Alleged victim’s family hails renunciation of Prince Andrew’s royal title

The removal of Prince Andrew’s royal title following further revelations about his ties to US sex offender Jeffrey Epstein “vindicates” his alleged sexual assault victim, her family has said.Andrew, 65, on Friday renounced his Duke of York title under pressure from his brother King Charles III, who wants to draw a line under the scandal that has embarrassed Britain’s royal family.Speaking to the BBC, the brother of Virginia Giuffre, whom Andrew denies assaulting when she was 17, said his late sister “would be very proud” of the development.”We have shed a lot of happy and sad tears today,” he told the broadcaster late on Friday.”I think happy because in a lot of ways this vindicates Virginia. All the years of work that she put in is now coming to some sort of justice,” he added.Andrew, who stepped back from public life in 2019 amid the Epstein scandal, will remain a prince, as he is the second son of the late queen Elizabeth II.He has become a source of deep embarrassment for his brother Charles, following a 2019 television interview in which he defended his friendship with Epstein.In the interview, Andrew vowed he had cut ties in 2010 with Epstein, who was disgraced after Giuffre accused him of using her as a sex slave.But in a reported exchange that emerged in UK media this week, Andrew told the convicted sex offender in 2011 that they were “in this together” when a photo of the prince with his arm around Giuffre was published.He added the two would “play together soon”.Epstein died by suicide in a New York jail in 2019 while awaiting trial on charges of trafficking underage girls for sex.Giuffre, a US and Australian citizen, took her own life at her farm in Western Australia on April 25.New allegations emerged this week in her posthumous memoir in which she wrote that Andrew had behaved as if having sex with her was his “birthright”.In “Nobody’s Girl: A Memoir of Surviving Abuse and Fighting for Justice”, to be published next week, Giuffre wrote she had sex with Andrew on three separate occasions, including when she was under 18.Andrew has repeatedly denied Giuffre’s accusations and avoided a trial in a civil lawsuit by paying a multimillion-dollar settlement.The once-popular royal, who was hailed a hero when he flew as a Royal Navy helicopter pilot during the 1982 Falklands War, was stripped of his military titles in 2022.

