Equipe de France: l’heure de Cherki a sonné, hécatombe en défense
Auteur de la saison la plus aboutie de sa jeune carrière, le prodige lyonnais Rayan Cherki a été promu mercredi en équipe de France par Didier Deschamps qui sécurise ainsi l’avenir international de l’attaquant, les Bleus faisant par ailleurs face à une hécatombe en défense avant le choc contre l’Espagne en Ligue des nations.Le nom de Cherki, 21 ans, revenait régulièrement ces derniers mois à chaque annonce de liste des Bleus mais le joueur de l’OL restait toujours à la disposition des Espoirs. Le sélectionneur a finalement décidé de mettre fin au suspense en l’enrôlant pour le “Final Four” de la Ligue des nations qui débutera par une demi-finale contre les champions d’Europe, le 5 juin à Stuttgart.  Après un exercice qui l’a vu prendre une nouvelle dimension et être sacré meilleur passeur de Ligue 1, le dribbleur va donc découvrir les A, faisant ainsi taire les spéculations sur son choix de sélection alors qu’il était susceptible d’intégrer aussi bien l’équipe nationale algérienne qu’italienne en raison de ses origines familiales. La France a fini par emporter le morceau mais Deschamps a nié avoir voulu forcer le destin international de Cherki, se réfugiant derrière des critères uniquement sportifs. “Je n’ai jamais bloqué un joueur ni l’empêché de choisir. Quand je les prends, c’est pour nos besoins mais pas pour les empêcher de faire autre chose. À aucun moment je n’ai joué avec ça depuis que je suis sélectionneur”, s’est-il défendu.”Rayan aurait pu être là aussi au mois de mars, par rapport à ce qu’il réalise avec son club où il a été beaucoup plus décisif, que ce soit à travers ses buts et ses passes”, a-t-il ajouté.Sa promotion chez les A le privera cependant de l’Euro Espoirs (11 juin – 28 juin en Slovaquie) avec les Bleuets dont il était jusque-là un des piliers, a précisé Deschamps.- La défense sur le flanc -Le sélectionneur ayant opté pour une liste élargie de 25 joueurs, aucun attaquant ne fait les frais de l’arrivée de Cherki, qui accompagnera les éléments offensifs habituels (Kylian Mbappé, Bradley Barcola, Ousmane Dembélé, Désiré Doué, Randal Kolo Muani, Michael Olise, Marcus Thuram).   Le reste du groupe de Deschamps est surtout marqué par des absences de taille en défense. Avec les indisponibilités de Dayot Upamecano (genou), de William Saliba (ischio-jambier) et de Jules Koundé (cuisse), c’est la quasi totalité de l’arrière-garde titulaire des Bleus qui se retrouve sur le flanc.Pas vraiment rassurant avant de défier l’attaque flamboyante de la Roja, emmenée par le prodige Lamine Yamal.Sans ses piliers défensifs, le sélectionneur a dû brasser large en rappelant notamment des anciens tels que Lucas Hernandez (29 ans), absent depuis un an, et Clément Lenglet (29), dont la dernière sortie en bleu remonte à novembre 2021. Une situation qui profite également aux jeunes Malo Gusto (22 ans), Loïc Badé (25 ans) et Pierre Kalulu (24 ans).Au milieu, Deschamps ne pourra pas non plus compter sur Eduardo Camavinga, blessé (ischio-jambier). Mais Deschamps n’a convoqué aucun nouveau joueur pour le remplacer. Au-delà de cette cascade de forfaits, Deschamps doit aussi composer avec les contraintes du calendrier et les conséquences d’une saison à rallonge. Le sélectionneur a programmé le début du rassemblement au 30 mai mais la fenêtre des matches internationaux ne débute que le 2 juin et les clubs n’ont aucune obligation de libérer leurs joueurs plus tôt, selon le règlement de la Fédération internationale (Fifa).”Si certains clubs décident de libérer leurs joueurs le 2, qui est la date officielle, je ne peux rien