La jihadiste Emilie König renvoyée devant les assises spéciales

Des juges d’instruction parisiens ont ordonné le renvoi devant une cour d’assises spéciale de la jihadiste française Emilie König, pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, a appris lundi l’AFP de source judiciaire, confirmant une information du quotidien Ouest-France.Ce renvoi, décidé le 16 septembre, est conforme aux réquisitions prises le 29 juillet par le Parquet national antiterroriste (Pnat), qui la présentait comme une “véritable égérie” du groupe Etat islamique: elle a passé dix ans en Syrie, dont cinq détenue.Emilie König, 40 ans, est en détention en France depuis juillet 2022.Selon des éléments de son réquisitoire définitif obtenus par l’AFP, le Pnat reproche à cette femme, née en 1984 à Lorient, d’être sciemment restée sur place pendant les pires exactions de l’EI en zone irako-syrienne, et d’y avoir agi comme “recruteuse, entremetteuse et propagandiste”.En 2014, l’ONU l’avait placée sur sa liste des combattants les plus dangereux, relevant notamment des vidéos où elle s’entraînait au maniement d’un fusil, adressait des messages de propagande à ses enfants, et encourageait “à commettre des actes violents” dans l’Hexagone contre des institutions ou des épouses de militaires.Par la même ordonnance, les magistrats instructeurs ont également décidé le renvoi de Sterenn D. pour le délit connexe d’association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme.Cette femme, maintenue libre sous contrôle judiciaire, est présentée par le Pnat comme acquise à l’idéologie jihadiste. Elle aurait assuré depuis la France “un véritable appui logistique et financier au long cours” à Emilie König.

Pressions pour maintenir le cessez-le-feu à Gaza, Vance attendu en Israël

L’administration Trump intensifie ses efforts diplomatiques, avec l’arrivée mardi du vice-président JD Vance en Israël, afin de préserver le fragile cessez-le-feu dans la bande de Gaza après des violences meurtrières et le retard dans le retour de dépouilles d’otages.Si le Hamas ne respecte pas les termes du cessez-le-feu, il sera “éradiqué” a prévenu lundi le président américain, disant vouloir donner encore “une petite chance” à la poursuite de sa feuille de route pour faire taire les armes à Gaza.  Lundi, ses émissaires Steve Witkoff et Jared Kushner ont rencontré en Israël le Premier ministre Benjamin Netanyahu, prélude à l’arrivée, mardi, du vice-président JD Vance. “Nous discuterons de deux choses (…). Les défis de sécurité auxquels nous faisons face et les opportunités diplomatiques qui s’offrent à nous. Nous surmonterons les défis et saisirons les opportunités”, a affirmé M. Netanyahu, sans préciser quand il doit rencontrer le N.2 de son allié américain. Ces tractations interviennent après les violences de dimanche dans le territoire palestinien, les plus importantes depuis l’entrée en vigueur le 10 octobre d’un accord de cessez-le-feu, qui a permis la libération des 20 otages vivants du 7-Octobre encore détenus à Gaza en échange de celle de prisonniers palestiniens.Au terme du texte, le Hamas devait aussi rendre d’ici le 13 octobre les 28 corps d’otages encore