Dividende sociétal: le Crédit Mutuel veut faire des émules

Consacrer chaque année 15% de ses bénéfices à des projets environnementaux et solidaires: cette promesse de “dividende sociétal” lancée en janvier 2023 n’est pas incompatible avec la performance, assure mardi le Crédit Mutuel, qui souhaite inciter d’autres grandes entreprises à suivre le mouvement. “J’ai la conviction que le modèle du Crédit Mutuel n’est pas réservé aux entreprises de l’économie sociale et solidaire. Il est aussi transposable aux grandes entreprises capitalistes”, a déclaré Daniel Baal, président de Crédit Mutuel Alliance fédérale, dans le discours d’ouverture d’une matinée consacrée au “dividende sociétal” organisée par la banque française à Paris. “Être une entreprise à mission, c’est aussi un levier de performance”, a expliqué Daniel Baal à la presse en marge de ce forum. Tout simplement parce que “nous devons créer toujours plus de valeur pour mieux la partager.”En choisissant de devenir une “société à mission” – un statut créé fin 2019 permettant à une entreprise de se fixer des objectifs sociétaux et environnementaux, en plus de la recherche du profit – le Crédit Mutuel Alliance fédérale a souhaité évoluer vers un modèle de développement plus inclusif et durable. C’est dans ce cadre que l’Alliance, qui regroupe 14 des 18 fédérations du groupe Crédit Mutuel, a pris l’engagement de ce “dividende sociétal”, avec à la clé 439 millions d’euros mobilisés en 2023, 574 millions en 2024 et 619 millions prévus cette année. “Si 200 entreprises de la taille de Crédit Mutuel Alliance fédérale se dotaient de leur propre dividende sociétal – ou d’un dispositif proche – nous aurions les moyens de financer la transition écologique”, a souligné Daniel Baal dans son discours, en faisant référence au rapport de 2023 des économistes Selma Mahfouz et Jean Pisani-Ferry, qui estimait à environ 100 milliards d’euros par an le coût de la transition énergétique en France.Parmi les rares entreprises françaises dotées d’un dispositif comparable, l’assureur MAIF consacre 10% de ses bénéfices au financement de projets de solidarité climatique et de protection de la biodiversité. Il a alloué 8,2  millions d’euros à son “dividende écologique” en 2023 et 7 millions supplémentaires en 2024. “On doit faire beaucoup mieux”, a insisté Daniel Baal en relevant qu’aujourd’hui seules 2.100 entreprises, et peu de grandes entreprises, ont adopté le statut d’entreprise à mission.De son côté, le ministre de l’Economie et des Finances Eric Lombard, intervenu en clôture du forum, a jugé que le dividende sociétal était “un élément essentiel du rôle que doivent jouer l’ensemble des entreprises dans la société” afin que l’économie de marché devienne “plus inclusive et plus solidaire”.En pratique, les montants dégagés par le “dividende sociétal” du Crédit Mutuel Alliance fédérale permettent de financer des actions de mécénat et de soutien au monde associatif, mais aussi des offres bancaires ou d’assurance permettant de soutenir les plus fragiles et d’abonder un fonds d’investissement dédié à l’environnement.

