Violences entre supporters en Argentine: 19 blessés dont 3 graves, plus de 100 arrestations
Les autorités judiciaires et sportives ont ouvert des enquêtes jeudi au lendemain des violents affrontements entre supporters de football argentins et chiliens à Buenos Aires, qui ont fait 19 blessés dont trois graves, une centaine de personnes ayant été arrêtées.La rencontre de Copa Sudamericana entre les Argentins d’Independiente et les Chiliens d’Universidad Chile (l’U) a été arrêtée à la 48e minute alors qu’éclataient des affrontements dans les tribunes du stade Libertadores de América, au sud de Buenos Aires. Les deux équipes étaient à égalité (1-1).Les incidents ont commencé lorsque les supporters chiliens ont lancé des projectiles, dont des sièges et une bombe artisanale, vers les tribunes inférieures et latérales où se trouvaient des supporters argentins qui les ont renvoyés, a constaté un journaliste de l’AFP.Au milieu du chaos, sans que les forces de sécurité n’interviennent, les supporters argentins ont escaladé la tribune supérieure pour s’en prendre à leurs homologues chiliens. Des images diffusées sur les réseaux sociaux ont montré des personnes se battant à coups de bâtons ou de matraques.Un supporter – apparemment chilien – a sauté dans le vide depuis la tribune supérieure après avoir été acculé. Selon l’ambassadeur du Chili en Argentine, José Antonio Viera-Gallo, l’homme est hors de danger, un toit ayant amorti sa chute.Le ministère chilien des Affaires étrangères a indiqué que 19 de ses citoyens avaient été hospitalisés et que 101 personnes avaient été arrêtées. Six mineurs ont été remis en liberté.Un rapport médical cité par la presse argentine indique que trois Chiliens sont gravement blessés, dont deux avec un pronostic réservé. Tous présentent un traumatisme crânien, l’un d’eux s’étant blessé après s’être jeté dans le vide depuis la tribune, acculé par des supporters locaux. Bien que son état ait évolué favorablement après une opération, il reste grave, ont précisé les autorités sanitaires.”Par miracle il n’y a pas eu de morts”, a estimé le président du club de l’U, Michael Clark. “Ils ne savent pas organiser un match de cette envergure, tout le monde sait que des objets volent d’un côté à l’autre”, a déclaré à l’AFP un supporter chilien, Victor Cepeda, attendant des amis arrêtés devant un commissariat.Face à la “gravité de ce qui s’est passé”, le président du Chili, Gabriel Boric, a dénoncé un “lynchage inacceptable de Chiliens” et annoncé l’envoi en Argentine de son ministre de l’Intérieur, Alvaro Elizalde. “Nous allons protéger les droits de nos citoyens sans préjuger des responsabilités que pourrait établir la justice”, a-t-il écrit sur X.- “Passivité”, “irresponsabilité” -L’Association nationale de football professionnel (ANFP) chilienne a critiqué la “passivité” des personnels de sécurité du stade. Le président chilien a pointé une “irresponsabilité évidente dans l’organisation”.Au moins 650 policiers et agents de sociétés privées devaient assurer la sécurité au sein et en dehors de l’enceinte sportive.Le ministre de la Sécurité de la province de Buenos Aires, Javier Alonso, a rejeté la responsabilité sur l’organisateur de la compétition, la Confédération sud-américaine de football (Conmebol), qui aurait dû “suspendre le match” car il était selon lui “évident qu’il y avait une attitude très hostile” de la part des supporters chiliens, a-t-il déclaré à Infobae.Une enquête a été ouverte par le parquet argentin. Des enquêteurs procédaient jeudi à l’inspection du stade et ont réclamé les images de vidéosurveillance, selon une source du club d’Independiente à l’AFP.La Conmebol a indiqué jeudi que “l’affaire a été transférée (à ses) organes judiciaires” et qu’elle “agirait avec la plus grande fermeté”. Le président de la FIFA, Gianni Infantino, a demandé que “les autorités compétentes imposent des sanctions exemplaires”.Le football sud-américain est régulièrement en proie aux violences et aux débordements. En avril, deux jeunes chiliens sont morts quand des supporters ont tenté d’entrer de force dans un stade de Santiago.Selon des études académiques ou sous l’égide d’ONG, plus de 100 personnes sont mortes au cours des 20 dernières années en Argentine, 157 au Brésil entre 2009 et 2019, et 170 en Colombie entre 2001 et 2019.Il existe une idée “que les stades sont des espaces où il est légitime de commettre des actes de violence, non seulement physique, mais aussi de racisme ou d’homophobie”, affirme à l’AFP l’expert argentin Diego Murze. Selon lui, il y a une “logique tribale qui a toujours prédominé dans le football”.Pour de nombreux fans, “le football est un canalisateur de frustrations”, assure le sociologue colombien Germán Gómez. “Il existe une poétisation de ce que représente la victoire de l’équipe dans la vie de ces supporters, ce qui conduit à cette perte de contrôle émotionnel lorsqu’un match est gagné, et même lorsqu’il est perdu”.
