Produire de l’électricité grâce aux vagues, un rêve qui devient réalité à Los Angeles

Le long d’un quai du port de Los Angeles, d’intrigants flotteurs métalliques bleus dansent au gré des vagues et transforment leurs oscillations en électricité. Novatrice, l’installation détient peut-être l’une des clés pour accélérer la transition énergétique.”Le projet est très simple”, explique à l’AFP Inna Braverman, cofondatrice d’Eco Wave Power, une start-up israélienne persuadée que l’énergie houlomotrice représente une “révolution”.Comme des touches de piano, les flotteurs descendent et montent à chaque vague. Reliés à des pistons hydrauliques, ils poussent un fluide biodégradable jusqu’à un conteneur rempli d’accumulateurs, ressemblant à de grosses bouteilles de plongée. Lorsque ceux-ci relâchent la pression, ils actionnent une turbine qui génère du courant électrique.Si ce projet pilote convainc les autorités californiennes, Mme Braverman espère recouvrir la jetée de 13 kilomètres protégeant le port avec plusieurs centaines de flotteurs. Cela produirait assez d’électricité pour alimenter “environ 60.000 foyers”.L’énergie houlomotrice constitue “une solution d’énergie renouvelable stable et à grande échelle pour le monde entier”, s’enthousiasme l’Israélienne.Exploiter la force colossale de l’océan est un véritable serpent de mer depuis des décennies: contrairement au solaire, improductif la nuit, ou à l’éolien, dépendant de la météo, la mer offre un mouvement quasi-perpétuel.Les vagues de la côte Ouest américaine pourraient en théorie alimenter 130 millions de foyers et couvrir 34% de la production d’électricité des Etats-Unis, selon le ministère américain de l’Energie.- Mission impossible -Pourtant, l’énergie houlomotrice reste le parent pauvre des renouvelables, incapable d’atteindre la commercialisation. Le secteur regorge de naufrages d’entreprises et de projets coulés par la brutalité de la mer: développer des appareils assez robustes pour encaisser la furie des vagues, tout en acheminant l’électricité par câbles sous-marins vers la côte s’est jusqu’ici avéré une mission impossible à rentabiliser.”99 % des concurrents ont choisi d’installer leurs équipements au milieu de l’océan, où cela coûte très cher et où ils tombent sans cesse en panne”, résume Mme Braverman. “Ils ne peuvent donc pas vraiment mener à bien leurs projets.”Avec son dispositif rétractable fixé à quai, l’entrepreneuse croit avoir trouvé le Graal.”Lorsque les vagues sont trop hautes pour que le système puisse les supporter, les flotteurs remontent simplement jusqu’à ce que la tempête passe, afin qu’ils ne subissent aucun dommage”, détaille-t-elle.L’idée séduit Krish Thiagarajan Sharman, professeur de génie mécanique à l’Université du Massachusetts.”Le talon d’Achille de l’énergie houlomotrice, ce sont les coûts de maintenance. Avoir un dispositif proche du rivage, où l’on peut marcher sur une jetée pour inspecter le système, a donc beaucoup de sens”, commente cet expert, non lié au projet.L’universitaire s’interroge néanmoins sur le potentiel pour multiplier ces installations.”Cette jetée de treize kilomètres, ce n’est pas courant. C’est rare d’avoir un front de mer aussi long disponible pour produire de l’électricité”, souligne-t-il.- Neutralité carbone -A ce stade, l’énergie houlomotrice reste plus adaptée à des “usages de niche” selon lui, comme l’alimentation d’îles reculées dépendant de groupes électrogènes.Eco Wave Power voit plus grand: l’entreprise a identifié 77 sites exploitables aux Etats-Unis et convoite d’autres marchés. En Israël, jusqu’à 100 foyers du port de Jaffa s’éclairent déjà depuis décembre grâce aux vagues. En 2026, 1.000 foyers portugais devraient pouvoir faire de même à Porto. D’autres installations sont prévues à Taïwan et en Inde.Mme Braverman rêve de projets de 20 mégawatts, capacité critique pour proposer un prix de l’électricité compétitif avec l’éolien.L’entrepreneuse assure également que ses flotteurs n’ont “aucun impact environnemental” et sont neutres pour la faune aquatique, car ils s’implantent “sur des structures existantes construites par l’homme, qui perturbent déjà l’environnement.”Ces promesses résonnent en Californie, où l’intelligence artificielle fait exploser les besoins en électricité. La commission de l’énergie de l’Etat a récemment souligné le potentiel de l’énergie houlomotrice pour contribuer à atteindre la neutralité carbone promise d’ici 2045.Finaliser le projet à Los Angeles devrait prendre sept ans, selon Jenny Krusoe, fondatrice d’AltaSea, organisation ayant aidé à son développement. Un horizon utile pour obtenir les autorisations nécessaires de l’Etat fédéral, malgré l’aversion de Donald Trump pour les renouvelables.”Le soutien (à la transition énergétique) est un peu compromis aux Etats-Unis pour les trois ans et demi à venir”, convient-elle. “Mais (…) les choses changent, il faut donc garder le cap.”

