En Israël, JD Vance se dit “très optimiste” sur le cessez-le-feu à Gaza

Le vice-président américain JD Vance s’est dit “très optimiste” sur le maintien du cessez-le-feu à Gaza, lors d’une visite mardi chez son allié israélien, sur fond de pressions maximales sur le mouvement islamiste palestinien Hamas.M. Vance a aussi affirmé que les Etats-Unis n’avaient pas fixé de date butoir pour le désarmement du Hamas, prévu par le plan du président américain Donald Trump sur lequel est basé l’accord de cessez-le-feu.Les Etats-Unis et Israël ont accusé le mouvement islamiste de violer le cessez-le-feu dans la bande de Gaza, où des violences meurtrières dimanche ont menacé la trêve. Ce que le Hamas a démenti. Entré en vigueur le 10 octobre, ce cessez-le-feu est le troisième après deux ans de guerre à Gaza, qui avait été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.”Cela va nécessiter beaucoup, beaucoup de temps”, ainsi qu’une “supervision constante”, mais “ce qu’on a vu durant la semaine écoulée me rend très optimiste sur le fait que le cessez-le-feu va durer”, a dit M. Vance à Kiryat Gat, dans le sud d’Israël, limitrophe de la bande de Gaza assiégée et ravagée par les représailles israéliennes.”Chaque fois qu’il y a un acte de violence, il y a cette tendance à dire: +oh, c’est la fin du cessez-le-feu, c’est la fin du plan de paix+. Ce n’est pas la fin”, a ajouté le vice-président, qui doit rencontrer mercredi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.- Deux corps d’otages restitués -Mardi soir, Israël a annoncé avoir récupéré, via la Croix-Rouge internationale à Gaza, deux nouvelles dépouilles d’otages restituées par le Hamas. Aux termes de l’accord qui a instauré le cessez-le-feu, le Hamas a libéré au 13 octobre les 20 otages vivants qu’il détenait depuis son attaque du 7-Octobre.Il devait aussi rendre à cette date tous les corps d’otages, mais il n’en a restitué jusque-là que 15 sur les 28 qu’il retient, arguant de difficultés pour trouver les dépouilles dans le territoire dévasté.En échange, Israël a remis pour l’instant 165 corps de Palestiniens.Avant M. Vance, le président américain a assuré que ses alliés au Moyen-Orient et autour étaient prêts à “entrer à Gaza en force et +corriger+ le Hamas s’il continuait à mal se conduire, en violation de l’accord”.Mais le négociateur en chef du Hamas, Khalil al-Hayya, a réaffirmé l’engagement du mouvement à respecter l’accord. “L’accord pour Gaza tiendra”.”Nous sommes déterminés à récupérer les corps de toutes les personnes détenues” malgré des “difficultés pour les extraire”, a-t-il ajouté.L’accord a paru vaciller après les violences dimanche à Gaza, les plus importantes depuis son entrée en vigueur. Israël y a mené des frappes en réponse, selon lui, à des attaques du Hamas. Le Hamas a démenti avoir violé la trêve.La Défense civile à Gaza a fait état de 45 Palestiniens tués dans les bombardements israéliens et l’armée israélienne a déploré la mort de deux soldats au combat.- “Sauver des vies” -Une étape ultérieure du plan Trump prévoit de nouveaux retraits israéliens dans la bande de Gaza, ainsi que le désarmement du Hamas, qui a pris le pouvoir dans le territoire en 2007. Il exclut tout rôle du mouvement islamiste dans la gouvernance de Gaza.Le Hamas a jusque-là refusé d’envisager son désarmement et ses combattants se sont redéployés dans des secteurs de Gaza après la trêve, s’affrontant avec des groupes armés en accusant certains de “collaborer” avec Israël. Il réclame aussi le retrait total des troupes israéliennes qui contrôlent aujourd’hui environ la moitié du territoire palestinien.”(…) Je ne vais pas faire ce que le président des Etats-Unis a refusé de faire jusqu’à présent, c’est-à-dire fixer une date butoir explicite, car (…) ces choses-là sont difficiles”, a dit M. Vance à propos du désarmement du Hamas. S’exprimant à Kiryat Gat depuis le nouveau Centre de coordination militaro-civile chargé de surveiller la trêve, sous supervision américaine, M. Vance a répété qu'”il n’y aura pas de troupes américaines au sol à Gaza”. L’accord de cessez-le-feu prévoit aussi l’entrée de plus d’aides humanitaires à Gaza, dont les accès sont contrôlés par Israël.Le maintien du cessez-le feu est “vital” pour “sauver des vies” à Gaza, en proie à une catastrophe humanitaire, a affirmé le Programme alimentaire mondial, appelant à l’ouverture de tous les points de passage pour l’entrée des aides.L’attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles. L’offensive israélienne menée en représailles a fait 68.229 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.

