La Macédoine du Nord en deuil après l’incendie d’une discothèque, des arrestations en vue

La Macédoine du Nord est en deuil lundi après l’incendie qui a fait 59 morts dans une discothèque. Des centaines d’étudiants ont participé à un hommage et les autorités, qui soupçonnent que le club avait une fausse licence, ont annoncé des arrestations à venir.La tragédie, qui a fait aussi 162 blessés, est survenue dans la nuit de samedi à dimanche, vers 01H30 GMT, dans une boîte de nuit bondée à Kocani, à une centaine de kilomètres de la capitale Skopje, où de nombreux jeunes écoutaient DNK, un groupe de hip-hop très célèbre dans ce pays des Balkans. Les flammes ont été éteintes deux heures plus tard.Selon les premiers éléments de l’enquête, ce sont des engins pyrotechniques qui ont mis le feu au plafond de l’établissement, le Pulse.Les étincelles ont atteint le plafond constitué d’un matériau facilement inflammable, l’incendie s’est rapidement propagé à toute la discothèque, une épaisse fumée s’est formée et une bousculade a eu lieu. Le propriétaire opérait avec une licence falsifiée qu’il a présentée “au cours d’une inspection par les autorités compétentes le 13 mars 2024”, a affirmé lundi le ministre de l’Intérieur Pance Toskovski. “Elle avait été émise par le ministère de l’Économie, or cette discothèque ne dispose pas d’une licence valide enregistrée”. – Système “corrompu” -“Le système en Macédoine est corrompu à un tel niveau que nous pouvons dire librement que nous sommes dans une situation catastrophique”, a ajouté M. Toskovski, un juriste de formation à la tête de son ministère depuis janvier 2024. “Il y aura des arrestations dans plusieurs institutions”, a-t-il promis, citant notamment les ministères de l’Intérieur et de l’Economie et exhortant à éradiquer la corruption.  Pendant qu’il parlait, des centaines d’étudiants se sont réunis sous une pluie battante à l’université de Skopje pour déposer des fleurs ou tenter d’allumer des bougies, avant d’appeler à sept minutes de silence. Les autorités ont décrété dimanche un deuil national de sept jours.”Je ne pense pas que ce soit un accident mais un meurtre qui résulte de toutes les irrégularités”, a estimé Angela Zumbakova, une étudiante en psychologie. “Nous ne pouvons pas nous taire”.Un rassemblement a également lieu à 13h00 à Kocani, où des dizaines de personnes faisaient la queue à la mi-journée pour signer un livre de condoléances, a constaté l’AFP. Un groupe de manifestants s’est ensuite rendu vers les bureaux du propriétaire de la boîte de nuit pour y jeter des pierres, avant de se diriger vers la maison du maire de cette ville d’environ 30.000 habitants. Ce dernier, Ljupco Papazov, a annoncé sa démission dans la matinée. “Dans ces heures difficiles pour notre pays, et pour moi, j’annonce que je présente ma démission irrévocable”, a-t-il écrit sur Facebook. “Aucun mot ne peut décrire la douleur que nous ressentons tous. Ces enfants étaient nos enfants. J’en connaissais la plupart, je connaissais leurs familles”.Assurant n’avoir aucune responsabilité directe, il s’est dit “prêt à répondre à toutes les questions”.- Omissions -La liste des failles de sécurité de la discothèque sinistrée est très longue, selon les services du procureur : pas assez d’extincteurs, absence de deux sorties de secours nécessaires ou de détecteur de fumée, défaut de passage aux normes pour les véhicules de secours à l’extérieur et de licence pour l’utilisation d’engins pyrotechniques.Sur son compte Instagram, le Pulse diffusait régulièrement des photos de soirées sur lesquelles l’on peut voir plusieurs centaines de personnes faire la fête et de multiples engins pyrotechniques.Samedi soir, en raison de la présence de DNK, environ 250 billets avaient été vendus mais 500 personnes se trouvaient dans la boîte de nuit, selon le ministère de l’Intérieur.L’un des chanteurs a péri dans l’incendie, l’autre a été blessé. Plusieurs des victimes sont mortes ou ont été blessées dans la bousculade qui s’est produite au moment de l’incendie.Sur les 162 personnes blessées, 45 le sont grièvement et ont en majorité été transportées à l’étranger pour être soignées, notamment en Bulgarie, en Serbie, en Grèce et en Turquie.

