Adolescent fauché en marge du Mondial 2022: “C’était un accident”, dit l’accusé

“C’était un accident”: un jeune homme jugé mercredi à Montpellier pour avoir mortellement fauché Aymen, 13 ans, en marge des célébrations de la demi-finale France-Maroc de la Coupe du monde de football 2022, a soutenu n’avoir “jamais voulu faire de mal” à personne.”Je voudrais m’excuser à la famille…”, a déclaré depuis le box des accusés, William C., 23 ans, t-shirt blanc, petite barbe et cheveux noirs noués en catogan, à l’ouverture de son procès devant la cour criminelle de l’Hérault.Comme il l’avait affirmé devant les enquêteurs, il a répété que, pour lui, c’était “un accident” et qu’il n’avait “jamais voulu faire de mal” à personne.L’audience de mercredi a été ajournée en fin de journée mais William C. doit être interrogé sur les faits jeudi matin, avant le réquisitoire de l’avocat général, les plaidoiries et le verdict, attendu le jour même.La mère d’Aymen, vêtue d’un t-shirt portant une photo de son fils et les mots “mon ange”, son père, son frère et ses deux soeurs, assis sur le banc des parties civiles, n’ont pas réagi à ses excuses.”Ca vient un peu tard”, a déclaré lors d’une suspension Me Marc Gallix, avocat de la famille, soulignant que les proches d’Aymen “attendent beaucoup de la décision qui va être rendue (mais) ne sont pas animés par des sentiments de haine ou de vengeance”.L’accusé est jugé jusqu’à jeudi pour “violences volontaires avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner”. Il encourt jusqu’à 20 ans de prison.- Trois piétons percutés -Le décès d’Aymen avait endeuillé Montpellier durant le Mondial et un millier de personnes avaient défilé, roses blanches à la main, pour rendre hommage à l’adolescent. Sa mort avait aussi provoqué des échauffourées dans le quartier défavorisé où s’était déroulé le drame.Le 14 décembre 2022, des dizaines de supporters arborant le drapeau marocain étaient descendus dans les rues du quartier de La Mosson, en périphérie de Montpellier, à l’issue de la demi-finale remportée 2-0 par la France. Certains, le visage dissimulé, ont mis le feu à des poubelles et procédé à des tirs de mortiers.Au même moment, William C., alors âgé de 20 ans, a décidé d’aller fêter la victoire de la France en paradant au volant de la Citroën C4 de sa mère, drapeau tricolore accroché à la portière.Il s’était retrouvé bloqué entre deux véhicules à un feu rouge, à proximité des supporters du Maroc, selon des vidéos tournées par des témoins et projetées à l’audience. On le voit se faire chahuter par des jeunes et l’un d’entre eux arracher le drapeau français.William C. démarre alors brusquement, effectue un demi-tour sur les voies du tramway où se trouvent des dizaines de personnes et en percute trois, dont Aymen.Sur l’une des vidéos, on voit l’adolescent gisant inanimé pendant que la C4 s’éloigne à toute allure et que la foule affolée lui lance des invectives et tente de l’atteindre avec une pierre.Grièvement blessé, Aymen, qui avait regardé le match dans le snack de son grand frère avant de rejoindre ses amis pour faire la fête, est décédé peu après sa prise en charge. Un autre ado, légèrement blessé, s’est constitué partie civile.- Fuite en Espagne -Activement recherché, le chauffard était interpellé 12 jours plus tard dans les Pyrénées-Orientales après avoir passé plusieurs jours en Espagne avec l’aide de sa famille maternelle, qui a dit avoir craint des représailles de la part de la communauté marocaine envers la communauté gitane.Né d’un père marocain, William C. a été élevé par une mère issue de la communauté des gens du voyage. Ayant arrêté l’école au primaire, il est illettré et n’a jamais vraiment travaillé.”Il s’est retrouvé dans une situation qu’il n’a pas su gérer du fait qu’il s’est senti agressé. C’est un mouvement de panique qui empêche toute réflexion et prise en compte de l’autre”, a avancé l’experte psychologue qui l’a examiné, entendue mercredi par la cour.Elle a aussi estimé qu’il présente un “niveau scolaire de cour préparatoire” et un intelligence pratique “de l’ordre d’un âge mental de neuf ans”.

