Bayrou lance lundi une rentrée politique à haut risque pour l’exécutif

François Bayrou donnera lundi une conférence de presse, prologue d’une rentrée politique périlleuse pour le gouvernement et son projet de budget à 43,8 milliards d’euros d’économies, sur fond d’appels à bloquer le pays le 10 septembre soutenus par la gauche, La France insoumise en tête.Le Premier ministre s’exprimera lundi à 16H00, quatre jours après avoir été reçu par Emmanuel Macron à Brégançon (Var), jeudi soir.Sur le pont à Matignon cet été, François Bayrou aborde une nouvelle étape de son entreprise de persuasion de l’opinion du bien-fondé de son plan budgétaire annoncé le 15 juillet.Ce projet, qui comprend notamment une “année blanche” fiscale et la suppression de deux jours fériés, lui vaut déjà des menaces de censure à l’Assemblée de la part de la gauche, Parti socialiste compris, mais aussi du Rassemblement national.”Il n’est pas possible que cette politique cruelle s’applique. C’est pourquoi j’ai la quasi-certitude que la motion de censure sera votée (…) dès le mois de septembre”, a déclaré samedi sur TF1 Jean-Luc Mélenchon depuis l’université d’été de LFI à Châteauneuf-sur-Isère (Drôme).Le leader Insoumis a par ailleurs apporté son soutien au mouvement, né sur internet, appelant à “bloquer” le pays le 10 septembre, et prôné la “grève générale”.”Le gouvernement doit reculer faute de quoi il sera censuré”, a renchéri le premier secrétaire du PS Olivier Faure, qui a par ailleurs expliqué vouloir “accompagner” le mouvement du 10 septembre.Quant au RN, il va présenter “un contre-budget” et si François Bayrou “ne nous entend pas, nous n’aurons pas peur d’appuyer sur le bouton de la censure”, a prévenu samedi sur BFMTV la députée de Gironde Edwige Diaz.De quoi faire reculer le Premier ministre, qui plaide sa cause depuis plusieurs semaines via une série de vidéos Youtube ? “A la rentrée, il y aura forcément une confrontation entre le réel et les idéologies”, a-t-il déclaré à l’AFP.- Les 44 milliards “intangibles” -Si le montant de 44 milliards d’euros est “intangible”, “les mesures peuvent toutes être discutées”, a insisté le Premier ministre.”C’est d’ailleurs la fonction du débat parlementaire comme des négociations sociales. J’ai dit que j’étais prêt à entendre d’autres propositions (…) Mais la seule chose pour moi qui n’est pas possible, c’est qu’on renonce à la prise de conscience et à la volonté de sortir du piège infernal dans lequel nous sommes, celui du surendettement”, a-t-il ajouté.Le 15 juillet, M. Bayrou avait évoqué une “contribution des plus fortunés”, à définir avec les parlementaires. De quoi arracher le soutien du PS ? “La justice est la condition de l’acceptation de cet effort. Autrement, je manquerais à mes engagements et à mes devoirs”, a-t-il expliqué.M. Bayrou a été reçu jeudi soir à Brégançon par le chef de l’Etat, qui lui a apporté un franc soutien cette semaine dans les colonnes de Paris Match, disant “espérer” qu’il puisse rester à Matignon jusqu’en 2027.Mais l’exécutif ne dissimule pas la difficulté de la tâche. Au printemps, M. Bayrou avait même soutenu l’idée d’un référendum, dont la prérogative revient au président.Le chef du gouvernement est attendu mardi à l’événement de rentrée de la CFDT, puis jeudi à celui du Medef. Il devrait se rendre vendredi à la foire de Châlons-en-Champagne (Marne).Ses ministres doivent entamer “au cours des deux semaines qui viennent” les discussions avec les groupes parlementaires, selon le ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Mignola.Le gouvernement a par ailleurs d’autres ouvrages sur le métier, dont certains à hauts risques, comme le projet d’autonomie de la Corse, auquel s’oppose le ministre de l’Intérieur et nouveau patron des Républicains (LR) Bruno Retailleau.Le ministre des Outre-mer Manuel Valls tente de maintenir en vie l’accord de Bougival sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, rejeté par les indépendantistes du FLNKS.Le gouvernement entend par ailleurs présenter une nouvelle réforme de l’Assurance-chômage, qui suscite déjà l’opposition des syndicats. Il doit également publier prochainement le décret sur la programmation pluriannuelle énergétique (PPE).Et M. Bayrou est résolu à mener à bien quelques combats historiques comme la proportionnelle aux législatives ou la “banque de la démocratie” pour financer les partis politiques.