Au procès du pédocriminel Le Scouarnec, les parents des victimes face à “l’innommable”

Face à la cour criminelle du Morbihan, le père d’une des 299 victimes de Joël Le Scouarnec peine lundi à garder son calme en évoquant sa fille laissée entre les mains du chirurgien pédocriminel, le temps d’une opération: “si j’avais su, je lui aurais mis mon poing dans la gueule.”Il y a 24 ans, jour pour jour, “je n’ai pas eu la possibilité de défendre ma fille ni dans sa chambre, ni au bloc opératoire face à l’accusé”, regrette le sexagénaire, crâne chauve et lunettes.A ses côtés se tient Manon Lemoine, 35 ans, qui avait 11 ans lorsque le médecin l’a violée à la clinique du Sacré-Coeur à Vannes, tel qu’il l’a décrit dans ses carnets et tel qu’il l’a reconnu jeudi devant la cour.La voix claire, les mots sûrs, Mme Lemoine a égréné “les souvenirs éparses” de l’appendicectomie, raconté “la douleur”, puis les cauchemars et l’adolescence bouleversée, chaotique.L’opération, résume-t-elle, a été “un incendie ravageant tout sur son passage”, la marquant “au fer rouge” jusqu’à une tentative de suicide en 2008.A côté d’elle, sa mère, même coupe, même cheveux bruns, confie que le temps s’est arrêté après l’opération. “Je suis la maman de Manon, ma petite fille de 11 ans”, annonce-t-elle d’emblée à la cour. “C’est ma petite fille que j’essaie de reconstruire. Mais une maman n’est pas bâtie pour affronter ça.””Ca”, c’est le mal-être de sa fille, dont elle n’a pas su cerner l’origine. “Elle entrait dans l’adolescence, on se disait que c’était ça l’explication”, rejoue-t-elle. “Que d’années gâchées.”Elle ploie de quelques centimètres, puis se redresse.”Est-ce normal que ce soit nous qui culpabilisons de ne pas avoir su protéger notre fille?”- “Liens familiaux brisés” -Depuis le début du procès de Joël Le Scouarnec le 24 février, rares sont les parents accompagnant leur enfant lors de son audition par la cour, regrette le père de Manon Lemoine. Il y devine “la difficulté d’affronter les faits et les liens familiaux brisés par le traumatisme”.Pour Me Grimaud, qui représente 39 parties civiles dont Manon Lemoine, “la présence des parents est l’aboutissement d’un cheminement extrêmement long”.Les enfants violés et agressés sexuellement par Joël Le Scouarnec ont “aujourd’hui un corps et un esprit d’adulte” et les parents s’interrogent sur leur “légitimité” à être présents au procès, explique-t-elle.”Mais malgré la taille, malgré parfois l’aisance que peuvent avoir mes clients, ça reste des enfants et je rappelle (aux parents) que leur fille aura 11 ans quand elle sera devant la barre”, insiste l’avocate.”Et à cet âge-là, on a besoin de ses parents.”- “Préserver” ses parents -Lundi, une autre victime de l’ex-chirurgien, Marion, 40 ans est venue entourée de ses parents. Jusque-là, elle a voulu “les préserver”, en demandant qu’ils ne lisent jamais au cours de l’instruction le récit détaillé de son viol, que Joël Le Scouarnec a conservé dans ses journaux intimes.Avec son accord, la présidente Aude Buresi lit les mots scabreux et obscènes de l’accusé, qui résonnent dans la salle d’audience. Sur le banc, la mère de Marion tente de cacher ses mains tremblantes.Habillée en gris anthracite comme sa fille, elle raconte ensuite le déroulé précis de l’appendicectomie dont le “diagnostic avait été posé à la va-vite”. Elle avait voulu dormir avec sa fille la première nuit mais “quelqu’un” avait refusé. Quand elle retrouve Marion, alors âgée de 12 ans, elle découvre “une enfant que nous ne connaissions pas, extrêmement agitée”.”Aujourd’hui, je réalise que la douleur n’était pas le problème, c’était autre chose”, souffle-t-elle. “Mais comment pouvais-je imaginer l’innommable?”Depuis, il lui est difficile de faire confiance aux médecins qui “ne font pas que soigner mais agressent aussi”, au point de refuser qu’une autre de ses filles soit à son tour opérée de l’appendice.”Comment pouvaient-ils savoir qu’ils confiaient leur enfant à un pédocriminel? Ils ne voyaient qu’un chirurgien”, déclare depuis son box Joël Le Scouarnec.”J’aurais la même colère”, admet-il.

