Le Cameroun aux urnes pour la présidentielle, Biya grand favori pour un 8e mandat

Les électeurs camerounais votaient dimanche pour l’élection présidentielle à laquelle le président Paul Biya, 92 ans dont 43 au pouvoir, est considéré comme favori. Avec face à lui 11 candidats, dont son ancien ministre Issa Tchiroma Bakary, qui suscite un certain engouement inattendu.Les bureaux de vote ont ouvert à 8H00 (07H00 GMT) et fermeront leurs portes à 17H00 GMT pour ce scrutin à un tour. La plupart des Camerounais ont toujours vécu sous le règne de Biya, au pouvoir depuis 1982, et qui l’a toujours emporté avec un score de plus de 70% ces 20 dernières années.”Tout semble bien organisé. Pour l’instant les gens ne se sont pas bousculés pour venir voter mais il est encore tôt”, note Ismael Imoua, un entrepreneur de 48 ans. Il a été le premier à voter dans son bureau du 2e arrondissement de Yaoundé, “pour le changement” d’un président qu’il considère “trop vieux”.”Il ne faut pas être naïf, on sait bien que le système gouvernant a beaucoup de moyens pour obtenir les résultats qui l’avantage”, explique à l’AFP Stéphane Akoa, un politologue camerounais.Il note toutefois que la campagne a été ces derniers jours “beaucoup plus animée” que d’ordinaire et que “cette élection est donc peut-être plus susceptible de nous surprendre”, dans un pays où 40% des habitants vivaient sous le seuil de pauvreté en 2024, selon la Banque mondiale.Le Conseil constitutionnel a jusqu’au 26 octobre pour proclamer les résultats définitifs. En 2018, ils avaient été annoncés 15 jours après le scrutin.Paul Biya, 92 ans, est comme à son habitude resté très discret pendant la campagne électorale. Il est finalement apparu en public mardi pour la première fois depuis le mois de mai, visiblement en forme, en tenant comme en 2018 un meeting de campagne à Maroua, dans la région de l’extrême-nord, stratégique avec son plus de 1,2 million d’électeurs, la deuxième plus grande réserve de voix du pays.- Contraste saisissant – Ses 11 rivaux ont quant à eux multiplié les apparitions publiques, promettant de tourner la page du long règne et de la main de fer du second président du Cameroun depuis son indépendance de la France en 1960.Jeudi soir, son principal rival, Issa Tchiroma Bakary, 79 ans, qui a quitté en juin le gouvernement et rejoint l’opposition après 20 ans dans le giron présidentiel, a à son tour tenu un meeting à Maroua.Dans cette région dont il est originaire, il a semblé susciter un élan populaire inédit, accueilli dans les rues par des milliers de partisans brandissant des pancartes louant “Tchiroma le Sauveur”. Un contraste saisissant avec le meeting de Paul Biya, tenu devant un public clairsemé de quelques centaines de personnes, contre 25.000 annoncés par son entourage.Le principal opposant de Paul Biya, Maurice Kamto, deuxième à la présidentielle de 2018, a lui vu sa candidature rejetée par le Conseil constitutionnel. Plusieurs ONG comme Human Rights Watch (HRW) ont ensuite exprimé leurs inquiétudes sur la “crédibilité du processus électoral”.- “Protéger le vote” -Une partie des Camerounais se disent désabusés face à la perpétuation du “système Biya”, alors que le chômage atteint 35% dans les grandes villes.Mais dans ce pays où la moitié de la population a moins de 20 ans, “beaucoup de jeunes veulent aller voter et sont allés chercher leur carte d’électeur”, a constaté le politologue Stéphane Akoa. Il y voit “un signal positif de changement, mais peut-être pas suffisamment fort pour faire descendre les jeunes dans la rue, comme on l’a vu à Madagascar, en Tunisie ou ailleurs.”Les Camerounais se plaignent de la cherté de la vie, du manque d’eau potable, de soins de santé et d’éducation de qualité, mais ces frustrations restent à ce stade cantonnées aux réseaux sociaux.Le ministère de l’Administration territoriale a autorisé 55.000 observateurs électoraux locaux et internationaux, dont l’Union africaine. Plusieurs plateformes ont prévu de compiler les résultats de manière indépendante, pour “protéger le vote”, s’attirant les critiques du gouvernement qui dénonce des tentatives de “manipuler l’opinion publique” et de “proclamer des résultats tronqués.”Le scrutin se déroulera à l’ombre du conflit meurtrier opposant des groupes séparatistes aux forces du gouvernement dans les régions à majorité anglophones du nord-ouest et du sud-ouest. Lors de la précédente élection en 2018, l’abstention avait été particulièrement élevée dans ces régions.