Bayrou lance lundi une rentrée politique à haut risque pour l’exécutif

François Bayrou donnera lundi une conférence de presse, prologue d’une rentrée politique périlleuse pour le gouvernement et son projet de budget à 43,8 milliards d’euros d’économies, sur fond d’appels à bloquer le pays le 10 septembre soutenus par la gauche, La France insoumise en tête.Le Premier ministre s’exprimera lundi à 16H00, quatre jours après avoir été reçu par Emmanuel Macron à Brégançon (Var), jeudi soir.Sur le pont à Matignon cet été, François Bayrou aborde une nouvelle étape de son entreprise de persuasion de l’opinion du bien-fondé de son plan budgétaire annoncé le 15 juillet.Ce projet, qui comprend notamment une “année blanche” fiscale et la suppression de deux jours fériés, lui vaut déjà des menaces de censure à l’Assemblée de la part de la gauche, Parti socialiste compris, mais aussi du Rassemblement national.”Il n’est pas possible que cette politique cruelle s’applique. C’est pourquoi j’ai la quasi-certitude que la motion de censure sera votée (…) dès le mois de septembre”, a déclaré samedi sur TF1 Jean-Luc Mélenchon depuis l’université d’été de LFI à Châteauneuf-sur-Isère (Drôme).Le leader Insoumis a par ailleurs apporté son soutien au mouvement, né sur internet, appelant à “bloquer” le pays le 10 septembre, et prôné la “grève générale”.”Le gouvernement doit reculer faute de quoi il sera censuré”, a renchéri le premier secrétaire du PS Olivier Faure, qui a par ailleurs expliqué vouloir “accompagner” le mouvement du 10 septembre.Quant au RN, il va présenter “un contre-budget” et si François Bayrou “ne nous entend pas, nous n’aurons pas peur d’appuyer sur le bouton de la censure”, a prévenu samedi sur BFMTV la députée de Gironde Edwige Diaz.De quoi faire reculer le Premier ministre, qui plaide sa cause depuis plusieurs semaines via une série de vidéos Youtube ? “A la rentrée, il y aura forcément une confrontation entre le réel et les idéologies”, a-t-il déclaré à l’AFP.- Les 44 milliards “intangibles” -Si le montant de 44 milliards d’euros est “intangible”, “les mesures peuvent toutes être discutées”, a insisté le Premier ministre.”C’est d’ailleurs la fonction du débat parlementaire comme des négociations sociales. J’ai dit que j’étais prêt à entendre d’autres propositions (…) Mais la seule chose pour moi qui n’est pas possible, c’est qu’on renonce à la prise de conscience et à la volonté de sortir du piège infernal dans lequel nous sommes, celui du surendettement”, a-t-il ajouté.Le 15 juillet, M. Bayrou avait évoqué une “contribution des plus fortunés”, à définir avec les parlementaires. De quoi arracher le soutien du PS ? “La justice est la condition de l’acceptation de cet effort. Autrement, je manquerais à mes engagements et à mes devoirs”, a-t-il expliqué.M. Bayrou a été reçu jeudi soir à Brégançon par le chef de l’Etat, qui lui a apporté un franc soutien cette semaine dans les colonnes de Paris Match, disant “espérer” qu’il puisse rester à Matignon jusqu’en 2027.Mais l’exécutif ne dissimule pas la difficulté de la tâche. Au printemps, M. Bayrou avait même soutenu l’idée d’un référendum, dont la prérogative revient au président.Le chef du gouvernement est attendu mardi à l’événement de rentrée de la CFDT, puis jeudi à celui du Medef. Il devrait se rendre vendredi à la foire de Châlons-en-Champagne (Marne).Ses ministres doivent entamer “au cours des deux semaines qui viennent” les discussions avec les groupes parlementaires, selon le ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Mignola.Le gouvernement a par ailleurs d’autres ouvrages sur le métier, dont certains à hauts risques, comme le projet d’autonomie de la Corse, auquel s’oppose le ministre de l’Intérieur et nouveau patron des Républicains (LR) Bruno Retailleau.Le ministre des Outre-mer Manuel Valls tente de maintenir en vie l’accord de Bougival sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, rejeté par les indépendantistes du FLNKS.Le gouvernement entend par ailleurs présenter une nouvelle réforme de l’Assurance-chômage, qui suscite déjà l’opposition des syndicats. Il doit également publier prochainement le décret sur la programmation pluriannuelle énergétique (PPE).Et M. Bayrou est résolu à mener à bien quelques combats historiques comme la proportionnelle aux législatives ou la “banque de la démocratie” pour financer les partis politiques.

