Israël rejette les pressions contre sa guerre à Gaza, coup de semonce de l’UE

Israël a affirmé mardi qu’il ne céderait pas aux pressions internationales pour faire cesser sa guerre dans la bande de Gaza,  après l’annonce par Londres et l’Union européenne de mesures de rétorsion. Dans le territoire palestinien affamé et dévasté par plus de 19 mois de guerre, la Défense civile de Gaza a fait état d’au moins 44 morts, la plupart des enfants et des femmes, dans les frappes israéliennes.Après avoir bloqué depuis le 2 mars le passage de toute aide humanitaire vitale pour la population de Gaza, Israël a annoncé que 93 camions de l’ONU y étaient entrés mardi après neuf camions la veille. Face à la situation humanitaire catastrophique et l’intensification des opérations militaires israéliennes à Gaza, de nombreux pays européens ont accentué la pression.L’Union européenne va lancer un réexamen de son accord d’association avec Israël, a annoncé sa cheffe de la diplomatie, Kaja Kallas, faisant état d’une “forte majorité” d’Etats membres en faveur de cette mesure. Le Royaume-Uni a dit qu’il suspendait les  négociations avec Israël sur un accord de libre-échange.”Les pressions extérieures ne détourneront pas Israël de sa voie pour défendre son existence et sa sécurité”, ont prévenu les Affaires étrangères israéliennes, réagissant à l’annonce de Londres.  A l’entrée des premiers camions lundi depuis le 2 mars, l’ONU a fustigé une “goutte d’eau dans l’océan”, alors que 22 pays ont exigé d’Israël une “reprise complète de l’aide, immédiatement”.- “Immenses souffrances” -Le gouvernement de Benjamin Netanyahu a annoncé lundi son intention de prendre le contrôle de toute la bande de Gaza, après l’intensification de la campagne militaire israélienne dans le but affiché d’anéantir le Hamas et de récupérer les otages israéliens. Ces derniers ont été enlevés lors de l’attaque menée le 7 octobre 2023 par des commandos du mouvement islamiste palestinien Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza voisine, qui a déclenché la guerre.Dans une station-service de Nousseirat (centre), où un bombardement a tué 15 personnes selon les secours, Mahmoud al-Louh transporte dans un sac des restes humains jusqu’à un véhicule. “Ce sont des civils, des enfants qui dormaient. Quelle était leur faute?””Cela fait un an et demi de bombardements et d’immenses souffrances. Nous n’en pouvons plus”, se lamente à Gaza-ville (nord) Douaa Al-Zaanin, qui a perdu des proches dans une frappe sur une école abritant des déplacés. L’armée israélienne a déclaré avoir “frappé un terroriste du Hamas” opérant dans cette école et affirmé avoir frappé plus de “100 cibles terroristes” à Gaza ces dernières 24 heures.- Israël rappelle ses chefs négociateurs -“Nous prendrons le contrôle de tout le territoire”, a affirmé lundi Benjamin Netanyahu.Il a attribué son feu vert à une reprise limitée des livraisons d’aide à des “raisons diplomatiques” pour éviter des “images de famine de masse” risquant de saper le soutien de “pays amis”. Il s’est dans le même temps dit ouvert à un accord incluant la fin de l’offensive, mais sous condition de l'”exil” du Hamas et du “désarmement” du territoire.Le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, rejette de telles exigences.  Signe du blocage, Israël a annoncé le rappel de ses chefs négociateurs envoyés à Doha, y laissant une équipe, après que le médiateur qatari a déploré l’absence de progrès. Israël a accepté une “proposition américaine pour le retour des otages” qui a “été transmise au Hamas par les médiateurs” (Egypte et Qatar), mais “le Hamas campe sur son refus”, a indiqué le bureau de M. Netanyahu sans détailler cette proposition.- “Moralement injustifiable” – Lundi, Londres, Paris et Ottawa ont averti qu’ils ne resteraient “pas les bras croisés” face aux “actions scandaleuses” d’Israël à Gaza.L’escalade de l’offensive est “moralement injustifiable, totalement disproportionnée et contre-productive”, a fustigé le chef de la diplomatie britannique David Lammy. Faute d’amélioration de la situation des civils à Gaza, “nous devons hausser le ton”, a affirmé la Suède. Dans le territoire palestinien, “deux millions” de personnes sont “affamées” alors que des “tonnes de nourriture sont bloquées à la frontière”, a déploré l’Organisation mondiale de la santé. L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles. Sur les 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée.La campagne de représailles israéliennes a fait au moins 53.573 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Back at Cannes, Iran filmmaker Panahi defies repression