Trump and Putin’s Budapest summit shelved

US President Donald Trump put plans to meet Russian counterpart Vladimir Putin in Budapest on hold Tuesday, as efforts to end the war in Ukraine ran into yet another roadblock.Trump said just days ago that he would meet Putin within two weeks, while at the same time pressuring Ukraine to give up the eastern Donbas region in exchange for peace, a senior Kyiv official told AFP.But Trump has now made yet another abrupt reversal in his bid to end Russia’s three-and-a-half-year invasion, with the Kremlin reportedly still sticking to all of its demands despite his call with Putin last week.”There are no plans for President Trump to meet with President Putin in the immediate future,” a White House official told AFP on condition of anonymity.US Secretary of State Marco Rubio and Russian Foreign Minister Sergei Lavrov also called off an expected meeting to arrange the Budapest summit after speaking by phone on Monday.”An additional in-person meeting between the secretary and foreign minister is not necessary,” the White House official said, adding that the call was nonetheless “productive.”The Kremlin said Tuesday there was no “precise” date for any new meeting between Trump and Putin, who held talks in Alaska in August but failed to reach a breakthrough on Ukraine.- ‘Going in circles’ -Trump had shown growing frustration with Putin despite what he says is their personal chemistry, but after meeting Zelensky at the White House last week the US president appeared to shift back to Moscow’s side.The US leader pushed Zelensky during the talks to cede Donbas during the “tense” talks last Friday, a senior Ukrainian official told AFP.The source added that the talks with Trump were “not easy,” and that diplomatic efforts to end the Russia-Ukraine war felt like they were being “dragged out” and “going in circles.”Trump called last week for both Moscow and Kyiv to stop the war at their current battle lines, and publicly made no references to Kyiv giving up territory.But when asked if Trump urged Zelensky to pull out of land that Ukraine still controlled — one of Putin’s key demands — a senior Ukrainian official told AFP: “Yes, that’s true.”Zelensky left the meeting empty-handed after Trump, who spoke with Putin the day before, denied his request for long-range Tomahawk missiles and pressured him into making a deal.Ukraine considers the Donbas — a largely industrial area spanning its eastern Lugansk and Donetsk regions — an inseparable part of its territory and has rejected the idea of ceding it many times.- ‘Line of contact’ -European leaders have meanwhile rejected the idea of Ukraine giving up land — instead backing the proposal for fighting should be frozen on the current front lines.In a joint statement published Tuesday, leaders including France’s Emmanuel Macron, Italy’s Giorgia Meloni and Britain’s Keir Starmer warned that Russia was not “serious about peace.””We strongly support President Trump’s position that the fighting should stop immediately, and that the current line of contact should be the starting point of negotiations,” the statement said.Zelensky, who is pushing to attend any summit after being shut out of Trump’s meeting with Putin in Alaska, has ruled out territorial concessions.EU leaders are set to close ranks in support of Ukraine at a Brussels summit on Thursday — followed a day later by a “coalition of the willing” meeting of European leaders in London to discuss the next steps to help Kyiv.Putin ordered a full-scale invasion of Ukraine in February 2022, describing it as a “special military operation” to demilitarize the country and prevent the expansion of NATO.Russia now occupies around a fifth of Ukrainian territory — much of it ravaged by fighting — while tens of thousands of civilians and soldiers have been killed.A Russian drone attack earlier Tuesday on the town of Novgorod-Siverskyi in Ukraine’s northern Chernigiv region killed four people, the state emergency service said.

