Vol au Louvre: la direction du musée défend la qualité des vitrines fracturées

La direction du Louvre a défendu mardi auprès de l’AFP la qualité des vitrines qui abritaient les joyaux dérobés dimanche dans la galerie d’Apollon, réagissant à un article du Canard enchaîné qui affirme qu’elles sont “apparemment plus fragiles que les anciennes”.”Le musée du Louvre affirme que les vitrines installées en décembre 2019 représentaient un progrès considérable en termes de sécurité tant le degré d’obsolescence des anciens équipements était avéré et aurait mené, sans remplacement, à retirer les œuvres de la vue du public”, a déclaré la direction du musée parisien.Le journal satirique affirme que “le vol des bijoux de la Couronne, survenu le 19 octobre au matin, aurait sans doute pu être évité si le musée du Louvre n’avait pas changé les vitrines qui les abritaient pour d’autres prétendument plus sécurisées”.Il n’a fallu dimanche aux malfaiteurs que quelques minutes pour pénétrer dans la galerie d’Apollon hissés sur un monte-charge, fracturer très rapidement à la disqueuse deux des trois nouvelles vitrines installées fin 2019 pour abriter les précieux bijoux, et repartir en emportant huit joyaux dans leur fuite.Le Canard Enchaîné affirme qu’une ancienne vitrine blindée installée dans la galerie dans les années 1950 et dotée d’un système lui permettant de disparaître “à la première alerte” dans un coffre-fort aurait sans doute permis d’éviter le vol si elle avait été maintenue en place.La direction du Louvre assure toutefois que ce système ancien, doté d’un nouveau mécanisme dans les années 1980, “était devenu inopérant et obsolète, avec des phénomènes de blocage dans la descente des volets latéraux”. “Plusieurs accidents ont été déplorés”, mettant “en danger les œuvres”, selon le musée. Trois nouvelles vitrines “présentant toutes les garanties nécessaires”, dont les deux fracturées dimanche, avaient donc été commandées à l’issue d’études lancées en 2014, ajoute la direction.

