LFI “passionnément antisémite”: Raphaël Enthoven relaxé du délit d’injure

Le philosophe Raphaël Enthoven, poursuivi pour injure publique par LFI pour l’avoir qualifié de “mouvement détestable, violent, complotiste, passionnément antisémite”, a été relaxé jeudi par le tribunal correctionnel de Paris.”Ces propos n’ont pas excédé les limites admissibles de la liberté d’expression”, ont estimé les magistrats.Raphaël Enthoven avait publié son message litigieux le 1er mai 2024 sur le réseau social X, en réagissant à l’exfiltration d’un cortège à Saint-Etienne de Raphaël Glucksmann, sous des jets de peinture et de canettes.A cinq semaines des élections européennes, celui qui conduisait la liste Place publique – soutenue par le Parti socialiste – avait alors pointé “des énergumènes” appartenant à La France insoumise comme ses agresseurs, notamment aiguillé par le témoignage d’un militant local, drapeau LFI sur l’épaule, qui avait admis “avoir fait partie de ceux qui ont expulsé” le leader social-démocrate.”Les propos poursuivis s’inscrivent (…) dans le sillage de ce débat d’intérêt général majeur suscité par ce fait d’actualité dans lequel une responsabilité dans ce climat de haine et de violence sur fond d’antisémitisme, comme l’a dénoncé Raphaël Glucksmann, a été imputée à La France insoumise”, a relevé le tribunal.Les magistrats ont également considéré que ce débat prenait “également sa source dans tout un ensemble de polémiques récurrentes à propos de pratiques et de propos, jugés violents, outranciers, complotistes et/ou antisémites de membres” de LFI.”La France insoumise est un mouvement antisémite, passionnément antisémite. C’est même le premier parti antisémite de France. Et le dire est un élément du débat. Désormais, c’est ainsi, c’est une opinion. Ce n’est pas un délit”, a réagi Raphaël Enthoven après l’énoncé du jugement de relaxe.

Parfum de crise gouvernementale en Belgique autour du budget

Le gouvernement belge chutera-t-il jeudi ? Le Premier ministre Bart De Wever a donné un ton dramatique aux débats budgétaires en fixant à ses partenaires de coalition cette date butoir pour conclure un accord sur un gros effort d’économies réclamé depuis des semaines.La Belgique affiche un des pires niveaux d’endettement de la zone euro, avec la Grèce, l’Italie et la France, où le gouvernement est aussi à la peine sur la question de l’assainissement des finances publiques.Au pouvoir à Bruxelles depuis février, le conservateur flamand Bart De Wever compte revenir dans les clous européens grâce à une série de réformes inédites sur la libéralisation du marché du travail, les droits au chômage ou les retraites.Mais les cinq partis de la coalition se divisent sur l’ampleur des réformes, ainsi que sur la manière de réaliser les nouvelles économies budgétaires en parallèle à une forte augmentation des dépenses militaires, sur fond de menace russe.Bart De Wever a mis la barre haut en exigeant que l’Etat fédéral économise 10 milliards d’euros sur le reste de la législature (2026-2029), via la réduction de certaines allocations et dépenses de santé mais aussi un relèvement de la TVA.Il se heurte en particulier aux libéraux francophones du Mouvement réformateur (MR), pourtant ses principaux partenaires de droite mais qui refusent fermement toute hausse de la fiscalité.Fin octobre, il a prévenu que faute d’accord à présenter aux députés le 6 novembre, il irait “faire rapport” au roi Philippe de cette impasse politique, une manière de faire planer le spectre d’une démission, même si d’autre scénarios, tels que la fixation d’une nouvelle échéance, restent bien sûr possibles.Jeudi matin, le Palais royal a confirmé qu’une audience avec Bart De Wever était prévue à 13H00.- “Dette horrible” -Le scénario d’une chute du gouvernement au bout de seulement neuf mois est-il crédible ?Dans le camp du Premier ministre l’ultimatum est surtout vu comme un coup de pression pour persuader de la nécessité de secouer le pays.”Le budget est horrible, la dette nationale est horrible, on doit prendre des mesures fortes”, et “continuer avec ce gouvernement”, a plaidé cette semaine le ministre de la Défense Theo Francken, issu du même parti (N-VA) que Bart De Wever.Il a appelé au compromis en jugeant que “ça serait fou” de provoquer une démission dans une telle situation géopolitique, alors que les services de sécurité et la Défense s’inquiètent de la multiplication des survols de drones suspects au-dessus de sites stratégiques.Bart De Wever doit d’ailleurs présider jeudi matin une réunion d’urgence du conseil national de sécurité à Bruxelles, après de nouveaux signalements de drones aux abords de grands aéroports qui ont entraîné la fermeture de l’espace aérien dans la nuit de mardi à mercredi.- “Enfermé dans un calendrier” -Aux yeux de Jean Faniel, qui dirige le Centre de recherche et d’information socio-politiques (Crisp), ce contexte sécuritaire vient corser davantage la difficulté pour le chef du gouvernement.”Annoncer une démission le jour d’un conseil de sécurité sur les drones entamerait son image sur la scène européenne où il aime se présenter comme un homme d’Etat capable de peser”, explique-t-il à l’AFP.L’expert s’étonne aussi que le Premier ministre se soit “enfermé dans un calendrier et une exigence chiffrée”. “Que se passera-t-il s’il y a un accord sur 7 ou 8 milliards d’euros? On dira qu’il est mauvais alors que c’est déjà un effort conséquent?”.Mercredi soir, une série de tête-à-tête entre le Premier ministre et les chefs de file des partis partenaires au sein de son gouvernement s’est achevée sur le constat de désaccords persistants. La Belgique, pays réputé ingouvernable où le paysage politique est de plus en plus fragmenté, a vécu en 2010-2011 une période record de 541 jours sans gouvernement de plein exercice.Après les élections législatives de 2019 et 2024, il a fallu respectivement seize et sept mois de longues tractations pour aboutir à un accord de coalition.