retenus à Gaza, mais affirme avoir besoin de matériel et de plus de temps. Il a remis lundi à la Croix-Rouge une 13e dépouille, qui a été rapatriée en Israël et transférée au centre national médico-légal en vue de son identification, a annoncé l’armée.L’accord, parrainé par Donald Trump, prévoit aussi l’entrée massive d’aide à Gaza, et à terme la fin définitive de la guerre déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.Se disant “préoccupée” par le regain de violence de dimanche, l’ONU a exhorté “toutes les parties à respecter pleinement leurs engagements”. “Nous avons passé un accord avec le Hamas selon lequel ils vont bien se tenir et si ce n’est pas le cas, nous allons les éradiquer, si nécessaire”, a prévenu de son côté M. Trump. – “153 tonnes de bombes” -La Défense civile à Gaza, services de secours qui opèrent sous l’autorité du Hamas, avait fait état d’au moins 45 Palestiniens tués dimanche dans les frappes israéliennes, dont des civils et un journaliste.”Je ne comprends pas pourquoi, malgré le cessez-le-feu à Gaza, la guerre a repris”, s’est indigné lundi un déplacé, Imad Nahed Issa, dans le camp de Nousseirat, où des proches pleuraient des victimes des frappes de la veille. L’armée israélienne, qui a affirmé avoir riposté à des attaques du Hamas, démenties par le mouvement islamiste, a annoncé la mort au combat de deux soldats dimanche à Rafah, dans le sud de Gaza. L’armée a largué dimanche après ces décès “153 tonnes de bombes” sur Gaza, a affirmé M. Netanyahu. Lundi, la Défense civile a fait état de quatre Gazaouis tués par des tirs israéliens à l’est de Gaza-Ville, où l’armée israélienne a dit avoir ciblé des assaillants qui s’approchaient de la “ligne jaune”, la ligne de repli des troupes israéliennes à l’intérieur de la bande de Gaza, convenue dans le cadre du cessez-le-feu. L’armée a ensuite indiqué avoir “commencé” à matérialiser la “ligne jaune” pour “établir une clarté tactique sur le terrain”, avec une série de poteaux peints en jaune placés “environ tous les 200 mètres”. – – Le Hamas au Caire -Une délégation du Hamas était de son côté au Caire lundi pour discuter avec les médiateurs égyptiens et qataris du cessez-le-feu et d’un prochain dialogue interpalestinien.Une étape ultérieure du plan Trump prévoit le désarmement du Hamas et l’amnistie ou l’exil de ses combattants ainsi que la poursuite du retrait israélien de Gaza. Il exclut tout rôle du Hamas dans la gouvernance de Gaza.Le Hamas refuse jusque-là de désarmer, réclame le retrait total israélien du territoire, et affirme qu’il entend participer à toute discussion sur l’avenir du territoire.Ce dialogue interpalestinien aborderait “la formation d’un comité d’experts indépendants chargé de la gestion de Gaza” après la guerre, selon une source proche des discussions, alors que le plan américain prône une autorité de transition formée de technocrates, chapeautée par un comité dirigé par le président américain.  L’attaque du 7 octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.L’offensive israélienne menée en représailles a fait 68.216 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, et provoqué un désastre humanitaire.

