Les alliés de l’Ukraine déterminés à accroître la pression sur Moscou

Les alliés de Kiev sont déterminés à accroître la pression sur Moscou, a affirmé vendredi le Premier ministre britannique Keir Starmer, qui a appelé à “achever le travail” sur l’utilisation des avoirs russes gelés afin de financer la défense ukrainienne.La “coalition des volontaires”, qui rassemble une trentaine de pays essentiellement européens qui soutiennent Kiev, s’est réunie vendredi après-midi.Ces alliés se sont entendus “sur un plan clair” pour aider l’Ukraine jusqu’à la fin de l’année, a affirmé le dirigeant britannique lors d’une conférence de presse avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, sans toutefois annoncer d’engagement concret. Les alliés de Kiev sont “déterminés” à intensifier la pression sur Vladimir Poutine “du champ de bataille à son économie de guerre”, a dit Keir Starmer, qui codirige cette coalition avec le président français Emmanuel Macron.Les alliés de Kiev doivent s’entendre pour “achever le travail” sur l’utilisation des avoirs russes gelés en réponse à l’invasion de l’Ukraine par Moscou, a dit Keir Starmer. Le Royaume-Uni est prêt à “agir de concert avec l’Union européenne pour faire avancer cela aussi rapidement que possible, afin que ces fonds soient acheminés vers l’Ukraine”, a-t-il ajouté.Débloquer ces avoirs permettrait notamment de financer la fourniture de “systèmes de longue portée” .A ce sujet, le leader travailliste a appelé les alliés à “en faire plus” pour renforcer les moyens d’action longue portée de l’Ukraine.La réunion de la “coalition des volontaires” à Londres s’est tenue en mode hybride: la Première ministre danoise Mette Frederiksen, son homologue néerlandais Dick Schoof et le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte étaient présents. Une vingtaine d’autres dirigeants – dont le président français Emmanuel Macron – étaient en visioconférence.- Audience avec le roi -Le président ukrainien avait d’abord été reçu en audience par le roi Charles III  – leur troisième rencontre au Royaume-Uni depuis le début de l’année.L’Ukraine a été ces dernières semaines la cible d’attaques russes redoublées sur ses infrastructures énergétiques, qui menacent de priver sa population d’électricité et de chauffage.L’Ukraine produit certains missiles de type longue portée (Flamingo, Neptune) et reçoit des Européens des missiles de croisière Scalp français et Storm Shadow britanniques, mais en petites quantités. Elle a réclamé, sans succès, des missiles de croisière allemands Taurus. Et les Américains ont refusé jusqu’ici de livrer les missiles de croisière longue portée Tomahawk que M. Zelensky espérait. Le président russe Vladimir Poutine a averti qu’une telle livraison constituerait “une nouvelle escalade”.Sur l’utilisation des avoirs russes, les dirigeants européens réunis jeudi à Bruxelles ont effectué un premier pas timide, en demandant à la Commission d’explorer les moyens de financer l’Ukraine sur les deux années à venir, laissant la porte ouverte à la mise en place d’un prêt qui s’appuierait sur ces avoirs.Immobilisés du fait de sanctions occidentales, ces avoirs représentent quelque 210 milliards d’euros.Cette proposition sera au menu du sommet européen de décembre, repoussant de facto les arbitrages les plus difficiles. Elle est formulée en termes vagues en raison des réserves de la Belgique, pays où se trouve l’essentiel des fonds. La saisie pure et simple de ces avoirs est exclue à ce stade par les pays de l’UE pour ne pas fragiliser leur place financière, mais la Commission européenne propose un mécanisme permettant d’en utiliser la garantie pour financer un prêt de 140 milliards d’euros à Kiev.Présent à Bruxelles jeudi, Volodymyr Zelensky avait exhorté les dirigeants à sauter le pas. Dans la soirée, il s’est montré optimiste sur ce thème en saluant les “bons résultats” du sommet.- Sanctions -Keir Starmer a salué les “énormes progrès” réalisés cette semaine pour cibler les hydrocarbures russes, après la décision des Etats-Unis de prendre à leur tour des sanctions contre ce secteur. Le président Donald Trump s’était refusé longtemps à prendre de telles mesures, mais a estimé cette semaine que ses conversations avec son homologue russe ne menaient “nulle part”.Ces sanctions impliquent un gel de tous les actifs des géants pétroliers Rosneft et Lukoil aux Etats-Unis, et une interdiction à toutes les entreprises américaines de faire affaire avec eux. Moscou a dénoncé des sanctions américaines “contre-productives”, Vladimir Poutine affirmant qu’elles n’auraient pas d'”impact significatif” sur l’économie de son pays.