y faire. Les calendriers ont toujours été chargés, les fenêtres internationales sont de plus en plus courtes. Je m’adapte, mais les joueurs sont très sollicités”, a-t-il lancé.La question ne se pose pas pour les sept joueurs concernés par la finale de la Ligue des champions entre le PSG et l’Inter Milan (Ousmane Dembélé, Bradley Barcola, Warren Zaïre-Emery, Désiré Doué, Lucas Hernandez, Marcus Thuram, Benjamin Pavard), le 31 mai à Munich. Ceux-là ne sont pas attendus au Centre national du football à Clairefontaine avant le 2 juin, soit trois jours à peine avant la demi-finale de Ligue des nations face à l’Espagne.       kn/jde           Â
Equipe de France: l’heure de Cherki a sonné, hécatombe en défense
Auteur de la saison la plus aboutie de sa jeune carrière, le prodige lyonnais Rayan Cherki a été promu mercredi en équipe de France par Didier Deschamps qui sécurise ainsi l’avenir international de l’attaquant, les Bleus faisant par ailleurs face à une hécatombe en défense avant le choc contre l’Espagne en Ligue des nations.Le nom de Cherki, 21 ans, revenait régulièrement ces derniers mois à chaque annonce de liste des Bleus mais le joueur de l’OL restait toujours à la disposition des Espoirs. Le sélectionneur a finalement décidé de mettre fin au suspense en l’enrôlant pour le “Final Four” de la Ligue des nations qui débutera par une demi-finale contre les champions d’Europe, le 5 juin à Stuttgart.  Après un exercice qui l’a vu prendre une nouvelle dimension et être sacré meilleur passeur de Ligue 1, le dribbleur va donc découvrir les A, faisant ainsi taire les spéculations sur son choix de sélection alors qu’il était susceptible d’intégrer aussi bien l’équipe nationale algérienne qu’italienne en raison de ses origines familiales. La France a fini par emporter le morceau mais Deschamps a nié avoir voulu forcer le destin international de Cherki, se réfugiant derrière des critères uniquement sportifs. “Je n’ai jamais bloqué un joueur ni l’empêché de choisir. Quand je les prends, c’est pour nos besoins mais pas pour les empêcher de faire autre chose. À aucun moment je n’ai joué avec ça depuis que je suis sélectionneur”, s’est-il défendu.”Rayan aurait pu être là aussi au mois de mars, par rapport à ce qu’il réalise avec son club où il a été beaucoup plus décisif, que ce soit à travers ses buts et ses passes”, a-t-il ajouté.Sa promotion chez les A le privera cependant de l’Euro Espoirs (11 juin – 28 juin en Slovaquie) avec les Bleuets dont il était jusque-là un des piliers, a précisé Deschamps.- La défense sur le flanc -Le sélectionneur ayant opté pour une liste élargie de 25 joueurs, aucun attaquant ne fait les frais de l’arrivée de Cherki, qui accompagnera les éléments offensifs habituels (Kylian Mbappé, Bradley Barcola, Ousmane Dembélé, Désiré Doué, Randal Kolo Muani, Michael Olise, Marcus Thuram).   Le reste du groupe de Deschamps est surtout marqué par des absences de taille en défense. Avec les indisponibilités de Dayot Upamecano (genou), de William Saliba (ischio-jambier) et de Jules Koundé (cuisse), c’est la quasi totalité de l’arrière-garde titulaire des Bleus qui se retrouve sur le flanc.Pas vraiment rassurant avant de défier l’attaque flamboyante de la Roja, emmenée par le prodige Lamine Yamal.Sans ses piliers défensifs, le sélectionneur a dû brasser large en rappelant notamment des anciens tels que Lucas Hernandez (29 ans), absent depuis un an, et Clément Lenglet (29), dont la dernière sortie en bleu remonte à novembre 2021. Une situation qui profite également aux jeunes Malo Gusto (22 ans), Loïc Badé (25 ans) et Pierre Kalulu (24 ans).Au milieu, Deschamps ne pourra