Tour d’Europe des stades: Liverpool sous pression, le Barça décimé, Klassiker en Allemagne

En Angleterre, Liverpool se retrouve sous pression après deux défaites de suite avant la trêve internationale, tout comme le FC Barcelone en Espagne qui doit aussi se relever d’une liste longue de blessés.. Angleterre: Liverpool à la relance?Le tenant du titre (2e, 15 pts) a rejoint la trêve internationale avec deux défaites consécutives dans les valises en Premier League et une première place perdue aux dépens d’Arsenal (1er, 16 pts).Or, la reprise s’annonce corsée avec la réception de Manchester United (10e, 10 pts), le rival historique frappé d’irrégularité chronique, dimanche (17h30) à Anfield.Au-delà du résultat, Liverpool doit faire mieux dans le jeu. Les multiples recrutements de l’été ont grippé la machine pilotée par Arne Slot et l’entraîneur cherche encore la bonne formule.Les Gunners d’Arsenal, eux, ont lancé leur saison sur des bases élevées, malgré les blessés (Jesus, Havertz, Madueke, Odegaard) et ils disputent un derby de Londres abordable à Fulham, samedi (18h30).Autre attraction du week-end: Chelsea, septième, se rend samedi (13h30) chez une équipe de Nottingham Forest qui n’a toujours pas gagné le moindre match sous la direction d’Ange Postecoglou.L’entraîneur australien, nommé le 9 septembre, est déjà sur la sellette d’après la BBC, qui cite Sean Dyche comme un de ses successeurs potentiels. . Espagne: le Barça décimé, Mbappé incertainAprès deux défaites, face à Paris en Ligue des champions (2-1) et sur la pelouse du Séville FC (4-1) en championnat, le FC Barcelone (2e, 19 points) va devoir surmonter une cascade de blessures pour relancer sa saison, samedi (16h15) dans le derby catalan contre Gérone (18e, 6 points).Robert Lewandowski, Raphinha, Dani Olmo, Gavi, Joan Garcia, Marc-André ter Stegen… Hansi Flick, l’entraîneur allemand des champions d’Espagne en titre devra faire sans la plupart de ses titulaires. Le prodige Lamine Yamal et le jeune Fermin Lopez ont eux fait leur retour à l’entraînement mais demeurent incertains, tout comme Ferran Torres.Du côté du Real Madrid (1er, 21 points), c’est l’attaquant français Kylian Mbappé, touché à la cheville droite contre l’Azerbaïdjan, qui pourrait être ménagé dimanche (21h00) dans le derby madrilène à Getafe (11e, 11 points).À quelques jours du choc face à la Juventus, en C1, l’entraîneur madrilène Xabi Alonso ne devrait pas prendre de risques avec son meilleur buteur, auteur d’un début de saison exceptionnel avec 17 réalisations en 13 matchs toutes compétitions confondues en club et en sélection.. Italie: la Roma au révélateur de l’InterJusqu’où peut aller la Roma, transfigurée par Gian Piero Gasperini ? La question agite les tifosi “romanistes” qui se prennent à rêver de Ligue des champions, voire du scudetto. Après six journées, cinq victoires et une défaite, leur équipe est deuxième de Serie A avec le même nombre de points (15) que le leader et champion en titre, Naples. Mais les Giallorossi n’ont pas encore affronté de cadors. Cela va changer samedi (20h45) lors de la 7e journée où ils reçoivent l’Inter Milan, vice-champion d’Europe et d’Italie en 2025. Après des débuts laborieux sous la direction de Cristian Chivu, les Nerazzurri ont retrouvé leur redoutable efficacité: ils viennent d’enchaîner cinq victoires de suite, Ligue des champions comprise, en marquant 13 buts.Samedi toujours, mais à 18h00, Naples se déplace à Torino (16e, 5 pts). Avant la trêve internationale, l’équipe d’Antonio Conte a battu difficilement le Genoa (2-1) et le Sporting (2-1), après une défaite à San Siro (2-1) face à un AC Milan.. Allemagne: Klassiker test pour le BayernAuteur d’un début de saison à conjuguer au presque parfait (10 victoires en autant de rencontres toutes compétitions confondues, 38 buts marqués pour 8 encaissés), le Bayern passe un nouveau test samedi (18h30) contre Dortmund, pour le Klassiker entre les deux mastodontes du football allemand.Les hommes de Vincent Kompany, qui ont inscrit au moins trois buts à chaque match de championnat depuis le début de la saison, ont l’occasion de repousser le BVB à sept points au soir de la 7e journée de Bundesliga en cas de victoire. Harry Kane est resté sur son nuage pendant la trêve internationale avec un doublé sous les couleurs de l’Angleterre contre la Lettonie. En face, le BVB a piétiné avant la trêve avec un deuxième match nul cette saison, à domicile contre le RB Leipzig (1-1) après avoir été mené au score.Avant ce choc, Leipzig (13 pts), Stuttgart (12 pts), Leverkusen (11 pts) et Cologne (10 pts), ont l’occasion de mettre la pression sur le Bayern, respectivement contre Hambourg, à Wolfsburg, contre Augsbourg et à Mayence, tous à 15h30 samedi.jr-jta-ati-tba/ali/ole

