Enlèvements liés aux cryptomonnaies: 25 suspects présentés à des juges d’instruction
Vingt-cinq personnes sont présentées vendredi à des juges d’instruction dans le cadre des investigations menées à Paris sur des enlèvements ou des tentatives dans le milieu des cryptomonnaies, notamment sur la tentative du 13 mai dans la capitale, a indiqué le parquet de Paris.Les magistrats doivent décider de la mise en examen ou non des suspects qui ont été interpellés cette semaine lors d’un vaste coup de filet.Plusieurs kidnappings ou tentatives d’enlèvement ont défrayé la chronique en France depuis le début de l’année, du rapt du cofondateur de Ledger David Balland et sa compagne fin janvier à une tentative déjouée près de Nantes lundi.Les 25 suspects sont en particulier mis en cause dans l’enquête menée par la Juridiction interrégionale spécialisée de Paris portant sur la tentative d’enlèvement le 13 mai, dans le 11e arrondissement de Paris, visant la fille et le petit-fils du PDG de la société spécialisée Paymium.Le 13 mai au matin, une vidéo avait fait le tour des réseaux sociaux. Tournée peu après 08H00, on y voyait une femme et un enfant, qui se sont avérés être liés au dirigeant de la plateforme d’échange de cryptomonnaies, échapper à un enlèvement en pleine rue par quatre personnes masquées, notamment grâce à l’intervention du compagnon de la femme.Dans cette séquence spectaculaire, les victimes se sont défendues et ont réussi à mettre en fuite les ravisseurs.Vendredi, des suspects devront aussi s’expliquer auprès des juges d’instruction pour “d’autres projets non aboutis”, en vue de leur éventuelle mise en examen pour association de malfaiteurs, a précisé le parquet de Paris.Signe qu’une menace forte pèse sur le secteur des cryptomonnaies, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a réuni mi-mai les professionnels du secteur pour “prendre ensemble des mesures pour les protéger”.Sans en donner le détail, le ministère avait évoqué une “collaboration renforcée” entre forces de l’ordre et professionnels du secteur avec notamment “un accès prioritaire au numéro d’appel d’urgence 17” et une “consultation de sûreté de leurs domiciles par les référents sûreté de la police et de la gendarmerie nationales”.
La Bourse de Paris a les yeux rivés sur les négociations commerciales entre Européens et Américains
La Bourse de Paris avance vendredi, le marché digérant les rebondissements autour des négociations commerciales entre l’Europe et les Etats-Unis, alors que la justice américaine s’interroge sur la légalité des droits de douane tels qu’ils ont été imposés par le locataire de la Maison-Blanche.L’indice vedette CAC 40 prenait 0,28% vers 10H25, prenant  22,12 points à 7.801,84 points. Jeudi, il avait terminé en léger recul de 0,11%.”Le flou autour des droits de douane américains se poursuit et devient encore plus opaque pour la plupart des investisseurs”, écrit Andreas Lipkow, analyste indépendant dans une note.Mercredi, le Tribunal de commerce international des Etats-Unis (ITC) avait estimé que le président des Etats-Unis avait outrepassé ses pouvoirs en imposant des surtaxes non ciblées, alors qu’il s’agit d’une prérogative du Congrès.Toutefois, moins de 24 heures plus tard, une cour d’appel a suspendu la décision de première instance, le temps de se prononcer sur le fond.”La menace de droits de douane punitifs demeure et les partenaires commerciaux des Etats-Unis doivent revenir à la table des négociations”, a poursuivi Andreas Lipkow.Vendredi, le commissaire européen en charge du commerce Maros Sefcovic a par ailleurs annoncé avoir échangé avec le secrétaire d’Etat américain au Commerce Howard Lutnick, dans un message posté sur le réseau social X.M. Sefcovic a assuré que l’UE était “pleinement investie” dans les négociations avec Trump après ces rebondissements judiciaires.Sanofi dévisseLe géant français pharmaceutique Sanofi chutait de 5,97% à 86,50 euros après avoir annoncé l’échec d’une des études cliniques dans la dernière étape avant la commercialisation d’un traitement contre la bronchite du fumeur.EssiloLuxottica s’agranditLe géant de l’optique EssilorLuxottica avançait de 0,93% à 250,00 euros, après avoir annoncé un accord auprès du fonds d’investissement MidEuropa pour acquérir d’ici à fin 2025 le groupe britannique de cliniques ophtalmiques Optegra qui possède 70 structures au Royaume-Uni, en République tchèque, en Pologne, en Slovaquie et aux Pays-Bas.Â
Chute des ventes de tabac, dans le viseur du gouvernement
