Cannes rend hommage à Pierre Richard, clown sensible du cinéma français

Pilier de la comédie populaire française, Pierre Richard, auquel le Festival de Cannes a rendu hommage jeudi, incarne à la perfection le clown sensible, l’hurluberlu gaffeur, la tête dans la lune et les pieds sur les plateaux de tournage.”L’homme qui a vu l’ours qui a vu l’homme”, son dernier film et le premier qu’il réalise depuis près de 30 ans, a été projeté en séance spéciale, avant de sortir en salles le 24 septembre.Le film, tourné en Occitanie, raconte l’amitié entre un vieux pêcheur ayant fui son milieu – joué par Pierre Richard lui-même – et un jeune garçon autiste, qui partagent le même amour de la nature.”C’est une sorte d’ovni”, a déclaré le cinéaste lors de la projection, avant d’évoquer l’ours qui donne son titre au film. Il y a “un ours qui fait plus de 500 kg et dont je ne pouvais pas m’approcher à moins de 5 mètres”, a-t-il ajouté.A 90 ans, dont plus de 60 ans de carrière, l’acteur, qui restera à jamais le “Grand blond avec une chaussure noire” (1972), a fait rire de sa gaucherie dans plus de 100 longs métrages, traversant comme peu d’acteurs l’histoire de la comédie française.Inoubliable avec son grand sourire et sa tignasse frisée dans les succès de Francis Veber (“La Chèvre”, “Le Jouet”…), il a encore prêté ces dernières années son capital sympathie à Pierrot, l’un des incorrigibles vieillards des “Vieux Fourneaux” (2018), ou au druide Panoramix dans “Astérix et Obélix: l’Empire du milieu” (2023).Cet acteur au jeu burlesque, volontiers lunaire, a reçu en 2006 un César d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. Lors de la remise du prix, la musique du “Grand blond” accompagnant son entrée sur scène, il a écouté l’ovation de ses pairs avant de lâcher: “moi qui n’ai jamais été qu’un impair…”- “Tu es un personnage” -De son vrai nom Pierre Defays (Richard est son deuxième prénom), il naît le 16 août 1934 à Valenciennes (Nord). Ses parents étant séparés, il grandit en partie dans le château de son grand-père, aristocrate et grand industriel, qui rêve pour lui d’études brillantes.Le jeune homme obtient un diplôme de kinésithérapeute mais préfère suivre des cours d’art dramatique à Paris. Après des passages dans des cabarets, il débute au cinéma avec un petit rôle dans “Alexandre le bienheureux” (1968). Le réalisateur Yves Robert lui dit : “tu n’es pas un acteur, tu es un personnage, alors fais ton cinéma toi-même”. Au départ vexé, Pierre Richard retiendra la leçon.Car il fait partie de ces personnes qui perdent régulièrement leur carte de crédit, qui mettent leur cigarette à l’envers et allument le filtre, qui se coincent le doigt dans l’anse d’une tasse: “dans un film, c’est drôle mais, dans la vie, ça me pose de vrais problèmes”, admet-il.En 1970, il écrit, réalise et interprète son premier film, le bien-nommé “Le distrait” puis, en 1972, “Les malheurs d’Alfred”. Cette même année sort “Le grand blond…” du même Yves Robert, dans lequel il incarne un violoniste étourdi, provoquant catastrophe sur catastrophe, hypnotisé par la chute de reins de Mireille Darc.Il enchaîne les comédies, dirigé par Claude Zidi, Georges Lautner ou Gérard Oury. Parallèlement, il met en scène “Je sais rien mais je dirai tout” (1973), “Je suis timide mais je me soigne” (1978), “C’est pas moi, c’est lui” (1979). Il a joué dans tous les films qu’il a réalisés.- Complice de Depardieu -Dans les années 1980, il s’essaye à la chanson mais, surtout, joue dans “La chèvre”, puis “Les compères” et “Les fugitifs”, les trois avec Gérard Depardieu, de Francis Veber. Un triomphe: le premier attire plus de sept millions de spectateurs, les autres près de cinq.”Quand j’ai arrêté de collaborer avec Francis Veber, je me suis senti un peu orphelin”, disait-il au Journal du dimanche en 2000. “On me taillait des costumes dans lesquels j’entrais facilement. J’étais habitué. Et puis, un jour, j’ai trouvé que les costumes ne m’allaient plus, je voulais autre chose”.Se qualifiant de “socialiste romantique”, il réalise en 1987 un documentaire sur Che Guevara, tente de changer de registre, sans rencontrer le même succès public, ni se réconcilier avec la critique. A 80 ans passés, il tourne encore dans deux, trois ou quatre films par an et joue encore à 90 ans au théâtre en solo.Pierre Richard a deux fils avec sa première épouse, l’actrice Danielle Minazzoli. Il a ensuite épousé l’ex-mannequin brésilienne Ceyla Lacerda.