Back in Cannes for the first time in 15 years, dissident Iranian filmmaker Jafar Panahi spoke to AFP about how he feels “alive” thanks to filmmaking and the danger of continuing to work in the Islamic republic.Imprisoned twice and until recently subjected to a travel ban, Panahi also said he was not afraid of the consequences of showing “It Was Just an Accident” in Cannes. The answers have been translated by AFP from the original Persian and edited for clarity:Q: Your new film “It Was Just an Accident” explores the moral dilemma faced by Iranians tempted to take revenge on their torturers. What does this say about the issues facing Iranian society?”We chose a range of characters, from violent to non-violent, from a simple man to someone completely detached from such concerns. “Through their actions and reactions, we reach — or perhaps fail to reach — a conclusion about what the right path might be.”We let the viewer decide for themselves, asking what would they do in that situation? For me, the real question is: what would I do if this actually happened? And honestly, I don’t know.”And in the end, perhaps the film suggests that the real issue lies within a flawed structure — and that the problem lies with the government, not the people trapped inside it.”Q: In what way does your film denounce a system of government?”It’s about how we can shape the future of this country. Where is it headed? Will this cycle continue, or will we reach a place where no one dictates how we dress, what we create, or what we eat? No one has the right to control that.”We are looking forward, thinking a few steps ahead. When will this become a reality? I don’t know. But I hope it will, and I believe that it will.”Q: You were sentenced in 2010 and imprisoned twice in Iran. Are you afraid for your safety when you return home after Cannes?”What matters most is that the film gets made… I haven’t made space in my thoughts for whatever else might happen. I’m alive as long as I’m making films. If I’m not making films, then what happens to me no longer matters.”Q: How do you feel about being back at the Cannes Festival?”The truth is I missed watching films with an audience because I couldn’t put my films on in cinemas, I couldn’t sit and watch them or see people’s reactions. That’s the biggest thing, to experience a film with an audience. When you watch a film with others, you feel alive. “Cannes is a bigger stage and has its own qualities, but what I truly want is to sit in a cinema with ordinary people in Iran and watch this film. That’s the most important thing.”Q: Do you fear being prevented from making films due to restrictions in Iran?”They (the Iranian government) have always stopped us from making films, but we find a way. It’s typical of regimes like this: they don’t let artists work, they don’t let anyone do what they love. “What matters is that you find a way, just as I and other friends have done. The important thing is not to give up trying, and not to expect a regime like this to suddenly say: ‘Go ahead, make your film.'”When they gave me a 15- or 20-year work ban, I could have easily gone home and told myself: ‘That’s it, it’s over. I can’t do anything, it’s not my fault,’ and then let myself sink into despair. “But I thought: ‘No — what should I do instead?’ The important thing is to keep working.”

