Attaque d’un train au Pakistan par des séparatistes : 190 otages libérés

Près de la moitié des plus de 450 passagers pris en otages dans un train par des séparatistes baloutches au Pakistan ont été libérés mais les forces de sécurité n’ont toujours pas réussi mercredi à complètement reprendre le contrôle de la situation.Cela fait plus de 30 heures que des combattants de l’Armée de libération du Baloutchistan (BLA) ont fait exploser une bombe qui a stoppé net la locomotive et forcé les personnes présentes à bord du Jaffar Express à en descendre, gardant entre leurs mains celles qui étaient originaires d’autres provinces ou liées aux forces de sécurité.Depuis, des troupes pakistanaises se sont déployées au Baloutchistan, dans le sud-ouest, aux confins de l’Afghanistan et de l’Iran.Elles se rapprochent du tunnel près duquel cette spectaculaire attaque a eu lieu et leurs hélicoptères de combat sont visibles à des dizaines de kilomètres à la ronde.Trente assaillants ont été abattus, ont affirmé des sources dans les organes chargés du maintien de l’ordre. Les autorités n’ont à aucun moment fait état de victimes parmi les otages ou dans les forces de sécurité mais environ 150 cercueils sont arrivés mercredi à Quetta, la capitale provinciale.”Dans le cas d’attaques terroristes, les cercueils sont généralement distribués pour les corps des militaires et, parfois, de civils”, a à cet égard expliqué un officier sur place, précisant toutefois qu'”envoyer 150 cercueils ne signifie pas forcément qu’il y a 150 morts”.Selon un premier bilan encore très provisoire donné mardi, “un policier, un soldat et le conducteur du train ont été tués”. Pendant ce temps, les affrontements continuent.Et le sort de dizaines de passagers est toujours inconnu tandis que des sources affirment que “des kamikazes se sont positionnés avec leurs ceintures d’explosifs au milieu des otages”.- Otages dans les montagnes -“Nous disposons d’informations qui laissent à penser que des assaillants se sont enfuis, emportant avec eux un nombre indéterminé d’otages vers les zones montagneuses des environs”, a déclaré, laconique, un responsable des services de sécurité locaux.La BLA dit vouloir échanger les personnes qu’elle détient contre des prisonniers baloutches et a diffusé une vidéo montrant l’explosion et des dizaines de personnes sorties du train.Tout a commencé aux alentours de 13H00 (08H00 GMT) mardi. Le Jaffar Express parti de Quetta et censé rallier Peshawar, la capitale de la province voisine plus au nord, a été arrêté près de la ville de Sibi.La BLA, le principal groupe séparatiste du Baloutchistan, une province riche en hydrocarbures et en minerais et pourtant la plus pauvre du Pakistan, avait déposé l’engin explosif.Des passagers ont raconté à l’AFP avoir été relâchés et avoir ensuite marché pendant des heures pour atteindre la prochaine gare, d’où un train les a pris en charge. Puis ils sont montés dans des cars pour aller jusqu’à Quetta.Babar Masih, un journalier de 38 ans, a raconté à l’AFP qu’il voyageait avec ses parents, son épouse, leur bébé et un neveu de huit ans.”On a soudainement entendu un énorme boum et le train s’est arrêté”, a-t-il dit, “puis il y a eu des tirs qui ont duré longtemps”.”Des assaillants armés sont montés et ont vérifié nos papiers mais ils ont laissé partir ceux qui étaient en famille (…). Ils nous ont dit de partir en courant sans nous retourner, j’ai vu plein de gens courir à côté de moi”.Les autorités verrouillent les accès à cette province qui abrite de nombreux chantiers -principalement chinois- dans les secteurs de l’énergie et des transports. La BLA y revendique régulièrement des attaques meurtrières -souvent menées par des kamikazes- contre les forces de l’ordre et les Pakistanais originaires d’autres provinces.Elle les accuse, au même titre que les investisseurs étrangers, de piller le Baloutchistan.- Les Pendjabis visés -Mardi soir, un otage libéré a déclaré à l’AFP que les assaillants avaient “vérifié les papiers d’identité” des passagers et “mis à l’écart ceux qui étaient originaires du Pendjab”, perçus comme dominant les rangs de l’armée, engagée dans la bataille contre les séparatistes.”Ils ont abattu deux soldats devant moi, avant d’en embarquer quatre autres vers je ne sais où”, a-t-il poursuivi, refusant de donner son nom.”De nombreux paramilitaires et leurs familles étaient à bord du Jaffar Express pour partir en permission”, a confié à l’AFP un officier à Quetta.En février, la BLA avait déjà revendiqué la mort de sept Pendjabis. En août, ses combattants avaient tué 39 personnes, après avoir vérifié les cartes d’identité des passagers sur différentes routes avant de les abattre s’ils étaient pendjabis.Début novembre, ce groupe séparatiste avait posé une bombe sur un quai de la gare de Quetta et tué 26 personnes, dont 14 soldats.Dans ses communiqués, la BLA accuse “les généraux pakistanais et leur élite pendjabie” de “piller les ressources” du Baloutchistan, tandis que la société civile locale, qui organise régulièrement des sit-in appelant à la non-violence, accuse les autorités de procéder à des rafles de militants de la cause baloutche.Le Pakistan connaît une recrudescence d’attaques, en particulier d’islamistes et de séparatistes, principalement au Baloutchistan et dans le Khyber-Pakhtunkhwa, qui borde également l’Afghanistan. Le Centre pour la recherche et les études sur la sécurité d’Islamabad estime que l’année 2024 a été la plus meurtrière en près d’une décennie avec plus de 1.600 personnes ayant péri dans des attaques, dont 685 membres des forces de sécurité.

