Ukraine, sécurité européenne: l’exécutif fait le point avec les parlementaires

Le Premier ministre François Bayrou et le ministre des Armées Sébastien Lecornu ont reçu jeudi après-midi à huis clos les responsables parlementaires pour une réunion d’information sur le dossier ukrainien et ses conséquences sur la défense nationale.La réunion, qui a débuté vers 14h30 au ministère des Armées, s’est achevée vers 18h00. La liste des participants n’a pas été dévoilée mais les présidents de groupes à l’Assemblée, au Sénat et au Parlement européen étaient conviés.”Je crois que tous les intervenants (…) ont été frappés par le fait que c’était précis, approfondi, utile, qu’il n’y avait pas de secret dissimulé”, a estimé François Bayrou à l’issue de la réunion.”C’est un moment très difficile, c’est un moment très exigeant, un moment qui exige beaucoup de solidarité nationale, c’est exactement ce que nous avons bâti cet après-midi”, a-t-il ajouté.”On est resté à un niveau intéressant mais assez général”, a pour sa part expliqué la présidente du groupe écologiste à l’Assemblée, Cyrielle Chatelain.Mais “quand on a autour de la table le Rassemblement national, qui (mercredi) soir encore à l’Assemblée demandait d’amoindrir les sanctions envers la Russie, c’est normal que nous, dans nos questions, nous soyons restés prudents et que les généraux soient prudents dans leurs réponses”, a-t-elle relevé.Cette réunion intervient au lendemain de l’adoption par les députés d’une résolution sur le renforcement du soutien à l’Ukraine, contenant notamment un appel à la saisie des avoirs russes gelés, à laquelle s’oppose le gouvernement.La présidente du groupe La France insoumise Mathilde Panot a évoqué “plusieurs appels” de M. Bayrou et M. Lecornu aux participants de la réunion pour “parler aux opinion publiques pour accepter les augmentations de dépenses militaires”.Mais “aucune leçon n’est tirée sur l’impasse dans laquelle nous a placés Emmanuel Macron et d’autres dirigeants européens en faisant pendant des années et des années une politique complètement atlantiste, complètement alignée sur les États-Unis”, a également déclaré Mme Panot, qui a réaffirmé l’opposition de son parti à l’envoi de “troupes hors cadre de l’ONU” en Ukraine.L’eurodéputée d’extrême droite Marion Maréchal a eu “le sentiment que tout ça relève davantage d’une opération de communication que d’actions très concrètes et bien définies”.Jordan Bardella et Marine Le Pen ont également participé à la réunion pour le Rassemblement national. Les socialistes Boris Vallaud et Patrick Kanner étaient également présents.Des responsables militaires ont détaillé le rôle de la France dans l’Otan, le fonctionnement de sa dissuasion nucléaire, ou encore les menaces qui pèsent sur le pays (cyberattaques contre les infrastructures civiles, ingérences et désinformation…).Paris s’active aux côtés des Européens pour peser sur d’éventuelles négociations en vue d’un cessez-le-feu entre l’Ukraine et la Russie et de solides garanties de sécurité pour Kiev.Emmanuel Macron a par ailleurs reçu jeudi matin les ministres des Armées, des Affaires étrangères, de l’Europe, des Finances et des Comptes publics pour une réunion consacrée au renforcement de la défense du pays et des modalités de son financement, alors que la France compte augmenter son budget de défense malgré des finances publiques moribondes.