Budget: le gouvernement confronté à la fragilité de l’économie

Croissance fragile, guerre commerciale, fébrilité politique: à six semaines de l’échéance qu’il s’est fixée pour présenter ses choix budgétaires, le gouvernement français affronte des vents contraires qui compliquent la préparation du budget 2026, à haut risque pour les finances publiques.Le Premier ministre François Bayrou l’a promis: les “grands choix” du prochain budget seront dévoilés avant le 14 juillet, afin de trouver 40 milliards d’euros entre l’Etat, la Sécurité sociale et les collectivités locales.En coulisses, les grandes manoeuvres ont déjà commencé. Sont programmés un marathon de réunions gouvernementales et des consultations tous azimuts, initiées lors de la douloureuse adoption du budget 2025, impliquant parlementaires, collectivités, patronat et syndicats.Le ministre de l’Economie, Eric Lombard, a indiqué mardi aux députés qu’il recevrait “avant le 15 juillet”, avec sa collègue des Comptes publics, Amélie de Montchalin, “l’ensemble des groupes” représentés à l’Assemblée nationale et au Sénat afin de recueillir leurs “propositions”. Les décisions de Matignon sur le budget seront “nourries du dialogue avec le Parlement”, a-t-il ajouté. Au-delà de la volonté de redresser des finances publiques exsangues, cette méthode de concertation vise à préserver le gouvernement minoritaire d’une nouvelle censure.Quitte à maintenir le flou sur la nature des mesures qui seront prises: TVA sociale? Non-indexation de prestations sociales? Suppression de niches fiscales? Aucune n’est arrêtée à ce stade, selon Bercy.- “Trop faible” -“Aujourd’hui, le socle gouvernemental semble vraiment trop faible pour pousser des réformes ambitieuses qui permettraient structurellement de rétablir les comptes”, constate Julien Lecumberry, économiste au Crédit Mutuel Arkéa, auprès de l’AFP. Or, la France est au pied du mur. Le gouvernement table encore sur un déficit public de 5,4% du PIB en 2025 et 4,6% en 2026, avant un retour sous le maximum européen de 3% en 2029.Plus pessimiste, la Commission européenne les voit plutôt à 5,6% cette année et 5,7% l’an prochain, les pires de la zone euro. Julien Lecumberry souligne que “les investisseurs sont bien conscients que la trajectoire française est extrêmement délicate”, au point de faire payer plus cher à la France qu’à l’Espagne ou au Portugal ses emprunts à 10 ans. Alors que l’heure tourne pour le budget, la mollesse de l’économie française vient compliquer cette équation déjà difficile, dans un contexte de réarmement européen.Le PIB du pays a enregistré une petite hausse de 0,1% au premier trimestre et l’expansion devrait nettement ralentir en 2025. Après 1,1% l’an dernier, le gouvernement table sur une croissance de 0,7%, une prévision identique à celle de la Banque de France mais supérieure à celles du FMI et de l’OCDE (0,6%). – “Crise de confiance” -Comme facteurs de fragilité, l’OCDE a pointé mardi la hausse des droits de douane américains ainsi que, en France, “le risque de turbulences politiques” et “les incertitudes” budgétaires.   Cette morosité se retrouve dans les indicateurs comme le climat des affaires ou la confiance des ménages, qui se sont assombris en mai.”Ces données dépeignent un tableau plutôt négatif de l’économie française”, juge Charlotte de Montpellier, économiste chez ING. Dans l’industrie, confrontée à des problèmes de compétitivité, à la hausse des droits de douane et à une demande mondiale ralentie, “toute reprise du secteur sera au mieux modérée au cours des prochains mois”, détaille-t-elle dans une note. Et “la dégradation des perspectives dans le secteur des services est inquiétante, l’économie française ne pourra pas compter sur son ancien moteur pour gagner en dynamisme au cours des prochains mois”, ajoute-t-elle.Au lieu de relancer la consommation des ménages, le net coup de frein de l’inflation (0,7% sur un an en mai) s’est plutôt traduit par une épargne accrue (18,8% du revenu disponible au premier trimestre). “On a une économie, effectivement, qui commence à accumuler des vraies fragilités”, mais surtout “une grave crise de confiance” avec des craintes sur le chômage ou les défaillances d’entreprises, analyse Julien Lecumberry. “Les moteurs pour relancer la croissance sont là”, assure-t-il, évoquant l’épargne des ménages ou la trésorerie des entreprises. Mais tant que cette crise de confiance perdurera, “ce sera difficile pour l’économie française de redémarrer. La question est de savoir d’où peut venir ce regain d’optimisme”. 

