Les hôtesses et stewards d’Air Canada poursuivent leur grève, reprise des négociations

Des discussions entre Air Canada et les hôtesses et stewards en grève ont débuté lundi soir pour tenter de trouver une issue à un mouvement social qui affecte 500.000 personnes depuis samedi et paralyse la plus grande compagnie du pays.Quelque 10.000 agents de bord ont cessé le travail pendant le week-end pour demander des augmentations de salaires et une compensation pour le travail au sol non rémunéré, y compris pendant l’embarquement.Quelques heures plus tard, le gouvernement canadien, estimant que la grève “affectait directement l’économie canadienne”, a décidé d’intervenir, invoquant une disposition légale pour suspendre la grève et forcer les deux parties à un arbitrage contraignant.Mais les salariés d’Air Canada ont choisi dimanche de défier l’injonction du Conseil canadien des relations industrielles (CCRI), un tribunal réglementaire, qui leur avait ordonné de reprendre le travail.Lundi, ils ont de nouveau affirmé leur détermination et annoncé qu’ils ne reprendraient pas le travail, même si les régulateurs du CCRI ont augmenté la pression en ordonnant aux agents de bord “de reprendre immédiatement leurs fonctions et de s’abstenir de participer à des activités de grève illégales”.Lundi soir, le syndicat du personnel de bord a annoncé une rencontre avec Air Canada. “Pour le moment, la grève est toujours en cours et les pourparlers ne font que commencer”, a précisé sur Facebook l’organisation affiliée au syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).  Selon le transporteur national canadien, qui dessert directement 180 villes au Canada et à l’étranger, la grève a entraîné des annulations affectant 500.000 personnes.”Si Air Canada pense que les avions voleront cet après-midi, ils se trompent totalement. Cela n’arrivera pas aujourd’hui”, a déclaré Mark Hancock, président du syndicat canadien de la fonction publique, lors d’une conférence de presse.”Les entreprises les plus rentables utilisent tous les outils à leur disposition pour imposer des salaires de misère et écraser les droits des salariés. Le seul objectif de nos membres est d’être payés pour leur temps de travail”, a renchéri Candace Rennick, secrétaire-trésorière du même syndicat.- “Précédent terrible” -S’exprimant pour la première fois sur le sujet, le Premier ministre, Mark Carney, a déclaré lundi aux journalistes à Ottawa qu’il était “décevant” que huit mois de négociations entre le transporteur et le syndicat n’aient pas abouti à un accord.”Nous reconnaissons pleinement le rôle crucial que jouent les agents de bord pour assurer la sécurité des Canadiens et de leurs familles lorsqu’ils voyagent”, a déclaré M. Carney.”Il est important qu’ils soient équitablement rémunérés”, a-t-il ensuite ajouté, avant d’expliquer que le Canada comptait des centaines de milliers de citoyens et visiteurs confrontés à une situation compliquée.Au cours du week-end, le syndicat avait dénoncé l’intervention du gouvernement (grâce à la section 107 du Code du travail du Canada), estimant que cela établissait un “précédent terrible” et récompensait “le refus d’Air Canada de négocier équitablement”.Une décision qui pousse également les spécialistes du droit du travail à s’interroger, explique à l’AFP Rafael Gomez, professeur à l’université de Toronto.”Beaucoup de spécialistes du travail et de la communauté de droit du travail pensent que la section 107 est utilisée de manière inappropriée”, explique-t-il. “Notamment car elle est prévue pour une situation où les grèves durent depuis longtemps et où il n’y a aucune issue possible.”L’économie canadienne, bien que montrant des signes de résilience, commence à éprouver les effets de la guerre commerciale engagée par le président américain, Donald Trump, avec des droits de douane affectant des secteurs cruciaux pour le pays comme l’automobile, l’aluminium et l’acier.Dans ce contexte, le Conseil canadien des affaires, qui regroupe des dirigeants de plus d’une centaine de grandes entreprises, a estimé que la grève était susceptible de causer “un préjudice immédiat et considérable à tous les Canadiens”.