Aux universités d’été de la gauche, la politique entre karaoké et “drag race”

“Les militants viennent aussi pour ça”: entre tables rondes, débats, atelier de formation et meeting, les universités d’été des partis politiques rivalisent de moments festifs, allant du karaoké à la “Léon Boum”, en passant par la diffusion de l’émission de téléréalité drag race.Avec deux karaokés et un dj-set en trois jours, Les Ecologistes revendiquent la palme de l’animation: leur secrétaire nationale Marine Tondelier, qui a longtemps organisé les universités d’été de son parti avant d’en prendre la tête, ne cache pas qu’elle aime danser et chanter. “Je ne bois pas, je ne fume pas, je ne prends pas de drogue, je danse”, avait-elle rétorqué à un journaliste, après la diffusion d’une vidéo qui avait créé la polémique la montrant chantant et dansant un rock endiablé avec le patron du PS Olivier Faure, lors des journées d’été 2024 à Tours. “Les journées d’été, c’est un moment de travail, mais c’est aussi un moment convivial et festif”, a-t-elle défendu auprès de l’AFP. L’élue municipale d’opposition à Hénin-Baumont (Pas-de-Calais), ville RN, souligne que ces journées d’été ont longtemps constitué pour elle une “respiration”, et un moyen de reprendre des forces auprès de militants qui ne se retrouvent tous ensemble qu’une fois par an.Jeudi soir, celle qui se dit spécialisée “dans les chansons de Johnny Hallyday” mais “en train de se reconvertir sur Daniel Balavoine”, s’est époumonée sur “Résiste” de France Gall, avec un groupe de musiciens en live. Un peu plus tôt, l’eurodéputé David Cormand avait vocalisé sur “Aux Champs Elysées” de Joe Dassin.Lors du grand karaoké qui clôt les journées samedi soir, le groupe des députés de l’Assemblée devait interpréter un tube, gardé secret jusqu’au dernier moment. Les militants de chaque région viennent aussi souvent défendre leur culture: les Bretons entonnent le groupe Manau, les nordistes Pierre Bachelet et “les corons”…- “légendaires” -Des événements devenus “légendaires” qui poussent à venir aux journées d’été des Ecologistes, a reconnu le député de Générations Benjamin Lucas, lors d’un meeting rassemblant jeudi soir tous les partis de gauche. Concerts engagés, spectacle de danse, de théâtre, les Insoumis proposent aussi une large palette culturelle lors de leurs journées d’été (baptisées Amfis), qui se déroulent à Châteauneuf-sur-Isère, dans la Drôme.”Ça participe de la convivialité de ces moments où on se retrouve dans un esprit de festival”, souligne la députée Sarah Legrain, qui rappelle que “la culture a une dimension politique”.Quant au Parti socialiste, qui organise ses journées d’été la semaine prochaine à Blois, il propose depuis quelques années la “Léon Boum”, soirée organisée par les jeunes socialistes en référence à la grande figure du socialisme, Léon Blum.Les trois partis ont choisi par ailleurs de diffuser lors de leurs universités l’émission de téléréalité “drag race France” qui met en scène la compétition de plusieurs drag queens sur fond de paillettes et de confidences.      “C’est un message politique”, reconnaît Fanny Baklouti, en charge des questions LGBTQI+ au sein des Ecologistes. “On est assez à l’avant-garde sur les droits LGBTQI+, et c’était important de faire cette diffusion envers les personnes pas sensibilisées aux questions trans”, dit-elle.   Pour Sarah Legrain, qui a assisté jeudi soir aux Amfis à la diffusion de la demi-finale, avec l’eurodéputée Manon Aubry et plusieurs dizaines de militants, “la drag race touche largement au-delà d’un milieu queer, c’est une culture populaire inclusive, (qui) est ciblée par les milieux réactionnaires”.Le PS diffusera jeudi prochain la finale de la compétition, à Blois, en présence de la Drag Queen Mimi Styc. “Un événement social et politique”, revendique le parti.