Des millions d’Américains attendus pour défiler contre Trump

Des millions de personnes doivent défiler samedi de New York à San Francisco contre la politique jugée autoritaire de Donald Trump, lors d’une journée de mobilisation d’ores et déjà diabolisée par la droite, qui fustige un mouvement “de haine contre l’Amérique”.”Le président pense que son pouvoir est absolu. Mais en Amérique, nous n’avons pas de rois et nous ne céderons pas face au chaos, à la corruption et à la cruauté”, affiche comme mot d’ordre le mouvement “No Kings” (“Pas de Rois”) à l’appel de ces manifestations.Plus de 2.700 rassemblements sont prévus dans la journée, dans les grandes villes américaines comme dans des bourgades d’Etats républicains… ainsi qu’à proximité de la résidence Mar-a-Lago du président en Floride, où il passe le week-end.Les organisateurs disent s’attendre à plusieurs millions de participants.Mi-juin, une première journée de mobilisation organisée par le même collectif qui regroupe quelque 300 associations avait rassemblé des millions de personnes de tout âge, la plus grande contestation depuis le retour du républicain à la Maison Blanche.Le même jour, Donald Trump avait fêté son 79e anniversaire avec une parade militaire en grande pompe dans les rues de la capitale américaine.- “Terroriste” -Lui qui avait menacé en juin de répondre aux manifestants avec une “très grande force” a sobrement commenté cette semaine sur Fox News: “ils me qualifient de roi. Je ne suis pas un roi.” Plusieurs figures de son parti ont elles dénoncé avec virulence les manifestations à venir, allant jusqu’à les apparenter à du terrorisme.Parlant d’une “mobilisation haineuse contre l’Amérique”, le chef républicain de la Chambre des représentants Mike Johnson a lancé: “je parie que vous verrez des partisans du Hamas et des antifas”, en référence à cette mouvance politique récemment classée comme “organisation terroriste” par le président.L’élu du Minnesota Tom Emmer a lui accusé les démocrates d’avoir cédé à “l’aile terroriste de leur parti”.”Ce mouvement va jouer un rôle déterminant pour l’avenir de l’Amérique donc je comprends qu’ils soient nerveux”, a répliqué vendredi Glenn Ivey auprès de l’AFP, élu démocrate du Maryland, ajoutant qu’il y participerait.Face aux “abus de pouvoir de Donald Trump et de ses alliés”, “nous ne nous laisserons pas réduire au silence”, avait auparavant assuré une dirigeante de l’importante organisation de défense des droits civiques et des libertés publiques ACLU, Deirdre Schifeling, co-organisant cette mobilisation.- “Non violente” -L’appel à manifester a notamment été relayé par la star d’Hollywood Robert De Niro, qui a appelé dans une vidéo ses concitoyens à se soulever “de manière non violente” contre le “roi Donald Trump”.Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a bouleversé l’équilibre démocratique américain, empiétant sur les pouvoirs du Congrès et des Etats et menaçant ses opposants de représailles judiciaires.Usant d’une rhétorique de plus en plus belliqueuse, le républicain a déployé des militaires dans plusieurs fiefs démocrates pour selon lui lutter contre l’immigration illégale et la criminalité et a récemment exhorté les généraux américains à se mobiliser contre l'”ennemi de l’intérieur”.Des rassemblements se tiendront samedi dans les villes où il a envoyé la Garde nationale comme à Washington ou Chicago ou dans celles où il envisage de le faire, comme à Boston et La Nouvelle-Orléans.La précédente journée de mobilisation avait notamment rassemblé des célébrités, comme l’acteur Mark Ruffalo et l’humoriste Jimmy Kimmel – dont le talk-show a ensuite été temporairement suspendu sous la pression du gouvernement Trump.Des mobilisations sont également prévues au Canada, comme à Toronto, Vancouver et Ottawa.