Après les inondations de Valence, des milliers de photos sauvées de la boue

Des centaines de photos, tenues par des pinces à linge, sèchent dans un laboratoire de Valence. Des souvenirs d’anniversaires, de naissances ou de vacances que la boue des inondations meurtrières de 2024 en Espagne avait failli emporter, mais qui ont été sauvés par une initiative universitaire.Vêtues de blouses blanches et de masques pour se protéger des moisissures, une douzaine d’étudiants travaillent sur des clichés dans une salle de la Faculté des Beaux-Arts de l’Université Polytechnique de Valence (UPV).”Ne pas toucher. Matériel contaminé”, avertit une pancarte à l’entrée, à côté d’une montagne d’albums vides encore couverts de traces de boue. Cette même boue qui avait ravagé une partie de la province de Valence après les pluies torrentielles du 29 octobre 2024, causant la mort de 237 personnes et détruisant des milliers de logements.De nombreux volontaires avaient alors afflué pour aider les rescapés à nettoyer leurs maisons et à récupérer leurs souvenirs, ensevelis au milieu de quelque 800.000 tonnes de débris laissées dans le sillage de la catastrophe. “Nous avons commencé à recevoir des appels d’étudiants préoccupés, qui aidaient dans la zone sinistrée et voyaient qu’il y avait énormément de photos qui étaient jetées, des albums entiers”, explique Esther Nebot, professeure au département de Conservation et Restauration de l’UPV et l’une des directrices du projet “Salvem les fotos” (“Sauvons les photos”).- 340.000 images -“Les mêmes étudiants (…) ont commencé à ramasser les photos dans leurs sacs à dos”, raconte-t-elle à côté des congélateurs où étaient stockés les clichés en question, souvent très abîmés, dans le but de les restaurer et de les restituer un jour à leurs propriétaires.Depuis lors, environ 340.000 images sont passées par ce laboratoire, dont 75% ont été restaurées grâce au travail de volontaires, d’étudiants, de donateurs et de professeurs de l’Université. La catastrophe “a entraîné une perte énorme aux niveaux documentaire, des archives, de l’histoire et, surtout, de ce qu’est la société”, souligne Esther Nebot, évoquant “des objets qui n’ont peut-être pas de valeur économique, ni même historique, mais qui ont une charge émotionnelle”. Avec un pinceau et un bac d’eau de plus en plus sombre, Ruth Acuña nettoie délicatement une photo en noir et blanc où, parmi les taches, on distingue le portrait d’une femme. Impliquée dans le projet depuis le début, elle travaille minutieusement, consciente de manier les souvenirs de familles qui ont déjà beaucoup perdu. “Une image que vous voyez et dont vous vous dites +Ca ne va pas marcher+, quand tout à coup elle ressort presque parfaite (…), c’est une grande satisfaction”, raconte cette doctorante de 25 ans.À la table voisine, des collègues démontent soigneusement un album froissé, tandis que d’autres désinfectent et nettoient avec leurs pinceaux une série de photos décolorées, qui seront ensuite suspendues pour sécher sur des cordes au fond de la salle. Les plus délicates, la plupart en noir et blanc, reposeront sur des plaques avec du carton pour éviter qu’elles ne se courbent. – “Nous avons beaucoup pleuré” -Certaines sont tellement abîmées qu’il est difficile d’en distinguer les protagonistes, mais d’autres ont retrouvé un fragment de vie. “C’est très beau de nettoyer et finalement de réussir à voir un visage, surtout avec celles qui sont très abîmées (…). Cela vous remplit de joie de savoir que les familles pourront ensuite voir les photos ensemble”, explique Andrea Baldwin, une étudiante, tout en nettoyant une photo avec du coton. Dans la salle voisine, deux de ses collègues numérisent et classent les photos qui, dans la dernière étape, sont montées dans un format similaire à celui dans lequel elles sont arrivées pour être rendues aux familles.”On leur fixe un rendez-vous et on leur consacre du temps. Elles voient comment nous avons traité leurs photos et cela nous permet aussi de les remercier pour la confiance qu’elles nous ont accordée”, raconte Esther Nebot.Evoquant ces rencontres avec les propriétaires des photos, dont certains n’ont toujours pas réintégré leur domicile, elle confie: “nous avons beaucoup pleuré”. 