Sans aide internationale, les Syriens quitteront leur pays, prévient la Croix-Rouge

Si la communauté internationale n’aide pas la Syrie à “se remettre sur pied”, une nouvelle vague migratoire est à craindre, a mis en garde la Croix-Rouge lundi à Bruxelles, où l’Union européenne organisait une conférence des donateurs en faveur de la Syrie.”Lorsque vous n’avez pas d’écoles pour vos enfants, pas d’hôpitaux en état de marche, pas accès à l’eau et à l’énergie, lorsque votre maison est toujours en ruine et que vous n’avez pas les moyens de la reconstruire, vous êtes forcés de partir”, a averti Mirjana Spoljaric, la présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), dans un entretien à l’AFP. Selon les Nations Unies, plus de 300.000 réfugiés sont rentrés en Syrie après la chute de Bachar el-Assad, en espérant un changement. Mais la situation dans le pays est fragile. Les explosions de violence et les destructions héritées du conflit rendent l’aide d’autant plus indispensable, souligne Mirjana Spoljaric. Les puissances occidentales et régionales tentent de soutenir Damas après 14 années de guerre civile qui ont envoyé des millions de Syriens sur les routes. Mais début mars, la pire flambée de violence meurtrière depuis le renversement de Bachar el-Assad en décembre a ébranlé la confiance dans les nouvelles autorités dominées par des islamistes.”La Syrie est à la croisée des chemins”, insiste Mirjana Spoljaric, qui pense que la paix et la stabilité sont “possibles” mais nécessitent “beaucoup d’attention” de la communauté internationale.La responsable de la Croix-Rouge se trouvait à Bruxelles pour une conférence annuelle des donateurs, à laquelle les autorités syriennes étaient représentées pour la première fois, par le ministre des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani.Les besoins du pays sont énormes pour reconstruire “une économie qui fonctionne, ce qui n’est pas le cas pour le moment”, prévient Mirjana Spoljaric.”Le système de santé s’est largement effondré. Nous en sommes à moins de la moitié de ce qui était disponible en termes d’assistance médicale en 2011. Il en va de même pour l’énergie, l’eau et l’éducation”, souligne-t-elle. Le budget du Comité international de la Croix-Rouge pour la Syrie pour 2025 n’a été financé qu’à hauteur de 14 % environ jusqu’à présent, déplore-t-elle. Il faut notamment des moyens pour déterminer le sort de dizaines de milliers de détenus et de personnes portées disparues pendant la guerre.Le CICR a, comme d’autres, été affecté par la décision du président Donald Trump de suspendre l’aide internationale américaine, mais continue à discuter avec Washington pour poursuivre la coopération.L’Union européenne va fournir près de 2,5 milliards d’euros en aide internationale à la Syrie cette année et l’an prochain, a promis lundi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, à l’ouverture de la conférence des donateurs à Bruxelles.

La vie de millions de personnes menacée par les coupes dans l’aide américaine, selon l’OMS