Sur un navire-école en Méditerranée, le pape encourage à bâtir des ponts

Bras dessus, bras dessous, des jeunes de différentes confessions dansent le dabké oriental dans le port italien d’Ostie après une visite du pape Léon XIV. Derrière eux, le “Bel Espoir”, navire-école sur lequel ils sillonnent la Méditerranée pour promouvoir la paix.”Je ne m’attendais pas à sa présence, mais pour moi, c’est particulièrement important que le pape croie en ce projet et qu’il vienne nous rencontrer”, confie à l’AFP Jésus Marro, un Espagnol de trente ans. “Cela signifie qu’il croit à la nécessité de construire des ponts.”De Barcelone à Istanbul en passant par Chypre, l’Albanie ou Athènes, cette goélette construite en 1944 et récemment restaurée a accueilli depuis mars quelque 200 jeunes de 19 à 35 ans, de différentes cultures et religions.Originaires des cinq rives de la Méditerranée (Afrique du Nord, Proche-Orient, Mer Noire et Mer Egée, Balkans, Europe), engagés dans la vie civile ou associative dans leurs pays, tous voient dans cette traversée une opportunité de promouvoir le dialogue face à la montée “inquiétante” des polarisations et des conflits.Vendredi après-midi, le pape américain a voulu les encourager à l’écoute dans “un monde qui tend de plus en plus vers la violence, la haine, la séparation”, en se rendant à bord du trois-mâts amarré dans le port d’Ostie, près de Rome, escale de la huitième et dernière étape reliant Naples à Marseille.Accueilli par des chants de la trentaine de jeunes, le chef de l’Eglise catholique a visité le voilier jusqu’aux cabines et partagé des viennoiseries dans l’espace exigu de la salle à manger, dans une ambiance chaleureuse.”Le monde d’aujourd’hui, plus que de mots, a besoin de signes, de témoignages qui donnent de l’espoir”, a-t-il déclaré lors d’un discours improvisé en anglais sur le pont principal, sous les cordages éclairés par la lumière rasante d’une fin d’après-midi automnale.- “Émouvant” -A bord, les jeunes – originaires d’Algérie, de Libye, d’Égypte, de Bosnie, de France – musulmans, orthodoxes, catholiques ou sans religion, partagent la vie quotidienne en participant aux diverses tâches – cuisine, nettoyage, quarts de nuit. La proximité donne à beaucoup le sentiment de découvrir une “famille”.Pour Christina Hilana, une Palestinienne de 27 ans originaire d’un village près de Ramallah, en Cisjordanie, l’expérience est “très émouvante”. Elle a offert au pape une pochette tissée de Jérusalem et un porte-clef réalisé par le poète palestinien Mahmoud Darwich.”Ces deux années ont été très douloureuses, et quitter mon pays dans cette situation n’a pas été facile du tout”, concède la jeune femme aux cheveux de jais bouclés, keffieh noir et blanc et croix en or autour du cou.En tant que responsable de l’association chrétienne de sa commune, elle espère partager son expérience à son retour. “Ils veulent vraiment savoir comment est la vie là-bas, surtout pour les jeunes, en ces temps difficiles, où l’espoir finit par se perdre”, explique-t-elle.Fatima Al-Wardi, une musulmane irakienne de trente ans, n’avait jamais vu la mer avant d’être sélectionnée pour ce projet. “Je n’étais pas prête, j’ai peur de l’eau, je ne sais pas nager, mais la vie est courte et quand on a une chance, il faut la saisir”, dit-elle.”L’Irak a connu l’armée américaine, puis la guerre civile entre sunnites et chiites, et puis il y a Daech. On a traversé de nombreux conflits incessants, mais on a toujours besoin de paix parce qu’on croit en l’humanité”, dit cette chargée de projet humanitaire à Bagdad.- “Ecole de paix” -Chaque jour, les jeunes “essaient d’explorer ensemble et de croiser leurs regards” sur des thèmes aussi variés que les défis écologiques, économiques, environnementaux, la place des femmes, le dialogue des cultures ou l’éducation”, explique le père Alexis Leproux, co-organisateur du projet.Il s’agit de “construire une culture de la rencontre comme alternative à la culture du conflit et de la rivalité, et cela s’apprend”, dit-il. Dans une Méditerranée “très abîmée par des années de guerre”, ils ont voulu “poursuivre cette école de paix et prendre le risque de traverser cette mer au milieu des bateaux militaires, au milieu des conflits.”A terre, les participants poursuivent leur expérience dans les villes escales – colloques, ateliers, festivals, œuvres caritatives – , dans le cadre de l’édition 2025 des “Rencontres méditerranéennes” de l’Eglise catholique.”Il y a une phrase du Coran qui est très importante pour moi, où Dieu dit : “Sortez, explorez les gens. Je vous ai tous créés pour que vous appreniez à vous connaître (…) Il suffit de ne pas rester dans sa zone de confort”, conclut Fatima Al-Wardi.