Les ventes de tabac ont chuté de plus de 11% l’an dernier en France, révèle vendredi l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), dressant le constat d’une “diminution continue” du tabagisme, que le gouvernement veut évincer de beaucoup d’espaces publics.Au lendemain des annonces gouvernementales qui doivent prendre effet au 1er juillet, l’OFDT rappelle dans son bilan annuel que le tabagisme se situe à un “niveau historiquement bas” en France.”Les volumes de tabac vendus dans le réseau des buralistes ont diminué de 11,5% en 2024 par rapport à 2023″, écrit l’OFDT dans une note qui détaille une baisse de 12,3% des cigarettes et de 13,2% pour le tabac à rouler.Cette baisse continue depuis plusieurs années (-7% en moyenne entre 2017 et 2024) est aujourd’hui uniforme sur le territoire, soulignent les auteurs de la note, relevant en particulier une diminution dans les mêmes proportions dans les départements frontaliers avec la Belgique, là où la baisse est d’ordinaire plus marquée en raison des achats transfrontaliers. Mais la Belgique a appliqué à partir de janvier 2024 une hausse de 25% des prix du tabac.D’autres produits du tabac, comme les cigares, le tabac à priser ou le tabac à mâcher ont en revanche vu leurs ventes progresser de 2%.Malgré la diminution des ventes et du tabagisme, “le chiffre d’affaires global du tabac atteint 19,3 milliards d’euros, avec une croissance moyenne de 0,9% par an depuis 2017 portée par la hausse des prix”, note l’Observatoire. Au total, en 2024, 32.846 tonnes de tabac se sont vendus en France hexagonale.Ces chiffres ne tiennent pas compte du marché noir du tabac mais reflètent “la majeure partie du marché”, assurent les auteurs de la note.- le sevrage en augmentation -La baisse des ventes “s’accompagne d’une diminution continue du tabagisme”, qui se situe à un “niveau historiquement bas”, estime l’OFDT, qui se réfère sur ce point à des données de 2023.Moins d’un quart des adultes de 18 à 75 ans déclarait fumer quotidiennement, selon ces dernières données, soit “la prévalence la plus faible jamais enregistrée depuis 2000”.Cela s’explique notamment par les dispositifs d’aide au sevrage, une pratique qui a “considérablement augmenté” entre 2023 et 2024, à commencer par les traitements de substitution nicotinique (+10% de ventes), selon l’organe de référence. “Ces changements montrent un intérêt croissant pour sortir du tabagisme, soutenu par des politiques publiques”, écrivent encore les auteurs.Jeudi, la ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, Catherine Vautrin, a annoncé que le gouvernement mettrait en Å“uvre au 1er juillet une interdiction de la cigarette dans de nombreux espaces publics: plages, parcs, jardins publics, abords d’établissements scolaires, abribus…Le non-respect de cette interdiction promise depuis fin 2023 pourra engendrer 135 euros d’amende: “Là où il y a des enfants, le tabac doit disparaitre”, a justifié Mme Vautrin. “L’idée n’est pas au début d’aller contrôler et sanctionner tout le monde”, a nuancé le ministère de la Santé vendredi auprès de la presse, évoquant une période de “pédagogie” et de “communication”. Mais ce tour de vis et la généralisation des espaces sans tabac, même s’ils ne concernent pas les terrasses de cafés ni les cigarettes électroniques, constitue un “ajout salutaire à (…) la réglementation anti-tabac”, s’est réjouie la Ligue contre le cancer.
Chute des ventes de tabac, dans le viseur du gouvernement
Les ventes de tabac ont chuté de plus de 11% l’an dernier en France, révèle vendredi l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), dressant le constat d’une “diminution continue” du tabagisme, que le gouvernement veut évincer de beaucoup d’espaces publics.Au lendemain des annonces gouvernementales qui doivent prendre effet au 1er juillet, l’OFDT rappelle dans son bilan annuel que le tabagisme se situe à un “niveau historiquement bas” en France.”Les volumes de tabac vendus dans le réseau des buralistes ont diminué de 11,5% en 2024 par rapport à 2023″, écrit l’OFDT dans une note qui détaille une baisse de 12,3% des cigarettes et de 13,2% pour le tabac à rouler.Cette baisse continue depuis plusieurs années (-7% en moyenne entre 2017 et 2024) est aujourd’hui uniforme sur le territoire, soulignent les auteurs de la note, relevant en particulier une diminution dans les mêmes proportions dans les départements frontaliers avec la Belgique, là où la baisse est d’ordinaire plus marquée en raison des achats transfrontaliers. Mais la Belgique a appliqué à partir de janvier 2024 une hausse de 25% des prix du tabac.D’autres produits du tabac, comme les cigares, le tabac à priser ou le tabac à mâcher ont en revanche vu leurs ventes progresser de 2%.Malgré la diminution des ventes et du tabagisme, “le chiffre d’affaires global du tabac atteint 19,3 milliards d’euros, avec une croissance moyenne de 0,9% par an depuis 2017 portée par la hausse des prix”, note l’Observatoire. Au total, en 2024, 32.846 tonnes de tabac se sont vendus en France hexagonale.Ces chiffres ne tiennent pas compte du marché noir du tabac mais reflètent “la majeure partie du marché”, assurent les auteurs de la note.