Pressions pour maintenir le cessez-le-feu à Gaza, Vance attendu en Israël

L’administration Trump intensifie ses efforts diplomatiques, avec l’arrivée mardi du vice-président JD Vance en Israël, afin de préserver le fragile cessez-le-feu dans la bande de Gaza après des violences meurtrières et le retard dans le retour de dépouilles d’otages.Si le Hamas ne respecte pas les termes du cessez-le-feu, il sera “éradiqué” a prévenu lundi le président américain, disant vouloir donner encore “une petite chance” à la poursuite de sa feuille de route pour faire taire les armes à Gaza.  Lundi, ses émissaires Steve Witkoff et Jared Kushner ont rencontré en Israël le Premier ministre Benjamin Netanyahu, prélude à l’arrivée, mardi, du vice-président JD Vance. “Nous discuterons de deux choses (…). Les défis de sécurité auxquels nous faisons face et les opportunités diplomatiques qui s’offrent à nous. Nous surmonterons les défis et saisirons les opportunités”, a affirmé M. Netanyahu, sans préciser quand il doit rencontrer le N.2 de son allié américain. Ces tractations interviennent après les violences de dimanche dans le territoire palestinien, les plus importantes depuis l’entrée en vigueur le 10 octobre d’un accord de cessez-le-feu, qui a permis la libération des 20 otages vivants du 7-Octobre encore détenus à Gaza en échange de celle de prisonniers palestiniens.Au terme du texte, le Hamas devait aussi rendre d’ici le 13 octobre les 28 corps d’otages encore retenus à Gaza, mais affirme avoir besoin de matériel et de plus de temps. Il a remis lundi à la Croix-Rouge une 13e dépouille, qui a été rapatriée en Israël et transférée au centre national médico-légal en vue de son identification, a annoncé l’armée.L’accord, parrainé par Donald Trump, prévoit aussi l’entrée massive d’aide à Gaza, et à terme la fin définitive de la guerre déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.Se disant “préoccupée” par le regain de violence de dimanche, l’ONU a exhorté “toutes les parties à respecter pleinement leurs engagements”. “Nous avons passé un accord avec le Hamas selon lequel ils vont bien se tenir et si ce n’est pas le cas, nous allons les éradiquer, si nécessaire”, a prévenu de son côté M. Trump. – “153 tonnes de bombes” -La Défense civile à Gaza, services de secours qui opèrent sous l’autorité du Hamas, avait fait état d’au moins 45 Palestiniens tués dimanche dans les frappes israéliennes, dont des civils et un journaliste.”Je ne comprends pas pourquoi, malgré le cessez-le-feu à Gaza, la guerre a repris”, s’est indigné lundi un déplacé, Imad Nahed Issa, dans le camp de Nousseirat, où des proches pleuraient des victimes des frappes de la veille. L’armée israélienne, qui a affirmé avoir riposté à des attaques du Hamas, démenties par le mouvement islamiste, a annoncé la mort au combat de deux soldats dimanche à Rafah, dans le sud de Gaza. L’armée a largué dimanche après ces décès “153 tonnes de bombes” sur Gaza, a affirmé M. Netanyahu. Lundi, la Défense civile a fait état de quatre Gazaouis tués par des tirs israéliens à l’est de Gaza-Ville, où l’armée israélienne a dit avoir ciblé des assaillants qui s’approchaient de la “ligne jaune”, la ligne de repli des troupes israéliennes à l’intérieur de la bande de Gaza, convenue dans le cadre du cessez-le-feu. L’armée a ensuite indiqué avoir “commencé” à matérialiser la “ligne jaune” pour “établir une clarté tactique sur le terrain”, avec une série de poteaux peints en jaune placés “environ tous les 200 mètres”. – – Le Hamas au Caire -Une délégation du Hamas était de son côté au Caire lundi pour discuter avec les médiateurs égyptiens et qataris du cessez-le-feu et d’un prochain dialogue interpalestinien.Une étape ultérieure du plan Trump prévoit le désarmement du Hamas et l’amnistie ou l’exil de ses combattants ainsi que la poursuite du retrait israélien de Gaza. Il exclut tout rôle du Hamas dans la gouvernance de Gaza.Le Hamas refuse jusque-là de désarmer, réclame le retrait total israélien du territoire, et affirme qu’il entend participer à toute discussion sur l’avenir du territoire.Ce dialogue interpalestinien aborderait “la formation d’un comité d’experts indépendants chargé de la gestion de Gaza” après la guerre, selon une source proche des discussions, alors que le plan américain prône une autorité de transition formée de technocrates, chapeautée par un comité dirigé par le président américain.  L’attaque du 7 octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.L’offensive israélienne menée en représailles a fait 68.216 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, et provoqué un désastre humanitaire.

Vents violents dans le Val-d’Oise: un mort, quatre blessés très graves à Ermont, selon la préfecture

Une personne a été tuée et quatre autres ont été grièvement blessées lundi au cours d’un épisode de vents violents, à Ermont dans le Val-d’Oise, a indiqué à l’AFP la préfecture, sans préciser les circonstances de ce décès.”On compte une personne décédée, quatre en urgence absolue et cinq en urgence relative”, a détaillé lundi en début de soirée la préfecture, évoquant “un épisode de vents violents à présent terminé” durant lequel des “grues sont tombées et des toits ont été arrachés”.Sur place, ont été mobilisés 80 pompiers, 50 policiers et 20 membres du Samu (service d’aide médicale d’urgence), selon la même source.Sur des images obtenues par l’AFP auprès du syndicat Alliance police nationale on voit une grue effondrée sur un bâtiment d’habitation.Le journal Le Parisien avait auparavant fait état d'”une violente tempête ayant frappé le Val-d’Oise en fin d’après-midi, aux environs de 17h45″.La préfecture avait indiqué sur les réseaux sociaux que les sapeurs-pompiers et les forces de sécurité étaient “mobilisés à Ermont, Eaubonne, Andilly, Montmorency et Franconville pour plusieurs interventions liées à un épisode de vent violent”. Un centre opérationnel départemental a été ouvert en préfecture pour coordonner les opérations de sécurité et de secours.