Dans les Corbières, des vendanges solidaires pour viticulteurs sinistrés

Laurent Bachevillier a perdu toute sa récolte lors de l’incendie géant qui a ravagé les Corbières, dans l’Aude, mais il peut compter sur la solidarité d’autres viticulteurs prêts à lui fournir du raisin pour le sauver d’une année blanche.Situés entre les villages de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse et Tournissan, ses six hectares de syrah, grenache, carignan et mourvèdre n’ont pas résisté aux flammes de dix mètres de haut qui se sont abattues sur ses vignes d’AOC Corbières, plantées en 2010, pendant l’incendie qui a parcouru quelque 16.000 hectares entre le 5 et le 12 août.Devant ce paysage de désolation, où l’on reconnaît à peine la carcasse de son tracteur totalement calcinée, ou des pieds de vigne qui ont aussi largement brûlé, il s’arrête pour donner à manger à ses ânes qui ont miraculeusement survécu.”Ils sont restés en plein milieu du pré”, explique-t-il. “Le pré était en surpâturage, sans aucune herbe. Donc, du coup, le feu l’a contourné”, ajoute-t-il.-belle surprise-Cependant, dans ce moment si difficile, il a eu une belle surprise: d’autres viticulteurs vont lui offrir du raisin pour qu’il puisse vinifier.”On ne s’attendait vraiment pas à cet élan de générosité, ce soutien. Et c’est vrai que j’en ai encore la larme aux yeux, parce que vraiment, c’est vraiment super”, dit-il, retenant son émotion.Ce vendredi, avant le lever du jour, accompagné d’un ancien apprenti, il se rend à La Palme, près de la station balnéaire de Port-la-Nouvelle, pour vendanger dans les vignes de Marc Castan, qui a proposé de lui céder gratuitement une partie de sa récolte.A charge pour lui de cueillir le raisin. En deux heures, les grappes de syrah sont dans les bacs, chargées dans une remorque.”Chez Marc, on récupère 500 kg. D’autres viticulteurs vont également nous donner du raisin, et puis on en achètera pour compléter. C’est une année un peu bizarre d’un point de vue oenologique”, témoigne Laurent Bachevillier.-“soutien”-“Je pense que si j’étais dans cette situation, j’aimerais bien recevoir, que ce soit de l’aide, du soutien physique ou moral”, explique de son côté Marc Castan. “Il faut être solidaire et puis, à un moment donné, il faut que les Corbières continuent à vivre”, poursuit-il.Certes, “il y a une perte, mais je pense qu’à l’heure actuelle, c’est pas 500 kilos à l’un, à l’autre” qui feront une différence, souligne encore Marc Castan.Bacs à raisin remplis, Laurent Bachevillier retourne dans sa cave située dans le village de Ribaute, d’où est parti le feu le 5 août dernier. Les Cascades, l’exploitation agricole qu’il partage avec son épouse compte également deux hectares d’oliviers et deux autres de chênes truffiers, également partis en fumée. Trois chambres d’hôtes viennent compléter les revenus agricoles.”On va essayer d’assembler tout ça pour rester dans l’esprit de nos cuvées”, dit-il, alors que les caisses de raisin sont versées dans une cuve. “On fera donc des Petites cascades. Une cuvée très sur le fruit, plutôt légère”, ajoute-t-il.Par ailleurs, Laurent Bachevillier ne sait pas encore s’il touchera des aides de l’Etat après avoir été affecté par le pire incendie dans le pourtour méditerranéen français depuis au moins 50 ans.Venue sur place le 14 août, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a annoncé “un fonds d’urgence de huit millions d’euros, qui servira à indemniser à la fois les pertes de récoltes, les pertes de fonds, quand la vigne par exemple est détruite, et la destruction de bâtiments et de matériels agricoles”. Mais, Laurent Bachevillier n’est pas sûr d’y avoir droit.