Ukraine, sécurité européenne: l’exécutif fait le point avec les parlementaires

Le Premier ministre François Bayrou et le ministre des Armées Sébastien Lecornu ont reçu jeudi après-midi à huis clos les responsables parlementaires pour une réunion d’information sur le dossier ukrainien et ses conséquences sur la défense nationale.La réunion, qui a débuté vers 14h30 au ministère des Armées, s’est achevée vers 18h00. La liste des participants n’a pas été dévoilée mais les présidents de groupes à l’Assemblée, au Sénat et au Parlement européen étaient conviés.”Je crois que tous les intervenants (…) ont été frappés par le fait que c’était précis, approfondi, utile, qu’il n’y avait pas de secret dissimulé”, a estimé François Bayrou à l’issue de la réunion.”C’est un moment très difficile, c’est un moment très exigeant, un moment qui exige beaucoup de solidarité nationale, c’est exactement ce que nous avons bâti cet après-midi”, a-t-il ajouté.”On est resté à un niveau intéressant mais assez général”, a pour sa part expliqué la présidente du groupe écologiste à l’Assemblée, Cyrielle Chatelain.Mais “quand on a autour de la table le Rassemblement national, qui (mercredi) soir encore à l’Assemblée demandait d’amoindrir les sanctions envers la Russie, c’est normal que nous, dans nos questions, nous soyons restés prudents et que les généraux soient prudents dans leurs réponses”, a-t-elle relevé.Cette réunion intervient au lendemain de l’adoption par les députés d’une résolution sur le renforcement du soutien à l’Ukraine, contenant notamment un appel à la saisie des avoirs russes gelés, à laquelle s’oppose le gouvernement.La présidente du groupe La France insoumise Mathilde Panot a évoqué “plusieurs appels” de M. Bayrou et M. Lecornu aux participants de la réunion pour “parler aux opinion publiques pour accepter les augmentations de dépenses militaires”.Mais “aucune leçon n’est tirée sur l’impasse dans laquelle nous a placés Emmanuel Macron et d’autres dirigeants européens en faisant pendant des années et des années une politique complètement atlantiste, complètement alignée sur les États-Unis”, a également déclaré Mme Panot, qui a réaffirmé l’opposition de son parti à l’envoi de “troupes hors cadre de l’ONU” en Ukraine.L’eurodéputée d’extrême droite Marion Maréchal a eu “le sentiment que tout ça relève davantage d’une opération de communication que d’actions très concrètes et bien définies”.Jordan Bardella et Marine Le Pen ont également participé à la réunion pour le Rassemblement national. Les socialistes Boris Vallaud et Patrick Kanner étaient également présents.Des responsables militaires ont détaillé le rôle de la France dans l’Otan, le fonctionnement de sa dissuasion nucléaire, ou encore les menaces qui pèsent sur le pays (cyberattaques contre les infrastructures civiles, ingérences et désinformation…).Paris s’active aux côtés des Européens pour peser sur d’éventuelles négociations en vue d’un cessez-le-feu entre l’Ukraine et la Russie et de solides garanties de sécurité pour Kiev.Emmanuel Macron a par ailleurs reçu jeudi matin les ministres des Armées, des Affaires étrangères, de l’Europe, des Finances et des Comptes publics pour une réunion consacrée au renforcement de la défense du pays et des modalités de son financement, alors que la France compte augmenter son budget de défense malgré des finances publiques moribondes.