Les représailles se multiplient face aux droits de douane de Trump

L’Union européenne (UE), la Chine et le Canada ont annoncé mercredi des représailles pour répondre aux droits de douane de 25% sur l’acier et l’aluminium voulus par Donald Trump et qui sont devenus effectifs à minuit.Pour Ottawa, il s’agit de répondre à ces nouvelles taxes jugées “injustifiées et déraisonnables”, selon le ministre des Finances, Dominic LeBlanc, qui a annoncé 25% de droits de douane sur près de 30 milliards de dollars canadiens (18 milliards d’euros) d’importations américaines, concernant notamment les équipements sportifs, les produits en fonte ou les ordinateurs.Le futur Premier ministre canadien, Mark Carney, s’est cependant dit “prêt à (s)’asseoir avec le président Trump” pour discuter d’une “approche commune et beaucoup plus globale pour le commerce”.Le Canada, premier fournisseur des Etats-Unis pour l’acier et l’aluminium, a rejoint Bruxelles et Pékin, qui avaient un peu plus tôt annoncé des représailles. La Chine a assuré être prête à prendre “toutes les mesures nécessaires pour protéger ses droits et intérêts légitimes”, même si le marché américain n’est pas essentiel à ses exportations d’acier et aluminium.La Commission européenne a de son côté annoncé qu’elle allait taxer une série de produits américains allant des bateaux au bourbon en passant par les motos, à partir du 1er avril.L’UE “regrette profondément” les mesures décidées par le président Trump, a déclaré la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, estimant que la réplique européenne était “forte mais proportionnée”. Le représentant à la Maison Blanche pour le commerce (USTR), Jamieson Greer, a ensuite dénoncé les représailles européennes, estimant que Bruxelles était “déconnectée de la réalité”.Il a accusé l’UE d’avoir “rejeté les tentatives des précédents gouvernements américains pour lutter efficacement ensemble contre la surproduction mondiale d’acier et d’aluminium”, insistant sur le fait que “les actions punitives de l’UE ne prennent pas en compte les impératifs de sécurité nationale des Etats-Unis, et de fait la sécurité internationale”.Le président américain avait déjà taxé les importations d’acier et d’aluminium durant son premier mandat (2017-2021), mais ces nouvelles taxes se veulent “sans exception et sans exemption”, avait-il assuré lors de leur annonce, début février.- Outil protéiforme pour Trump -Le but affiché par le locataire de la Maison Blanche est de protéger l’industrie sidérurgique américaine, qui voit sa production baisser d’année en année, confrontée à une concurrence de plus en plus vigoureuse, provenant notamment d’Asie.Ces nouvelles taxes vont plus loin que celles du premier mandat de M. Trump en couvrant aussi toute une gamme de produits transformés.Les Etats-Unis importent environ la moitié de l’acier et de l’aluminium utilisés dans le pays, pour des secteurs aussi variés que l’automobile ou l’aviation, la pétrochimie ou les produits de consommation de base, telles les conserves.Depuis le début de son mandat, Donald Trump a fait un usage extensif des droits de douane, les utilisant à la fois comme outil de négociations, incitation à l’implantation d’entreprises dans le pays et source de revenus pour les finances fédérales.Il a d’abord annoncé que les importations en provenance du Canada et du Mexique seraient taxées à hauteur de 25%, et que les produits chinois seraient frappés par des droits de douane additionnels de 20%, accusant ces trois pays de ne pas agir suffisamment pour lutter contre le trafic de fentanyl, un puissant opioïde cause d’une grave crise sanitaire aux Etats-Unis.Mais les produits canadiens et mexicains importés aux Etats-Unis et respectant le cahier des charges de l’accord de libre-échange Canada-Etats-Unis-Mexique (Aceum) – soit une large part des échanges avec ces deux pays -, ont finalement été exemptés jusqu’au 2 avril, date d’entrée en vigueur des droits de douane dits “réciproques”.Ceux-ci visent à taxer les produits provenant d’un pays lorsqu’ils entrent aux Etats-Unis au même niveau que le sont les produits américains arrivant dans ce pays.Les droits de douane visant les produits chinois ont en revanche été maintenus poussant Pékin à annoncer des représailles, en particulier sur des produits agricoles provenant d’Etats américains ayant largement voté pour Donald Trump.D’autres matières premières, telles que le bois de construction ou les produits laitiers canadiens, ont été menacées et M. Trump a régulièrement répété, depuis sa prise de fonction le 20 janvier, son intention d’imposer des droits de douane aux importations européennes.

