Braquage pour 28 millions d’euros de métaux précieux: les suspects étaient surveillés

Braqueurs “chevronnés”, cinq hommes soupçonnés d’avoir volé à l’explosif jeudi à Lyon pour 28 millions d’euros de métaux précieux, étaient sous surveillance de policiers qui ont pu vite les arrêter et récupérer le butin dans un lieu de repli identifié au préalable.Interpellés jeudi avec une femme, les suspects, âgés de 30 à 40 ans, ont été mis en examen lundi, notamment pour association de malfaiteurs en bande organisée et vol avec violence, a déclaré à l’AFP le procureur de Lyon Thierry Dran. Tous les six ont été placés en détention provisoire, a-t-il précisé.Un commando de cinq hommes armés a braqué jeudi le laboratoire Pourquery de traitement de métaux précieux pour s’emparer plus de 306 kg de métaux “essentiellement de l’or”, pour une valeur de 28 millions d’euros, a précisé le magistrat lors d’un point presse.Le butin a été intégralement récupéré dans un appartement à Vénissieux où les braqueurs s’étaient repliés après le vol et où se trouvait la femme soupçonnée d’être leur complice.C’est là que les six suspects ont été interpellés, moins de deux heures après les faits, par des policiers des BRI (brigade de recherche et d’intervention) de Lyon, Paris et Dijon, aussi appelées brigades antigang.Il s’agit de “malfaiteurs chevronnés”, a souligné Thierry Dran: les cinq hommes ont été condamnés dans le passé, dont trois pour vol avec violence.La femme, qui n’a pas de casier, et un des hommes ont nié leur participation au braquage, les quatre autres ont gardé le silence lors des quatre jours de garde à vue, a précisé le procureur.Cette bande était dans le viseur des policiers depuis début septembre. “Ils avaient été identifiés au cours des semaines précédentes, un à un, comme composant de la même équipe”, et étaient “manifestement en préparation d’un braquage”, a expliqué Nelson Bouard, directeur interdépartemental de la police (DIPN) du Rhône, au côté du procureur.- “Surveillance resserrée” -En septembre ou octobre, “des mesures de surveillance un peu plus resserrées” sont mises en place, mais elles ont “dû être levées, compte tenu des mesures de défiance mis en oeuvre par les malfaiteurs”, a-t-il détaillé.Si les enquêteurs ne parviennent pas à déterminer en amont la cible des braqueurs, ils ont vite compris quand l’entreprise Pourquery a donné l’alerte, jeudi vers 13H30, selon M. Bouard.La société vient d’être attaquée à l’explosif par des hommes armés de fusils d’assaut et d’armes de poing, vêtus de noir, certains cagoulés et porteurs d’un faux brassard orange type police.Des vidéos tournées après l’explosion par des salariés d’entreprises voisines montrent les assaillants utiliser une échelle pour franchir la clôture du bâtiment attaqué, et charger calmement des mallettes dans une fourgonnette blanche surmontée d’un gyrophare bleu, garée sur un chemin attenant.Les braqueurs prennent la fuite puis abandonnent leur fourgonnette avant d’y mettre le feu, à Vénissieux. Ils utilisent une “voiture-relais” pour se réfugier dans l’appartement de cette commune limitrophe de Lyon.Le long travail d’enquête avait déjà permis d’identifier cet appartement comme l’un de leur refuge potentiel, a indiqué M. Bouard. “Il a donc été décidé de manière très opportune d’aller sur ce lieu de repli et d’organiser la séquence d’interpellation”, a ajouté le responsable policier.Plusieurs fusils, dont trois de type Kalachnikov, quatre pistolets automatique, des explosifs, 68.000 euros en liquide et des brassards police ont notamment été saisis lors de leur arrestation, qui s’est déroulée sans accroc.Lors de l’attaque, cinq employés du laboratoire Pourquery ont été légèrement blessés. Les salariés ont subi “des acouphènes, des menaces pour certains d’entre eux” mais ont “surtout été fortement choqués par la violence des faits”, a précisé le procureur.

