Dermatose: Lecornu demande d’accélérer la vaccination, va recevoir les syndicats agricoles

Sébastien Lecornu, focalisé depuis plusieurs semaines  sur le budget, a pris le dossier agricole en main mardi et demandé une “accélération” de la vaccination contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) qui touche les élevages et a provoqué une mobilisation d’agriculteurs notamment dans le Sud-Ouest qui ne faiblit pas.Il recevra “dans la semaine” les différents syndicats agricoles, dont certains critiquent la gestion de cette maladie animale et qui sont aussi indignés par la perspective d’une signature du traité de libre-échange entre l’Union européenne et des pays latino-américains du Mercosur.Le Premier ministre a tenu une réunion mardi matin avec plusieurs ministres et des préfets pour évoquer les moyens de lutter contre l’épizootie.Il tiendra une deuxième réunion à ce sujet à 17H30. Dans l’intervalle, il a demandé à ses ministres “une accélération de la stratégie vaccinale qui doit davantage tenir compte de la réalité de chaque département” pour “protéger nos éleveurs et l’élevage français”, appelant à “garantir” une “disponibilité des doses” de vaccins “plus forte”.Au lendemain d’une visite de la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, en Occitanie, la mobilisation contre la gestion de l’épizootie ne retombait pas mardi, au septième jour consécutif, avec plusieurs axes routiers et ferroviaires bloqués dans le Sud-Ouest.Une partie des agriculteurs manifeste sa colère depuis plusieurs jours contre la stratégie gouvernementale d’abattage systématique d’un troupeau de bovins dès la détection d’un cas de cette maladie très contagieuse.Au total, 113 foyers de dermatose nodulaire contagieuse ont été recensés en France- Mercosur -L’exécutif doit par ailleurs gérer une autre colère agricole contre la signature du traité de libre-échange avec des pays du Mercosur. La FNSEA, premier syndicat agricole, a appelé à manifester à Bruxelles jeudi à l’occasion du sommet des chefs d’Etat européens invités à valider l’accord.La patronne du Rassemblement national, Marine Le Pen, a appelé le président Emmanuel Macron à “dire non” à ce traité “parce qu’il en va de la survie de notre agriculture et donc de la souveraineté de notre pays”, plutôt que de demander un report en 2026 du vote prévu à Bruxelles cette semaine. M. Macron a redit aux dirigeants de l’UE son opposition à la signature de l’accord. Paris demande que les décisions sur ce traité soient repoussées. Depuis le début de l’épidémie de DNC, en Savoie cet été, l’État tente de contenir la propagation du virus en se basant sur “trois piliers”: l’abattage systématique dès la détection d’un cas, la vaccination et la restriction de mouvements.Cette stratégie a été réaffirmée lundi par Mme Genevard, alors que la Coordination rurale, deuxième syndicat de la profession, proche de l’extrême droite, la Confédération paysanne, classée à gauche, et plus localement la FNSEA, premier syndicat, demandent la fin de l’abattage total et un élargissement de la zone vaccinale.Mme Genevard a assuré “entendre” la détresse des éleveurs lundi à Toulouse. L’élargissement du territoire de vaccination dans le Sud-Ouest, visant 600.000 à un million de bovins, est “un premier infléchissement du protocole”, a-t-elle estimé.- “Déconnectée” -“Au vu des annonces de la ministre (Annie Genevard)”, les blocages “ne sont pas près de se lever”, a prévenu mardi Guillaume Bénazet, patron des Jeunes Agriculteurs de Haute-Garonne. “Tout ce qu’on avait proposé, notamment la fin de l’abattage total, rien n’a été étudié. Donc on continue”. Blocages et manifestations se poursuivaient mardi dans le Sud-Ouest. Entre la Haute-Garonne et les Pyrénées-Atlantiques, l’autoroute A64 était toujours coupée sur 180 km. Tracteurs et bottes de paille obstruent encore cette autoroute à Carbonne, près de Toulouse, où les agriculteurs ont passé une quatrième nuit.L’axe ferroviaire Bordeaux-Marseille est aussi bloqué entre Toulouse et Narbonne sur un passage à niveau à Villefranche-de-Lauragais (Haute-Garonne), selon SNCF Réseau. Environ 200 agriculteurs empêchent toute circulation avec palettes et bottes de foin, tandis que de gros feux ont été allumés au niveau des routes à proximité.Le blocage devrait perdurer “au moins pour la journée”, a précisé Baptiste Marquié, 38 ans, exploitant céréalier à Monesrol, présent en solidarité des éleveurs. “On détruit plus que des élevages, on détruit des familles et des générations de travail”, a-t-il déploré.Mme Genevard “méprise les agriculteurs, elle est déconnectée, elle n’y comprend rien”, a estimé Lionel Candelon, président de la Chambre d’agriculture du Gers et leader régional de la Coordination rurale.”DNC/Mercosur, même combat !”, ont affirmé mardi matin des agriculteurs au niveau de Méré, dans les Yvelines, où ils ont bloqué la route nationale 12 en direction de Paris.”Il faut traiter (la DNC) en priorité, en même temps que le Mercosur, pour moi tout est lié”, a assuré Vincent Thoumieux, secrétaire général des Jeunes agriculteurs des Yvelines, à l’origine de la mobilisation. 