Tempête Benjamin: gros coup de vent jeudi sur le littoral et à l’intérieur du pays

La tempête Benjamin occasionnera de “fortes rafales” de vent sur une “bonne partie du territoire” jeudi, avec de grosses vagues sur le littoral atlantique et les côtes de la Manche, selon Météo France qui a placé 18 départements au total en vigilance orange.Seize sont concernés par l’épisode venteux: le Nord, le Pas-de-Calais, la Somme, la Manche, la Vendée, les Deux-Sèvres, la Charente-Maritime et la Charente, la Gironde, les Landes et les Pyrénées-Atlantiques, ainsi que le Puy-de-Dôme, l’Aude, les Pyrénées-Orientales et les deux départements de Corse.La trajectoire et l’intensité de cette dépression automnale, qui survient “après une longue période de temps calme”, sont encore incertains, indique l’institut national dans son dernier bulletin.Des rafales de 100 à 130 km/h sont néanmoins attendues sur la côte atlantique et les côtes de Manche, et de 90 à 110 km/h à l’intérieur des terres, le vent pouvant localement souffler plus fort encore sur les reliefs du Puy-de-Dôme, les Corbières ou les plaines des Pyrénées-Orientales, avertit le prévisionniste.Les rafales atteindront 160 à 170 km/h sur le Cap Corse, ce vent violent se maintenant dans la nuit de jeudi à vendredi.Sur les côtes de la Gironde, des Landes et des Pyrénées-Atlantiques, ainsi qu’en Seine-Maritime, les vents forts soufflant d’ouest à nord-ouest, qui se renforceront en cours de nuit dans le golfe de Gascogne puis en Manche jeudi matin, engendreront “de très fortes vagues et une surélévation temporaire du niveau de la mer”, ajoute Météo-France.Ce phénomène, combiné à des coefficients de marée “de vive-eau” (autour de 80), pourrait provoquer des “submersions marines” sur le littoral de ces quatre départements placés en vigilance orange à ce titre, le risque étant le plus marqué au moment des pleines mers.Enfin, après plusieurs jours de précipitations abondantes avec des cumuls compris entre 40 et 90 mm (soit 40 à 90 litres d’eau par mètre carré), le département de la Corrèze est placé quant à lui en vigilance orange pour le risque d’inondation.

Tempête Benjamin: gros coup de vent jeudi sur le littoral et à l’intérieur du pays

La tempête Benjamin occasionnera de “fortes rafales” de vent sur une “bonne partie du territoire” jeudi, avec de grosses vagues sur le littoral atlantique et les côtes de la Manche, selon Météo France qui a placé 18 départements au total en vigilance orange.Seize sont concernés par l’épisode venteux: le Nord, le Pas-de-Calais, la Somme, la Manche, la Vendée, les Deux-Sèvres, la Charente-Maritime et la Charente, la Gironde, les Landes et les Pyrénées-Atlantiques, ainsi que le Puy-de-Dôme, l’Aude, les Pyrénées-Orientales et les deux départements de Corse.La trajectoire et l’intensité de cette dépression automnale, qui survient “après une longue période de temps calme”, sont encore incertains, indique l’institut national dans son dernier bulletin.Des rafales de 100 à 130 km/h sont néanmoins attendues sur la côte atlantique et les côtes de Manche, et de 90 à 110 km/h à l’intérieur des terres, le vent pouvant localement souffler plus fort encore sur les reliefs du Puy-de-Dôme, les Corbières ou les plaines des Pyrénées-Orientales, avertit le prévisionniste.Les rafales atteindront 160 à 170 km/h sur le Cap Corse, ce vent violent se maintenant dans la nuit de jeudi à vendredi.Sur les côtes de la Gironde, des Landes et des Pyrénées-Atlantiques, ainsi qu’en Seine-Maritime, les vents forts soufflant d’ouest à nord-ouest, qui se renforceront en cours de nuit dans le golfe de Gascogne puis en Manche jeudi matin, engendreront “de très fortes vagues et une surélévation temporaire du niveau de la mer”, ajoute Météo-France.Ce phénomène, combiné à des coefficients de marée “de vive-eau” (autour de 80), pourrait provoquer des “submersions marines” sur le littoral de ces quatre départements placés en vigilance orange à ce titre, le risque étant le plus marqué au moment des pleines mers.Enfin, après plusieurs jours de précipitations abondantes avec des cumuls compris entre 40 et 90 mm (soit 40 à 90 litres d’eau par mètre carré), le département de la Corrèze est placé quant à lui en vigilance orange pour le risque d’inondation.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Tempête Benjamin: gros coup de vent jeudi sur le littoral et à l’intérieur du pays