Australie: fuite des données de millions de clients de Qantas après une cyberattaque

Les données personnelles de 5,7 millions de clients de Qantas, volées lors d’une cyberattaque en juillet qui a touché d’autres entreprises, ont été divulguées sur internet, a reconnu dimanche la compagnie aérienne australienne.Qantas avait annoncé en juillet que des pirates informatiques avaient ciblé un système utilisé par une tiers, abritant les données sensibles de millions de ses clients, et eu accès à leurs noms, adresses électroniques, numéros de téléphone et dates d’anniversaire.Leurs numéros de passeport et de cartes bancaires n’étaient, eux, pas présents dans le système, selon l’entreprise.La tierce partie visée par la cyberattaque est l’éditeur de logiciels Salesforce, selon une source proche du dossier. Il avait indiqué la semaine dernière avoir eu “connaissance de tentatives récentes d’extorsion”. Outre Qantas, les pirates informatiques ont aussi obtenu des données de dizaines d’entreprises comme Air France, KLM, Disney, Google, Ikea, Toyota et McDonald’s, selon la source interrogée par l’AFP.”Qantas est une des entreprises à travers le monde dont des données ont été divulguées par des cybercriminels”, après la cyberattaque de juillet “au cours de laquelle des données clients ont été volées via une plateforme tierce”, a indiqué dimanche la compagnie aérienne dans un communiqué.”Avec l’aide d’experts spécialistes en cybersécurité, nous enquêtons pour savoir” quelles données précisément ont été divulguées, a ajouté le groupe.- Effort coordonné – Le géant de la tech Google, interrogé par l’AFP, a rappelé avoir indiqué en août dans un communiqué qu’un de ses serveurs Salesforce avait été attaqué, sans confirmer si les données qu’il contenait avaient fuité.”Google a pris en compte cette activité, effectué une analyse d’impact et a adressé des notifications par mail aux entreprises potentiellement affectées”, a dit Melanie Lombardi, cheffe de la communication pour la sécurité du cloud chez Google.Des analystes en cybersécurité affirment que cette fuite de données est liée à une organisation criminelle appelée Scattered Lapsus$ Hunters, qui avait donné jusqu’à vendredi pour le versement d’une rançon.Selon le groupe de recherche Unit 42, l’organisation a “revendiqué la responsabilité d’une opération visant des clients utilisateurs de Salesforce dans un effort coordonné pour voler des données et s’en servir comme rançon”.Les pirates informatiques ont utilisé des techniques d’ingénierie sociale, consistant à manipuler les victimes en se faisant passer pour des représentants légitimes de leur entreprise ou d’autres personnes de confiance, selon des experts.Le FBI américain avait mis en garde le mois dernier contre de telles attaques visant Salesforce. Selon l’agence, des pirates se présentant comme des techniciens informatiques avaient convaincu des employés de support à la clientèle de leur accorder un accès à des données sensibles.Le site spécialisé FalconFeeds a indiqué sur X que les données personnelles des clients de Qantas avaient été publiées sur le dark web ce week-end, comme d’autres données de la compagnie Vietnam Airlines ou de la multinationale japonaise Fujifilm.Ces dernières années, l’Australie a subi une série d’incidents de cybersécurité qui ont suscité des inquiétudes dans le pays en matière de protection de la vie privée.En 2023, les principaux ports australiens, qui représentent 40% du volume de fret du pays, ont temporairement suspendu leurs activités à la suite d’une cyberattaque. Un an plus tôt, des pirates avaient volé les données personnelles de plus de neuf millions de clients d’Optus, l’un des plus grands fournisseurs de services de télécommunications d’Australie.

Australie: fuite des données de millions de clients de Qantas après une cyberattaque