Politiques de santé mentale et du handicap en France: mieux prévenir et mieux piloter, préconise un rapport

Dépense publique “massive mais mal orientée”, décalage entre offre et besoins, carences… Pour pallier les défaillances des politiques de santé mentale et du handicap en France, un rapport parlementaire préconise de miser sur un meilleur pilotage et une logique de prévention et du “coût évité”.Rendu public mardi, ce rapport émane de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur “les défaillances des politiques publiques de prise en charge de la santé mentale et du handicap et les coûts de ces défaillances pour la société”, présidée par la députée Ensemble pour la République (EPR, macroniste) Nicole Dubré-Chirat.”Il ne faut pas dépenser plus, mais mieux”, résume auprès de l’AFP son rapporteur, le socialiste Sébastien Saint-Pasteur, car malgré une dépense publique “massive”, “des rigidités et une absence de culture de l’évaluation dans notre pays freinent nos capacités à apporter plus de réponses aux concitoyens concernés par des problématiques de handicap ou de santé mentale”.Avec 27,8 milliards d’euros de dépenses directes en 2023, troubles psychiatriques et traitements psychotropes coûtent plus cher que les cancers à l’assurance maladie. Coûts directs et indirects inclus, les dépenses pour la société liées aux maladies psychiatriques montent à “163 milliards d’euros par an”, soit “2.400 euros par habitant”.L’Etat “dépense beaucoup en intervenant en dernier recours (hospitalisations, psychotropes…)” mais “très peu pour prévenir et accompagner précocement”, selon le rapport.Et malgré un “effort national” sur le handicap de 64,5 milliards en 2024, à la rentrée 2025, près de 50.000 enfants disposant d’une notification d’accompagnant (AESH) n’avaient “pas d’accompagnement effectif”, pointe son auteur.Pour interrompre un “pilotage sans boussole”, le rapport recommande de créer une Agence nationale de l’étude d’impact, qui mettra “la logique des coûts évités au cœur de l’action publique”, et un tableau de bord national brassant toutes les données, qui permettra de suivre l’offre de soins et services, les ruptures de parcours, les délais…- “Loterie nationale” -Actuellement, l’effectivité des droits des enfants handicapés recule, du fait des difficultés à pourvoir les postes d’AESH, et des “données consolidées” nationales sur le taux d’absence de ces personnels manquent. Un accompagnement plus graduel -“allégé” en cas de dyslexie ou dysorthographie- permettrait de “sortir de la course sans fin à l’accroissement des AESH” – aujourd’hui au nombre de 350.000.”Si on revalorise leur statut et qu’on leur donne des missions complémentaires (…) cela aura une plus-value importante sur l’attractivité” du métier, plaide M. Saint-Pasteur, soulignant que “des familles ne seront pas obligées d’arrêter de travailler, des enfants auront des réussites éducatives plus fortes, et donc des insertions professionnelles plus épanouies”.Une mobilisation nationale est prévue mardi pour réclamer un meilleur statut des AESH.Actuellement, “l’école inclusive” est une “loterie territoriale”: certains enfants dépourvus d’AESH voient leurs “temps de cantine ou de périscolaire quasi jamais couverts”. Dans 14 départements, 100% des enfants autistes en manquent.Face au handicap, le rapport prône plus largement une approche plus “pragmatique”, “proche des familles”, permettant des “aménagements raisonnables” à l’école, sans intervention de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Il juge nécessaire des “instances départementales de médiation” école/familles, et une liste de handicaps pour lesquels le dossier MDPH “ne se fait qu’une fois dans la vie”, ce qui éviterait des “démarches répétitives pour les handicaps stables”.Le rapport suggère une “obligation” pour les rectorats: “documenter la scolarisation de chaque enfant”, et une révision des modalités de financement de la prestation de compensation du handicap.Côté santé mentale, la “grande cause nationale” de 2025, prolongée pour 2026, “contribue à déstigmatiser les maladies mentales”, mais des professionnels déplorent, faute de moyens, une “grande causerie nationale”, relève le rapport, appelant à des résultats concrets et à une “task force” chargée d’une “évaluation profonde et systémique”.Autres propositions: “consolider les équipes” dans les Centres médico psychologiques (CMP), renforcer la formation des soignants en santé mentale et psychiatrie, investir dans la prévention, organiser l’offre de soins “en fonction des réalités territoriales” ou intégrer dans le logiciel Pronote utilisé par l’Education nationale une rubrique donnant accès aux familles et aux jeunes à une plateforme d’assistance.