Pakistan security forces free 190 hostages in train siege

Pakistan security sources said on Wednesday the military had freed 190 train passengers taken hostage by gunmen as a deadly siege in the mountainous southwest stretched through its second day.More than 450 passengers were on board when a militant separatist group captured the train in a remote frontier district of Balochistan province on Tuesday afternoon, with an unknown number of hostages still being held.”So far, 190 passengers have been rescued, and 30 terrorists have been killed. Due to the presence of women and children with suicide bombers, extreme caution is being exercised,” a security source told AFP.”The operation continues to eliminate the remaining militants.”An AFP photographer in Quetta, the provincial capital, witnessed about 150 empty coffins being transported by train to the incident site on Wednesday.The assault was immediately claimed by the Baloch Liberation Army (BLA), which released a video of an explosion on the track followed by dozens of militants emerging from hiding places in the mountains and storming onto the carriages.Attacks by separatist groups who accuse outsiders of plundering natural resources in Balochistan, which borders Afghanistan and Iran, have soared in the past few years. The deaths of three people have been confirmed so far — the train driver, a police officer and a soldier — according to paramedic Nazim Farooq and railway official Muhammad Aslam.A security official in the area also told AFP: “Information suggests that some militants have fled, taking an unknown number of hostages into the local mountainous areas.”Muhammad Kashif, a senior railway government official in Quetta, said on Tuesday afternoon that the 450 passengers on board had been taken hostage.”A large number of (paramilitary) personnel and their families were on board the Jaffar Express, travelling home for their vacations,” said a senior security official stationed in Quetta on Wednesday.He added that the coffins are “reserved for military personnel” and some civilians.”Sending 150 coffins does not necessarily mean that 150 people were killed,” he said.Passengers who walked for hours through rugged mountains to reach safety described being set free by the militants.”Our women pleaded with them, and they spared us,” Babar Masih, a 38-year-old Christian labourer told AFP on Wednesday. “They told us to get out and not look back. As we ran, I noticed many others running alongside us.”Muhammad Bilal, who was travelling with his mother on the Jaffar Express train, described their ordeal as “terrifying”.”I can’t find the words to describe how we managed to escape,” he told AFP. – Outsiders identified -The BLA has staged a series of recent attacks against security forces and ethnic groups from outside the province who they accuse of benefiting from the region’s wealth.The group has demanded an exchange with security forces for its imprisoned members.Several passengers told AFP that gunmen demanded to see identity cards to confirm who was from outside the province, similar to a spate of recent attacks carried out by the BLA.”They came and checked IDs and service cards and shot two soldiers in front of me and took the other four to… I don’t know where,” said one passenger who asked not to be identified.”Those who were Punjabis were taken away by the terrorists,” he said.Around 80 of the released passengers were taken to Quetta under “tight security”, said a police official who was not authorised to speak to the media.- Growing insurgency -Authorities restrict access to many areas of Balochistan, where China has poured billions into energy and infrastructure projects, including a major port and an airport. The BLA claims the region’s natural resources are being exploited by outsiders and has increased attacks targeting Pakistanis from other regions, security forces and foreign infrastructure projects.The group launched coordinated overnight attacks last year that included taking control of a major highway and shooting dead travellers from other ethnic groups, stunning the country.The BLA claimed an attack in February that killed 17 paramilitary soldiers and a woman suicide bomber killed a soldier this month. “The valuable natural resources in Balochistan belong to the Baloch nation… Pakistani military generals and their Punjabi elite are looting these resources,” a BLA statement said at the time.Baloch residents regularly stage protests against the state, which they accuse of rounding up innocent people in its crackdown on militancy.Security forces have been battling a decades-long insurgency in impoverished Balochistan but last year saw a surge in violence in the province compared with 2023, according to the independent Center for Research and Security Studies.It found 2024 was the deadliest year for Pakistan in a decade, with violence rising along the Afghanistan border since the Taliban took back power in Kabul in 2021.Islamabad accuses its neighbour of allowing militant groups safe haven to plan and launch attacks on Pakistan, a charge Kabul denies. 