Israel blames Europe after embassy staff shot dead in US

International tensions over anti-Semitism erupted Thursday after two Israeli embassy staffers were shot dead at a Jewish museum in Washington by a gunman who shouted “free Palestine” as he was arrested.Israel’s foreign minister Gideon Saar blamed European criticism of his country’s stepped-up Gaza offensive, claiming “a direct line connecting anti-Semitic and anti-Israeli incitement to this murder.””This incitement is also done by leaders and officials of many countries and international organizations, especially from Europe,” he said.French foreign ministry spokesman Christophe Lemoine called the accusation “completely outrageous and completely unjustified.”The killings took place just outside the Capital Jewish Museum late Wednesday as the venue, a mile (1.6 kilometers) from the White House, hosted a social event for young professionals and diplomatic staff.Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu cited “the terrible price of anti-Semitism” and decried “wild incitement against the State of Israel.”Soon after the shooting, President Donald Trump — who spoke with Netanyahu on Thursday — posted on social media that the attack was clearly anti-Semitic and such killings had to stop.Israel identified the victims as Yaron Lischinsky, an Israeli citizen, and Sarah Lynn Milgrim, a US employee of the embassy, and said they were a couple planning to marry.Police detained the shooter, 30-year-old Elias Rodriguez of Chicago, at the scene.- ‘Free Palestine’ -Video footage on social media showed a bearded man in a jacket and white shirt shouting “free, free Palestine” as he was led away.The attack came days after the museum was awarded a grant to boost security, as anti-Semitism surges worldwide in the wake of Israel’s devastating invasion of Gaza, prompted by the October 7, 2023 attack by Palestinian militant group Hamas.Tensions have risen in the United States and many other countries over the ongoing Israeli assault on Gaza, with pro-Palestinian activists decrying what they say is the intolerable human cost of the military offensive.Britain and France — who have stepped up their criticism of Israel’s actions — were among those condemning the shooting, as well as Germany and the United Arab Emirates.But Netanyahu on Thursday accused France, Britain and Canada of emboldening militants, saying “they want Israel to stand down and accept that Hamas’s army of mass murderers will survive, rebuild and repeat the October 7 massacre.”They “think that they’re advancing peace. They’re not,” he said in a video.Israel’s consul in New York City also sought to draw a link between the shooting and US student protests against the war in Gaza, which he painted as “unprecedented riots organized by terrorists.”- ‘Anti-Semitism, I feel it every day’ – On Thursday, mourners gathered at the museum in Washington to sing and pray.”We have to find a better way to a better future for Israelis, for Palestinians, for American Jews, for Muslims, for all of us,” said Hadar Susskind, head of the progressive New Jewish Narrative group.”Obviously the war is awful,” mourner Gil Livni told AFP. “(But) anti-Semitism, I feel it every day…  people that I thought were my friends showing that they are anti-Semitic. It’s become the norm.”Israeli Ambassador Yechiel Leiter told reporters at the scene Thursday that he rejected any “insinuation that anti-Semitism is rising because of Israel’s defense of its country. Hamas declared war, Israel is responding.”Witnesses said security personnel appeared at first to mistake the gunman for a victim of the shooting and allowed him into the museum, where he was initially comforted by bystanders.”They sat him down. ‘Are you OK? Were you shot? What happened?’ And he’s like ‘Somebody call the cops’,” Yoni Kalin, who was in the museum, told US media.Police said the suspect was seen pacing outside the museum before the shooting around 9:00 pm (0100 GMT Thursday).The targeted event was an annual reception hosted by the American Jewish Committee (AJC) for young Jewish professionals and the Washington diplomatic community.Lischinsky was a researcher at the Israeli embassy, while Milgrim worked for its public diplomacy department, according to their LinkedIn profiles.Lischinsky was Christian, according to The Times of Israel, for whom he had previously worked as a blogger. He also held a German passport.