Cannes: Jafar Panahi défie Téhéran, Scarlett Johansson devient cinéaste

Pour la première fois depuis 15 ans, le cinéaste iranien Jafar Panahi a pu se déplacer en personne à Cannes pour présenter “Un simple accident”, un thriller en forme de défi aux autorités de Téhéran et d’introspection pour ses dissidents.La projection du film, en lice pour la Palme d’or, était l’un des évènements du jour, avec celle du premier long métrage de réalisatrice d’une star d’Hollywood, Scarlett Johansson, et le retour de l’actrice francophile et francophone Jodie Foster, dans un film français signé Rebecca Zlotowski.Peu de montées des marches auront été aussi symboliques que celle de Panahi, 64 ans, et de son équipe: très grand nom du cinéma iranien, le réalisateur de “Taxi Téhéran” ou “Trois visages” est habitué à voir ses oeuvres primées dans les plus grands festivals, beaucoup moins à fouler les tapis rouges.Depuis sa condamnation en 2010 pour “propagande contre le régime”, il n’avait pu se rendre à aucun de ces rendez-vous internationaux. Nul ne sait quel sort lui réserveront les autorités de Téhéran après ce onzième long-métrage qui s’en prend très directement à elles et à l’arbitraire des forces de sécurité.L’an dernier, un autre cinéaste iranien, Mohammad Rasoulof, a choisi l’exil, arrivant clandestinement à Cannes pour son film brûlot “Les graines du figuier sauvage” (prix spécial du jury). – La justice et la vengeance -Comme lui, Panahi a tourné dans la clandestinité. Au mépris des lois, plusieurs de ses actrices apparaissent cheveux nus, comme récemment dans “Mon gâteau préféré” du couple de cinéastes Maryam Moghadam et Behtash Sanaeeha, sélectionnés à Berlin l’an dernier puis condamnés à des peines de prison avec sursis pour “propagande contre le régime et obscénité”. Thriller très réussi, “Un simple accident” raconte l’histoire d’un homme enlevé par d’anciens détenus convaincus qu’il était leur tortionnaire en prison. Le long-métrage est aussi une réflexion sur la justice et la vengeance face à l’arbitraire.Avec ce film, Panahi, incarcéré à deux reprises dans son pays, devient un candidat très sérieux à la Palme d’or, décernée samedi par la présidente du jury Juliette Binoche. Actrice engagée, celle-ci l’a régulièrement soutenu.Son compatriote Saeed Roustaee présentera jeudi “Woman and Child”. Sa dernière venue à Cannes pour “Leïla et ses frères”, en 2022, lui a valu une peine de six mois de prison en Iran.- “Historique et très actuel” -Seconde star hollywoodienne à présenter un premier film dans la section Un certain regard cette année, après Kristen Stewart avec “The chronology of water”, Scarlett Johansson a, pour sa part, fait salle comble avec “Eleanor the Great” – “un rêve devenu réalité”, a-t-elle confié, citée sur le site spécialisé Variety.Le long métrage de l’actrice de 40 ans, vue dans “Lost in translation” et “Match Point”, suit Eleanor Morgenstein (June Squibb) qui, à 94 ans, retourne à New York pour prendre un nouveau départ après des décennies passées en Floride.”C’est un film sur l’amitié, sur le deuil, sur le pardon. Et je pense que ce sont tous des thèmes dont nous avons particulièrement besoin aujourd’hui (…) C’est un film que je trouve historique et également très actuel”, a poursuivi Scarlett Johansson.L’autre film en compétition, “Fuori”, adapte l’histoire d’une autrice italienne, Goliarda Sapienza, incarcérée pour vol en 1980. Ce long-métrage, réalisé par Mario Martone et avec Valeria Golino, signe le retour de l’Italien de 65 ans dans la course à la Palme, après “Nostalgia” en 2022 et “L’Amour meurtri” en 1995.Hors compétition (section Cannes Première), les festivaliers devaient découvrir en soirée “Vie privée”, le nouveau thriller psychologique de Rebecca Zlotowski (“Les enfants des autres”, “Une fille facile”) qui, aux côtés de Virginie Efira et Daniel Auteuil, a embauché Jodie Foster.Présent à Cannes pour le 25e anniversaire de son film “Amours chiennes”, le Mexicain Alejandro González Iñárritu a enfin annoncé préparer une installation artistique sur l’Å“uvre qui l’a révélé à partir de rushs non utilisés. Elle sera présentée en septembre et octobre à la Fondation Prada à Milan, puis à Los Angeles et au Mexique. Le cinéaste prévoit également de ressortir le film en septembre.