Les coupes décidées par l’administration Trump dans l’aide financière à l’étranger pourraient coûter la vie à des millions de gens dans le monde, a mis en garde lundi le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Pour la seule lutte contre le sida, les décisions américaines “pourraient annuler 20 années de progrès, entraînant plus de 10 millions de cas supplémentaires de VIH et 3 millions de décès liés au VIH, soit trois fois plus de décès que l’année dernière”, a prévenu Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’un point de presse à Genève.Il a appelé les États-Unis à “reconsidérer leur soutien à la santé mondiale”.Pour bien faire comprendre l’impact du retrait de Washington, le docteur Tedros a cité d’autres maladies en exemple, comme le paludisme ou encore la tuberculose. “Il existe d’ores et déjà de graves perturbations dans l’approvisionnement en diagnostics du paludisme, médicaments et moustiquaires imprégnées d’insecticide en raison de ruptures de stock, de retards de livraison ou d’un manque de financement”, a expliqué le chef de l’OMS.Au cours des deux dernières décennies, les États-Unis ont aidé à prévenir environ 2,2 milliards de cas de paludisme et 12,7 millions de décès, a-t-il rappelé. Il estime que “si les perturbations persistent, nous pourrions observer 15 millions de cas supplémentaires de paludisme et 107.000 décès” pour la seule année 2025.Dans le cas de la tuberculose, 27 pays d’Afrique et d’Asie sont confrontés “à des effondrements dramatiques” dans leur chaînes de prévention, de soin et de surveillance.”Neuf pays ont signalé des échecs dans l’approvisionnement et les chaînes d’approvisionnement en médicaments contre la tuberculose, mettant en danger la vie des personnes atteintes” de la maladie, a dit le docteur Tedros.- Les plus généreux-Les États-Unis étaient jusqu’à présent le plus important donateur d’aide étrangère et de très loin. Dès le début de son second mandat fin janvier, Donald Trump a annoncé un gel de la quasi totalité de cette aide pour 90 jours pour la passer en revue avant de finalement décider de la stopper pour de très nombreux projets en même temps qu’il a démantelé l’agence d’aide au développement USAID et son budget de dizaines de milliards de dollars.L’administration américaine a “bien sûr, le droit de décider ce qu’elle soutient et dans quelle mesure”, reconnaît le docteur Tedros, mais “les États-Unis ont également la responsabilité de s’assurer que, s’ils retirent un financement direct aux pays, cela se fait de manière ordonnée et humaine, permettant à ces derniers de trouver des sources de financement alternatives”.”Nous demandons aux États-Unis de reconsidérer leur soutien à la santé mondiale, qui non seulement sauve des vies à travers le monde, mais rend également les États-Unis plus sûrs en empêchant la propagation internationale des épidémies”, a plaidé le chef de l’OMS.”Si les États-Unis décident de ne pas restaurer le financement direct aux pays, nous leur demandons d’entamer un dialogue avec les pays concernés” pour trouver des solutions de remplacement “plus durables, sans interruptions qui coûtent des vies”. Le docteur Tedros a aussi appelé d’autres donateurs à intensifier leurs efforts.”L’OMS demande depuis longtemps à tous les pays d’augmenter progressivement leurs dépenses nationales en santé, et cela est plus important que jamais”, a-t-il insisté.

La vie de millions de personnes menacée par les coupes dans l’aide américaine, selon l’OMS