Les alliés de l’Ukraine déterminés à accroître la pression sur Moscou

Les alliés de Kiev sont déterminés à accroître la pression sur Moscou, a affirmé vendredi le Premier ministre britannique Keir Starmer, qui a appelé à “achever le travail” sur l’utilisation des avoirs russes gelés afin de financer la défense ukrainienne.La “coalition des volontaires”, qui rassemble une trentaine de pays essentiellement européens qui soutiennent Kiev, s’est réunie vendredi après-midi.Ces alliés se sont entendus “sur un plan clair” pour aider l’Ukraine jusqu’à la fin de l’année, a affirmé le dirigeant britannique lors d’une conférence de presse avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, sans toutefois annoncer d’engagement concret. Les alliés de Kiev sont “déterminés” à intensifier la pression sur Vladimir Poutine “du champ de bataille à son économie de guerre”, a dit Keir Starmer, qui codirige cette coalition avec le président français Emmanuel Macron.Les alliés de Kiev doivent s’entendre pour “achever le travail” sur l’utilisation des avoirs russes gelés en réponse à l’invasion de l’Ukraine par Moscou, a dit Keir Starmer. Le Royaume-Uni est prêt à “agir de concert avec l’Union européenne pour faire avancer cela aussi rapidement que possible, afin que ces fonds soient acheminés vers l’Ukraine”, a-t-il ajouté.Débloquer ces avoirs permettrait notamment de financer la fourniture de “systèmes de longue portée” .A ce sujet, le leader travailliste a appelé les alliés à “en faire plus” pour renforcer les moyens d’action longue portée de l’Ukraine.La réunion de la “coalition des volontaires” à Londres s’est tenue en mode hybride: la Première ministre danoise Mette Frederiksen, son homologue néerlandais Dick Schoof et le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte étaient présents. Une vingtaine d’autres dirigeants – dont le président français Emmanuel Macron – étaient en visioconférence.- Audience avec le roi -Le président ukrainien avait d’abord été reçu en audience par le roi Charles III  – leur troisième rencontre au Royaume-Uni depuis le début de l’année.L’Ukraine a été ces dernières semaines la cible d’attaques russes redoublées sur ses infrastructures énergétiques, qui menacent de priver sa population d’électricité et de chauffage.L’Ukraine produit certains missiles de type longue portée (Flamingo, Neptune) et reçoit des Européens des missiles de croisière Scalp français et Storm Shadow britanniques, mais en petites quantités. Elle a réclamé, sans succès, des missiles de croisière allemands Taurus. Et les Américains ont refusé jusqu’ici de livrer les missiles de croisière longue portée Tomahawk que M. Zelensky espérait. Le président russe Vladimir Poutine a averti qu’une telle livraison constituerait “une nouvelle escalade”.Sur l’utilisation des avoirs russes, les dirigeants européens réunis jeudi à Bruxelles ont effectué un premier pas timide, en demandant à la Commission d’explorer les moyens de financer l’Ukraine sur les deux années à venir, laissant la porte ouverte à la mise en place d’un prêt qui s’appuierait sur ces avoirs.Immobilisés du fait de sanctions occidentales, ces avoirs représentent quelque 210 milliards d’euros.Cette proposition sera au menu du sommet européen de décembre, repoussant de facto les arbitrages les plus difficiles. Elle est formulée en termes vagues en raison des réserves de la Belgique, pays où se trouve l’essentiel des fonds. La saisie pure et simple de ces avoirs est exclue à ce stade par les pays de l’UE pour ne pas fragiliser leur place financière, mais la Commission européenne propose un mécanisme permettant d’en utiliser la garantie pour financer un prêt de 140 milliards d’euros à Kiev.Présent à Bruxelles jeudi, Volodymyr Zelensky avait exhorté les dirigeants à sauter le pas. Dans la soirée, il s’est montré optimiste sur ce thème en saluant les “bons résultats” du sommet.- Sanctions -Keir Starmer a salué les “énormes progrès” réalisés cette semaine pour cibler les hydrocarbures russes, après la décision des Etats-Unis de prendre à leur tour des sanctions contre ce secteur. Le président Donald Trump s’était refusé longtemps à prendre de telles mesures, mais a estimé cette semaine que ses conversations avec son homologue russe ne menaient “nulle part”.Ces sanctions impliquent un gel de tous les actifs des géants pétroliers Rosneft et Lukoil aux Etats-Unis, et une interdiction à toutes les entreprises américaines de faire affaire avec eux. Moscou a dénoncé des sanctions américaines “contre-productives”, Vladimir Poutine affirmant qu’elles n’auraient pas d'”impact significatif” sur l’économie de son pays.