Politiques de santé mentale et du handicap en France: mieux prévenir et mieux piloter, préconise un rapport

Dépense publique “massive mais mal orientée”, décalage entre offre et besoins, carences… Pour pallier les défaillances des politiques de santé mentale et du handicap en France, un rapport parlementaire préconise de miser sur un meilleur pilotage et une logique de prévention et du “coût évité”.Rendu public mardi, ce rapport émane de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur “les défaillances des politiques publiques de prise en charge de la santé mentale et du handicap et les coûts de ces défaillances pour la société”, présidée par la députée Ensemble pour la République (EPR, macroniste) Nicole Dubré-Chirat.”Il ne faut pas dépenser plus, mais mieux”, résume auprès de l’AFP son rapporteur, le socialiste Sébastien Saint-Pasteur, car malgré une dépense publique “massive”, “des rigidités et une absence de culture de l’évaluation dans notre pays freinent nos capacités à apporter plus de réponses aux concitoyens concernés par des problématiques de handicap ou de santé mentale”.Avec 27,8 milliards d’euros de dépenses directes en 2023, troubles psychiatriques et traitements psychotropes coûtent plus cher que les cancers à l’assurance maladie. Coûts directs et indirects inclus, les dépenses pour la société liées aux maladies psychiatriques montent à “163 milliards d’euros par an”, soit “2.400 euros par habitant”.L’Etat “dépense beaucoup en intervenant en dernier recours (hospitalisations, psychotropes…)” mais “très peu pour prévenir et accompagner précocement”, selon le rapport.Et malgré un “effort national” sur le handicap de 64,5 milliards en 2024, à la rentrée 2025, près de 50.000 enfants disposant d’une notification d’accompagnant (AESH) n’avaient “pas d’accompagnement effectif”, pointe son auteur.Pour interrompre un “pilotage sans boussole”, le rapport recommande de créer une Agence nationale de l’étude d’impact, qui mettra “la logique des coûts évités au cœur de l’action publique”, et un tableau de bord national brassant toutes les données, qui permettra de suivre l’offre de soins et services, les ruptures de parcours, les délais…- “Loterie nationale” -Actuellement, l’effectivité des droits des enfants handicapés recule, du fait des difficultés à pourvoir les postes d’AESH, et des “données consolidées” nationales sur le taux d’absence de ces personnels manquent. Un accompagnement plus graduel -“allégé” en cas de dyslexie ou dysorthographie- permettrait de “sortir de la course sans fin à l’accroissement des AESH” – aujourd’hui au nombre de 350.000.”Si on revalorise leur statut et qu’on leur donne des missions complémentaires (…) cela aura une plus-value importante sur l’attractivité” du métier, plaide M. Saint-Pasteur, soulignant que “des familles ne seront pas obligées d’arrêter de travailler, des enfants auront des réussites éducatives plus fortes, et donc des insertions professionnelles plus épanouies”.Une mobilisation nationale est prévue mardi pour réclamer un meilleur statut des AESH.Actuellement, “l’école inclusive” est une “loterie territoriale”: certains enfants dépourvus d’AESH voient leurs “temps de cantine ou de périscolaire quasi jamais couverts”. Dans 14 départements, 100% des enfants autistes en manquent.Face au handicap, le rapport prône plus largement une approche plus “pragmatique”, “proche des familles”, permettant des “aménagements raisonnables” à l’école, sans intervention de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Il juge nécessaire des “instances départementales de médiation” école/familles, et une liste de handicaps pour lesquels le dossier MDPH “ne se fait qu’une fois dans la vie”, ce qui éviterait des “démarches répétitives pour les handicaps stables”.Le rapport suggère une “obligation” pour les rectorats: “documenter la scolarisation de chaque enfant”, et une révision des modalités de financement de la prestation de compensation du handicap.Côté santé mentale, la “grande cause nationale” de 2025, prolongée pour 2026, “contribue à déstigmatiser les maladies mentales”, mais des professionnels déplorent, faute de moyens, une “grande causerie nationale”, relève le rapport, appelant à des résultats concrets et à une “task force” chargée d’une “évaluation profonde et systémique”.Autres propositions: “consolider les équipes” dans les Centres médico psychologiques (CMP), renforcer la formation des soignants en santé mentale et psychiatrie, investir dans la prévention, organiser l’offre de soins “en fonction des réalités territoriales” ou intégrer dans le logiciel Pronote utilisé par l’Education nationale une rubrique donnant accès aux familles et aux jeunes à une plateforme d’assistance.