Ligue 1: choc entre le PSG, toujours blessé, et l’étincelant Strasbourg

Le Paris SG, amputé de Ousmane Dembélé, reçoit Strasbourg, 3e et sensation du début de saison, en ouverture de la 8e journée de Ligue 1 vendredi tandis que Marseille, 2e,  tentera de suivre le rythme parisien face au Havre samedi avant un derby breton Lorient-Brest dimanche.. Paris toujours pas au completLe Paris SG, leader du championnat, mais amputé de ses cadres depuis plusieurs rencontres, comptait secrètement sur la trêve internationale pour fourbir ses meilleures armes, avant de recevoir Strasbourg étonnant 3e de Ligue 1, vendredi au Parc des Princes (20h45).Mais le champion de France et d’Europe en titre ne pourra toujours pas compter sur son Ballon d’Or, Ousmane Dembélé, toujours en “phase de reprise”, ni sur ses milieux Fabian Ruiz et Joao Neves.Toutefois le PSG, qui se déplacera à Leverkusen en Ligue des champions mardi, se remplume tout de même: Désiré Doué, Bradley Barcola, ses pépites en attaque, son capitaine, Marquinhos et son porte-bonheur, Khvicha Kvaratskelia, postulent pour le match de vendredi.Ils ne seront pas de trop face à Strasbourg qui compte un point de moins seulement que Paris au classement (15 contre 16), et s’appuie surtout sur le phénoménal argentin Joaquín Panichelli, 23 ans, actuel meilleur buteur du championnat avec 5 réalisations. . Marseille pour ne pas décrocherFace à l’inaltérable rouleau compresseur parisien, seul l’Olympique de Marseille, semble cette saison endosser le rôle du poil à gratter des champions d’Europe, à condition de tenir le rythme imposé.L’OM est en forme et reste sur quatre victoires consécutives. Son gardien argentin, Geronimo Rulli aussi, n’a pas encaissé de but à domicile depuis trois matches. Le Havre, 14e, au début de championnat cahin-caha, reçu samedi au Vélodrome (21h05), ne parait pas armé pour enrayer la belle dynamique olympienne.. Le Paris FC, un promu pas comme les autresRacheté à l’automne dernier par la famille Arnault et par Red Bull, promu en Ligue 1 cette saison, le Paris FC a très vite répondu aux attentes fatalement placées en lui. Avant de se déplacer dans le Nord dimanche (15h00), à Lens, solide 6e du championnat de France, le deuxième club parisien compte dix points, trois victoires, trois défaites et un match nul, soit le meilleur départ d’un promu depuis … Lens lors de la saison 2020-2021.. Lorient-Brest, un derby breton pour prendre le largeLorient, 13e, reçoit Brest 11e dimanche à 17h15 avec, pour chacun, le désir de mettre le plus de distance possible avec la zone rouge. Les Merlus doivent maintenir leur dynamique positive à domicile où ils ont pris six de leurs sept points.En face, Brest a enfin lancé sa saison avec sept points pris sur neuf possibles lors des trois dernières journées. 