Les coupes décidées par l’administration Trump dans l’aide financière à l’étranger pourraient coûter la vie à des millions de gens dans le monde, a mis en garde lundi le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Pour la seule lutte contre le sida, les décisions américaines “pourraient annuler 20 années de progrès, entraînant plus de 10 millions de cas supplémentaires de VIH et 3 millions de décès liés au VIH, soit trois fois plus de décès que l’année dernière”, a prévenu Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’un point de presse à Genève.Il a appelé les États-Unis à “reconsidérer leur soutien à la santé mondiale”.Pour bien faire comprendre l’impact du retrait de Washington, le docteur Tedros a cité d’autres maladies en exemple, comme le paludisme ou encore la tuberculose. “Il existe d’ores et déjà de graves perturbations dans l’approvisionnement en diagnostics du paludisme, médicaments et moustiquaires imprégnées d’insecticide en raison de ruptures de stock, de retards de livraison ou d’un manque de financement”, a expliqué le chef de l’OMS.Au cours des deux dernières décennies, les États-Unis ont aidé à prévenir environ 2,2 milliards de cas de paludisme et 12,7 millions de décès, a-t-il rappelé. Il estime que “si les perturbations persistent, nous pourrions observer 15 millions de cas supplémentaires de paludisme et 107.000 décès” pour la seule année 2025.Dans le cas de la tuberculose, 27 pays d’Afrique et d’Asie sont confrontés “à des effondrements dramatiques” dans leur chaînes de prévention, de soin et de surveillance.”Neuf pays ont signalé des échecs dans l’approvisionnement et les chaînes d’approvisionnement en médicaments contre la tuberculose, mettant en danger la vie des personnes atteintes” de la maladie, a dit le docteur Tedros.- Les plus généreux-Les États-Unis étaient jusqu’à présent le plus important donateur d’aide étrangère et de très loin. Dès le début de son second mandat fin janvier, Donald Trump a annoncé un gel de la quasi totalité de cette aide pour 90 jours pour la passer en revue avant de finalement décider de la stopper pour de très nombreux projets en même temps qu’il a démantelé l’agence d’aide au développement USAID et son budget de dizaines de milliards de dollars.L’administration américaine a “bien sûr, le droit de décider ce qu’elle soutient et dans quelle mesure”, reconnaît le docteur Tedros, mais “les États-Unis ont également la responsabilité de s’assurer que, s’ils retirent un financement direct aux pays, cela se fait de manière ordonnée et humaine, permettant à ces derniers de trouver des sources de financement alternatives”.”Nous demandons aux États-Unis de reconsidérer leur soutien à la santé mondiale, qui non seulement sauve des vies à travers le monde, mais rend également les États-Unis plus sûrs en empêchant la propagation internationale des épidémies”, a plaidé le chef de l’OMS.”Si les États-Unis décident de ne pas restaurer le financement direct aux pays, nous leur demandons d’entamer un dialogue avec les pays concernés” pour trouver des solutions de remplacement “plus durables, sans interruptions qui coûtent des vies”. Le docteur Tedros a aussi appelé d’autres donateurs à intensifier leurs efforts.”L’OMS demande depuis longtemps à tous les pays d’augmenter progressivement leurs dépenses nationales en santé, et cela est plus important que jamais”, a-t-il insisté.

Trump expulse 200 membres présumés d’un gang vénézuélien grâce à une loi de temps de guerre