Produire de l’électricité grâce aux vagues, un rêve qui devient réalité à Los Angeles

Le long d’un quai du port de Los Angeles, d’intrigants flotteurs métalliques bleus dansent au gré des vagues et transforment leurs oscillations en électricité. Novatrice, l’installation détient peut-être l’une des clés pour accélérer la transition énergétique.”Le projet est très simple”, explique à l’AFP Inna Braverman, cofondatrice d’Eco Wave Power, une start-up israélienne persuadée que l’énergie houlomotrice représente une “révolution”.Comme des touches de piano, les flotteurs descendent et montent à chaque vague. Reliés à des pistons hydrauliques, ils poussent un fluide biodégradable jusqu’à un conteneur rempli d’accumulateurs, ressemblant à de grosses bouteilles de plongée. Lorsque ceux-ci relâchent la pression, ils actionnent une turbine qui génère du courant électrique.Si ce projet pilote convainc les autorités californiennes, Mme Braverman espère recouvrir la jetée de 13 kilomètres protégeant le port avec plusieurs centaines de flotteurs. Cela produirait assez d’électricité pour alimenter “environ 60.000 foyers”.L’énergie houlomotrice constitue “une solution d’énergie renouvelable stable et à grande échelle pour le monde entier”, s’enthousiasme l’Israélienne.Exploiter la force colossale de l’océan est un véritable serpent de mer depuis des décennies: contrairement au solaire, improductif la nuit, ou à l’éolien, dépendant de la météo, la mer offre un mouvement quasi-perpétuel.Les vagues de la côte Ouest américaine pourraient en théorie alimenter 130 millions de foyers et couvrir 34% de la production d’électricité des Etats-Unis, selon le ministère américain de l’Energie.- Mission impossible -Pourtant, l’énergie houlomotrice reste le parent pauvre des renouvelables, incapable d’atteindre la commercialisation. Le secteur regorge de naufrages d’entreprises et de projets coulés par la brutalité de la mer: développer des appareils assez robustes pour encaisser la furie des vagues, tout en acheminant l’électricité par câbles sous-marins vers la côte s’est jusqu’ici avéré une mission impossible à rentabiliser.”99 % des concurrents ont choisi d’installer leurs équipements au milieu de l’océan, où cela coûte très cher et où ils tombent sans cesse en panne”, résume Mme Braverman. “Ils ne peuvent donc pas vraiment mener à bien leurs projets.”Avec son dispositif rétractable fixé à quai, l’entrepreneuse croit avoir trouvé le Graal.”Lorsque les vagues sont trop hautes pour que le système puisse les supporter, les flotteurs remontent simplement jusqu’à ce que la tempête passe, afin qu’ils ne subissent aucun dommage”, détaille-t-elle.L’idée séduit Krish Thiagarajan Sharman, professeur de génie mécanique à l’Université du Massachusetts.”Le talon d’Achille de l’énergie houlomotrice, ce sont les coûts de maintenance. Avoir un dispositif proche du rivage, où l’on peut marcher sur une jetée pour inspecter le système, a donc beaucoup de sens”, commente cet expert, non lié au projet.L’universitaire s’interroge néanmoins sur le potentiel pour multiplier ces installations.”Cette jetée de treize kilomètres, ce n’est pas courant. C’est rare d’avoir un front de mer aussi long disponible pour produire de l’électricité”, souligne-t-il.- Neutralité carbone -A ce stade, l’énergie houlomotrice reste plus adaptée à des “usages de niche” selon lui, comme l’alimentation d’îles reculées dépendant de groupes électrogènes.Eco Wave Power voit plus grand: l’entreprise a identifié 77 sites exploitables aux Etats-Unis et convoite d’autres marchés. En Israël, jusqu’à 100 foyers du port de Jaffa s’éclairent déjà depuis décembre grâce aux vagues. En 2026, 1.000 foyers portugais devraient pouvoir faire de même à Porto. D’autres installations sont prévues à Taïwan et en Inde.Mme Braverman rêve de projets de 20 mégawatts, capacité critique pour proposer un prix de l’électricité compétitif avec l’éolien.L’entrepreneuse assure également que ses flotteurs n’ont “aucun impact environnemental” et sont neutres pour la faune aquatique, car ils s’implantent “sur des structures existantes construites par l’homme, qui perturbent déjà l’environnement.”Ces promesses résonnent en Californie, où l’intelligence artificielle fait exploser les besoins en électricité. La commission de l’énergie de l’Etat a récemment souligné le potentiel de l’énergie houlomotrice pour contribuer à atteindre la neutralité carbone promise d’ici 2045.Finaliser le projet à Los Angeles devrait prendre sept ans, selon Jenny Krusoe, fondatrice d’AltaSea, organisation ayant aidé à son développement. Un horizon utile pour obtenir les autorisations nécessaires de l’Etat fédéral, malgré l’aversion de Donald Trump pour les renouvelables.”Le soutien (à la transition énergétique) est un peu compromis aux Etats-Unis pour les trois ans et demi à venir”, convient-elle. “Mais (…) les choses changent, il faut donc garder le cap.”