Zelensky attend les garanties de sécurité, avant une rencontre avec Poutine
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a affirmé attendre les grandes lignes des garanties de sécurité des Occidentaux pour son pays avant sa première rencontre avec Vladimir Poutine depuis le début de l’invasion russe en février 2022, à un moment où Moscou intensifie la pression sur le terrain.Paris a dénoncé jeudi une “absence de volonté” de la Russie de mettre fin à la guerre après son attaque massive de drones et de missiles sur l’Ukraine dans la nuit de mercredi à jeudi.Moscou a utilisé 574 drones et 40 missiles, selon l’armée de l’air ukrainienne, un nombre record depuis la mi-juillet.Ces frappes ont fait deux morts une à Kherson et une autre à Lviv, dans l’ouest du pays d’habitude moins visé par les bombardements, ont indiqué les autorités locales.Des explosions ont retenti à Kiev toute la nuit, ont constaté des journalistes de l’AFP. Volodymyr Zelensky a déclaré qu’il souhaitait comprendre “l’architecture des garanties de sécurité d’ici sept à dix jours” devant un groupe de médias parmi lesquels l’AFP ; des déclarations faites mercredi mais sous embargo jusqu’à jeudi matin.Une fois que cela sera fait, “nous devrions avoir une réunion bilatérale dans une semaine ou deux”, comme le souhaite le président américain, Donald Trump, a expliqué M. Zelensky, pour lequel il s’agirait de la première rencontre avec son homologue russe depuis 2019. – “Europe neutre” – En fonction de ses résultats, le président américain pourrait ensuite participer à une réunion trilatérale avec les deux dirigeants, selon M. Zelensky.Les contacts diplomatiques se sont accélérés ces dernières semaines pour trouver une issue à la guerre provoquée par l’invasion russe lancée le 24 février 2022, mais les inconnues restent nombreuses tant les positions de Moscou et Kiev sont opposées, notamment sur la question des territoires ukrainiens occupés et sur les garanties de sécurité que Kiev négocie avec ses alliés.Le président ukrainien a mentionné la Suisse, l’Autriche ou la Turquie pour sa rencontre avec son homologue russe. Il a en revanche écarté la Hongrie restée proche du Kremlin, préférant une “Europe neutre”.Vladimir Poutine semble avoir accepté le principe de cette rencontre, qu’il refusait jusque-là. Mais ni date ni lieu n’a été annoncé, et Moscou a semblé calmer les ardeurs mercredi en soulignant qu’une telle rencontre devait être “préparée avec le plus grand soin”.Pour le président Zelensky, la Russie cherche en réalité à “se soustraire” à la “nécessité” d’organiser une rencontre avec M. Poutine pour trouver une issue à la guerre.”A l’heure actuelle, les signaux envoyés par la Russie sont tout simplement indécents. Ils essaient de se soustraire à la nécessité d’organiser une réunion”, a accusé jeudi M. Zelensky dans son adresse quotidienne sur les réseaux sociaux.Trouver un accord sur les garanties de sécurité s’annonce également complexe.Européens et Américains ont évoqué ces derniers mois différentes possibilités allant de garanties similaires au fameux “article 5” de l’Otan au déploiement d’un contingent militaire en Ukraine ou encore à un soutien en matière de formation, aérien ou naval.Epine dorsale de l’Otan, l’article 5 du traité de l’Atlantique Nord est un mécanisme de