pas non plus compter sur Eduardo Camavinga, blessé (ischio-jambier). Mais Deschamps n’a convoqué aucun nouveau joueur pour le remplacer. Au-delà de cette cascade de forfaits, Deschamps doit aussi composer avec les contraintes du calendrier et les conséquences d’une saison à rallonge. Le sélectionneur a programmé le début du rassemblement au 30 mai mais la fenêtre des matches internationaux ne débute que le 2 juin et les clubs n’ont aucune obligation de libérer leurs joueurs plus tôt, selon le règlement de la Fédération internationale (Fifa).”Si certains clubs décident de libérer leurs joueurs le 2, qui est la date officielle, je ne peux rien y faire. Les calendriers ont toujours été chargés, les fenêtres internationales sont de plus en plus courtes. Je m’adapte, mais les joueurs sont très sollicités”, a-t-il lancé.La question ne se pose pas pour les sept joueurs concernés par la finale de la Ligue des champions entre le PSG et l’Inter Milan (Ousmane Dembélé, Bradley Barcola, Warren Zaïre-Emery, Désiré Doué, Lucas Hernandez, Marcus Thuram, Benjamin Pavard), le 31 mai à Munich. Ceux-là ne sont pas attendus au Centre national du football à Clairefontaine avant le 2 juin, soit trois jours à peine avant la demi-finale de Ligue des nations face à l’Espagne.       kn/jde           Â
Intempéries mortelles dans le Var: retour progressif à la normale au Lavandou
La situation revenait progressivement à la normale mercredi au Lavandou, et les opérations de nettoyage se poursuivaient dans cette station littorale varoise, au lendemain des pluies torrentielles qui ont coûté la vie à trois octogénaires dans ce département.A Cavalière, le secteur du Lavandou le plus touché par un violent orage stationnaire mardi matin, le soleil est revenu mais la boue est encore omniprésente, ont constaté des journalistes de l’AFP.La circulation a été rétablie sur la route côtière RD 559, a expliqué à l’AFP la préfecture du Var. Mais si le trafic a repris, c’est seulement en alternance et pour les véhicules légers, les camions étant contraints de faire demi-tour.Sur le secteur le plus touché, une trentaine de sapeurs-pompiers étaient encore présents mercredi, ont expliqué à l’AFP les pompiers du Var.Le principal souci mercredi, alors que l’électricité est désormais revenue pour tous, est celui de l’alimentation en eau, qui ne devrait pas être rétablie avant dimanche, selon les autorités municipales, sachant que la station d’épuration est hors service. Les habitants faisaient la queue sur la place du village, devant l’office de tourisme, pour venir récupérer des bouteilles d’eau minérale ou faire le plein à la fontaine, avec des bassines, des jerrycans ou de simples casseroles.Plusieurs camions transportant de l’eau potable seront aussi acheminés pour soulager les habitants.- une saison qui s’annonce “compliquée” -Si le paysage de la rue principale de Cavalière a déjà bien changé par rapport à mardi, quand le maire avait parlé de “scènes de guerre” pour décrire les dégâts causés par la vague qui a déferlé avec le ruisseau de la Quicule devenu un véritable torrent, les traces de boue étaient encore immanquables dans les rez-de-chaussée des habitations et des commerces.”Il y en a au moins pour deux semaines encore de nettoyage, on est tous désespérés”, a expliqué à l’AFP Antonio Frassanito, propriétaire du restaurant “Le Grand Bleu”, ajoutant: “il y a vraiment beaucoup de dégâts, c’était d’une violence jamais vue”.Karine Boursier, directrice de l’hôtel “Surplage” à Cavalière a pour sa part expliqué que son établissement “n’est pas en sécurité pour pouvoir recevoir de la clientèle”.”Là , on est en train de nettoyer