Shein: contrôle de 100% des colis issus de la plateforme à Roissy-CDG, selon Amélie de Montchalin

L’ensemble des colis issus de Shein arrivés à l’aéroport de Roissy-CDG sont contrôlés jeudi dans le cadre d’une opération intervenant au lendemain du lancement d’une procédure de suspension de la plateforme, a indiqué la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin sur X.L’opération doit contribuer à alimenter les procédures en cours contre Shein et “les premiers constats font apparaître des produits non conformes et illicites”, notamment des produits cosmétiques non autorisés, des jouets dangereux pour les enfants, des contrefaçons ou des appareils d’électroménager défaillants, a précisé la ministre dans un post sur le réseau social. Menée conjointement par la répression des fraudes (DGCCRF), les douanes, la gendarmerie du transport aérien notamment, cette opération doit permettre de contrôler 200.000 colis et de s’assurer de la conformité des produits, notamment en vérifiant la “véracité des déclarations et le respect des obligations fiscales et douanières”, a précisé la ministre des Comptes publics. Plusieurs procédures (administratives, judiciaires et au niveau européen) ont été engagées mercredi contre la plateforme après le tollé provoqué par la vente de poupées à caractère pédopornographique et d’armes de catégories A. Roissy-CDG est le deuxième aéroport européen avec deux millions de tonnes de fret traitées en moyenne chaque année, et il connaît un essor sans précédent des flux de e-commerce depuis 2022, a précisé le cabinet de la ministre à l’AFP. Chaque année, 95% des flux de colis en provenance de Chine y transitent avant d’être distribués sur l’ensemble du territoire, selon Amélie de Montchalin.

Italie: après le départ de Vieira, le Genoa choisit un autre champion du monde, De Rossi

Le Genoa, 18e du Championnat d’Italie et relégable, a officialisé jeudi l’arrivée de l’ancien international italien Daniele De Rossi au poste d’entraîneur en remplacement de Patrick Vieira.”Le Genoa annonce avoir confié la direction technique de son équipe première à Daniele De Rossi qui a déjà rencontré les joueurs et dirigera l’entraînement de ce jeudi après-midi”, a expliqué le club de Gênes dans un communiqué dans lequel il ne précise pas la durée de son contrat.De Rossi, 42 ans, était sans club depuis son départ en septembre 2024 de l’AS Rome, dont il fut l’un des joueurs emblématiques entre 2002 et 2019 et qu’il a entraîné quelques mois en 2024.Le champion du monde 2006 avait été remercié par la Roma après seulement quatre journées en début de la saison dernière. Il avait succédé à José Mourinho en janvier 2024 et conduit les Giallorossi à la 6e place de la Serie A et en demi-finales de la Ligue Europa. Lundi, le Genoa a décroché sa première victoire de la saison à Sassuolo (2-1) en clôture de la 10e journée.Il a quitté la dernière place pour égaler en nombre de points (6), Pise, 17e et premier non-relégable.Sous la direction de Vieira, champion du monde 1998 et d’Europe 2000, le Genoa, doyen des clubs italiens, a débuté la saison en empochant seulement trois points en neuf matches (trois nuls, six défaites).