Guinea junta chief officially enters race for presidentMon, 03 Nov 2025 17:27:46 GMT

Junta leader Mamady Doumbouya officially entered Guinea’s presidential race Monday, submitting his candidacy for the December 28 elections that are meant to restore constitutional order following the general’s 2021 coup.Doumbouya has ruled the west African nation with an iron fist since first coming to power. Despite his initial promise to hand power back to civilians, …

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Stock markets diverge despite boost from AI deals

Global stock markets diverged Monday despite fresh major AI deals boosting the tech sector.Trading on the first business day in November began on the front foot after an upbeat end to October that saw easing China-US tensions, a cut to US interest rates and healthy earnings from market darlings including technology giant Amazon. “Tech and AI remain a huge theme for investors as we move into the final months of the year,” said Kathleen Brooks, research director at trading group XTB.However early gains in Europe and Wall Street faded.Data showed economic activity in the US manufacturing sector contracted at a faster rate in October, when analysts had been expecting it to stabilise or even expand.Nevertheless the tech-heavy Nasdaq Composite was still higher in late morning trading thanks to blockbuster tech deals.Shares in Amazon jumped 4.5 percent after ChatGPT-maker OpenAI signed a $38 billion deal with Amazon’s AWS cloud computing arm.The deal will give OpenAI, which is partly owned by AWS’s arch-rival Microsoft, access to computing resources including hundreds of thousands of state-of-the-art Nvidia GPU chips, the crucial component of the generative artificial intelligence revolution.Microsoft announced $15.2 billion in investments in artificial intelligence and cloud computing in the United Arab Emirates.The deal sent Nvidia shares up 2.8 percent, buoyed by hopes it could see access for its most advanced chips expand to more markets as the Trump administration allowed the supply of GPU chips to the UAE.Shares in Nvidia are up just over 50 percent since the start of the year.Shares in Microsoft added 0.2 percent.”A degree of tiredness is creeping into Wall Street’s mood despite the strong performance thus far in earnings season,” and blockbuster AI deals, said Chris Beauchamp, chief market analyst at investing and trading platform IG.”As volatility rises once again, it looks like stocks could be in for a bumpier ride,” he added.In Europe, Frankfurt managed to end the day in the green, with sentiment boosted by the government’s intention to push forward next year with subsidised electricity for heavy industry.Shares in European carmakers raced higher after China said on Saturday it would exempt some Nexperia chips from an export ban that was imposed over a row with Dutch authorities.Anxiety over chip shortages began when the Netherlands invoked a Cold War-era law in late September to effectively take control of Nexperia, whose parent company Wingtech is backed by the Chinese government.Shares in German automaker Volkswagen gained two percent, while rival Mercedes-Benz rose 1.8 percent.Shares in global automaker Stellantis, which has European brands Peugeot, Fiat and Citroen in its stable, rose by 0.6 percent in Paris.Shares in Ryanair climbed 4.7 percent after the no-frills airline announced a 20-percent gain in quarterly profit on the back of increased ticket prices.In Asia, Seoul piled on 2.8 percent, reaching a fresh record high, as investors cheered a thawing of ties between South Korea and China.Tokyo was closed for a holiday.Oil prices pushed higher after the OPEC+ alliance announced at the weekend that it would lift output again in December, but then hold production steady in the first quarter of 2026.- Key figures at around 1630 GMT -New York – Dow: DOWN 0.3 percent at 47,404.59 pointsNew York – S&P 500: UP less than 0.1 percent at 6,846.26New York – Nasdaq Composite: UP 0.4 percent at 23,817.81London – FTSE 100: DOWN 0.2 percent at 9,701.37 (close)Paris – CAC 40: DOWN 0.1 percent at 8,109.79 (close)Frankfurt – DAX: UP 0.7 percent at 24,132.41 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 1.0 percent at 26,158.36 (close)Shanghai – Composite: UP 0.6 percent at 3,976.52 (close)Tokyo – Nikkei 225: Closed for a holidayEuro/dollar: UP at $1.1531 from $1.1527 on FridayPound/dollar: UP at $1.3150 from $1.3139Dollar/yen: UP at 154.13 yen from 154.11 yenEuro/pound: DOWN at 87.69 pence from 87.74 penceBrent North Sea Crude: UP 0.7 percent at $65.24 per barrelWest Texas Intermediate: UP 0.7 percent at $61.42 per barrelburs-rl/rlp