Après les inondations de Valence, des milliers de photos sauvées de la boue

Des centaines de photos, tenues par des pinces à linge, sèchent dans un laboratoire de Valence. Des souvenirs d’anniversaires, de naissances ou de vacances que la boue des inondations meurtrières de 2024 en Espagne avait failli emporter, mais qui ont été sauvés par une initiative universitaire.Vêtues de blouses blanches et de masques pour se protéger des moisissures, une douzaine d’étudiants travaillent sur des clichés dans une salle de la Faculté des Beaux-Arts de l’Université Polytechnique de Valence (UPV).”Ne pas toucher. Matériel contaminé”, avertit une pancarte à l’entrée, à côté d’une montagne d’albums vides encore couverts de traces de boue. Cette même boue qui avait ravagé une partie de la province de Valence après les pluies torrentielles du 29 octobre 2024, causant la mort de 237 personnes et détruisant des milliers de logements.De nombreux volontaires avaient alors afflué pour aider les rescapés à nettoyer leurs maisons et à récupérer leurs souvenirs, ensevelis au milieu de quelque 800.000 tonnes de débris laissées dans le sillage de la catastrophe. “Nous avons commencé à recevoir des appels d’étudiants préoccupés, qui aidaient dans la zone sinistrée et voyaient qu’il y avait énormément de photos qui étaient jetées, des albums entiers”, explique Esther Nebot, professeure au département de Conservation et Restauration de l’UPV et l’une des directrices du projet “Salvem les fotos” (“Sauvons les photos”).- 340.000 images -“Les mêmes étudiants (…) ont commencé à ramasser les photos dans leurs sacs à dos”, raconte-t-elle à côté des congélateurs où étaient stockés les clichés en question, souvent très abîmés, dans le but de les restaurer et de les restituer un jour à leurs propriétaires.Depuis lors, environ 340.000 images sont passées par ce laboratoire, dont 75% ont été restaurées grâce au travail de volontaires, d’étudiants, de donateurs et de professeurs de l’Université. La catastrophe “a entraîné une perte énorme aux niveaux documentaire, des archives, de l’histoire et, surtout, de ce qu’est la société”, souligne Esther Nebot, évoquant “des objets qui n’ont peut-être pas de valeur économique, ni même historique, mais qui ont une charge émotionnelle”. Avec un pinceau et un bac d’eau de plus en plus sombre, Ruth Acuña nettoie délicatement une photo en noir et blanc où, parmi les taches, on distingue le portrait d’une femme. Impliquée dans le projet depuis le début, elle travaille minutieusement, consciente de manier les souvenirs de familles qui ont déjà beaucoup perdu. “Une image que vous voyez et dont vous vous dites +Ca ne va pas marcher+, quand tout à coup elle ressort presque parfaite (…), c’est une grande satisfaction”, raconte cette doctorante de 25 ans.À la table voisine, des collègues démontent soigneusement un album froissé, tandis que d’autres désinfectent et nettoient avec leurs pinceaux une série de photos décolorées, qui seront ensuite suspendues pour sécher sur des cordes au fond de la salle. Les plus délicates, la plupart en noir et blanc, reposeront sur des plaques avec du carton pour éviter qu’elles ne se courbent. – “Nous avons beaucoup pleuré” -Certaines sont tellement abîmées qu’il est difficile d’en distinguer les protagonistes, mais d’autres ont retrouvé un fragment de vie. “C’est très beau de nettoyer et finalement de réussir à voir un visage, surtout avec celles qui sont très abîmées (…). Cela vous remplit de joie de savoir que les familles pourront ensuite voir les photos ensemble”, explique Andrea Baldwin, une étudiante, tout en nettoyant une photo avec du coton. Dans la salle voisine, deux de ses collègues numérisent et classent les photos qui, dans la dernière étape, sont montées dans un format similaire à celui dans lequel elles sont arrivées pour être rendues aux familles.”On leur fixe un rendez-vous et on leur consacre du temps. Elles voient comment nous avons traité leurs photos et cela nous permet aussi de les remercier pour la confiance qu’elles nous ont accordée”, raconte Esther Nebot.Evoquant ces rencontres avec les propriétaires des photos, dont certains n’ont toujours pas réintégré leur domicile, elle confie: “nous avons beaucoup pleuré”. 