Hezbollah rejects any negotiations between Lebanon and Israel

Hezbollah lashed out on Thursday against the prospect of any political negotiations between Lebanon and Israel, and insisted that it has a right to defend itself.A source close to Hezbollah’s political leadership told AFP the declaration followed recent US and Egyptian pressure on Lebanon’s leaders to open direct negotiations.Lebanon and Israel are still technically in a state of war, but all the recent armed conflicts with Israel were fought by Hezbollah, not the Lebanese military.On Thursday, an Israeli strike killed one person, according to the Lebanese health ministry. The Israeli military said it had targeted a Hezbollah construction team. The only diplomatic contact between Israel and Lebanon is through a ceasefire monitoring mechanism, which includes the United States, France and the United Nations.This body meets regularly at the headquarters of the UN force in southern Lebanon but the Lebanese and Israeli parties do not directly communicate with each other. – Disarmament drive -Hezbollah was the only movement in Lebanon that refused to disarm after the 1975-1990 civil war, first claiming it had a duty to liberate territory occupied by Israel, and then to continue defending the country.In an open letter to the Lebanese people and their leaders, Hezbollah said it rejected “any political negotiations” between Lebanon and Israel and that such talks would “not serve the national interest”.Hezbollah is backed by Iran, which also fought its own war against Israel earlier this year.”We reaffirm our legitimate right… to defend ourselves against an enemy that imposes war on our country and does not cease its attacks,” Hezbollah added.The group nevertheless said it remained committed to a ceasefire reached with Israel last year, after months of hostilities that escalated into an all-out war.Israel warned last week that it could intensify operations in Lebanon against Hezbollah, and Prime Minister Benjamin Netanyahu accused the group of trying to rearm.Last week, US envoy Tom Barrack said that dialogue with Israel could be the key to easing tensions.The Lebanese government is due to meet later Thursday to examine the progress of its efforts to disarm the militant group.Despite the November 2024 ceasefire agreement that ended the latest war, Israel maintains troops in five areas in southern Lebanon and has kept up strikes.Since the ceasefire, the United States has increased pressure on Lebanese authorities to disarm the group, a move opposed by Hezbollah and its allies.- ‘Hasty decision’ -Israel has stepped up its strikes on Lebanon in recent weeks, usually saying it is targeting Hezbollah positions.President Joseph Aoun has criticised Israel for intensifying its strikes after he said he was open to negotiating with Israel. A Lebanese official told AFP on Thursday that Israel has not responded “positively nor negatively” to the offer. The Lebanese government has ordered the army to devise a plan to disarm Hezbollah, but last week Israel’s Defence Minister Israel Katz accused Aoun of “dragging his feet”.”The Lebanese government’s commitment to disarm Hezbollah and remove it from southern Lebanon must be implemented. Maximum enforcement will continue and even intensify — we will not allow any threat to the residents of the north,” he said.Netanyahu meanwhile accused Hezbollah of attempting to rearm, after it suffered staggering losses in its last war with Israel.In September 2024, Israel killed the group’s longtime chief, Hassan Nasrallah and over the course of the war took out many other senior leaders.Under the terms of the ceasefire, the army is tasked with ensuring Hezbollah is disarmed in the south near the Israeli border by the end of the year, before proceeding to its disarmament in the rest of Lebanon.Hezbollah has criticised the government’s “hasty decision” to disarm it, claiming that Israel has taken advantage of the push.

India thump Australia to take 2-1 lead in T20 series

India took a 2-1 lead in their T20 series against Australia with a 48-run demolition of the home side on Queensland’s Gold Coast on Thursday.After losing the toss and being sent in to bat, India reached 167-8 thanks to a well-made 46 from Shubman Gill and useful contributions from Abhishek Sharma (28) and Shivam Dube (22).India’s bowlers then took centre stage, bundling Australia out for 119, with off-spinner Washington Sundar taking 3-3 in just eight balls to finish off the match.”I thought 167 was par on that wicket,” Australian captain Mitchell Marsh said.”But batting was pretty hard — we had a few partnerships but we just couldn’t get the big one that would give us momentum going into the back end of the innings.”India would have gone into the innings break hoping for a bigger score than 167 but the total proved too much for the Australians, who started brightly but fell away alarmingly after reaching 67-1 in the ninth over.The visitors will now head to Brisbane on Sunday hoping to clinch the five-match series after the opening game in Canberra was washed out.”I think the bowlers did really well,” India captain Suryakumar Yadav said.”There was a little bit of dew but they adapted really quickly.”I think the combination (of our bowlers) suits us really well and bowling a side out is what we want from them,” he said.India had looked like reaching an imposing score when openers Abhishek and Gill took to the Australian attack in the early overs.The pair put on 56 off just 6.4 overs with little trouble before Abhishek, who had smashed a huge six off leg-spinner Adam Zampa two balls earlier, tried a second time only to be caught by Tim David on the long-on boundary.Dube joined Gill and continued to score freely against Zampa, but he found the pace bowling harder to handle and was bowled by Nathan Ellis to leave India 88-2.Ellis claimed his second when he bowled Gill with India 121-3.Any chance of a really big score disappeared four runs later when Yadav was caught on the boundary for 20 and the rest of the batting fell away.Australian openers Marsh (30) and Matthew Short (25) made a bright start but India’s bowlers kept chipping away, snaring wickets at key moments to take control.