Dans le nord du Togo, une discrète poussée jihadiste depuis le Burkina

Dans le nord du Togo, confronté à des incursions de groupes islamistes présents de l’autre côté de la frontière au Burkina Faso, les violences jihadistes s’intensifient depuis le début de l’année, malgré un silence assumé des autorités pour “ne pas démoraliser” les troupes.Les communications officielles sur les attaques sont rares: en 2023, le gouvernement avait reconnu plus de 30 morts dans des attaques “terroristes”. Aucun chiffre officiel n’a été donné en 2024, mais le groupe de réflexion américain Security Council Report avance un bilan de 52 morts. Et depuis janvier 2025, au moins 62 personnes (54 civils et 8 militaires) ont été tuées dans 15 attaques jihadistes dans le nord, selon une récente déclaration de Robert Dussey, le ministre togolais des Affaires étrangères.Des pertes qui témoignent d’une recrudescence des violences jihadistes dans la partie septentrionale du pays.L'”invisibilisation médiatique” émane d’une “politique de verrouillage informationnel” du gouvernement, pointe Madi Djabakate, politologue et essayiste togolais.La Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) a “expressément interdit aux journalistes d’évoquer les attaques, les pertes humaines ou matérielles, pour ne pas démoraliser les troupes engagées sur le terrain”, ajoute-t-il à l’AFP.Comme son voisin le Bénin, le Togo fait face à l’intensification des violences liées à la situation sécuritaire dans l’est du Burkina Faso.La province burkinabè de la Kompienga, près de la frontière, abrite une puissante katiba du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda.- Attaques sans “discontinuité” -La préfecture togolaise de Kpendjal, située juste à la frontière, dans la région des Savanes, est la plus touchée par les attaques jihadistes.”Les frontières sont poreuses. Ce sont les mêmes populations qui sont dans la Kompienga qu’on retrouve du côté du Kpendjal”, explique à l’AFP Mathias Khalfaoui, spécialiste des questions de sécurité en Afrique de l’Ouest.En 2024, le Burkina Faso est le pays qui a enregistré le plus de morts dus au “terrorisme” pour la deuxième année consécutive avec 1.532 victimes, sur un total mondial de 7.555, rapporte l’Indice mondial du terrorisme. Le Togo a connu sa première attaque meurtrière en mai 2022, et depuis le pays “connaît sans véritable discontinuité des attaques et autres événements liés à des groupes jihadistes sur son territoire”, indique Mathias Khalfaoui dans une récente étude pour la fondation Konrad Adenauer.Mais l’avancée des groupes jihadistes peut passer facilement inaperçue, car elle est “lente et méthodique”, dit la même source.”Il faut remonter à décembre 2022 pour trouver un mois qui, à notre connaissance, n’a pas d’attentats”, poursuit cette étude, ajoutant que “jusqu’en 2023, le danger était encore concentré sur les territoires directement limitrophes au Burkina Faso”, dans la préfecture de Kpendjal. Mais “depuis mai 2024”, les activités jihadistes se sont étendues plus au sud aux préfectures voisines d’Oti et d’Oti Sud.- “Absence de l’Etat” -Par ailleurs, la difficile situation sociale et économique des populations du nord dans la région des Savanes, la moins développée et la plus pauvre du Togo, contribue à la dégradation de la situation sécuritaire, relève la même source.”Les préfectures affectées, notamment Kpendjal et Kpendjal-Ouest, souffrent d’une absence structurelle de l’État. L’affectation de fonctionnaires dans ces zones est perçue comme une sanction, tant les conditions de vie sont difficiles et les services publics inexistants”, confirme Madi Djabakate, qui pointe “la réponse essentiellement militaire et répressive” du Togo.En 2023, le pays avait toutefois mis en œuvre le Programme d’Urgence des Savanes (PURS) pour tenter d’améliorer les conditions de vie des populations du nord, où l’état d’urgence est en vigueur depuis juin 2022. Environ 8.000 militaires togolais y sont déployés dans le cadre de l’opération “Koundjoaré”, lancée en 2018, a récemment annoncé Robert Dussey.Le budget de la défense a aussi augmenté, passant de 8,7% des dépenses publiques totales en 2017 à 17,5% en 2022, a-t-il ajouté.”Le Togo a réagi très vite. Mais ce sont des choses qui se bâtissent avec le temps”, dit Mathias Khalfaoui.Plusieurs observateurs estiment que seule une coopération régionale peut vaincre le jihadisme dans une Afrique de l’Ouest divisée.