Les taxis à l’arrêt pour un quatrième jour de mobilisation

Des milliers de taxis ont manifesté jeudi pour le quatrième jour consécutif contre une nouvelle convention régissant le transport de patients mais aussi contre la concurrence des VTC.1.700 taxis se sont mobilisés dans l’Hexagone dont 960 à Paris, a-t-on indiqué de source policière.A Pau (Pyrénées-Atlantiques), devenu l’un des centres de la mobilisation parce qu’elle est la ville du Premier ministre François Bayrou, des centaines de taxis selon leurs représentants, 100 selon la police, se sont encore mobilisés jeudi.L’intersyndicale des taxis a demandé la nomination d’un médiateur, jeudi après-midi dans un communiqué.- “Geler” pour le PS -Elle avait entamé lundi une mobilisation massive pour protester contre un projet de nouvelle tarification de l’Assurance maladie sur les transports de malades par des chauffeurs de taxi conventionnés. Approuvée le 16 mai par le gouvernement dans un arrêté, elle doit entrer en vigueur le 1er octobre.L’objectif est de contrôler la croissance des dépenses de transport sanitaire, qui ont atteint 6,74 milliards d’euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés (avec un bond de 45% depuis 2019).Mais ces trajets vers les hôpitaux ou cabinets médicaux représentent la majorité du chiffre d’affaires de nombreux chauffeurs, surtout dans les petites villes.Des représentants des taxis ont été reçus par les cabinets de leurs différents ministères de tutelle, mais ils demandent à être reçus par M. Bayrou.A Pau, des taxis ont rencontré Olivier Faure, patron des députés PS, présent jeudi dans la ville pour dédicacer son dernier livre.”On a affaire à des gens civilisés, qui ne vont pas manger le ministre ni sauter sur les tables mais qui demandent simplement à être entendus, et à ce qu’une discussion puisse reprendre”, a commenté Olivier Faure sur BFMTV à l’issue de la rencontre.”Je souhaite qu’on puisse geler cette convention, qui n’est pas d’ailleurs entrée en vigueur. Ca suppose que d’ici là, il y ait une vraie discussion”, a poursuivi Olivier Faure.Dans les Bouches-du-Rhône, plus de 300 taxis étaient mobilisés jeudi selon la préfecture de police.Ils bloquaient à nouveau une des principales artères du centre-ville de Marseille, rejoints par des taxis des Alpes-Maritimes, du Var ou encore plus loin des Hautes-Alpes; comme ce taxi qui avait glissé sous son pare-brise un tract disant : “taxi et transport sanitaire en danger de mort”.A Paris, 650 taxis venus de toute la France ont bloqué le boulevard Raspail, près du ministère des Transports, selon la police. Un barrage filtrant a aussi été mis en place à l’entrée de l’aéroport Charles-de-Gaulle, avant qu’une cinquantaine de taxis ne partent en opération escargot. D’autres ont ralenti la circulation aux abords du parc Disneyland Paris.- “Plus le choix” -Des chauffeurs marseillais se disent jeudi prêts à poursuivre le mouvement autant de temps qu’il faudra malgré les pertes de chiffre d’affaires, qu’ils estiment pour eux entre 1.000 et 2.600 euros sur l’échelle d’une semaine.”Maintenant, on n’a plus le choix. On est tous ensemble. Moi, je serai là jusqu’au bout”, a lancé à l’AFP Thibault Lafontaine, militaire à la retraite et vice-président de l’Union des taxis du 83 (Var).”On a des exemples assez poignants de gens qu’on transporte qui vous expliquent qu’ils ont un hôpital à 20 km, mais qu’il ne peut pas les soigner”, a expliqué Thibault Lafontaine. “Donc les gens font 150 km. Et donc c’est pour ça que ça a augmenté. Si ça a augmenté, c’est parce que la population vieillit, la population est plus malade et on a détruit le système de santé”.Les taxis marseillais ont prévu de distribuer des tracts vendredi devant des hôpitaux.Le climat s’est tendu à plusieurs reprises avec les forces de l’ordre mais aussi avec les conducteurs de voitures de transport avec chauffeur (VTC).De nombreux taxis manifestent en effet contre la concurrence des véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), coordonnés par des plateformes comme Uber. Le ministère des Transports a proposé mercredi un contrôle renforcé des VTC. Le syndicat de VTC Union-Indépendants a appelé de son côté dans un communiqué à “l’apaisement”, après avoir constaté des “blocages, menaces, et parfois même dégradations de véhicules”.