La Croix-Rouge met en garde contre l’évacuation de Gaza-ville, Israël durcit le siège

La Croix-Rouge internationale a mis en garde samedi contre une évacuation massive de la population de Gaza-ville, à l’heure où l’armée israélienne durcit le siège de l’agglomération en vue d’une offensive annoncée comme majeure contre le mouvement islamiste palestinien Hamas.Alors que la bande de Gaza est dévastée par près de 23 mois de guerre, la Défense civile, organisation de premiers secours, a fait état de 66 morts samedi dans plusieurs frappes israéliennes dans le territoire palestinien, notamment à Gaza-ville.Malgré des pressions croissantes, tant à l’étranger qu’en Israël, pour mettre fin à la guerre, le gouvernement de Benjamin Netanyahu affirme vouloir poursuivre l’offensive et l’armée se prépare à un assaut généralisé sur Gaza-ville. L’armée a jugé “inévitable” l’évacuation de l’agglomération.”Il est impossible que l’évacuation massive de la ville de Gaza puisse être menée à bien de manière sûre et digne dans les conditions actuelles”, a réagi la présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Mirjana Spoljaric dans un communiqué.Des milliers d’habitants ont déjà fui la ville, située dans le nord du territoire. Selon l’ONU, près d’un million de personnes vivent dans le gouvernorat de Gaza, qui comprend la ville et ses environs.- “Les gens criaient” -Avec l’offensive sur Gaza-ville, M. Netanyahu et ses alliés d’extrême droite disent vouloir en finir avec le Hamas, dont l’attaque sans précédent en Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre, et ramener les otages enlevés ce jour-là et toujours retenus là-bas.Le porte-parole de la Défense civile de Gaza, Mahmoud Bassal, a déclaré à l’AFP que 66 Palestiniens  avaient été tués dans des frappes israéliennes, dont 12 personnes lors d’un raid contre des tentes abritant des déplacés dans le quartier d’al-Nasr, à Gaza-ville.Selon Oum Imad Kahil, qui se trouvait à proximité, des enfants figurent parmi les victimes de cette frappe qui a “fait trembler la terre”.”Les gens criaient, tout le monde courait, essayant de sauver les blessés et de récupérer les martyrs gisant au sol”, a déclaré cette femme de 36 ans à l’AFP.La Défense civile, opérant sous l’autorité du Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, a fait état samedi matin de frappes israéliennes intenses sur Gaza-ville.”Les bombardements étaient insensés, ils n’ont pas cessé une seconde, et nous n’avons pas dormi”, a déclaré Abou Mohammad Kishko, un habitant du quartier Zeitoun, joint par téléphone.Il dit ne pas avoir évacué la ville parce qu'”il n’y a aucun endroit sûr” dans la bande de Gaza.Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante le bilan de la Défense civile.- “Inculpé de meurtre” -Samedi en fin de journée, l’armée israélienne a déclaré avoir “frappé un terroriste clé du Hamas dans la zone de la ville de Gaza”, sans donner plus de détails sur son identité.Selon des médias israéliens citant des sources de sécurité anonymes, il s’agirait du porte-parole de la branche armée du Hamas, Abou Obeida.En Israël, ceux qui s’opposent à l’offensive prévue à Gaza-ville craignent qu’elle ne coûte la vie à davantage de soldats et mette en danger la sécurité des otages enlevés le 7-Octobre et encore vivants.Des milliers de personnes ont manifesté samedi soir à Tel-Aviv et dans d’autres villes pour réclamer la libération des otages et la fin de la guerre. “Netanyahu, si mon Matan revient dans un cercueil (…), je veillerai personnellement à ce que vous soyez inculpé de meurtre”, a lancé la figure de proue du Forum des familles d’otages, Einav Zangauker, en parlant de son fils. Israël a annoncé avoir identifié les restes d’un des deux corps d’otages que l’armée avait récemment ramenés de Gaza. Il s’agit de Idan Shtivi, un jeune homme qui avait été enlevé au festival de musique Tribe of Nova.Par ailleurs, une flottille chargée d’aide humanitaire, menée notamment par la militante suédoise Greta Thunberg, doit appareiller dimanche depuis Barcelone pour tenter de rompre le blocus de Gaza, selon ses organisateurs. L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 restent retenues à Gaza dont 25 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.Les représailles militaires israéliennes ont fait au moins 63.371 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon des chiffres du ministère de la Santé placé sous l’autorité du Hamas. 