Meurtre d’Anaïs M., 18 ans: 20 ans de prison requis contre l’accusé

Une peine de 20 ans de réclusion criminelle a été requise vendredi devant la cour d’assises du Val-de-Marne à l’encontre d’un jeune homme de 23 ans, accusé d’avoir tué Anaïs M., 18 ans, après un différend lié au paiement d’un acte sexuel tarifé.Pour l’avocate générale, “la thèse de l’accident, de la panique, ne sera pas suffisante”.”Les actes décrits correspondent bien à ce meurtre”, celui d’Anaïs M. tuée en banlieue parisienne la nuit du 9 au 10 mai 2021, a-t-elle détaillé.Lilian M., 18 ans à l’époque des faits, a “supprimé” la victime “comme un objet sexuel parce qu’il ne l’a jamais considérée autrement”, a asséné la représentante du ministère public.Au cours d’un exposé d’environ une heure, elle a dépeint l’accusé comme un “homme dangereux (…) qui a maladroitement dit son intention de changer” pendant son procès.”Un homme violent, imprévisible, qui a ôté la vie pour une simple frustration égocentrée, parce qu’Anaïs était une femme insignifiante à ses yeux”, a-t-elle résumé. Un homme par ailleurs “jeune”, “immature”, dans le “déni de sa propre violence et de cette dangerosité qu’il a en lui”.Le 10 mai 2021, au petit matin, le corps d’Anaïs a été retrouvé par une livreuse de journaux sur un trottoir de Pontault-Combault (Seine-et-Marne).Quelques heures auparavant, elle avait rejoint au Plessis-Trévise (Val-de-Marne) Lilian M., qui l’avait contactée plus tôt via une petite annonce par laquelle elle se prostituait.Lorsqu’elle le retrouve au domicile de ses grands-parents, ce dernier est alcoolisé. Ils descendent dans un parking souterrain. Après un début d’acte sexuel finalement interrompu, le jeune homme refuse de lui payer les 100 euros qu’il lui doit, et n’en propose que la moitié.Celle-ci proteste, il la frappe. Elle tombe par terre, il la relève en l’étranglant avec son bras droit et lui obstrue la bouche avec la main gauche. Alors qu’il comprend qu’elle est décédée, il reste une dizaine de minutes à côté d’elle sans tenter de la ranimer, bien qu’il soit titulaire d’un brevet de secourisme.Il abandonnera son corps quelques kilomètres plus loin sur ce trottoir de Pontault-Combault, après avoir tenté de le brûler.- “Impardonnable” -L’accusé, qui reconnaît avoir tué la victime mais conteste tout caractère intentionnel, a expliqué l’avoir étranglée “pour la faire taire”.”Je ne pensais pas à ce que j’étais en train de lui faire. J’aurais dû savoir que ce geste-là allait la tuer”, a-t-il reconnu vendredi.”A 18 ans dans la vraie vie, on a toute la vie devant soi. (…) A 18 ans, on ne doit pas finir dévêtue dans ses excréments entre deux voitures dans un quartier pavillonnaire glauque du 94″, a rétorqué Me Fabien Arakelian, avocat de la mère et d’autres membres de la famille d’Anaïs qui se sont constitués partie civile.L’avocat de la défense, Me Julien Dubs, a pour sa part prié la cour de tenir compte de “l’histoire extrêmement difficile de l’accusé”, marquée par l’abandon de son père et une forte consommation d’alcool à l’adolescence.”Je crois qu’autour de lui il y a encore beaucoup d’amour. Ce qui sauvera Lilian n’est pas la prison”, a plaidé Me Julien Dubs. Il a en outre contesté l’intention d’homicide retenue par l’avocate générale.Avant que la cour ne se retire pour délibérer, l’accusé, debout dans son box vitré, s’est exprimé une dernière fois. “J’aimerais m’excuser sincèrement auprès de la famille, même si je sais qu’il n’y a pas de mots qui pourront les apaiser, c’est impardonnable”, a-t-il déclaré, le regard posé sur la mère et la grand-mère d’Anaïs, assises à quelques mètres de lui.Le verdict est attendu vendredi soir.