Dans les Corbières, des vendanges solidaires pour viticulteurs sinistrés

Laurent Bachevillier a perdu toute sa récolte lors de l’incendie géant qui a ravagé les Corbières, dans l’Aude, mais il peut compter sur la solidarité d’autres viticulteurs prêts à lui fournir du raisin pour le sauver d’une année blanche.Situés entre les villages de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse et Tournissan, ses six hectares de syrah, grenache, carignan et mourvèdre n’ont pas résisté aux flammes de dix mètres de haut qui se sont abattues sur ses vignes d’AOC Corbières, plantées en 2010, pendant l’incendie qui a parcouru quelque 16.000 hectares entre le 5 et le 12 août.Devant ce paysage de désolation, où l’on reconnaît à peine la carcasse de son tracteur totalement calcinée, ou des pieds de vigne qui ont aussi largement brûlé, il s’arrête pour donner à manger à ses ânes qui ont miraculeusement survécu.”Ils sont restés en plein milieu du pré”, explique-t-il. “Le pré était en surpâturage, sans aucune herbe. Donc, du coup, le feu l’a contourné”, ajoute-t-il.-belle surprise-Cependant, dans ce moment si difficile, il a eu une belle surprise: d’autres viticulteurs vont lui offrir du raisin pour qu’il puisse vinifier.”On ne s’attendait vraiment pas à cet élan de générosité, ce soutien. Et c’est vrai que j’en ai encore la larme aux yeux, parce que vraiment, c’est vraiment super”, dit-il, retenant son émotion.Ce vendredi, avant le lever du jour, accompagné d’un ancien apprenti, il se rend à La Palme, près de la station balnéaire de Port-la-Nouvelle, pour vendanger dans les vignes de Marc Castan, qui a proposé de lui céder gratuitement une partie de sa récolte.A charge pour lui de cueillir le raisin. En deux heures, les grappes de syrah sont dans les bacs, chargées dans une remorque.”Chez Marc, on récupère 500 kg. D’autres viticulteurs vont également nous donner du raisin, et puis on en achètera pour compléter. C’est une année un peu bizarre d’un point de vue oenologique”, témoigne Laurent Bachevillier.-“soutien”-“Je pense que si j’étais dans cette situation, j’aimerais bien recevoir, que ce soit de l’aide, du soutien physique ou moral”, explique de son côté Marc Castan. “Il faut être solidaire et puis, à un moment donné, il faut que les Corbières continuent à vivre”, poursuit-il.Certes, “il y a une perte, mais je pense qu’à l’heure actuelle, c’est pas 500 kilos à l’un, à l’autre” qui feront une différence, souligne encore Marc Castan.Bacs à raisin remplis, Laurent Bachevillier retourne dans sa cave située dans le village de Ribaute, d’où est parti le feu le 5 août dernier. Les Cascades, l’exploitation agricole qu’il partage avec son épouse compte également deux hectares d’oliviers et deux autres de chênes truffiers, également partis en fumée. Trois chambres d’hôtes viennent compléter les revenus agricoles.”On va essayer d’assembler tout ça pour rester dans l’esprit de nos cuvées”, dit-il, alors que les caisses de raisin sont versées dans une cuve. “On fera donc des Petites cascades. Une cuvée très sur le fruit, plutôt légère”, ajoute-t-il.Par ailleurs, Laurent Bachevillier ne sait pas encore s’il touchera des aides de l’Etat après avoir été affecté par le pire incendie dans le pourtour méditerranéen français depuis au moins 50 ans.Venue sur place le 14 août, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a annoncé “un fonds d’urgence de huit millions d’euros, qui servira à indemniser à la fois les pertes de récoltes, les pertes de fonds, quand la vigne par exemple est détruite, et la destruction de bâtiments et de matériels agricoles”. Mais, Laurent Bachevillier n’est pas sûr d’y avoir droit.