La Croix-Rouge met en garde contre l’évacuation de Gaza-ville, Israël durcit le siège

La Croix-Rouge internationale a mis en garde samedi contre une évacuation massive de la population de Gaza-ville, à l’heure où l’armée israélienne durcit le siège de l’agglomération en vue d’une offensive annoncée comme majeure contre le mouvement islamiste palestinien Hamas.Alors que la bande de Gaza est dévastée par près de 23 mois de guerre, la Défense civile, organisation de premiers secours, a fait état de 66 morts samedi dans plusieurs frappes israéliennes dans le territoire palestinien, notamment à Gaza-ville.Malgré des pressions croissantes, tant à l’étranger qu’en Israël, pour mettre fin à la guerre, le gouvernement de Benjamin Netanyahu affirme vouloir poursuivre l’offensive et l’armée se prépare à un assaut généralisé sur Gaza-ville. L’armée a jugé “inévitable” l’évacuation de l’agglomération.”Il est impossible que l’évacuation massive de la ville de Gaza puisse être menée à bien de manière sûre et digne dans les conditions actuelles”, a réagi la présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Mirjana Spoljaric dans un communiqué.Des milliers d’habitants ont déjà fui la ville, située dans le nord du territoire. Selon l’ONU, près d’un million de personnes vivent dans le gouvernorat de Gaza, qui comprend la ville et ses environs.- “Les gens criaient” -Avec l’offensive sur Gaza-ville, M. Netanyahu et ses alliés d’extrême droite disent vouloir en finir avec le Hamas, dont l’attaque sans précédent en Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre, et ramener les otages enlevés ce jour-là et toujours retenus là-bas.Le porte-parole de la Défense civile de Gaza, Mahmoud Bassal, a déclaré à l’AFP que 66 Palestiniens  avaient été tués dans des frappes israéliennes, dont 12 personnes lors d’un raid contre des tentes abritant des déplacés dans le quartier d’al-Nasr, à Gaza-ville.Selon Oum Imad Kahil, qui se trouvait à proximité, des enfants figurent parmi les victimes de cette frappe qui a “fait trembler la terre”.”Les gens criaient, tout le monde courait, essayant de sauver les blessés et de récupérer les martyrs gisant au sol”, a déclaré cette femme de 36 ans à l’AFP.La Défense civile, opérant sous l’autorité du Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, a fait état samedi matin de frappes israéliennes intenses sur Gaza-ville.”Les bombardements étaient insensés, ils n’ont pas cessé une seconde, et nous n’avons pas dormi”, a déclaré Abou Mohammad Kishko, un habitant du quartier Zeitoun, joint par téléphone.Il dit ne pas avoir évacué la ville parce qu'”il n’y a aucun endroit sûr” dans la bande de Gaza.Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante le bilan de la Défense civile.- “Inculpé de meurtre” -Samedi en fin de journée, l’armée israélienne a déclaré avoir “frappé un terroriste clé du Hamas dans la zone de la ville de Gaza”, sans donner plus de détails sur son identité.Selon des médias israéliens citant des sources de sécurité anonymes, il s’agirait du porte-parole de la branche armée du Hamas, Abou Obeida.En Israël, ceux qui s’opposent à l’offensive prévue à Gaza-ville craignent qu’elle ne coûte la vie à davantage de soldats et mette en danger la sécurité des otages enlevés le 7-Octobre et encore vivants.Des milliers de personnes ont manifesté samedi soir à Tel-Aviv et dans d’autres villes pour réclamer la libération des otages et la fin de la guerre. “Netanyahu, si mon Matan revient dans un cercueil (…), je veillerai personnellement à ce que vous soyez inculpé de meurtre”, a lancé la figure de proue du Forum des familles d’otages, Einav Zangauker, en parlant de son fils. Israël a annoncé avoir identifié les restes d’un des deux corps d’otages que l’armée avait récemment ramenés de Gaza. Il s’agit de Idan Shtivi, un jeune homme qui avait été enlevé au festival de musique Tribe of Nova.Par ailleurs, une flottille chargée d’aide humanitaire, menée notamment par la militante suédoise Greta Thunberg, doit appareiller dimanche depuis Barcelone pour tenter de rompre le blocus de Gaza, selon ses organisateurs. L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 restent retenues à Gaza dont 25 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.Les représailles militaires israéliennes ont fait au moins 63.371 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon des chiffres du ministère de la Santé placé sous l’autorité du Hamas. 