En Syrie, un village célèbre le “héros” qui a sauvé des vies en Australie

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La pierre de Jérusalem, “or blanc” de Cisjordanie, résiste à la crise, difficilement

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Indonésie: les victimes des inondations appellent à l’aide internationale

Trois semaines après des inondations dévastatrices qui ont fait plus de 1.000 morts et malgré les efforts du gouvernement indonésien, la frustration grandit chez les centaines de milliers de sinistrés face à la lenteur des secours et les appels à une aide internationale se multiplient.Nurlela Agusfitri, ancienne propriétaire d’un petit kiosque où elle vendait de …

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Streaming musical: quand de faux morceaux, générés par IA, polluent les profils de vrais artistes

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La Russie condamnée pour la répression d’organisations liées à Navalny (CEDH)

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné mardi la Russie pour de nombreuses mesures contre des organisations liées à l’opposant Alexeï Navalny, destinées à éliminer l’opposition.Parmi ces mesures, prises à partir de 2019, des perquisitions coordonnées à grande échelle, saisie de biens, gel de comptes bancaires, classification de l’organisation de Navalny (le …

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Ultime vote sur le budget de la Sécu à l’Assemblée, tractations sous tension sur celui de l’Etat

Sauf surprise, l’Assemblée nationale devrait définitivement adopter mardi le budget de la Sécurité sociale pour 2026, un succès arraché à force de concessions par Sébastien Lecornu, qui risque toutefois de ne pas réussir le même pari pour le budget de l’État, à l’issue bien plus incertaine.Alors qu’approche la date butoir du 31 décembre, l’heure est aux dernières tractations. Tous les yeux sont désormais braqués sur le projet de loi de finances (PLF), avec des négociations décisives jusqu’au weekend.Il y a une semaine pourtant, beaucoup doutaient d’une possible adoption du premier des deux textes budgétaires, la loi de financement de la Sécurité sociale, qui doit notamment acter la suspension de la réforme des retraites.Pour le PS, qui a érigé cette mesure en condition de sa non-censure, l’étape doit marquer le succès de sa stratégie de négociation avec l’exécutif. Et pour le Premier ministre, elle couronnerait au moins temporairement sa méthode du compromis.Après un dernier passage express au Sénat vendredi, le texte revient mardi dans l’hémicycle. Si les députés renouvellent le scrutin serré de la semaine dernière (247 voix contre 234), le texte deviendrait le premier budget adopté sans 49.3 sous ce quinquennat. Les socialistes, quoique dans l’opposition, avaient consenti à massivement voter pour. Hésitant jusqu’au dernier moment à voter contre, les Ecologistes s’étaient en majorité abstenus. Et malgré les consignes d’abstention de leur parti, 18 députés LR et 9 Horizons l’avaient soutenu.Au gouvernement, une issue semblable