défense collective qui stipule que toute attaque contre un des pays membres de l’alliance est considérée comme une attaque contre tous.L’Ukraine considère que, même si une issue est trouvée à cette guerre, la Russie tentera encore de l’envahir, d’où l’importance de ces garanties.Moscou, qui considère l’expansion de l’Otan à ses frontières comme l’une des “causes profondes” ayant mené au conflit, rejette de son côté catégoriquement la plupart de ces éventualités et veut que ses exigences soient prises en compte.Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a averti jeudi que tout déploiement d’un contingent militaire européen en Ukraine serait “inacceptable” pour Moscou, affirmant que l’Ukraine ne voulait pas d’un “règlement juste et durable” de la guerre. Volodymyr Zelensky a en outre exclu l’idée de Moscou que la Chine soit un garant de sécurité pour l’Ukraine.- Nouveau missile – L’Ukraine cherche à augmenter sa production d’armement, une façon de réduire sa dépendance à l’aide des alliés.Volodymyr Zelensky a affirmé que son pays avait testé avec succès un nouveau missile d’une portée de 3.000 kilomètres appelé Flamingo.”Il s’agit actuellement de notre missile le plus performant”, a-t-il salué, évoquant une production de masse possible d’ici la fin de l’année ou début 2026.Sur le front, la Russie a déclaré avoir pris le village d’Oleksandro-Shultyne, dans la région orientale de Donetsk, dernière conquête en date d’une longue série de gains territoriaux. Le village se trouve à moins de huit kilomètres de Kostiantynivka, une ville fortifiée de la région de Donetsk que la Russie tente de prendre d’assaut des deux côtés.
Zelensky attend les garanties de sécurité, avant une rencontre avec Poutine
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a affirmé attendre les grandes lignes des garanties de sécurité des Occidentaux pour son pays avant sa première rencontre avec Vladimir Poutine depuis le début de l’invasion russe en février 2022, à un moment où Moscou intensifie la pression sur le terrain.Paris a dénoncé jeudi une “absence de volonté” de la Russie de mettre fin à la guerre après son attaque massive de drones et de missiles sur l’Ukraine dans la nuit de mercredi à jeudi.Moscou a utilisé 574 drones et 40 missiles, selon l’armée de l’air ukrainienne, un nombre record depuis la mi-juillet.Ces frappes ont fait deux morts une à Kherson et une autre à Lviv, dans l’ouest du pays d’habitude moins visé par les bombardements, ont indiqué les autorités locales.Des explosions ont retenti à Kiev toute la nuit, ont constaté des journalistes de l’AFP. Volodymyr Zelensky a déclaré qu’il souhaitait comprendre “l’architecture des garanties de sécurité d’ici sept à dix jours” devant un groupe de médias parmi lesquels l’AFP ; des déclarations faites mercredi mais sous embargo jusqu’à jeudi matin.Une fois que cela sera fait, “nous devrions avoir une réunion bilatérale dans une semaine ou deux”, comme le souhaite le président américain, Donald Trump, a expliqué M. Zelensky, pour lequel il s’agirait de la première rencontre avec son homologue russe depuis 2019. – “Europe neutre” – En fonction de ses résultats, le président américain pourrait ensuite participer à une réunion trilatérale avec les deux dirigeants, selon M. Zelensky.Les contacts diplomatiques