parliament and head of the Amal movement Nabih Berri called on Sunday for discussions to be “a calm and consensual dialogue”.Fadi Makki, the only Shiite minister not affiliated with Hezbollah or Amal, told AFP before the meeting began that there were “no details yet” on the army’s plan.- ‘New era’ -In late August, Prime Minister Nawaf Salam said “the path of monopolising arms, extending state authority and monopolising decisions on war and peace is a path that has begun and there is no turning back”.Ahead of the session, posters depicting Salam and Lebanese President Joseph Aoun were put up in the streets of Beirut with the caption: “We are all with you. One army, one arsenal, one state. A new era for Lebanon”.Hezbollah was the most powerful political force in Lebanon before its most recent war with Israel, able to sway and disrupt governments. The balance of power has since shifted, with Hezbollah badly weakened by the war as well as the overthrow of its ally Bashar al-Assad in Syria.”A solution must be found, and it is preferable that it be done in a proper manner, and that disarmament be achieved through mutual understanding,” Abdul Rahman Trabulsi, a 60-year-old Beirut resident, said, adding that he believes Hezbollah’s role “has ended”.The group’s leader Naim Qassem accused Lebanon’s government of handing the country to Israel by pushing for its disarmament.Qassem also said Hezbollah and Amal had postponed a previous call for protest to allow room for discussion and “to make adjustments before we reach a confrontation that no one wants”.However, he added, “if it is imposed on us, we will face it”.Hezbollah was the only group to keep its weapons after Lebanon’s 1975-1990 civil war, doing so in the name of resistance against Israel, which occupied the south until 2000.

Une COP en Amazonie? La belle idée vire au casse-tête hôtelier

A Belém, en Amazonie brésilienne, un modeste établissement s’est rebaptisé “Hôtel COP30″ pour l’événement éponyme qui se tiendra en novembre, mais les prix pratiqués rebutent les clients potentiels.Dans une des ruelles colorées et délabrées du centre historique de la capitale de l’Etat du Para (nord), l'”Hôtel COP30” peut loger 40 personnes.Auparavant, c’était un “motel”, établissement aux chambres louées à l’heure et habituellement réservées aux ébats amoureux.Mais les nouveaux propriétaires ont réalisé des travaux et l’ont renommé pour la conférence.”Belém n’a jamais reçu un tel événement et les prix ont échappé à tout contrôle”, admet le gérant, Alcides Moura.Il a lui-même commencé à proposer des chambres à 1.200 dollars la nuit… avant de se raviser, fixant des prix entre 200 et 350 dollars.Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva met un point d’honneur à ce que la conférence annuelle de l’ONU sur le climat, prévue du 10 au 21 novembre, ait lieu dans la région qui abrite la plus grande forêt tropicale de la planète.Mais l’offre d’hébergements est limitée, et les prix ont atteint des niveaux stratosphériques. Quelque 50.000 personnes du monde entier sont attendues.En juillet, plusieurs pays ont même réclamé un changement de ville, en vain.Jusqu’à présent, seuls 68 des 198 pays participants ont payé leurs réservations. “Ce n’était jamais arrivé dans les autres COP. Normalement, tout le monde a de quoi s’héberger trois mois avant”, dit à l’AFP Marcio Astrini, du réseau brésilien d’ONG Observatoire du climat. – “Combattre les abus” -De toutes les capitales régionales du Brésil, Belém est celle qui compte la plus grande part de population vivant dans des favelas: 57% sur 1,4 million d’habitants.Mais pour les propriétaires de logements, la COP30 est une aubaine. Ronaldo França, retraité de 65 ans, va louer pour la première fois la maison où il passe habituellement le week-end dans les faubourgs de Belém.Le prix: 370 dollars la nuit, pour un logement avec trois chambres doubles et une piscine. “Je ne vais pas demander un loyer exorbitant”, glisse-t-il.Les autorités locales ont mis en place en août un groupe de travail pour aiguiller les délégations étrangères.”L’offre de lits est garantie”, affirme à l’AFP le gouverneur du Para, Helder Barbalho, admettant la nécessité de “combattre les abus”.”Ceux qui voulaient du luxe ont pu aller à la COP à Dubai (en 2023, ndlr), ceux qui veulent vivre l’expérience de l’Amazonie vont découvrir Belém”, résume-t-il.Dotée d’une infrastructure limitée, la ville a reçu pour la COP plus de 700 millions de dollars d’investissements publics. Le Parc de la Ville, énorme centre de conventions édifié dans un terrain arboré, accueillera les négociations.- Bateaux de croisière -Selon les autorités, 60% des délégués seront logés chez l’habitant. Les hôtels “sont presque tous pleins”, explique Toni Santiago, président de l’association hôtelière du Para, qui a rejeté la demande du gouvernement de plafonner les prix.”Personne ne doit faire ça dans les autres grands événements à travers le monde, alors pourquoi à Belém?”, argumente-t-il. Pour augmenter l’offre, deux bateaux de croisière proposeront 6.000 lits supplémentaires, mais le port est situé à 20 km du centre de conventions.Même si Airbnb a annoncé que les prix moyens ont baissé de 22% depuis février, il est difficile de trouver des nuits à moins de 100 dollars, prix réclamé par l’ONU pour les délégations des pays les plus démunis.Cette COP pourrait être “la plus excluante de l’histoire”, alerte l’Observatoire du Climat. Pour Marcio Astrini, les problèmes d’hébergement ont relégué au second plan “ce qui est réellement important, comme les objectifs de réductions d’émissions ou le financement climatique”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