Les taxis à l’arrêt pour un quatrième jour de mobilisation

Des milliers de taxis ont manifesté jeudi pour le quatrième jour consécutif contre une nouvelle convention régissant le transport de patients mais aussi contre la concurrence des VTC.1.700 taxis se sont mobilisés dans l’Hexagone dont 960 à Paris, a-t-on indiqué de source policière.A Pau (Pyrénées-Atlantiques), devenu l’un des centres de la mobilisation parce qu’elle est la ville du Premier ministre François Bayrou, des centaines de taxis selon leurs représentants, 100 selon la police, se sont encore mobilisés jeudi.L’intersyndicale des taxis a demandé la nomination d’un médiateur, jeudi après-midi dans un communiqué.- “Geler” pour le PS -Elle avait entamé lundi une mobilisation massive pour protester contre un projet de nouvelle tarification de l’Assurance maladie sur les transports de malades par des chauffeurs de taxi conventionnés. Approuvée le 16 mai par le gouvernement dans un arrêté, elle doit entrer en vigueur le 1er octobre.L’objectif est de contrôler la croissance des dépenses de transport sanitaire, qui ont atteint 6,74 milliards d’euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés (avec un bond de 45% depuis 2019).Mais ces trajets vers les hôpitaux ou cabinets médicaux représentent la majorité du chiffre d’affaires de nombreux chauffeurs, surtout dans les petites villes.Des représentants des taxis ont été reçus par les cabinets de leurs différents ministères de tutelle, mais ils demandent à être reçus par M. Bayrou.A Pau, des taxis ont rencontré Olivier Faure, patron des députés PS, présent jeudi dans la ville pour dédicacer son dernier livre.”On a affaire à des gens civilisés, qui ne vont pas manger le ministre ni sauter sur les tables mais qui demandent simplement à être entendus, et à ce qu’une discussion puisse reprendre”, a commenté Olivier Faure sur BFMTV à l’issue de la rencontre.”Je souhaite qu’on puisse geler cette convention, qui n’est pas d’ailleurs entrée en vigueur. Ca suppose que d’ici là, il y ait une vraie discussion”, a poursuivi Olivier Faure.Dans les Bouches-du-Rhône, plus de 300 taxis étaient mobilisés jeudi selon la préfecture de police.Ils bloquaient à nouveau une des principales artères du centre-ville de Marseille, rejoints par des taxis des Alpes-Maritimes, du Var ou encore plus loin des Hautes-Alpes; comme ce taxi qui avait glissé sous son pare-brise un tract disant : “taxi et transport sanitaire en danger de mort”.A Paris, 650 taxis venus de toute la France ont bloqué le boulevard Raspail, près du ministère des Transports, selon la police. Un barrage filtrant a aussi été mis en place à l’entrée de l’aéroport Charles-de-Gaulle, avant qu’une cinquantaine de taxis ne partent en opération escargot. D’autres ont ralenti la circulation aux abords du parc Disneyland Paris.- “Plus le choix” -Des chauffeurs marseillais se disent jeudi prêts à poursuivre le mouvement autant de temps qu’il faudra malgré les pertes de chiffre d’affaires, qu’ils estiment pour eux entre 1.000 et 2.600 euros sur l’échelle d’une semaine.”Maintenant, on n’a plus le choix. On est tous ensemble. Moi, je serai là jusqu’au bout”, a lancé à l’AFP Thibault Lafontaine, militaire à la retraite et vice-président de l’Union des taxis du 83 (Var).”On a des exemples assez poignants de gens qu’on transporte qui vous expliquent qu’ils ont un hôpital à 20 km, mais qu’il ne peut pas les soigner”, a expliqué Thibault Lafontaine. “Donc les gens font 150 km. Et donc c’est pour ça que ça a augmenté. Si ça a augmenté, c’est parce que la population vieillit, la population est plus malade et on a détruit le système de santé”.Les taxis marseillais ont prévu de distribuer des tracts vendredi devant des hôpitaux.Le climat s’est tendu à plusieurs reprises avec les forces de l’ordre mais aussi avec les conducteurs de voitures de transport avec chauffeur (VTC).De nombreux taxis manifestent en effet contre la concurrence des véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), coordonnés par des plateformes comme Uber. Le ministère des Transports a proposé mercredi un contrôle renforcé des VTC. Le syndicat de VTC Union-Indépendants a appelé de son côté dans un communiqué à “l’apaisement”, après avoir constaté des “blocages, menaces, et parfois même dégradations de véhicules”.

Les taxis à l’arrêt pour un quatrième jour de mobilisation

Des milliers de taxis ont manifesté jeudi pour le quatrième jour consécutif contre une nouvelle convention régissant le transport de patients mais aussi contre la concurrence des VTC.1.700 taxis se sont mobilisés dans l’Hexagone dont 960 à Paris, a-t-on indiqué de source policière.A Pau (Pyrénées-Atlantiques), devenu l’un des centres de la mobilisation parce qu’elle est la ville du Premier ministre François Bayrou, des centaines de taxis selon leurs représentants, 100 selon la police, se sont encore mobilisés jeudi.L’intersyndicale des taxis a demandé la nomination d’un médiateur, jeudi après-midi dans un communiqué.- “Geler” pour le PS -Elle avait entamé lundi une mobilisation massive pour protester contre un projet de nouvelle tarification de l’Assurance maladie sur les transports de malades par des chauffeurs de taxi conventionnés. Approuvée le 16 mai par le gouvernement dans un arrêté, elle doit entrer en vigueur le 1er octobre.L’objectif est de contrôler la croissance des dépenses de transport sanitaire, qui ont atteint 6,74 milliards d’euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés (avec un bond de 45% depuis 2019).Mais ces trajets vers les hôpitaux ou cabinets médicaux représentent la majorité du chiffre d’affaires de nombreux chauffeurs, surtout dans les petites villes.Des représentants des taxis ont été reçus par les cabinets de leurs différents ministères de tutelle, mais ils demandent à être reçus par M. Bayrou.A Pau, des taxis ont rencontré Olivier Faure, patron des députés PS, présent jeudi dans la ville pour dédicacer son dernier livre.”On a affaire à des gens civilisés, qui ne vont pas manger le ministre ni sauter sur les tables mais qui demandent simplement à être entendus, et à ce qu’une discussion puisse reprendre”, a commenté Olivier Faure sur BFMTV à l’issue de la rencontre.”Je souhaite qu’on puisse geler cette convention, qui n’est pas d’ailleurs entrée en vigueur. Ca suppose que d’ici là, il y ait une vraie discussion”, a poursuivi Olivier Faure.Dans les Bouches-du-Rhône, plus de 300 taxis étaient mobilisés jeudi selon la préfecture de police.Ils bloquaient à nouveau une des principales artères du centre-ville de Marseille, rejoints par des taxis des Alpes-Maritimes, du Var ou encore plus loin des Hautes-Alpes; comme ce taxi qui avait glissé sous son pare-brise un tract disant : “taxi et transport sanitaire en danger de mort”.A Paris, 650 taxis venus de toute la France ont bloqué le boulevard Raspail, près du ministère des Transports, selon la police. Un barrage filtrant a aussi été mis en place à l’entrée de l’aéroport Charles-de-Gaulle, avant qu’une cinquantaine de taxis ne partent en opération escargot. D’autres ont ralenti la circulation aux abords du parc Disneyland Paris.- “Plus le choix” -Des chauffeurs marseillais se disent jeudi prêts à poursuivre le mouvement autant de temps qu’il faudra malgré les pertes de chiffre d’affaires, qu’ils estiment pour eux entre 1.000 et 2.600 euros sur l’échelle d’une semaine.”Maintenant, on n’a plus le choix. On est tous ensemble. Moi, je serai là jusqu’au bout”, a lancé à l’AFP Thibault Lafontaine, militaire à la retraite et vice-président de l’Union des taxis du 83 (Var).”On a des exemples assez poignants de gens qu’on transporte qui vous expliquent qu’ils ont un hôpital à 20 km, mais qu’il ne peut pas les soigner”, a expliqué Thibault Lafontaine. “Donc les gens font 150 km. Et donc c’est pour ça que ça a augmenté. Si ça a augmenté, c’est parce que la population vieillit, la population est plus malade et on a détruit le système de santé”.Les taxis marseillais ont prévu de distribuer des tracts vendredi devant des hôpitaux.Le climat s’est tendu à plusieurs reprises avec les forces de l’ordre mais aussi avec les conducteurs de voitures de transport avec chauffeur (VTC).De nombreux taxis manifestent en effet contre la concurrence des véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), coordonnés par des plateformes comme Uber. Le ministère des Transports a proposé mercredi un contrôle renforcé des VTC. Le syndicat de VTC Union-Indépendants a appelé de son côté dans un communiqué à “l’apaisement”, après avoir constaté des “blocages, menaces, et parfois même dégradations de véhicules”.