le plus gros pour pouvoir faire un état des lieux précis de la situation et après prendre des décisions au niveau de la saison (touristique, ndlr) qui là , à ce jour, semble compliquée”, a expliqué Mme Boursier.”Le problème, ce n’est pas tant l’inondation, c’est la boue. Il y a 30 cm de boue, et c’est vrai que là , on ne sait plus trop quoi faire”, a également expliqué Séverine Fouace, occupée à nettoyer le logement de ses parents.Les victimes des intempéries sont trois personnes âgées. Au Lavandou, il s’agit d’un couple: le corps de la femme, âgée de 84 ans, a été retrouvé dans des broussailles, puis celui de son époux de 85 ans, au large, dans la mer. Le troisième décès est celui d’une femme de 81 ans à Vidauban.Â
Abbas, Aoun back arms under Lebanese state control
Lebanese President Joseph Aoun and Palestinian leader Mahmud Abbas met in Beirut on Wednesday and backed placing all weapons under Lebanese state control, as they discussed efforts to disarm armed groups in Palestinian refugee camps.A joint statement from the Lebanese presidency said the two leaders shared the “belief that the era of weapons outside Lebanese state control has ended” and backed the principle that arms should be held exclusively by the state.Abbas’s three-day trip is his first to Lebanon since 2017.The country hosts about 222,000 Palestinian refugees, according to the United Nations agency UNRWA, many living in overcrowded camps beyond state control.A Lebanese government source said Abbas’s visit aimed to set up a mechanism to remove weapons from the camps. The source requested anonymity as they were not allowed to brief the media.The statement said the two sides agreed “to form a joint Lebanese-Palestinian committee to follow up on the situation of Palestinian camps in Lebanon and work on improving the living conditions of refugees, while respecting Lebanese sovereignty and committing to Lebanese laws”.By longstanding convention, the Lebanese army stays out of the Palestinian camps, where Abbas’s Fatah, its rival Hamas and other armed groups handle security.Hamas claimed attacks on Israel from Lebanon during more than a year of hostilities involving its Lebanese ally Hezbollah. The clashes, sparked by the Gaza war, largely subsided after a truce in November.”The monopoly of weapons should be in the hands of the state,” Aoun said in an interview with Egyptian channel ON TV on Sunday.The army, he added, had dismantled six Palestinian military training camps — three in Bekaa, one south of Beirut and two in the north — and seized weapons.Under the November ceasefire agreement, the army has also been dismantling militant group Hezbollah’s infrastructure in the country’s south.- ‘A new era’ -Ahmad Majdalani, a senior Palestine Liberation Organization official accompanying Abbas, said the visit came as Lebanon entered “a new era” in which it is receiving “Arab and American support”.”What matters to us in this new regional context is that we do not become part of Lebanon’s internal conflicts,” he said, “and that the Palestinian cause is not exploited to serve any party.”Ali Barakeh, a senior Hamas official in Lebanon, said he hoped Abbas’s talks would take a broader approach than just weapons and security.”We affirm our respect for Lebanon’s sovereignty, security and stability, and at the same time we demand the provision of civil and human rights for our Palestinian people in Lebanon,” he said.Palestinian refugees in Lebanon are mostly descendants of those who fled or were expelled from their land during the creation of Israel in 1948.They face a variety of legal restrictions including on employment.