En Ukraine, des soldats tuent pour accumuler des points

Cela fait des semaines que Roubik, le nom de guerre d’un droniste ukrainien, traque les moindres mouvements d’un soldat russe. S’il le tue, il gagnera au moins six points.Une fois accumulés, ils permettront à sa brigade de reconstituer ses stocks de drones, grâce à un nouveau système tout droit sorti de l’univers des jeux vidéo.”C’est l’infanterie qui rapporte le plus de points, donc tout le monde se concentre sur la destruction de ses effectifs”, reprend Roubik, 22 ans, rencontré par l’AFP sur les lieux d’une école détruite dans l’est de l’Ukraine, utilisée par son groupe de reconnaissance du 3e corps d’armée.Le marché où sont dépensés les points, appelé Brave1, est une initiative du ministère ukrainien de la Transformation numérique.Ses créateurs l’ont surnommé “le premier Amazon militaire du monde” car il permet aux brigades de choisir les armes qu’elles veulent – et même de laisser des avis, comme sur le célèbre site d’achats en ligne.- “Une décentralisation complète” -Ce programme de points, lancé en août 2024, permet depuis quelques semaines de choisir des drones, dont le prix varie entre deux et plusieurs dizaines de points, suivant les modèles.”C’est une décentralisation complète”, affirme à l’AFP le directeur de la plateforme, Andriï Hrytseniouk.Pour lui, Brave1 encourage une “saine compétition” entre les unités de dronistes et pousse les entreprises à produire les meilleures armes possibles.De nombreux soldats qui combattent aux côtés de Roubik sont, comme lui, issus d’une génération qui a grandi un smartphone à la main et les yeux rivés sur des jeux vidéo.Cela en fait des candidats parfaits pour le pilotage de drones, qui partage certains des codes du “gaming”.Ces petits engins volants souvent bon marché, qui s’écrasent sur leurs cibles ou larguent des explosifs, sont incontournables sur le front ukrainien, une révolution qui transforme la façon dont les armées combattent.Quand leurs pilotes, qui dirigent leur drone à l’aide de manettes via un écran, téléchargent les preuves de leurs attaques réussies sur Brave1, elles sont vérifiées par la plateforme puis tout cela est converti en points.- Rigidités soviétiques -Le programme s’inscrit dans une tendance plus globale, celle où la technologie influence la façon de faire la guerre, explique Matthew Ford, un expert de l’université suédoise de Défense.Le ministère ukrainien de la Transformation numérique, qui supervise l’initiative, tente de moderniser l’armée nationale, critiquée pour ses rigidités héritées de l’époque soviétique.Avec Brave1, les coordinateurs peuvent augmenter le nombre des points correspondant à chaque cible russe, en fonction des principales menaces dans chaque zone du front.Mais le programme n’a pas pour but de remplacer les commandes d’armement centralisées, ni de contourner les ordres de la hiérarchie militaire, selon les soldats.”Notre mission est toujours la priorité, pas les points ou les classements”, dit un officier du régiment Achilles, qui se fait appeler Foma.- “Un peu gênant” -Les brigades ukrainiennes ont beau servir sous le même commandement, elles cultivent leur identité propre pour attirer les meilleures recrues et les financements.Brave1 alimente cette compétition en publiant chaque mois un classement des dix unités ayant obtenu les meilleurs scores.”Lafayette”, un pilote de drones au sein d’Achilles, explique avoir été extrêmement fier de voir le nom de son régiment dans le dernier classement en date.Mais cet homme de 37 ans, qui travaillait dans l’informatique avant le début de la guerre, comprend que ce mélange entre jeux et guerre puisse mettre mal à l’aise.”Quand j’essaie de me remettre dans la peau d’un civil et d’y réfléchir, c’est un peu gênant”, admet-il.Mais les pilotes sont aussi les premiers témoins des horreurs du champ de bataille, où les drones sont responsables de la plupart des pertes humaines.Roubik, qui traquait un soldat russe, explique avoir tout entendu des détails de sa vie personnelle en surveillant les transmissions radio.Finalement, “on l’a tué”, dit-il. “J’ai ressenti un peu de vide dans mon âme”.Mais Roubik assure avoir gardé à l’esprit l’enjeu de cette guerre pour son pays et les points que l’attaque fournirait à son unité.”Si les gens étaient à notre place, ils comprendraient de quoi il s’agit. Notre pays est en guerre. Il ne peut y avoir aucune pitié”.