Un cours de pilotage de drones, une première dans un lycée polonais

Dans un lycée militaire de Pologne, des adolescents en tenues militaires s’attroupent autour de l’un de leurs camarades et l’encouragent à “traquer les Russes”. Tous participent à un nouveau cursus pour apprendre à piloter des drones.Pour eux, c’est une fiction, ils s’entraînent avec un simulateur qu’ils comparent à un jeu vidéo. Mais pour la Pologne, la menace semble bien réelle.Varsovie et ses alliés de l’Otan ont dû mobiliser des avions de chasse en septembre quand une vingtaine de drones ont traversé le ciel polonais. Trois d’entre eux ont été abattus.Pour les autorités polonaises, pas de doute: la Russie en guerre avec le voisin ukrainien a voulu mettre à l’épreuve les défenses antiaériennes sur le flanc Est de l’Otan.Le Premier ministre polonais Donald Tusk a averti que son pays n’avait jamais été aussi proche d’un conflit depuis la Seconde guerre mondiale.L’incident, avant une série d’autres dans le ciel de plusieurs pays de l’UE, a révélé la vulnérabilité des Européens face à ce nouveau type d’assauts aériens.Quelques jours plus tôt, un lycée militaire de Legnica, dans le sud-ouest de la Pologne, avait inauguré le premier cours de pilotage de drones du pays, sous la supervision du ministère de la Défense.”En observant l’Ukraine, je constate que ces drones sont vraiment très importants”, lâche Bartosz Ladocha, un élève de quinze ans inscrit au programme, lors d’une visite d’une équipe de l’AFP.- “Pionniers”-“Je pense que c’est un métier prometteur, c’est pourquoi je veux me lancer. J’ai toujours voulu rejoindre l’armée”, poursuit l’adolescent, vêtu d’un treillis avec un drapeau polonais sur l’épaule.La Russie et l’Ukraine utilisent largement les drones depuis l’invasion déclenchée par Moscou en 2022. Les deux belligérants sont lancés dans une course aux armements technologiques pour prendre l’avantage.De son côté, la Pologne, soutien majeur de l’Ukraine, a créé une force spéciale dédiée aux drones, et compte investir cette année 46 millions d’euros dans l’achat d’appareils.La dépense s’inscrit dans un budget Défense en hausse, qui doit atteindre 4,8% du PIB en 2026, l’un des niveaux les plus élevés parmi les membres de l’Otan.A l’école de Legnica, la formation concerne 18 élèves, dont Tomasz Zachariasz, directeur du programme, entend faire des “pionniers”.Le matin de la spectaculaire incursion dans l’espace aérien polonais, les élèves ont “immédiatement” demandé à leur arrivée si l’incident pouvait correspondre aux scénarios étudiés en classe, raconte-t-il.Ce cursus “apportera des bénéfices tangibles à l’avenir”, veut croire son adjoint, Lukasz Gadomski.- “Ma patrie” -Ce dernier souligne que des partenariats sont à l’étude avec des unités militaires, en Pologne, mais aussi possiblement avec l’armée ukrainienne.”Il y a une pénurie d’opérateurs (de drones) parmi les jeunes recrues, qui pourraient avoir un jour à défendre notre pays”, ajoute M. Gadomski.Bien qu’ils ne soient pas obligés de s’engager dans l’armée après l’obtention de leur diplôme, beaucoup d’élèves se destinent à une carrière militaire, dont certains, comme Tomasz Cieslak, au grand désespoir de leurs parents.”Au début, ils étaient dévastés que je songe à m’engager dans l’armée”, raconte l’adolescent. “Ils m’ont suggéré plusieurs écoles classiques, mais j’ai choisi une école militaire”.Tomasz Cieslak explique s’être intéressé aux drones grâce à son père, qui les utilisait pour son travail. Vers douze ans, il a commencé à piloter de petits drones de dix grammes en intérieur, avant de se tourner progressivement vers des appareils plus imposants.L’étude de l’histoire tourmentée de la Pologne a aussi été un déclic, quand il a appris que son pays, envahi à la fois par l’Allemagne nazie et l’Union soviétique lors de la Seconde guerre mondiale, avait subi destructions et pertes humaines considérables.”J’ai commencé à respecter davantage ce que les Polonais ont fait pour tenter de libérer le pays. Cela m’a vraiment touché, et j’ai pensé que je voulais être comme eux et défendre ma patrie”, dit encore ce jeune de quinze ans.

