Nucléaire: l’Elysée vise désormais 2038 pour la mise en service du premier réacteur EPR2

L’Elysée a annoncé qu’il visait désormais l’horizon 2038 au lieu de 2035 pour la mise en service du premier des six futurs réacteurs EPR2 voulus par Emmanuel Macron, une relance nucléaire qui devrait s’appuyer sur un prêt de l’Etat à taux préférentiel et un renforcement de la souveraineté en uranium.  Le président de la République avait annoncé en février 2022 un programme de construction de 6 nouveaux réacteurs nucléaires et une option pour 8 autres avec une mise en service vers 2035 pour le premier d’entre eux, à Penly. Mais un audit gouvernemental de février 2022 mentionnait déjà l’horizon 2037 pour les premières mises en service. L’Elysée évoque désormais d'”ici 2038″ pour la “première mise en service”, selon le communiqué de la présidence diffusé à l’issue d’un conseil de politique nucléaire (CPN) autour d’Emmanuel Macron, le 4e depuis 2022.Aux conditions de 2020, le coût estimé à 51,7 milliards d’euros en 2022 est à présent évalué à 67,4 milliards, ce qui revient à 79,9 milliards aux conditions plus récentes de 2023, selon un rapport de la Cour des comptes de janvier sur la base d’un chiffrage d’EDF de fin 2023. Le mois dernier, le ministre chargé de l’Energie Marc Ferracci avait fixé les ordres de grandeur, en évoquant un coût “en-dessous de 100 milliards d’euros”, tenant compte notamment de l’inflation.Pour connaître le chiffre définitif, il faudra patienter: EDF a indiqué le 20 février que la présentation du devis complet du programme prendrait encore “plusieurs mois”.- “Moins d’urgence” -Alors comment financer ces réacteurs qui doivent permettre à la France, avec les énergies renouvelables, de réduire sa dépendance aux énergies fossiles importées?Lundi, les participants ont “examiné les grands principes du schéma de financement” de ce programme, précisant qu’il serait notamment “basé sur un prêt de l’État bonifié couvrant au moins la moitié des coûts de construction”, selon la présidence. Un tel modèle a déjà été validé par l’Union européenne pour le financement de la centrale tchèque de Dukovany essentiellement par un prêt de l’Etat à taux zéro.En France, il serait assorti d’un contrat sur la production nucléaire à un prix garanti par l’Etat de 100 euros maximum du mégawattheure, selon le communiqué. Concrètement, si l’électricité nucléaire d’EDF est vendue sur les marchés au-delà de ce seuil, EDF doit verser des recettes à l’Etat ; en-dessous, c’est l’Etat qui compense EDF. L’Elysée espère “finaliser dans les prochaines semaines les discussions entre l’État et EDF” et “initier rapidement les échanges avec la Commission européenne, dans la perspective d’une décision finale d’investissement d’EDF en 2026”, au lieu de fin 2025, pour cette étape clé préalable au lancement du chantier. Pourquoi ce décalage? “Il y a moins d’urgence alors autant prendre du temps pour réussir le programme”, souligne une source proche d’EDF. Car le contexte est bien différent du spectre des pénuries d’électricité en 2022 dans le sillage de la guerre en Ukraine: “depuis, la production d’EDF est revenue au niveau d’avant crise énergétique, les efforts de sobriété ont porté leurs fruits, et comme la demande d’électricité n’augmente pas au niveau envisagé, il n’y a pas d’urgence”, ajoute la même source. – “Relancer la recherche” -L’objectif d’EDF et de son unique actionnaire, l’Etat, est bien d’éviter la répétition du scénario de Flamanville, le chantier de l’EPR normand émaillé d’une série de dérapages de coûts et de calendrier. D’où le rappel du conseil de politique nucléaire sur “la nécessité pour EDF de consolider la maîtrise industrielle du programme”.Au moment où l’atome connaît un regain d’intérêt dans le monde, le CPN s’est également penché sur le risque de “tensions importantes” sur la demande d’uranium qui sert à fabriquer le combustible nucléaire, et a validé “le soutien que l’État apportera à Orano (ex-Areva, NDLR) sur l’approvisionnement en uranium de la France à moyen et long terme”.Le Conseil de politique nucléaire a aussi “lancé des travaux préparatoires” en vue de “relancer la recherche sur la fermeture du cycle, qui permettra à terme de se passer des importations d’uranium naturel”, dans la deuxième moitié du siècle. Sur la question des mini-réacteurs (SMR ou small modular reactors), le CPN a appelé le CEA “à engager des discussions” avec les start-up qui développent les projets les plus avancés en vue d’implantation sur ses sites nucléaires dans le sud à Marcoule et Cadarache 