Un nouveau séisme fait plus de 20 morts en Afghanistan

Un séisme de magnitude 6,3 a fait plus de 20 morts lundi dans le nord de l’Afghanistan, deux mois après le tremblement de terre le plus meurtrier de l’histoire récente du pays.Le séisme, qui s’est produit peu avant 20H30 GMT (01H00 heure locale) à Kholm, dans la province de Samangan près de la ville de Mazar-e-Sharif, avait une profondeur de 28 km, selon l’Institut d’études géologiques américain USGS.”D’après les informations dont nous disposons pour l’instant, 534 personnes ont été blessées et plus de 20 martyrs ont été transportés dans des hôpitaux des provinces de Samangan et Balkh”, a indiqué Sharafat Zaman, porte-parole du ministère de la Santé.D’après l’Autorité nationale de gestion des catastrophes (Andma), la plupart des victimes se trouvaient à Samangan et parmi les blessés, 25 le sont grièvement.A Mazar-e-Sharif, grande ville du nord du pays dans la région de Balkh, la Mosquée bleue, joyau du XVe siècle en faïences éclatantes, a été endommagée: des pierres se sont détachées, notamment au niveau du minaret de cet imposant édifice, l’un des seuls lieux touristiques du pays.Le ministère de l’Information et de la Culture a indiqué qu’il prendrait “immédiatement les mesures nécessaires pour évaluer les dégâts et les réparer”.”De nombreuses maisons ont été détruites et d’importantes pertes financières sont à signaler”, a déclaré sur X le porte-parole adjoint du gouvernement taliban, Hamdullah Fitrat, précisant avoir ordonné la distribution d’aide.Dans le village de Tashqurghan du district de Kholm, des habitants fouillent les décombres et s’affairent à déblayer.”Toutes les maisons ont été frappées et des gens ont été blessés”, témoigne Ahmad Khan، un résident, auprès de l’AFP. “Nous demandons au gouvernement d’aider à la reconstruction”.- Electricité coupée -Entre Mazar-e-Sharif et Kholm, le ministère de la Défense a dit avoir déblayé et rouvert la route qui avait été coupée par des éboulements.Mais le courant doit encore être rétabli dans plusieurs provinces après que des lignes en provenance d’Ouzbékistan ont été endommagées, a indiqué l’entreprise d’électricité publique Dabs.Les secousses du séisme ont été ressenties jusque dans la capitale Kaboul, à des centaines de kilomètres de là, d’après des journalistes de l’AFP sur place.Il survient après celui de magnitude 6 qui avait touché fin août les provinces orientales de Kounar, Laghman et Nangarhar. De moindre intensité, il avait toutefois été suivi de nombreuses répliques et les secours avaient été ralentis par des glissements de terrain, des éboulements et l’absence de routes praticables dans ces zones montagneuses et reculées.Le plus meurtrier de l’histoire récente de l’Afghanistan, il avait fait plus de 2.200 morts et près de 4.000 blessés, selon les autorités talibanes.D’après le bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), 221.000 personnes ont encore un “besoin aigu” d’aide dans l’Est.- “Peur et incertitude” -“Alors que les températures chutent, des milliers d’enfants de l’Est ravagé par le séisme font face à l’hiver avec des tentes pour seule protection contre la pluie et la neige”, a alerté lundi Samira Sayed Rahman, de l’ONG Save the children, qui a indiqué déployer une équipe à Samangan.”Et maintenant, des familles dans le Nord vivent aussi dans la peur et l’incertitude après le dernier puissant séisme”, a-t-elle poursuivi.L’Afghanistan est fréquemment frappé par des tremblements de terre, en particulier dans la chaîne montagneuse de l’Hindou Kouch, près de la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne.Depuis 1900, le nord-est a connu 12 séismes d’une magnitude supérieure à 7, selon Brian Baptie, sismologue au British Geological Survey.Les talibans, de retour au pouvoir depuis 2021, ont déjà été confrontés à plusieurs séismes dont celui dans la région de Hérat, à la frontière avec l’Iran, en 2023, dans lequel plus de 1.500 personnes avaient été tuées et plus de 63.000 habitations détruites.