se sont accélérés ces dernières semaines pour trouver une issue à la guerre provoquée par l’invasion russe lancée le 24 février 2022, mais les inconnues restent nombreuses tant les positions de Moscou et Kiev sont opposées, notamment sur la question des territoires ukrainiens occupés et sur les garanties de sécurité que Kiev négocie avec ses alliés.Le président ukrainien a mentionné la Suisse, l’Autriche ou la Turquie pour sa rencontre avec son homologue russe. Il a en revanche écarté la Hongrie restée proche du Kremlin, préférant une “Europe neutre”.Vladimir Poutine semble avoir accepté le principe de cette rencontre, qu’il refusait jusque-là. Mais ni date ni lieu n’a été annoncé, et Moscou a semblé calmer les ardeurs mercredi en soulignant qu’une telle rencontre devait être “préparée avec le plus grand soin”.Pour le président Zelensky, la Russie cherche en réalité à “se soustraire” à la “nécessité” d’organiser une rencontre avec M. Poutine pour trouver une issue à la guerre.”A l’heure actuelle, les signaux envoyés par la Russie sont tout simplement indécents. Ils essaient de se soustraire à la nécessité d’organiser une réunion”, a accusé jeudi M. Zelensky dans son adresse quotidienne sur les réseaux sociaux.Trouver un accord sur les garanties de sécurité s’annonce également complexe.Européens et Américains ont évoqué ces derniers mois différentes possibilités allant de garanties similaires au fameux “article 5” de l’Otan au déploiement d’un contingent militaire en Ukraine ou encore à un soutien en matière de formation, aérien ou naval.Epine dorsale de l’Otan, l’article 5 du traité de l’Atlantique Nord est un mécanisme de défense collective qui stipule que toute attaque contre un des pays membres de l’alliance est considérée comme une attaque contre tous.L’Ukraine considère que, même si une issue est trouvée à cette guerre, la Russie tentera encore de l’envahir, d’où l’importance de ces garanties.Moscou, qui considère l’expansion de l’Otan à ses frontières comme l’une des “causes profondes” ayant mené au conflit, rejette de son côté catégoriquement la plupart de ces éventualités et veut que ses exigences soient prises en compte.Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a averti jeudi que tout déploiement d’un contingent militaire européen en Ukraine serait “inacceptable” pour Moscou, affirmant que l’Ukraine ne voulait pas d’un “règlement juste et durable” de la guerre. Volodymyr Zelensky a en outre exclu l’idée de Moscou que la Chine soit un garant de sécurité pour l’Ukraine.- Nouveau missile – L’Ukraine cherche à augmenter sa production d’armement, une façon de réduire sa dépendance à l’aide des alliés.Volodymyr Zelensky a affirmé que son pays avait testé avec succès un nouveau missile d’une portée de 3.000 kilomètres appelé Flamingo.”Il s’agit actuellement de notre missile le plus performant”, a-t-il salué, évoquant une production de masse possible d’ici la fin de l’année ou début 2026.Sur le front, la Russie a déclaré avoir pris le village d’Oleksandro-Shultyne, dans la région orientale de Donetsk, dernière conquête en date d’une longue série de gains territoriaux. Le village se trouve à moins de huit kilomètres de Kostiantynivka, une ville fortifiée de la région de Donetsk que la Russie tente de prendre d’assaut des deux côtés.