Nucléaire: l’Elysée vise désormais 2038 pour la mise en service du premier réacteur EPR2

L’Elysée a annoncé qu’il visait désormais l’horizon 2038 au lieu de 2035 pour la mise en service du premier des six futurs réacteurs EPR2 voulus par Emmanuel Macron, une relance nucléaire qui devrait s’appuyer sur un prêt de l’Etat à taux préférentiel et un renforcement de la souveraineté en uranium.  Le président de la République avait annoncé en février 2022 un programme de construction de 6 nouveaux réacteurs nucléaires et une option pour 8 autres avec une mise en service vers 2035 pour le premier d’entre eux, à Penly. Mais un audit gouvernemental de février 2022 mentionnait déjà l’horizon 2037 pour les premières mises en service. L’Elysée évoque désormais d'”ici 2038″ pour la “première mise en service”, selon le communiqué de la présidence diffusé à l’issue d’un conseil de politique nucléaire (CPN) autour d’Emmanuel Macron, le 4e depuis 2022.Aux conditions de 2020, le coût estimé à 51,7 milliards d’euros en 2022 est à présent évalué à 67,4 milliards, ce qui revient à 79,9 milliards aux conditions plus récentes de 2023, selon un rapport de la Cour des comptes de janvier sur la base d’un chiffrage d’EDF de fin 2023. Le mois dernier, le ministre chargé de l’Energie Marc Ferracci avait fixé les ordres de grandeur, en évoquant un coût “en-dessous de 100 milliards d’euros”, tenant compte notamment de l’inflation.Pour connaître le chiffre définitif, il faudra patienter: EDF a indiqué le 20 février que la présentation du devis complet du programme prendrait encore “plusieurs mois”.- “Moins d’urgence” -Alors comment financer ces réacteurs qui doivent permettre à la France, avec les énergies renouvelables, de réduire sa dépendance aux énergies fossiles importées?Lundi, les participants ont “examiné les grands principes du schéma de financement” de ce programme, précisant qu’il serait notamment “basé sur un prêt de l’État bonifié couvrant au moins la moitié des coûts de construction”, selon la présidence. Un tel modèle a déjà été validé par l’Union européenne pour le financement de la centrale tchèque de Dukovany essentiellement par un prêt de l’Etat à taux zéro.En France, il serait assorti d’un contrat sur la production nucléaire à un prix garanti par l’Etat de 100 euros maximum du mégawattheure, selon le communiqué. Concrètement, si l’électricité nucléaire d’EDF est vendue sur les marchés au-delà de ce seuil, EDF doit verser des recettes à l’Etat ; en-dessous, c’est l’Etat qui compense EDF. L’Elysée espère “finaliser dans les prochaines semaines les discussions entre l’État et EDF” et “initier rapidement les échanges avec la Commission européenne, dans la perspective d’une décision finale d’investissement d’EDF en 2026”, au lieu de fin 2025, pour cette étape clé préalable au lancement du chantier. Pourquoi ce décalage? “Il y a moins d’urgence alors autant prendre du temps pour réussir le programme”, souligne une source proche d’EDF. Car le contexte est bien différent du spectre des pénuries d’électricité en 2022 dans le sillage de la guerre en Ukraine: “depuis, la production d’EDF est revenue au niveau d’avant crise énergétique, les efforts de sobriété ont porté leurs fruits, et comme la demande d’électricité n’augmente pas au niveau envisagé, il n’y a pas d’urgence”, ajoute la même source. – “Relancer la recherche” -L’objectif d’EDF et de son unique actionnaire, l’Etat, est bien d’éviter la répétition du scénario de Flamanville, le chantier de l’EPR normand émaillé d’une série de dérapages de coûts et de calendrier. D’où le rappel du conseil de politique nucléaire sur “la nécessité pour EDF de consolider la maîtrise industrielle du programme”.Au moment où l’atome connaît un regain d’intérêt dans le monde, le CPN s’est également penché sur le risque de “tensions importantes” sur la demande d’uranium qui sert à fabriquer le combustible nucléaire, et a validé “le soutien que l’État apportera à Orano (ex-Areva, NDLR) sur l’approvisionnement en uranium de la France à moyen et long terme”.Le Conseil de politique nucléaire a aussi “lancé des travaux préparatoires” en vue de “relancer la recherche sur la fermeture du cycle, qui permettra à terme de se passer des importations d’uranium naturel”, dans la deuxième moitié du siècle. Sur la question des mini-réacteurs (SMR ou small modular reactors), le CPN a appelé le CEA “à engager des discussions” avec les start-up qui développent les projets les plus avancés en vue d’implantation sur ses sites nucléaires dans le sud à Marcoule et Cadarache 