- le sevrage en augmentation -La baisse des ventes “s’accompagne d’une diminution continue du tabagisme”, qui se situe à un “niveau historiquement bas”, estime l’OFDT, qui se réfère sur ce point à des données de 2023.Moins d’un quart des adultes de 18 à 75 ans déclarait fumer quotidiennement, selon ces dernières données, soit “la prévalence la plus faible jamais enregistrée depuis 2000”.Cela s’explique notamment par les dispositifs d’aide au sevrage, une pratique qui a “considérablement augmenté” entre 2023 et 2024, à commencer par les traitements de substitution nicotinique (+10% de ventes), selon l’organe de référence. “Ces changements montrent un intérêt croissant pour sortir du tabagisme, soutenu par des politiques publiques”, écrivent encore les auteurs.Jeudi, la ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, Catherine Vautrin, a annoncé que le gouvernement mettrait en Å“uvre au 1er juillet une interdiction de la cigarette dans de nombreux espaces publics: plages, parcs, jardins publics, abords d’établissements scolaires, abribus…Le non-respect de cette interdiction promise depuis fin 2023 pourra engendrer 135 euros d’amende: “Là où il y a des enfants, le tabac doit disparaitre”, a justifié Mme Vautrin. “L’idée n’est pas au début d’aller contrôler et sanctionner tout le monde”, a nuancé le ministère de la Santé vendredi auprès de la presse, évoquant une période de “pédagogie” et de “communication”. Mais ce tour de vis et la généralisation des espaces sans tabac, même s’ils ne concernent pas les terrasses de cafés ni les cigarettes électroniques, constitue un “ajout salutaire à (…) la réglementation anti-tabac”, s’est réjouie la Ligue contre le cancer.
Chute des ventes de tabac, dans le viseur du gouvernement
Les ventes de tabac ont chuté de plus de 11% l’an dernier en France, révèle vendredi l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), dressant le constat d’une “diminution continue” du tabagisme, que le gouvernement veut évincer de beaucoup d’espaces publics.Au lendemain des annonces gouvernementales qui doivent prendre effet au 1er juillet, l’OFDT rappelle dans son bilan annuel que le tabagisme se situe à un “niveau historiquement bas” en France.”Les volumes de tabac vendus dans le réseau des buralistes ont diminué de 11,5% en 2024 par rapport à 2023″, écrit l’OFDT dans une note qui détaille une baisse de 12,3% des cigarettes et de 13,2% pour le tabac à rouler.Cette baisse continue depuis plusieurs années (-7% en moyenne entre 2017 et 2024) est aujourd’hui uniforme sur le territoire, soulignent les auteurs de la note, relevant en particulier une diminution dans les mêmes proportions dans les départements frontaliers avec la Belgique, là où la baisse est d’ordinaire plus marquée en raison des achats transfrontaliers. Mais la Belgique a appliqué à partir de janvier 2024 une hausse de 25% des prix du tabac.D’autres produits du tabac, comme les cigares, le tabac à priser ou le tabac à mâcher ont en revanche vu leurs ventes progresser de 2%.Malgré la diminution des ventes et du tabagisme, “le chiffre d’affaires global du tabac atteint 19,3 milliards d’euros, avec une croissance moyenne de 0,9% par an depuis 2017 portée par la hausse des prix”, note l’Observatoire. Au total, en 2024, 32.846 tonnes de tabac se sont vendus en France hexagonale.Ces chiffres ne tiennent pas compte du marché noir du tabac mais reflètent “la majeure partie du marché”, assurent les auteurs de la note.- le sevrage en augmentation -La baisse des ventes “s’accompagne d’une diminution continue du tabagisme”, qui se situe à un “niveau historiquement bas”, estime l’OFDT, qui se réfère sur ce point à des données de 2023.Moins d’un quart des adultes de 18 à 75 ans déclarait fumer quotidiennement, selon ces dernières données, soit “la prévalence la plus faible jamais enregistrée depuis 2000”.Cela s’explique notamment par les dispositifs d’aide au sevrage, une pratique qui a “considérablement augmenté” entre 2023 et 2024, à commencer par les traitements de substitution nicotinique (+10% de ventes), selon l’organe de référence. “Ces changements montrent un intérêt croissant pour sortir du tabagisme, soutenu par des politiques publiques”, écrivent encore les auteurs.Jeudi, la ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, Catherine Vautrin, a annoncé que le gouvernement mettrait en Å“uvre au 1er juillet une interdiction de la cigarette dans de nombreux espaces publics: plages, parcs, jardins publics, abords d’établissements scolaires, abribus…Le non-respect de cette interdiction promise depuis fin 2023 pourra engendrer 135 euros d’amende: “Là où il y a des enfants, le tabac doit disparaitre”, a justifié Mme Vautrin. “L’idée n’est pas au début d’aller contrôler et sanctionner tout le monde”, a nuancé le ministère de la Santé vendredi auprès de la presse, évoquant une période de “pédagogie” et de “communication”. Mais ce tour de vis et la généralisation des espaces sans tabac, même s’ils ne concernent pas les terrasses de cafés ni les cigarettes électroniques, constitue un “ajout salutaire à (…) la réglementation anti-tabac”, s’est réjouie la Ligue contre le cancer.