Washington déploie un porte-avions dans sa lutte revendiquée contre le narcotrafic en Amérique latine

Les Etats-Unis ont décidé de déployer un porte-avions en appui de leurs opérations présentées comme une lutte contre le narcotrafic en Amérique latine, une montée en puissance considérable des moyens militaires américains dans la région.Washington mène depuis début septembre une campagne de frappes aériennes contre des embarcations présentées comme celles de narcotrafiquants dans les eaux caribéennes essentiellement. Jusque-là, dix sont connues – la plus récente la nuit passée -, toutes aux Caraïbes, sauf une dans le Pacifique. Elles ont tué au moins 43 personnes, selon un décompte de l’AFP.Le porte-avions Gerald R. Ford, le plus grand du monde, va venir “renforcer les moyens actuels pour déjouer le trafic de stupéfiants”, a annoncé le Pentagone vendredi.”En soutien aux directives du président (Donald Trump) de démanteler des organisations criminelles transnationales et de lutter contre le narco-terrorisme pour défendre le territoire national, le ministre de la Guerre a ordonné au porte-avions Gerald R. Ford (…) de se rendre” dans la zone de commandement correspondant à l’Amérique centrale et à l’Amérique du Sud, a écrit le porte-parole du ministère de la Défense américain Sean Parnell sur le réseau social X, sans préciser davantage sa destination.”Le renforcement de la présence militaire américaine dans la zone va consolider la capacité des Etats-Unis à détecter, surveiller et stopper acteurs et activités illicites”, ajoute-t-il.Jusque-là, navires et avions de chasse étaient déployés dans la région.Cette annonce du Pentagone intervient peu après la dernière frappe américaine connue dans les Caraïbes, rendue publique par le ministre de la Défense Pete Hegseth dans la matinée.”Dans la nuit, sur ordre du président Trump, le ministère de la Guerre a mené une frappe létale contre une embarcation utilisée par Tren de Aragua”, un gang vénézuélien classé comme organisation terroriste par les Etats-Unis, “se livrant au trafic de drogue dans les eaux caribéennes”, a-t-il affirmé sur X.- “Enflammer l’Amérique du Sud” -“Six hommes narcoterrorristes étaient à bord” et “ont été tués”, a poursuivi le ministre dans son message accompagné d’une vidéo nocturne sur laquelle on peut voir un bateau en position stationnaire ciblé avant d’être détruit par une explosion.Cette frappe “a été conduite dans les eaux internationales”, a-t-il précisé.La légalité de ces frappes américaines est largement mise en doute par les experts.”Selon le droit international relatif aux droits de l’Homme, le recours intentionnel à une force létale n’est permis qu’en dernier ressort contre un individu représentant une menace imminente pour la vie”, a déclaré à l’AFP la porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme Marta Hurtado Gomez.”Sinon, cela constituerait une violation du droit à la vie”, a-t-elle poursuivi. “D’une manière générale, personne ne devrait être tué pour des infractions liées à la drogue.”Les opérations militaires américaines ont fait grimper les tensions régionales, avec le Venezuela en particulier. Caracas accuse Washington de chercher à déstabiliser le pouvoir du président Nicolas Maduro et affirme disposer de 5.000 missiles antiaériens portables pour contrer les forces américaines.Le Brésil, puissance régionale, a exprimé son inquiétude face à ces frappes aériennes “sans preuve”, qu’il a qualifiées de “menace d’intervention extérieure”.”Nous ne pouvons pas accepter une intervention extérieure (…). Ca pourrait enflammer l’Amérique du Sud et conduire à une radicalisation politique dans tout le continent”, a averti dans un entretien à l’AFP le conseiller spécial du président Lula pour les Affaires étrangères, Celso Amorim.Jeudi, au moins un bombardier américain B-1B a survolé la mer des Caraïbes au large du Venezuela, selon les données de suivi des vols, deuxième démonstration de force de ce type ces derniers jours. Un survol démenti par Donald Trump.