Violences sexuelles en ligne: l’IA pour aider les victimes

La Mexicaine Olimpia Coral et l’Equatorienne Isabella Nuques se sont battues pendant des années contre les violences sexuelles en ligne. Grâce à leur ténacité, la loi a bougé dans leur pays respectif et un programme d’intelligence artificielle sur WhatsApp aide les victimes.”OlimpIA” se présente comme un robot conversationnel de soutien légal, psychologique et émotionnel, avec du texte et de l’audio.Le chemin a été long. En 2013, Olimpia et Isabella, 30 ans aujourd’hui, ne se connaissent pas, mais subissent des atteintes similaires dans leur pays.La Mexicaine est victime de la diffusion non consentie d’une vidéo intime. Lorsqu’elle veut porter plainte, les autorités lui disent qu’elle a peu de recours.”Nous sommes beaucoup à vouloir mourir quand on fait face aux institutions”, a déploré Olimpia lors du premier sommet latino-américain des défenseurs numériques, tenu récemment à Mexico. “On entend qu’il n’y a rien à faire contre cette violence parce que c’est virtuel, et que le virtuel n’est pas réel”.La même année, en Equateur, l’ex-compagnon d’Isabella Nuques publie également ses photos intimes sur les réseaux sociaux.L’Equatorienne se sent doublement victimisée lorsqu’elle tente d’obtenir de l’aide. “La première fois que j’ai voulu porter plainte, un policier a reluqué mes photos”, a-t-elle raconté à l’AFP lors du même événement à Mexico.Le combat d’Olimpia Coral porte ses fruits en 2018. Cette année-là, une réforme pour sanctionner la violence en ligne est adoptée dans son Etat natal de Puebla (centre du Mexique).En 2021, la loi qui porte son prénom est finalement reconnue dans tout le Mexique et prévoit trois à six ans d’incarcération.Même victoire en Equateur pour Isabella, avec l’adoption d’une loi contre la violence numérique, prévoyant des peines d’un à seize ans de prison.- Argentine, Chili, Panama  –  Depuis, la loi mexicaine a fait école dans d’autres pays (Argentine, Chili et Panama). Une demi-douzaine d’autres pays d’Amérique latine sont sur le point d’adopter une loi semblable.Olimpia a aussi lancé en 2013 le collectif du Front national pour la sororité (FNS).”Nous avons survécu à la violence en ligne et notre amour nous a transformé en sÅ“urs d’armes…Nous continuerons à tout jamais”, lit-on sur la page Facebook de l’association.Ses membres – les “défenseuses” – ont commencé par donner des conseils et du soutien dans des groupes de discussion.Finalement, l’entreprise AuraChat.Ai s’est intéressée au projet, et a lancé en septembre dernier “OlimpIA”.Il faut d’abord trouver Team Olimpia sur WhatsApp, au +1 (424) 338-7177, comme l’AFP l’a fait pour tester le programme en dénonçant un cas fictif de violence en ligne. “Réunis des preuves”, “porte plainte”, “préviens la plate-forme”, répond en quelques secondes l’algorithme avec en prime un audio de plus d’une minute rappelant l’existence de la loi Olimpia au Mexique.Depuis son lancement, la plateforme a apporté du soutien à plus de 8.000 victimes, en s’adaptant à la réalité de chaque pays, explique l’une des cofondatrices de cet algorithme d’intelligence artificielle, Fernanda Medellin.La majorité se trouve au Mexique, mais aussi en Espagne, en Colombie, au Honduras, en Equateur, au Panama, au Guatemala et au Pérou.L’application a été citée comme un des projets les plus innovants lors du AI Action Summit 2025 de Paris.- Un soutien réconfortant -L’outil conversationnel a été entraîné pendant des mois par des psychologues, afin que le programme offre des informations spécifiques et un langage qui imite une voix humaine et réconfortante.L’outil OlimpIA utilise 37 modèles ou programmes informatiques.”Certains fonctionnent comme des avocats, d’autres comme défenseurs numériques, d’autres comme psychologues. D’autres agissent comme filtres de sécurité qui détectent les risques pour la victime, ou comme radars émotionnels qui analysent le texte et l’audio pour comprendre son état mental”, explique Enrique Partida, co-fondateur et PDG de AuraChat.Ai.La psychologue Yolitzin Jaimes a fait en sorte qu’OlimpIA “fournisse des outils pour faire face aux crises d’anxiété ou aux crises de paniques”, des symptômes communs chez les victimes.D’autres projets similaires ont été développés en Afrique du Sud, où le robot conversationnel Zuzi offre du soutien en cas de violence physique ou sexuelle grâce à un bouton d’urgence, au stockage des preuves et à un centre d’information.Selon les Nations unies, 38% des femmes dans le monde ont subi des violences en ligne.Au Mexique, où en moyenne 10 femmes sont assassinées chaque jour, 9,7 millions de victimes ont souffert de cyberharcèlement en 2022, affirme l’ONU.