est attendue mardi, même s’il “faut veiller à ce qu’il n’y ait pas de démobilisation” dans l’hémicycle, concède un ministre.Les Insoumis appellent eux les écologistes à changer leur vote : “j’espère que certains auront réfléchis ce week-end”, a lancé mardi en conférence de presse le député LFI Hadrien Clouet, évoquant un budget qui mettra les hôpitaux “à l’os”.”Il n’y a pas de logique” à changer de vote, a répondu Léa Balage El Mariky, porte-parole du groupe écologiste, estimant que l’abstention majoritaire du groupe ne serait pas “un soutien” au texte, mais à “un certain nombre d’avancées” obtenues par les parlementaires.- “Que ça s’arrête” -Tout au long des débats, le gouvernement a vu sa copie profondément remaniée par les députés, qui ont supprimé le gel des pensions de retraite et minima sociaux, et contraint l’exécutif à renoncer à doubler les franchises médicales.Les syndicats FO et CGT ont toutefois appelé à des rassemblements devant l’Assemblée, critiquant notamment la limitation de la durée des arrêts maladie, ou une taxe sur les mutuelles dont ils craignent la répercussion sur les cotisations.”Cette TVA sur la santé, cette taxe d’un milliard, pèsera à terme sur nos concitoyens”, a prévenu le président de la Mutualité, Eric Chenut, mardi matin sur RTL, annonçant que les complémentaires à statut mutualiste augmenteront leurs cotisations en 2026 en moyenne de 4,3% (contrats individuels) et 4,7% (contrats d’entreprise).Quant au déficit anticipé pour la Sécurité sociale, il serait de 19,4 milliards d’euros en 2026 (contre 23 milliards en 2025). Mais au prix de transferts de 4,5 milliards d’euros des caisses de l’Etat vers celles de la Sécu.Des transferts qui contribuent à compliquer l’équation pour le budget de l’Etat, où ils doivent être compensés.La copie du budget de l’Etat adoptée lundi au Sénat, qui a peiné à trouver des économies significatives dans les dépenses, porterait le déficit à 5,3% du PIB. Or le gouvernement a placé l’objectif à 5%.Une commission mixte paritaire (CMP) réunissant sept députés et sept sénateurs doit tenter de trouver un accord vendredi et possiblement samedi, une opération périlleuse au vu des divergences entre les deux chambres.Les négociations avant et pendant la CMP porteront notamment sur la question des recettes, alors que les socialistes réclament des mesures de justice fiscale, quand la droite se montre intransigeante dans son refus de nouveaux prélèvements.Même en cas d’accord, il faudra encore qu’il puisse être adopté la semaine prochaine à l’Assemblée. Et ce alors que les socialistes promettent cette fois de s’abstenir au mieux, et les Écologistes de voter contre.Autres possibilités: utiliser le 49.3 en s’assurant d’une non-censure dans la foulée, ou se résoudre à une loi spéciale, avec une reprise des négociations en janvier.Une dernière option loin de remporter l’enthousiasme général.”Il faut que ça s’arrête cette séquence budgétaire”, estime un cadre socialiste. “On connaît toutes les données du problème. Si le compromis est possible, alors il faut qu’il ait lieu maintenant.”