Le drone, laisse invisible pour guider les chiens militaires
Peyo court après le bourdonnement du microdrone vers une zone où pourraient se trouver des explosifs. Couramment utilisé pour la reconnaissance ou les frappes, le drone a trouvé une nouvelle application dans l’armée française: le guidage des chiens.Cette technique innovante, envisagée depuis 2018 et les retours d’expérience d’Irak ou du Mali, a l’avantage pour le maître-chien et les autres militaires de leur permettre de rester à l’abri.”La capacité du guidage par drone ne vise pas seulement à ce que le chien suive le drone, mais à le guider à travers un cheminement particulier pour qu’il puisse effectuer son travail de recherche et de fouille en sécurité pour les opérateurs”, explique son “binôme”, le sergent-chef Dorian du commando parachutiste de l’Air 20 (CPA 20), tenu de taire son nom.Peyo, un berger belge malinois de sept ans et demi, est le premier chien à avoir été formé au guidage par drone, selon un protocole d’entraînement tenu secret car susceptible de donner des informations sur les techniques d’intervention, ajoute-t-il.Le militaire “n’a pas connaissance” de technique similaire développée dans une armée étrangère.Le guidage par drone permet au chien d’intervenir jusqu’à 300 mètres de son maître, alors que le chien intervenait jusqu’alors “toujours en visuel” de son maître.En opération, outre ses chaussons, masque et casque de protection, le chien est équipé d’une radio pour pouvoir “entendre la voix” et suivre les ordres de Dorian.- “Pour lui, c’est un jeu” -Cette capacité s’ajoute à sa “double spécialité” de chien d’attaque pour neutraliser un individu, et de détection d’explosifs.Lors d’une démonstration devant la presse sur la base aérienne de Vélizy-Villacoublay, près de Paris, le chien aboie d’excitation au son du bourdonnement qu’il s’apprête à suivre.”Pour lui, c’est un jeu”, opine le maître-chien, “le plus dur c’est de gérer ses émotions” et de rester concentré sur la mission à accomplir.”Peyo, c’est un précurseur”, affirme-t-il, mais “on essaie d’amener cette capacité à tous nos chiens”.Plusieurs de la quarantaine de chiens du CPA 20 ont déjà été formés avec l’objectif que trois-quarts d’entre eux obtiennent la qualification.”On n’a pas éprouvé de difficulté à amener cette capacité à nos chiens”, observe un autre maître-chien du CPA 20.Car il faut assurer la relève. Recruté à 10 mois, Peyo s’apprête à “prendre sa retraite dans quelques mois”, toujours au côté de son maître, avec, plaisante-t-il, une nouvelle spécialité de “chien-canapé”.
Les plages de carte postale, le poison qui tue la côte croate à petit feu
Sable blanc, eau cristalline, soleil ardent et vacances idylliques vantent les brochures, mais la promesse de carte postale se paie au prix d’un pacte faustien entre touristes et promoteurs qui détruit à petit feu le littoral croate. Certaines plages y résistent, et inventent les solutions de demain au surtourisme.Sur ses plus de 6.000 kilomètres de côtes – îles comprises – la Croatie ne possède que 6% de plage de sable ou de galets. Mais les millions de visiteurs qui déferlent chaque année pour plonger dans l’Adriatique s’attendent presque tous à pouvoir étaler leur serviette sur du doux sable blanc immaculé.   “Notre problème, c’est l’espace”, résume Dalibor Carevic, professeur à l’Université de Zagreb, spécialisé en génie côtier. “Où voulez-vous installer tant de touristes qui veulent tous s’allonger sur la plage ?”. Depuis quelques années, certaines stations balnéaires agrandissent artificiellement leur plage en procédant à un “rechargement”. Du gravier finement concassé pour ressembler à du sable, ou de petits galets prélevés ailleurs, dans les fonds marins ou des carrières, sont utilisés pour en étendre la surface. Comme à Primosten, entre Split et Zadar. Une rapide recherche d’images sur internet révèle une plage blonde et des eaux turquoise.Mi-mai, lorsque les rayons du soleil sont encore tempérés par le vent de printemps, ce n’est pas l’image de carte postale qui accueille les visiteurs, mais des camions chargés de gravats, qui arpentent la plage bordée de pins. Les touristes ont commencé à arriver à Primosten à la fin des années 1960. “Et à l’époque, il n’y avait pas de plage”, explique à l’AFP le maire, Stipe Petrina, dans son bureau dont le balcon donne sur l’adriatique. “Ici, tout était rocher”.