Nucléaire: l’Elysée vise désormais 2038 pour la mise en service du premier réacteur EPR2

L’Elysée a annoncé qu’il visait désormais l’horizon 2038 au lieu de 2035 pour la mise en service du premier des six futurs réacteurs EPR2 voulus par Emmanuel Macron, une relance nucléaire qui devrait s’appuyer sur un prêt de l’Etat à taux préférentiel et un renforcement de la souveraineté en uranium.  Le président de la République avait annoncé en février 2022 un programme de construction de 6 nouveaux réacteurs nucléaires et une option pour 8 autres avec une mise en service vers 2035 pour le premier d’entre eux, à Penly. Mais un audit gouvernemental de février 2022 mentionnait déjà l’horizon 2037 pour les premières mises en service. L’Elysée évoque désormais d'”ici 2038″ pour la “première mise en service”, selon le communiqué de la présidence diffusé à l’issue d’un conseil de politique nucléaire (CPN) autour d’Emmanuel Macron, le 4e depuis 2022.Aux conditions de 2020, le coût estimé à 51,7 milliards d’euros en 2022 est à présent évalué à 67,4 milliards, ce qui revient à 79,9 milliards aux conditions plus récentes de 2023, selon un rapport de la Cour des comptes de janvier sur la base d’un chiffrage d’EDF de fin 2023. Le mois dernier, le ministre chargé de l’Energie Marc Ferracci avait fixé les ordres de grandeur, en évoquant un coût “en-dessous de 100 milliards d’euros”, tenant compte notamment de l’inflation.Pour connaître le chiffre définitif, il faudra patienter: EDF a indiqué le 20 février que la présentation du devis complet du programme prendrait encore “plusieurs mois”.- “Moins d’urgence” -Alors comment financer ces réacteurs qui doivent permettre à la France, avec les énergies renouvelables, de réduire sa dépendance aux énergies fossiles importées?Lundi, les participants ont “examiné les grands principes du schéma de financement” de ce programme, précisant qu’il serait notamment “basé sur un prêt de l’État bonifié couvrant au moins la moitié des coûts de construction”, selon la présidence. Un tel modèle a déjà été validé par l’Union européenne pour le financement de la centrale tchèque de Dukovany essentiellement par un prêt de l’Etat à taux zéro.En France, il serait assorti d’un contrat sur la production nucléaire à un prix garanti par l’Etat de 100 euros maximum du mégawattheure, selon le communiqué. Concrètement, si l’électricité nucléaire d’EDF est vendue sur les marchés au-delà de ce seuil, EDF doit verser des recettes à l’Etat ; en-dessous, c’est l’Etat qui compense EDF. L’Elysée espère “finaliser dans les prochaines semaines les discussions entre l’État et EDF” et “initier rapidement les échanges avec la Commission européenne, dans la perspective d’une décision finale d’investissement d’EDF en 2026”, au lieu de fin 2025, pour cette étape clé préalable au lancement du chantier. Pourquoi ce décalage? “Il y a moins d’urgence alors autant prendre du temps pour réussir le programme”, souligne une source proche d’EDF. Car le contexte est bien différent du spectre des pénuries d’électricité en 2022 dans le sillage de la guerre en Ukraine: “depuis, la production d’EDF est revenue au niveau d’avant crise énergétique, les efforts de sobriété ont porté leurs fruits, et comme la demande d’électricité n’augmente pas au niveau envisagé, il n’y a pas d’urgence”, ajoute la même source. – “Relancer la recherche” -L’objectif d’EDF et de son unique actionnaire, l’Etat, est bien d’éviter la répétition du scénario de Flamanville, le chantier de l’EPR normand émaillé d’une série de dérapages de coûts et de calendrier. D’où le rappel du conseil de politique nucléaire sur “la nécessité pour EDF de consolider la maîtrise industrielle du programme”.Au moment où l’atome connaît un regain d’intérêt dans le monde, le CPN s’est également penché sur le risque de “tensions importantes” sur la demande d’uranium qui sert à fabriquer le combustible nucléaire, et a validé “le soutien que l’État apportera à Orano (ex-Areva, NDLR) sur l’approvisionnement en uranium de la France à moyen et long terme”.Le Conseil de politique nucléaire a aussi “lancé des travaux préparatoires” en vue de “relancer la recherche sur la fermeture du cycle, qui permettra à terme de se passer des importations d’uranium naturel”, dans la deuxième moitié du siècle. Sur la question des mini-réacteurs (SMR ou small modular reactors), le CPN a appelé le CEA “à engager des discussions” avec les start-up qui développent les projets les plus avancés en vue d’implantation sur ses sites nucléaires dans le sud à Marcoule et Cadarache 