Opération “prison break”: 88 téléphones miniatures saisis, l’enquête sur la filière de distribution se poursuit

Près d’une centaine de téléphones portables miniatures et vendus comme indétectables ont été saisis en prison en France depuis mardi, dans le cadre d’une enquête portant notamment sur la filière de distribution de ces produits de la société Oportik.Un total de 164 téléphones ont été saisis en détention, dont 88 téléphones miniatures, a annoncé jeudi dans un communiqué la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau.”367 perquisitions ont été réalisées en détention, 200 personnes détenues ont été entendues dont 17 sous le régime de la garde à vue, environ 500 téléphones destinés à la vente et plus de 70.000 euros en espèces ont été saisis dans un local de stockage, ainsi que 14.000 euros sur un compte bancaire”, a-t-elle listé.Une “action de phishing” a aussi été déclenchée sur “l’ensemble des téléphones en circulation”.L’opération, dite “Prison break”, lancée mardi dans 66 établissements pénitentiaires en France pour saisir ces téléphones de la taille de briquets, a également visé des “personnes soupçonnées de revendre” ces “produits de la société Oportik”.Deux personnes ont été mises en examen par un juge d’instruction parisien jeudi pour administration de plateforme permettant des transactions illicites, en bande organisée, selon le parquet de Paris, qui a demandé leur placement en détention provisoire.Les investigations sur “cette filière de distribution” en prison de téléphones de “conception chinoise” se poursuivent désormais sous la direction d’un juge d’instruction. L’un des objectifs de l’enquête est notamment de démanteler cette filière d’approvisionnement.Pour ce qui est des “receleurs d’objets interdits” – les utilisateurs des téléphones portables – le parquet de Paris s’est dessaisi au profit de 55 parquets localement compétents.- Utilisés “majoritairement” pour des infractions – Selon un bilan provisoire, il y a eu 26 classements sans suite, 21 convocations en audience, 28 comparutions sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), 11 poursuites d’enquête, entre autres.Au tribunal de Paris, une personne devait être jugée jeudi en comparution immédiate pour recel, pour avoir détenu ce type de téléphone au sein de la prison parisienne de La Santé. L’audience a été renvoyée au 30 juin.Cette enquête a été ouverte en octobre 2024 par la section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris.Selon le communiqué, elle est “née du constat commun que des infractions étaient commanditées au moyen de téléphones depuis la détention” et d’une information de la gendarmerie montrant que des téléphones miniatures étaient distribués en prison. “Prison Break” s’appuie également sur “une enquête débutée par la Brigade de lutte contre la cybercriminalité (BL2C) sous la direction du parquet de Bobigny, portant sur un fournisseur de ce type de téléphones au sein des établissements pénitentiaires de la région parisienne”.”Des écoutes ont permis de confirmer que ces téléphones étaient très majoritairement utilisés pour la commission d’infractions”, a assuré jeudi Mme Beccuau.Dans un premier communiqué mardi, elle soulignait l’existence d’une chaîne commerciale, avec une société chinoise et des revendeurs, et une vente les présentant comme “indétectables aux portiques d’entrée dans les lieux de détention” grâce à un paramétrage “spécifique” de l’outil.Ils étaient “mis en circulation par une société chinoise et revendus en France par le fournisseur Oportik”, dont le nom de domaine a été saisi mardi.”Ce réseau opérait également dans les prisons européennes et bien au-delà des frontières de l’Europe”, a affirmé sur LinkedIn Johanna Brousse, cheffe de la section de lutte contre la cybercriminalité.L’utilisation des téléphones par des détenus alimente fréquemment le débat public: il est interdit d’en posséder pour un prisonnier, mais rien qu’en 2023, 53.000 appareils et accessoires ont été saisis, selon l’administration pénitentiaire. Et en 2024, plus de 40.000 selon les chiffres donnés par le ministère de la Justice en janvier.Ces téléphones peuvent être introduits par des proches au parloir, par des drones, des projections de colis par-dessus les enceintes des établissements pénitentiaires… Ou bien par des complices en détention, aboutissant, quand ces personnes sont identifiées, à des procédures pour corruption contre des agents pénitentiaires. 