Sous Trump, la capitale du pétrole californien renoue avec ses rêves d’Eldorado

Cowboys à cheval, voitures centenaires et chars ornés de pompes à pétrole: tous les cinq ans, la ville de Taft, épicentre de la ruée vers l’or noir en Californie, replonge le temps d’une parade dans ses heures de gloire, lors du festival “Oildorado”.Mais pour cette édition, neuf mois après le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, la fête a un goût de revanche dans cette bourgade sur le déclin. Le président américain promet de forer à tout-va aux Etats-Unis. De quoi faire miroiter aux 7.000 habitants une renaissance de l’industrie pétrolière, à rebours des objectifs climatiques de la Californie, qui prévoit d’abandonner les forages d’ici 2045.”Je suis 100% satisfait du président Trump”, confie à l’AFP Buddy Binkley. “Il exerce une bonne pression sur eux (les démocrates) pour qu’ils revoient leurs préjugés contre le pétrole.”A 64 ans, cet ex-employé de Chevron arbore une casquette rouge “Make Oil Great Again” – “Rendre au pétrole sa grandeur” -, jouant sur la rhétorique du milliardaire républicain. Un slogan reproduit sur de nombreux chars de la parade.”L’industrie pétrolière en Californie souffre pour des raisons politiques”, estime M. Binkley. Avec Trump au pouvoir, le retraité “pense que cela pourrait revenir à ce que c’était avant.” – “Grands espoirs” -Située à environ 200 kilomètres au nord de Los Angeles, Taft a été fondée en 1910 sur l’un des plus grands champs de pétrole américains. Aujourd’hui encore, cette capitale de l’or noir reste entourée de milliers de pompes à pétrole dans le comté de Kern, région rurale qui fournit 70% du pétrole produit en Californie.Surplombée par une tour de forage en bois qui a inspiré celle du film “There Will Be Blood”, la ville finance écoles, pompiers et police grâce aux recettes fiscales tirées des hydrocarbures.Son festival rappelant le Far West attire des milliers de personnes: on y élit des “miss pétrole”, pendant que les meilleurs soudeurs, pilotes de grue et de tractopelles s’affrontent en compétition.Mais derrière cette façade fière, la ville déprime. La production de pétrole décline depuis les années 80 en Californie et la transition énergétique poussée par la gauche accélère les angoisses. Ces dernières années, de nombreux habitants ont vu leurs voisins partir au Texas, où l’on fore plus librement.Alors Donald Trump ravit ici, lorsqu’il retire les Etats-Unis de l’accord de Paris, supprime les obstacles pour forer sur les terres fédérales et offre des milliards de dollars d’allègements fiscaux à l’industrie pétrolière.”J’ai de grands espoirs”, sourit le maire de Taft, Dave Noerr. “Nous avons toutes les matières premières. Nous étions dans la mauvaise direction, maintenant nous avons un leadership qui va libérer notre potentiel.”- “Coincés dans le passé” -L’édile républicain applaudit l’offensive climatosceptique du président.Les financements pour l’éolien, le solaire et les sciences du climat sont rabotés et l’administration Trump tente de retirer à l’Agence fédérale de protection de l’environnement (EPA) son pouvoir de réguler les émissions de gaz à effet de serre.”Nous devons remettre en question le récit dominant, et nous devons mettre à jour ces choses avec la science existante”, avance M. Noerr, en niant le “changement climatique” – une expression qu’il n’utilise qu’entre guillemets.La Californie, où 31 personnes sont mortes à Los Angeles en début d’année, lors d’incendies propagés par des rafales de 160 km/h dignes d’un ouragan, risque pourtant d’être parmi les premières victimes de ce révisionnisme climatique.”Si tout le monde se comportait comme les États-Unis, le monde serait sur la voie d’un réchauffement de 4°C d’ici 2100″, rappelle Paasha Mahdavi, politologue spécialiste des politiques environnementales à l’université de Californie à Santa Barbara. Le comté de Kern, où l’agriculture reste le premier employeur, “serait dramatiquement affecté par l’augmentation de la sécheresse et des vagues de chaleur”, pointe-t-il.Des perspectives qui inquiètent Taylor Pritchett. A 31 ans, cette toiletteuse pour chiens s’alarme de l’importante pollution atmosphérique dans la région.”Si j’avais un enfant, je ne voudrais pas l’élever dans le comté de Kern, (…) je voudrais déménager quelque part de plus propre”, explique-t-elle.”Nous devons nous éloigner des énergies fossiles”, estime-t-elle. Mais à Taft, “nous sommes un peu coincés dans le passé, très rétifs au changement.”