Dans le nord du Togo, une discrète poussée jihadiste depuis le Burkina

Dans le nord du Togo, confronté à des incursions de groupes islamistes présents de l’autre côté de la frontière au Burkina Faso, les violences jihadistes s’intensifient depuis le début de l’année, malgré un silence assumé des autorités pour “ne pas démoraliser” les troupes.Les communications officielles sur les attaques sont rares: en 2023, le gouvernement avait reconnu plus de 30 morts dans des attaques “terroristes”. Aucun chiffre officiel n’a été donné en 2024, mais le groupe de réflexion américain Security Council Report avance un bilan de 52 morts. Et depuis janvier 2025, au moins 62 personnes (54 civils et 8 militaires) ont été tuées dans 15 attaques jihadistes dans le nord, selon une récente déclaration de Robert Dussey, le ministre togolais des Affaires étrangères.Des pertes qui témoignent d’une recrudescence des violences jihadistes dans la partie septentrionale du pays.L'”invisibilisation médiatique” émane d’une “politique de verrouillage informationnel” du gouvernement, pointe Madi Djabakate, politologue et essayiste togolais.La Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) a “expressément interdit aux journalistes d’évoquer les attaques, les pertes humaines ou matérielles, pour ne pas démoraliser les troupes engagées sur le terrain”, ajoute-t-il à l’AFP.Comme son voisin le Bénin, le Togo fait face à l’intensification des violences liées à la situation sécuritaire dans l’est du Burkina Faso.La province burkinabè de la Kompienga, près de la frontière, abrite une puissante katiba du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda.- Attaques sans “discontinuité” -La préfecture togolaise de Kpendjal, située juste à la frontière, dans la région des Savanes, est la plus touchée par les attaques jihadistes.”Les frontières sont poreuses. Ce sont les mêmes populations qui sont dans la Kompienga qu’on retrouve du côté du Kpendjal”, explique à l’AFP Mathias Khalfaoui, spécialiste des questions de sécurité en Afrique de l’Ouest.En 2024, le Burkina Faso est le pays qui a enregistré le plus de morts dus au “terrorisme” pour la deuxième année consécutive avec 1.532 victimes, sur un total mondial de 7.555, rapporte l’Indice mondial du terrorisme. Le Togo a connu sa première attaque meurtrière en mai 2022, et depuis le pays “connaît sans véritable discontinuité des attaques et autres événements liés à des groupes jihadistes sur son territoire”, indique Mathias Khalfaoui dans une récente étude pour la fondation Konrad Adenauer.Mais l’avancée des groupes jihadistes peut passer facilement inaperçue, car elle est “lente et méthodique”, dit la même source.”Il faut remonter à décembre 2022 pour trouver un mois qui, à notre connaissance, n’a pas d’attentats”, poursuit cette étude, ajoutant que “jusqu’en 2023, le danger était encore concentré sur les territoires directement limitrophes au Burkina Faso”, dans la préfecture de Kpendjal. Mais “depuis mai 2024”, les activités jihadistes se sont étendues plus au sud aux préfectures voisines d’Oti et d’Oti Sud.- “Absence de l’Etat” -Par ailleurs, la difficile situation sociale et économique des populations du nord dans la région des Savanes, la moins développée et la plus pauvre du Togo, contribue à la dégradation de la situation sécuritaire, relève la même source.”Les préfectures affectées, notamment Kpendjal et Kpendjal-Ouest, souffrent d’une absence structurelle de l’État. L’affectation de fonctionnaires dans ces zones est perçue comme une sanction, tant les conditions de vie sont difficiles et les services publics inexistants”, confirme Madi Djabakate, qui pointe “la réponse essentiellement militaire et répressive” du Togo.En 2023, le pays avait toutefois mis en œuvre le Programme d’Urgence des Savanes (PURS) pour tenter d’améliorer les conditions de vie des populations du nord, où l’état d’urgence est en vigueur depuis juin 2022. Environ 8.000 militaires togolais y sont déployés dans le cadre de l’opération “Koundjoaré”, lancée en 2018, a récemment annoncé Robert Dussey.Le budget de la défense a aussi augmenté, passant de 8,7% des dépenses publiques totales en 2017 à 17,5% en 2022, a-t-il ajouté.”Le Togo a réagi très vite. Mais ce sont des choses qui se bâtissent avec le temps”, dit Mathias Khalfaoui.Plusieurs observateurs estiment que seule une coopération régionale peut vaincre le jihadisme dans une Afrique de l’Ouest divisée.