L1: Lyon-Marseille, attention chantiers en cours

Premier choc de la saison en Ligue 1, le duel Lyon-Marseille programmé dimanche soir au Groupama Stadium mettra aux prises deux équipes encore en construction et confrontées à des logiques de mercato contraignantes, mais qui n’ont pas attaqué la saison du même pied.La saison dernière, l’affrontement à Décines entre les deux Olympiques avait donné lieu à un match fou, remporté 3-2 par l’OM et marqué par le magnifique but inscrit à la dernière seconde par Jonathan Rowe. Le grand public n’avait ensuite plus beaucoup entendu parler de l’attaquant anglais, jusqu’à sa fameuse bagarre avec Adrien Rabiot après la défaite inaugurale de l’OM à Rennes, qui perturbe toujours grandement la fin d’été marseillaise. Vendredi en conférence de presse, l’entraîneur du club phocéen Roberto De Zerbi a ainsi vainement tenté d’écarter le sujet, comme il a expédié la question du tirage au sort de la Ligue des champions. “C’est un match très important et je ne pense qu’à ça. Je ne pense qu’à savoir combien Hamed Traoré (la nouvelle recrue marseillaise, ndlr) a de minutes dans les jambes, à si je dois lancer Bilal Nadir dès le début, à qui faire jouer entre Amir Murillo, Tim Weah et Ulisses Garcia. Je ne pense qu’à préparer ce match”, a-t-il lancé.- toujours Rabiot -Mais De Zerbi a tout de même été obligé de parler de Rabiot, toujours présent à Marseille et qui s’entraîne toujours en marge du groupe.”Je crois que s’il y a la volonté de faire un pas en arrière avec humilité, comme je l’ai suggéré à Adrien, les choses peuvent se régler. Si en revanche on se laisse prendre par l’orgueil ou par autre chose, alors je ne sais pas”, a-t-il notamment déclaré, avant de clore la discussion.”Le dossier Rabiot, pour le moment, ne me regarde plus. Seulement le club”, a ainsi lâché le technicien, qui sait aussi que les deux premiers matches de son équipe – défaite 1-0 à Rennes et pénible victoire 5-2 face au Paris FC – ont été trop insuffisants pour perdre plus de temps à penser aux absents.”Ils ont perdu des joueurs importants mais ils ont six points. Ils sont devant nous et on va devoir faire un grand match si on veut gagner”, a ainsi rappelé De Zerbi à propos de l’OL.Car si les deux Olympiques sont encore pleinement plongés dans le mercato, ils sont face à des logiques différentes: l’OM de De Zerbi, Pablo Longoria et Medhi Benatia cherche à se renforcer encore, alors que l’OL de Paulo Fonseca en est encore à se séparer de titulaires pour solder les dérives de la gestion John Textor.- sans Mikautadze -Juste avant le grand match de dimanche, Fonseca a ainsi vu disparaître Georges Mikautadze, en route pour Villarreal et un transfert dont les finances lyonnaises avaient besoin.”Je pense qu’ils joueront. Je prépare l’équipe pour les faire jouer tous les deux mais je ne sais pas ce qu’il se passera d’ici le match de dimanche”, avait d’ailleurs déclaré Fonseca vendredi à propos de l’avant-centre géorgien et de Malick Fofana également en instance de départ.”La fin de mercato est toujours difficile. Mais je vis cela tranquillement. Nous connaissons la réalité économique du club et j’attends les derniers jours. Fofana et Mikautadze sont deux joueurs importants pour nous (..) mais nous avons la nécessité de vendre un joueur”, avait aussi rappelé le technicien portugais.L’OL n’a finalement réussi qu’à sauver un des deux, l’ailier belge, qui sera dimanche la principale menace pour la défense marseillaise, très fragile depuis le début du championnat.L’incertitude Rabiot et une arrière-garde inquiétante d’un côté, une attaque déplumée et un effectif rabougri de l’autre, chacun ses problèmes. L’affiche, quoi qu’il en soit, reste belle. 