Ligue des champions: le FC Barcelone corrige l’Olympiakos avec un triplé de Fermin Lopez

Porté par un triplé clinique du jeune Fermin Lopez, le FC Barcelone s’est rassuré mardi en corrigeant (6-1) l’Olympiakos, réduit à dix en deuxième période, lors de la troisième journée de Ligue des champions.Un festival offensif pour dissiper les doutes ?A cinq jours du Clasico face au Real Madrid en Liga, le Barça, battu par Paris (2-1) lors de sa dernière sortie européenne et en difficulté défensivement depuis le début de saison, a fini par faire imploser la formation grecque pour se replacer dans la course au Top-8.Bien lancé par deux réalisations de Fermin Lopez sur ses deux premières occasions (7e, 39e), le club catalan s’est laissé surprendre en début de deuxième mi-temps sur une séquence assez loufoque, où le Marocain Ayoub El Kaabi a réduit le score sur penalty (53e) après avoir vu son but refusé pour un hors-jeu (51e).Revenus dans la partie, les Grecs ont totalement explosé suite à l’expulsion de l’Argentin Santiago Hezze en encaissant quatre buts en onze minutes, inscrits par Lamine Yamal, sur penalty (68e), l’Anglais Marcus Rashford (74e, 79e) et l’inusable Fermin Lopez, auteur d’un triplé (76e).Une performance historique pour le champion d’Europe et champion olympique 2024, devenu le premier Espagnol à inscrire un triplé en Ligue des champions avec le Barça.”Nous avions besoin d’une victoire comme celle-ci après la défaite contre le PSG. Marquer un triplé avec le Barça est un rêve devenu réalité et j’espère qu’il y en aura beaucoup d’autres. Je me suis toujours senti important, que je sois titulaire ou remplaçant”, a réagi l’homme du match au micro de Barça One, le média du club.Le milieu de 22 ans, l’un des sept joueurs formés à la Masia titulaires au coup d’envoi sur la pelouse du stade olympique de Montjuic, aurait même pu signer un quadruplé sans une parade du gardien adverse Konstantinos Tzolakis (48e).- Fébrilité défensive -Le score est néanmoins flatteur pour le champion d’Espagne en titre, encore fébrile défensivement face à une équipe bien inférieure sur le papier, mais qui s’est créée plusieurs occasions dangereuses.La première alerte est venue dès la 27e seconde de jeu, avec une frappe dangereuse de l’ailier portugais Daniel Podence détournée par Wojciech Szczęsny, suivie d’une autre tentative de l’ex-milieu de l’Athletic Bilbao Dani Garcia déviée par Marc Casado au-dessus de la barre (20e).Au retour des vestiaires, la défense barcelonaise a à nouveau manqué de concentration, à l’image du jeune Pau Cubarsi, 18 ans, battu deux fois dans les airs par El Kaabi, qui a finalement réduit l’écart sur penalty (53e).Même réduit à dix après un carton rouge discutable, l’Olympiakos a ensuite poussé pour égaliser et décrocher un deuxième point dans cette phase de ligue, avant de rendre les armes à la suite du penalty provoqué par Rashford et transformé par Yamal, tout aussi litigieux (68e). “Les décisions d’arbitrage ne sont pas mon problème. Je ne veux pas entrer dans une discussion ou une polémique à ce sujet”, a balayé l’entraîneur barcelonais Hansi Flick en conférence de presse.

Réforme des retraites, santé à la diète: les ministres face aux députés sur l’inflammable budget de la Sécu