Violence in Sudan’s El-Fasher could be war crimes, says top court

The International Criminal Court warned on Monday that atrocities committed in Sudan’s El-Fasher could amount to crimes against humanity and war crimes, as the UN said that thousands had fled a neighbouring region where paramilitaries have turned their focus.According to United Nations figures, more than 36,000 civilians have fled towns and villages in the Kordofan region between October 26 and last Friday, while the paramilitary Rapid Support Forces warned it was amassing along a new front line.Kordofan is a strategic area linking the vast western region of Darfur with Khartoum, the capital.The widening of the war comes just over a week after the RSF took control of El-Fasher — the army’s last stronghold in Darfur — where reports of mass killings, sexual violence, looting and abductions have emerged in the aftermath. The RSF has set up a rival administration in Darfur to the pro-army government operating out of the Red Sea city of Port Sudan.Residents on Monday reported a major surge in both RSF and army forces across towns and villages in North Kordofan state.The two sides are vying for El-Obeid, the North Kordofan state capital and a key logistics and command hub that links Darfur to Khartoum.Suleiman Babiker, who lives in Um Smeima, west of El-Obeid, told AFP that following the paramilitary capture of El-Fasher, “the number of RSF vehicles increased”.”We stopped going to our farms, afraid of clashes,” he told AFP.- Famine spreading -Another resident, requesting anonymity for fear of reprisal, also said “there has been a big increase in army vehicles and weapons west and south of El-Obeid” over the past two weeks.The RSF claimed control of Bara, a city north of El-Obeid last week.”Today, all our forces have converged on the Bara front here,” an RSF member said in a video shared by the RSF on its official Telegram page late on Sunday, “advising civilians to steer clear of military sites”.Awad Ali, who lives in Al-Hamadi on the road linking West and North Kordofan, said he has seen “RSF vehicles passing every day from the areas of West Kordofan toward El-Obeid since early October”.Kordofan is a resource-rich region divided administratively into North, South and West Kordofan.While the fighting shifts, famine is spreading with it.The Rome-based Integrated Food Security Phase Classification had previously declared famine in parts of South Kordofan as well as three displacement camps around El-Fasher.On Monday it declared that famine had reached two more areas of the country, including El-Fasher, and the besieged city of Kadugli in South Kordofan state.It added that twenty more areas across Darfur and Kordofan were at risk of famine. – Reprisals -The ICC prosecutor’s office voiced on Monday “profound alarm and deepest concern” over reports of mass killings, rapes and other crimes in El-Fasher, warning that such acts “may constitute war crimes and crimes against humanity”.In Istanbul, Turkey’s President Recep Tayyip Erdogan also urged the Muslim world on Monday to take its responsibility for ending the bloodshed in Sudan after paramilitaries seized the key city of El-Fasher. “No one with a heart… can accept the recent massacres targeting civilians in El-Fasher. We cannot remain silent,” he said.Ankara has provided support for the army during the war.Martha Pobee, assistant UN secretary-general for Africa cautioned last week that Kordofan “is likely the next arena of military focus for the warring parties”.She said “large-scale atrocities” had been perpetrated by the RSF, raised the alarm over patterns that echoed those in Darfur, where the group’s fighters have been accused of mass killings, sexual violence and abductions against non-Arab communities after the fall of El-Fasher.Both Darfur and Kordofan contain large non-Arab communities, distinct from the country’s Sudanese Arab majority.At least 50 civilians, including five Red Crescent volunteers, were killed in recent violence in North Kordofan, according to the UN.Both the RSF, descended from Janjaweed militias accused of genocide in Darfur two decades ago, and the army face war crimes allegations.The United States under Joe Biden in January this year concluded that “members of the RSF and allied militias have committed genocide in Sudan”.But international action on Sudan has largely been muted and peace efforts have failed so far.The conflict has killed tens of thousands of people, displaced nearly 12 million more and created the world’s largest displacement and hunger crises.