Dans les Corbières, des vendanges solidaires pour viticulteurs sinistrés

Laurent Bachevillier a perdu toute sa récolte lors de l’incendie géant qui a ravagé les Corbières, dans l’Aude, mais il peut compter sur la solidarité d’autres viticulteurs prêts à lui fournir du raisin pour le sauver d’une année blanche.Situés entre les villages de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse et Tournissan, ses six hectares de syrah, grenache, carignan et mourvèdre n’ont pas résisté aux flammes de dix mètres de haut qui se sont abattues sur ses vignes d’AOC Corbières, plantées en 2010, pendant l’incendie qui a parcouru quelque 16.000 hectares entre le 5 et le 12 août.Devant ce paysage de désolation, où l’on reconnaît à peine la carcasse de son tracteur totalement calcinée, ou des pieds de vigne qui ont aussi largement brûlé, il s’arrête pour donner à manger à ses ânes qui ont miraculeusement survécu.”Ils sont restés en plein milieu du pré”, explique-t-il. “Le pré était en surpâturage, sans aucune herbe. Donc, du coup, le feu l’a contourné”, ajoute-t-il.-belle surprise-Cependant, dans ce moment si difficile, il a eu une belle surprise: d’autres viticulteurs vont lui offrir du raisin pour qu’il puisse vinifier.”On ne s’attendait vraiment pas à cet élan de générosité, ce soutien. Et c’est vrai que j’en ai encore la larme aux yeux, parce que vraiment, c’est vraiment super”, dit-il, retenant son émotion.Ce vendredi, avant le lever du jour, accompagné d’un ancien apprenti, il se rend à La Palme, près de la station balnéaire de Port-la-Nouvelle, pour vendanger dans les vignes de Marc Castan, qui a proposé de lui céder gratuitement une partie de sa récolte.A charge pour lui de cueillir le raisin. En deux heures, les grappes de syrah sont dans les bacs, chargées dans une remorque.”Chez Marc, on récupère 500 kg. D’autres viticulteurs vont également nous donner du raisin, et puis on en achètera pour compléter. C’est une année un peu bizarre d’un point de vue oenologique”, témoigne Laurent Bachevillier.-“soutien”-“Je pense que si j’étais dans cette situation, j’aimerais bien recevoir, que ce soit de l’aide, du soutien physique ou moral”, explique de son côté Marc Castan. “Il faut être solidaire et puis, à un moment donné, il faut que les Corbières continuent à vivre”, poursuit-il.Certes, “il y a une perte, mais je pense qu’à l’heure actuelle, c’est pas 500 kilos à l’un, à l’autre” qui feront une différence, souligne encore Marc Castan.Bacs à raisin remplis, Laurent Bachevillier retourne dans sa cave située dans le village de Ribaute, d’où est parti le feu le 5 août dernier. Les Cascades, l’exploitation agricole qu’il partage avec son épouse compte également deux hectares d’oliviers et deux autres de chênes truffiers, également partis en fumée. Trois chambres d’hôtes viennent compléter les revenus agricoles.”On va essayer d’assembler tout ça pour rester dans l’esprit de nos cuvées”, dit-il, alors que les caisses de raisin sont versées dans une cuve. “On fera donc des Petites cascades. Une cuvée très sur le fruit, plutôt légère”, ajoute-t-il.Par ailleurs, Laurent Bachevillier ne sait pas encore s’il touchera des aides de l’Etat après avoir été affecté par le pire incendie dans le pourtour méditerranéen français depuis au moins 50 ans.Venue sur place le 14 août, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a annoncé “un fonds d’urgence de huit millions d’euros, qui servira à indemniser à la fois les pertes de récoltes, les pertes de fonds, quand la vigne par exemple est détruite, et la destruction de bâtiments et de matériels agricoles”. Mais, Laurent Bachevillier n’est pas sûr d’y avoir droit.