- “Les sauvages” -Lorsque les premiers touristes sont arrivés, il y a une soixantaine d’années, les rochers ont été aménagés pour aplatir la côte et permettre aux vacanciers de rentrer dans l’eau plus aisément. Avec les vents du sud qui battent la plage pendant des semaines, l’érosion s’est accélérée, et la plage a rétréci. Elu sans discontinuer depuis 2005, le maire lance en 2010 un projet d’extension de la plage. “L’idée c’était de donner à tout le monde la possibilité d’accéder à ce bien public qu’est la mer”, décrit-il, entre deux descriptions imagées de ses démêlés avec la justice – qui a tenté d’empêcher ses projets d’artificialisation.”Ils nous ont décrit comme les sauvages de Primosten”, se rappelle-t-il. “Oui, on a pris (des roches) dans la carrière. Et tout ce qui était là , tout ce qui nous embêtait, on l’a aplati. Et oui, on nous a accusés de détruire les rochers. Ok. Mais aujourd’hui, ces plages, où 95% des gens nagent, sont là . Ceux qui le veulent peuvent marcher un peu et aller se baigner en sautant des rochers. Mais je ne vois pas beaucoup de gens le faire”.Sa ville – 2.800 habitants, 65 bars et restaurants – accueille jusqu’à 90.000 touristes par an. Cette année, le maire en attend plus : Primosten a été décrite par plusieurs agences de voyage britanniques comme le “joyau caché” de Croatie avec ses “plages de sable fin et des eaux cristallines”. C’est simple, résume l’édile, “vous ne pouvez pas avoir 15.000 touristes et une plage qui ne peut en accueillir que 2.000. Nous sommes Primosten. La station balnéaire. Et on vit du tourisme à 100%”. Un constat qui peut être élargi à tout le littoral. La Croatie n’est pas la seule à recharger ses plages : l’Espagne, la France, l’Italie … le font aussi, souligne Dalibor Carevic.Mais la mer croate dans laquelle très peu de rivières se jettent par rapport à ces pays est également moins habituée à l’ajout de sédiments venus d’un autre environnement – et son écosystème y réagit plus violemment.- Résistance -“Plus l’apport économique de la côte grandi, plus de l’espace est pris à la mer – pas seulement pour agrandir les plages, mais aussi pour construire des parkings, des ports, des routes … Nous sommes en train de rendre notre côte artificielle. A grande échelle”, regrette Dalibor Carevic.Toute ? Non. Une petite plage résiste depuis quelques années.A Sakarun, sur l’île de Dugi Otok, les camions passaient aussi chaque année pour retirer les posidonies, ces herbes de mer dont les feuilles mortes viennent s’échouer sur les plages en hiver et former de larges “banquettes” aux couleurs sombres sur les plages, qu’elles protègent ainsi de l’érosion.Ces “poumons des mers” servent aussi de puits de carbone et de nurserie pour poissons.Pendant des années, elles ont pourtant été consciencieusement enlevées.”Ce que les touristes cherchent sur cette plage c’est le sable”, constate Kristina Pikelj, professeure de géologie à l’Université de Zagreb et protectrice de la plage qui a fait de la défense des posidonies son combat.En 2021, elle a lancé un projet de recherche autour de la plage, couplé à des initiatives pour éduquer la population locale et les touristes à leurs bienfaits.  “Les posidonies protègent ce qu’il y a sous elles, elles protègent le sable. A chaque fois qu’on les enlève cela crée de l’érosion”, explique la professeure, car “on retire plus de sédiment que ce que la nature peut apporter”.Grâce à son travail et à la compréhension des habitants, depuis trois ans, les camions ont disparu. Les posidonies sont simplement déplacées, stockées jusqu’à la fin de la saison touristique, et repositionnées.”Il y a des solutions”, martèle la chercheuse qui vient chaque mois évaluer l’état de la plage. “Bien sûr, ça demande du travail – comme tout, et de l’argent, mais l’argent doit être investi”. En 2024, le tourisme a rapporté presque 15 milliards d’euros à la Croatie. Mais si elles attirent les visiteurs, ces plages ne sont pas éternelles.Avec le réchauffement climatique, “le niveau des mers augmente, la taille des vagues augmente, et si vous avez construit une plage artificielle – et probablement une rangée d’immeubles sur la côte, ces plages vont se retrouver coincées entre les immeubles et une mer qui monte, et irrémédiablement vont rétrécir”, au risque de disparaitre.La hausse du nombre de tempêtes et des conditions météorologiques extrêmes rendent aussi les plages artificielles plus précaires – chaque tempête emporte un peu plus de sédiment dans la mer. Mais rien n’est encore irréversible, veulent croire la professeure Pikelj et ses étudiantes venues prélever des échantillons à Sakarun pour imaginer les solutions de demain à la pollution des plages. “Les étudiants ont beaucoup d’énergie, on essaye de sensibiliser le public et de changer les choses avec nos travaux sur le terrain et en laboratoire”, s’enthousiasme Marija Meklav, 24 ans. “Notre génération peut y arriver”.