Pauvre et exposé aux chocs climatiques: la double peine pour près de 900 millions de personnes

Près de 80% des pauvres dans le monde, soit près de 900 millions de personnes, sont en plus directement exposés à des aléas climatiques renforcés par le réchauffement de la planète, un “double fardeau” sur lequel alerte l’ONU vendredi.Canicule, sécheresses, inondations… “Personne n’est épargné par les impacts de plus en plus forts et fréquents du changement climatique (…), mais les plus pauvres d’entre nous sont le plus durement touchés”, commente Haoliang Xu, patron par intérim du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).Alors la COP30 au Brésil en novembre “doit être l’occasion pour les dirigeants mondiaux de considérer l’action climatique comme une action contre la pauvreté”, dit-il dans une déclaration écrite à l’AFP.Le PNUD et le centre de recherche Initiative d’Oxford sur la pauvreté et le développement humain (OPHI) publient chaque année l’Indice mondial de pauvreté multidimensionnelle, qui brasse désormais des données de 109 pays où vivent 6,3 milliards de personnes.Cet indice prend en compte des indicateurs comme la malnutrition, la mortalité infantile, mais aussi le manque de logements adéquats, de systèmes d’assainissement, d’électricité, ou d’accès à l’éducation.Selon leurs conclusions, 1,1 milliard de personnes vivaient en 2024 dans une pauvreté multidimensionnelle “aiguë”, dont la moitié de mineurs.Les chiffres, similaires à ceux de l’année précédente, témoignent également d’une tendance à la stagnation de cette pauvreté multidimensionnelle, illustrée dans le rapport par la famille de Ricardo.Membre de la communauté indigène guarani, il vit à Santa Cruz de la Sierra, en Bolivie, avec sa femme, ses trois enfants, ses parents, sa soeur divorcée et ses enfants. Au total 19 personnes, un seul petit logement, une seule salle de bain, des revenus rares, une cuisine au bois et au charbon, aucun enfant scolarisé.- Les 4 en une seule année -Deux régions sont particulièrement touchées par cette pauvreté: l’Afrique sub-saharienne (565 millions de pauvres) et l’Asie du Sud (390 millions), en outre très vulnérables aux impacts du changement climatique.Dans ce contexte, à quelques semaines de la COP30, le PNUD et l’OPHI ont voulu cette année mettre en lumière le “chevauchement” entre cette pauvreté et l’exposition à quatre risques environnementaux : chaleur extrême (au moins 30 jours dépassant 35°C), sécheresse, inondations et pollution de l’air (concentration de particules fines). Résultat, 78,8% de ces populations pauvres (887 millions de personnes) sont exposés directement à au moins une de ces menaces, avec la chaleur extrême arrivant en tête (608 millions), devant la pollution (577), les inondations (465) et la sécheresse (207).651 millions sont exposés à au moins deux des risques, 309 millions à trois ou quatre risques, et 11 millions ont même déjà subi les quatre en une seule année.”La concomitance de la pauvreté et des aléas climatiques est clairement un problème mondial”, insiste le rapport.Et la multiplication des événements climatiques extrêmes menace les progrès de développement. Ainsi, l’Asie du Sud a prouvé son “succès” en matière de lutte contre la pauvreté mais, avec 99,1% de sa population pauvre exposée à au moins un aléa climatique, la région “doit une fois encore tracer un nouveau chemin, équilibrant réduction déterminée de la pauvreté et action climatique innovante”.Alors que le climat actuel est réchauffé d’environ 1,4°C déjà par rapport au XIXe siècle, la situation risque encore de s’aggraver et les projections estiment par exemple que les pays les plus pauvres aujourd’hui sont ceux qui seront le plus frappés par l’augmentation des températures.”Face à ces pressions qui se chevauchent, il faut donner la priorité à la fois aux populations et à la planète, et surtout passer de la description à l’action rapide”, plaide le rapport.”Aligner réduction de la pauvreté, baisse des émissions, adaptation aux impacts et restauration des écosystèmes permet l’émergence et le développement de communautés résilientes, sans laisser personne au bord de la route, en particulier ceux en première ligne dans un monde qui se réchauffe”. 