Congrès: Boris Vallaud pose les jalons d’une candidature à la tête du PS

Ira, ira pas? Le patron des députés socialistes, Boris Vallaud, a fait un pas mercredi vers une candidature au poste de premier secrétaire du PS, avec la publication d’une tribune dans laquelle il pose les bases de ses ambitions pour le parti.Même si à ce stade, il n’exprime aucune intention claire dans ce texte publié dans le journal Libération, le député des Landes, que de nombreux socialistes pressaient de se lancer dans la course, pose des jalons pour vérifier sa capacité à rassembler.Dans la tribune intitulée “Pour un PS de combat face aux coups de boutoir des nationalistes et des libéraux”, qu’il signe avec déjà une cinquantaines d’élus et parlementaires, il appelle à faire du prochain congrès du parti, prévu en juin, “un congrès de réconciliation” et “de doctrine”, après celui de Marseille, en 2023, qui avait divisé le PS en deux. Alors qu’Olivier Faure a annoncé qu’il était candidat à sa succession, et que ses opposants de 2023, Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen, et Hélène Geoffroy, maire de Vaulx-en-Velin, se préparent aussi à retourner au combat, Boris Vallaud est poussé par plusieurs socialistes, dont le sénateur Alexandre Ouizille, qui le juge plus consensuel que l’actuel premier secrétaire.Parmi les signataires, se trouvent notamment sept sénateurs, les anciens ministres Marylise Lebranchu et François Lamy, ou les maires de Bourg-en-Bresse Jean-François Debat et de Clermont-Ferrand Olivier Bianchi.  “Le pire serait la rumination du passé, le ressentiment des uns et l’esprit de revanche des autres”, écrit le patron des députés PS dans sa tribune. A l’inverse, “le meilleur serait dans la préparation de l’avenir, un congrès de réconciliation, d’affirmation et d’idées pour nous mettre à l’heure du monde (…) Ainsi réconciliés, les socialistes pourront alors unir la gauche”, poursuit celui dont tout le monde loue la gestion pacifiée du groupe à l’Assemblée nationale.Mais l’énarque de 49 ans prévient: il souhaite “l’union à toute force mais pas l’union à tout prix”, et “une union dans laquelle des socialistes aux forces retrouvées pourront jouer le premier rôle. Mais celui-ci ne se décrète pas. Il se mérite”, ajoute-t-il. Une position qui rejoint celle de M. Faure.”Ce qui le distingue d’Olivier c’est la place qu’il fait aux idées. Nous avons fait sept ans de tactiques, mais pas sept ans de travail”, regrette son entourage.- “dézinguer Olivier Faure” -L’époux de l’ex-ministre socialiste, Najat Vallaud-Belkacem, qui se dit préoccupé par le fossé grandissant entre les politiques et les Français, reste une énigme.Il ne cache pas son peu d’intérêt pour les jeux d’appareils et reconnaît avoir “un rapport ambivalent à la politique: elle me fascine autant qu’elle me désespère”. Ira-t-il jusqu’à écrire un texte d’orientation, étape préalable pour être candidat? “Il a suffisamment de signatures pour aller au bout”, abonde son entourage.Mais il n’est pas le candidat de François Hollande, ajoute la même source, face à la petite musique qui voudrait qu’un candidat anti-Faure aurait forcément le soutien de l’ex-président. “Personne ne veut du retour de Hollande”.Dans le camp d’Olivier Faure, on reste circonspect: “Je ne sais pas très bien ce qu’il défendra. Sa ligne est assez proche de la nôtre, pour ne pas dire similaire”, note un proche du premier secrétaire. “Je les aime tous les deux, j’ai pas envie que l’un parte contre l’autre. Ils sont très alignés”, abonde un député socialiste.Boris a “le droit d’être d’accord avec Olivier, mais aussi de penser qu’il y a des choses qu’il peut faire mieux que lui”, réagit l’entourage du Landais. “Il est de son devoir de faire une proposition de rassemblement le plus large possible”.Il pourrait être soutenu à la fois par des partisans d’Olivier Faure et par ceux qui ont du ressentiment contre le premier secrétaire, ajoute un soutien de l’élu des Landes, qui espère de nombreux ralliements.Au final, il n’est “pas une candidature de plus”, mais “potentiellement trois candidatures de moins”, ajoute son entourage.Mais un membre de la direction relève qu’une candidature du député landais “apparaîtra comme une forme de volonté de dézinguer Olivier Faure. Cela serait assez peu apprécié des militants”.