Plus populaire que jamais, le parti de Nigel Farage, Reform UK, ouvre son congrès annuel

Le parti britannique d’extrême droite Reform UK a ouvert vendredi matin son congrès annuel dans une atmosphère festive : son chef, l’ex-champion du Brexit Nigel Farage, et ses partisans sont de plus en plus convaincus qu’il pourrait devenir le prochain Premier ministre. A Birmingham, ville du centre de l’Angleterre où le parti réunit ses membres pendant deux jours, “il y a une ambiance très positive, avec tout ce qui se passe actuellement”, se réjouit Roger Weaver, 76 ans, une casquette “Make Britain Great Again” sur la tête. Il a soutenu le parti conservateur pendant près de 40 ans, mais ce temps là est fini.Il a rejoint Reform il y a 4 mois et pour lui, Nigel Farage a de “fortes chances” d’emporter les prochaines élections.Reform UK a seulement 4 députés à la chambre des Communes sur un total de 650, mais sa popularité n’a cessé de grandir depuis les dernières élections législatives, qui ont porté les travaillistes au pouvoir en juillet 2024. Depuis des mois, la formation est en tête des intentions de vote dans les sondages et l’écart se creuse avec les travaillistes.Les prochaines législatives ne sont pas prévues avant 2029 mais, lors des dernières élections locales, en mai, Reform UK, l’ancien “Brexit Party”, a remporté douze conseils régionaux, réussissant ainsi à s’implanter dans les territoires. – “Les gens souffrent, ici” -Amelia Randall, 40 ans, a été élue au conseil régional du Kent, dans le sud de l’Angleterre. Rejoindre Reform “a représenté un changement radical dans ma vie”, explique-t-elle, en se promenant dans le centre de conférence. Auparavant, elle ne votait pas. La priorité doit être, selon elle, d’arrêter les bateaux de migrants dans la Manche. “Nous devons nous concentrer sur nous-mêmes, les gens souffrent ici”, affirme-t-elle.Dans un contexte plus général de montée des extrêmes droites en Europe, le parti affirme compter près de 240.000 membres, contre 80.000 il y a un an. “Il est temps pour nous de passer à l’étape suivante en tant que parti”, proclame Nigel Farage dans le programme du congrès, qui se tient vendredi et samedi.Le leader charismatique de 61 ans prononce son discours vendredi à 13H00 (12H00 GMT), deux jours après un passage éclair à Washington. Il a témoigné devant le Congrès américain sur le sujet de la liberté d’expression, comparant le Royaume-Uni à la Corée du Nord, et a été reçu dans le bureau ovale par son allié Donald Trump, qu’il se vante d’avoir “toujours soutenu”.Le congrès va représenter un moment “important” pour Reform UK et son chef Nigel Farage, commente Anand Menon, politologue à l’université de King’s College à Londres.Reform UK doit montrer “qu’il est professionnel, capable d’organiser un congrès donnant l’impression qu’il pourrait gouverner” le pays, dit-il à l’AFP. – Télé-réalité -Déjà, fin août, le parti a donné une grande conférence de presse sur l’immigration, son sujet de prédilection. Clairement inspiré par Donald Trump, Nigel Farage a promis d’expulser jusqu’à 600.000 migrants en cinq ans s’il était élu.Nigel Farage, l’ex-député européen qui a été si fier d’avoir “obtenu l’indépendance du Royaume-Uni” avec le Brexit, peut-il vraiment devenir le prochain Premier ministre du Royaume-Uni? Pour Anand Menon, “c’est encore loin, mais c’est tout à fait possible”. Eduqué dans les meilleures écoles privées, Nigel Farage a commencé sa carrière dans la finance à Londres. Cet ancien conservateur, qui a créé le parti UKIP (parti pour l’indépendance du Royaume-Uni) en 1993, a été député européen de 1999 à 2020.Peaufinant désormais son image – on le voit moins qu’avant avec une cigarette ou une bière à la main -, il a vu son capital sympathie augmenter en 2023 après un passage dans l’émission de télé-réalité “I’m a celebrity”, durant laquelle il a notamment été enfermé dans une boîte avec d’énormes serpents, et ce alors qu’il était dans un creux de sa carrière politique.Commentateur sur la chaîne conservatrice GB News, il est suivi sur TikTok par 1,3 million d’abonnés, plus que toute autre personnalité politique britannique. 