La tempête Benjamin occasionnera de “fortes rafales” de vent sur une “bonne partie du territoire” jeudi, avec de grosses vagues sur le littoral atlantique et les côtes de la Manche, selon Météo France qui a placé 18 départements au total en vigilance orange.Seize sont concernés par l’épisode venteux: le Nord, le Pas-de-Calais, la Somme, la Manche, la Vendée, les Deux-Sèvres, la Charente-Maritime et la Charente, la Gironde, les Landes et les Pyrénées-Atlantiques, ainsi que le Puy-de-Dôme, l’Aude, les Pyrénées-Orientales et les deux départements de Corse.La trajectoire et l’intensité de cette dépression automnale, qui survient “après une longue période de temps calme”, sont encore incertains, indique l’institut national dans son dernier bulletin.Des rafales de 100 à 130 km/h sont néanmoins attendues sur la côte atlantique et les côtes de Manche, et de 90 à 110 km/h à l’intérieur des terres, le vent pouvant localement souffler plus fort encore sur les reliefs du Puy-de-Dôme, les Corbières ou les plaines des Pyrénées-Orientales, avertit le prévisionniste.Les rafales atteindront 160 à 170 km/h sur le Cap Corse, ce vent violent se maintenant dans la nuit de jeudi à vendredi.Sur les côtes de la Gironde, des Landes et des Pyrénées-Atlantiques, ainsi qu’en Seine-Maritime, les vents forts soufflant d’ouest à nord-ouest, qui se renforceront en cours de nuit dans le golfe de Gascogne puis en Manche jeudi matin, engendreront “de très fortes vagues et une surélévation temporaire du niveau de la mer”, ajoute Météo-France.Ce phénomène, combiné à des coefficients de marée “de vive-eau” (autour de 80), pourrait provoquer des “submersions marines” sur le littoral de ces quatre départements placés en vigilance orange à ce titre, le risque étant le plus marqué au moment des pleines mers.Enfin, après plusieurs jours de précipitations abondantes avec des cumuls compris entre 40 et 90 mm (soit 40 à 90 litres d’eau par mètre carré), le département de la Corrèze est placé quant à lui en vigilance orange pour le risque d’inondation.

Une femme séquestrée dans un garage pendant cinq ans, deux suspects mis en examen