Violence in Sudan’s El-Fasher could be war crimes, says top courtMon, 03 Nov 2025 16:35:50 GMT

The International Criminal Court warned on Monday that atrocities committed in Sudan’s El-Fasher could amount to crimes against humanity and war crimes, as the UN said that thousands had fled a neighbouring region where paramilitaries have turned their focus.According to United Nations figures, more than 36,000 civilians have fled towns and villages in the Kordofan …

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Poupées sexuelles: El Haïry souhaite des contrôles chez les acheteurs

La Haute-commissaire à l’Enfance Sarah El Haïry a souhaité lundi des contrôles auprès des acheteurs des poupées sexuelles ressemblant à des fillettes vendues en ligne pour vérifier si des enfants sont en danger dans leur entourage.Shein a été signalé à la justice pour la commercialisation de “poupées sexuelles d’apparence enfantine”, que le géant de l’e-commerce asiatique assure avoir retiré de son site en France.Ces poupées “sont des objets pédocriminels sur lesquels des prédateurs s’entraînent malheureusement parfois avant de passer à des sévices sur des enfants”, a déclaré Mme El-Haïry sur BFMTV. “Quand vous faites l’achat d’objets aussi ignobles que ça, (…) il y a un risque accru de passer à l’acte. Et donc, les enfants qui sont aux alentours ont vocation à être protégés”, a-t-elle dit.”Il n’y a pas que Shein, il y en a bien d’autres, nous avons été alertés sur d’autres cas”, a-t-elle précisé par ailleurs sur FranceInfo.”Ces poupées ne sont pas des objets pornographiques, mais pédopornographiques, et donc ce n’est pas légal dans notre pays. C’est comme la détention d’images pédocriminelles, cela vous envoie devant les tribunaux”, a-t-elle dit. Ces procédures peuvent aller jusqu’à 7 ans de prison et 75.000 euros d’amendes.Elle souhaite que les plateformes transmettent des “informations” sur les acheteurs, “ce qui nous permettra de pouvoir lancer un certain nombre de contrôles et voir s’il y a des enfants en danger”. “Toutes les trois minutes, un enfant subit des violences sexuelles”, a-t-elle rappelé.”Des hommes qui ont ces poupées-là” sont “potentiellement des pédocriminels qui passeront à l’acte sur des enfants”, a-t-elle martelé.”Mon enjeu aujourd’hui, c’est les fournisseurs” (de ces poupées) mais aussi “les hommes qui détiennent ces horreurs, ces ignominies, à leur domicile, et qui peut-être ont des enfants qui dorment dans la chambre d’à côté”.”Je veux qu’on aille jusqu’au bout de la chaîne cette fois-ci. Il y en a marre parce que ce ne sont pas des objets comme les autres”, a-t-elle poursuivi. Véronique Béchu, spécialiste de la lutte contre la pédocriminalité et ancienne commandante de police, confirme que ces poupées, qui sont une “représentation de mineur à caractère sexuel”, constituent une infraction pénale.”Fabriquer, acheter, diffuser ou détenir ces poupées est interdit”, indique-t-elle à l’AFP, jugeant crucial d’identifier les acheteurs, car ils présentent “des appétences sexuelles pour les enfants”.Consulter des images ou des vidéos ou posséder des poupées sexuelles représentant un mineur “participe du comportement pédocriminel” et “ne constitue en aucun cas un frein au passage à l’acte”, indique celle qui dirige aujourd’hui l’Observatoire contre les violences numériques faits aux mineurs de e-Enfance.”Un individu qui a des rapports sexuels avec une poupée représentant un enfant ne s’en satisfera pas éternellement. Il risque de s’en prendre à un enfant réel”, indique l’ex-cheffe du pôle stratégique de l’Office Mineurs.Pour comparaison, 44% des personnes ayant une activité pédocriminelle en ligne finissent par passer à l’acte physiquement, indique-t-elle.