Île d’Oléron: les enquêteurs sondent le profil du suspect, toujours gardé à vue

Les enquêteurs tentent d’affiner le profil du conducteur trentenaire, toujours en garde à vue jeudi, qui a volontairement blessé cinq personnes la veille sur l’île d’Oléron, entre possible autoradicalisation religieuse et interrogations sur l’état psychiatrique de ce marginal.Âgé de 35 ans et connu pour des problèmes d’alcool, le mis en cause a renversé délibérément cinq piétons ou cyclistes mercredi matin, lors d’un périple de 35 mn sur les routes de l’île touristique qui compte environ 20.000 habitants permanents. Deux d’entre eux ont été grièvement blessés: une femme de 22 ans, collaboratrice du député du Rassemblement national de Charente-Maritime, Pascal Markowsky, et un cycliste âgé de 69 ans.Leur pronostic vital n’était “plus engagé” jeudi, a déclaré le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, au micro de France Inter, même s’ils restent “en urgence absolue” avec des “blessures extrêmement graves”.La jeune femme a subi une première opération et doit être opérée à nouveau, a précisé à l’AFP son employeur, Pascal Markowsky. “Ses parents ont pu la voir, elle leur a parlé. Maintenant, il faut attendre encore 48 heures avant de pouvoir faire un point vraiment précis”, a-t-il dit.Deux des cinq blessés ont pu quitter l’hôpital, a déclaré à l’AFP une source proche de l’enquête, confirmant une information de la chaîne BFMTV.Le suspect vivait de manière isolée dans un mobil-home à Saint-Pierre d’Oléron. Pêcheur et fils de pêcheur, il a aussi effectué des petits boulots, de serveur dans un bar notamment, selon des témoignages recueillis sur place.Il était connu pour des délits de droit commun, mais pas surveillé par les services de renseignement pour une éventuelle radicalisation, selon le ministre.Après avoir mis le feu à son véhicule, le trentenaire a crié “Allah Akbar” (Dieu est le plus grand) au moment de son interpellation par les gendarmes, qui l’ont neutralisé à l’aide d’un pistolet à impulsion électrique.- Peu loquace -Le suspect est resté peu loquace lors de ses premières heures de garde à vue, a déclaré jeudi à l’AFP une source proche de l’enquête, qui fait état d'”interrogations sur son état psychiatrique”.Le parquet de La Rochelle a ouvert une enquête pour “tentatives d’assasinats” et le Parquet national antiterroriste (Pnat) n’est “à ce stade” pas saisi. Le Pnat a déclaré jeudi à l’AFP être toujours “en observation” du dossier.Les enquêteurs cherchent à comprendre les motivations du mis en cause.”Il y a des références religieuses chez lui assez claires, assez explicites”, a reconnu le ministre de l’Intérieur, laissant néanmoins à la justice le soin de qualifier ce “périple” de “terroriste” ou non.- Expertise psychiatrique -“C’est le Parquet national antiterroriste qui va, au travers d’une expertise psychiatrique qui a eu lieu hier (mercredi), de perquisitions, d’une étude de la téléphonie, déterminer si ces éléments ont été déclencheurs dans l’action violente”, a-t-il souligné, confirmant une autoradicalisation récente du mise en cause.”Maintenant, il reste après à savoir si ça a été déterminant ou pas dans le passage à l’acte et quelle a été la motivation de l’individu”, a-t-il conclu.”Ça fait un mois qu’il a mis le nez là-dedans, semble-t-il en toute autonomie”, a confirmé la source proche de l’enquête.Arnaud Laraize, procureur de la République à La Rochelle, a déclaré mercredi qu’il ne s’exprimerait sur l’enquête que jeudi “au vu des investigations très nombreuses en cours dont on attend le résultat”.En déplacement au Brésil, le président Emmanuel Macron s’est dit “frappé par l’attaque survenue à Oléron” et a assuré avoir “pleine confiance en la justice pour établir la vérité et répondre à cette violence avec la plus grande fermeté”, dans un message publé sur le réseau social X. Il ne s’est pas prononcé sur les circonstances de l’attaque.