Fin de la canicule, la vigilance orange levée sur l’ensemble du pays

L’épisode caniculaire a pris fin mardi matin après 11 jours d’une vague de chaleur écrasante sur la quasi-totalité du territoire, annonce Météo-France dans son dernier bulletin, qui lève les dernières vigilances orange.Sur le pourtour méditerranéen, les départements des Pyrénées-Orientales, de l’Aude, de l’Hérault, du Gard, des Bouches-du-Rhône, du Var et du Vaucluse ont été rétrogradés en vigilance jaune, indique l’institut météorologique à 06H00.”Un épisode pluvio-orageux se met en place du sud-ouest au centre-est ainsi qu’aux régions méditerranéennes”, prévient par ailleurs Météo-France, prévoyant des “cumuls de pluie attendus (qui) pourront localement être importants en peu de temps”.La vague de chaleur a débuté le 8 août en France. D’abord cantonnée au Sud, avec des températures particulièrement élevées sur le Midi méditerranéen, elle a atteint un niveau exceptionnel entre lundi et mercredi la semaine dernière du sud-ouest au centre-est, où de nombreux records ont été battus. Dans l’Hexagone, 266 stations météo ont enregistré au moins une fois une température de 40°C ou plus entre le 9 et le 12 août 2025 inclus. Soit plus que sur toute la seconde moitié du XXème siècle (235). 

Fin de la canicule, la vigilance orange levée sur l’ensemble du pays

L’épisode caniculaire a pris fin mardi matin après 11 jours d’une vague de chaleur écrasante sur la quasi-totalité du territoire, annonce Météo-France dans son dernier bulletin, qui lève les dernières vigilances orange.Sur le pourtour méditerranéen, les départements des Pyrénées-Orientales, de l’Aude, de l’Hérault, du Gard, des Bouches-du-Rhône, du Var et du Vaucluse ont été rétrogradés en vigilance jaune, indique l’institut météorologique à 06H00.”Un épisode pluvio-orageux se met en place du sud-ouest au centre-est ainsi qu’aux régions méditerranéennes”, prévient par ailleurs Météo-France, prévoyant des “cumuls de pluie attendus (qui) pourront localement être importants en peu de temps”.La vague de chaleur a débuté le 8 août en France. D’abord cantonnée au Sud, avec des températures particulièrement élevées sur le Midi méditerranéen, elle a atteint un niveau exceptionnel entre lundi et mercredi la semaine dernière du sud-ouest au centre-est, où de nombreux records ont été battus. Dans l’Hexagone, 266 stations météo ont enregistré au moins une fois une température de 40°C ou plus entre le 9 et le 12 août 2025 inclus. Soit plus que sur toute la seconde moitié du XXème siècle (235). 