Le gouvernement a défendu mardi à l’Assemblée nationale un projet de budget de la Sécurité sociale inflammable, après la promesse de Sébastien Lecornu d’y inscrire dès jeudi “la suspension de la réforme des retraites” en contradiction avec une sortie d’Emmanuel Macron susceptible de raviver des tensions.Une brochette de ministres (Stéphanie Rist pour la Santé et ses collègues des Comptes publics, du Travail et des Solidarités, de l’Autonomie et du Handicap) est venue répondre, en commission des Affaires sociales, à une série de questions et critiques sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) et ses économies massives pour réduire le déficit à 17,5 milliards en 2026 (23 milliards en 2025).”C’est une copie de départ”, “le débat est ouvert”, “on est prêts à avoir des contre-propositions” et la version finale “sera bien différente”, ont-ils répété, sur plusieurs sujets, cherchant à déminer le terrain tout en affirmant la nécessité de maîtriser les dépenses, et “responsabiliser” tous les acteurs, professionnels, industriels comme assurés sociaux.Noeud politique majeur du texte: l’emblématique et impopulaire réforme des retraites de 2023. Une heure auparavant, le Premier ministre avait annoncé un Conseil des ministres jeudi pour ajouter la “suspension de la réforme des retraites” au PLFSS, comme le demandaient une partie de la gauche et le RN.Sébastien Lecornu s’est engagé à ne pas utiliser l’arme constitutionnelle du 49.3 pour faire adopter ce texte de près de 680 milliards d’euros de dépenses. Mais vu les fractures au Parlement et les délais serrés (50 jours), le vote est loin d’être garanti.Sur plusieurs bancs, gauche en tête, plusieurs voix ont déploré l’exceptionnelle rigueur financière du texte.L’exécutif y limite la hausse des dépenses d’Assurance maladie à 1,6%, alors qu’elles progressent naturellement chaque année d’environ 4%. Et table sur sept milliards d’économies en santé.A l’hôpital, c’est “la pire cure d’économies depuis les années 2010”, selon les fédérations hospitalières.- “Vous n’aimez pas les gens” -Plusieurs mesures ciblent les assurés sociaux: nouvelle hausse des franchises (reste à charge des patients sur des consultations et médicaments), moindre remboursement chez le dentiste ou pour la délivrance de dispositifs médicaux, gel des pensions et de l’ensemble des prestations sociales…”Vous n’aimez pas les gens”, “les retraités”, “les malades”, a fustigé le député Hendrik Davi (groupe écologiste et social) déplorant la réduction prévue de la durée d’indemnisation des arrêts de travail pour les personnes en affection longue durée dite “non exonérante”, comme “les caissières et ouvriers du bâtiment atteints de troubles musculo-squelettiques”.”Il y a un effort démesuré, disproportionné sur les assurés sociaux” a aussi dénoncé le socialiste Jérome Guedj, qui entend proposer “des mesures alternatives” d’économies mais surtout “de recettes”, via notamment des taxes “comportementales” (alcool, tabac, produits sucrés…)”Voulons-nous continuer à générer des recettes au delà notre croissance pour financer une hausse des dépenses très largement supérieure à notre prospérité économique ? (…) C’est un débat fondamental”, a répondu la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin.Concernant les franchises médicales -ou “forfait de responsabilité” selon Mme Rist-, la mesure préserve “18 millions de Français les plus fragiles” et représente en moyenne “42 euros supplémentaires par personne” et par an, ou “75 euros” pour un malade chronique (ALD).Pour le RN, la désindexation des pensions est “une ligne rouge”.Parmi les autres irritants, une taxation supplémentaire des complémentaires santé, une hausse des cotisations patronales sur les tickets restaurants et oeuvres des CSE, ou une surcotisation sur les dépassements d’honoraires des médecins.A droite, des députés se sont inquiétés d’une nouvelle réduction des allègements généraux de cotisations sociales, dont le paramétrage est encore flou, ou d’une baisse annoncée des prix des médicaments qui sont déjà en France “les plus bas d’Europe”.Ils ont surtout critiqué la suspension de la réforme des retraites, promettant des débats houleux à l’issue incertaine.”Le piège se referme sur le PS”, a réagi Manuel Bompard (LFI). Pour obtenir cette suspension, “il devra voter le budget de la sécurité sociale avec toutes les horreurs qu’il contient”. Le président de la République Emmanuel Macron, lui, a remis de l’huile sur le feu. “Ni abrogation ni suspension”, seulement un “décalage” dans le temps: depuis la Slovénie, il a contredit son Premier ministre. Il a aussi évoqué un hypothétique référendum, en cas d’accord entre partenaires sociaux sur le financement des retraites. Sur ce sujet, la conférence sociale annoncée débutera fin novembre.

Réforme des retraites, santé à la diète: les ministres face aux députés sur l’inflammable budget de la Sécu