Plus populaire que jamais, le parti de Nigel Farage, Reform UK, ouvre son congrès annuel

Le parti britannique d’extrême droite Reform UK a ouvert vendredi matin son congrès annuel dans une atmosphère festive : son chef, l’ex-champion du Brexit Nigel Farage, et ses partisans sont de plus en plus convaincus qu’il pourrait devenir le prochain Premier ministre. A Birmingham, ville du centre de l’Angleterre où le parti réunit ses membres pendant deux jours, “il y a une ambiance très positive, avec tout ce qui se passe actuellement”, se réjouit Roger Weaver, 76 ans, une casquette “Make Britain Great Again” sur la tête. Il a soutenu le parti conservateur pendant près de 40 ans, mais ce temps là est fini.Il a rejoint Reform il y a 4 mois et pour lui, Nigel Farage a de “fortes chances” d’emporter les prochaines élections.Reform UK a seulement 4 députés à la chambre des Communes sur un total de 650, mais sa popularité n’a cessé de grandir depuis les dernières élections législatives, qui ont porté les travaillistes au pouvoir en juillet 2024. Depuis des mois, la formation est en tête des intentions de vote dans les sondages et l’écart se creuse avec les travaillistes.Les prochaines législatives ne sont pas prévues avant 2029 mais, lors des dernières élections locales, en mai, Reform UK, l’ancien “Brexit Party”, a remporté douze conseils régionaux, réussissant ainsi à s’implanter dans les territoires. – “Les gens souffrent, ici” -Amelia Randall, 40 ans, a été élue au conseil régional du Kent, dans le sud de l’Angleterre. Rejoindre Reform “a représenté un changement radical dans ma vie”, explique-t-elle, en se promenant dans le centre de conférence. Auparavant, elle ne votait pas. La priorité doit être, selon elle, d’arrêter les bateaux de migrants dans la Manche. “Nous devons nous concentrer sur nous-mêmes, les gens souffrent ici”, affirme-t-elle.Dans un contexte plus général de montée des extrêmes droites en Europe, le parti affirme compter près de 240.000 membres, contre 80.000 il y a un an. “Il est temps pour nous de passer à l’étape suivante en tant que parti”, proclame Nigel Farage dans le programme du congrès, qui se tient vendredi et samedi.Le leader charismatique de 61 ans prononce son discours vendredi à 13H00 (12H00 GMT), deux jours après un passage éclair à Washington. Il a témoigné devant le Congrès américain sur le sujet de la liberté d’expression, comparant le Royaume-Uni à la Corée du Nord, et a été reçu dans le bureau ovale par son allié Donald Trump, qu’il se vante d’avoir “toujours soutenu”.Le congrès va représenter un moment “important” pour Reform UK et son chef Nigel Farage, commente Anand Menon, politologue à l’université de King’s College à Londres.Reform UK doit montrer “qu’il est professionnel, capable d’organiser un congrès donnant l’impression qu’il pourrait gouverner” le pays, dit-il à l’AFP. – Télé-réalité -Déjà, fin août, le parti a donné une grande conférence de presse sur