Les plages de carte postale, le poison qui tue la côte croate à petit feu
Sable blanc, eau cristalline, soleil ardent et vacances idylliques vantent les brochures, mais la promesse de carte postale se paie au prix d’un pacte faustien entre touristes et promoteurs qui détruit à petit feu le littoral croate. Certaines plages y résistent, et inventent les solutions de demain au surtourisme.Sur ses plus de 6.000 kilomètres de côtes – îles comprises – la Croatie ne possède que 6% de plage de sable ou de galets. Mais les millions de visiteurs qui déferlent chaque année pour plonger dans l’Adriatique s’attendent presque tous à pouvoir étaler leur serviette sur du doux sable blanc immaculé.   “Notre problème, c’est l’espace”, résume Dalibor Carevic, professeur à l’Université de Zagreb, spécialisé en génie côtier. “Où voulez-vous installer tant de touristes qui veulent tous s’allonger sur la plage ?”. Depuis quelques années, certaines stations balnéaires agrandissent artificiellement leur plage en procédant à un “rechargement”. Du gravier finement concassé pour ressembler à du sable, ou de petits galets prélevés ailleurs, dans les fonds marins ou des carrières, sont utilisés pour en étendre la surface. Comme à Primosten, entre Split et Zadar. Une rapide recherche d’images sur internet révèle une plage blonde et des eaux turquoise.Mi-mai, lorsque les rayons du soleil sont encore tempérés par le vent de printemps, ce n’est pas l’image de carte postale qui accueille les visiteurs, mais des camions chargés de gravats, qui arpentent la plage bordée de pins. Les touristes ont commencé à arriver à Primosten à la fin des années 1960. “Et à l’époque, il n’y avait pas de plage”, explique à l’AFP le maire, Stipe Petrina, dans son bureau dont le balcon donne sur l’adriatique. “Ici, tout était rocher”.- “Les sauvages” -Lorsque les premiers touristes sont arrivés, il y a une soixantaine d’années, les rochers ont été aménagés pour aplatir la côte et permettre aux vacanciers de rentrer dans l’eau plus aisément. Avec les vents du sud qui battent la plage pendant des semaines, l’érosion s’est accélérée, et la plage a rétréci. Elu sans discontinuer depuis 2005, le maire lance en 2010 un projet d’extension de la plage. “L’idée c’était de donner à tout le monde la possibilité d’accéder à ce bien public qu’est la mer”, décrit-il, entre deux descriptions imagées de ses démêlés avec la justice – qui a tenté d’empêcher ses projets d’artificialisation.”Ils nous ont décrit comme les sauvages de Primosten”, se rappelle-t-il. “Oui, on a pris (des roches) dans la carrière. Et tout ce qui était là , tout ce qui nous embêtait, on l’a aplati. Et oui, on nous a accusés de détruire les rochers. Ok. Mais aujourd’hui, ces plages, où 95% des gens nagent, sont là . Ceux qui le veulent peuvent marcher un peu et aller se baigner en sautant des rochers. Mais je ne vois pas beaucoup de gens le faire”.Sa ville – 2.800 habitants, 65 bars et restaurants – accueille jusqu’à 90.000 touristes par an. Cette année, le maire en attend plus : Primosten a été décrite par plusieurs agences de voyage britanniques comme le “joyau caché” de Croatie avec ses “plages de sable fin et des eaux cristallines”. C’est simple, résume l’édile, “vous ne pouvez pas avoir 15.000 touristes et une plage qui ne peut en accueillir que 2.000. Nous sommes Primosten. La station balnéaire. Et on vit du tourisme à 100%”. Un constat qui peut être élargi à tout le littoral. La Croatie n’est pas la seule à recharger ses plages : l’Espagne, la France, l’Italie … le font aussi, souligne Dalibor Carevic.Mais la mer croate dans laquelle très peu de rivières se jettent par rapport à ces pays est également moins habituée à l’ajout de sédiments venus d’un autre environnement – et son écosystème y réagit plus violemment.- Résistance -“Plus l’apport économique de la côte grandi, plus de l’espace est pris à la mer – pas seulement pour agrandir les plages, mais aussi pour construire des parkings, des ports, des routes … Nous sommes en train de rendre notre côte artificielle. A grande échelle”, regrette Dalibor Carevic.Toute ? Non. Une petite plage résiste depuis quelques années.A Sakarun, sur l’île de Dugi Otok, les camions passaient aussi chaque année pour retirer les posidonies, ces herbes de mer dont les feuilles mortes viennent s’échouer sur les plages en hiver et former de larges “banquettes” aux couleurs sombres sur les plages, qu’elles protègent ainsi de l’érosion.Ces “poumons des mers” servent aussi de puits de carbone et de nurserie pour poissons.Pendant des années, elles ont pourtant été consciencieusement enlevées.”Ce que les touristes cherchent sur cette plage c’est le sable”, constate Kristina Pikelj, professeure de géologie à l’Université de Zagreb et protectrice de la plage qui a fait de la défense des posidonies son combat.En 2021, elle a lancé un projet de recherche autour de la plage, couplé à des initiatives pour éduquer la population locale et les touristes à leurs bienfaits.  “Les posidonies protègent ce qu’il y a sous elles, elles protègent le sable. A chaque fois qu’on les enlève cela crée de l’érosion”, explique la professeure, car “on retire plus de sédiment que ce que la nature peut apporter”.Grâce à son travail et à la compréhension des habitants, depuis trois ans, les camions ont disparu. Les posidonies sont simplement déplacées, stockées jusqu’à la fin de la saison touristique, et repositionnées.”Il y a des solutions”, martèle la chercheuse qui vient chaque mois évaluer l’état de la plage. “Bien sûr, ça demande du travail – comme tout, et de l’argent, mais l’argent doit être investi”. En 2024, le tourisme a rapporté presque 15 milliards d’euros à la Croatie. Mais si elles attirent les visiteurs, ces plages ne sont pas éternelles.Avec le réchauffement climatique, “le niveau des mers augmente, la taille des vagues augmente, et si vous avez construit une plage artificielle – et probablement une rangée d’immeubles sur la côte, ces plages vont se retrouver coincées entre les immeubles et une mer qui monte, et irrémédiablement vont rétrécir”, au risque de disparaitre.La hausse du nombre de tempêtes et des conditions météorologiques extrêmes rendent aussi les plages artificielles plus précaires – chaque tempête emporte un peu plus de sédiment dans la mer. Mais rien n’est encore irréversible, veulent croire la professeure Pikelj et ses étudiantes venues prélever des échantillons à Sakarun pour imaginer les solutions de demain à la pollution des plages. “Les étudiants ont beaucoup d’énergie, on essaye de sensibiliser le public et de changer les choses avec nos travaux sur le terrain et en laboratoire”, s’enthousiasme Marija Meklav, 24 ans. “Notre génération peut y arriver”.
Les plages de carte postale, le poison qui tue la côte croate à petit feu
Sable blanc, eau cristalline, soleil ardent et vacances idylliques vantent les brochures, mais la promesse de carte postale se paie au prix d’un pacte faustien entre touristes et promoteurs qui détruit à petit feu le littoral croate. Certaines plages y résistent, et inventent les solutions de demain au surtourisme.Sur ses plus de 6.000 kilomètres de côtes – îles comprises – la Croatie ne possède que 6% de plage de sable ou de galets. Mais les millions de visiteurs qui déferlent chaque année pour plonger dans l’Adriatique s’attendent presque tous à pouvoir étaler leur serviette sur du doux sable blanc immaculé.   “Notre problème, c’est l’espace”, résume Dalibor Carevic, professeur à l’Université de Zagreb, spécialisé en génie côtier. “Où voulez-vous installer tant de touristes qui veulent tous s’allonger sur la plage ?”. Depuis quelques années, certaines stations balnéaires agrandissent artificiellement leur plage en procédant à un “rechargement”. Du gravier finement concassé pour ressembler à du sable, ou de petits galets prélevés ailleurs, dans les fonds marins ou des carrières, sont utilisés pour en étendre la surface. Comme à Primosten, entre Split et Zadar. Une rapide recherche d’images sur internet révèle une plage blonde et des eaux turquoise.Mi-mai, lorsque les rayons du soleil sont encore tempérés par le vent de printemps, ce n’est pas l’image de carte postale qui accueille les visiteurs, mais des camions chargés de gravats, qui arpentent la plage bordée de pins. Les touristes ont commencé à arriver à Primosten à la fin des années 1960. “Et à l’époque, il n’y avait pas de plage”, explique à l’AFP le maire, Stipe Petrina, dans son bureau dont le balcon donne sur l’adriatique. “Ici, tout était rocher”.