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Pauvre et exposé aux chocs climatiques: la double peine pour près de 900 millions de personnes

Près de 80% des pauvres dans le monde, soit près de 900 millions de personnes, sont en plus directement exposés à des aléas climatiques renforcés par le réchauffement de la planète, un “double fardeau” sur lequel alerte l’ONU vendredi.Canicule, sécheresses, inondations… “Personne n’est épargné par les impacts de plus en plus forts et fréquents du changement climatique (…), mais les plus pauvres d’entre nous sont le plus durement touchés”, commente Haoliang Xu, patron par intérim du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).Alors la COP30 au Brésil en novembre “doit être l’occasion pour les dirigeants mondiaux de considérer l’action climatique comme une action contre la pauvreté”, dit-il dans une déclaration écrite à l’AFP.Le PNUD et le centre de recherche Initiative d’Oxford sur la pauvreté et le développement humain (OPHI) publient chaque année l’Indice mondial de pauvreté multidimensionnelle, qui brasse désormais des données de 109 pays où vivent 6,3 milliards de personnes.Cet indice prend en compte des indicateurs comme la malnutrition, la mortalité infantile, mais aussi le manque de logements adéquats, de systèmes d’assainissement, d’électricité, ou d’accès à l’éducation.Selon leurs conclusions, 1,1 milliard de personnes vivaient en 2024 dans une pauvreté multidimensionnelle “aiguë”, dont la moitié de mineurs.Les chiffres, similaires à ceux de l’année précédente, témoignent également d’une tendance à la stagnation de cette pauvreté multidimensionnelle, illustrée dans le rapport par la famille de Ricardo.Membre de la communauté indigène guarani, il vit à Santa Cruz de la Sierra, en Bolivie, avec sa femme, ses trois enfants, ses parents, sa soeur divorcée et ses enfants. Au total 19 personnes, un seul petit logement, une seule salle de bain, des revenus rares, une cuisine au bois et au charbon, aucun enfant scolarisé.- Les 4 en une seule année -Deux régions sont particulièrement touchées par cette pauvreté: l’Afrique sub-saharienne (565 millions de pauvres) et l’Asie du Sud (390 millions), en outre très vulnérables aux impacts du changement climatique.Dans ce contexte, à quelques semaines de la COP30, le PNUD et l’OPHI ont voulu cette année mettre en lumière le “chevauchement” entre cette pauvreté et l’exposition à quatre risques environnementaux : chaleur extrême (au moins 30 jours dépassant 35°C), sécheresse, inondations et pollution de l’air (concentration de particules fines). Résultat, 78,8% de ces populations pauvres (887 millions de personnes) sont exposés directement à au moins une de ces menaces, avec la chaleur extrême arrivant en tête (608 millions), devant la pollution (577), les inondations (465) et la sécheresse (207).651 millions sont exposés à au moins deux des risques, 309 millions à trois ou quatre risques, et 11 millions ont même déjà subi les quatre en une seule année.”La concomitance de la pauvreté et des aléas climatiques est clairement un problème mondial”, insiste le rapport.Et la multiplication des événements climatiques extrêmes menace les progrès de développement. Ainsi, l’Asie du Sud a prouvé son “succès” en matière de lutte contre la pauvreté mais, avec 99,1% de sa population pauvre exposée à au moins un aléa climatique, la région “doit une fois encore tracer un nouveau chemin, équilibrant réduction déterminée de la pauvreté et action climatique innovante”.Alors que le climat actuel est réchauffé d’environ 1,4°C déjà par rapport au XIXe siècle, la situation risque encore de s’aggraver et les projections estiment par exemple que les pays les plus pauvres aujourd’hui sont ceux qui seront le plus frappés par l’augmentation des températures.”Face à ces pressions qui se chevauchent, il faut donner la priorité à la fois aux populations et à la planète, et surtout passer de la description à l’action rapide”, plaide le rapport.”Aligner réduction de la pauvreté, baisse des émissions, adaptation aux impacts et restauration des écosystèmes permet l’émergence et le développement de communautés résilientes, sans laisser personne au bord de la route, en particulier ceux en première ligne dans un monde qui se réchauffe”. 