La Bourse de Paris termine en petite baisse, inquiète des droits de douane

La Bourse de Paris a terminé en petite baisse jeudi, les investisseurs restant prudents face à de nouvelles menaces de droits de douane de l’administration Trump, ciblant cette fois directement la France.Le CAC 40, l’indice vedette de la place de Paris, a fini sur un recul de 0,64% à 7.938,21 points, soit une perte de 50,75 points. La veille, il avait terminé en hausse de 0,59%, pour s’établir à 7.988,96 pointsDonald Trump a menacé jeudi la France et l’Union européenne (UE) d’imposer des droits de douane à 200% sur leurs champagne, vins et autres alcools, si les taxes à venir de 50% de l’UE sur le whisky américain ne sont pas retirées.”Il s’agit d’une surenchère qui a retourné le marché”, explique à l’AFP Frédéric Rozier, gérant de portefeuilles chez Mirabaud.Le géant des vins et spiritueux Pernod Ricard a perdu 3,97%, à 96,22 euros, signant la plus forte baisse du CAC 40 sur la séance.Rémy Cointreau a quant a lui terminé en baisse de 4,67% à 44,86 euros, et LVMH, qui détient les maisons Moët & Chandon, Hennessy, Veuve Clicquot, Ruinart, Dom Pérignon ou encore Krug, a perdu 1,11% à 605 euros.Le groupe de champagne Lanson-BCC a, lui,cédé 2,96% à 36 euros et la maison Vranken-Pommery a baissé de 0,82% à 12,10 euros.”Donald Trump lance la surenchère dans la guerre commerciale qu’il a choisi de déclencher. La France reste déterminée à riposter avec la Commission européenne et nos partenaires. Nous ne céderons pas aux menaces et protègerons toujours nos filières”, a indiqué jeudi le ministre français du Commerce extérieur Laurent Saint-Martin sur X.Les Européens sont “ouverts à la négociation”, a affirmé jeudi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, en précisant que le commissaire européen au Commerce devait discuter du sujet vendredi avec son homologue américain.Mercredi, l’Union européenne (UE), la Chine et le Canada avaient annoncé des mesures en représailles après l’entrée en vigueur des droits de douane de 25% sur l’acier et l’aluminium imposés par Donald Trump.La Commission européenne avait aussi fait savoir qu’elle allait taxer une série de produits américains allant des bateaux au bourbon en passant par les motos, à partir du 1er avril.Les valeurs domestiques tiennent le coupFrédéric Rozier note une recherche de valeurs défensives, “moins sensibles aux barrières douanières et à la conjoncture économique” mondiale.Ainsi, le géant agroalimentaire français Danone s’est maintenu à +0,06% à 70,66 euros. Le géant des télécommunications Orange a gagné 0,85% à 11,85 euros et Bouygues s’est octroyé 0,20% à 35,32 euros. Veolia, spécialiste des services de l’environnement, a gagné 0,30% à 30,47 euros.”Lorsque l’on achète de la téléphonie, de l’énergie et de l’alimentaire, c’est que l’on est à la recherche de protection sur le marché” avec “des acteurs acycliques”, moins exposés aux nouvelles sur le front de la guerre commerciale, explique M. Rozier.Ces valeurs sont appelées les  valeurs domestiques, car elles dépendent en majeure partie de leur marché local.”Cela montre a quel point le marché est nerveux à chaque tweet et provocation de Donald Trump”, souligne le gérant de portefeuilles.

Guerre commerciale: qu’est-ce que s’échangent la France et les Etats-Unis ?