Hong Kong property tycoon Lee Shau-kee dies aged 97

Hong Kong’s second-richest man Lee Shau-kee has died aged 97, the property tycoon’s firm Henderson Land Development announced Monday.Lee died peacefully on Monday evening in the company of his family, Henderson said in a press release.Known as “Uncle Four” because he had three elder siblings, Lee was one of the most influential players in Hong Kong’s post-war real estate boom and was also a shrewd stock market investor.He was listed as the second wealthiest man in Hong Kong with a net worth of $29.2 billion, according to a Forbes list published in February.During Lee’s tenure, Henderson cemented its place as one of the Chinese finance hub’s “big four” property developers, a dominant oligopoly that continues to shape life in the city.The seven Hong Kong-listed companies of his empire had a combined market value of $71 billion at the time of his death, the South China Morning Post reported.Lee retired late in life, only stepping down as chairman of Henderson in May 2019.His sons Peter and Martin Lee took over as joint chairmen and managing directors.Hong Kong’s original billionaires are held up locally as living symbols of the city’s economic rise and international clout, even as inequality remains rampant.Like his tycoon peers, Lee kept close ties to Beijing and in 2013 voiced opposition to a Hong Kong civil disobedience movement calling for greater democracy.- Key developer -Born in China’s Guangdong province, Lee helped out in his family’s gold and silver business as a child before moving to Hong Kong in 1948, when he was 20.He got his start in trading precious metals and currencies, but pivoted to real estate just as Hong Kong’s economy took off, with an influx of immigrants driving demand for housing and construction.In 1969, Lee and two partners — together nicknamed the “three musketeers” — founded Sun Hung Kai, which went on to become one of the top property developers in the then British colony.Lee recalled that period as a satisfying time in his life and said it was “truly a regret our partnership did not last long”, in a 2019 interview with Bloomberg News.Lee established his own real estate firm Henderson Land in 1976. Early successes included a 52-block private housing estate in Shatin, one of Hong Kong’s first satellite towns.The magnate’s business interests grew to encompass hotels, a natural gas provider, and the operator of Star Ferry — one of Hong Kong’s most recognisable icons.The International Financial Centre, a gleaming tower at the edge of Victoria Harbour, was co-developed by Lee’s firm.The Henderson — a Zaha Hadid Architects-designed skyscraper built on a $3 billion commercial land plot — opened last year at the heart of the Central business district.As for his investments, Lee’s personal stock portfolio was valued at more than $26 billion at its height, but the legend of “Hong Kong’s Warren Buffett” was dimmed somewhat following losses from the 2008 global financial crisis.In the 1990s and 2000s, it was sometimes a toss-up as to which property tycoon — Lee Shau-kee or Li Ka-shing — topped the list as the city’s wealthiest.Lee’s philanthropic efforts included high-profile donations to schools and universities in Hong Kong and China.City leader John Lee on Monday lauded the tycoon as an “outstanding business leader and entrepreneur who had made significant contributions to Hong Kong’s economic development, as well as the city’s prosperity and stability”.Lee, who divorced in 1985 and never remarried, is survived by two sons and three daughters.