Liban: les camps palestiniens entament leur désarmement
Des factions palestiniennes présentes dans les camps de réfugiés au Liban ont commencé jeudi à remettre leurs armes aux autorités, conformément à un accord conclu en mai visant à garantir le monopole des armes à l’Etat libanais. “Aujourd’hui marque le début de la première phase du processus de remise des armes à l’intérieur des camps palestiniens”, a indiqué dans un communiqué le président du Comité de dialogue libano-palestinien, Ramez Damaschkieh.L’opération a débuté dans le camp de Bourj al-Barajneh à Beyrouth, où un premier lot d’armes a été remis à l’armée libanaise, a constaté un photographe de l’AFP. Un camion a transporté des armes et munitions placées dans des sacs du camp vers un parking voisin, où des militaires libanais étaient déployés. Des dizaines de combattants en treillis, armés de fusils ont aussi été vus par l’AFP devant le siège à Beyrouth du Fatah, le mouvement du président palestinien Mahmoud Abbas.L’émissaire américain, Tom Barrack, a salué une “étape historique vers l’unité et la stabilité” du Liban. Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, s’est également félicité du début du processus, qui, a-t-il dit, “s’achèvera avec la remise de lots supplémentaires dans les semaines à venir depuis Bourj al-Barajneh et d’autres camps », selon un communiqué de son cabinet.Un responsable sécuritaire palestinien avait plus tôt précisé à l’AFP, sous couvert d’anonymat, que “le Fatah commencera à remettre ses armes dans le camp de Bourj, dans le cadre de la coordination avec l’armée libanaise”. – “Démarche symbolique” -En mai, M. Abbas s’était rendu à Beyrouth – sa première visite au Liban depuis 2017 – et y avait conclu avec le président libanais Joseph Aoun un accord prévoyant la remise aux autorités de toutes les armes présentes dans les camps palestiniens.Le Liban est en parallèle sous fortes pressions américaines pour désarmer le Hezbollah, après les lourdes pertes infligées au mouvement pro-iranien lors de sa guerre contre Israël l’an dernier. Le 5 août, le gouvernement a chargé l’armée de préparer un plan pour le désarmer d’ici la fin 2025.Une source sécuritaire du camp de Bourj el-Barajneh a estimé que “l’initiative du Fatah de commencer à remettre ses armes est symbolique, et découle d’un accord entre Aoun et le fils du président palestinien, Yasser Abbas, actuellement en visite à Beyrouth”. Cette démarche vise à “encourager les autres factions (palestiniennes armées) à suivre le même chemin”, a ajouté cette source, soulignant que dans les camp, ces dernières “n’ont pas encore décidé de remettre leurs armes”. L’Autorité palestinienne n’exerce pas de contrôle sur ces autres factions, au premier rang desquelles figure le Hamas, le mouvement islamiste palestinien en guerre contre Israël à Gaza depuis octobre 2023. – “Illégitimes” -Le Liban accueille environ 222.000 réfugiés palestiniens, selon l’agence onusienne Unrwa, dont une majorité vit dans des camps surpeuplés échappant au contrôle de l’Etat.Le camp d’Aïn al-Hilweh, près de Saïda (sud), est le plus grand du pays et abrite notamment des personnes recherchées par les autorités libanaises.La remise des armes devait initialement commencer à la mi-juin, mais, dans un entretien la semaine dernière à la chaîne saoudienne Al-Arabiya, M. Aoun avait imputé le retard à la guerre qui a opposé en juin l’Iran et Israël et à “des considérations internes à l’Autorité palestinienne”.Badie al-Habet, membre de la direction du Fatah à Beyrouth, a déclaré à l’AFP que la remise attendue jeudi concernait “les armes illégitimes détenues par des individus illégitimes”.Il a toutefois précisé que les armes du personnel de sécurité palestinien dans les camps n’étaient pas concernées.Les factions armées palestiniennes, dont le Hamas, ont tiré à plusieurs reprises sur Israël depuis le Liban lors du conflit qui a opposé Israël au Hezbollah avant un accord de cessez-le-feu conclu fin novembre. Le texte stipule que seule l’armée libanaise est autorisée à conserver des armes et qu’elle est la seule force, avec les Casques bleus de l’ONU, à être déployée dans le sud du pays. Israël poursuit néanmoins ses frappes contre le Liban et maintient ses troupes sur cinq positions stratégiques dans cette région. Le Hezbollah, de son côté, a affirmé qu’il résisterait à toute tentative de désarmement.