Suryavanshi helps lowly Rajasthan end IPL campaign with win

Teenage sensation Vaibhav Suryavanshi hit a half-century as Rajasthan Royals ended their IPL season with a consolation six-wicket win over Chennai Super Kings on Tuesday.The 14-year-old Suryavanshi, who made waves after he struck a record 35-ball century last month, hit 57 off 33 balls as Rajasthan chased down 188 with 17 balls to spare in New Delhi.Suryavanshi, who announced himself on the IPL stage in emphatic style by launching his first ball in the competition for six, set up the chase in his knock laced with four fours and fours sixes.”I don’t have words for Vaibhav, he can hit a slower ball over cover,” Rajasthan skipper Sanju Samson said. “Today when the middle overs were going on, he was going with his job very smartly. He has game awareness at such a young age.”Dhruv Jurel sealed the win with his unbeaten 31 off 12 balls.Both teams had already bowed out of the play-off race but Rajasthan stay above bottom-placed Chennai in the 10-team table with four wins in 14 matches.Five-time champions Chennai, led by 43-year-old M.S. Dhoni, have one more match to go in the league phase.Leaders Gujarat Titans, Royal Challengers Bengaluru and Punjab Kings have all qualified for the playoffs. Five-time winners Mumbai Indians and Delhi Capitals are competing for the final play-off spot.Chennai had their chances including when veteran spinner Ravichandran Ashwin struck in the space of five balls to send back Samson (41) and Suryavanshi.Jurel soon eased the pressure with boundaries in the next over and despite the loss of another wicket in Riyan Parag, Rajasthan raced to victory.Jurel hit the winning six with Shimron Hetmyer at the other end on 12.Yashasvi Jaiswal contributed with 36 off 19 balls in a brisk opening stand of 37 with Suryavanshi.- Impressive Mhatre -Chennai recovered to reach 187-8 after they slipped to 78-5 inside eight overs, batting first on a hot and humid evening in the Indian capital.”If you look at the amount of runs we had put on the board, it was very good,” said Dhoni. “But you got to see the wickets column as it puts pressure on the lower-middle order that you might not bat 20 overs.”Teenage opener Ayush Mhatre lifted the team after two early wickets with his 20-ball 43 before his dismissal triggered a mini-collapse.The 17-year-old Mhatre, who has impressed in his debut year with a top score of 94, hit eight fours and one six before falling to medium-pace bowler Tushar Deshpande.Sri Lankan spinner Wanindu Hasaranga took down Ashwin and seam bowler Yudhvir Singh struck for the third time to remove Ravindra Jadeja as Chennai lost half their side in 7.4 overs.South African batter Dewald Brevis made 42 and rebuilt the innings in a 59-run stand with Shivam Dube (39).Rajasthan’s bowlers pulled things back in the end as they gave away just 17 runs from the last three overs.Seam bowler Akash Madhwal returned figures of 3-29 to be named player of the match.The IPL resumed last Saturday after being paused due to a deadly conflict between India and Pakistan, forcing a revised schedule with the final now on June 3 in Ahmedabad.

Bétharram: Bayrou promet de rendre publics tous les documents produits à son audition

François Bayrou a promis mardi de rendre publics tous les documents qu’il a produits devant la commission d’enquête sur les violences physiques et sexuelles faites aux enfants, née du scandale de Bétharram, pour montrer que les accusations portées contre lui “sont scandaleusement inexactes”.”Pour que cette polémique soit close, j’ai l’intention, dans les 48 heures, de mettre en ligne la totalité des documents (…) qui montreront que ces accusations sont scandaleusement inexactes et qui, je l’espère, permettront à tous ceux qui sont intéressés de se faire une opinion loyale”, a affirmé le Premier ministre devant l’Assemblée nationale, lors de la séance des questions au gouvernement.Il répondait à la députée de la France insoumise Sarah Legrain, qui l’interrogeait sur un document du collège-lycée Bétharram selon lequel un surveillant condamné pour violences sur un élève en 1996 faisait toujours partie de l’établissement en 1997-1998, contredisant une lettre du directeur de l’époque, citée par M. Bayrou lors de son audition, assurant qu’il avait été licencié.Le Premier ministre a tenu à citer à nouveau mardi cette lettre, datée du 5 novembre 1996, dont l’AFP s’est procurée une copie, dans laquelle le directeur de l’époque de Bétharram affirme à l’inspecteur: “Je viens de licencier, même si cela risque d’avoir des retombées, le surveillant avec une +certaine conception de la discipline+”.Dans ce dossier qui lui colle à la peau depuis plusieurs mois, François Bayrou qui a scolarisé plusieurs de ses enfants dans cet établissement catholique des Pyrénées-Atlantiques est notamment accusé par la gauche d’avoir été au courant dans le passé, des agissements dénoncés aujourd’hui, et d’être intervenu dans une affaire judiciaire impliquant un religieux de Bétharram accusé de viol.Le Premier ministre a démenti fermement à plusieurs reprises, dénonçant encore le 14 mai une “instrumentalisation” politique.Mardi, il a estimé que LFI avait “dévoyé” la commission d’enquête “de sa vocation et de son sujet”, et accusé de nouveau une témoin-clé de l’affaire Bétharram, Françoise Gullung, d'”affabulation”, alors que cette dernière, ancienne enseignante de Bétharram, considère que c’est le Premier ministre qui fait “erreur”. “Je sais bien que ça vous gêne”, a ajouté à ce sujet M. Bayrou dans le brouhaha, alors que la députée LFI Ségolène Amiot le qualifiait de “menteur”.