Dans les abysses, l’appétit minier a lancé une course pour nommer une faune et une flore méconnues

Dans les profondeurs froides et obscures du Pacifique, l’immense plancher océanique est constellé de galets riches en métaux convoités par l’industrie, au milieu d’une multitude d’espèces étranges, quasi totalement inconnues de la science.D’un côté, l’industrie minière se bat pour obtenir le droit d’excaver les fonds marins de la zone de Clarion Clipperton (CCZ), immense plaine à plus de 3.000 mètres de profondeur, entre Hawaï et le Mexique. De l’autre, des chercheurs, en grande partie financés par les entreprises, s’y précipitent pour identifier et cartographier des milliers d’espèces mystérieuses.La zone, longtemps perçue comme un désert sous-marin, est désormais connue pour abriter une faune et une flore abondantes: un concombre de mer géant surnommé “l’écureuil gélatineux”, une crevette aux longues pattes velues, des vers ou des éponges flottantes attachées aux rochers.C’est l’intérêt pour les “nodules”, ces “galets de métaux” comme le cobalt et le manganèse, recherchés pour les batteries, les panneaux solaires ou les écrans tactiles, qui a ouvert la voie à l’exploration scientifique. “Nous avons une bien meilleure compréhension de cette partie du monde que si nous n’avions pas essayé de l’exploiter”, admet Tammy Horton, du Centre océanographique national du Royaume-Uni (NOC).Mais pour les défenseurs de l’environnement, cette biodiversité est le véritable trésor de ces abysses. Et elle risque de disparaître avant même d’être découverte, sous l’énorme panache de sédiments millénaires que l’exploitation minière soulèverait.Les nodules eux-mêmes lui offre un habitat unique, sorte de jardins de corail en miniature.Les scientifiques ont prélevé des échantillons avec des appareils de collecte lancés depuis des navires et ont déployé des véhicules télécommandés pour prendre des photos. Un cliché peut dévoiler une seule ophiure, animal ressemblant à une étoile de mer, mais il est rare que les chercheurs voient deux fois la même créature. Il existe “un nombre considérable d’espèces rares “, rendant cette région comparable à l’Amazonie, a déclaré Tammy Horton.- Long et méticuleux -Environ 90% des 5.000 espèces animales recensées dans la CCZ étaient nouvelles pour la science, selon le premier bilan publié en 2023 dans la revue Nature Ecology and Evolution.L’Autorité internationale des fonds marins (AIFM), fondée sous l’égide de l’ONU, s’est fixé pour objectif de décrire plus d’un millier d’espèces d’ici à 2030 dans les régions convoitées par l’industrie. Chaque animal doit être esquissé, disséqué et doté d’un “code-barres” moléculaire, sorte d’empreinte ADN pour permettre à d’autres chercheurs de l’identifier. Il a fallu un an à Tammy Horton et une équipe pour décrire 27 amphipodes, sorte de petit crustacé, sur plus d’une centaine encore sans nom.Mais l’AIFM, censée finaliser cette année son code minier, est pressée d’aller plus vite, alors que l’entreprise canadienne The Metals Company prévoit de soumettre la toute première demande d’exploitation en juin.Pour l’association Fauna & Flora, l’exploitation risque de perturber la chaîne alimentaire, voire accentuer le changement climatique en libérant le carbone contenue dans les sédiments, source de réchauffement supplémentaire. – Souvenirs de la guerre froide -Le plus ancien site minier expérimental est une bande de fond excavée dans le plus grand secret en 1979.Selon Daniel Jones, autre professeur du NOC qui a fouillé les archives pour le localiser, l’expérimentation est née d’une complexe manigance de la CIA pour récupérer un sous-marin nucléaire russe.Après avoir fait semblant de mener une exploration minière en guise de couverture, la CIA avait décidé de louer le navire pour une véritable tentative, raconte Daniel Jones, qui a retrouvé une vieille photo de la machine d’environ huit mètres de large qui a raclé les fonds.Son équipe s’est rendue sur place en 2023 et a constaté que les traces, plus de 40 ans après, étaient encore visibles sur le plancher océanique.Il y avait “les premiers indices d’un rétablissement biologique” le long des sillons, a déclaré M. Jones, mais la densité de population animale n’avait pas retrouvé sa densité normale.Les nodules eux-mêmes se sont probablement formés il y a des millions d’années: des fragments solides – dent de requin, os d’oreille de poisson – se sont déposés sur les fonds, puis agrandis à un rythme infiniment lent par l’accumulation de minéraux dans l’eau.Mais selon le Conseil consultatif des académies européennes des sciences (EASAC), le besoin en nodules pour la transition énergétique a été exagéré.Une fois lancée, l’exploitation des grands fonds marins sera difficile à arrêter, met en garde Michael Norton, directeur de l’environnement à l’EASAC: “C’est une voie à sens unique. Une fois engagé, on ne fait plus demi-tour de son plein gré”.