La victime avait “disparu des radars”. Le parquet de Nantes a annoncé mercredi la mise en examen d’un homme de 82 ans et d’une femme de 60 ans pour la “séquestration avec torture ou actes de barbarie” d’une femme pendant plusieurs années à Saint-Molf, en Loire-Atlantique.La victime, âgée de 45 ans et “fragile psychologiquement”, a été hospitalisée en état “d’hypothermie”, a indiqué à l’AFP le procureur de Nantes, Antoine Leroy, confirmant des informations du quotidien Ouest-France. Elle a été contrainte de vivre pendant cinq ans dans le jardin et un garage attenant à la maison où habitaient les mis en cause, a-t-il précisé.La femme a été placée en détention provisoire, selon le parquet, tandis que l’homme avec lequel elle vivait a été placé sous contrôle judiciaire.Celui-ci était enfermé chez lui mercredi, derrière les volets fermés de cette maison située dans le calme hameau de Kerhudal, à Saint-Molf, au nord de Guérande. Derrière sa porte close, il a répondu brièvement à quelques questions de journalistes. La femme qui habitait avec lui était une “amie” et la victime une “personne qui travaillait avec elle”, a-t-il dit. “Elles se sont embrouillées toutes les deux et puis ça a pris des proportions…”, a-t-il ajouté. “C’est grave”.- Tente et garage -Le 14 octobre, profitant d’un moment où le mis en cause regardait la télévision pour “sortir de l’enclos extérieur dans lequel elle était enfermée”, la quadragénaire s’est présentée vers 21H30 chez des voisins, a expliqué le procureur. “Dévêtue en grande partie, elle est venue frapper à la fenêtre” et a affirmé être “séquestrée” depuis environ cinq ans.”Je l’ai faite rentrer, je l’ai couverte, je lui ai donné de l’eau”, a raconté la voisine qui lui a porté secours ce soir-là. “Il y a cinq ans, elle vivait avec une dame. Donc évidemment, on se croisait dans le jardin. Après, on ne l’a plus vue, il y a une autre personne qui est arrivée”, a-t-elle raconté.De son côté, la victime a expliqué qu’elle “vivait en colocation dans la maison avec une autre femme” jusqu’à l’arrivée de l’homme mis en cause. Elle a alors “été priée de quitter les lieux pour aller vivre dans le jardin, soit dehors, soit dans une tente, soit dans un garage attenant à la maison”, a poursuivi M. Leroy.Le plus souvent enfermée dans le garage, “elle dormait dans des conditions précaires, sur un transat. Elle faisait ses besoins dans un pot ou dans des sacs plastique. Elle mangeait de la bouillie mélangée à du liquide vaisselle”, a indiqué le procureur. “Elle était empêchée de sortir”. Sur place, les gendarmes ont constaté que la porte du garage était bloquée depuis l’extérieur par des parpaings.A Saint-Molf, “la première réaction, c’est la stupéfaction”, a déclaré à l’AFP le maire, Hubert Delorme.”On n’entendait rien, on ne voyait rien (…) De se dire que ça s’est passé juste à côté de chez vous, c’est très surprenant”, a témoigné Laurence Allaire, 56 ans, une femme au foyer habitant le hameau de Kerhudal.- “Vulnérabilité” -La victime “est une femme particulièrement fragile psychologiquement et donc en état de vulnérabilité, sinon elle se serait probablement défendue autrement. Elle a réussi à sortir quelquefois de la maison mais elle y revenait”, a expliqué le procureur. Elle “pouvait passer des journées entières dehors, dans le froid, sous la pluie, et elle a indiqué également être victime de violences”.Le médecin légiste a prescrit à la victime 30 jours d’incapacité totale de travail (ITT).D’après le magistrat, cette femme avait “disparu des radars” depuis avril 2022, date correspondant à son divorce. “Ses comptes bancaires n’étaient plus actifs sauf à verser des sommes d’argent importantes” aux mis en cause.Ces deux personnes “ont admis une partie de la matérialité des faits mais en les minimisant considérablement”, selon M. Leroy.Outre la “séquestration avec torture ou actes de barbarie”, crime passible de la prison à perpétuité, ils ont aussi été mis en examen pour “abus frauduleux” de “l’état de sujétion psychologique ou physique d’une personne” et de la “faiblesse d’une personne vulnérable”.

Une femme séquestrée dans un garage pendant cinq ans, deux suspects mis en examen

La victime avait “disparu des radars”. Le parquet de Nantes a annoncé mercredi la mise en examen d’un homme de 82 ans et d’une femme de 60 ans pour la “séquestration avec torture ou actes de barbarie” d’une femme pendant plusieurs années à Saint-Molf, en Loire-Atlantique.La victime, âgée de 45 ans et “fragile psychologiquement”, a été hospitalisée en état “d’hypothermie”, a indiqué à l’AFP le procureur de Nantes, Antoine Leroy, confirmant des informations du quotidien Ouest-France. Elle a été contrainte de vivre pendant cinq ans dans le jardin et un garage attenant à la maison où habitaient les mis en cause, a-t-il précisé.La femme a été placée en détention provisoire, selon le parquet, tandis que l’homme avec lequel elle vivait a été placé sous contrôle judiciaire.Celui-ci était enfermé chez lui mercredi, derrière les volets fermés de cette maison située dans le calme hameau de Kerhudal, à Saint-Molf, au nord de Guérande. Derrière sa porte close, il a répondu brièvement à quelques questions de journalistes. La femme qui habitait avec lui était une “amie” et la victime une “personne qui travaillait avec elle”, a-t-il dit. “Elles se sont embrouillées toutes les deux et puis ça a pris des proportions…”, a-t-il ajouté. “C’est grave”.- Tente et garage -Le 14 octobre, profitant d’un moment où le mis en cause regardait la télévision pour “sortir de l’enclos extérieur dans lequel elle était enfermée”, la quadragénaire s’est présentée vers 21H30 chez des voisins, a expliqué le procureur. “Dévêtue en grande partie, elle est venue frapper à la fenêtre” et a affirmé être “séquestrée” depuis environ cinq ans.”Je l’ai faite rentrer, je l’ai couverte, je lui ai donné de l’eau”, a raconté la voisine qui lui a porté secours ce soir-là. “Il y a cinq ans, elle vivait avec une dame. Donc évidemment, on se croisait dans le jardin. Après, on ne l’a plus vue, il y a une autre personne qui est arrivée”, a-t-elle raconté.De son côté, la victime a expliqué qu’elle “vivait en colocation dans la maison avec une autre femme” jusqu’à l’arrivée de l’homme mis en cause. Elle a alors “été priée de quitter les lieux pour aller vivre dans le jardin, soit dehors, soit dans une tente, soit dans un garage attenant à la maison”, a poursuivi M. Leroy.Le plus souvent enfermée dans le garage, “elle dormait dans des conditions précaires, sur un transat. Elle faisait ses besoins dans un pot ou dans des sacs plastique. Elle mangeait de la bouillie mélangée à du liquide vaisselle”, a indiqué le procureur. “Elle était empêchée de sortir”. Sur place, les gendarmes ont constaté que la porte du garage était bloquée depuis l’extérieur par des parpaings.A Saint-Molf, “la première réaction, c’est la stupéfaction”, a déclaré à l’AFP le maire, Hubert Delorme.”On n’entendait rien, on ne voyait rien (…) De se dire que ça s’est passé juste à côté de chez vous, c’est très surprenant”, a témoigné Laurence Allaire, 56 ans, une femme au foyer habitant le hameau de Kerhudal.- “Vulnérabilité” -La victime “est une femme particulièrement fragile psychologiquement et donc en état de vulnérabilité, sinon elle se serait probablement défendue autrement. Elle a réussi à sortir quelquefois de la maison mais elle y revenait”, a expliqué le procureur. Elle “pouvait passer des journées entières dehors, dans le froid, sous la pluie, et elle a indiqué également être victime de violences”.Le médecin légiste a prescrit à la victime 30 jours d’incapacité totale de travail (ITT).D’après le magistrat, cette femme avait “disparu des radars” depuis avril 2022, date correspondant à son divorce. “Ses comptes bancaires n’étaient plus actifs sauf à verser des sommes d’argent importantes” aux mis en cause.Ces deux personnes “ont admis une partie de la matérialité des faits mais en les minimisant considérablement”, selon M. Leroy.Outre la “séquestration avec torture ou actes de barbarie”, crime passible de la prison à perpétuité, ils ont aussi été mis en examen pour “abus frauduleux” de “l’état de sujétion psychologique ou physique d’une personne” et de la “faiblesse d’une personne vulnérable”.