Budget: le gouvernement confronté à la fragilité de l’économie

Croissance fragile, guerre commerciale, fébrilité politique: à six semaines de l’échéance qu’il s’est fixée pour présenter ses choix budgétaires, le gouvernement français affronte des vents contraires qui compliquent la préparation du budget 2026, à haut risque pour les finances publiques.Le Premier ministre François Bayrou l’a promis: les “grands choix” du prochain budget seront dévoilés avant le 14 juillet, afin de trouver 40 milliards d’euros entre l’Etat, la Sécurité sociale et les collectivités locales.En coulisses, les grandes manoeuvres ont déjà commencé. Sont programmés un marathon de réunions gouvernementales et des consultations tous azimuts, initiées lors de la douloureuse adoption du budget 2025, impliquant parlementaires, collectivités, patronat et syndicats.Le ministre de l’Economie, Eric Lombard, a indiqué mardi aux députés qu’il recevrait “avant le 15 juillet”, avec sa collègue des Comptes publics, Amélie de Montchalin, “l’ensemble des groupes” représentés à l’Assemblée nationale et au Sénat afin de recueillir leurs “propositions”. Les décisions de Matignon sur le budget seront “nourries du dialogue avec le Parlement”, a-t-il ajouté. Au-delà de la volonté de redresser des finances publiques exsangues, cette méthode de concertation vise à préserver le gouvernement minoritaire d’une nouvelle censure.Quitte à maintenir le flou sur la nature des mesures qui seront prises: TVA sociale? Non-indexation de prestations sociales? Suppression de niches fiscales? Aucune n’est arrêtée à ce stade, selon Bercy.- “Trop faible” -“Aujourd’hui, le socle gouvernemental semble vraiment trop faible pour pousser des réformes ambitieuses qui permettraient structurellement de rétablir les comptes”, constate Julien Lecumberry, économiste au Crédit Mutuel Arkéa, auprès de l’AFP. Or, la France est au pied du mur. Le gouvernement table encore sur un déficit public de 5,4% du PIB en 2025 et 4,6% en 2026, avant un retour sous le maximum européen de 3% en 2029.Plus pessimiste, la Commission européenne les voit plutôt à 5,6% cette année et 5,7% l’an prochain, les pires de la zone euro. Julien Lecumberry souligne que “les investisseurs sont bien conscients que la trajectoire française est extrêmement délicate”, au point de faire payer plus cher à la France qu’à l’Espagne ou au Portugal ses emprunts à 10 ans. Alors que l’heure tourne pour le budget, la mollesse de l’économie française vient compliquer cette équation déjà difficile, dans un contexte de réarmement européen.Le PIB du pays a enregistré une petite hausse de 0,1% au premier trimestre et l’expansion devrait nettement ralentir en 2025. Après 1,1% l’an dernier, le gouvernement table sur une croissance de 0,7%, une prévision identique à celle de la Banque de France mais supérieure à celles du FMI et de l’OCDE (0,6%). – “Crise de confiance” -Comme facteurs de fragilité, l’OCDE a pointé mardi la hausse des droits de douane américains ainsi que, en France, “le risque de turbulences politiques” et “les incertitudes” budgétaires.   Cette morosité se retrouve dans les indicateurs comme le climat des affaires ou la confiance des ménages, qui se sont assombris en mai.”Ces données dépeignent un tableau plutôt négatif de l’économie française”, juge Charlotte de Montpellier, économiste chez ING. Dans l’industrie, confrontée à des problèmes de compétitivité, à la hausse des droits de douane et à une demande mondiale ralentie, “toute reprise du secteur sera au mieux modérée au cours des prochains mois”, détaille-t-elle dans une note. Et “la dégradation des perspectives dans le secteur des services est inquiétante, l’économie française ne pourra pas compter sur son ancien moteur pour gagner en dynamisme au cours des prochains mois”, ajoute-t-elle.Au lieu de relancer la consommation des ménages, le net coup de frein de l’inflation (0,7% sur un an en mai) s’est plutôt traduit par une épargne accrue (18,8% du revenu disponible au premier trimestre). “On a une économie, effectivement, qui commence à accumuler des vraies fragilités”, mais surtout “une grave crise de confiance” avec des craintes sur le chômage ou les défaillances d’entreprises, analyse Julien Lecumberry. “Les moteurs pour relancer la croissance sont là”, assure-t-il, évoquant l’épargne des ménages ou la trésorerie des entreprises. Mais tant que cette crise de confiance perdurera, “ce sera difficile pour l’économie française de redémarrer. La question est de savoir d’où peut venir ce regain d’optimisme”. 