Trump obtient une victoire judiciaire en échappant à une très lourde amende
Donald Trump a remporté jeudi une importante victoire judiciaire en obtenant l’annulation en appel de l’amende de près d’un demi-milliard de dollars à laquelle il avait été condamné pour fraudes en 2024, au terme d’un procès-fleuve et ultramédiatisé.Dans sa décision, une cour d’appel de l’Etat de New York invoque à propos du montant de 464 millions de dollars “une amende excessive qui viole le huitième amendement de la Constitution des États-Unis”, qui interdit les condamnations disproportionnées.La procureure générale de l’Etat Letitia James, adversaire farouche du président et initiatrice des poursuites contre lui, a aussitôt annoncé qu’elle allait faire appel de cette décision.Elle note au passage que la cour d’appel a confirmé sur le fond que Donald Trump et deux de ses fils, jugés à ses côtés dans ce dossier, étaient bien “responsables de fraudes”. “Cela ne devrait pas être oublié par l’histoire : un autre tribunal a statué que le président avait enfreint la loi”, dit-elle.Reste qu’en obtenant l’annulation de l’amende astronomique à laquelle il avait été condamné, le président républicain peut s’enorgueillir d’une victoire face à une institution judiciaire qu’il ne cesse d’accuser d’acharnement à son égard.”Il s’agissait d’une chasse aux sorcières politique”, a-t-il réagi dans un long message au ton vengeur sur son réseau Truth Social. “Tout ce que j’ai fait était absolument CORRECT, et même, PARFAIT”.Dans cette affaire, lui et ses fils Donald Jr et Eric avaient été reconnus coupables d’avoir fait enfler de manière colossale durant les années 2010 la valeur des actifs de la Trump Organization – leurs gratte-ciel, hôtels de luxe ou golfs dans le monde entier.Le but était d’obtenir des prêts plus favorables de banques et de meilleures conditions d’assurance.L’affaire avait éclaté à la suite du témoignage devant le Congrès d’un ancien avocat de Donald Trump, Michael Cohen, qui avait assuré que le milliardaire mentait sur la valeur de ses immeubles, comme son triplex à Manhattan, dont la surface avait été gonflée artificiellement.Pour leur défense, l’homme d’affaires et ses fils avaient plaidé de simples erreurs comptables, faites de bonne foi. Outre l’amende, ils s’étaient également vu interdire de gérer une entreprise pendant trois ans.- Procès en forme de tribune -Au cours d’un procès qui avait duré d’octobre à début 2024, à un moment où Donald Trump n’était que candidat putatif à un second mandat et se débattait avec ses ennuis judiciaires, plus de 40 personnes avaient été auditionnées.Regards noirs sur le banc du tribunal, saillies à l’encontre des juges et du parquet, incidents d’audience : sous l’oeil des médias du monde entier, Donald Trump s’était employé à faire du procès une tribune politique, tempêtant contre une justice aux mains des démocrates du président Joe Biden et “un procès digne d’une république bananière”. Tout au long de l’audience, le juge Arthur Engoron avait tenté de cadrer les réponses du bouillonnant milliardaire, rappelé à l’ordre à de nombreuses reprises – et contraint de payer plusieurs amendes pour prix de ses emportements.Cette affaire judiciaire était l’une des dernières à aller jusqu’à son terme pour Donald Trump, qui bénéficie depuis sa réélection d’une immunité qui le place à l’abri des poursuites. “Victoire massive !!!”, s’est réjoui jeudi sur X son fils Donald Jr. “Ca a toujours été une chasse aux sorcières, une ingérence dans les élections et une totale parodie de justice… et même une cour d’appel de NY à tendance progressiste est d’accord !”.Le conseiller au commerce de Trump, Peter Navarro, est allé jusqu’à dire que la place de la procureure générale Letitia James, une démocrate, devrait être “en prison”. “Les démocrates avaient vraiment surestimé leur coup cette fois-là, parce qu’ils pensaient qu’ils pourraient écarter Donald Trump”, a-t-il déclaré jeudi devant des journalistes à la Maison Blanche.