“Rien n’a bougé”: à Kiev, des Ukrainiens sceptiques après l’appel Trump-Poutine

“Discuter avec la Russie, c’est comme se cogner la tête contre un mur”, lance Daryna, une étudiante ukrainienne, résumant le scepticisme qui règne à Kiev après l’appel entre Vladimir Poutine et Donald Trump, qui a exclu toute pression supplémentaire sur Moscou.Si Donald Trump, qui désire une fin rapide de la guerre entre l’Ukraine et la Russie, s’est montré positif après cet appel de près de deux heures lundi, leur conversation n’a pas abouti à des avancées majeures.”Rien n’a bougé”, constate Vitaliï, un ingénieur de 53 ans interrogé par l’AFP dans le centre de Kiev, plus de trois ans après le début de l’invasion russe, qui a fait des dizaines de milliers de morts.Vitaliï n’avait d’ailleurs guère d’espoir à l’égard de Donald Trump, estimant que ses promesses de mettre fin rapidement à la guerre “n’étaient que des slogans de campagne” électorale. Il soutient en revanche, sur le principe, l’idée de négocier directement avec Moscou.”Peut-être que cela permettrait d’arrêter ce bain de sang et après, on peut régler des choses par la voie diplomatique”, ajoute Vitaliï, qui révèle qu’il a “beaucoup d’amis tués sur le front”.- Perte de confiance -Lors de la conversation Trump-Poutine, le président russe a pourtant une nouvelle fois rejeté le cessez-le-feu réclamé par Kiev et ses alliés, mais a assuré être prêt à travailler à un “mémorandum” avec l’Ukraine, étape préalable d’après lui à un “possible traité de paix”.Malgré l’absence d’avancées concrètes, Donald Trump s’est félicité des “progrès accomplis” et annoncé que les deux belligérants allaient “démarrer immédiatement des négociations en vue” d’une trêve.Son souhait de normaliser les relations avec la Russie dès son retour à la Maison Blanche en janvier avait déjà choqué les Ukrainiens, qui sont depuis de plus en plus nombreux à perdre confiance en Washington, principal allié de Kiev depuis le début de la guerre.”Je ne sens aucunement que la paix se rapproche”, résume auprès de l’AFP Victoria Kysseliova, enseignante à la retraite, qui dit n’avoir “pas du tout” confiance en Donald Trump et qui constate que la Russie et Vladimir Poutine “sont très agressifs”.”Ceux sur qui je compte aujourd’hui, ce sont les dirigeants européens”, ajoute-elle. Elle cite le président français Emmanuel Macron, qui “est très actif en ce moment” ou encore le nouveau pape Léon XIV, qui “est également très positif” et “intelligent”. “C’est en eux que je place mes espoirs”, explique cette femme.- “Poutine a peur” -Victoria Kysseliova est elle aussi favorable à des pourparlers directs entre Vladimir Poutine et le président ukrainien Volodymyr Zelensky. “Zelensky, même par son état d’esprit et son caractère, l’emporte sur Poutine”, assure Mme Kysseliova. “Poutine a peur. Il a peur de nous, il a peur de Zelensky”, ajoute-t-elle, confiante dans la victoire de l’Ukraine, tôt ou tard.M. Poutine avait refusé de venir en Turquie la semaine dernière à l’invitation de M. Zelensky, à l’occasion des premières négociations directes entre Russes et Ukrainiens à Istanbul depuis les toutes premières semaines de l’invasion. Ces pourparlers n’avaient pas mené à des annonces majeures, hormis la promesse d’un échange de prisonniers.Daryna, l’étudiante de 21 ans, n’a pas non plus confiance dans le président américain et encore moins dans la volonté de Moscou d’accepter un cessez-le-feu ou de mettre fin à l’invasion.”Cela n’a aucun sens de parler avec le pays agresseur, c’est inutile”, martèle-t-elle. “C’est un pays qui est constamment en guerre et il continuera toujours, cela ne peut pas être résolu par des négociations”, estime la jeune femme.