Le gouvernement a défendu mardi à l’Assemblée nationale un projet de budget de la Sécurité sociale inflammable, après la promesse de Sébastien Lecornu d’y inscrire dès jeudi “la suspension de la réforme des retraites” en contradiction avec une sortie d’Emmanuel Macron susceptible de raviver des tensions.Une brochette de ministres (Stéphanie Rist pour la Santé et ses collègues des Comptes publics, du Travail et des Solidarités, de l’Autonomie et du Handicap) est venue répondre, en commission des Affaires sociales, à une série de questions et critiques sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) et ses économies massives pour réduire le déficit à 17,5 milliards en 2026 (23 milliards en 2025).”C’est une copie de départ”, “le débat est ouvert”, “on est prêts à avoir des contre-propositions” et la version finale “sera bien différente”, ont-ils répété, sur plusieurs sujets, cherchant à déminer le terrain tout en affirmant la nécessité de maîtriser les dépenses, et “responsabiliser” tous les acteurs, professionnels, industriels comme assurés sociaux.Noeud politique majeur du texte: l’emblématique et impopulaire réforme des retraites de 2023. Une heure auparavant, le Premier ministre avait annoncé un Conseil des ministres jeudi pour ajouter la “suspension de la réforme des retraites” au PLFSS, comme le demandaient une partie de la gauche et le RN.Sébastien Lecornu s’est engagé à ne pas utiliser l’arme constitutionnelle du 49.3 pour faire adopter ce texte de près de 680 milliards d’euros de dépenses. Mais vu les fractures au Parlement et les délais serrés (50 jours), le vote est loin d’être garanti.Sur plusieurs bancs, gauche en tête, plusieurs voix ont déploré l’exceptionnelle rigueur financière du texte.L’exécutif y limite la hausse des dépenses d’Assurance maladie à 1,6%, alors qu’elles progressent naturellement chaque année d’environ 4%. Et table sur sept milliards d’économies en santé.A l’hôpital, c’est “la pire cure d’économies depuis les années 2010”, selon les fédérations hospitalières.- “Vous n’aimez pas les gens” -Plusieurs mesures ciblent les assurés sociaux: nouvelle hausse des franchises (reste à charge des patients sur des consultations et médicaments), moindre remboursement chez le dentiste ou pour la délivrance de dispositifs médicaux, gel des pensions et de l’ensemble des prestations sociales…”Vous n’aimez pas les gens”, “les retraités”, “les malades”, a fustigé le député Hendrik Davi (groupe écologiste et social) déplorant la réduction prévue de la durée d’indemnisation des arrêts de travail pour les personnes en affection longue durée dite “non exonérante”, comme “les caissières et ouvriers du bâtiment atteints de troubles musculo-squelettiques”.”Il y a un effort démesuré, disproportionné sur les assurés sociaux” a aussi dénoncé le socialiste Jérome Guedj, qui entend proposer “des mesures alternatives” d’économies mais surtout “de recettes”, via notamment des taxes “comportementales” (alcool, tabac, produits sucrés…)”Voulons-nous continuer à générer des recettes au delà notre croissance pour financer une hausse des dépenses très largement supérieure à notre prospérité économique ? (…) C’est un débat fondamental”, a répondu la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin.Concernant les franchises médicales -ou “forfait de responsabilité” selon Mme Rist-, la mesure préserve “18 millions de Français les plus fragiles” et représente en moyenne “42 euros supplémentaires par personne” et par an, ou “75 euros” pour un malade chronique (ALD).Pour le RN, la désindexation des pensions est “une ligne rouge”.Parmi les autres irritants, une taxation supplémentaire des complémentaires santé, une hausse des cotisations patronales sur les tickets restaurants et oeuvres des CSE, ou une surcotisation sur les dépassements d’honoraires des médecins.A droite, des députés se sont inquiétés d’une nouvelle réduction des allègements généraux de cotisations sociales, dont le paramétrage est encore flou, ou d’une baisse annoncée des prix des médicaments qui sont déjà en France “les plus bas d’Europe”.Ils ont surtout critiqué la suspension de la réforme des retraites, promettant des débats houleux à l’issue incertaine.”Le piège se referme sur le PS”, a réagi Manuel Bompard (LFI). Pour obtenir cette suspension, “il devra voter le budget de la sécurité sociale avec toutes les horreurs qu’il contient”. Le président de la République Emmanuel Macron, lui, a remis de l’huile sur le feu. “Ni abrogation ni suspension”, seulement un “décalage” dans le temps: depuis la Slovénie, il a contredit son Premier ministre. Il a aussi évoqué un hypothétique référendum, en cas d’accord entre partenaires sociaux sur le financement des retraites. Sur ce sujet, la conférence sociale annoncée débutera fin novembre.