Les données personnelles de 5,7 millions de clients de Qantas, volées lors d’une cyberattaque en juillet qui a touché d’autres entreprises, ont été divulguées sur internet, a reconnu dimanche la compagnie aérienne australienne.Qantas avait annoncé en juillet que des pirates informatiques avaient ciblé un système utilisé par une tiers, abritant les données sensibles de millions de ses clients, et eu accès à leurs noms, adresses électroniques, numéros de téléphone et dates d’anniversaire.Leurs numéros de passeport et de cartes bancaires n’étaient, eux, pas présents dans le système, selon l’entreprise.La tierce partie visée par la cyberattaque est l’éditeur de logiciels Salesforce, selon une source proche du dossier. Il avait indiqué la semaine dernière avoir eu “connaissance de tentatives récentes d’extorsion”. Outre Qantas, les pirates informatiques ont aussi obtenu des données de dizaines d’entreprises comme Air France, KLM, Disney, Google, Ikea, Toyota et McDonald’s, selon la source interrogée par l’AFP.”Qantas est une des entreprises à travers le monde dont des données ont été divulguées par des cybercriminels”, après la cyberattaque de juillet “au cours de laquelle des données clients ont été volées via une plateforme tierce”, a indiqué dimanche la compagnie aérienne dans un communiqué.”Avec l’aide d’experts spécialistes en cybersécurité, nous enquêtons pour savoir” quelles données précisément ont été divulguées, a ajouté le groupe.- Effort coordonné – Le géant de la tech Google, interrogé par l’AFP, a rappelé avoir indiqué en août dans un communiqué qu’un de ses serveurs Salesforce avait été attaqué, sans confirmer si les données qu’il contenait avaient fuité.”Google a pris en compte cette activité, effectué une analyse d’impact et a adressé des notifications par mail aux entreprises potentiellement affectées”, a dit Melanie Lombardi, cheffe de la communication pour la sécurité du cloud chez Google.Des analystes en cybersécurité affirment que cette fuite de données est liée à une organisation criminelle appelée Scattered Lapsus$ Hunters, qui avait donné jusqu’à vendredi pour le versement d’une rançon.Selon le groupe de recherche Unit 42, l’organisation a “revendiqué la responsabilité d’une opération visant des clients utilisateurs de Salesforce dans un effort coordonné pour voler des données et s’en servir comme rançon”.Les pirates informatiques ont utilisé des techniques d’ingénierie sociale, consistant à manipuler les victimes en se faisant passer pour des représentants légitimes de leur entreprise ou d’autres personnes de confiance, selon des experts.Le FBI américain avait mis en garde le mois dernier contre de telles attaques visant Salesforce. Selon l’agence, des pirates se présentant comme des techniciens informatiques avaient convaincu des employés de support à la clientèle de leur accorder un accès à des données sensibles.Le site spécialisé FalconFeeds a indiqué sur X que les données personnelles des clients de Qantas avaient été publiées sur le dark web ce week-end, comme d’autres données de la compagnie Vietnam Airlines ou de la multinationale japonaise Fujifilm.Ces dernières années, l’Australie a subi une série d’incidents de cybersécurité qui ont suscité des inquiétudes dans le pays en matière de protection de la vie privée.En 2023, les principaux ports australiens, qui représentent 40% du volume de fret du pays, ont temporairement suspendu leurs activités à la suite d’une cyberattaque. Un an plus tôt, des pirates avaient volé les données personnelles de plus de neuf millions de clients d’Optus, l’un des plus grands fournisseurs de services de télécommunications d’Australie.

Australie: fuite des données de millions de clients de Qantas après une cyberattaque

Les données personnelles de 5,7 millions de clients de Qantas, volées lors d’une cyberattaque en juillet qui a touché d’autres entreprises, ont été divulguées sur internet, a reconnu dimanche la compagnie aérienne australienne.Qantas avait annoncé en juillet que des pirates informatiques avaient ciblé un système utilisé par une tiers, abritant les données sensibles de millions de ses clients, et eu accès à leurs noms, adresses électroniques, numéros de téléphone et dates d’anniversaire.Leurs numéros de passeport et de cartes bancaires n’étaient, eux, pas présents dans le système, selon l’entreprise.La tierce partie visée par la cyberattaque est l’éditeur de logiciels Salesforce, selon une source proche du dossier. Il avait indiqué la semaine dernière avoir eu “connaissance de tentatives récentes d’extorsion”. Outre Qantas, les pirates informatiques ont aussi obtenu des données de dizaines d’entreprises comme Air France, KLM, Disney, Google, Ikea, Toyota et McDonald’s, selon la source interrogée par l’AFP.”Qantas est une des entreprises à travers le monde dont des données ont été divulguées par des cybercriminels”, après la cyberattaque de juillet “au cours de laquelle des données clients ont été volées via une plateforme tierce”, a indiqué dimanche la compagnie aérienne dans un communiqué.”Avec l’aide d’experts spécialistes en cybersécurité, nous enquêtons pour savoir” quelles données précisément ont été divulguées, a ajouté le groupe.- Effort coordonné – Le géant de la tech Google, interrogé par l’AFP, a rappelé avoir indiqué en août dans un communiqué qu’un de ses serveurs Salesforce avait été attaqué, sans confirmer si les données qu’il contenait avaient fuité.”Google a pris en compte cette activité, effectué une analyse d’impact et a adressé des notifications par mail aux entreprises potentiellement affectées”, a dit Melanie Lombardi, cheffe de la communication pour la sécurité du cloud chez Google.Des analystes en cybersécurité affirment que cette fuite de données est liée à une organisation criminelle appelée Scattered Lapsus$ Hunters, qui avait donné jusqu’à vendredi pour le versement d’une rançon.Selon le groupe de recherche Unit 42, l’organisation a “revendiqué la responsabilité d’une opération visant des clients utilisateurs de Salesforce dans un effort coordonné pour voler des données et s’en servir comme rançon”.Les pirates informatiques ont utilisé des techniques d’ingénierie sociale, consistant à manipuler les victimes en se faisant passer pour des représentants légitimes de leur entreprise ou d’autres personnes de confiance, selon des experts.Le FBI américain avait mis en garde le mois dernier contre de telles attaques visant Salesforce. Selon l’agence, des pirates se présentant comme des techniciens informatiques avaient convaincu des employés de support à la clientèle de leur accorder un accès à des données sensibles.Le site spécialisé FalconFeeds a indiqué sur X que les données personnelles des clients de Qantas avaient été publiées sur le dark web ce week-end, comme d’autres données de la compagnie Vietnam Airlines ou de la multinationale japonaise Fujifilm.Ces dernières années, l’Australie a subi une série d’incidents de cybersécurité qui ont suscité des inquiétudes dans le pays en matière de protection de la vie privée.En 2023, les principaux ports australiens, qui représentent 40% du volume de fret du pays, ont temporairement suspendu leurs activités à la suite d’une cyberattaque. Un an plus tôt, des pirates avaient volé les données personnelles de plus de neuf millions de clients d’Optus, l’un des plus grands fournisseurs de services de télécommunications d’Australie.