Aéronautique, alcool, pharmacie… Les plus de 47 milliards d’euros d’exportations françaises de biens vers les Etats-Unis sont sous la menace de la guerre commerciale lancée par Donald Trump envers ses principaux partenaires. En miroir, les importations en provenance des Etats-Unis, de l’ordre de 52,5 milliards d’euros, selon les douanes françaises, pourraient diminuer ou devenir plus onéreuses avec les représailles annoncées par l’Union européenne.Des échanges réciproquesTous deux spécialistes de l’aéronautique et du pharmaceutique, la France et les Etats-Unis s’échangent de nombreux biens dans ces secteurs. En 2024, Paris exportait vers Washington pour plus de 9 milliards d’euros de bien de la catégorie “aéronefs et engins spatiaux”. Une performance surpassée par les Américains, qui vendent à la France presque 11 milliards d’euros de biens du même secteur. Même phénomène du côté des préparations pharmaceutiques qui occupent le deuxième poste d’exportations françaises vers les Etats-Unis (3,6 milliards d’euros en 2024) et le troisième poste d’importation des Etats-Unis vers la France (4,16 milliards). Des énergies fossiles américainesDépourvue d’or noir, la France importe près de 7 milliards d’euros de pétrole brut en provenance des Etats-Unis, premier producteur mondial, un chiffre en forte hausse entre 2023 et 2024 (+1,25 milliard). A cela s’ajoute les “produits de raffinage du pétrole” américains, qui pèsent plus de 3,2 milliards d’euros dans la facture énergétique française.Autre ressource fossile très prisée par la France: le gaz naturel, liquéfié ou gazeux, importé à hauteur de plus de 3,5 milliards d’euros depuis les Etats-Unis. “On adore les Etats-Unis car vous avez le gaz le moins cher au monde”, a récemment déclaré le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, depuis Houston au Texas. Vins et alcools françaisRéputée mondialement pour ses vins de Bordeaux, de Bourgogne ou de Champagne, la France exporte massivement ces produits. En 2024, quelque 2,4 milliards d’euros de “vins de raisin” ont traversé l’Atlantique pour les Etats-Unis, ce à quoi il faut ajouter plus d’1,5 milliard d’euros de “boissons alcoolisés distillées. Le secteur pourrait particulièrement souffrir des annonces de Donald Trump jeudi. Le président américain a menacé de taxer à 200% le champagne et les vins français. Parfums et maroquinerieParfums Chanel ou Dior, sacs de voyages Louis Vuitton… Le luxe français s’exporte bien aux Etats-Unis. Le numéro un mondial LVMH effectue par exemple 25% de son chiffre d’affaires dans le pays.Les “parfums et produits pour la toilette” et les “articles de voyage, de maroquinerie, (…)” représentent respectivement 2,9 milliards et 1,7 milliard d’euros de produits vendus en 2024. La clientèle du luxe, souvent aisée, est toutefois moins sensible au prix, et donc à une éventuelle hausse des droits de douane. “La maison a presque 190 ans, on en a connu des droits de douane…”, relativisait aussi mi-février le gérant du groupe de luxe Hermès Axel Dumas. “Si les droits de douane augmentent, on va augmenter nos prix pour compenser”, selon lui.La France, moins exposée que d’autresBien que culminant à près de 50 milliards d’euros en 2024, les exportations de biens de la France vers les Etats-Unis représentent une part moins importante du PIB que la moyenne des autres pays européens. A titre de comparaison, les exportations allemandes vers les Etats-Unis équivalent à 3,8% de son PIB, contre 1,6% pour la France, et 2,8% en moyenne pour l’UE, selon la Banque de France.Des données qui lui ont fait dire mercredi que l’impact de la guerre commerciale, si Donald Trump en venait à mettre toutes ses menaces à exécution, serait “quantativement plus faible” en France que sur le reste du Vieux continent.

Guerre commerciale: qu’est-ce que s’échangent la France et les Etats-Unis ?