Réforme des retraites, santé à la diète: les ministres face aux députés sur l’inflammable budget de la Sécu

Le gouvernement a défendu mardi à l’Assemblée nationale un projet de budget de la Sécurité sociale inflammable, après la promesse de Sébastien Lecornu d’y inscrire dès jeudi “la suspension de la réforme des retraites” en contradiction avec une sortie d’Emmanuel Macron susceptible de raviver des tensions.Une brochette de ministres (Stéphanie Rist pour la Santé et ses collègues des Comptes publics, du Travail et des Solidarités, de l’Autonomie et du Handicap) est venue répondre, en commission des Affaires sociales, à une série de questions et critiques sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) et ses économies massives pour réduire le déficit à 17,5 milliards en 2026 (23 milliards en 2025).”C’est une copie de départ”, “le débat est ouvert”, “on est prêts à avoir des contre-propositions” et la version finale “sera bien différente”, ont-ils répété, sur plusieurs sujets, cherchant à déminer le terrain tout en affirmant la nécessité de maîtriser les dépenses, et “responsabiliser” tous les acteurs, professionnels, industriels comme assurés sociaux.Noeud politique majeur du texte: l’emblématique et impopulaire réforme des retraites de 2023. Une heure auparavant, le Premier ministre avait annoncé un Conseil des ministres jeudi pour ajouter la “suspension de la réforme des retraites” au PLFSS, comme le demandaient une partie de la gauche et le RN.Sébastien Lecornu s’est engagé à ne pas utiliser l’arme constitutionnelle du 49.3 pour faire adopter ce texte de près de 680 milliards d’euros de dépenses. Mais vu les fractures au Parlement et les délais serrés (50 jours), le vote est loin d’être garanti.Sur plusieurs bancs, gauche en tête, plusieurs voix ont déploré l’exceptionnelle rigueur financière du texte.L’exécutif y limite la hausse des dépenses d’Assurance maladie à 1,6%, alors qu’elles progressent naturellement chaque année d’environ 4%. Et table sur sept milliards d’économies en santé.A l’hôpital, c’est “la pire cure d’économies depuis les années 2010”, selon les fédérations hospitalières.- “Vous n’aimez pas les gens” -Plusieurs mesures ciblent les assurés sociaux: nouvelle hausse des franchises (reste à charge des patients sur des consultations et médicaments), moindre remboursement chez le dentiste ou pour la délivrance de dispositifs médicaux, gel des pensions et de l’ensemble des prestations sociales…”Vous n’aimez pas les gens”, “les retraités”, “les malades”, a fustigé le député Hendrik Davi (groupe écologiste et social) déplorant la réduction prévue de la durée d’indemnisation des arrêts de travail pour les personnes en affection longue durée dite “non exonérante”, comme “les caissières et ouvriers du bâtiment atteints de troubles musculo-squelettiques”.”Il y a un effort démesuré, disproportionné sur les assurés sociaux” a aussi dénoncé le socialiste Jérome Guedj, qui entend proposer “des mesures alternatives” d’économies mais surtout “de recettes”, via notamment des taxes “comportementales” (alcool, tabac, produits sucrés…)”Voulons-nous continuer à générer des recettes au delà notre croissance pour financer une hausse des dépenses très largement supérieure à notre prospérité économique ? (…) C’est un débat fondamental”, a répondu la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin.Concernant les franchises médicales -ou “forfait de responsabilité” selon Mme Rist-, la mesure préserve “18 millions de Français les plus fragiles” et représente en moyenne “42 euros supplémentaires par personne” et par an, ou “75 euros” pour un malade chronique (ALD).Pour le RN, la désindexation des pensions est “une ligne rouge”.Parmi les autres irritants, une taxation supplémentaire des complémentaires santé, une hausse des cotisations patronales sur les tickets restaurants et oeuvres des CSE, ou une surcotisation sur les dépassements d’honoraires des médecins.A droite, des députés se sont inquiétés d’une nouvelle réduction des allègements généraux de cotisations sociales, dont le paramétrage est encore flou, ou d’une baisse annoncée des prix des médicaments qui sont déjà en France “les plus bas d’Europe”.Ils ont surtout critiqué la suspension de la réforme des retraites, promettant des débats houleux à l’issue incertaine.”Le piège se referme sur le PS”, a réagi Manuel Bompard (LFI). Pour obtenir cette suspension, “il devra voter le budget de la sécurité sociale avec toutes les horreurs qu’il contient”. Le président de la République Emmanuel Macron, lui, a remis de l’huile sur le feu. “Ni abrogation ni suspension”, seulement un “décalage” dans le temps: depuis la Slovénie, il a contredit son Premier ministre. Il a aussi évoqué un hypothétique référendum, en cas d’accord entre partenaires sociaux sur le financement des retraites. Sur ce sujet, la conférence sociale annoncée débutera fin novembre.