Washington déploie un porte-avions dans sa lutte revendiquée contre le narcotrafic en Amérique latine

Les Etats-Unis ont décidé de déployer un porte-avions en appui de leurs opérations présentées comme une lutte contre le narcotrafic en Amérique latine, une montée en puissance considérable des moyens militaires américains dans la région.Washington mène depuis début septembre une campagne de frappes aériennes contre des embarcations présentées comme celles de narcotrafiquants dans les eaux caribéennes essentiellement. Jusque-là, dix sont connues – la plus récente la nuit passée -, toutes aux Caraïbes, sauf une dans le Pacifique. Elles ont tué au moins 43 personnes, selon un décompte de l’AFP.Le porte-avions Gerald R. Ford, le plus grand du monde, va venir “renforcer les moyens actuels pour déjouer le trafic de stupéfiants”, a annoncé le Pentagone vendredi.”En soutien aux directives du président (Donald Trump) de démanteler des organisations criminelles transnationales et de lutter contre le narco-terrorisme pour défendre le territoire national, le ministre de la Guerre a ordonné au porte-avions Gerald R. Ford (…) de se rendre” dans la zone de commandement correspondant à l’Amérique centrale et à l’Amérique du Sud, a écrit le porte-parole du ministère de la Défense américain Sean Parnell sur le réseau social X, sans préciser davantage sa destination.”Le renforcement de la présence militaire américaine dans la zone va consolider la capacité des Etats-Unis à détecter, surveiller et stopper acteurs et activités illicites”, ajoute-t-il.Jusque-là, navires et avions de chasse étaient déployés dans la région.Cette annonce du Pentagone intervient peu après la dernière frappe américaine connue dans les Caraïbes, rendue publique par le ministre de la Défense Pete Hegseth dans la matinée.”Dans la nuit, sur ordre du président Trump, le ministère de la Guerre a mené une frappe létale contre une embarcation utilisée par Tren de Aragua”, un gang vénézuélien classé comme organisation terroriste par les Etats-Unis, “se livrant au trafic de drogue dans les eaux caribéennes”, a-t-il affirmé sur X.- “Enflammer l’Amérique du Sud” -“Six hommes narcoterrorristes étaient à bord” et “ont été tués”, a poursuivi le ministre dans son message accompagné d’une vidéo nocturne sur laquelle on peut voir un bateau en position stationnaire ciblé avant d’être détruit par une explosion.Cette frappe “a été conduite dans les eaux internationales”, a-t-il précisé.La légalité de ces frappes américaines est largement mise en doute par les experts.”Selon le droit international relatif aux droits de l’Homme, le recours intentionnel à une force létale n’est permis qu’en dernier ressort contre un individu représentant une menace imminente pour la vie”, a déclaré à l’AFP la porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme Marta Hurtado Gomez.”Sinon, cela constituerait une violation du droit à la vie”, a-t-elle poursuivi. “D’une manière générale, personne ne devrait être tué pour des infractions liées à la drogue.”Les opérations militaires américaines ont fait grimper les tensions régionales, avec le Venezuela en particulier. Caracas accuse Washington de chercher à déstabiliser le pouvoir du président Nicolas Maduro et affirme disposer de 5.000 missiles antiaériens portables pour contrer les forces américaines.Le Brésil, puissance régionale, a exprimé son inquiétude face à ces frappes aériennes “sans preuve”, qu’il a qualifiées de “menace d’intervention extérieure”.”Nous ne pouvons pas accepter une intervention extérieure (…). Ca pourrait enflammer l’Amérique du Sud et conduire à une radicalisation politique dans tout le continent”, a averti dans un entretien à l’AFP le conseiller spécial du président Lula pour les Affaires étrangères, Celso Amorim.Jeudi, au moins un bombardier américain B-1B a survolé la mer des Caraïbes au large du Venezuela, selon les données de suivi des vols, deuxième démonstration de force de ce type ces derniers jours. Un survol démenti par Donald Trump.