Dans les abysses, l’appétit minier a lancé une course pour nommer une faune et une flore méconnues

Dans les profondeurs froides et obscures du Pacifique, l’immense plancher océanique est constellé de galets riches en métaux convoités par l’industrie, au milieu d’une multitude d’espèces étranges, quasi totalement inconnues de la science.D’un côté, l’industrie minière se bat pour obtenir le droit d’excaver les fonds marins de la zone de Clarion Clipperton (CCZ), immense plaine à plus de 3.000 mètres de profondeur, entre Hawaï et le Mexique. De l’autre, des chercheurs, en grande partie financés par les entreprises, s’y précipitent pour identifier et cartographier des milliers d’espèces mystérieuses.La zone, longtemps perçue comme un désert sous-marin, est désormais connue pour abriter une faune et une flore abondantes: un concombre de mer géant surnommé “l’écureuil gélatineux”, une crevette aux longues pattes velues, des vers ou des éponges flottantes attachées aux rochers.C’est l’intérêt pour les “nodules”, ces “galets de métaux” comme le cobalt et le manganèse, recherchés pour les batteries, les panneaux solaires ou les écrans tactiles, qui a ouvert la voie à l’exploration scientifique. “Nous avons une bien meilleure compréhension de cette partie du monde que si nous n’avions pas essayé de l’exploiter”, admet Tammy Horton, du Centre océanographique national du Royaume-Uni (NOC).Mais pour les défenseurs de l’environnement, cette biodiversité est le véritable trésor de ces abysses. Et elle risque de disparaître avant même d’être découverte, sous l’énorme panache de sédiments millénaires que l’exploitation minière soulèverait.Les nodules eux-mêmes lui offre un habitat unique, sorte de jardins de corail en miniature.Les scientifiques ont prélevé des échantillons avec des appareils de collecte lancés depuis des navires et ont déployé des véhicules télécommandés pour prendre des photos. Un cliché peut dévoiler une seule ophiure, animal ressemblant à une étoile de mer, mais il est rare que les chercheurs voient deux fois la même créature. Il existe “un nombre considérable d’espèces rares “, rendant cette région comparable à l’Amazonie, a déclaré Tammy Horton.- Long et méticuleux -Environ 90% des 5.000 espèces animales recensées dans la CCZ étaient nouvelles pour la science, selon le premier bilan publié en 2023 dans la revue Nature Ecology and Evolution.L’Autorité internationale des fonds marins (AIFM), fondée sous l’égide de l’ONU, s’est fixé pour objectif de décrire plus d’un millier d’espèces d’ici à 2030 dans les régions convoitées par l’industrie. Chaque animal doit être esquissé, disséqué et doté d’un “code-barres” moléculaire, sorte d’empreinte ADN pour permettre à d’autres chercheurs de l’identifier. Il a fallu un an à Tammy Horton et une équipe pour décrire 27 amphipodes, sorte de petit crustacé, sur plus d’une centaine encore sans nom.Mais l’AIFM, censée finaliser cette année son code minier, est pressée d’aller plus vite, alors que l’entreprise canadienne The Metals Company prévoit de soumettre la toute première demande d’exploitation en juin.Pour l’association Fauna & Flora, l’exploitation risque de perturber la chaîne alimentaire, voire accentuer le changement climatique en libérant le carbone contenue dans les sédiments, source de réchauffement supplémentaire. – Souvenirs de la guerre froide -Le plus ancien site minier expérimental est une bande de fond excavée dans le plus grand secret en 1979.Selon Daniel Jones, autre professeur du NOC qui a fouillé les archives pour le localiser, l’expérimentation est née d’une complexe manigance de la CIA pour récupérer un sous-marin nucléaire russe.Après avoir fait semblant de mener une exploration minière en guise de couverture, la CIA avait décidé de louer le navire pour une véritable tentative, raconte Daniel Jones, qui a retrouvé une vieille photo de la machine d’environ huit mètres de large qui a raclé les fonds.Son équipe s’est rendue sur place en 2023 et a constaté que les traces, plus de 40 ans après, étaient encore visibles sur le plancher océanique.Il y avait “les premiers indices d’un rétablissement biologique” le long des sillons, a déclaré M. Jones, mais la densité de population animale n’avait pas retrouvé sa densité normale.Les nodules eux-mêmes se sont probablement formés il y a des millions d’années: des fragments solides – dent de requin, os d’oreille de poisson – se sont déposés sur les fonds, puis agrandis à un rythme infiniment lent par l’accumulation de minéraux dans l’eau.Mais selon le Conseil consultatif des académies européennes des sciences (EASAC), le besoin en nodules pour la transition énergétique a été exagéré.Une fois lancée, l’exploitation des grands fonds marins sera difficile à arrêter, met en garde Michael Norton, directeur de l’environnement à l’EASAC: “C’est une voie à sens unique. Une fois engagé, on ne fait plus demi-tour de son plein gré”.