Foot: le petit club de Mjällby champion de Suède pour la première fois de son histoire

Le petit club de Mjällby, hameau du sud de la Suède d’un peu plus d’un millier d’habitants, a remporté lundi le championnat de foot national, un sacre inédit à trois journées de la fin de la compétition.”C’est vraiment libérateur de pouvoir vivre cela (avant même la fin du championnat), c’est quelque chose”, s’est exclamé son entraîneur, Anders Torstensson, à la radio suédoise SR, avant d’ajouter qu’il n’était pas prêt de se coucher.Fondé en 1939, Mjällby AIF, dont le slogan est de “rendre possible l’impossible” s’est imposé 2 à 0 à l’extérieur face à l’IFK Göteborg.Ancien officier puis directeur de lycée, Torstensson, 59 ans, a joué enfant sous les couleurs de Mjällby puis sur la pelouse de Strandvallen, le stade d’un hameau de 800 habitants Hällevik, en face du camping, où l’équipe est domiciliée depuis 1953.Avant même la fin de la rencontre à Göteborg, qui a remporté deux fois la Coupe de l’UEFA (en 1982 et 1987), les supporters de Mjällby – un millier au moins avaient fait le déplacement, ont tenté d’envahir la pelouse et le match a été interrompu temporairement.”Je n’avais jamais pensé qu’une telle chose arriverait dans ma vie, je suis tellement heureux de faire partie de ce groupe, nous avons montré qu’un collectif peut aller incroyablement loin”, a confié à la télévision HBO Max l’un des buteurs, Jacob Bergström.Avec encore trois journées de championnat à disputer, l’équipe au budget modeste compte 66 points et peut songer à s’attaquer au record de l’Allsvenskan, qui est de 67 points. 

Une partie du web mondial perturbée depuis une demi-journée par une panne du cloud d’Amazon

Une panne majeur au sein de serveurs aux Etats-Unis d’Amazon Web Services (AWS), première plateforme de “cloud” au monde, a affecté lundi de nombreux services, jeux et applications en ligne, comme Snapchat, Fortnite ou des banques, avec un regain de perturbations dans la soirée après une première accalmie.Le site de location de logements Airbnb, le forum communautaire Reddit, le service de paiement en ligne Venmo, celui de visioconférence Zoom ou encore les jeux vidéo Roblox et Brawl Stars… Des applications au cœur du quotidien de millions de personnes se sont grippées après une défaillance localisée peu après 7H00 GMT dans un centre d’AWS en Virginie, non loin de Washington, illustrant la dépendance du monde aux infrastructures des géants de la tech américaine.La situation semblait sur le point de rentrer dans l’ordre à l’heure du déjeuner en Europe, AWS indiquant vers 10h30 GMT sur son site de maintenance que “la plupart des opérations du service AWS (fonctionnaient) désormais normalement”.Mais les mises à jours suivantes du site de maintenance ont égrené des difficultés supplémentaires, qui ont touché de nouveaux clients pendant que d’autres, comme la banque britannique Lloyds ou la start-up de l’IA Perplexity annonçaient le rétablissement de leurs services.Selon le site Downdetector, où les internautes peuvent signaler des difficultés de connexion, une résurgence de défaillances après une accalmie a fait de nouvelles victimes aux Etats-Unis autour de 15H00 GMT, comme le jeu Battlefield, la compagnie aérienne Delta ou la plateforme de vidéos Netflix.- “Dépendance” -Filiale d’Amazon, AWS est la plus important plateforme mondiale d’informatique “en nuage” (cloud) qui fournit aux entreprises des centres de données mutualisés, des serveurs privés ou des outils d’intelligence artificielle (IA). Elle pèse près d’un tiers du marché mondial de ce secteur, en pleine expansion sous l’essor rapide de l’IA, devant Microsoft Azure et Google Cloud qui se partagent le deuxième tiers, selon le cabinet Synergy Research Group.Dans un premier temps, AWS avait attribué la panne à un problème, vite résolu, de DNS, le système de nom de domaines des sites internet, celui qui permet aux requêtes informatiques d’être guidées jusqu’à la bonne destination.Mais c’est finalement une défaillance plus grave qui a émergé, AWS annonçant sur son site vers 16H00 GMT que “la cause profonde est un sous-système interne chargé de surveiller le bon fonctionnement des répartiteurs de charge réseau”. Autrement dit la défaillance, non encore expliquée, ne concerne pas seulement le système de navigation mais la tour de contrôle.Cette panne “met en évidence les défis liés à la dépendance” aux fournisseurs de services basés à l’étranger comme Amazon, Microsoft et Alphabet (Google), et qui concentrent une partie importante des clients dans le monde, estime Junade Ali, expert en cybersécurité à l’IET (Institution of Engineering and Technology), au Royaume-Uni.Elle soulève “de sérieuses questions” sur la pertinence pour les entreprises “d’externaliser tout ou partie de leur infrastructure essentielle à un petit groupe de fournisseurs tiers afin de réaliser des économies sur l’hébergement”, pointe l’analyste financier britannique Michael Hewson.”Cette dépendance excessive à l’égard d’un seul fournisseur menace désormais plus que la simple disponibilité des services : elle met en péril la réputation de la marque et la confiance des clients”, souligne Gadjo Sevilla, analyste chez EMarketer, évoquant la nécessité pour les clients d’AWS de prévoir des stratégies de redondance, synonymes de coûts financiers et énergétiques supplémentaires.En juillet 2024, une autre panne informatique, liée à la mise à jour d’un logiciel du groupe de cybersécurité CrowdStrike sur Windows, avait paralysé des aéroports, des hôpitaux et de nombreuses autres organisations, provoquant une gigantesque pagaille à travers le monde.D’après Microsoft, cette panne d’un logiciel, et non d’un infrastructure, avait touchée environ 8,5 millions d’appareils dont les utilisateurs étant confrontés à des “écrans bleus de la mort” qui rendaient le redémarrage impossible.