Musique: Nantes rompt avec René Martin, soupçonné de harcèlement, la justice saisie

La mairie de Nantes ne collaborera plus avec René Martin, fondateur du festival de musique classique La Folle Journée, soupçonné de “comportements inappropriés”, ce que ce dernier conteste. La justice demande une enquête et va saisir l’inspection du travail.Le Centre de réalisations et d’études artistiques (Créa), fondé par René Martin et gestionnaire de plusieurs festivals, a mandaté un audit après des révélations de presse sur des dérives dans sa gestion financière et son management.Les conclusions de l’audit “démontrent clairement que les principes d’exemplarité, de respect des droits des salariés et de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, ont été bafoués”, affirme vendredi la mairie dans un communiqué annonçant la fin de sa collaboration avec René Martin.La municipalité évoque notamment “l’exposition des salariés à des contenus à caractère pornographique”.La ville de Nantes a précisé qu’elle avait adressé les conclusions de l’audit au procureur de la République “sur la base de l’article 40 du code de procédure pénale”, qui enjoint à toute autorité de saisir la justice lorsqu’elle a connaissance d’un crime ou d’un délit.D’après le procureur de la République de Nantes, Antoine Leroy, l’audit en question conclut à des “dysfonctionnements manifestes” dans l’organisation et dans les conditions du travail au sein de l’association. Il a annoncé saisir “à brefs délais” l’inspection du travail.Selon le parquet, le rapport fait également état de “comportements inappropriés” de la part de René Martin, 75 ans.”Ce qui est décrit dans ce rapport pourrait, de mon point de vue, mais seulement après que seront réalisées des investigations plus approfondies, caractériser des infractions pénales de type harcèlement au travail”, a ajouté Antoine Leroy, qui a annoncé saisir dans les prochains jours un service d’enquête pénale.- Figure de la musique classique -René Martin a contesté vendredi soir “les accusations de comportements inappropriés, de harcèlement ou d’+hypersexualisation+ des relations de travail”, ajoutant que l’audit “ne semble faire état ni d’aucun fait répréhensible, ni d’aucun fait constitutif de harcèlement, mais évoque surtout des dysfonctionnements organisationnels et managériaux au sein de la structure.”Il s’est dit “déterminé à défendre (son) honneur et la vérité, par toutes les voies de droit”, dans un communiqué.Fin septembre, une enquête de Médiacités et de La Lettre du Musicien avait fait état d’une “porosité entre dépenses professionnelles et dépenses personnelles” de René Martin, figure de la musique classique, également fondateur du festival international de piano de La Roque-d’Anthéron, dans les Bouches-du-Rhône.Les témoignages d’une vingtaine d’anciens et d’actuels salariés décrivaient un directeur artistique “omnipotent” faisant régner une ambiance de travail “très difficile” entre “compliments”, “humiliation” et “emprise”, dans un climat “hypersexualisé”.”J’assure les victimes, les salariés, de mon plein soutien dans ce moment difficile et douloureux. C’est désormais au Créa de tirer toutes les conséquences des conclusions de cet audit et de prendre les décisions qui s’imposent”, a déclaré la maire de Nantes, Johanna Rolland, citée dans le communiqué.La ville et la métropole financent La Folle Journée à hauteur de 1,1 million d’euros sur un budget global de 4,7 millions d’euros. La mairie s’est dite “entièrement mobilisée aux côtés de l’équipe du Créa pour réussir l’édition 2026 et poursuivre l’aventure de la Folle Journée de Nantes”. Le Département de Loire-Atlantique a quant à lui suspendu vendredi son soutien financier à la Folle Journée (10.000 euros prévus pour 2026), expliquant attendre du Créa qu’il mette fin à la collaboration de René Martin. Le Créa organise chaque année plus de 1.200 concerts en France et dans le monde, selon son site internet. Son festival-phare, La Folle Journée, a été créé en 1995 par René Martin.En une trentaine d’éditions, celui-ci a accueilli à Nantes plus de trois millions de spectateurs. Depuis le début des années 2000, le festival s’est aussi exporté à l’étranger, notamment à Varsovie et Tokyo. 