Australie: fuite des données de millions de clients de Qantas après une cyberattaque

Les données personnelles de 5,7 millions de clients de Qantas, volées lors d’une cyberattaque en juillet qui a touché d’autres entreprises, ont été divulguées sur internet, a reconnu dimanche la compagnie aérienne australienne.Qantas avait annoncé en juillet que des pirates informatiques avaient ciblé un système utilisé par une tiers, abritant les données sensibles de millions de ses clients, et eu accès à leurs noms, adresses électroniques, numéros de téléphone et dates d’anniversaire.Leurs numéros de passeport et de cartes bancaires n’étaient, eux, pas présents dans le système, selon l’entreprise.La tierce partie visée par la cyberattaque est l’éditeur de logiciels Salesforce, selon une source proche du dossier. Il avait indiqué la semaine dernière avoir eu “connaissance de tentatives récentes d’extorsion”. Outre Qantas, les pirates informatiques ont aussi obtenu des données de dizaines d’entreprises comme Air France, KLM, Disney, Google, Ikea, Toyota et McDonald’s, selon la source interrogée par l’AFP.”Qantas est une des entreprises à travers le monde dont des données ont été divulguées par des cybercriminels”, après la cyberattaque de juillet “au cours de laquelle des données clients ont été volées via une plateforme tierce”, a indiqué dimanche la compagnie aérienne dans un communiqué.”Avec l’aide d’experts spécialistes en cybersécurité, nous enquêtons pour savoir” quelles données précisément ont été divulguées, a ajouté le groupe.- Effort coordonné – Le géant de la tech Google, interrogé par l’AFP, a rappelé avoir indiqué en août dans un communiqué qu’un de ses serveurs Salesforce avait été attaqué, sans confirmer si les données qu’il contenait avaient fuité.”Google a pris en compte cette activité, effectué une analyse d’impact et a adressé des notifications par mail aux entreprises potentiellement affectées”, a dit Melanie Lombardi, cheffe de la communication pour la sécurité du cloud chez Google.Des analystes en cybersécurité affirment que cette fuite de données est liée à une organisation criminelle appelée Scattered Lapsus$ Hunters, qui avait donné jusqu’à vendredi pour le versement d’une rançon.Selon le groupe de recherche Unit 42, l’organisation a “revendiqué la responsabilité d’une opération visant des clients utilisateurs de Salesforce dans un effort coordonné pour voler des données et s’en servir comme rançon”.Les pirates informatiques ont utilisé des techniques d’ingénierie sociale, consistant à manipuler les victimes en se faisant passer pour des représentants légitimes de leur entreprise ou d’autres personnes de confiance, selon des experts.Le FBI américain avait mis en garde le mois dernier contre de telles attaques visant Salesforce. Selon l’agence, des pirates se présentant comme des techniciens informatiques avaient convaincu des employés de support à la clientèle de leur accorder un accès à des données sensibles.Le site spécialisé FalconFeeds a indiqué sur X que les données personnelles des clients de Qantas avaient été publiées sur le dark web ce week-end, comme d’autres données de la compagnie Vietnam Airlines ou de la multinationale japonaise Fujifilm.Ces dernières années, l’Australie a subi une série d’incidents de cybersécurité qui ont suscité des inquiétudes dans le pays en matière de protection de la vie privée.En 2023, les principaux ports australiens, qui représentent 40% du volume de fret du pays, ont temporairement suspendu leurs activités à la suite d’une cyberattaque. Un an plus tôt, des pirates avaient volé les données personnelles de plus de neuf millions de clients d’Optus, l’un des plus grands fournisseurs de services de télécommunications d’Australie.