Génocide des Tutsi au Rwanda: non-lieu à Paris pour Agathe Habyarimana
Non-lieu pour la veuve de l’ancien président rwandais hutu assassiné: pour deux juges d’instruction parisiennes, il n’existe pas de charge suffisante afin de poursuivre Agathe Habyarimana pour entente en vue de la commission du génocide des Tutsi en 1994.La perspective d’un procès pour l’ancienne Première dame rwandaise, âgée de 82 ans, s’éloigne ainsi fortement, alors que cette affaire donne lieu à un bras de fer entre les juges d’instruction et le parquet national antiterroriste (Pnat). Sans surprise, dans la foulée, le Pnat a indiqué à l’AFP qu’il entendait faire appel de cette décision.Mme Habyarimana est placée depuis 2016 sous le statut de témoin assisté.Selon l’ordonnance de non-lieu datée de mercredi que l’AFP a pu consulter, les juges estiment qu’il “n’existe pas de charges suffisantes contre Agathe Kanziga (Habyarimana) qu’elle ait pu être complice d’acte de génocide” ou pu “participer à une entente en vue de commettre le génocide”.”A ce jour, Agathe Kanziga apparaît non comme auteure de génocide, mais bien comme une victime de (l’)attentat terroriste” dans lequel ont été tués son mari, son frère et des proches, ajoutent-elles.La veuve de Juvénal Habyarimana, le président hutu dont l’assassinat le 6 avril 1994 avait déclenché les massacres contre la minorité tutsi, est visée depuis 2008 par une enquête en France pour complicité de génocide et de crimes contre l’humanité, ouverte après une plainte du Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR). Ce dernier assure jeudi qu’il “ne manquera sans doute pas de faire appel de cette ordonnance de non-lieu”.- “Akazu” -Les investigations avaient été clôturées en 2022, mais le Pnat, qui comprend un pôle crimes contre l’humanité, avait demandé en août de la même année de nouvelles investigations, demandes qu’il a renouvelées en septembre 2024 en saisissant la chambre de l’instruction et en demandant la mise en examen de Mme Habyarimana pour entente en vue de la commission du génocide des Tutsi en 1994.Mi-mai 2025, les juges d’instruction avaient déjà rendu une ordonnance expliquant les raisons pour lesquelles cette mise en examen n’était pas justifiée.Le Pnat avait alors formulé un recours, qui n’a pas encore été examiné. Le non-lieu a été ordonné alors que ce recours est toujours “pendant (à l’examen) devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris”, ce que le Pnat a mis en avant pour justifier jeudi son intention de faire appel. Selon les associations parties civiles, Mme Habyarimana était l’une des dirigeantes de l'”akazu” – le premier cercle du pouvoir hutu qui aurait orchestré le génocide -, ce qu’elle réfute.D’avril à juillet 1994, le génocide au Rwanda a fait selon l’ONU 800.000 morts, membres de la minorité tutsi ou Hutu modérés, tués par les Forces armées rwandaises et les milices extrémistes hutu Interahamwe.- “Honneur” -Interrogé par l’AFP, l’avocat de Mme Habyarimana, Philippe Meilhac, a estimé que cette ordonnance constituait “une immense satisfaction”, car “fruit d’un travail de plus de 18 ans”.Cette ordonnance, “très détaillée”, “restitue son honneur à Mme Habyarimana, qui est totalement étrangère aux graves événements que son pays a connus et avant toute chose une victime de l’attentat commis contre son mari”, a-t-il affirmé.Il a néanmoins dit craindre que “l’acharnement dont (le Pnat) a fait preuve depuis plusieurs mois ne se poursuive”, via l’appel.Me Patrick Baudouin, avocat de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), partie civile, a jugé de son côté “éminemment regrettable et incompréhensible” l’ordonnance de non-lieu, songeant à faire appel.Me Emmanuel Daoud, également avocat de la FIDH, estime que “l’implication” de Mme Habyarimana “dans la préparation du plan génocidaire” ainsi que “ses prises de parole après le meurtre de son mari auraient “dû conduire les juges d’instruction à la renvoyer devant la cour d’assises”.Mme Habyarimana a été exfiltrée en Europe avec sa famille le 9 avril 1994, à la demande du président François Mitterrand, proche de son mari.La France a refusé de l’extrader au Rwanda, sans toutefois lui accorder l’asile.Installée en France depuis 1998, elle y vit ainsi sans statut légal, ce qui lui “cause toujours d’énormes tracas” selon son conseil, qui a espéré une régularisation de sa situation.