Sous Trump, la capitale du pétrole californien renoue avec ses rêves d’Eldorado

Cowboys à cheval, voitures centenaires et chars ornés de pompes à pétrole: tous les cinq ans, la ville de Taft, épicentre de la ruée vers l’or noir en Californie, replonge le temps d’une parade dans ses heures de gloire, lors du festival “Oildorado”.Mais pour cette édition, neuf mois après le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, la fête a un goût de revanche dans cette bourgade sur le déclin. Le président américain promet de forer à tout-va aux Etats-Unis. De quoi faire miroiter aux 7.000 habitants une renaissance de l’industrie pétrolière, à rebours des objectifs climatiques de la Californie, qui prévoit d’abandonner les forages d’ici 2045.”Je suis 100% satisfait du président Trump”, confie à l’AFP Buddy Binkley. “Il exerce une bonne pression sur eux (les démocrates) pour qu’ils revoient leurs préjugés contre le pétrole.”A 64 ans, cet ex-employé de Chevron arbore une casquette rouge “Make Oil Great Again” – “Rendre au pétrole sa grandeur” -, jouant sur la rhétorique du milliardaire républicain. Un slogan reproduit sur de nombreux chars de la parade.”L’industrie pétrolière en Californie souffre pour des raisons politiques”, estime M. Binkley. Avec Trump au pouvoir, le retraité “pense que cela pourrait revenir à ce que c’était avant.” – “Grands espoirs” -Située à environ 200 kilomètres au nord de Los Angeles, Taft a été fondée en 1910 sur l’un des plus grands champs de pétrole américains. Aujourd’hui encore, cette capitale de l’or noir reste entourée de milliers de pompes à pétrole dans le comté de Kern, région rurale qui fournit 70% du pétrole produit en Californie.Surplombée par une tour de forage en bois qui a inspiré celle du film “There Will Be Blood”, la ville finance écoles, pompiers et police grâce aux recettes fiscales tirées des hydrocarbures.Son festival rappelant le Far West attire des milliers de personnes: on y élit des “miss pétrole”, pendant que les meilleurs soudeurs, pilotes de grue et de tractopelles s’affrontent en compétition.Mais derrière cette façade fière, la ville déprime. La production de pétrole décline depuis les années 80 en Californie et la transition énergétique poussée par la gauche accélère les angoisses. Ces dernières années, de nombreux habitants ont vu leurs voisins partir au Texas, où l’on fore plus librement.Alors Donald Trump ravit ici, lorsqu’il retire les Etats-Unis de l’accord de Paris, supprime les obstacles pour forer sur les terres fédérales et offre des milliards de dollars d’allègements fiscaux à l’industrie pétrolière.”J’ai de grands espoirs”, sourit le maire de Taft, Dave Noerr. “Nous avons toutes les matières premières. Nous étions dans la mauvaise direction, maintenant nous avons un leadership qui va libérer notre potentiel.”- “Coincés dans le passé” -L’édile républicain applaudit l’offensive climatosceptique du président.Les financements pour l’éolien, le solaire et les sciences du climat sont rabotés et l’administration Trump tente de retirer à l’Agence fédérale de protection de l’environnement (EPA) son pouvoir de réguler les émissions de gaz à effet de serre.”Nous devons remettre en question le récit dominant, et nous devons mettre à jour ces choses avec la science existante”, avance M. Noerr, en niant le “changement climatique” – une expression qu’il n’utilise qu’entre guillemets.La Californie, où 31 personnes sont mortes à Los Angeles en début d’année, lors d’incendies propagés par des rafales de 160 km/h dignes d’un ouragan, risque pourtant d’être parmi les premières victimes de ce révisionnisme climatique.”Si tout le monde se comportait comme les États-Unis, le monde serait sur la voie d’un réchauffement de 4°C d’ici 2100″, rappelle Paasha Mahdavi, politologue spécialiste des politiques environnementales à l’université de Californie à Santa Barbara. Le comté de Kern, où l’agriculture reste le premier employeur, “serait dramatiquement affecté par l’augmentation de la sécheresse et des vagues de chaleur”, pointe-t-il.Des perspectives qui inquiètent Taylor Pritchett. A 31 ans, cette toiletteuse pour chiens s’alarme de l’importante pollution atmosphérique dans la région.”Si j’avais un enfant, je ne voudrais pas l’élever dans le comté de Kern, (…) je voudrais déménager quelque part de plus propre”, explique-t-elle.”Nous devons nous éloigner des énergies fossiles”, estime-t-elle. Mais à Taft, “nous sommes un peu coincés dans le passé, très rétifs au changement.”