Pour sauver ses chantiers navals, Washington fait payer les navires liés à la Chine

Tout navire fabriqué en Chine ou dans un autre pays mais détenu ou opéré par une entité chinoise va devoir, à partir de mardi, payer des frais spécifiques pour accoster dans les ports américains, afin d’essayer de renflouer les chantiers navals des Etats-Unis.Ces frais, annoncés en avril par le représentant au commerce de la Maison Blanche (USTR), seront facturés à chaque visite aux Etats-Unis, et non à chaque port visité, pour un maximum de cinq fois par navire et par an.Il a aussi instauré une tarification spécifique pour les navires fabriqués à l’étranger transportant des véhicules ou du gaz naturel liquéfié (GNL).Vendredi, il a proposé une extension dans quelques mois à certains bateaux transportant de l’éthane et du gaz de pétrole liquéfié (GPL).D’après les détails fournis en avril, les navires fabriqués en Chine paieront 18 dollars par tonne nette – ou 120 dollars par conteneur -, avec une hausse de cinq dollars par an pendant les trois suivantes.Et les navires détenus ou opérés par des Chinois, mais non fabriqués en Chine, seront facturés 50 dollars par tonne nette, avec une hausse annuelle de 30 dollars supplémentaires pendant les trois années suivantes.L’ancien président Joe Biden avait confié en 2024 à l’USTR une enquête pour identifier “les pratiques déloyales de la Chine dans les secteurs de la construction navale, du transport maritime et de la logistique”.Mission maintenue par son successeur Donald Trump, qui a également annoncé début mars la création d’un Bureau de la construction navale rattaché à la Maison Blanche.Pour l’Alliance des manufacturiers américains, les sommes récoltées aux ports devraient abonder un tout nouveau Fonds pour la sécurité maritime.”Les pratiques économiques déloyales de la Chine constituent un obstacle de taille pour revitaliser la construction navale aux Etats-Unis”, affirme-t-elle, dans une pétition soutenant un projet de loi conçu par démocrates et républicains instituant notamment des subventions et des incitations fiscales pour développer ce secteur.- Coup pour coup -Mais Pékin a répliqué vendredi: les bateaux fabriqués aux Etats-Unis ou liés à une entreprise américaine (propriétaire, affréteur) s’arrêtant dans les ports chinois devront, aussi dès mardi, s’acquitter de droits “spéciaux”.Ils devront payer 400 yuans (48 euros) par tonne nette, puis 640 yuans (78 euros) en avril 2026, avant d’autres augmentations annuelles.S’il s’agit de représailles côté chinois, les Etats-Unis nourrissent, eux, une double ambition: ressusciter une industrie qui ne représente plus que 0,1% de la construction navale mondiale et protéger leur sécurité nationale.”C’est un problème lorsque vous êtes dépendant d’une chaîne d’approvisionnement mondiale dont vous n’avez pas le contrôle, c’est un risque de sécurité nationale”, a déclaré à l’AFP Matt Paxton, président du Shipbuilders Council of America (SCA), qui représente plus de 150 entreprises américaines de chantiers navals.Donald Trump s’emploie depuis son retour à la Maison Blanche en janvier à recréer un tissu industriel foisonnant aux Etats-Unis avec notamment l’imposition de droits de douane parfois prohibitifs.En conséquence, de nombreuses entreprises étrangères mais aussi américaines ont annoncé des investissements astronomiques – 18.000 milliards de dollars, selon Donald Trump – dans leur appareil de production (nouvelles usines, agrandissements) sur le sol américain.M. Paxton a évoqué “un gros intérêt pour venir fabriquer” des navires aux Etats-Unis, citant des contacts de Corée du Sud – 26% de parts de marché, derrière la Chine (50%) – mais aussi du Japon (14%), du Canada, etc.Beaucoup de chantiers navals ne fonctionnent pas à plein régime et ont neutralisé des cales sèches, explique-t-il.Outre une hausse de la demande étrangère, l’industrie navale se réjouit aussi de l’objectif de l’administration de construire 250 navires pour la flotte commerciale et de l’enveloppe de 50 milliards de dollars pour l’US Coast Guard et l’US Navy.”C’est très encourageant”, confie M. Paxton. “C’est un moment historique”.