Congrès: Boris Vallaud pose les jalons d’une candidature à la tête du PS

Ira, ira pas? Le patron des députés socialistes, Boris Vallaud, a fait un pas mercredi vers une candidature au poste de premier secrétaire du PS, avec la publication d’une tribune dans laquelle il pose les bases de ses ambitions pour le parti.Même si à ce stade, il n’exprime aucune intention claire dans ce texte publié dans le journal Libération, le député des Landes, que de nombreux socialistes pressaient de se lancer dans la course, pose des jalons pour vérifier sa capacité à rassembler.Dans la tribune intitulée “Pour un PS de combat face aux coups de boutoir des nationalistes et des libéraux”, qu’il signe avec déjà une cinquantaines d’élus et parlementaires, il appelle à faire du prochain congrès du parti, prévu en juin, “un congrès de réconciliation” et “de doctrine”, après celui de Marseille, en 2023, qui avait divisé le PS en deux. Alors qu’Olivier Faure a annoncé qu’il était candidat à sa succession, et que ses opposants de 2023, Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen, et Hélène Geoffroy, maire de Vaulx-en-Velin, se préparent aussi à retourner au combat, Boris Vallaud est poussé par plusieurs socialistes, dont le sénateur Alexandre Ouizille, qui le juge plus consensuel que l’actuel premier secrétaire.Parmi les signataires, se trouvent notamment sept sénateurs, les anciens ministres Marylise Lebranchu et François Lamy, ou les maires de Bourg-en-Bresse Jean-François Debat et de Clermont-Ferrand Olivier Bianchi.  “Le pire serait la rumination du passé, le ressentiment des uns et l’esprit de revanche des autres”, écrit le patron des députés PS dans sa tribune. A l’inverse, “le meilleur serait dans la préparation de l’avenir, un congrès de réconciliation, d’affirmation et d’idées pour nous mettre à l’heure du monde (…) Ainsi réconciliés, les socialistes pourront alors unir la gauche”, poursuit celui dont tout le monde loue la gestion pacifiée du groupe à l’Assemblée nationale.Mais l’énarque de 49 ans prévient: il souhaite “l’union à toute force mais pas l’union à tout prix”, et “une union dans laquelle des socialistes aux forces retrouvées pourront jouer le premier rôle. Mais celui-ci ne se décrète pas. Il se mérite”, ajoute-t-il. Une position qui rejoint celle de M. Faure.”Ce qui le distingue d’Olivier c’est la place qu’il fait aux idées. Nous avons fait sept ans de tactiques, mais pas sept ans de travail”, regrette son entourage.- “dézinguer Olivier Faure” -L’époux de l’ex-ministre socialiste, Najat Vallaud-Belkacem, qui se dit préoccupé par le fossé grandissant entre les politiques et les Français, reste une énigme.Il ne cache pas son peu d’intérêt pour les jeux d’appareils et reconnaît avoir “un rapport ambivalent à la politique: elle me fascine autant qu’elle me désespère”. Ira-t-il jusqu’à écrire un texte d’orientation, étape préalable pour être candidat? “Il a suffisamment de signatures pour aller au bout”, abonde son entourage.Mais il n’est pas le candidat de François Hollande, ajoute la même source, face à la petite musique qui voudrait qu’un candidat anti-Faure aurait forcément le soutien de l’ex-président. “Personne ne veut du retour de Hollande”.Dans le camp d’Olivier Faure, on reste circonspect: “Je ne sais pas très bien ce qu’il défendra. Sa ligne est assez proche de la nôtre, pour ne pas dire similaire”, note un proche du premier secrétaire. “Je les aime tous les deux, j’ai pas envie que l’un parte contre l’autre. Ils sont très alignés”, abonde un député socialiste.Boris a “le droit d’être d’accord avec Olivier, mais aussi de penser qu’il y a des choses qu’il peut faire mieux que lui”, réagit l’entourage du Landais. “Il est de son devoir de faire une proposition de rassemblement le plus large possible”.Il pourrait être soutenu à la fois par des partisans d’Olivier Faure et par ceux qui ont du ressentiment contre le premier secrétaire, ajoute un soutien de l’élu des Landes, qui espère de nombreux ralliements.Au final, il n’est “pas une candidature de plus”, mais “potentiellement trois candidatures de moins”, ajoute son entourage.Mais un membre de la direction relève qu’une candidature du député landais “apparaîtra comme une forme de volonté de dézinguer Olivier Faure. Cela serait assez peu apprécié des militants”.

Les députés divisés examinent une résolution sur l’Ukraine appelant à saisir les avoirs russes