Netanyahu’s move to fire security agency chief threatens new crisis in Israel

Prime Minister Benjamin Netanyahu’s bid to dismiss a top security official has threatened to plunge Israel back into deep political crisis, with opponents on Monday organising protests and a former court president warning against the “dangerous” move.Netanyahu on Sunday cited an “ongoing lack of trust” as the reason for moving to sack Ronen Bar, head of the Shin Bet internal security agency, following a similar bid by the government to oust the attorney general.Bar, who has been engaged in a public spat with Netanyahu in recent weeks over reforms to the agency, suggested there were political motives behind the premier’s decision to ask the government to dismiss him.Attorney General Gali Baharav Miara — the executive’s top legal adviser who has often taken positions that clashed with those of Netanyahu’s government — said the move was “unprecedented” and its legality needed to be assessed.Netanyahu in turn addressed a letter to Baharav Miara accusing her of attempting “to strip the government of its discretion” in a “dangerous denial of the government’s explicit authority”.Shin Bet chief Bar said the bid to remove him stemmed from his own refusal to meet Netanyahu’s demands for “personal loyalty”.The agency led by Bar has been accused of failing to prevent the October 7, 2023 Hamas attack that triggered war in Gaza.Several opposition parties have already announced they will jointly petition the High Court against Bar’s dismissal, and the attorney general said in a letter to Netanyahu that he could not initiate the process “until the factual and legal foundation of your decision is fully clarified”.Israeli media reports say the Shin Bet was investigating some of Netanyahu’s aides for allegedly receiving payments from Qatar, which hosts leaders of Palestinian militant group Hamas, even as the Gaza war raged.In his response to the attorney general, Netanyahu said that “the intention to end the tenure of the Shin Bet head did not arise in the context of the investigation.”The prime minister claimed that “on the contrary, the ‘investigation’ emerged after the possibility of ending his tenure was raised and published in the media.”- ‘Blow to national security’ -The attorney general is herself under threat of a no-confidence motion submitted by Justice Minister Yariv Levin, who has spearheaded efforts to reform the judiciary and curb the court’s powers — a plan that sparked major protests before coming to an abrupt halt with Hamas’s 2023 attack.Levin has accused Baharav Miara, a fierce defender of the judiciary’s independence, of “inappropriate conduct” and cited “significant and prolonged disagreements between the government and the attorney general”.The proceeding against the two figures promise to be lengthy, risking a repeat of the 2023 protest movement that was one of the most significant in Israel’s history and had deeply fractured the country.The Movement for Quality Government, an anti-corruption NGO, said it had petitioned the High Court demanding it block the government from meeting to vote on Bar’s dismissal.Several protest groups on Monday announced they were joining rallies in Jerusalem and Tel Aviv this week against the proposed sacking of Bar.The move to dismiss Bar, who has been involved in negotiations over the fragile ceasefire in Gaza, comes at a crucial time for the talks.Since the Gaza war began, Netanyahu has dismissed his defence minister, Yoav Gallant, while several senior military officials have resigned including army chief Herzi Halevi.Benny Gantz, an opposition figure who once served as defence minister under Netanyahu, said on X that “the dismissal of the head of the Shin Bet is a direct blow to national security and a dismantling of unity within Israeli society, driven by political and personal considerations.”Former Supreme Court president Dorit Beinisch told Kan public radio that Netanyahu was leading “processes that are dangerous for society”.- ‘Power-grab’ -For Netanyahu’s allies, the move against Bar falls within the normal rights of the head of government.”In what normal country is a special reason even needed to remove the head of an intelligence organisation who is personally responsible for a massive intelligence failure that led to the greatest disaster in the history of Israel?” far-right Finance Minister Bezalel Smotrich wrote on Telegram.Nahum Barnea, columnist for the daily Yedioth Ahronoth, warned of the dangers stemming from the clash between Netanyahu and Bar.”A prime minister who has lost his brakes will rule as he sees fit, and his failed government will follow in his wake,” he wrote.Amir Tibon, writing for the left-wing daily Haaretz, said: “Israeli democracy is now in grave danger”, describing Netanyahu’s move as a “hostile power-grab”.