Europe 1: Pascal Praud remplacera Cyril Hanouna à la rentrée

Pascal Praud reprendra à partir du 25 août la case 16h-18h sur Europe 1 pour remplacer son titulaire actuel, Cyril Hanouna, qui rejoint le groupe M6, a annoncé la radio mardi.Pascal Praud quittera donc la case 11h-13h qu’il occupait jusque-là, mais son émission garde le même nom, “Pascal Praud et vous”, selon la station.Du lundi au vendredi, “l’animateur proposera un rendez-vous quotidien où les auditeurs seront invités à réagir sur des thèmes aussi variés que la politique et toute l’actualité sportive ou culturelle”, a indiqué Europe 1 dans un communiqué.”Nous sommes ravis de poursuivre l’aventure avec Pascal Praud sur une case stratégique qui a enregistré, grâce à Cyril Hanouna, les plus fortes progressions du marché radio sur un an”, a ajouté le directeur général d’Europe 1, Donat Vidal Revel, cité dans le communiqué.Pour sa part, Pascal Praud a indiqué dans le communiqué qu’il serait “accompagné de (sa) fidèle équipe et de nouveaux chroniqueurs”. “Dans ce nouveau créneau, les auditeurs auront toujours la part belle pour réagir en direct”, a poursuivi l’animateur. On ne sait pas encore qui le remplacera à 11H.Cyril Hanouna avait rejoint Europe 1 en juin 2024, avant les élections législatives, pour une émission temporaire intitulée “On marche sur la tête”. Elle avait ensuite été reconduite à la rentrée.Avant les législatives, cette émission avait été épinglée par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, qui avait pointé un traitement “largement univoque” de l’actualité électorale, avec une surreprésentation de l’extrême droite.A l’époque, Cyril Hanouna était la vedette de la chaîne télé C8, qui appartient au groupe Canal+, lequel est dans le giron du milliardaire ultraconservateur Vincent Bolloré, comme Europe 1. C8 a arrêté d’émettre en mars car sa fréquence n’a pas été renouvelée par l’Arcom.Après cet arrêt, Cyril Hanouna a annoncé qu’il rejoindrait à la rentrée le groupe M6, avec une émission télé sur la chaîne W9 et une autre sur Fun Radio. De son côté, Pascal Praud a rejoint Europe 1 fin août 2023, en provenance de RTL. Il est également l’une des vedettes de la chaîne télé CNews, qui fait partie du groupe Canal+.Une partie de son émission matinale de débats sur CNews, “L’heure des pros”, est codiffusée à la radio sur Europe 1, de 09h00 à 09h30.