Trump admin ends halt on New York offshore wind project

President Donald Trump’s administration has reversed its halt on a giant offshore wind project in New York led by Norwegian company Equinor, US officials confirmed Tuesday.New York Governor Kathy Hochul and Equinor had announced the policy shift in statements Monday night, saying construction on the massive Empire Wind project would be able to resume following a month-long stoppage.An Equinor spokesman told AFP last week that the company might abandon the project if a solution were not found soon.Trump, who has repeatedly expressed opposition to wind energy — claiming turbines are unsightly and dangerous — signed a series of executive orders targeting the sector shortly after returning to the White House in January.Those included a temporary freeze on federal permitting and loans for offshore and onshore wind projects.Interior Secretary Doug Burgum announced in mid-April that his department was ordering construction halted “immediately” on the Empire Wind project, saying predecessors in the administration of former president Joe Biden had not performed “sufficient analysis.”In a social media post Monday night, Burgum did not mention Empire Wind but praised Hochul for “her willingness to move forward on critical pipeline capacity.”Burgum and Energy Secretary Chris Wright, a former oil industry executive, have emphasized the need to streamline pipeline permitting, calling the issue a major impediment to natural gas development.”Energy Dominance is the foundation of America’s economic and national security,” Burgum said on X.”Americans who live in New York and New England would see significant economic benefits and lower utility costs from increased access to reliable, affordable, clean American natural gas.”A Department of Interior spokesperson confirmed on Tuesday that the wind project halt had been lifted.Hochul thanked Trump in her statement, calling the project “critical” in terms of jobs and clean power.”New York’s economic future is going to be powered by abundant, clean energy that helps our homes and businesses thrive,” Hochul said. “We appreciate the fact that construction can now resume on Empire Wind, a project which underscores our commitment to deliver energy while supporting local economies and creating jobs,” Equinor CEO Anders Opedal said separately.Valued by Equinor at $2.5 billion, the Empire Wind 1 project includes 54 turbines designed to deliver 810 megawatts of energy into Brooklyn, powering 500,000 homes.

Le Scouarnec se dit “responsable” de la mort de deux victimes, les parties civiles plaident