Une partie du web mondial perturbée depuis une demi-journée par une panne du cloud d’Amazon

Une panne majeur au sein de serveurs aux Etats-Unis d’Amazon Web Services (AWS), première plateforme de “cloud” au monde, a affecté lundi de nombreux services, jeux et applications en ligne, comme Snapchat, Fortnite ou des banques, avec un regain de perturbations dans la soirée après une première accalmie.Le site de location de logements Airbnb, le forum communautaire Reddit, le service de paiement en ligne Venmo, celui de visioconférence Zoom ou encore les jeux vidéo Roblox et Brawl Stars… Des applications au cœur du quotidien de millions de personnes se sont grippées après une défaillance localisée peu après 7H00 GMT dans un centre d’AWS en Virginie, non loin de Washington, illustrant la dépendance du monde aux infrastructures des géants de la tech américaine.La situation semblait sur le point de rentrer dans l’ordre à l’heure du déjeuner en Europe, AWS indiquant vers 10h30 GMT sur son site de maintenance que “la plupart des opérations du service AWS (fonctionnaient) désormais normalement”.Mais les mises à jours suivantes du site de maintenance ont égrené des difficultés supplémentaires, qui ont touché de nouveaux clients pendant que d’autres, comme la banque britannique Lloyds ou la start-up de l’IA Perplexity annonçaient le rétablissement de leurs services.Selon le site Downdetector, où les internautes peuvent signaler des difficultés de connexion, une résurgence de défaillances après une accalmie a fait de nouvelles victimes aux Etats-Unis autour de 15H00 GMT, comme le jeu Battlefield, la compagnie aérienne Delta ou la plateforme de vidéos Netflix.- “Dépendance” -Filiale d’Amazon, AWS est la plus important plateforme mondiale d’informatique “en nuage” (cloud) qui fournit aux entreprises des centres de données mutualisés, des serveurs privés ou des outils d’intelligence artificielle (IA). Elle pèse près d’un tiers du marché mondial de ce secteur, en pleine expansion sous l’essor rapide de l’IA, devant Microsoft Azure et Google Cloud qui se partagent le deuxième tiers, selon le cabinet Synergy Research Group.Dans un premier temps, AWS avait attribué la panne à un problème, vite résolu, de DNS, le système de nom de domaines des sites internet, celui qui permet aux requêtes informatiques d’être guidées jusqu’à la bonne destination.Mais c’est finalement une défaillance plus grave qui a émergé, AWS annonçant sur son site vers 16H00 GMT que “la cause profonde est un sous-système interne chargé de surveiller le bon fonctionnement des répartiteurs de charge réseau”. Autrement dit la défaillance, non encore expliquée, ne concerne pas seulement le système de navigation mais la tour de contrôle.Cette panne “met en évidence les défis liés à la dépendance” aux fournisseurs de services basés à l’étranger comme Amazon, Microsoft et Alphabet (Google), et qui concentrent une partie importante des clients dans le monde, estime Junade Ali, expert en cybersécurité à l’IET (Institution of Engineering and Technology), au Royaume-Uni.Elle soulève “de sérieuses questions” sur la pertinence pour les entreprises “d’externaliser tout ou partie de leur infrastructure essentielle à un petit groupe de fournisseurs tiers afin de réaliser des économies sur l’hébergement”, pointe l’analyste financier britannique Michael Hewson.”Cette dépendance excessive à l’égard d’un seul fournisseur menace désormais plus que la simple disponibilité des services : elle met en péril la réputation de la marque et la confiance des clients”, souligne Gadjo Sevilla, analyste chez EMarketer, évoquant la nécessité pour les clients d’AWS de prévoir des stratégies de redondance, synonymes de coûts financiers et énergétiques supplémentaires.En juillet 2024, une autre panne informatique, liée à la mise à jour d’un logiciel du groupe de cybersécurité CrowdStrike sur Windows, avait paralysé des aéroports, des hôpitaux et de nombreuses autres organisations, provoquant une gigantesque pagaille à travers le monde.D’après Microsoft, cette panne d’un logiciel, et non d’un infrastructure, avait touchée environ 8,5 millions d’appareils dont les utilisateurs étant confrontés à des “écrans bleus de la mort” qui rendaient le redémarrage impossible.