Un cours de pilotage de drones, une première dans un lycée polonais

Dans un lycée militaire de Pologne, des adolescents en tenues militaires s’attroupent autour de l’un de leurs camarades et l’encouragent à “traquer les Russes”. Tous participent à un nouveau cursus pour apprendre à piloter des drones.Pour eux, c’est une fiction, ils s’entraînent avec un simulateur qu’ils comparent à un jeu vidéo. Mais pour la Pologne, la menace semble bien réelle.Varsovie et ses alliés de l’Otan ont dû mobiliser des avions de chasse en septembre quand une vingtaine de drones ont traversé le ciel polonais. Trois d’entre eux ont été abattus.Pour les autorités polonaises, pas de doute: la Russie en guerre avec le voisin ukrainien a voulu mettre à l’épreuve les défenses antiaériennes sur le flanc Est de l’Otan.Le Premier ministre polonais Donald Tusk a averti que son pays n’avait jamais été aussi proche d’un conflit depuis la Seconde guerre mondiale.L’incident, avant une série d’autres dans le ciel de plusieurs pays de l’UE, a révélé la vulnérabilité des Européens face à ce nouveau type d’assauts aériens.Quelques jours plus tôt, un lycée militaire de Legnica, dans le sud-ouest de la Pologne, avait inauguré le premier cours de pilotage de drones du pays, sous la supervision du ministère de la Défense.”En observant l’Ukraine, je constate que ces drones sont vraiment très importants”, lâche Bartosz Ladocha, un élève de quinze ans inscrit au programme, lors d’une visite d’une équipe de l’AFP.- “Pionniers”-“Je pense que c’est un métier prometteur, c’est pourquoi je veux me lancer. J’ai toujours voulu rejoindre l’armée”, poursuit l’adolescent, vêtu d’un treillis avec un drapeau polonais sur l’épaule.La Russie et l’Ukraine utilisent largement les drones depuis l’invasion déclenchée par Moscou en 2022. Les deux belligérants sont lancés dans une course aux armements technologiques pour prendre l’avantage.De son côté, la Pologne, soutien majeur de l’Ukraine, a créé une force spéciale dédiée aux drones, et compte investir cette année 46 millions d’euros dans l’achat d’appareils.La dépense s’inscrit dans un budget Défense en hausse, qui doit atteindre 4,8% du PIB en 2026, l’un des niveaux les plus élevés parmi les membres de l’Otan.A l’école de Legnica, la formation concerne 18 élèves, dont Tomasz Zachariasz, directeur du programme, entend faire des “pionniers”.Le matin de la spectaculaire incursion dans l’espace aérien polonais, les élèves ont “immédiatement” demandé à leur arrivée si l’incident pouvait correspondre aux scénarios étudiés en classe, raconte-t-il.Ce cursus “apportera des bénéfices tangibles à l’avenir”, veut croire son adjoint, Lukasz Gadomski.- “Ma patrie” -Ce dernier souligne que des partenariats sont à l’étude avec des unités militaires, en Pologne, mais aussi possiblement avec l’armée ukrainienne.”Il y a une pénurie d’opérateurs (de drones) parmi les jeunes recrues, qui pourraient avoir un jour à défendre notre pays”, ajoute M. Gadomski.Bien qu’ils ne soient pas obligés de s’engager dans l’armée après l’obtention de leur diplôme, beaucoup d’élèves se destinent à une carrière militaire, dont certains, comme Tomasz Cieslak, au grand désespoir de leurs parents.”Au début, ils étaient dévastés que je songe à m’engager dans l’armée”, raconte l’adolescent. “Ils m’ont suggéré plusieurs écoles classiques, mais j’ai choisi une école militaire”.Tomasz Cieslak explique s’être intéressé aux drones grâce à son père, qui les utilisait pour son travail. Vers douze ans, il a commencé à piloter de petits drones de dix grammes en intérieur, avant de se tourner progressivement vers des appareils plus imposants.L’étude de l’histoire tourmentée de la Pologne a aussi été un déclic, quand il a appris que son pays, envahi à la fois par l’Allemagne nazie et l’Union soviétique lors de la Seconde guerre mondiale, avait subi destructions et pertes humaines considérables.”J’ai commencé à respecter davantage ce que les Polonais ont fait pour tenter de libérer le pays. Cela m’a vraiment touché, et j’ai pensé que je voulais être comme eux et défendre ma patrie”, dit encore ce jeune de quinze ans.