Le président américain Donald Trump a invoqué une loi de temps de guerre datant du XVIIIe siècle pour expulser plus de 200 membres présumés du gang vénézuélien Tren de Aragua vers le Salvador, dont l’incarcération dans une prison de haute sécurité a été annoncée dimanche par le président Nayib Bukele.Saisi par des défenseurs des droits humains contre cette loi de 1798, utilisée pour la dernière fois pendant la Seconde Guerre mondiale pour interner des Japonais, un juge fédéral américain avait ordonné samedi une suspension de 14 jours de toute expulsion. La Maison Blanche a assuré dimanche que les trois avions transportant les membres du gang, classé “organisation terroriste” par Washington, avaient déjà décollé quand la décision de justice a été rendue.”Le gouvernement n’a pas +refusé de respecter+ une décision de justice. Cette décision, qui n’a pas de fondement légal, a été rendue après que les terroristes étrangers du TdA (Tren de Aragua) ont été éloignés du territoire”, a réagi la présidence américaine dans un communiqué.”Oups… trop tard”, a posté dimanche sur X le président salvadorien, Nayib Bukele, en réponse à un article sur la décision de justice, avec un émoji qui pleure de rire.- “Guerre irrégulière” -Le dirigeant a annoncé l’arrivée dans son pays d’un “premier groupe de 238 membres de l’organisation criminelle vénézuélienne Tren de Aragua” et de leur transfert au Centre de détention pour terroristes (Cecot), prison de haute sécurité inaugurée fin janvier 2023 dans le cadre de sa “guerre” contre les groupes criminels.Selon un responsable de la Maison Blanche cité par le Washington Post, 137 des prisonniers expulsés l’ont été via la loi de 1798, sur un total de 261 personnes.Dans des vidéos et photos diffusées uniquement par le gouvernement salvadorien, des militaires à l’aéroport font descendre les prisonniers des avions et les font monter, enchaînés, dans des bus. Maintenus à genoux dans un hangar, on leur a ensuite rasé la tête.L’AFP n’a pas assisté au transfert et n’a pas eu de détails sur les circonstances dans lesquelles ces images ont été prises.”Merci au Salvador et en particulier au président Bukele pour votre compréhension de cette situation horrible”, a réagi Donald Trump sur son réseau Truth Social.Le président américain a signé l’arrêté d’expulsion vendredi, mais il n’a été rendu public que samedi. La loi invoquée, qui permet au président américain en temps de guerre d’arrêter ou expulser des citoyens d’une nation ennemie, n’avait été utilisée qu’à trois reprises: pendant la guerre anglo-américaine de 1812 pour expulser des ressortissants britanniques; la Première Guerre mondiale contre des ressortissants de pays ennemis et la Seconde Guerre mondiale pour interner plus de 100.000 citoyens japonais et Américains d’origine japonaise.- 23 membres du MS-13 -Dans son ordre d’expulsion, Donald Trump affirme que Tren de Aragua “menait une guerre irrégulière contre le territoire des Etats-Unis, à la fois directement et sous la direction, clandestine ou non, du régime de Maduro”.Cette décision rend tous les membres du gang “passibles d’une interpellation, détention et expulsion immédiates”. En réaction, Caracas a dénoncé une décision du gouvernement américain qui “criminalise de façon infâme et injuste la migration vénézuélienne”.L’organisation de défense des droits humains ACLU, ainsi que Democracy Forward, avaient demandé à un tribunal de district de Washington d’interdire les expulsions, en faisant valoir que la loi de 1798 n’était pas destinée à être utilisée en temps de paix.Pour Democracy Forward, samedi a été un “jour horrible dans l’histoire de la nation, lorsque le président a rendu public le fait qu’il cherchait à invoquer des pouvoirs extraordinaires en l’absence de guerre ou d’invasion”.Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a précisé dimanche qu’en plus des prisonniers du Tren de Aragua, les Etats-Unis avaient renvoyé au Salvador 23 membres du gang salvadorien MS-13 pour qu’ils répondent à la justice. Tren de Aragua s’est formé en 2014 dans la prison vénézuélienne de Tocorón. Il est impliqué dans des meurtres, des enlèvements, des vols, du trafic de drogue, de la prostitution, des extorsions et la traite d’êtres humains. Ses activités se sont étendues à plusieurs pays du continent américain, dont les Etats-Unis. Trois pays d’Amérique centrale — le Guatemala, le Panama et le Costa Rica — ont accepté d’accueillir des migrants expulsés par Washington, mais le Salvador est le seul à accepter les détenus. 