Une plainte visant les activités de conseil du couple Estrosi déposée au Parquet national financier

Une plainte visant les activités de conseil de Christian Estrosi, maire Horizons de Nice, et de son épouse Laura Tenoudji a été déposée au Parquet national financier, indique ce dernier lundi sans plus de précisions sur l’ouverture ou non d’une enquête.Cette plainte, révélée par le quotidien Nice-Matin, a été immédiatement dénoncée comme une “boule puante” politique par les avocats de M. Estrosi.Elle a été déposée pour un “lanceur d’alerte”, souhaitant l’anonymat, travaillant pour la société Smart Good Things Holding, selon l’avocat de cet employé, Me Guillaume Sergent, qui indique l’avoir également déposée au parquet de Marseille.Cette “plainte contre X” pour “abus de biens sociaux” et “recel d’abus de biens sociaux” évoque un montant d’honoraires de 1.512.000 euros perçus, entre mai 2024 et juin 2025, par le couple Estrosi-Tenoudji, de la part de la société Smart Good Things Holding.”Mon client s’interroge sur la réalité des prestations effectuées par Christian Estrosi et Laura Tenoudji”, indique à l’AFP Me Sergent.Dirigée par l’homme d’affaires franco-israélien Serge Bueno, Smart Good Things Holding est une entreprise en partie détenue par l’ex-basketteur Tony Parker, qui a notamment promu des boissons instantanées en poudre.La plainte évoque notamment des honoraires de 960.000 euros, à raison de 480.000 euros pour la société Hopkins & Hopkins de Christian Estrosi et la même somme pour celle de son épouse, Startup Story, qui concerneraient un intéressement, signé en novembre 2023, sur la vente, quelques mois seulement après sa création, d’une filiale de la société Smart Good Things Holding.Cette filiale, Salva, revendue au groupe mutualiste Garance, pour un montant selon Nice-Matin de 50 millions d’euros, permet de “cagnotter” lors d’achats dans de grandes enseignes pour s’assurer un revenu lors de sa retraite.Le reste des prestations de conseil évoquées par le plaignant s’élèverait à 192.000 euros pour Christian Estrosi et 360.000 euros pour Laura Tenoudji, par ailleurs chroniqueuse télé.Réagissant à ces accusations, Pierre-Olivier Sur et Mathias Chichportich, avocats de M. Estrosi, dénoncent “une boule puante à quelques mois des municipales” auxquelles il est candidat à sa succession.Ils soulignent que leur client “dirige une société de conseil et exerce son activité dans le strict respect des règles applicables aux élus”.”Le prétendu plaignant feint sans doute d’ignorer, dans la seule intention de nuire à la probité de notre client, que Christian Estrosi exerce cette activité de dirigeant sans percevoir de salaire ou de commission autres que les sommes facturées par sa société”, écrivent-ils dans un communiqué transmis à l’AFP.