José Gregorio Hernandez, “le médecin des pauvres”, déjà un saint au Venezuela

José Gregorio Hernandez (1864-1919), “le médecin des pauvres”, qui doit être canonisé dimanche, est déjà adulé comme un saint depuis près de cent ans au Venezuela où sa moustache, son chapeau, sa tenue impeccable et son regard serein forment désormais une icône que l’on pose sur les autels des lieux de culte et des maisons.Le docteur qui soignait gratuitement les pauvres, notamment pendant l’épidémie de grippe espagnole qui a ravagé le pays au début du siècle dernier, fait désormais partie des figures de l’histoire du pays. Il dépasse même le héros de la révolution Simon Bolivar (1783-1830), assurent certains Vénézuéliens. José Gregorio Hernandez est né le 26 octobre 1864 au sein d’une famille catholique dans le petit village andin de Isnotu, enclavé dans l’ouest du Venezuela. Aîné d’une fratrie de six frères – une soeur aînée est morte à la naissance -, JGH, comme il est souvent surnommé aujourd’hui, se rend à Caracas pour ses études à son adolescence. Le voyage prend alors trois semaines en mule, bateau et train…Diplômé en médecine en 1888, il se rend, grâce à une bourse, à Paris où il parfait ses connaissances en côtoyant des professeurs à la pointe de la recherche à l’époque. Il se rend aussi à Berlin. De retour au Venezuela en 1891, il introduit notamment le premier microscope et fonde l’Académie nationale de médecine. Il donne des cours à l’Université centrale du Venezuela (UCV) se montrant pionnier sur le continent notamment dans le domaine de la bactériologie.Mais il s’illustre surtout face à la grippe espagnole, donnant de sa personne pour les plus pauvres. Il soigne gratuitement et donne parfois même de l’argent à ses patients.  “Il est moderne”, avait expliqué le feu nonce apostolique Aldo Giordano, qui avait présidé la cérémonie de béatification en 2021.”D’un côté il a été un grand scientifique, un grand médecin, un grand professeur. Mais de l’autre, il a vécu sa vie comme une vocation à la lumière de l’Evangile. En tant que croyant, il a choisi les plus pauvres, les derniers de la société. Comme médecin, il a consacré sa vie aux pauvres”, expliquait-t-il.- Jeune fille miraculée -Hernandez, qui a envisagé d’être prêtre et ne s’est jamais marié, est décédé en 1919 à l’âge de 54 ans, renversé par une voiture alors qu’il se rendait chez un patient. Des milliers de personnes assistent à ses funérailles. “Derrière le cercueil, tous nous sentions le désir d’être bons”, écrit Romulo Gallegos (1884-1969), un des plus grands écrivains vénézuéliens et président en 1948.Son aura va alors dépasser le simple rite catholique. Il fait notamment partie de la “santeria”, le culte des saints proche du vaudou haïtien ou du candomblé brésilien, mais aussi plus largement de l’inconscient collectif. On le prie, on le sollicite. La revue contemporaine du médecin El Cojo Ilustrado, souligne pour justifier en partie sa vénération que celui-ci avait “une science qui ne s’apprend dans aucune académie. La science de savoir se faire aimer”.Les catholiques lui demandent des faveurs depuis des années. En 2017 quand Yaxury Solorzano, dix ans, reçoit une balle dans la tête, sa mère se tourne naturellement vers le médecin des pauvres pour la guérison de sa fille. Selon l’enquête de la Conférence épiscopale vénézuélienne, la mère aurait alors senti une main se poser sur son épaule et une voix lui dire : “Sois tranquille, tout ira bien”. Sa fille gravement blessée, guérira. Elle était présente à la cérémonie de béatification de 2021. En juin 2020, le miracle est reconnu et le pape François signe le décret de béatification. Des milliers d’autres Vénézuéliens étaient déjà ou sont persuadés d’avoir bénéficié de miracles du défunt médecin.