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Sous Trump, la capitale du pétrole californien renoue avec ses rêves d’Eldorado

Cowboys à cheval, voitures centenaires et chars ornés de pompes à pétrole: tous les cinq ans, la ville de Taft, épicentre de la ruée vers l’or noir en Californie, replonge le temps d’une parade dans ses heures de gloire, lors du festival “Oildorado”.Mais pour cette édition, neuf mois après le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, la fête a un goût de revanche dans cette bourgade sur le déclin. Le président américain promet de forer à tout-va aux Etats-Unis. De quoi faire miroiter aux 7.000 habitants une renaissance de l’industrie pétrolière, à rebours des objectifs climatiques de la Californie, qui prévoit d’abandonner les forages d’ici 2045.”Je suis 100% satisfait du président Trump”, confie à l’AFP Buddy Binkley. “Il exerce une bonne pression sur eux (les démocrates) pour qu’ils revoient leurs préjugés contre le pétrole.”A 64 ans, cet ex-employé de Chevron arbore une casquette rouge “Make Oil Great Again” – “Rendre au pétrole sa grandeur” -, jouant sur la rhétorique du milliardaire républicain. Un slogan reproduit sur de nombreux chars de la parade.”L’industrie pétrolière en Californie souffre pour des raisons politiques”, estime M. Binkley. Avec Trump au pouvoir, le retraité “pense que cela pourrait revenir à ce que c’était avant.” – “Grands espoirs” -Située à environ 200 kilomètres au nord de Los Angeles, Taft a été fondée en 1910 sur l’un des plus grands champs de pétrole américains. Aujourd’hui encore, cette capitale de l’or noir reste entourée de milliers de pompes à pétrole dans le comté de Kern, région rurale qui fournit 70% du pétrole produit en Californie.Surplombée par une tour de forage en bois qui a inspiré celle du film “There Will Be Blood”, la ville finance écoles, pompiers et police grâce aux recettes fiscales tirées des hydrocarbures.Son festival rappelant le Far West attire des milliers de personnes: on y élit des “miss pétrole”, pendant que les meilleurs soudeurs, pilotes de grue et de tractopelles s’affrontent en compétition.Mais derrière cette façade fière, la ville déprime. La production de pétrole décline depuis les années 80 en Californie et la transition énergétique poussée par la gauche accélère les angoisses. Ces dernières années, de nombreux habitants ont vu leurs voisins partir au Texas, où l’on fore plus librement.Alors Donald Trump ravit ici, lorsqu’il retire les Etats-Unis de l’accord de Paris, supprime les obstacles pour forer sur les terres fédérales et offre des milliards de dollars d’allègements fiscaux à l’industrie pétrolière.”J’ai de grands espoirs”, sourit le maire de Taft, Dave Noerr. “Nous avons toutes les matières premières. Nous étions dans la mauvaise direction, maintenant nous avons un leadership qui va libérer notre potentiel.”- “Coincés dans le passé” -L’édile républicain applaudit l’offensive climatosceptique du président.Les financements pour l’éolien, le solaire et les sciences du climat sont rabotés et l’administration Trump tente de retirer à l’Agence fédérale de protection de l’environnement (EPA) son pouvoir de réguler les émissions de gaz à effet de serre.”Nous devons remettre en question le récit dominant, et nous devons mettre à jour ces choses avec la science existante”, avance M. Noerr, en niant le “changement climatique” – une expression qu’il n’utilise qu’entre guillemets.La Californie, où 31 personnes sont mortes à Los Angeles en début d’année, lors d’incendies propagés par des rafales de 160 km/h dignes d’un ouragan, risque pourtant d’être parmi les premières victimes de ce révisionnisme climatique.”Si tout le monde se comportait comme les États-Unis, le monde serait sur la voie d’un réchauffement de 4°C d’ici 2100″, rappelle Paasha Mahdavi, politologue spécialiste des politiques environnementales à l’université de Californie à Santa Barbara. Le comté de Kern, où l’agriculture reste le premier employeur, “serait dramatiquement affecté par l’augmentation de la sécheresse et des vagues de chaleur”, pointe-t-il.Des perspectives qui inquiètent Taylor Pritchett. A 31 ans, cette toiletteuse pour chiens s’alarme de l’importante pollution atmosphérique dans la région.”Si j’avais un enfant, je ne voudrais pas l’élever dans le comté de Kern, (…) je voudrais déménager quelque part de plus propre”, explique-t-elle.”Nous devons nous éloigner des énergies fossiles”, estime-t-elle. Mais à Taft, “nous sommes un peu coincés dans le passé, très rétifs au changement.”