Nexperia, the new crisis looming for Europe’s carmakers

European automakers already buffeted by US tariffs and a rocky shift toward electric vehicles now face a new threat: a shortage of key semiconductors supplied by Chinese-owned Nexperia.Beijing is locked in a standoff with Dutch officials who invoked a Cold War-era law in September to effectively take over the company, whose factories are in Europe.Carmakers as well as parts suppliers have already warned of shortages that would force stoppages at production lines across the Continent.Who is Nexperia?The company produces relatively simple technologies such as diodes, voltage regulators and transistors that are nonetheless crucial, as vehicles increasingly rely on electronics.The chips are mainly found in cars but also in a wide range of industrial components as well as consumer and mobile electronics like refrigerators.It makes them in Europe before sending them to China for finishing, and are then re-exported back to European clients.Based in the Netherlands and once part of electronics giant Philips, it was bought by Wingtech Technology of China in 2018.But in September, the Dutch government took the unusual step of taking over the company, citing its “Goods Availability Law” of 1952 to ensure essential items.In response, China banned any re-exports of Nexperia chips to Europe, igniting fresh geopolitical tensions.Why is the automotive sector vulnerable?Nexperia supplies 49 percent of the electronic components used in the European automotive industry, according to German financial daily Handelsblatt.The European auto lobby ACEA warned this month that production would be seriously hit.”Without these chips, European automotive suppliers cannot build the parts and components needed to supply vehicle manufacturers and this therefore threatens production stoppages,” the group said.For Germany alone, analysts at Deutsche Bank forecast a production drop of 10 percent while warning of a 30-percent cut in a “worst-case scenario”.How are automakers responding? German auto giant Volkswagen has warned that it cannot not rule out “short term” production stoppages, while emphasising that it is searching for alternative suppliers.Nexperia does not supply it directly but some of its parts suppliers use its chips. Bosch, for example, says it has not yet reduced employee shifts at its German sites “but we are preparing to do so at our Salzgitter site”, a spokesman told AFP.But French parts maker Valeo said it had “visibility for the coming weeks” with regards to “all its components”. It said it had found alternatives for “95 percent of the volumes” bought each year from Nexperia, but “they haven’t yet been approved by our clients”. Other suppliers?According to OPmobility, another French parts maker, Nexperia’s chips, while widely used, are not “unique” in terms of technology and therefore “easily substitutable”. But suppliers have to get the new products approved by automakers, which cannot be done quickly.”They’re looking frantically for other suppliers but these firms cannot build production capacity overnight,” said Ferdinand Dudenhoeffer, director of Germany’s Center Automotive Research institute.”In the worst case this situation could go on for 12 to 18 months,” he told AFP.He added however since the disruptions cause by global lockdowns during the Covid-19 pandemic, “we’ve learned to pay more attention, both among general management and purchasing teams”.In any case, Dudenhoeffer said, “100 percent protection against supply disruptions is impossible — or in any case prohibitively expensive”. 