Corée du Sud: Lee Jae-myung donné largement vainqueur de la présidentielle

Le candidat de centre gauche Lee Jae-myung a remporté de façon triomphale mardi l’élection présidentielle en Corée du Sud, marquée par une participation massive, ont annoncé les trois principales chaînes de télévision du pays.Sans aller jusqu’à se proclamer explicitement vainqueur de ce scrutin à un seul tour, M. Lee a promis de “ne pas décevoir les attentes du peuple” auquel il a rendu hommage pour sa “grande décision”.D’après un sondage réalisé à la sortie des urnes par les trois principales chaînes sud-coréennes (KBS, MBC et SBS), M. Lee a obtenu 51,7% des voix, contre 39,3% pour son rival conservateur Kim Moon-soo. Ces trois chaînes ont déclaré M. Lee définitivement vainqueur.Après dépouillement de près de 50% des suffrages, M. Lee était en tête avec 49,01% des voix contre 42,62% pour M. Kim, selon des chiffres officiels.”Je rends hommage à la grande décision du peuple”, a déclaré brièvement M. Lee aux journalistes en quittant son domicile de la grande ville portuaire d’Incheon, à l’ouest de Séoul, pour se rendre dans la capitale où il doit prononcer un discours.”Je ferai tout mon possible pour remplir la grande responsabilité et la mission qui m’ont été confiées, afin de ne pas décevoir les attentes de notre peuple”, a-t-il ajouté.- Participation massive -Les Sud-Coréens se sont déplacés massivement pour désigner leur nouveau chef de l’Etat et mettre fin à une crise politique sans précédent, causée par la tentative ratée du précédent chef de l’Etat, Yoon Suk Yeol, d’imposer la loi martiale six mois plus tôt jour pour jour.Le taux de participation a été de 79,4%, le plus élevé depuis 28 ans.Lorsqu’à 20H00 (11H00 GMT) les écrans ont montré les résultats des sondages, des hurlements de joie et des applaudissements ont retenti dans la salle de réunion du Parti démocrate de M. Lee à l’Assemblée nationale, bientôt suivis du cri: “Lee Jae-myung ! Lee Jae-myung !”, selon un journaliste de l’AFP sur place.”Le chemin a été difficile”, a déclaré à l’AFP Noh Min-young, 20 ans, qui a participé à de nombreuses manifestations pro-démocratie depuis décembre. “Je suis heureuse, j’ai l’impression qu’on a atteint le but pour lequel tant de gens se sont battus ces six derniers mois, en y consacrant leur temps, leur santé et leur argent dans la rue”.S’agissant d’un vote anticipé destiné à combler le vide à la tête de l’Etat, le vainqueur sera investi dès que la Commission électorale aura certifié les résultats, tôt mercredi matin. Une sobre cérémonie de prise de fonctions aura lieu en fin de matinée au Parlement.Les Sud-Coréens espèrent que ce scrutin leur permettra de tourner la page après six mois de manifestations massives, de rebondissements judiciaires et une succession inédite de présidents intérimaires.Les milieux d’affaires, pour leur part, attendent avec impatience l’arrivée d’un président stable pour piloter la quatrième économie d’Asie, très dépendante de ses exportations, dans un environnement troublé par les guerres commerciales du président américain Donald Trump.- Droite fracturée -“La victoire de Lee montre que les Coréens rejettent les mesures illibérales et antidémocratiques comme la loi martiale, et réaffirment leur attachement à la gouvernance démocratique”, a déclaré à l’AFP Gi-Wook Shin, professeur de sociologie à l’Université de Stanford.”Ce moment restera probablement dans les mémoires comme un tournant”, a-t-il ajouté.L’épisode de la loi martiale a fortement pesé sur le scrutin, selon Vladimir Tikhonov, professeur d’études coréennes à l’Université d’Oslo.Le Parti démocrate de M. Lee a “renforcé son emprise sur les hommes et femmes modérément conservateurs des zones urbaines, âgés de 30 à 40 ans, qui souhaitent simplement un peu de normalité et une amélioration progressive du système de protection sociale. La tentative de coup d’État de Yoon a effrayé ces personnes, et pour le moment, elles ne reviendront pas”, a-t-il dit à l’AFP.Lee Jae-myung, un ancien ouvrier de 60 ans, s’était distingué le soir de la loi martiale en diffusant en direct sa course effrénée vers le Parlement cerné par l’armée, où il avait réussi à se faufiler avec près de 200 autres députés pour voter une motion faisant échouer le coup de force de M. Yoon.Après avoir frôlé la mort l’an dernier lors d’une tentative d’assassinat, il a fait campagne en gilet pare-balles et prononcé ses discours derrière des vitres blindées.Les nombreuses poursuites judiciaires dont il fait l’objet, notamment pour des affaires de corruption, ne semblent pas avoir dégoûté les électeurs.Ces affaires l’avaient pourtant “rendu profondément impopulaire auprès de nombreux électeurs lors de l’élection présidentielle de 2022″, a rappelé Minseon Ku, du William and Mary Global Research Institute.”Son accession à la présidence ne reflète donc peut-être pas sa popularité, mais plutôt les profonds bouleversements politiques que traverse la Corée du Sud” , a-t-elle avancé.