l’immigration, son sujet de prédilection. Clairement inspiré par Donald Trump, Nigel Farage a promis d’expulser jusqu’à 600.000 migrants en cinq ans s’il était élu.Nigel Farage, l’ex-député européen qui a été si fier d’avoir “obtenu l’indépendance du Royaume-Uni” avec le Brexit, peut-il vraiment devenir le prochain Premier ministre du Royaume-Uni? Pour Anand Menon, “c’est encore loin, mais c’est tout à fait possible”. Eduqué dans les meilleures écoles privées, Nigel Farage a commencé sa carrière dans la finance à Londres. Cet ancien conservateur, qui a créé le parti UKIP (parti pour l’indépendance du Royaume-Uni) en 1993, a été député européen de 1999 à 2020.Peaufinant désormais son image – on le voit moins qu’avant avec une cigarette ou une bière à la main -, il a vu son capital sympathie augmenter en 2023 après un passage dans l’émission de télé-réalité “I’m a celebrity”, durant laquelle il a notamment été enfermé dans une boîte avec d’énormes serpents, et ce alors qu’il était dans un creux de sa carrière politique.Commentateur sur la chaîne conservatrice GB News, il est suivi sur TikTok par 1,3 million d’abonnés, plus que toute autre personnalité politique britannique. 

Déraillement d’un funiculaire à Lisbonne: une Française décédée

Une ressortissante française est morte dans le déraillement du funiculaire de Lisbonne mercredi, qui a fait 16 morts, a annoncé vendredi le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.”Nous avons la confirmation du décès d’une de nos compatriotes dans le tragique accident”, a posté le ministre sur X. “Nous adressons toutes nos pensées à sa famille et à ses proches. L’ambassade se tient à leur disposition pour les accompagner”.Il s’agit d’une victime qui n’avait pas été identifiée jusqu’ici comme française. Dans un communiqué, le ministère souhaite par ailleurs un “prompt rétablissement” à l’autre Française blessée dans l’accident.La personne décédée était “française, résidente permanente au Canada”, a expliqué à l’AFP l’ambassadrice de France au Portugal, Hélène Farnaud-Defromont, qui a par ailleurs précisé que la personne blessée l’avait été “légèrement” et qu’elle avait quitté l’hôpital.Sur les 16 morts dénombrés dans ce dernier bilan figurent donc cinq Portugais, trois Britanniques, deux Sud-Coréens, deux Canadiens, une Française, un Suisse, un Américain et un Ukrainien, selon la police portugaise.En revanche, aucun Allemand n’est décédé dans l’accident à ce stade, contrairement à une précédente annonce erronée des autorités portugaises.L’accident a fait également cinq blessés graves.Le Premier ministre Luis Montenegro a parlé de cet accident comme “une des plus grandes tragédies humaines” de l’histoire récente du Portugal, après avoir décrété une journée de deuil national.L’agence portugaise enquêtant sur les accidents aériens et ferroviaires a annoncé qu’elle publiera vendredi une note présentant les “premières constatations confirmées” sur l’accident