Pour sauver ses chantiers navals, Washington fait payer les navires liés à la Chine

Tout navire fabriqué en Chine ou dans un autre pays mais détenu ou opéré par une entité chinoise va devoir, à partir de mardi, payer des frais spécifiques pour accoster dans les ports américains, afin d’essayer de renflouer les chantiers navals des Etats-Unis.Ces frais, annoncés en avril par le représentant au commerce de la Maison Blanche (USTR), seront facturés à chaque visite aux Etats-Unis, et non à chaque port visité, pour un maximum de cinq fois par navire et par an.Il a aussi instauré une tarification spécifique pour les navires fabriqués à l’étranger transportant des véhicules ou du gaz naturel liquéfié (GNL).Vendredi, il a proposé une extension dans quelques mois à certains bateaux transportant de l’éthane et du gaz de pétrole liquéfié (GPL).D’après les détails fournis en avril, les navires fabriqués en Chine paieront 18 dollars par tonne nette – ou 120 dollars par conteneur -, avec une hausse de cinq dollars par an pendant les trois suivantes.Et les navires détenus ou opérés par des Chinois, mais non fabriqués en Chine, seront facturés 50 dollars par tonne nette, avec une hausse annuelle de 30 dollars supplémentaires pendant les trois années suivantes.L’ancien président Joe Biden avait confié en 2024 à l’USTR une enquête pour identifier “les pratiques déloyales de la Chine dans les secteurs de la construction navale, du transport maritime et de la logistique”.Mission maintenue par son successeur Donald Trump, qui a également annoncé début mars la création d’un Bureau de la construction navale rattaché à la Maison Blanche.Pour l’Alliance des manufacturiers américains, les sommes récoltées aux ports devraient abonder un tout nouveau Fonds pour la sécurité maritime.”Les pratiques économiques déloyales de la Chine constituent un obstacle de taille pour revitaliser la construction navale aux Etats-Unis”, affirme-t-elle, dans une pétition soutenant un projet de loi conçu par démocrates et républicains instituant notamment des subventions et des incitations fiscales pour développer ce secteur.- Coup pour coup -Mais Pékin a répliqué vendredi: les bateaux fabriqués aux Etats-Unis ou liés à une entreprise américaine (propriétaire, affréteur) s’arrêtant dans les ports chinois devront, aussi dès mardi, s’acquitter de droits “spéciaux”.Ils devront payer 400 yuans (48 euros) par tonne nette, puis 640 yuans (78 euros) en avril 2026, avant d’autres augmentations annuelles.S’il s’agit de représailles côté chinois, les Etats-Unis nourrissent, eux, une double ambition: ressusciter une industrie qui ne représente plus que 0,1% de la construction navale mondiale et protéger leur sécurité nationale.”C’est un problème lorsque vous êtes dépendant d’une chaîne d’approvisionnement mondiale dont vous n’avez pas le contrôle, c’est un risque de sécurité nationale”, a déclaré à l’AFP Matt Paxton, président du Shipbuilders Council of America (SCA), qui représente plus de 150 entreprises américaines de chantiers navals.Donald Trump s’emploie depuis son retour à la Maison Blanche en janvier à recréer un tissu industriel foisonnant aux Etats-Unis avec notamment l’imposition de droits de douane parfois prohibitifs.En conséquence, de nombreuses entreprises étrangères mais aussi américaines ont annoncé des investissements astronomiques – 18.000 milliards de dollars, selon Donald Trump – dans leur appareil de production (nouvelles usines, agrandissements) sur le sol américain.M. Paxton a évoqué “un gros intérêt pour venir fabriquer” des navires aux Etats-Unis, citant des contacts de Corée du Sud – 26% de parts de marché, derrière la Chine (50%) – mais aussi du Japon (14%), du Canada, etc.Beaucoup de chantiers navals ne fonctionnent pas à plein régime et ont neutralisé des cales sèches, explique-t-il.Outre une hausse de la demande étrangère, l’industrie navale se réjouit aussi de l’objectif de l’administration de construire 250 navires pour la flotte commerciale et de l’enveloppe de 50 milliards de dollars pour l’US Coast Guard et l’US Navy.”C’est très encourageant”, confie M. Paxton. “C’est un moment historique”.