Record annuel d’enchères en France pour un exceptionnel Picasso, vendu 32 millions d’euros

Un portrait “exceptionnel” de Dora Maar portant un chapeau à fleurs coloré, peint par Pablo Picasso en 1943 en pleine Occupation, a été vendu 32 millions d’euros (avec frais) aux enchères vendredi à l’Hôtel Drouot à Paris, “record de l’année” en France, selon la maison de vente.”Nous avons battu le record de Christie’s pour un tableau de Picasso cette année à Hong Kong (23,6 millions d’euros pour “buste de femme” (1944), un portrait de Dora Maar vendu le 26 septembre, ndlr) C’est la plus haute enchère en France toutes maisons confondues cette année”, s’est félicité auprès de l’AFP le commissaire-priseur chargé de cette vente, Christophe Lucien.”Picasso et Dora Maar sont deux stars incontournables des enchères. C’est un grand moment, très émouvant, dont je me souviendrai longtemps. Le monde entier était présent, soit dans la salle, soit au téléphone, dans une atmosphère électrique”, a-t-il ajouté.- acquéreur étranger-Intitulé “Buste de femme au chapeau à fleurs”, le tableau d’une taille de 80×60 centimètres, peint à l’huile, vendu “à un acquéreur étranger”, selon M. Lucien qui n’a pas précisé sa nationalité, représente la photographe, égérie des surréalistes, qui fut la compagne de Picasso pendant une dizaine d’années.Estimé huit millions d’euros, une estimation basse, selon le commissaire-priseur, son prix s’est envolé lors d’une bataille en règle retransmise en direct sur le site de Drouot, à laquelle se sont livrés les enchérisseurs entretenant jusqu’au bout le suspense.Signé par Picasso et daté du 11 juillet 1943, le tableau, “exceptionnel”, selon M. Lucien, a été acquis en août 1944 par un grand collectionneur français, grand-père des actuels ayants droit qui souhaitaient le vendre dans le cadre d’une succession.”Inconnu du public et jamais exposé hormis dans l’atelier de Picasso pour quelques amis, il n’a jamais été vernis ni restauré, est juste encadré de minces baguettes et dans son jus”, avait précisé Agnès Sevestre-Barbé, spécialiste de Picasso, lors du dévoilement de l’oeuvre le 19 septembre.D’inspiration à la fois naturaliste et cubiste, la toile montre Dora Maar en proie à la tristesse mais au visage empreint de douceur, contrairement à d’autres portraits où le maître espagnol l’a représentée avec une expression où la violence et les émotions semblent exacerbées.Elle porte un chapeau à fleurs aux couleurs plutôt vives (rouge, jaune, vert, violet) avec un buste plus sombre, au moment où Picasso la délaisse pour une plus jeune femme, Françoise Gilot.Plusieurs portraits de Dora Maar ont surtout été vendus aux Etats-Unis par les grandes maisons de vente anglo-saxonnes. En 2006, “Dora Maar au chat” avait été vendu 95 millions de dollars à New York, après “Femme assise dans un jardin” (1938) acquise en 1999 également à New York pour 49 millions de dollars.Authentifié par l’administration Picasso, le portrait vendu n’était connu des spécialistes et passionnés de Picasso qu’en noir et blanc et à travers le catalogue raisonné de ses œuvres (inventaire officiel) le mentionnant, selon Drouot.Des photos de Brassaï, ami de Picasso, prises dans l’atelier du peintre (rue des Grands-Augustins) attestent également de la présence du tableau, installé au sol près de la célèbre “+femme au rocking-chair+ et d’un lapin (momifié), accroché au mur, récupéré par Picasso dans la cour carrée du Louvre”, selon M. Lucien.Dora Maar, de son vrai nom Henriette Théodora Markovic (1907-1997), est surtout réputée comme photographe et s’est fait connaître notamment à travers ses innombrables portraits de Picasso.Elle a aussi réalisé un reportage photographique sur le chef d’oeuvre du maître espagnol, “Guernica”, en cours de création en 1937 dans son atelier des Grands-Augustins, aujourd’hui au musée de la Reine Sofia à Madrid.