Pauvre et exposé aux chocs climatiques: la double peine pour près de 900 millions de personnes

Près de 80% des pauvres dans le monde, soit près de 900 millions de personnes, sont en plus directement exposés à des aléas climatiques renforcés par le réchauffement de la planète, un “double fardeau” sur lequel alerte l’ONU vendredi.Canicule, sécheresses, inondations… “Personne n’est épargné par les impacts de plus en plus forts et fréquents du changement climatique (…), mais les plus pauvres d’entre nous sont le plus durement touchés”, commente Haoliang Xu, patron par intérim du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).Alors la COP30 au Brésil en novembre “doit être l’occasion pour les dirigeants mondiaux de considérer l’action climatique comme une action contre la pauvreté”, dit-il dans une déclaration écrite à l’AFP.Le PNUD et le centre de recherche Initiative d’Oxford sur la pauvreté et le développement humain (OPHI) publient chaque année l’Indice mondial de pauvreté multidimensionnelle, qui brasse désormais des données de 109 pays où vivent 6,3 milliards de personnes.Cet indice prend en compte des indicateurs comme la malnutrition, la mortalité infantile, mais aussi le manque de logements adéquats, de systèmes d’assainissement, d’électricité, ou d’accès à l’éducation.Selon leurs conclusions, 1,1 milliard de personnes vivaient en 2024 dans une pauvreté multidimensionnelle “aiguë”, dont la moitié de mineurs.Les chiffres, similaires à ceux de l’année précédente, témoignent également d’une tendance à la stagnation de cette pauvreté multidimensionnelle, illustrée dans le rapport par la famille de Ricardo.Membre de la communauté indigène guarani, il vit à Santa Cruz de la Sierra, en Bolivie, avec sa femme, ses trois enfants, ses parents, sa soeur divorcée et ses enfants. Au total 19 personnes, un seul petit logement, une seule salle de bain, des revenus rares, une cuisine au bois et au charbon, aucun enfant scolarisé.- Les 4 en une seule année -Deux régions sont particulièrement touchées par cette pauvreté: l’Afrique sub-saharienne (565 millions de pauvres) et l’Asie du Sud (390 millions), en outre très vulnérables aux impacts du changement climatique.Dans ce contexte, à quelques semaines de la COP30, le PNUD et l’OPHI ont voulu cette année mettre en lumière le “chevauchement” entre cette pauvreté et l’exposition à quatre risques environnementaux : chaleur extrême (au moins 30 jours dépassant 35°C), sécheresse, inondations et pollution de l’air (concentration de particules fines). Résultat, 78,8% de ces populations pauvres (887 millions de personnes) sont exposés directement à au moins une de ces menaces, avec la chaleur extrême arrivant en tête (608 millions), devant la pollution (577), les inondations (465) et la sécheresse (207).651 millions sont exposés à au moins deux des risques, 309 millions à trois ou quatre risques, et 11 millions ont même déjà subi les quatre en une seule année.”La concomitance de la pauvreté et des aléas climatiques est clairement un problème mondial”, insiste le rapport.Et la multiplication des événements climatiques extrêmes menace les progrès de développement. Ainsi, l’Asie du Sud a prouvé son “succès” en matière de lutte contre la pauvreté mais, avec 99,1% de sa population pauvre exposée à au moins un aléa climatique, la région “doit une fois encore tracer un nouveau chemin, équilibrant réduction déterminée de la pauvreté et action climatique innovante”.Alors que le climat actuel est réchauffé d’environ 1,4°C déjà par rapport au XIXe siècle, la situation risque encore de s’aggraver et les projections estiment par exemple que les pays les plus pauvres aujourd’hui sont ceux qui seront le plus frappés par l’augmentation des températures.”Face à ces pressions qui se chevauchent, il faut donner la priorité à la fois aux populations et à la planète, et surtout passer de la description à l’action rapide”, plaide le rapport.”Aligner réduction de la pauvreté, baisse des émissions, adaptation aux impacts et restauration des écosystèmes permet l’émergence et le développement de communautés résilientes, sans laisser personne au bord de la route, en particulier ceux en première ligne dans un monde qui se réchauffe”. 