La France et l’Espagne réaffirment leur soutien à l’interdiction des voitures thermiques neuves en 2035

La France et l’Espagne ont réaffirmé mardi leur soutien à l’interdiction, prévue pour 2035, de la vente de voitures neuves à moteur thermique dans l’Union européenne, une mesure décidée il y a plusieurs années par Bruxelles mais que l’Allemagne tente par tous les moyens de remettre en cause.Cette mesure, la plus emblématique du Pacte vert européen, est de plus en plus contestée par les constructeurs automobiles, qui réclament à cor et à cri un assouplissement des règles.A ce stade, la Commission européenne assure maintenir le cap, mais la pression monte: la loi actuelle prévoyait de réévaluer la mesure et ses impacts en 2026. L’exécutif européen a promis de se pencher sur le sujet dès la fin de l’année.Les industriels espèrent que la réévaluation du texte permettra au minimum d’introduire des flexibilités, voire de lever tout bonnement cette interdiction.Le chancelier allemand a jeté un pavé dans la mare début octobre en s’engageant à “tout faire” pour lever l’interdiction de vente de voitures thermiques en 2035, ce à quoi la France et l’Espagne s’opposent.Dans une missive révélée par le média Contexte et consultée par l’AFP, les deux pays assurent que la révision prévue par la Commission ne devra “en aucun cas remettre en cause l’objectif de zéro émission” pour 2035.”L’échéance de 2035 est un repère essentiel pour le secteur automobile”, plaident-ils. Les deux pays affirment soutenir “des flexibilités” pour le secteur, à condition qu’ils profitent à l’industrie automobile européenne.Cette lettre sera au menu de discussions entre les 27 ministres de l’Environnement, mardi en fin d’après-midi.Ces échanges ont lieu en plein virage pro-business au sein de l’Union européenne, via notamment la révision de nombreuses mesures environnementales adoptées lors du précédent mandat d’Ursula von der Leyen.

La France et l’Espagne réaffirment leur soutien à l’interdiction des voitures thermiques neuves en 2035

La France et l’Espagne ont réaffirmé mardi leur soutien à l’interdiction, prévue pour 2035, de la vente de voitures neuves à moteur thermique dans l’Union européenne, une mesure décidée il y a plusieurs années par Bruxelles mais que l’Allemagne tente par tous les moyens de remettre en cause.Cette mesure, la plus emblématique du Pacte vert européen, est de plus en plus contestée par les constructeurs automobiles, qui réclament à cor et à cri un assouplissement des règles.A ce stade, la Commission européenne assure maintenir le cap, mais la pression monte: la loi actuelle prévoyait de réévaluer la mesure et ses impacts en 2026. L’exécutif européen a promis de se pencher sur le sujet dès la fin de l’année.Les industriels espèrent que la réévaluation du texte permettra au minimum d’introduire des flexibilités, voire de lever tout bonnement cette interdiction.Le chancelier allemand a jeté un pavé dans la mare début octobre en s’engageant à “tout faire” pour lever l’interdiction de vente de voitures thermiques en 2035, ce à quoi la France et l’Espagne s’opposent.Dans une missive révélée par le média Contexte et consultée par l’AFP, les deux pays assurent que la révision prévue par la Commission ne devra “en aucun cas remettre en cause l’objectif de zéro émission” pour 2035.”L’échéance de 2035 est un repère essentiel pour le secteur automobile”, plaident-ils. Les deux pays affirment soutenir “des flexibilités” pour le secteur, à condition qu’ils profitent à l’industrie automobile européenne.Cette lettre sera au menu de discussions entre les 27 ministres de l’Environnement, mardi en fin d’après-midi.Ces échanges ont lieu en plein virage pro-business au sein de l’Union européenne, via notamment la révision de nombreuses mesures environnementales adoptées lors du précédent mandat d’Ursula von der Leyen.