Bolivie : le président élu promet de rétablir les relations avec Washington

Le président élu de la Bolivie, Rodrigo Paz, a annoncé lundi que les relations diplomatiques avec les États-Unis, rompues depuis 2008, seraient rétablies, confirmant sa volonté de ramener le pays sur la scène internationale après vingt ans de gouvernements socialistes.”Dans le cas précis des États-Unis (…), cette relation sera rétablie”, a assuré l’économiste de 58 ans, lors de sa première conférence de presse au lendemain de sa victoire au second tour de la présidentielle.Les relations entre la Bolivie et les États-Unis ont été rompues en 2008 lorsque l’ancien président Evo Morales a expulsé l’ambassadeur Philip Goldberg, l’accusant de soutenir un mouvement de droite qui aurait cherché, selon lui, à diviser le pays andin.Le Département d’État avait nié ces accusations et, par mesure de réciprocité, expulsé l’ambassadeur bolivien.Evo Morales, proche allié pendant ses mandats (2006-2019) de Cuba et du Venezuela, avait également expulsé l’agence antidrogue américaine (DEA) et l’agence américaine pour le développement international (USAID), sous les mêmes accusations. Le climat distant entre les États-Unis et la Bolivie s’est maintenu sous le mandat du président sortant Luis Arce. Ce rapprochement survient au moment où les relations des États-Unis avec plusieurs pays d’Amérique latine, dont le Venezuela et la Colombie, sont actuellement tendues, marquées par les menaces, les sanctions et la méfiance de Washington envers les gouvernements de gauche de la région.  Rodrigo Paz a remporté le second tour face à l’ancien président de droite Jorge “Tuto” Quiroga avec 54,6% des voix après le dépouillement de 97,8% des bulletins, selon le Tribunal suprême électoral (TSE).Dimanche, dans un discours prononcé après la publication des résultats, le président élu s’était félicité de voir la Bolivie “peu à peu retrouver sa place sur la scène internationale”. “Il faut ouvrir la Bolivie au monde et lui redonner un rôle”, avait-il plaidé. – “occasion de transformation” -Dans un communiqué dimanche, le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio l’a félicité, saluant “une occasion de transformation”, après “deux décennies de mauvaise gestion”. Il avait ajouté que les États-Unis étaient prêts à coopérer avec la Bolivie sur la sécurité régionale, les investissements et la lutte contre l’immigration illégale.”Nous avons dialogué particulièrement avec le gouvernement des États-Unis. Je pense que c’est très important”, a ajouté lundi Rodrigo Paz, accompagné de son futur vice-président Edmand Lara.Le sénateur de centre droit accède au pouvoir dans un pays qui, sous Evo Morales, a poussé très loin le virage à gauche : nationalisation des ressources énergétiques, alliances avec le Venezuela d’Hugo Chavez, Cuba, la Chine, la Russie ou encore l’Iran.Héritier d’une influente dynastie politique, Rodrigo Paz est un modéré au ton populiste, qui se présente comme un homme de consensus. Il succédera le 8 novembre à l’impopulaire Luis Arce, qui a renoncé à se représenter et quittera le pouvoir au terme d’un mandat de cinq ans marqué par la pire crise économique que le pays ait connue en 40 ans.La chute des exportations de gaz, due au manque d’investissements, a tari les réserves en dollars et rendu intenable la coûteuse politique de subvention des carburants. Faute de devises pour les importer, la pénurie d’essence et de diesel s’aggrave et les prix s’envolent.L’inflation annuelle dépasse à présent 23%, et les longues files de véhicules attendant un hypothétique réapprovisionnement des stations-service sont devenues banales dans ce pays presque deux fois plus grand que la France, mais avec 11,3 millions d’habitants.Rodrigo Paz, comme son rival, a prôné pendant sa campagne des politiques fondées sur une forte réduction des dépenses publiques, notamment des subventions aux carburants, et une plus grande ouverture au secteur privé. Il a défendu un “capitalisme pour tous” et la rigueur budgétaire avant tout nouvel endettement.