Les députés ont commencé à examiner mercredi après-midi à l’Assemblée une proposition de résolution sur le renforcement du soutien à l’Ukraine, qui contient notamment un appel à la saisie des avoirs russes gelés, à laquelle s’oppose le gouvernement.L’examen de ce texte, qui sera suivi d’un vote, intervient en plein tumulte géopolitique, marqué par l’accélération des négociations de paix, avec l’accord de l’Ukraine à une proposition américaine de cessez-le-feu de 30 jours avec la Russie.Après un premier débat sans vote sur la question ukrainienne dans l’hémicycle la semaine dernière, c’est l’occasion pour les députés de chercher à peser.”Nous partageons pleinement l’objectif principal” du texte “qui est d’affirmer plus que jamais notre entier soutien à l’Ukraine face à la guerre d’agression qu’elle subit”, a déclaré en ouverture des discussions Patrick Mignola, ministre des Relations avec le Parlement, sans évoquer la question de la confiscation des avoirs.La proposition de résolution appelle l’Union européenne (UE), l’Otan et “les autres pays alliés” à “poursuivre et à accroître leur soutien politique, économique et militaire à l’Ukraine” face à “l’agression russe”.Elle contient aussi plusieurs points qui ne manqueront pas de faire débat, dont la question du processus d’adhésion de l’Ukraine à l’UE, de la présence sur le sol ukrainien de soldats français en cas d’accord de paix, ou encore celle de l’importation de gaz russe par les pays de l’UE, à laquelle la résolution appelle à “mettre fin”.Mais le sujet des avoirs russes s’est particulièrement imposé, alors que les appels se multiplient en Europe en faveur d’une saisie.En l’état actuel, le texte “invite” l’Union européenne à “utiliser dès à présent les actifs russes gelés et immobilisés, (…) pour soutenir la résistance ukrainienne et la reconstruction de l’Ukraine”.Un amendement co-signé par trois députés du groupe macroniste Ensemble pour la République (EPR), incluant son président Gabriel Attal, propose d’aller plus loin en utilisant ces avoirs pour “renforcer les capacités de défense de l’Europe”.- “Pour l’instant c’est non” -Des positions contraires à celle du gouvernement, officiellement opposé à une saisie des avoirs eux-mêmes (autour de 235 milliards d’euros), en dehors des intérêts qu’ils génèrent et qui servent déjà à aider Kiev. Une telle confiscation pourrait menacer la stabilité financière de l’Europe, a prévenu mardi le ministre des Finances, Eric Lombard. “Pour l’instant, c’est non. Mais le président de la République et le Premier ministre ont demandé à Éric Lombard d’étudier plus en profondeur les conséquences d’une telle décision”, a résumé la porte-parole du gouvernement Sophie Primas sur Sud Radio.En début d’après-midi près de l’Assemblée, quelques dizaines de personnes réunies à l’initiative d’associations de soutien à l’Ukraine, favorables à la résolution, brandissaient des pancartes: “aucun accord de paix sans le retour des enfants déportés”, “avoirs russes, l’agresseur doit payer”.Plusieurs parlementaires se sont joints au rassemblement, notamment la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, venue souligner le “rôle éminent” que doit jouer la chambre basse en “matière de diplomatie parlementaire”.Laurent Mazaury, député du groupe indépendant Liot et rapporteur de la résolution qui sera mise aux voix, a souligné que, sur la question des avoirs, “le droit coutumier permet (de les) utiliser sous la réserve que ce soit fait au niveau européen d’une part, et d’autre part que ces avoirs financent directement soit l’effort de résistance de l’Ukraine, soit l’effort de reconstruction de l’Ukraine”.L’hémicycle est toutefois largement divisé sur cette question de la saisie des avoirs.Soutenue par les socialistes, les écologistes et Horizons, elle n’est en revanche pas une bonne option pour La France insoumise (LFI) et le Rassemblement national (RN). Ce dernier a déposé un amendement visant à limiter l’utilisation de l’argent à celle des intérêts.Marine Le Pen a de toute façon affirmé qu’elle ne voterait pas en faveur de la proposition de résolution en raison d’un alinéa invitant l’UE à “faciliter le processus d’adhésion de l’Ukraine à l’Union”.La présidente du groupe RN a de nouveau relativisé mardi la menace russe et accusé Emmanuel Macron de jouer “avec les peurs”.LFI n’a pas communiqué sa position de vote mais a déposé un amendement visant à supprimer cet alinéa sur l’adhésion à l’UE, et un autre réécrivant quasiment entièrement la résolution.

Les députés divisés examinent une résolution sur l’Ukraine appelant à saisir les avoirs russes