Rapport sur les Frères musulmans: Macron réunit un Conseil de défense
Emmanuel Macron a réuni mercredi un Conseil de défense pour évoquer un rapport consacré aux Frères musulmans, un document qui met en garde contre le développement d’un islamisme “par le bas” et fait l’objet d’une surenchère de réactions politiques.Le président a convoqué autour de lui le chef du gouvernement mais aussi plusieurs de ses ministres en charge des Affaires étrangères, des Finances, ainsi que de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et des Sports, “trois secteurs particulièrement visés par cet entrisme par le bas”, précise-t-on à l’Élysée.A l’issue de ce conseil, des mesures seront prises dont certaines seront communiquées mais d’autres resteront classifiées, ajoute-t-on de même source.Le rapport, dont l’AFP a obtenu copie, fait état d’une “menace pour la cohésion nationale” avec le développement d’un islamisme “par le bas” de la part des Frères musulmans.Il a vocation à “sensibiliser l’État sur cette problématique”, mais aussi “faire connaître au grand public, aux élus locaux, la menace et comment elle procède”, a souligné l’Élysée “car l’entrisme, c’est du temps long, c’est dissimulé, et c’est un discours qui est très policé”.Le conseil s’est aussi penché sur la question des réseaux sociaux, “vecteur pour les islamistes qui surfent sur des éléments d’actualité et remettent en cause ce que la République défend en matière de laïcité, notamment pour essayer de démontrer que l’État est islamophobe”.- “Confusion préjudiciable” -Présentée comme “la branche nationale des Frères musulmans en France”, la Fédération des Musulmans de France a vivement dénoncé dans un communiqué des “accusations infondées” et mis en garde contre des “amalgames dangereux”.”Nous rejetons fermement toute allégation qui tenterait de nous associer à un projet politique étranger, ou à une stratégie d’+entrisme+. Cette lecture idéologique ne reflète ni notre réalité institutionnelle ni notre action de terrain”, a-t-elle assuré.Le Conseil français du culte musulman (CFCM), ex-instance de représentation de l’islam tombée en disgrâce en 2021, a lui aussi exprimé sa “profonde inquiétude face aux possibles dérives et instrumentalisations des données rendues publiques”. Il a notamment critiqué “l’absence de définitions claires des concepts” dans le rapport, qui “entretient une confusion préjudiciable” pour les “citoyens musulmans” qui ont “aujourd’hui le sentiment de ne plus être à l’abri d’une suspicion permanente”.”L’islamophobie franchit un seuil”, a tonné pour sa part sur X Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise, que la droite et le RN accusent de relayer l’argumentaire islamiste. “Un Conseil de défense autour du président accrédite les thèses délirantes de Retailleau et de Le Pen. Ça suffit ! Vous allez détruire notre pays”, a-t-il dénoncé, s’inquiétant d’un “déchaînement d’inquisitions cruelles”. – Proposition choc d’Attal -Avant même sa publication officielle, la classe politique a rivalisé de réactions et de propositions. A droite, Xavier Bertrand (LR) a plaidé pour “une offensive républicaine” car on “doit être intraitable avec les ennemis de la République que sont les islamistes”.Le président du RN Jordan Bardella a demandé que “les Frères musulmans soient interdits” et que “l’ensemble de ses relais soit combattus sur le plan administratif”. “Il faut remettre en cause notre convention fiscale avec le Qatar qui est l’un des premiers fournisseurs financiers des Frères musulmans”, a-t-il ajouté.Mais l’idée qui a fait le plus réagir vient de Renaissance. Son secrétaire général Gabriel Attal, à l’origine de l’interdiction de l’abaya à l’école, a souhaité interdire le voile dans l’espace public pour les mineures de moins de quinze ans, car le rapport décrit le secteur éducatif comme une “priorité de la branche française” des Frères musulmans et s’inquiète d’une “augmentation massive et visible de petites filles portant le voile”.Cette proposition, dont la constitutionnalité et la mise en Å“uvre poseraient débat, ne fait pas l’unanimité au sein du bloc central.”Je ne suis pas sûr qu’on irait jusqu’à interdire le voile dans l’espace public”, a tempéré le maire Horizons de Reims Arnaud Robinet.”L’opportunisme de Gabriel Attal (…) fait le jeu des islamistes”, a critiqué le député François Ruffin. L’ex LFI juge néanmoins que le rapport “contient des choses intéressantes à la fois dans ses points de vigilance et dans ses recommandations” parce qu’il prône “une action de terrain de longue haleine”.Le rapport évoque ainsi la nécessité de “signaux forts et positifs à destination de la communauté musulmane”, dont “la réglementation funéraire” pour faciliter les carrés confessionnels, “l’apprentissage de l’arabe” à l’école et “la position française sur le conflit israélo-palestinien”.