Dans les Corbières, des vendanges solidaires pour viticulteurs sinistrés

Laurent Bachevillier a perdu toute sa récolte lors de l’incendie géant qui a ravagé les Corbières, dans l’Aude, mais il peut compter sur la solidarité d’autres viticulteurs prêts à lui fournir du raisin pour le sauver d’une année blanche.Situés entre les villages de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse et Tournissan, ses six hectares de syrah, grenache, carignan et mourvèdre n’ont pas résisté aux flammes de dix mètres de haut qui se sont abattues sur ses vignes d’AOC Corbières, plantées en 2010, pendant l’incendie qui a parcouru quelque 16.000 hectares entre le 5 et le 12 août.Devant ce paysage de désolation, où l’on reconnaît à peine la carcasse de son tracteur totalement calcinée, ou des pieds de vigne qui ont aussi largement brûlé, il s’arrête pour donner à manger à ses ânes qui ont miraculeusement survécu.”Ils sont restés en plein milieu du pré”, explique-t-il. “Le pré était en surpâturage, sans aucune herbe. Donc, du coup, le feu l’a contourné”, ajoute-t-il.-belle surprise-Cependant, dans ce moment si difficile, il a eu une belle surprise: d’autres viticulteurs vont lui offrir du raisin pour qu’il puisse vinifier.”On ne s’attendait vraiment pas à cet élan de générosité, ce soutien. Et c’est vrai que j’en ai encore la larme aux yeux, parce que vraiment, c’est vraiment super”, dit-il, retenant son émotion.Ce vendredi, avant le lever du jour, accompagné d’un ancien apprenti, il se rend à La Palme, près de la station balnéaire de Port-la-Nouvelle, pour vendanger dans les vignes de Marc Castan, qui a proposé de lui céder gratuitement une partie de sa récolte.A charge pour lui de cueillir le raisin. En deux heures, les grappes de syrah sont dans les bacs, chargées dans une remorque.”Chez Marc, on récupère 500 kg. D’autres viticulteurs vont également nous donner du raisin, et puis on en achètera pour compléter. C’est une année un peu bizarre d’un point de vue oenologique”, témoigne Laurent Bachevillier.-“soutien”-“Je pense que si j’étais dans cette situation, j’aimerais bien recevoir, que ce soit de l’aide, du soutien physique ou moral”, explique de son côté Marc Castan. “Il faut être solidaire et puis, à un moment donné, il faut que les Corbières continuent à vivre”, poursuit-il.Certes, “il y a une perte, mais je pense qu’à l’heure actuelle, c’est pas 500 kilos à l’un, à l’autre” qui feront une différence, souligne encore Marc Castan.Bacs à raisin remplis, Laurent Bachevillier retourne dans sa cave située dans le village de Ribaute, d’où est parti le feu le 5 août dernier. Les Cascades, l’exploitation agricole qu’il partage avec son épouse compte également deux hectares d’oliviers et deux autres de chênes truffiers, également partis en fumée. Trois chambres d’hôtes viennent compléter les revenus agricoles.”On va essayer d’assembler tout ça pour rester dans l’esprit de nos cuvées”, dit-il, alors que les caisses de raisin sont versées dans une cuve. “On fera donc des Petites cascades. Une cuvée très sur le fruit, plutôt légère”, ajoute-t-il.Par ailleurs, Laurent Bachevillier ne sait pas encore s’il touchera des aides de l’Etat après avoir été affecté par le pire incendie dans le pourtour méditerranéen français depuis au moins 50 ans.Venue sur place le 14 août, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a annoncé “un fonds d’urgence de huit millions d’euros, qui servira à indemniser à la fois les pertes de récoltes, les pertes de fonds, quand la vigne par exemple est détruite, et la destruction de bâtiments et de matériels agricoles”. Mais, Laurent Bachevillier n’est pas sûr d’y avoir droit.

Guinea’s junta suspends three main political partiesSat, 23 Aug 2025 10:46:11 GMT

Guinea’s junta has suspended three main political parties — including that of former president Alpha Conde — for three months, ahead of an electoral campaign for a rewrite of the constitution, according to an order seen by AFP on Saturday.The move came as the west African nation readied for protests called by the main parties …

Guinea’s junta suspends three main political partiesSat, 23 Aug 2025 10:46:11 GMT Read More »