Aéronautique, alcool, pharmacie… Les plus de 47 milliards d’euros d’exportations françaises de biens vers les Etats-Unis sont sous la menace de la guerre commerciale lancée par Donald Trump envers ses principaux partenaires. En miroir, les importations en provenance des Etats-Unis, de l’ordre de 52,5 milliards d’euros, selon les douanes françaises, pourraient diminuer ou devenir plus onéreuses avec les représailles annoncées par l’Union européenne.Des échanges réciproquesTous deux spécialistes de l’aéronautique et du pharmaceutique, la France et les Etats-Unis s’échangent de nombreux biens dans ces secteurs. En 2024, Paris exportait vers Washington pour plus de 9 milliards d’euros de bien de la catégorie “aéronefs et engins spatiaux”. Une performance surpassée par les Américains, qui vendent à la France presque 11 milliards d’euros de biens du même secteur. Même phénomène du côté des préparations pharmaceutiques qui occupent le deuxième poste d’exportations françaises vers les Etats-Unis (3,6 milliards d’euros en 2024) et le troisième poste d’importation des Etats-Unis vers la France (4,16 milliards). Des énergies fossiles américainesDépourvue d’or noir, la France importe près de 7 milliards d’euros de pétrole brut en provenance des Etats-Unis, premier producteur mondial, un chiffre en forte hausse entre 2023 et 2024 (+1,25 milliard). A cela s’ajoute les “produits de raffinage du pétrole” américains, qui pèsent plus de 3,2 milliards d’euros dans la facture énergétique française.Autre ressource fossile très prisée par la France: le gaz naturel, liquéfié ou gazeux, importé à hauteur de plus de 3,5 milliards d’euros depuis les Etats-Unis. “On adore les Etats-Unis car vous avez le gaz le moins cher au monde”, a récemment déclaré le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, depuis Houston au Texas. Vins et alcools françaisRéputée mondialement pour ses vins de Bordeaux, de Bourgogne ou de Champagne, la France exporte massivement ces produits. En 2024, quelque 2,4 milliards d’euros de “vins de raisin” ont traversé l’Atlantique pour les Etats-Unis, ce à quoi il faut ajouter plus d’1,5 milliard d’euros de “boissons alcoolisés distillées. Le secteur pourrait particulièrement souffrir des annonces de Donald Trump jeudi. Le président américain a menacé de taxer à 200% le champagne et les vins français. Parfums et maroquinerieParfums Chanel ou Dior, sacs de voyages Louis Vuitton… Le luxe français s’exporte bien aux Etats-Unis. Le numéro un mondial LVMH effectue par exemple 25% de son chiffre d’affaires dans le pays.Les “parfums et produits pour la toilette” et les “articles de voyage, de maroquinerie, (…)” représentent respectivement 2,9 milliards et 1,7 milliard d’euros de produits vendus en 2024. La clientèle du luxe, souvent aisée, est toutefois moins sensible au prix, et donc à une éventuelle hausse des droits de douane. “La maison a presque 190 ans, on en a connu des droits de douane…”, relativisait aussi mi-février le gérant du groupe de luxe Hermès Axel Dumas. “Si les droits de douane augmentent, on va augmenter nos prix pour compenser”, selon lui.La France, moins exposée que d’autresBien que culminant à près de 50 milliards d’euros en 2024, les exportations de biens de la France vers les Etats-Unis représentent une part moins importante du PIB que la moyenne des autres pays européens. A titre de comparaison, les exportations allemandes vers les Etats-Unis équivalent à 3,8% de son PIB, contre 1,6% pour la France, et 2,8% en moyenne pour l’UE, selon la Banque de France.Des données qui lui ont fait dire mercredi que l’impact de la guerre commerciale, si Donald Trump en venait à mettre toutes ses menaces à exécution, serait “quantativement plus faible” en France que sur le reste du Vieux continent.