Forte inflation en avril au Royaume-Uni, au-delà des prévisions
Affectés par la hausse des factures des ménages, mais aussi des cotisations patronales, les prix ont fortement fortement augmenté en avril sur un an au Royaume-Uni, l’inflation atteignant 3,5%, au-delà des prévisions.Cette hausse, annoncée mercredi par l’Office national des statistiques (ONS), contraste avec le ralentissement observé en mars, lorsqu’elle était tombée à 2,6%, apportant alors une bouffée d’oxygène au gouvernement travailliste de Keir Starmer.Bien que largement anticipée, la hausse des prix en avril est supérieure aux prévisions des économistes, qui tablaient sur 3,3%.”Les factures de gaz et d’électricité ont augmenté ce mois-ci, alors qu’elles avaient fortement baissé l’année dernière à la même époque”, en raison d’une hausse significative des plafonds des prix de l’énergie par le régulateur britannique du secteur, l’Ofgem, souligne l’économiste en chef de l’ONS Grant Fitzner.”Les factures d’eau et d’assainissement ont également fortement progressé cette année”, tout comme les taxes sur les véhicules, ce qui a poussé l’inflation “à son plus haut niveau depuis le début de l’année dernière”, a-t-il ajouté.Selon Grant Fitzner, cette dynamique a cependant été “partiellement compensée par la baisse des prix des carburants et de l’habillement, due à une forte réduction du coût des vêtements pour enfants et des chaussures pour femmes”.- Aides au chauffage -La ministre britannique des Finances Rachel Reeves, qui s’était félicitée mi-mai d’une croissance de 0,7% du produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre, s’est dite “déçue par ces chiffres”. Mais “nous sommes loin de l’inflation à deux chiffres que nous avons connue sous l’administration précédente”, a-t-elle ajouté.Les prix s’étaient envolés lorsque les conservateurs étaient au pouvoir, avec le redémarrage de l’activité économique après l’épidémie du Covid-19 et la crise énergétique engendrée par la guerre en Ukraine, l’inflation grimpant jusqu’à 11% l’an fin 2022 avant de redescendre.Keir Starmer a reconnu mercredi au Parlement que la crise du coût de la vie pesait encore sur les ménages, notamment les retraités, exprimant le souhait que davantage d’entre eux puissent bénéficier de l’aide au chauffage hivernal.Le caractère automatique de cette aide avait été supprimé à l’automne, une mesure très impopulaire, y compris chez les travaillistes.Mais, a-t-il précisé, “nous ne prendrons que les décisions que nous pouvons nous permettre”. Un éventuel changement pourrait intervenir lors de la présentation le 11 juin par la ministre des Finances Rachel Reeves de ses conclusions après un passage en revue des dépenses budgétaires.- “Extrêmement préoccupant” -Surnommé “Awful April” (Terrible avril) par la presse britannique, le mois d’avril a aussi “marqué le début de l’augmentation des cotisations patronales” ainsi que celle du salaire minimum, ce qui a probablement contribué à l’inflation, souligne Lindsay James, analyste chez Quilter.”Même en excluant la hausse attendue des prix de l’énergie, l’inflation sous-jacente a également atteint son plus haut niveau en un an en avril, ce qui n’est pas du tout encourageant”, remarque pour sa part Matthew Ryan, analyste chez Ebury.Il estime que ces données mettront un terme “à la possibilité d’une nouvelle baisse des taux d’intérêt au Royaume-Uni pendant quelques mois”.La Banque d’Angleterre a réduit début mai son principal taux directeur d’un quart de point de pourcentage, à 4,25%, estimant que les droits de douane américains étaient susceptibles faire ralentir l’inflation britannique.Cette décision avait été prise avant l’annonce d’un accord du Royaume-Uni avec les Etats-Unis, qui doit permettre à Londres d’échapper à certaines de ces taxes.Ces droits de douane sont pour l’instant toujours en vigueur: 25% sur l’acier et les automobiles, 10% sur les autres produits -sauf rares exceptions.La banque centrale avait estimé dans son rapport que leur impact sur le Royaume-Uni était “davantage susceptible d’être désinflationniste”.”La question est de savoir si la hausse de l’inflation est un phénomène temporaire ou plus permanent”, s’interroge désormais Susannah Streeter, d’Hargreaves Lansdown.Elle estime que la forte hausse “du prix des services est extrêmement préoccupante, car ils ont tendance à être rigides”.