Trump expulse 200 membres présumés d’un gang vénézuélien grâce à une loi de temps de guerre

Le président américain Donald Trump a invoqué une loi de temps de guerre datant du XVIIIe siècle pour expulser plus de 200 membres présumés du gang vénézuélien Tren de Aragua vers le Salvador, dont l’incarcération dans une prison de haute sécurité a été annoncée dimanche par le président Nayib Bukele.Saisi par des défenseurs des droits humains contre cette loi de 1798, utilisée pour la dernière fois pendant la Seconde Guerre mondiale pour interner des Japonais, un juge fédéral américain avait ordonné samedi une suspension de 14 jours de toute expulsion. La Maison Blanche a assuré dimanche que les trois avions transportant les membres du gang, classé “organisation terroriste” par Washington, avaient déjà décollé quand la décision de justice a été rendue.”Le gouvernement n’a pas +refusé de respecter+ une décision de justice. Cette décision, qui n’a pas de fondement légal, a été rendue après que les terroristes étrangers du TdA (Tren de Aragua) ont été éloignés du territoire”, a réagi la présidence américaine dans un communiqué.”Oups… trop tard”, a posté dimanche sur X le président salvadorien, Nayib Bukele, en réponse à un article sur la décision de justice, avec un émoji qui pleure de rire.- “Guerre irrégulière” -Le dirigeant a annoncé l’arrivée dans son pays d’un “premier groupe de 238 membres de l’organisation criminelle vénézuélienne Tren de Aragua” et de leur transfert au Centre de détention pour terroristes (Cecot), prison de haute sécurité inaugurée fin janvier 2023 dans le cadre de sa “guerre” contre les groupes criminels.Selon un responsable de la Maison Blanche cité par le Washington Post, 137 des prisonniers expulsés l’ont été via la loi de 1798, sur un total de 261 personnes.Dans des vidéos et photos diffusées uniquement par le gouvernement salvadorien, des militaires à l’aéroport font descendre les prisonniers des avions et les font monter, enchaînés, dans des bus. Maintenus à genoux dans un hangar, on leur a ensuite rasé la tête.L’AFP n’a pas assisté au transfert et n’a pas eu de détails sur les circonstances dans lesquelles ces images ont été prises.”Merci au Salvador et en particulier au président Bukele pour votre compréhension de cette situation horrible”, a réagi Donald Trump sur son réseau Truth Social.Le président américain a signé l’arrêté d’expulsion vendredi, mais il n’a été rendu public que samedi. La loi invoquée, qui permet au président américain en temps de guerre d’arrêter ou expulser des citoyens d’une nation ennemie, n’avait été utilisée qu’à trois reprises: pendant la guerre anglo-américaine de 1812 pour expulser des ressortissants britanniques; la Première Guerre mondiale contre des ressortissants de pays ennemis et la Seconde Guerre mondiale pour interner plus de 100.000 citoyens japonais et Américains d’origine japonaise.- 23 membres du MS-13 -Dans son ordre d’expulsion, Donald Trump affirme que Tren de Aragua “menait une guerre irrégulière contre le territoire des Etats-Unis, à la fois directement et sous la direction, clandestine ou non, du régime de Maduro”.Cette décision rend tous les membres du gang “passibles d’une interpellation, détention et expulsion immédiates”. En réaction, Caracas a dénoncé une décision du gouvernement américain qui “criminalise de façon infâme et injuste la migration vénézuélienne”.L’organisation de défense des droits humains ACLU, ainsi que Democracy Forward, avaient demandé à un tribunal de district de Washington d’interdire les expulsions, en faisant valoir que la loi de 1798 n’était pas destinée à être utilisée en temps de paix.Pour Democracy Forward, samedi a été un “jour horrible dans l’histoire de la nation, lorsque le président a rendu public le fait qu’il cherchait à invoquer des pouvoirs extraordinaires en l’absence de guerre ou d’invasion”.Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a précisé dimanche qu’en plus des prisonniers du Tren de Aragua, les Etats-Unis avaient renvoyé au Salvador 23 membres du gang salvadorien MS-13 pour qu’ils répondent à la justice. Tren de Aragua s’est formé en 2014 dans la prison vénézuélienne de Tocorón. Il est impliqué dans des meurtres, des enlèvements, des vols, du trafic de drogue, de la prostitution, des extorsions et la traite d’êtres humains. Ses activités se sont étendues à plusieurs pays du continent américain, dont les Etats-Unis. Trois pays d’Amérique centrale — le Guatemala, le Panama et le Costa Rica — ont accepté d’accueillir des migrants expulsés par Washington, mais le Salvador est le seul à accepter les détenus. 

Hong Kong property tycoon Lee Shau-kee dies aged 97

Hong Kong’s second-richest man Lee Shau-kee has died aged 97, the property tycoon’s firm Henderson Land Development announced Monday. Lee died peacefully on Monday evening in the company of his family, Henderson said in a press release.Known as “Uncle Four” as he had three elder siblings, Lee was one of the most influential players in Hong Kong’s post-war real estate boom and was also a shrewd stock market investor.He was listed as the second wealthiest man in Hong Kong with a net worth of $29.2 billion, according to a Forbes list published in February.Like other Hong Kong tycoons, Lee retired late in life, only stepping down as chairman of Henderson in May 2019.His sons Peter and Martin Lee took over as joint chairmen and managing directors.Born in China’s Guangdong province, Lee helped out in his family’s gold and silver business as a child before moving to Hong Kong in 1948.In 1969, he co-founded Sun Hung Kai, which became one of the top property developers in the then British colony.Lee established his own real estate firm Henderson in 1976, and his business interests grew to encompass hotels, public utilities, and the operator of Star Ferry — one of Hong Kong’s most recognisable icons.The Henderson, a skyscraper designed by Zaha Hadid Architects located in Hong Kong’s finance district, opened last year.Hong Kong leader John Lee on Monday lauded the tycoon as an “outstanding business leader and entrepreneur who had made significant contributions to Hong Kong’s economic development, as well as the city’s prosperity and stability”.Details of his funeral will be announced later, according to the company.