Huthis report new US strikes after major rallies in rebel-held Yemen

Huthi media said fresh US strikes hit Yemen on Monday, after huge crowds gathered in the conflict-torn country to protest earlier bombings targeting the Iran-backed rebel group.Tens of thousands of demonstrators, many waving assault rifles, daggers or Korans, chanted “Death to America, death to Israel!” in the capital Sanaa.There were also large crowds in Saada, birthplace of the Huthi movement, and demonstrations in Dhamar, Hodeida and Amran, footage from the rebels’ Al-Masirah TV station showed.”Yemen will never back down — we defy the Americans, we defy the Zionists,” said a man shouting slogans to the Sanaa crowd, who chanted back: “We are the men of the Prophet.”The protests came after the first US strikes on Yemen under President Donald Trump, aimed at ending the Huthis’ Red Sea harassment campaign.The strikes killed 53 people and wounded 98 on Saturday.The rebels’ Al-Masirah channel and Saba press agency on Monday evening reported new US strikes in the Hodeida and Al-Salif regions.The Huthis launched scores of attacks on ships in the vital route during the Gaza war, claiming solidarity with the Palestinians.Earlier on Monday they said they had attacked the USS Harry S. Truman aircraft carrier group twice within 24 hours. There was no comment from the United States.Washington has vowed to keep hitting Yemen until the rebels stop attacking shipping in the Red Sea and Gulf of Aden, with Trump warning he would use “overwhelming lethal force”.- Heavy strikes -In the capital Sanaa, controlled by the Huthis since 2014, giant Yemeni and Palestinian flags punctuated a sea of demonstrators at Al-Sabeen Square, which has hosted large-scale demonstrations on a weekly basis throughout the Gaza war.Just two days ago the Huthi-controlled capital was hit by heavy strikes, including in northern districts frequented by the rebels’ leadership.They were the first US strikes since Trump came to office in January despite a pause in the Huthis’ attacks coinciding with a ceasefire in the Gaza war.On Sunday, US officials vowed further bombardments until the rebels ended their campaign, while also threatening action against the group’s sponsor Iran.Huthi media reported more explosions late on Sunday, accusing the Americans of targeting a cotton facility in the Hodeida region and the Galaxy Leader, a cargo ship hijacked in November 2023.- ‘Hell will rain down’ -The United Nations urged both sides to “cease all military activity”, while expressing concern over Huthi threats to resume the Red Sea attacks.Beijing called for “dialogue and negotiation” and a de-escalation of tensions.”China opposes any action that escalates the situation in the Red Sea,” foreign ministry spokeswoman Mao Ning told a regular briefing.Before this weekend’s targeting of the US carrier group, the Huthis had not claimed any attacks in the Red Sea and Gulf of Aden since January 19, when the ceasefire in Gaza began.However, the group had threatened to resume its campaign over Israel’s blocking of humanitarian aid to the Palestinian territory. It said it would “move to additional escalatory options” if the “American aggression” continued.US National Security Advisor Michael Waltz told ABC News that Saturday’s strikes “targeted multiple Huthi leaders and took them out”. The Huthis have not responded to Waltz’s claim.Trump, meanwhile, has warned the Yemeni group that “hell will rain down upon you” if it did not stop its attacks.On Monday, he broadened the warning to include Iran, saying he would hold Tehran responsible for “every shot fired” by the Huthis and that it would “suffer the consequences”.Iran’s Foreign Minister Abbas Araghchi earlier condemned the US strikes and said Washington had “no authority” to dictate Tehran’s foreign policy.- Costly detour -A database set up by ACLED, a non-profit monitor, shows 136 Huthi attacks against warships, commercial vessels, and Israeli and other targets since October 19, 2023.While the Red Sea trade route normally carries around 12 percent of world shipping traffic, Huthi attacks have forced many companies into costly detours around southern Africa.The United States had already launched several rounds of strikes on Huthi targets under former president Joe Biden.Israel has also struck Yemen, most recently in December, after Huthi missile fire towards Israeli territory.The rebels control large swathes of Yemen, including most of its population centres, after ousting the internationally recognised government from Sanaa.They have been at war with a Saudi-led coalition backing the government since 2015, a conflict that has triggered a major humanitarian crisis.Fighting has largely been on hold since a UN-brokered ceasefire in 2022, but the peace process has stalled following the Huthi attacks over Gaza.burs/th/dcp/ami