Google to provide Gemini AI tools to US government
Google will provide its Gemini artificial intelligence tools to US federal agencies practically free, the government announced Thursday.A suite of AI and cloud computing services called “Gemini for Government” from Google is intended to speed the adoption of the technology across the US government, the General Services Administration (GSA) said in a joint statement.”Gemini for Government gives federal agencies access to our full stack approach to AI innovation,” added Google chief executive Sundar Pichai.”So they can deliver on their important missions.”AI tools being provided include generation of video, images, or ideas as well as digital “agents” capable of independently tending to complex tasks.US agencies will pay a scant fee of less than a dollar for the AI tools, building on a previous agreement that saw Google Workspace software provided to the government at a major price discount, according to the GSA.”Federal agencies can now significantly transform their operations by using the tools in Gemini for Government,” said GSA acting administrator Michael Rigas.The deal comes just weeks after Google rival OpenAI said it was letting the US government use a version of ChatGPT designed for businesses for a year for just $1.”By giving government employees access to powerful, secure AI tools, we can help them solve problems for more people, faster,” OpenAI said in a blog post announcing the alliance.Earlier this year, the US Department of Defense awarded OpenAI a $200 million contract to put generative AI to work for the military.OpenAI planned to show how cutting-edge AI can improve administrative operations, such as how service members get health care, and also has cyber defense applications, the startup said in a post.
Trump plans to patrol streets of US capital with troops
President Donald Trump said he plans to patrol Washington’s streets on Thursday with troops he deployed to the US capital in a show of force against what he claims is a “crime emergency.”Trump ordered hundreds of National Guard to deploy in Washington last week vowing to “take our capital back,” despite protests by some residents and statistics showing violent offenses falling.”I’m going to be going out tonight I think with the police and with the military of course… We’re going to be doing a job,” the Republican told Todd Starnes, a host for right-wing media outlet Newsmax.He spoke one day after his vice president, JD Vance, was greeted by boos and shouts of “Free DC” — referring to the District of Columbia — on his own meet-and-greet with troops deployed in the city. The DC National Guard has mobilized 800 troops for the mission, while Republican states Ohio, Louisiana, Mississippi, South Carolina, Tennessee and West Virginia are sending a total of around 1,200 more.They have been spotted in major tourist areas such as the National Mall and its monuments, the Nationals Park baseball stadium and others.In addition to sending troops onto the streets, Trump has also sought to take full control of the local Washington police department, attempting at one point to sideline its leadership.Some residents have welcomed the crackdown, pointing to crime in their areas — but others have complained the show of force is unnecessary, or has not been seen in parts of the US capital where violence is concentrated.Vance, Defense Secretary Pete Hegseth and White House Deputy Chief of Staff Stephen Miller visited troops at Washington’s Union Station Wednesday.Loud boos could be heard from outside as Vance walked into a fast-food restaurant at the train station. People also shouted expletive-laden jeers and slogans including “Free DC! Free DC!”Vance dismissed the hecklers as “a bunch of crazy protesters.”- Data shows crime falling -Several incidents involving the surge of law enforcement have gone viral as capital residents voice their discontent, including the arrest of one man who was caught on camera throwing a sandwich at an agent after a night out.Banksy-style posters honoring the so-called “sandwich guy” have popped up around the city. The National Guard troops have provided “critical support such as crowd management, presence patrols and perimeter control in support of law enforcement,” according to statements on their official X account.The overwhelmingly Democratic US capital faces allegations from Republican politicians that it is overrun by crime, plagued by homelessness and financially mismanaged.But data from Washington police showed significant drops in violent crime between 2023 and 2024, though that was coming off the back of a post-pandemic surge.The deployment of troops in Washington comes after Trump dispatched the National Guard and Marines to quell unrest in Los Angeles, California, that was sparked by immigration enforcement raids.