L’ouragan Erin progresse dans les Caraïbes, menace la côte est américaine

Le puissant ouragan Erin continue lundi sa progression près des Bahamas, accompagné de rafales de vent puissantes et de pluies intenses, alors que la menace de vagues destructrices sur les côtes américaines grandit.Reclassé en catégorie 3 sur l’échelle de Saffir-Simpson qui en compte cinq, Erin évolue dans la région des Caraïbes avec des vents allant jusqu’à 205 km/h, selon le dernier bulletin du Centre américain des ouragans (NHC) à 23H00 (03H00 GMT).Erin est “inhabituellement gros”, soufflant des rafales de la puissance d’un ouragan jusqu’à près de 130 kilomètres au-delà de son oeil, et de l’ordre d’une tempête tropicale jusqu’à 370 kilomètres, d’après le NHC.De fortes averses localisées liées à son passage étaient attendues lundi dans le sud-est des Bahamas, l’archipel des Îles Turques-et-Caïques ainsi qu’en Haïti et en République dominicaine, avec un risque d’inondations.Après avoir frôlé les Bahamas, il doit opérer mardi un virage vers le nord pour ensuite passer entre la côte est des Etats-Unis et les Bermudes en milieu de semaine.Bien qu’il ne soit pas prévu qu’il touche terre, les services météorologiques ont exhorté lundi après-midi la population américaine à ne pas prendre à la légère cet ouragan.”Beaucoup d’entre vous pensent peut-être que la trajectoire d’Erin au large n’aura que peu ou pas d’impact au cours des prochains jours sur la côte est des États-Unis. Rien ne pourrait être plus faux”, a ainsi alerté Jamie Rhome, directeur adjoint du NHC, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.Des courants dangereux ainsi que des vagues puissantes allant jusqu’à 6 mètres de hauteur sont en effet attendus, faisant courir le risque d’inondations côtières, notamment sur un chapelet d’îles bordant la Caroline du Nord. En prévision, certaines zones ont été soumises à des ordres d’évacuation.- Intensification rapide -L’ouragan Erin s’était rapproché au cours du week-end du nord des Petites Antilles et de Porto Rico, provoquant des dégâts matériels. Dans ce territoire américain dévasté en 2017 par l’ouragan Maria, des maisons et routes ont été submergées par les eaux.Les vents puissants ont également couché des arbres sur la chaussée, et 150.000 ménages avaient été privés de courant dimanche. D’autres coupures sont survenues lundi, a indiqué la compagnie d’électricité locale Luma, tout en assurant que le service avait été rétabli pour plus de 90% de ses clients.Premier ouragan de la saison en Atlantique Nord, Erin s’est très rapidement renforcé, atteignant en un peu plus de 24 heures le niveau maximal d’intensité.Soit l’une des intensifications les plus fortes et les plus rapides “jamais enregistrées”, a souligné Daniel Gilford, climatologue à Climate Central.D’après les analyses réalisées par cette organisation, Erin a traversé dans l’océan Atlantique des eaux exceptionnellement chaudes ce qui a permis une telle montée en puissance. “Nous savons que les ouragans agissent comme des moteurs thermiques qui absorbent l’énergie de la surface de l’océan et la convertissent en vents”, a rappelé M. Gilford.En réchauffant les mers, le changement climatique rend plus probable l’intensification rapide de telles tempêtes et augmente le risque de phénomènes plus puissants, selon les scientifiques.Malgré des débuts calmes, la saison des ouragans, qui s’étire de début juin à fin novembre, devrait cette année être plus intense que la normale, selon les prévisions des autorités météorologiques américaines.En 2024, la région avait été marquée par plusieurs tempêtes meurtrières, parmi lesquelles l’ouragan Hélène qui a fait plus de 200 morts dans le sud-est des Etats-Unis.