Jude Law en maître du Kremlin pour l’un des films les plus attendus à la Mostra

Jude Law grimé en Vladimir Poutine sera la principale attraction dimanche à la Mostra de Venise, où est présenté en avant-première “Le mage du Kremlin”, adaptation par Olivier Assayas du roman de Giuliano Da Empoli, qui ausculte les dynamiques de pouvoir à Moscou.En 2024, un film sur l’ascension de Donald Trump (“The Apprentice”) avait déjà créé l’événement lors de sa projection au festival de Cannes.Cette fois-ci, c’est l’homme fort du Kremlin, aux affaires depuis 2000, qui est porté à l’écran sous les traits du Britannique Jude Law, l’un des acteurs les plus célèbres de sa génération.Mais “Le mage du Kremlin” n’est pas un film sur l’ascension de Poutine. “Pas plus qu’il n’est un film sur le pouvoir imposé par la force ou la réinvention d’une nation (la Russie) qui est à la fois moderne et archaïque”, a expliqué le réalisateur Olivier Assayas au site de la Mostra.Le long-métrage, entièrement tourné en anglais, “est plutôt une réflexion sur la politique moderne — ou plutôt, les écrans de fumée derrière lesquels elle se cache désormais: cynique, trompeuse et toxique”, a développé le réalisateur français.- Le tsar -Le film, sélectionné en compétition officielle, suit la carrière de Vadim Baranov (Paul Dano), conseiller de l’ombre de Vladimir Poutine largement inspiré de Vladislav Sourkov, fondateur du parti présidentiel Russie unie.De la dislocation de l’URSS sous l’impulsion de Mikhaïl Gorbatchev au début des années 1990 jusqu’à l’invasion de la Crimée par la Russie en 2014, le film chronique plus de deux décennies de vie politique russe, marquée par l’accession au pouvoir de Vladimir Poutine, “le tsar” comme l’appelle Baranov.Tournée en Lettonie, l’oeuvre se veut une fiction éclairante sur les ressorts du pouvoir en Russie et l’état d’esprit de revanche sur l’Occident qui y règne.- Gros casting -On y croise une galerie de personnages ayant marqué l’actualité ces dernières années, comme Evguéni Prigojine ou l’oligarque Boris Berezovski, tous deux décédés.Le roman a été adapté pour le cinéma par l’écrivain français Emmanuel Carrère.Le Kremlin a réagi par la voix de son porte-parole, Dmitri Peskov. “Poutine est l’un des dirigeants les plus expérimentés et les plus brillants de la planète. On peut difficilement surestimer son influence sur les affaires internationales. Il est donc bien naturel que divers pays du monde s’intéressent à lui”, a-t-il jugé.Autre film en lice pour le Lion d’or projeté dimanche, “Father Mother Sister Brother” de l’Américain Jim Jarmusch est un triptyque qui aborde le thème des relations familiales.Au travers de trois histoires, le réalisateur de “Ghost Dog” examine les rapports entre des enfants devenus adultes et leurs parents, mais aussi entre frères et soeurs.Le film est porté par un casting cinq étoiles avec Adam Driver, Cate Blanchett ou encore Tom Waits et Vicky Krieps. Samedi, la journée a été marquée par la projection de la super-production Netflix “Frankenstein” de Guillermo del Toro, mais surtout par la manifestation en soutien à Gaza qui a rassemblé plusieurs milliers de personne sur le Lido.