Le dernier membre retrouvé du “gang de Roubaix” jugé à partir de vendredi

Le procès de Seddik Benbahlouli, dernier membre retrouvé du “gang de Roubaix” après 27 ans de cavale, s’ouvre vendredi devant la cour d’assises du Nord pour sa participation présumée à ce groupe criminel des années 1990 mêlant grand banditisme et islamisme radical.L’audience doit débuter à 9H00 à Douai. La cour devra d’abord décider si l’accusé, qui a manifesté son refus de comparaître, sera contraint à assister à son procès. La journée sera ensuite notamment consacrée à l’enquête de personnalité.Arrêté en 2023 aux États-Unis, où il vivait sous une fausse identité, Seddik Benbahlouli avait été interpellé pour infraction à la législation sur les étrangers puis extradé vers la France.Il sera jugé jusqu’au 27 octobre pour tentative de meurtre sur deux policiers en 1996, recel de véhicule volé et participation à une association de malfaiteurs.Âgé de 55 ans et originaire de Roubaix, l’accusé avait été condamné pour ces faits à 20 ans de prison en 2001, par contumace. N’ayant pas acquiescé à ce jugement, il est rejugé comme si cette condamnation n’avait jamais existé.Le “gang de Roubaix”, qualifié d'”islamo-braqueurs” par l’ancien patron de la brigade criminelle de Lille, Romuald Muller, s’était formé au milieu des années 1990 autour d’un noyau d’hommes fréquentant la mosquée Dawa de la ville. La plupart de ses membres s’étaient rendus en Bosnie en 1994-1995, aux côtés d’islamistes venus combattre au sein de “brigades de moudjahidines”.En 1995 naissait l’idée de monter un groupe en France et d’organiser des braquages pour financer la cause islamiste armée.Entre janvier et mars 1996, le groupe a mené une série de braquages et attaques à l’arme de guerre dans le nord de la France, provoquant la mort d’un civil à Roubaix lors d’une course-poursuite avec la police, et faisant plusieurs blessés.Le gang, parfois affublé de masques de carnaval, a notamment braqué plusieurs magasins Aldi dans la métropole lilloise, un Lidl à Auchy-les-Mines, et un fourgon de la Brink’s à Leers (Nord), attaqué au lance-roquettes et à la grenade.Le 28 mars, un attentat à la voiture piégée devant le commissariat de Lille échouait de peu, à quelques jours d’une réunion du G7 dans la ville.Le groupe est démantelé le lendemain, lors d’un assaut du Raid contre une planque à Roubaix. Quatre membres meurent sur place tandis que le chef présumé, Christophe Caze, est abattu dans sa fuite en Belgique.- Volatilisé -Les cinq survivants ont été condamnés, en première instance ou en appel entre 2001 et 2007, à des peines de 15 à 25 ans de réclusion criminelle.Benbahlouli est, lui, soupçonné d’avoir ouvert le feu sur des policiers alors qu’il venait récupérer une Audi 90 volée, le 27 janvier 1996 à Croix, entre Lille et Roubaix. L’un des deux policiers avait été blessé par balle.Après l’effondrement du gang, Benbahlouli a disparu dans la nature. Selon les enquêteurs, il aurait transité par le Yémen, séjourné au Burkina Faso et au Togo, avant de rejoindre la Belgique, sous une fausse identité. Sa trace s’est perdue en 1998 et un mandat d’arrêt international avait été émis à son encontre l’année suivante.Son ADN, reconstitué à partir de celui de ses frères et de vêtements retrouvés en Belgique, a permis d’établir un lien avec des traces de sang retrouvées sur les lieux de la fusillade de Croix. L’un des temps forts du procès devrait être la journée d’audience de mercredi, où les quatre autres survivants du “gang de Roubaix” doivent témoigner.Parmi eux, Lionel Dumont, l’ex-numéro 2 du groupe, doit être interrogé en visioconférence depuis la Grèce: il est en effet incarcéré depuis mai en Crète, où il était venu passer des vacances, la Bosnie réclamant son extradition pour le meurtre d’un policier dans les années 1990.