L’ouragan Erin progresse dans les Caraïbes, menace la côte est américaine

Le puissant ouragan Erin continue lundi sa progression près des Bahamas, accompagné de rafales de vent puissantes et de pluies intenses, alors que la menace de vagues destructrices sur les côtes américaines grandit.Reclassé en catégorie 3 sur l’échelle de Saffir-Simpson qui en compte cinq, Erin évolue dans la région des Caraïbes avec des vents allant jusqu’à 205 km/h, selon le dernier bulletin du Centre américain des ouragans (NHC) à 23H00 (03H00 GMT).Erin est “inhabituellement gros”, soufflant des rafales de la puissance d’un ouragan jusqu’à près de 130 kilomètres au-delà de son oeil, et de l’ordre d’une tempête tropicale jusqu’à 370 kilomètres, d’après le NHC.De fortes averses localisées liées à son passage étaient attendues lundi dans le sud-est des Bahamas, l’archipel des Îles Turques-et-Caïques ainsi qu’en Haïti et en République dominicaine, avec un risque d’inondations.Après avoir frôlé les Bahamas, il doit opérer mardi un virage vers le nord pour ensuite passer entre la côte est des Etats-Unis et les Bermudes en milieu de semaine.Bien qu’il ne soit pas prévu qu’il touche terre, les services météorologiques ont exhorté lundi après-midi la population américaine à ne pas prendre à la légère cet ouragan.”Beaucoup d’entre vous pensent peut-être que la trajectoire d’Erin au large n’aura que peu ou pas d’impact au cours des prochains jours sur la côte est des États-Unis. Rien ne pourrait être plus faux”, a ainsi alerté Jamie Rhome, directeur adjoint du NHC, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.Des courants dangereux ainsi que des vagues puissantes allant jusqu’à 6 mètres de hauteur sont en effet attendus, faisant courir le risque d’inondations côtières, notamment sur un chapelet d’îles bordant la Caroline du Nord. En prévision, certaines zones ont été soumises à des ordres d’évacuation.- Intensification rapide -L’ouragan Erin s’était rapproché au cours du week-end du nord des Petites Antilles et de Porto Rico, provoquant des dégâts matériels. Dans ce territoire américain dévasté en 2017 par l’ouragan Maria, des maisons et routes ont été submergées par les eaux.Les vents puissants ont également couché des arbres sur la chaussée, et 150.000 ménages avaient été privés de courant dimanche. D’autres coupures sont survenues lundi, a indiqué la compagnie d’électricité locale Luma, tout en assurant que le service avait été rétabli pour plus de 90% de ses clients.Premier ouragan de la saison en Atlantique Nord, Erin s’est très rapidement renforcé, atteignant en un peu plus de 24 heures le niveau maximal d’intensité.Soit l’une des intensifications les plus fortes et les plus rapides “jamais enregistrées”, a souligné Daniel Gilford, climatologue à Climate Central.D’après les analyses réalisées par cette organisation, Erin a traversé dans l’océan Atlantique des eaux exceptionnellement chaudes ce qui a permis une telle montée en puissance. “Nous savons que les ouragans agissent comme des moteurs thermiques qui absorbent l’énergie de la surface de l’océan et la convertissent en vents”, a rappelé M. Gilford.En réchauffant les mers, le changement climatique rend plus probable l’intensification rapide de telles tempêtes et augmente le risque de phénomènes plus puissants, selon les scientifiques.Malgré des débuts calmes, la saison des ouragans, qui s’étire de début juin à fin novembre, devrait cette année être plus intense que la normale, selon les prévisions des autorités météorologiques américaines.En 2024, la région avait été marquée par plusieurs tempêtes meurtrières, parmi lesquelles l’ouragan Hélène qui a fait plus de 200 morts dans le sud-est des Etats-Unis.