Corée du Sud: Lee Jae-myung donné largement vainqueur de la présidentielle

Le candidat de centre gauche Lee Jae-myung a remporté de façon triomphale mardi l’élection présidentielle en Corée du Sud, marquée par une participation massive, ont annoncé les trois principales chaînes de télévision du pays.Sans aller jusqu’à se proclamer explicitement vainqueur de ce scrutin à un seul tour, M. Lee a promis de “ne pas décevoir les attentes du peuple” auquel il a rendu hommage pour sa “grande décision”.D’après un sondage réalisé à la sortie des urnes par les trois principales chaînes sud-coréennes (KBS, MBC et SBS), M. Lee a obtenu 51,7% des voix, contre 39,3% pour son rival conservateur Kim Moon-soo. Ces trois chaînes ont déclaré M. Lee définitivement vainqueur.Après dépouillement de près de 50% des suffrages, M. Lee était en tête avec 49,01% des voix contre 42,62% pour M. Kim, selon des chiffres officiels.”Je rends hommage à la grande décision du peuple”, a déclaré brièvement M. Lee aux journalistes en quittant son domicile de la grande ville portuaire d’Incheon, à l’ouest de Séoul, pour se rendre dans la capitale où il doit prononcer un discours.”Je ferai tout mon possible pour remplir la grande responsabilité et la mission qui m’ont été confiées, afin de ne pas décevoir les attentes de notre peuple”, a-t-il ajouté.- Participation massive -Les Sud-Coréens se sont déplacés massivement pour désigner leur nouveau chef de l’Etat et mettre fin à une crise politique sans précédent, causée par la tentative ratée du précédent chef de l’Etat, Yoon Suk Yeol, d’imposer la loi martiale six mois plus tôt jour pour jour.Le taux de participation a été de 79,4%, le plus élevé depuis 28 ans.Lorsqu’à 20H00 (11H00 GMT) les écrans ont montré les résultats des sondages, des hurlements de joie et des applaudissements ont retenti dans la salle de réunion du Parti démocrate de M. Lee à l’Assemblée nationale, bientôt suivis du cri: “Lee Jae-myung ! Lee Jae-myung !”, selon un journaliste de l’AFP sur place.”Le chemin a été difficile”, a déclaré à l’AFP Noh Min-young, 20 ans, qui a participé à de nombreuses manifestations pro-démocratie depuis décembre. “Je suis heureuse, j’ai l’impression qu’on a atteint le but pour lequel tant de gens se sont battus ces six derniers mois, en y consacrant leur temps, leur santé et leur argent dans la rue”.S’agissant d’un vote anticipé destiné à combler le vide à la tête de l’Etat, le vainqueur sera investi dès que la Commission électorale aura certifié les résultats, tôt mercredi matin. Une sobre cérémonie de prise de fonctions aura lieu en fin de matinée au Parlement.Les Sud-Coréens espèrent que ce scrutin leur permettra de tourner la page après six mois de manifestations massives, de rebondissements judiciaires et une succession inédite de présidents intérimaires.Les milieux d’affaires, pour leur part, attendent avec impatience l’arrivée d’un président stable pour piloter la quatrième économie d’Asie, très dépendante de ses exportations, dans un environnement troublé par les guerres commerciales du président américain Donald Trump.- Droite fracturée -“La victoire de Lee montre que les Coréens rejettent les mesures illibérales et antidémocratiques comme la loi martiale, et réaffirment leur attachement à la gouvernance démocratique”, a déclaré à l’AFP Gi-Wook Shin, professeur de sociologie à l’Université de Stanford.”Ce moment restera probablement dans les mémoires comme un tournant”, a-t-il ajouté.L’épisode de la loi martiale a fortement pesé sur le scrutin, selon Vladimir Tikhonov, professeur d’études coréennes à l’Université d’Oslo.Le Parti démocrate de M. Lee a “renforcé son emprise sur les hommes et femmes modérément conservateurs des zones urbaines, âgés de 30 à 40 ans, qui souhaitent simplement un peu de normalité et une amélioration progressive du système de protection sociale. La tentative de coup d’État de Yoon a effrayé ces personnes, et pour le moment, elles ne reviendront pas”, a-t-il dit à l’AFP.Lee Jae-myung, un ancien ouvrier de 60 ans, s’était distingué le soir de la loi martiale en diffusant en direct sa course effrénée vers le Parlement cerné par l’armée, où il avait réussi à se faufiler avec près de 200 autres députés pour voter une motion faisant échouer le coup de force de M. Yoon.Après avoir frôlé la mort l’an dernier lors d’une tentative d’assassinat, il a fait campagne en gilet pare-balles et prononcé ses discours derrière des vitres blindées.Les nombreuses poursuites judiciaires dont il fait l’objet, notamment pour des affaires de corruption, ne semblent pas avoir dégoûté les électeurs.Ces affaires l’avaient pourtant “rendu profondément impopulaire auprès de nombreux électeurs lors de l’élection présidentielle de 2022″, a rappelé Minseon Ku, du William and Mary Global Research Institute.”Son accession à la présidence ne reflète donc peut-être pas sa popularité, mais plutôt les profonds bouleversements politiques que traverse la Corée du Sud” , a-t-elle avancé.