A Kramatorsk, dans l’est ukrainien, premières évacuations face à un danger omniprésent

Angela Bolonze semble perdue, les yeux fixés sur une montagne de sacs plastiques débordants d’habits empilés au sol, tout juste sortis d’un camion d’évacuation. Cette mère de famille vient de quitter sa maison d’un village de l’agglomération de Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine.Face à l’intensification des frappes russes, les autorités ont ordonné l’évacuation des familles avec enfants dans certains quartiers du sud-est de cette cité, qui comptait 150.000 habitants avant le déclenchement de l’invasion russe en 2022 et a perdu les deux tiers de sa population.Kramatorsk, occupée brièvement par des séparatistes prorusses en 2014 avant d’être reprise par Kiev, est dans cette guerre le centre logistique ukrainien du front de Donetsk, épicentre des combats. La ville incarne aussi la ténacité ukrainienne dans l’Est, et l’annonce des évacuations est un choc pour les habitants, même si le front n’est plus qu’à 20 kilomètres. “Quand l’évacuation a été annoncée, les gens ont commencé à partir”, raconte à l’AFP Angela, 34 ans, d’une voix éteinte. La Russie contrôle presque 80% de la région de Donetsk, selon des estimations, et cherche à s’emparer de Kramatorsk, un des derniers remparts protégeant les vastes plaines, difficiles à défendre.Et si Angela a décidé de fuir avec ses deux filles de cinq et dix ans, c’est que les drones explosifs russes FPV ont récemment commencé à survoler les environs. Près de chez elle, “deux voitures civiles et une militaire ont été incendiées par les drones”, dit-elle.- “Très dur” -Ces derniers mois, la Russie cherche à saper la logistique de l’armée ukrainienne dans les villes de Droujkivka et Kostiantynivka – postes avancés protégeant Kramatorsk – par des assauts de drones incessants. Une intensification des combats en prévision de l’hiver, quand les températures négatives épuiseront les batteries et réduiront la portée des drones explosifs FPV russes. Le 5 octobre, un de ces engins, guidé par un câble optique de plusieurs dizaines de kilomètres, a frappé un véhicule dans le centre de Kramatorsk, une première pour la ville.Si les rues sont calmes, la tension en périphérie est palpable. En partant vers Droujkivka, à une dizaine de kilomètres au sud, les voitures foncent sur une route désormais couverte de filets anti-drones. Sur le bas-côté, des militaires s’affairent autour d’un blindé au pare-chocs explosé par un drone. Sur cet axe, s’arrêter peut être fatal. Dans le centre de stabilisation qui prend en charge les soldats blessés de la zone, les médecins peinent à se frayer un chemin parmi les patients.Le pantalon aux chevilles, un grand gaillard lance une volée de jurons et des blagues pour détendre l’atmosphère alors qu’un médecin retire un éclat d’obus de sa fesse ensanglantée. À côté, Iouriï, allongé sous une couverture de survie, esquisse un sourire douloureux. Grièvement blessé, il murmure à l’AFP : “On revenait de notre position quand un FPV nous a touchés… Comme partout, c’est dur. Très dur”.- “Zone létale” -“La grande majorité des blessures sont dues aux FPV”, glisse Serguiï, un médecin de 34 ans. Avec l’augmentation de la portée des drones, la ligne de front est devenue plutôt une bande – surnommée “zone létale” – large d’une vingtaine de kilomètres.Les fantassins sont parfois bloqués sur le front plusieurs mois, approvisionnés en munitions et nourriture par drone. “Par exemple, un gars avait une blessure à la jambe qui s’est complètement nécrosée”, dit Sergiï en tirant sur sa cigarette, les yeux cernés.Selon un soldat de la zone souhaitant rester anonyme, les relèves de troupes sont devenues plus dangereuses encore que les positions de combats. Les rotations ne se font plus qu’à pied, les soldats parcourant une dizaine de kilomètres sous des couvertures spéciales permettant d’échapper aux caméras thermiques des drones ennemis, constamment présents dans le ciel.De plus, des groupes d’infiltration russes tentent d’entrer le plus profondément possible dans les lignes, déguisés en soldats ukrainiens ou en civils, pour tendre des embuscades, rendant la ligne de front encore plus floue. “C’est décourageant quand tu te fais canarder par des Russes alors que tu tentes de rejoindre ta position”, dit le soldat.Alors que la Russie continue son avancée, jeudi, la municipalité de Sloviansk, un autre grand bastion du Donbass, a aussi appelé les habitants vulnérables à évacuer face aux frappes russes. Angela Bolonze a laissé derrière elle sa mère, son frère aîné et sa belle-mère, qui n’ont pas voulu quitter la ferme familiale. Elle rejoindra sa sœur à Zaporijjia, une ville du sud qui, cette même nuit, a subi une intense attaque de drones, missiles et bombes planantes russes.