Poupées sexuelles: El Haïry souhaite des contrôles chez les acheteurs

La Haute-commissaire à l’Enfance Sarah El Haïry a souhaité lundi des contrôles auprès des acheteurs des poupées sexuelles ressemblant à des fillettes vendues en ligne pour vérifier si des enfants sont en danger dans leur entourage.Shein a été signalé à la justice pour la commercialisation de “poupées sexuelles d’apparence enfantine”, que le géant de l’e-commerce asiatique assure avoir retiré de son site en France.Ces poupées “sont des objets pédocriminels sur lesquels des prédateurs s’entraînent malheureusement parfois avant de passer à des sévices sur des enfants”, a déclaré Mme El-Haïry sur BFMTV. “Quand vous faites l’achat d’objets aussi ignobles que ça, (…) il y a un risque accru de passer à l’acte. Et donc, les enfants qui sont aux alentours ont vocation à être protégés”, a-t-elle dit.”Il n’y a pas que Shein, il y en a bien d’autres, nous avons été alertés sur d’autres cas”, a-t-elle précisé par ailleurs sur FranceInfo.”Ces poupées ne sont pas des objets pornographiques, mais pédopornographiques, et donc ce n’est pas légal dans notre pays. C’est comme la détention d’images pédocriminelles, cela vous envoie devant les tribunaux”, a-t-elle dit. Ces procédures peuvent aller jusqu’à 7 ans de prison et 75.000 euros d’amendes.Elle souhaite que les plateformes transmettent des “informations” sur les acheteurs, “ce qui nous permettra de pouvoir lancer un certain nombre de contrôles et voir s’il y a des enfants en danger”. “Toutes les trois minutes, un enfant subit des violences sexuelles”, a-t-elle rappelé.”Des hommes qui ont ces poupées-là” sont “potentiellement des pédocriminels qui passeront à l’acte sur des enfants”, a-t-elle martelé.”Mon enjeu aujourd’hui, c’est les fournisseurs” (de ces poupées) mais aussi “les hommes qui détiennent ces horreurs, ces ignominies, à leur domicile, et qui peut-être ont des enfants qui dorment dans la chambre d’à côté”.”Je veux qu’on aille jusqu’au bout de la chaîne cette fois-ci. Il y en a marre parce que ce ne sont pas des objets comme les autres”, a-t-elle poursuivi. Véronique Béchu, spécialiste de la lutte contre la pédocriminalité et ancienne commandante de police, confirme que ces poupées, qui sont une “représentation de mineur à caractère sexuel”, constituent une infraction pénale.”Fabriquer, acheter, diffuser ou détenir ces poupées est interdit”, indique-t-elle à l’AFP, jugeant crucial d’identifier les acheteurs, car ils présentent “des appétences sexuelles pour les enfants”.Consulter des images ou des vidéos ou posséder des poupées sexuelles représentant un mineur “participe du comportement pédocriminel” et “ne constitue en aucun cas un frein au passage à l’acte”, indique celle qui dirige aujourd’hui l’Observatoire contre les violences numériques faits aux mineurs de e-Enfance.”Un individu qui a des rapports sexuels avec une poupée représentant un enfant ne s’en satisfera pas éternellement. Il risque de s’en prendre à un enfant réel”, indique l’ex-cheffe du pôle stratégique de l’Office Mineurs.Pour comparaison, 44% des personnes ayant une activité pédocriminelle en ligne finissent par passer à l’acte physiquement, indique-t-elle.