Interrogé pour la dernière fois par la cour, l’ex-chirurgien pédocriminel Joël Le Scouarnec a affirmé mardi devant la cour criminelle du Morbihan être “responsable” de la mort de deux de ses 299 victimes, avant qu’une trentaine d’avocats des parties civiles n’entament leurs plaidoiries.Pull noir surmonté d’un col de chemise couleur moutarde, debout dans son box, l’accusé de 74 ans a répondu aux questions de la cour avec son habituel ton calme, au phrasé monotone.Du procès, il affirme avoir conservé le souvenir de deux jeunes hommes dont les photos ont été projetées: Mathis Vinet, mort d’une overdose en 2021 et dont les proches estiment qu’il s’est suicidé, et un autre homme qui a mis fin à ses jours en 2020.”(Ils) sont morts: j’en suis responsable”, lâche celui qui avait agressé sexuellement les deux garçons à l’hôpital de Quimperlé (Finistère) alors qu’ils n’avaient que 10 et 12 ans respectivement.- “Crime sexuel de masse” -Joël Le Scouarnec affirme s’être “remis en question” au cours du procès débuté le 24 février. “Je ne peux plus me regarder de la même façon parce que j’ai devant moi un pédocriminel et un violeur d’enfants.”S’il assure ne plus être sous l’emprise de ses “penchants” pédophiles, il n’écarte pas non plus le risque de replonger et dit ne pas se projeter dans une vie d’homme libre. Il encourt à Vannes 20 ans de réclusion.”La prison a été pour moi une libération”, a répété celui qui purge déjà une peine de 15 ans de réclusion pour des viols sur mineurs après une condamnation à Saintes (Charente-Maritime) en 2020.”Pédophile, on l’est, pédophile, on le reste”, lui a asséné Me Myriam Guedj Benayoun lors de sa plaidoirie.”Vous avez à juger celui qui a inventé le crime sexuel de masse commis par un seul homme, celui dont on ne connaîtra d’ailleurs jamais le nombre exact de victimes”, a insisté Me Céline Astolfe auprès de la cour.Une trentaine d’avocats représentant quelque 130 parties civiles se sont organisés pour plaider “à l’unisson”, a indiqué en préambule Me Astolfe.”Demander pardon, c’est vouloir réparer l’autre (…) Joël Le Scouarnec donne des excuses pour lui! Il en a besoin, il soulage sa conscience”, accuse Me Élodie Grelot.Ces avocats veulent évoquer toutes les zones d’ombre qui planent encore après trois mois de procès sur les agissements de Joël Le Scouarnec, notamment “ce qui explique cette incroyable longévité dans son parcours criminel”, selon Me Frédéric Benoist.”Beaucoup savaient dans son entourage professionnel et personne n’a agi (…) Mettre fin à la loi du silence, mettre fin à l’impunité, c’est une responsabilité qui nous incombe à tous”, a martelé l’avocat de l’association La Voix de l’Enfant.”Dans ce dossier, on n’ose rien, on se tait: on pense que c’est aux autres de faire”, a renchéri Me Jean-Christophe Boyer, avocat de l’association L’Enfant Bleu. “La confiance, ça se mérite. Chacun, hôpitaux, justice et État, doit prendre sa part.”Une autre avocate, Me Frédérique Giffard, a dénoncé le silence du monde politique. “Les enfants d’hier veulent la fin de l’indifférence”, a-t-elle affirmé.- “Pas une machine” -Tout au long du procès, la sincérité de Joël Le Scouarnec a été remise en cause par les parties civiles à qui il adressait des excuses uniformes, répétées parfois au mot près.Mais, a-t-il assuré, “ce n’est pas une machine qui s’exprime, c’est moi, l’être humain.”Il a de nouveau affirmé “être le seul responsable”, exonérant ses proches et ses collègues. “C’est moi qui ai manipulé, caché (…) c’est moi qui ai agressé ces enfants.”Qu’est-ce qui aurait pu vous empêcher d’agir? demande la cour. L’accusé se tait un instant. “Rien”, finit-il par dire.Le 20 mars, Joël Le Scouarnec a reconnu en bloc l’ensemble des faits pour lesquels il est jugé à Vannes, et même d’autres, prescrits ou qui font l’objet d’une nouvelle procédure, comme des violences sexuelles sur sa petite-fille, révélées en pleine audience.Les plaidoiries des avocats des parties civiles se poursuivront jusqu’à vendredi matin, avant les réquisitions. Le verdict est attendu le 28 mai.