Gaza rescuers say more than 50 killed as Israel orders evacuations

Plumes of smoke rose Thursday over the northern Gaza Strip, where Israel’s military urged civilians to evacuate, as rescuers said Israeli strikes across the territory killed more than 50 people.The latest evacuation warning for parts of Gaza City and neighbouring areas came hours after the United Nations said it had begun distributing around 90 truckloads of aid in Gaza — the first such delivery since Israel imposed a total blockade on March 2.The World Food Programme (WFP) later said a “handful of bakeries” had resumed making and distributing bread, while the United Nations said some trucks were “intercepted” by residents.Under global pressure to lift the blockade and halt a newly expanded offensive, Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu said he was open to a “temporary ceasefire”, but reaffirmed the military aimed to bring all of Gaza under its control.In an Arabic-language statement on Thursday, the military said it was acting “with intense force” in 14 areas of the northern Gaza Strip, including parts of Gaza City and the Jabalia refugee camp.A map posted alongside the warning showed a swath of territory marked in red, with the army accusing “terrorist organisations” of operating there and urging civilians to move south.The vast majority of Gaza’s 2.4 million have been displaced at least once during the war.After Israel announced it would allow in limited aid, Netanyahu said it was necessary to “avoid a humanitarian crisis in order to preserve our freedom of operational action”.In Gaza, the Hamas government media office reported the arrival of 87 aid trucks.UN spokesman Stephane Dujarric said that “a small number of trucks carrying flour were intercepted by residents and their contents removed”.Dujarric said it “was not a criminal act with armed men”, but “what I’ve been referring to sometimes as self-distribution, which I think only reflects the very high level of anxiety that people in Gaza are feeling not knowing when the next humanitarian delivery will take place”.- ‘Hunger and disease’ -Palestinians have been scrambling for basic supplies, with Israel’s blockade leading to critical food and medicine shortages.UN agencies have said that the amount of aid entering Gaza falls far short of what is required to ease the crisis.Hossam Abu Aida, a 38-year-old displaced Palestinian in Gaza City said: “I am tormented for my children”.”For them, I fear hunger and disease more than I do Israeli bombardment,” he told AFP.AFP footage showed bags of recently delivered flour at a bakery in the central city of Deir el-Balah, where workers and a host of machines began kneading, shaping, baking and packaging stack after stack of pita bread.”Some aid is finally reaching Gazans in desperate need, but it’s moving far too slowly,” said WFP executive director Cindy McCain.”A handful of bakeries in south and central Gaza… have resumed bread production after dozens of trucks were finally able to collect cargo from the Kerem Shalom border crossing and deliver it overnight,” the WFP said in a statement.Israel stepped up its offensive at the weekend, vowing to defeat Gaza’s Hamas rulers, whose October 2023 attack on Israel triggered the war.Gaza’s civil defence agency reported “52 martyrs” in Israeli air strikes across the territory on Thursday.AFP footage of northern Gaza showed numerous plumes of smoke rising from the area over the course of the afternoon.There was no comment from the Israeli military on any strikes on Thursday.- ‘Emboldening Hamas’ -The intensified Israeli offensive has drawn criticism, with EU foreign ministers agreeing on Tuesday to review the bloc’s cooperation accord with Israel.Sweden said it would press the 27-nation European Union to impose sanctions on Israeli ministers, while Britain suspended free-trade negotiations with Israel.In a joint statement, the leaders of Britain, Canada and France slammed the escalation and the “wholly inadequate” resumption of aid, warning of the possibility of “concrete actions in response”.Netanyahu hit back on Thursday, saying the three leaders “may think that they’re advancing peace. They’re not. They’re emboldening Hamas to continue fighting forever.”Hamas’s October 2023 attack resulted in the deaths of 1,218 people in Israel, mostly civilians, according to an AFP tally based on official figures.Gaza’s health ministry says at least 3,613 people have been killed since Israel resumed strikes on March 18, taking the war’s overall toll to 53,762, mostly civilians.During the Hamas attack, militants also took 251 hostages, 57 of whom remain in Gaza including 34 the Israel military says are dead.Netanyahu said Wednesday that Israel would be ready “if there is an option for a temporary ceasefire to free hostages”, noting that at least 20 captives held by Hamas and its allies were still believed to be alive.