- “Les sauvages” -Lorsque les premiers touristes sont arrivés, il y a une soixantaine d’années, les rochers ont été aménagés pour aplatir la côte et permettre aux vacanciers de rentrer dans l’eau plus aisément. Avec les vents du sud qui battent la plage pendant des semaines, l’érosion s’est accélérée, et la plage a rétréci. Elu sans discontinuer depuis 2005, le maire lance en 2010 un projet d’extension de la plage. “L’idée c’était de donner à tout le monde la possibilité d’accéder à ce bien public qu’est la mer”, décrit-il, entre deux descriptions imagées de ses démêlés avec la justice – qui a tenté d’empêcher ses projets d’artificialisation.”Ils nous ont décrit comme les sauvages de Primosten”, se rappelle-t-il. “Oui, on a pris (des roches) dans la carrière. Et tout ce qui était là , tout ce qui nous embêtait, on l’a aplati. Et oui, on nous a accusés de détruire les rochers. Ok. Mais aujourd’hui, ces plages, où 95% des gens nagent, sont là . Ceux qui le veulent peuvent marcher un peu et aller se baigner en sautant des rochers. Mais je ne vois pas beaucoup de gens le faire”.Sa ville – 2.800 habitants, 65 bars et restaurants – accueille jusqu’à 90.000 touristes par an. Cette année, le maire en attend plus : Primosten a été décrite par plusieurs agences de voyage britanniques comme le “joyau caché” de Croatie avec ses “plages de sable fin et des eaux cristallines”. C’est simple, résume l’édile, “vous ne pouvez pas avoir 15.000 touristes et une plage qui ne peut en accueillir que 2.000. Nous sommes Primosten. La station balnéaire. Et on vit du tourisme à 100%”. Un constat qui peut être élargi à tout le littoral. La Croatie n’est pas la seule à recharger ses plages : l’Espagne, la France, l’Italie … le font aussi, souligne Dalibor Carevic.Mais la mer croate dans laquelle très peu de rivières se jettent par rapport à ces pays est également moins habituée à l’ajout de sédiments venus d’un autre environnement – et son écosystème y réagit plus violemment.- Résistance -“Plus l’apport économique de la côte grandi, plus de l’espace est pris à la mer – pas seulement pour agrandir les plages, mais aussi pour construire des parkings, des ports, des routes … Nous sommes en train de rendre notre côte artificielle. A grande échelle”, regrette Dalibor Carevic.Toute ? Non. Une petite plage résiste depuis quelques années.A Sakarun, sur l’île de Dugi Otok, les camions passaient aussi chaque année pour retirer les posidonies, ces herbes de mer dont les feuilles mortes viennent s’échouer sur les plages en hiver et former de larges “banquettes” aux couleurs sombres sur les plages, qu’elles protègent ainsi de l’érosion.Ces “poumons des mers” servent aussi de puits de carbone et de nurserie pour poissons.Pendant des années, elles ont pourtant été consciencieusement enlevées.”Ce que les touristes cherchent sur cette plage c’est le sable”, constate Kristina Pikelj, professeure de géologie à l’Université de Zagreb et protectrice de la plage qui a fait de la défense des posidonies son combat.En 2021, elle a lancé un projet de recherche autour de la plage, couplé à des initiatives pour éduquer la population locale et les touristes à leurs bienfaits.  “Les posidonies protègent ce qu’il y a sous elles, elles protègent le sable. A chaque fois qu’on les enlève cela crée de l’érosion”, explique la professeure, car “on retire plus de sédiment que ce que la nature peut apporter”.Grâce à son travail et à la compréhension des habitants, depuis trois ans, les camions ont disparu. Les posidonies sont simplement déplacées, stockées jusqu’à la fin de la saison touristique, et repositionnées.”Il y a des solutions”, martèle la chercheuse qui vient chaque mois évaluer l’état de la plage. “Bien sûr, ça demande du travail – comme tout, et de l’argent, mais l’argent doit être investi”. En 2024, le tourisme a rapporté presque 15 milliards d’euros à la Croatie. Mais si elles attirent les visiteurs, ces plages ne sont pas éternelles.Avec le réchauffement climatique, “le niveau des mers augmente, la taille des vagues augmente, et si vous avez construit une plage artificielle – et probablement une rangée d’immeubles sur la côte, ces plages vont se retrouver coincées entre les immeubles et une mer qui monte, et irrémédiablement vont rétrécir”, au risque de disparaitre.La hausse du nombre de tempêtes et des conditions météorologiques extrêmes rendent aussi les plages artificielles plus précaires – chaque tempête emporte un peu plus de sédiment dans la mer. Mais rien n’est encore irréversible, veulent croire la professeure Pikelj et ses étudiantes venues prélever des échantillons à Sakarun pour imaginer les solutions de demain à la pollution des plages. “Les étudiants ont beaucoup d’énergie, on essaye de sensibiliser le public et de changer les choses avec nos travaux sur le terrain et en laboratoire”, s’enthousiasme Marija Meklav, 24 ans. “Notre génération peut y arriver”.