Le Scouarnec se dit “responsable” de la mort de deux victimes, les parties civiles plaident

Interrogé pour la dernière fois par la cour, l’ex-chirurgien pédocriminel Joël Le Scouarnec a affirmé mardi devant la cour criminelle du Morbihan être “responsable” de la mort de deux de ses 299 victimes, avant qu’une trentaine d’avocats des parties civiles n’entament leurs plaidoiries.Pull noir surmonté d’un col de chemise couleur moutarde, debout dans son box, l’accusé de 74 ans a répondu aux questions de la cour avec son habituel ton calme, au phrasé monotone.Du procès, il affirme avoir conservé le souvenir de deux jeunes hommes dont les photos ont été projetées: Mathis Vinet, mort d’une overdose en 2021 et dont les proches estiment qu’il s’est suicidé, et un autre homme qui a mis fin à ses jours en 2020.”(Ils) sont morts: j’en suis responsable”, lâche celui qui avait agressé sexuellement les deux garçons à l’hôpital de Quimperlé (Finistère) alors qu’ils n’avaient que 10 et 12 ans respectivement.- “Crime sexuel de masse” -Joël Le Scouarnec affirme s’être “remis en question” au cours du procès débuté le 24 février. “Je ne peux plus me regarder de la même façon parce que j’ai devant moi un pédocriminel et un violeur d’enfants.”S’il assure ne plus être sous l’emprise de ses “penchants” pédophiles, il n’écarte pas non plus le risque de replonger et dit ne pas se projeter dans une vie d’homme libre. Il encourt à Vannes 20 ans de réclusion.”La prison a été pour moi une libération”, a répété celui qui purge déjà une peine de 15 ans de réclusion pour des viols sur mineurs après une condamnation à Saintes (Charente-Maritime) en 2020.”Pédophile, on l’est, pédophile, on le reste”, lui a asséné Me Myriam Guedj Benayoun lors de sa plaidoirie.”Vous avez à juger celui qui a inventé le crime sexuel de masse commis par un seul homme, celui dont on ne connaîtra d’ailleurs jamais le nombre exact de victimes”, a insisté Me Céline Astolfe auprès de la cour.Une trentaine d’avocats représentant quelque 130 parties civiles se sont organisés pour plaider “à l’unisson”, a indiqué en préambule Me Astolfe.”Demander pardon, c’est vouloir réparer l’autre (…) Joël Le Scouarnec donne des excuses pour lui! Il en a besoin, il soulage sa conscience”, accuse Me Élodie Grelot.Ces avocats veulent évoquer toutes les zones d’ombre qui planent encore après trois mois de procès sur les agissements de Joël Le Scouarnec, notamment “ce qui explique cette incroyable longévité dans son parcours criminel”, selon Me Frédéric Benoist.”Beaucoup savaient dans son entourage professionnel et personne n’a agi (…) Mettre fin à la loi du silence, mettre fin à l’impunité, c’est une responsabilité qui nous incombe à tous”, a martelé l’avocat de l’association La Voix de l’Enfant.”Dans ce dossier, on n’ose rien, on se tait: on pense que c’est aux autres de faire”, a renchéri Me Jean-Christophe Boyer, avocat de l’association L’Enfant Bleu. “La confiance, ça se mérite. Chacun, hôpitaux, justice et État, doit prendre sa part.”Une autre avocate, Me Frédérique Giffard, a dénoncé le silence du monde politique. “Les enfants d’hier veulent la fin de l’indifférence”, a-t-elle affirmé.- “Pas une machine” -Tout au long du procès, la sincérité de Joël Le Scouarnec a été remise en cause par les parties civiles à qui il adressait des excuses uniformes, répétées parfois au mot près.Mais, a-t-il assuré, “ce n’est pas une machine qui s’exprime, c’est moi, l’être humain.”Il a de nouveau affirmé “être le seul responsable”, exonérant ses proches et ses collègues. “C’est moi qui ai manipulé, caché (…) c’est moi qui ai agressé ces enfants.”Qu’est-ce qui aurait pu vous empêcher d’agir? demande la cour. L’accusé se tait un instant. “Rien”, finit-il par dire.Le 20 mars, Joël Le Scouarnec a reconnu en bloc l’ensemble des faits pour lesquels il est jugé à Vannes, et même d’autres, prescrits ou qui font l’objet d’une nouvelle procédure, comme des violences sexuelles sur sa petite-fille, révélées en pleine audience.Les plaidoiries des avocats des parties civiles se poursuivront jusqu’à vendredi matin, avant les réquisitions. Le verdict est attendu le 28 mai.