Chaque goutte compte: Kaboul face au risque d’un avenir sans eau

Souvent, Bibi Jan et sa famille sont confrontées à un choix cornélien: consacrer leur maigre salaire à la nourriture ou à l’eau, une denrée rare qu’elles se procurent auprès de camions-citernes faute d’être raccordées au réseau public.”Lorsque mes (trois) enfants ont seulement du thé pendant quelques jours, ils disent qu’on n’a acheté que de l’eau et rien pour eux”, dit à l’AFP cette femme au foyer de 45 ans, qui bataille pour s’en sortir avec les deux dollars que son mari gagne, les bons jours, comme manoeuvre.Chaque semaine, ils dépensent l’équivalent de trois dollars pour remplir deux grands bidons bleus d’eau, pour tous les usages du foyer et même la consommation, bien qu’elle ne soit pas potable.L’eau des camions-citernes est deux fois plus chère que l’eau municipale, à laquelle ils n’ont pas accès, et davantage encore lorsqu’elle est potable.Kaboul est confronté à une crise de l’eau qui ne cesse de s’aggraver: l’Unicef a alerté l’an dernier que la capitale afghane pourrait ne plus avoir d’eau souterraine d’ici 2030.D’autres experts sont plus prudents faute de données fiables.Mais tous s’accordent sur l’étendue du problème, dans une ville en proie à un manque de précipitations, une urbanisation chaotique et l’absence de planification stratégique après des décennies de guerre.- Nappes phréatiques surexploitées -L’horizon 2030 annoncé par l’Unicef est le “pire des scénarios”, estime Assim Mayar, expert en gestion de l’eau.Mais même si des projets de développement parviennent à voir le jour dans les années à venir, “cela ne signifie pas que la situation s’améliorera”, soutient-il.”Avec le temps, les problèmes ne font que s’aggraver”, entre croissance démographique en hausse et pauvreté grandissante, ajoute-t-il.Les autorités talibanes, de retour au pouvoir en 2021 après la mise en déroute de la République soutenue par la communauté internationale, tentent d’agir à travers le recyclage des eaux usées, la construction de petits barrages et la planification de grands projets, mais manquent de financements et d’expertise.Des organisations internationales se sont retirées de certains projets, leurs donateurs ne voulant pas être associés aux talibans, dont le gouvernement n’est reconnu par aucun pays au monde.Ceux-ci les appellent à reprendre leurs travaux pour aider le pays à faire face au changement climatique, l’ONU estimant que c’est l’un des plus touchés au niveau régional.Le ministère de l’Eau et de l’Energie a en tête de dévier la rivière Panshir pour alimenter Kaboul, un projet qui ne pourra être lancé que s’il parvient à collecter 300 à 400 millions de dollars, indique l’un de ses porte-paroles à l’AFP.En attendant, les nappes phréatiques restent la première source en eau de la capitale et sont surexploitées: leur déficit annuel est de 76 millions de mètres cubes, d’après des experts.La fonte des neiges des montagnes entourant Kaboul ne suffit plus à alimenter les puits qui parsèment la capitale et 80% de l’eau y est contaminée, affirmait en mai l’ONG américaine Mercy Corps.”C’est un problème très grave. Chaque jour qui passe, l’eau s’amenuise un peu plus”, note Shafiullah Zahidi, chef des opérations de l’entreprise publique de gestion de l’eau Uwass à Kaboul.D’après lui, le réseau mis en place il y a des décennies pour les deux millions de Kaboulis de l’époque ne dessert que 20% des six millions d’habitants actuels.”Les 80% restants ont besoin d’eau, ces habitants devraient être approvisionnés 24h/24″, argue M. Zahidi.- Puits à sec -Sept ans seulement après son lancement, l’une des 15 stations de pompage de la capitale produit déjà moins d’eau, remarque Mohammed Ehsan, chargé de maintenance.A quelques mètres de là, deux puits sonnent creux.”Là où il y avait le plus d’eau, c’est désormais sec”, dit M. Ehsan, 53 ans dont 20 passées dans la gestion de l’eau.Les nouveaux puits doivent pomper deux fois plus en profondeur que les anciens, où l’eau apparaissait à 70 mètres sous terre.La Croix-Rouge a récemment fourni quatre nouvelles pompes à l’une des stations municipales, qui tournait jusque là avec une seule.”Si pour une raison ou une autre cette pompe tombait en panne, 25.000 foyers auraient été affectés”, indique Baraa Afeh, coordinateur adjoint pour l’Eau et le Logement de la Croix-Rouge en Afghanistan.L’organisation a aussi contribué à connecter des stations à des sources d’électricité plus fiables puisque les coupures de courant compliquent l’approvisionnement en eau.Aucun de ces projets n’ambitionne dans l’immédiat de raccorder le logement de Bibi Jan au réseau municipal et comme de nombreux Kaboulis, elle dépendra encore longtemps des camions-citernes.La mère de famille veille à chaque goutte utilisée par sa famille, pour le bain, la vaisselle et la lessive.”Si on manque encore d’eau, que fera-t-on?”, s’interroge-t-elle.