A Kramatorsk, dans l’est ukrainien, premières évacuations face à un danger omniprésent

Angela Bolonze semble perdue, les yeux fixés sur une montagne de sacs plastiques débordants d’habits empilés au sol, tout juste sortis d’un camion d’évacuation. Cette mère de famille vient de quitter sa maison d’un village de l’agglomération de Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine.Face à l’intensification des frappes russes, les autorités ont ordonné l’évacuation des familles avec enfants dans certains quartiers du sud-est de cette cité, qui comptait 150.000 habitants avant le déclenchement de l’invasion russe en 2022 et a perdu les deux tiers de sa population.Kramatorsk, occupée brièvement par des séparatistes prorusses en 2014 avant d’être reprise par Kiev, est dans cette guerre le centre logistique ukrainien du front de Donetsk, épicentre des combats. La ville incarne aussi la ténacité ukrainienne dans l’Est, et l’annonce des évacuations est un choc pour les habitants, même si le front n’est plus qu’à 20 kilomètres. “Quand l’évacuation a été annoncée, les gens ont commencé à partir”, raconte à l’AFP Angela, 34 ans, d’une voix éteinte. La Russie contrôle presque 80% de la région de Donetsk, selon des estimations, et cherche à s’emparer de Kramatorsk, un des derniers remparts protégeant les vastes plaines, difficiles à défendre.Et si Angela a décidé de fuir avec ses deux filles de cinq et dix ans, c’est que les drones explosifs russes FPV ont récemment commencé à survoler les environs. Près de chez elle, “deux voitures civiles et une militaire ont été incendiées par les drones”, dit-elle.- “Très dur” -Ces derniers mois, la Russie cherche à saper la logistique de l’armée ukrainienne dans les villes de Droujkivka et Kostiantynivka – postes avancés protégeant Kramatorsk – par des assauts de drones incessants. Une intensification des combats en prévision de l’hiver, quand les températures négatives épuiseront les batteries et réduiront la portée des drones explosifs FPV russes. Le 5 octobre, un de ces engins, guidé par un câble optique de plusieurs dizaines de kilomètres, a frappé un véhicule dans le centre de Kramatorsk, une première pour la ville.Si les rues sont calmes, la tension en périphérie est palpable. En partant vers Droujkivka, à une dizaine de kilomètres au sud, les voitures foncent sur une route désormais couverte de filets anti-drones. Sur le bas-côté, des militaires s’affairent autour d’un blindé au pare-chocs explosé par un drone. Sur cet axe, s’arrêter peut être fatal. Dans le centre de stabilisation qui prend en charge les soldats blessés de la zone, les médecins peinent à se frayer un chemin parmi les patients.Le pantalon aux chevilles, un grand gaillard lance une volée de jurons et des blagues pour détendre l’atmosphère alors qu’un médecin retire un éclat d’obus de sa fesse ensanglantée. À côté, Iouriï, allongé sous une couverture de survie, esquisse un sourire douloureux. Grièvement blessé, il murmure à l’AFP : “On revenait de notre position quand un FPV nous a touchés… Comme partout, c’est dur. Très dur”.- “Zone létale” -“La grande majorité des blessures sont dues aux FPV”, glisse Serguiï, un médecin de 34 ans. Avec l’augmentation de la portée des drones, la ligne de front est devenue plutôt une bande – surnommée “zone létale” – large d’une vingtaine de kilomètres.Les fantassins sont parfois bloqués sur le front plusieurs mois, approvisionnés en munitions et nourriture par drone. “Par exemple, un gars avait une blessure à la jambe qui s’est complètement nécrosée”, dit Sergiï en tirant sur sa cigarette, les yeux cernés.Selon un soldat de la zone souhaitant rester anonyme, les relèves de troupes sont devenues plus dangereuses encore que les positions de combats. Les rotations ne se font plus qu’à pied, les soldats parcourant une dizaine de kilomètres sous des couvertures spéciales permettant d’échapper aux caméras thermiques des drones ennemis, constamment présents dans le ciel.De plus, des groupes d’infiltration russes tentent d’entrer le plus profondément possible dans les lignes, déguisés en soldats ukrainiens ou en civils, pour tendre des embuscades, rendant la ligne de front encore plus floue. “C’est décourageant quand tu te fais canarder par des Russes alors que tu tentes de rejoindre ta position”, dit le soldat.Alors que la Russie continue son avancée, jeudi, la municipalité de Sloviansk, un autre grand bastion du Donbass, a aussi appelé les habitants vulnérables à évacuer face aux frappes russes. Angela Bolonze a laissé derrière elle sa mère, son frère aîné et sa belle-mère, qui n’ont pas voulu quitter la ferme familiale. Elle rejoindra sa sœur à Zaporijjia, une ville du sud qui, cette même nuit, a subi une intense attaque de drones, missiles et bombes planantes russes.