Poupées sexuelles: Shein sous la menace d’une interdiction

A deux jours de l’ouverture de son magasin parisien au BHV, Shein doit se défendre sur un nouveau front: le géant asiatique de la vente en ligne a commercialisé des poupées sexuelles d’apparence enfantine et risque un bannissement en cas de récidive.”Si ces comportements sont répétés, nous serons en droit, et je le demanderai, qu’on interdise l’accès de la plateforme Shein au marché français”, a déclaré le ministre de l’Économie Roland Lescure sur BFMTV et RMC lundi.Samedi, la direction générale de la Répression des fraudes (DGCCRF) a annoncé avoir signalé à la justice la vente de “poupées sexuelles d’apparence enfantine” sur le site de Shein.Le spécialiste de la mode jetable ultra-éphémère a indiqué dimanche que les produits ont été “immédiatement retirés”.M. Lescure rétorque que l’État peut interdire une plateforme en cas de récidive ou de non-retrait rapide des contenus illégaux “pour des actes terroristes, pour le trafic de stupéfiants et pour des objets pédopornographiques”.”C’est tout à fait inacceptable et soulève la question, plus généralement, de la manière dont le marché unique européen, dont notre marché intérieur, est envahi par des produits contrefaits”, a également réagi le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, en déplacement dans le Loiret.Shein, qui n’a pas souhaité réagir dans l’immédiat lundi, sera convoqué devant les députés sous “quinze jours”. L’entreprise sera auditionnée par la mission d’information sur les contrôles des produits importés en France, qui cherche à “obtenir des réponses précises sur la transparence des chaînes d’approvisionnement de SHEIN, ses procédures de contrôle interne et les mesures correctrices mises en œuvre”, a déclaré lundi dans un communiqué le rapporteur de cette mission d’information.- “Prédateurs” -“Il y en a marre parce que ce ne sont pas des objets comme les autres”, a condamné sur BFM la haute-commissaire à l’Enfance Sarah El-Haïry. “Ce sont des objets pédocriminels sur lesquels des prédateurs s’entraînent, malheureusement, parfois avant de passer à des sévices sur des enfants”, a-t-elle ajouté.D’autres procédures sont en cours concernant d’autres plateformes, a-t-elle précisé, alors que le site AliExpress vendait les mêmes poupées que Shein, a révélé RMC.”Les annonces concernées ont été retirées dès que nous en avons eu connaissance”, a réagi AliExpress dans un communiqué transmis à l’AFP. Pour Arnaud Gallais, fondateur de Mouv’Enfants, un collectif qui lutte contre les violences sexuelles sur les mineurs, Shein “ment”: “Les poupées sont toujours en vente sur la plateforme, sur Shein en Grande-Bretagne, Espagne, Chili, vous les trouvez, et avec un VPN vous pouvez les faire livrer en France”, s’inquiète-t-il auprès de l’AFP.”Au domicile de Joël Le Scouarnec, le médecin qui a fait plus de 300 victimes, on a retrouvé une collection de poupées sexuelles à l’effigie d’enfants”, rappelle-t-il en référence à l’ancien chirurgien, condamné à 20 ans de prison pour viols et agressions sexuelles. Le collectif était devant le BHV lundi pour dénoncer le partenariat avec Shein.Les faits ont été signalés au procureur de la République. Selon une source au ministère de l’Economie, le dossier est dans les mains du parquet de Paris.Le régulateur de la communication audiovisuelle et numérique, l’Arcom, confirme lundi à l’AFP avoir été saisi.- “Provoc'” -Entreprise aux racines chinoises qui a conquis le marché mondial de l’ultra fast-fashion, Shein s’est implantée progressivement dans le paysage du commerce en ligne depuis son arrivée en France en 2015. Régulièrement accusée de concurrence déloyale, de pollution environnementale et de conditions de travail indignes, Shein a prévu d’ouvrir mercredi son tout premier magasin physique pérenne au BHV, historique grand magasin.Sur la devanture du BHV, le patron de Shein Donald Tang et celui de la société des grands magasins (SGM), propriétaire du BHV, Frédéric Merlin, s’affichent tout sourire sur une immense affiche.S’il juge “indécent” et “inacceptable” la vente de ces poupées, Frédéric Merlin a défendu lundi le partenariat avec Shein. “Le principe même de notre partenariat est clair: seuls les vêtements et articles conçus et produits directement par SHEIN pour le BHV seront vendus en magasin”, assure-t-il. “Aucun produit issu de la marketplace internationale de SHEIN n’est concerné.”L’association Origine France Garantie appelle, elle, au boycott médiatique de Shein, dont l’ouverture du magasin est prévue à la veille du salon du Made in France, à Paris de jeudi à dimanche.