Chaque goutte compte: Kaboul face au risque d’un avenir sans eau

Souvent, Bibi Jan et sa famille sont confrontées à un choix cornélien: consacrer leur maigre salaire à la nourriture ou à l’eau, une denrée rare qu’elles se procurent auprès de camions-citernes faute d’être raccordées au réseau public.”Lorsque mes (trois) enfants ont seulement du thé pendant quelques jours, ils disent qu’on n’a acheté que de l’eau et rien pour eux”, dit à l’AFP cette femme au foyer de 45 ans, qui bataille pour s’en sortir avec les deux dollars que son mari gagne, les bons jours, comme manoeuvre.Chaque semaine, ils dépensent l’équivalent de trois dollars pour remplir deux grands bidons bleus d’eau, pour tous les usages du foyer et même la consommation, bien qu’elle ne soit pas potable.L’eau des camions-citernes est deux fois plus chère que l’eau municipale, à laquelle ils n’ont pas accès, et davantage encore lorsqu’elle est potable.Kaboul est confronté à une crise de l’eau qui ne cesse de s’aggraver: l’Unicef a alerté l’an dernier que la capitale afghane pourrait ne plus avoir d’eau souterraine d’ici 2030.D’autres experts sont plus prudents faute de données fiables.Mais tous s’accordent sur l’étendue du problème, dans une ville en proie à un manque de précipitations, une urbanisation chaotique et l’absence de planification stratégique après des décennies de guerre.- Nappes phréatiques surexploitées -L’horizon 2030 annoncé par l’Unicef est le “pire des scénarios”, estime Assim Mayar, expert en gestion de l’eau.Mais même si des projets de développement parviennent à voir le jour dans les années à venir, “cela ne signifie pas que la situation s’améliorera”, soutient-il.”Avec le temps, les problèmes ne font que s’aggraver”, entre croissance démographique en hausse et pauvreté grandissante, ajoute-t-il.Les autorités talibanes, de retour au pouvoir en 2021 après la mise en déroute de la République soutenue par la communauté internationale, tentent d’agir à travers le recyclage des eaux usées, la construction de petits barrages et la planification de grands projets, mais manquent de financements et d’expertise.Des organisations internationales se sont retirées de certains projets, leurs donateurs ne voulant pas être associés aux talibans, dont le gouvernement n’est reconnu par aucun pays au monde.Ceux-ci les appellent à reprendre leurs travaux pour aider le pays à faire face au changement climatique, l’ONU estimant que c’est l’un des plus touchés au niveau régional.Le ministère de l’Eau et de l’Energie a en tête de dévier la rivière Panshir pour alimenter Kaboul, un projet qui ne pourra être lancé que s’il parvient à collecter 300 à 400 millions de dollars, indique l’un de ses porte-paroles à l’AFP.En attendant, les nappes phréatiques restent la première source en eau de la capitale et sont surexploitées: leur déficit annuel est de 76 millions de mètres cubes, d’après des experts.La fonte des neiges des montagnes entourant Kaboul ne suffit plus à alimenter les puits qui parsèment la capitale et 80% de l’eau y est contaminée, affirmait en mai l’ONG américaine Mercy Corps.”C’est un problème très grave. Chaque jour qui passe, l’eau s’amenuise un peu plus”, note Shafiullah Zahidi, chef des opérations de l’entreprise publique de gestion de l’eau Uwass à Kaboul.D’après lui, le réseau mis en place il y a des décennies pour les deux millions de Kaboulis de l’époque ne dessert que 20% des six millions d’habitants actuels.”Les 80% restants ont besoin d’eau, ces habitants devraient être approvisionnés 24h/24″, argue M. Zahidi.- Puits à sec -Sept ans seulement après son lancement, l’une des 15 stations de pompage de la capitale produit déjà moins d’eau, remarque Mohammed Ehsan, chargé de maintenance.A quelques mètres de là, deux puits sonnent creux.”Là où il y avait le plus d’eau, c’est désormais sec”, dit M. Ehsan, 53 ans dont 20 passées dans la gestion de l’eau.Les nouveaux puits doivent pomper deux fois plus en profondeur que les anciens, où l’eau apparaissait à 70 mètres sous terre.La Croix-Rouge a récemment fourni quatre nouvelles pompes à l’une des stations municipales, qui tournait jusque là avec une seule.”Si pour une raison ou une autre cette pompe tombait en panne, 25.000 foyers auraient été affectés”, indique Baraa Afeh, coordinateur adjoint pour l’Eau et le Logement de la Croix-Rouge en Afghanistan.L’organisation a aussi contribué à connecter des stations à des sources d’électricité plus fiables puisque les coupures de courant compliquent l’approvisionnement en eau.Aucun de ces projets n’ambitionne dans l’immédiat de raccorder le logement de Bibi Jan au réseau municipal et comme de nombreux Kaboulis, elle dépendra encore longtemps des camions-citernes.La mère de famille veille à chaque goutte utilisée par sa famille, pour le bain, la vaisselle et la lessive.”Si on manque encore d’eau, que fera-t-on?”, s’interroge-t-elle.