L’ouragan Erin progresse dans les Caraïbes, menace la côte est américaine

Le puissant ouragan Erin continue lundi sa progression près des Bahamas, accompagné de rafales de vent puissantes et de pluies intenses, alors que la menace de vagues destructrices sur les côtes américaines grandit.Reclassé en catégorie 3 sur l’échelle de Saffir-Simpson qui en compte cinq, Erin évolue dans la région des Caraïbes avec des vents allant jusqu’à 205 km/h, selon le dernier bulletin du Centre américain des ouragans (NHC) à 23H00 (03H00 GMT).Erin est “inhabituellement gros”, soufflant des rafales de la puissance d’un ouragan jusqu’à près de 130 kilomètres au-delà de son oeil, et de l’ordre d’une tempête tropicale jusqu’à 370 kilomètres, d’après le NHC.De fortes averses localisées liées à son passage étaient attendues lundi dans le sud-est des Bahamas, l’archipel des Îles Turques-et-Caïques ainsi qu’en Haïti et en République dominicaine, avec un risque d’inondations.Après avoir frôlé les Bahamas, il doit opérer mardi un virage vers le nord pour ensuite passer entre la côte est des Etats-Unis et les Bermudes en milieu de semaine.Bien qu’il ne soit pas prévu qu’il touche terre, les services météorologiques ont exhorté lundi après-midi la population américaine à ne pas prendre à la légère cet ouragan.”Beaucoup d’entre vous pensent peut-être que la trajectoire d’Erin au large n’aura que peu ou pas d’impact au cours des prochains jours sur la côte est des États-Unis. Rien ne pourrait être plus faux”, a ainsi alerté Jamie Rhome, directeur adjoint du NHC, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.Des courants dangereux ainsi que des vagues puissantes allant jusqu’à 6 mètres de hauteur sont en effet attendus, faisant courir le risque d’inondations côtières, notamment sur un chapelet d’îles bordant la Caroline du Nord. En prévision, certaines zones ont été soumises à des ordres d’évacuation.- Intensification rapide -L’ouragan Erin s’était rapproché au cours du week-end du nord des Petites Antilles et de Porto Rico, provoquant des dégâts matériels. Dans ce territoire américain dévasté en 2017 par l’ouragan Maria, des maisons et routes ont été submergées par les eaux.Les vents puissants ont également couché des arbres sur la chaussée, et 150.000 ménages avaient été privés de courant dimanche. D’autres coupures sont survenues lundi, a indiqué la compagnie d’électricité locale Luma, tout en assurant que le service avait été rétabli pour plus de 90% de ses clients.Premier ouragan de la saison en Atlantique Nord, Erin s’est très rapidement renforcé, atteignant en un peu plus de 24 heures le niveau maximal d’intensité.Soit l’une des intensifications les plus fortes et les plus rapides “jamais enregistrées”, a souligné Daniel Gilford, climatologue à Climate Central.D’après les analyses réalisées par cette organisation, Erin a traversé dans l’océan Atlantique des eaux exceptionnellement chaudes ce qui a permis une telle montée en puissance. “Nous savons que les ouragans agissent comme des moteurs thermiques qui absorbent l’énergie de la surface de l’océan et la convertissent en vents”, a rappelé M. Gilford.En réchauffant les mers, le changement climatique rend plus probable l’intensification rapide de telles tempêtes et augmente le risque de phénomènes plus puissants, selon les scientifiques.Malgré des débuts calmes, la saison des ouragans, qui s’étire de début juin à fin novembre, devrait cette année être plus intense que la normale, selon les prévisions des autorités météorologiques américaines.En 2024, la région avait été marquée par plusieurs tempêtes meurtrières, parmi lesquelles l’ouragan Hélène qui a fait plus de 200 morts dans le sud-est des Etats-Unis.

UN says record 383 aid workers killed in 2024

A record 383 aid workers were killed in 2024, the United Nations said Tuesday, branding the figures and lack of accountability a “shameful indictment” of international apathy — and warned this year’s toll was equally disturbing.The 2024 figure was up 31 percent on the year before, the UN said on World Humanitarian Day, “driven by the relentless conflicts in Gaza, where 181 humanitarian workers were killed, and in Sudan, where 60 lost their lives”.It said state actors were the most common perpetrators of the killings in 2024.The UN said most of those killed were local staff, and were either attacked in the line of duty or in their homes.Besides those killed, 308 aid workers were wounded, 125 kidnapped and 45 detained last year.”Even one attack against a humanitarian colleague is an attack on all of us and on the people we serve,” said UN aid chief Tom Fletcher.”Attacks on this scale, with zero accountability, are a shameful indictment of international inaction and apathy. “As the humanitarian community, we demand — again — that those with power and influence act for humanity, protect civilians and aid workers and hold perpetrators to account.”Provisional figures from the Aid Worker Security Database show that 265 aid workers have been killed this year, as of August 14.The UN reiterated that attacks on aid workers and operations violate international humanitarian law and damage the lifelines sustaining millions of people trapped in war and disaster zones.”Violence against aid workers is not inevitable. It must end,” said Fletcher, the UN emergency relief coordinator and under-secretary-general for humanitarian affairs.Meanwhile the UN’s World Health Organization said it had verified more than 800 attacks on health care in 16 territories so far this year, with more than 1,110 health workers and patients killed and hundreds injured.”Each attack inflicts lasting harm, deprives entire communities of life-saving care when they need it the most, endangers health care providers, and weakens already strained health systems,” the WHO said.World Humanitarian Day marks the day in 2003 when UN rights chief Sergio Vieira de Mello and 21 other humanitarians were killed in the bombing of the UN headquarters in Baghdad.