La Bourse de Paris se replie après un record la veille

La Bourse de Paris a terminé en repli mercredi, reprenant son souffle après un record la veille et quelques résultats d’entreprises mitigés.L’indice vedette CAC 40 a cédé 51,99 points, soit 0,63%, à 8.206,87 points.Mardi, l’indice phare de la place parisienne avait atteint de nouveaux sommets historiques, à 8.271,48 points en séance et à 8.258,86 points en clôture, balayant les précédents records datant de mai 2024.”La Bourse de Paris est assez stable”, a jugé Mike O’Sullivan, économiste en chef chez Moonfare. “Trois facteurs ont animé le CAC 40 ces deux dernières semaines: la chute de BNP Paribas pour une raison spécifique (une condamnation par un tribunal américain à des dommages de 20,75 millions de dollars, ndlr), le rebond de LVMH et l’achat de la division beauté de Kering par L’Oréal”, a-t-il expliqué. Sur le plan politique, les investisseurs “sont un peu plus optimistes au niveau du budget” de la France, a estimé l’économiste.L’Oréal plongeLe titre L’Oréal a perdu 6,70% à 371,35 euros, connaissant sa pire séance boursière depuis février 2024, au lendemain de la publication d’un chiffre d’affaires trimestriel décevant.Les ventes de l’Oréal ont progressé de 0,5% à 10,3 milliard d’euros. A périmètre et taux de change comparable, la hausse est de 4,2%.Hermès a terminé en repli de 2,27% à 2.199 euros, bien qu’il ait annoncé un chiffre d’affaires en hausse de 5% à 3,9 milliards d’euros.Ipsen recherchéLe groupe pharmaceutique français Ipsen a gagné 5,31% à 119,10 euros après avoir annoncé son intention d’acquérir la société de biotechnologie marseillaise ImCheck Therapeutics, une transaction pouvant aller jusqu’à un milliard d’euros qui le renforce en oncologie, l’un des piliers de sa stratégie.Cette acquisition porte sur un anticorps monoconal en développement dans le traitement de première ligne de la leucémie myéloïde aiguë (LMA), un cancer du sang, chez des patients qui ne peuvent pas tolérer une chimiothérapie intensive. Les ventes d’Ipsen au 3e trimestre ont par ailleurs largement dépassé les attentes (+9,4% à 915 millions d’euros), selon les analystes de Jefferies. Worldline s’envoleLe spécialiste français des paiements électroniques Worldline s’est envolé de 7,91% à 2,66 euros, après un bond de plus de 18% en début de séance.Il a connu une légère baisse de 0,8% de son chiffre d’affaires au 3e trimestre à 1,15 milliard d’euros et ajusté ses prévisions pour l’année 2025.Depuis le début de l’année, le titre Worldline, ancienne filiale du français Atos, a dévissé de plus de 65% en raison de crises successives.