Grève SNCF: trafic quasiment normal prévu mercredi, affirme le ministre des Transports

La circulation des trains s’annonce proche de la normale mercredi, a annoncé mardi le ministre chargé des Transports Philippe Tabarot, à la veille d’un appel à la grève des conducteurs lancé par la CGT-Cheminots pour demander une amélioration de leurs primes.”Il semblerait que la SNCF puisse assurer un plan de transport qui soit de bon niveau, quelques perturbations légères en région, (…) mais pour le reste, le plan de transport sera assuré au maximum”, a assuré le ministre sur Public Sénat.SNCF Voyageurs a confirmé prévoir un trafic normal sur les TGV et trains Intercités mercredi mais également jeudi, jour de grève interprofessionnelle sur la question des retraites.Des perturbations localisées sont en revanche à prévoir. Le trafic des trains régionaux sera normal partout sauf en Occitanie les 4 et 5 juin et en Bretagne le 5 juin.En Ile-de-France, le trafic sera très perturbé sur le RER B et légèrement perturbé sur le RER C le 4 juin. Le 5 juin, deux lignes de Transilien (N et U) seront à leur tour légèrement perturbées. M. Tabarot a défendu sur Public Sénat son idée d’obliger les cheminots à se déclarer grévistes 72 heures à l’avance, contre 48 heures actuellement. “Les grévistes potentiels souhaitent se déclarer au tout dernier moment pour que l’entreprise ne s’organise pas pour faire circuler les trains”, a affirmé M. Tabarot. En tant que sénateur, il avait même défendu une proposition de loi pour limiter le droit de grève dans les transports. L’appel à la grève des conducteurs s’inscrit en marge d’une table ronde prévue mercredi et consacrée à la prime dont bénéficie cette catégorie. “Les décisions et les discussions sur le financier ont lieu une fois par an sur les négociations annuelles obligatoires et pas tous les deux mois pour savoir si on rajoute une nouvelle prime”, a tancé M. Tabarot.La CGT-Cheminots a prévu une autre journée de grève le 11 juin, en appelant cette fois-ci les contrôleurs à se mobiliser.Les trois autres organisations syndicales de la SNCF n’ont elles pas appelé à la grève.

Nintendo dépoussière “Mario Kart” pour la sortie de la Switch 2

Monde ouvert, discussions en ligne…: pour l’épisode inédit de Mario Kart qui accompagne la sortie de la Switch 2 jeudi, le géant des jeux vidéo Nintendo a ajouté les ingrédients qui ont fait le succès de titres comme “Fortnite”.Principale nouveauté de “Mario Kart World”: un monde ouvert, entre montagnes enneigées et plages paradisiaques, à explorer librement au volant d’un bolide et qui sert également de terrain de course entre deux circuits.”Nous avons voulu changer complètement le concept pour le rendre jouable dans un monde plus vaste”, a expliqué le producteur du jeu, Yabuki Kosuke, dans une interview publiée sur le site du groupe japonais.Pour lui, le dernier opus en date, “Mario Kart 8”, avait “réussi à perfectionner la formule que nous suivions jusqu’alors dans la série, où les joueurs font la course sur des parcours individuels”.Développée depuis 2017 et initialement conçue pour la première Switch, cette nouvelle mouture a finalement basculé sur sa remplaçante pour bénéficier de ses avancées technologiques.En plus de son monde ouvert, le jeu propose un mode “battle royale”, où les joueurs sont éliminés les uns après les autres, un concept popularisé par des titres comme “Fortnite” et “Call of Duty: Warzone”.Les courses se font désormais à 24 joueurs, contre 12 jusqu’alors, affichent une alternance jour-nuit et des effets de météo dynamique (neige, pluie…) et multiplient les obstacles à l’écran.L’arrivée sur la Switch 2 permet également aux joueurs de discuter en direct. Ils peuvent aussi apparaître dans des bulles à l’écran, s’ils sont équipés d’une caméra vendue séparément.Locomotive d’une offre de jeux au lancement plutôt maigre, “Mario Kart World” prolonge une série lancée en 1992 sur Super Nintendo et qui puise une partie de son succès dans sa longévité, traversant plusieurs génération de joueurs.Ecoulé à plus de 76,6 millions d’exemplaires dans le monde, “Mario Kart 8”, sorti il y a plus de dix ans, figurait toujours à la 4e place des jeux les plus vendus en France en 2024, selon le bilan du Sell (marché physique uniquement, Nintendo ne donnant pas les chiffres de ventes de jeux en dématérialisé).Un jeu sur téléphone, “Mario Kart Tour”, a également vu le jour en 2018, ainsi qu’une version dotée de vraies voitures radiocommandées, “Mario Kart Live”, en 2020 sur Switch.