Les députés ont commencé à examiner mercredi après-midi à l’Assemblée une proposition de résolution sur le renforcement du soutien à l’Ukraine, qui contient notamment un appel à la saisie des avoirs russes gelés, à laquelle s’oppose le gouvernement.L’examen de ce texte, qui sera suivi d’un vote, intervient en plein tumulte géopolitique, marqué par l’accélération des négociations de paix, avec l’accord de l’Ukraine à une proposition américaine de cessez-le-feu de 30 jours avec la Russie.Après un premier débat sans vote sur la question ukrainienne dans l’hémicycle la semaine dernière, c’est l’occasion pour les députés de chercher à peser.”Nous partageons pleinement l’objectif principal” du texte “qui est d’affirmer plus que jamais notre entier soutien à l’Ukraine face à la guerre d’agression qu’elle subit”, a déclaré en ouverture des discussions Patrick Mignola, ministre des Relations avec le Parlement, sans évoquer la question de la confiscation des avoirs.La proposition de résolution appelle l’Union européenne (UE), l’Otan et “les autres pays alliés” à “poursuivre et à accroître leur soutien politique, économique et militaire à l’Ukraine” face à “l’agression russe”.Elle contient aussi plusieurs points qui ne manqueront pas de faire débat, dont la question du processus d’adhésion de l’Ukraine à l’UE, de la présence sur le sol ukrainien de soldats français en cas d’accord de paix, ou encore celle de l’importation de gaz russe par les pays de l’UE, à laquelle la résolution appelle à “mettre fin”.Mais le sujet des avoirs russes s’est particulièrement imposé, alors que les appels se multiplient en Europe en faveur d’une saisie.En l’état actuel, le texte “invite” l’Union européenne à “utiliser dès à présent les actifs russes gelés et immobilisés, (…) pour soutenir la résistance ukrainienne et la reconstruction de l’Ukraine”.Un amendement co-signé par trois députés du groupe macroniste Ensemble pour la République (EPR), incluant son président Gabriel Attal, propose d’aller plus loin en utilisant ces avoirs pour “renforcer les capacités de défense de l’Europe”.- “Pour l’instant c’est non” -Des positions contraires à celle du gouvernement, officiellement opposé à une saisie des avoirs eux-mêmes (autour de 235 milliards d’euros), en dehors des intérêts qu’ils génèrent et qui servent déjà à aider Kiev. Une telle confiscation pourrait menacer la stabilité financière de l’Europe, a prévenu mardi le ministre des Finances, Eric Lombard. “Pour l’instant, c’est non. Mais le président de la République et le Premier ministre ont demandé à Éric Lombard d’étudier plus en profondeur les conséquences d’une telle décision”, a résumé la porte-parole du gouvernement Sophie Primas sur Sud Radio.En début d’après-midi près de l’Assemblée, quelques dizaines de personnes réunies à l’initiative d’associations de soutien à l’Ukraine, favorables à la résolution, brandissaient des pancartes: “aucun accord de paix sans le retour des enfants déportés”, “avoirs russes, l’agresseur doit payer”.Plusieurs parlementaires se sont joints au rassemblement, notamment la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, venue souligner le “rôle éminent” que doit jouer la chambre basse en “matière de diplomatie parlementaire”.Laurent Mazaury, député du groupe indépendant Liot et rapporteur de la résolution qui sera mise aux voix, a souligné que, sur la question des avoirs, “le droit coutumier permet (de les) utiliser sous la réserve que ce soit fait au niveau européen d’une part, et d’autre part que ces avoirs financent directement soit l’effort de résistance de l’Ukraine, soit l’effort de reconstruction de l’Ukraine”.L’hémicycle est toutefois largement divisé sur cette question de la saisie des avoirs.Soutenue par les socialistes, les écologistes et Horizons, elle n’est en revanche pas une bonne option pour La France insoumise (LFI) et le Rassemblement national (RN). Ce dernier a déposé un amendement visant à limiter l’utilisation de l’argent à celle des intérêts.Marine Le Pen a de toute façon affirmé qu’elle ne voterait pas en faveur de la proposition de résolution en raison d’un alinéa invitant l’UE à “faciliter le processus d’adhésion de l’Ukraine à l’Union”.La présidente du groupe RN a de nouveau relativisé mardi la menace russe et accusé Emmanuel Macron de jouer “avec les peurs”.LFI n’a pas communiqué sa position de vote mais a déposé un amendement visant à supprimer cet alinéa sur l’adhésion à l’UE, et un autre réécrivant quasiment entièrement la résolution.

Les députés divisés examinent une résolution sur l’Ukraine appelant à saisir les avoirs russes