Les mécanismes du commerce mondial menacés de “dérailler”, alerte le secrétaire général de l’ONU

Les mécanismes régissant le commerce mondial se trouvent sous la menace d’un “déraillement” sur fonds de conflits commerciaux, a estimé mercredi à Genève le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, se disant également préoccupé par une dette globale croissante et le manque de filets de sécurité financiers internationaux.”La dette mondiale a explosé. La pauvreté et la faim persistent. L’architecture financière internationale ne fournit pas un filet de sécurité adéquat aux pays en développement. Et le système commercial fondé sur des règles risque de dérailler”, a alerté M. Guterres dans une allocution lors de la 16e Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced).Le chef de l’ONU a particulièrement pointé du doigt l’incertitude mondiale persistante, provoquée par les droits de douane mis en place par Donald Trump et les tensions commerciales qu’ils ont déclenchées.”Les barrières commerciales se multiplient, certains pays les moins avancés étant confrontés à des droits de douane exorbitants de 40%, alors qu’ils ne représentent qu’à peine 1% des flux commerciaux mondiaux”, a-t-il ajouté, alertant sur “un risque croissant de guerres commerciales pour les biens”.”L’incertitude grandit, et les investissements reculent. Les chaînes d’approvisionnement sont en pleine turbulence”, a-t-il souligné.M. Guterres a toutefois relevé des motifs d’espoir dans le “tourbillon de changement” de l’économie mondiale avec “les trois quarts de la croissance mondiale (qui) proviennent désormais des pays en développement”. En outre, a-t-il souligné, les technologies de pointe “injectent des milliers de milliards dans l’économie mondiale” et les accords commerciaux régionaux ont été “multipliés par sept depuis les années 1990”, alors que “la collaboration Sud-Sud s’intensifie. Toutefois, a souligné le secrétaire général de l’ONU, l’aide au développement recule, faisant peser un danger sur les pays les plus fragiles. Et “les divisions géopolitiques, les inégalités, la crise climatique et les conflits nouveaux et prolongés se répercutent sur l’économie mondiale”. – Un “Forum” sur la dette -Face à ces dangers, M. Guterres a identifié quatre axes prioritaires sur lesquels la communauté internationale doit agir pour protéger les plus faibles: un système mondial de commerce et d’investissement équitable, le financement des pays en développement, la technologie et l’innovation pour stimuler l’économie et l’alignement des politiques commerciales sur les objectifs climatiques.Mercredi, le chef de l’ONU a également annoncé le lancement du Forum de Séville sur la dette, avec le soutien de la Cnuced. Appelant à une réduction des coûts et des risques d’emprunt, ainsi qu’à un soutien plus rapide aux pays en situation de surendettement, M. Guterres a déclaré que certains États étaient “écrasés” par la dette. La dette publique mondiale a atteint 102.000 milliards de dollars en 2024, dont 31.000 milliards de dollars pour les seuls pays en développement, qui ont eu 921 milliards de dollars d’intérêts à payer en 2024, selon la Cnuced. Le Forum de Séville vise à débloquer des financements pour les pays en développement, à renforcer leur capacité à mobiliser des financements nationaux, à mobiliser davantage de financements privés et à tripler le pouvoir de prêt des banques multilatérales de développement. Sa première réunion devrait se tenir l’année prochaine. La Cnuced indique que 3,4 milliards de personnes vivent dans des pays qui consacrent plus d’argent au service de la dette qu’à la santé ou à l’éducation. “Il s’agit d’une lente érosion du développement, en même temps qu’une réduction budgétaire”, a estimé Rebeca Grynspan, directrice générale de l’agence onusienne. “La véritable stabilité signifie que les pays peuvent anticiper au-delà du prochain paiement, investir dans leur avenir et construire, et non pas simplement survivre. Nous sommes actuellement confrontés à une gestion de crise perpétuelle déguisée en normalité”, a-t-elle déploré.