Une liste d’Algériens à expulser de France bientôt transmise à Alger

Paris s’apprête à transmettre aux autorités algériennes une première liste d’Algériens à expulser de France, avec le souhait qu’Alger s’en saisisse pour amorcer un réchauffement des relations diplomatiques aujourd’hui empoisonnées par la question migratoire et le dossier du Sahara occidental.Trois sources gouvernementales ont indiqué jeudi à l’AFP que cette liste, comprenant “plusieurs dizaines” de noms, devait être officiellement adressée à l’Algérie très prochainement, une source évoquant “cette semaine”, une autre “aujourd’hui ou demain”, la troisième notant le caractère “imminent”.”C’est une première liste”, avait indiqué mercredi sur la radio RTL le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, faisant lui-même état de quelques dizaines de personnes.Le refus de l’Algérie d’accepter des ressortissants en situation irrégulière renvoyés par Paris, dont l’auteur d’un attentat qui a fait un mort le 22 février à Mulhouse (est de la France), a fini d’envenimer des relations déjà très dégradées depuis la reconnaissance par la France de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental fin juillet 2024.En accédant à une demande du Maroc, pour qui le Sahara est une cause existentielle, Emmanuel Macron a déclenché de sérieuses turbulences avec Alger. Et les rapports se sont encore tendus avec la détention de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, que Paris juge arbitraire.La liste des Algériens expulsables, en l’état, semble loin des aspirations de Bruno Retailleau, qui avait initialement évoqué plusieurs centaines de personnes. Mais d’autres listes pourraient suivre.M. Retailleau a rencontré mercredi Emmanuel Macron, “en tête à tête”, a indiqué à l’AFP un proche du président français. “Sur l’Algérie, on en fait beaucoup sur leurs divergences”, a-t-il souligné, alors qu’ils “sont d’accord sur le principe: expulser des Algériens” sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).Pour autant, le chef de l’Etat souhaite ne pas crisper davantage le pouvoir algérien sur la question migratoire, pour éviter un effet boomerang sur d’autres sujets sensibles comme le maintien des échanges en matière de renseignement anti-terroriste.- Intérêt sécuritaire -En toile de fond du réchauffement des relations diplomatiques, se joue en effet la nécessaire coopération pour lutter efficacement contre le jihadisme au Sahel.La France a intérêt à la stabilité de l’Algérie, le plus grand pays d’Afrique, entouré de voisins dont la situation sécuritaire est chaotique.En outre, Paris a en tête le possible retour, de Syrie, de jihadistes algériens ou franco-algériens, une menace potentielle pour la France.Des diplomates français jugeaient récemment que les deux pays étaient dans une situation “de quasi-rupture”.Emmanuel Macron s’est, lui, efforcé de calmer le jeu en appelant à cesser de “se parler par voie de presse”. “C’est ridicule, ça ne marche jamais comme cela”, avait-il lancé fin février.Une réponse au président algérien Abdelmadjid Tebboune, qui avait dénoncé le “climat délétère” entre les deux pays dans un entretien au journal L’Opinion, évoquant alors la nécessité de reprendre le dialogue, à la condition qu’Emmanuel Macron en exprime le souhait.La presse algérienne avait salué “les propos apaisants” du chef de l’Etat français tout en regrettant la surenchère de Bruno Retailleau.Interrogé sur une potentielle reprise de dialogue direct entre les deux présidents, l’Elysée n’a pas répondu.Cette semaine, c’est le ministre français des Affaires étrangères qui a signalé la volonté de Paris de reprendre langue avec Alger.”Bien sûr que la France aspire à avoir de bonnes relations avec l’Algérie, qui est un pays voisin avec lequel nos relations sont denses”, a assuré Jean-Noël Barrot. “Pour cela, il faut que ces relations s’apaisent. Mais l’apaisement, ça ne se décrète pas unilatéralement”, a-t-il néanmoins souligné.Il a également appelé les autorités algériennes à se saisir de la liste des ressortissants algériens à expulser afin qu’elle “initient ainsi une nouvelle phase de nos relations qui nous permette de traiter nos différends et d’amorcer d’éventuelles coopérations stratégiques”.Pour l’heure, la crispation semble intacte. Les élus de Marseille, Montpellier et Nice ont annoncé que l’Algérie avait rompu ses relations consulaires avec ces villes du sud.”Nous n’avons reçu aucune notification officielle faisant étant de la suspension, par des consulats algériens, de leurs activités consulaires”, a assuré une source diplomatique à l’AFP. “La remise d’une liste de noms à expulser offre un répit mais ne désactive pas les causes de la crise”, souligne Hasni Abidi, directeur du Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen à Genève. “Seule une reprise de l’action diplomatique et d’un dialogue peuvent permettre une sortie honorable”.bur-fff-abh-Dt/dab/ybl

EU, South Africa leaders vow deeper ties amid US threatsThu, 13 Mar 2025 17:49:33 GMT

The European Union and South Africa vowed to deepen cooperation at a summit on Thursday as both grapple with aid and trade threats from the new US administration.European Commission head Ursula von der Leyen also plans to mobilise a 4.7-billion-euro ($5 billion) investment package in South Africa that includes funding for a transition to clean …

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Fears grow of renewed conflict in Ethiopia’s TigrayThu, 13 Mar 2025 17:47:09 GMT

Clashes between rival factions in the Ethiopian region of Tigray have raised the spectre of a new war between Ethiopia and Eritrea, analysts and residents said Thursday.International powers and the United Nations have expressed concern and called for “urgent dialogue” to de-escalate the tensions. Ethiopia’s most northerly region, bordering Eritrea, saw a devastating war between 2020 …

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