Les députés ont commencé à examiner mercredi après-midi à l’Assemblée une proposition de résolution sur le renforcement du soutien à l’Ukraine, qui contient notamment un appel à la saisie des avoirs russes gelés, à laquelle s’oppose le gouvernement.L’examen de ce texte, qui sera suivi d’un vote, intervient en plein tumulte géopolitique, marqué par l’accélération des négociations de paix, avec l’accord de l’Ukraine à une proposition américaine de cessez-le-feu de 30 jours avec la Russie.Après un premier débat sans vote sur la question ukrainienne dans l’hémicycle la semaine dernière, c’est l’occasion pour les députés de chercher à peser.”Nous partageons pleinement l’objectif principal” du texte “qui est d’affirmer plus que jamais notre entier soutien à l’Ukraine face à la guerre d’agression qu’elle subit”, a déclaré en ouverture des discussions Patrick Mignola, ministre des Relations avec le Parlement, sans évoquer la question de la confiscation des avoirs.La proposition de résolution appelle l’Union européenne (UE), l’Otan et “les autres pays alliés” à “poursuivre et à accroître leur soutien politique, économique et militaire à l’Ukraine” face à “l’agression russe”.Elle contient aussi plusieurs points qui ne manqueront pas de faire débat, dont la question du processus d’adhésion de l’Ukraine à l’UE, de la présence sur le sol ukrainien de soldats français en cas d’accord de paix, ou encore celle de l’importation de gaz russe par les pays de l’UE, à laquelle la résolution appelle à “mettre fin”.Mais le sujet des avoirs russes s’est particulièrement imposé, alors que les appels se multiplient en Europe en faveur d’une saisie.En l’état actuel, le texte “invite” l’Union européenne à “utiliser dès à présent les actifs russes gelés et immobilisés, (…) pour soutenir la résistance ukrainienne et la reconstruction de l’Ukraine”.Un amendement co-signé par trois députés du groupe macroniste Ensemble pour la République (EPR), incluant son président Gabriel Attal, propose d’aller plus loin en utilisant ces avoirs pour “renforcer les capacités de défense de l’Europe”.- “Pour l’instant c’est non” -Des positions contraires à celle du gouvernement, officiellement opposé à une saisie des avoirs eux-mêmes (autour de 235 milliards d’euros), en dehors des intérêts qu’ils génèrent et qui servent déjà à aider Kiev. Une telle confiscation pourrait menacer la stabilité financière de l’Europe, a prévenu mardi le ministre des Finances, Eric Lombard. “Pour l’instant, c’est non. Mais le président de la République et le Premier ministre ont demandé à Éric Lombard d’étudier plus en profondeur les conséquences d’une telle décision”, a résumé la porte-parole du gouvernement Sophie Primas sur Sud Radio.En début d’après-midi près de l’Assemblée, quelques dizaines de personnes réunies à l’initiative d’associations de soutien à l’Ukraine, favorables à la résolution, brandissaient des pancartes: “aucun accord de paix sans le retour des enfants déportés”, “avoirs russes, l’agresseur doit payer”.Plusieurs parlementaires se sont joints au rassemblement, notamment la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, venue souligner le “rôle éminent” que doit jouer la chambre basse en “matière de diplomatie parlementaire”.Laurent Mazaury, député du groupe indépendant Liot et rapporteur de la résolution qui sera mise aux voix, a souligné que, sur la question des avoirs, “le droit coutumier permet (de les) utiliser sous la réserve que ce soit fait au niveau européen d’une part, et d’autre part que ces avoirs financent directement soit l’effort de résistance de l’Ukraine, soit l’effort de reconstruction de l’Ukraine”.L’hémicycle est toutefois largement divisé sur cette question de la saisie des avoirs.Soutenue par les socialistes, les écologistes et Horizons, elle n’est en revanche pas une bonne option pour La France insoumise (LFI) et le Rassemblement national (RN). Ce dernier a déposé un amendement visant à limiter l’utilisation de l’argent à celle des intérêts.Marine Le Pen a de toute façon affirmé qu’elle ne voterait pas en faveur de la proposition de résolution en raison d’un alinéa invitant l’UE à “faciliter le processus d’adhésion de l’Ukraine à l’Union”.La présidente du groupe RN a de nouveau relativisé mardi la menace russe et accusé Emmanuel Macron de jouer “avec les peurs”.LFI n’a pas communiqué sa position de vote mais a déposé un amendement visant à supprimer cet alinéa sur l’adhésion à l’UE, et un autre réécrivant quasiment entièrement la résolution.

Incidents et invectives à l’Assemblée: la présidente Yaël Braun-Pivet va réunir les présidents de groupe

La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet va réunir la semaine prochaine les différents chefs de groupes politiques pour traiter la question des invectives et incidents lors des débats dans l’hémicycle, a-t-elle annoncé mercredi depuis le perchoir. “Nous avons évoqué ce matin au bureau de l’Assemblée nationale la question des débats dans notre hémicycle, qui sont trop souvent émaillés d’injures, d’insultes, d’invectives”, a déclaré la présidente (Ensemble pour la République/Renaissance).”J’ai décidé de réunir l’ensemble des présidents de groupe pour évoquer ce point la semaine prochaine. Et je compte sur eux pour être présents personnellement”, a-t-elle indiqué.Elle s’est exprimée au cours d’une séance de questions au gouvernement, après la réponse du ministre des Relations avec le Parlement Patrick Mignola à une question posée par le député LR Vincent Jeanbrun au sujet du groupe La France insoumise (LFI). Dans sa question, l’élu de droite a accusé le groupe de Mathilde Panot d’être “un danger” pour le pays et les institutions, demandant au ministre quand il sera sanctionné pour certains “propos” et “agissements” qui constituent à ses yeux “une menace pour la démocratie”. “C’est vous la honte”, “vous nous insultez en permanence”, “la droite gaulliste est morte” ont lancé plusieurs députés insoumis à M. Jeanbrun durant sa prise de parole qui a été applaudie par la droite et certains députés du Rassemblement national.La veille, les députés LFI avaient tous quitté l’hémicycle pour dénoncer l’attitude du ministre François-Noël Buffet, membre des Républicains (LR), en réponse à une question d’un de leurs élus, l’accusant de “racisme”.De son côté, ces derniers mois, le groupe LFI a demandé à plusieurs reprises à la présidente de l’Assemblée Mme Braun-Pivet de prononcer des sanctions sévères contre des élus du Rassemblement national ou du groupe macroniste ayant accusé leur groupe ou certains de ses élus d’antisémitisme.