Ukraine: Poutine favorable à une trêve, mais avec des “nuances”

Le président russe Vladimir Poutine s’est dit jeudi favorable à un cessez-le-feu en Ukraine à condition que certaines “questions importantes” soient réglées, le jour où l’émissaire de Donald Trump présente à Moscou une proposition de trêve de 30 jours.De Washington, le locataire de la Maison Blanche a jugé “très prometteuse” mais “pas complète” la déclaration de son homologue russe, ajoutant que ce serait “très décevant pour le monde” si, in fine, la Russie rejetait ce plan.Le chef de l’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky, les Etats-Unis et les Européens ont tous pressé Moscou de répondre à cette proposition formulée mardi après des pourparlers ukraino-américains en Arabie Saoudite et visant à faire arrêter les combats.”Nous sommes pour mais il y a des nuances”, a déclaré M. Poutine au cours d’une conférence de presse au Kremlin, affirmant vouloir “en parler” avec les Américains et “peut-être appeler le président (Donald) Trump”.Vladimir Poutine, dont les troupes se sont lancées à l’assaut de l’Ukraine il y a plus de trois ans, a évoqué des “questions importantes” à régler sur la mise en oeuvre de ce cessez-le-feu et son respect.”Comment garantir qu’une telle situation (le conflit, ndlr) ne se reproduise pas ? Comment le contrôle sera-t-il organisé ?”, s’est-il interrogé, disant craindre que l’Ukraine n’utilise cette pause pour recruter des soldats supplémentaires et recevoir de nouvelles armes occidentales.”Nous sommes d’accord avec les propositions visant à mettre fin aux hostilités mais nous partons du principe que cette trêve doit conduire à une paix durable et s’attaquer aux causes profondes de cette crise”, a encore martelé M. Poutine.- “Mesures hâtives” -Le chef de l’Etat russe s’est exprimé peu après l’arrivée à Moscou de l’envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, dont la tâche est de convaincre le Kremlin d’accepter la proposition de trêve américaine.Mais avant même la confirmation de la présence de M. Witkoff dans la capitale russe, le conseiller diplomatique de M. Poutine avait critiqué cette initiative que Kiev a déjà endossée, sous la pression du président américain.”Ce sont des sortes de mesures hâtives, qui ne sont pas propices à un règlement durable”, a estimé Iouri Ouchakov à la télévision russe, affirmant que la proposition ne prenait en compte que les intérêts de Kiev, et pas ceux de la Russie.”Il faudra travailler, réfléchir et prendre en compte aussi notre position”, a-t-il expliqué.Une rencontre entre Steve Witkoff et Vladimir Poutine “n’est pas exclue”, a précisé Iouri Ouchakov, qui a souligné que l’émissaire américain devait en tout cas “rencontrer des représentants russes de très haut niveau”.Vladimir Poutine a toujours réclamé que l’Ukraine cède à son pays quatre régions que les forces russes occupent partiellement en plus de la Crimée, annexée en 2014, et renonce à rejoindre l’Otan.- “Conflit armé direct” -Moscou a aussi une nouvelle fois rejeté mercredi tout envoi de soldats européens en Ukraine, une idée avancée par le Royaume-Uni et des pays de l’UE, en tant que force d’interposition en cas d’arrêt des hostilités.La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a averti qu’un tel déploiement serait considéré par la Russie comme un “conflit armé direct” avec ses troupes. “Nous répondrons par tous les moyens disponibles” a-t-elle prévenu.Depuis la première conversation téléphonique officielle entre MM. Poutine et Trump le 12 février, Russes et Américains ont convenu de remettre à plat leurs relations bilatérales, en plus de régler au plus vite le dossier ukrainien. Des délégations des deux pays se sont déjà rencontrées en Arabie saoudite puis en Turquie. Donal Trump a pour sa part repris des contre-vérités assénées par le Kremlin, rendant notamment Kiev responsable de l’assaut pourtant déclenché par la Russie en février 2022.Puis, il y a eu la vive altercation dans le Bureau ovale avec Volodymyr Zelensky, suivie de l’interruption de l’aide militaire et du renseignement américain, cruciaux pour l’Ukraine.- Soudja reprise -Dans l’intervalle, l’armée russe, faisant face à un adversaire affaibli, a repris à une vitesse inédite des territoires occupés par les Ukrainiens dans la région russe de Koursk, que Kiev espérait utiliser comme monnaie d’échange en cas de pourparlers de paix.  L’armée russe a ainsi revendiqué jeudi la reprise de la petite ville de Soudja, la principale conquête ukrainienne dans cette zone depuis l’été 2024. Ce qui marquerait un revers de taille pour les troupes de Kiev. Le même jour, Vladimir Poutine a dit que les “prochaines étapes” vers une trêve et la paix en Ukraine dépendraient du succès de son armée dans la région de Koursk où elle avance actuellement rapidement.Les autorités ukrainiennes ont quant à elles ordonné jeudi l’évacuation de huit localités situées en Ukraine près de la région de Koursk “en raison de l’aggravation de la situation opérationnelle” et des “bombardements constants”.Au cours de sa première visite dans la région de Koursk depuis l’offensive ukrainienne, Vladimir Poutine, avait dit la veille s’attendre à ce que la région “soit bientôt complètement libérée”.Face à la percée russe, le commandant en chef de l’armée ukrainienne, Oleksandre Syrsky, avait laissé entendre mercredi que ses troupes se repliaient dans la région.

Ukraine: Poutine favorable à une trêve, mais avec des “nuances”

Le président russe Vladimir Poutine s’est dit jeudi favorable à un cessez-le-feu en Ukraine à condition que certaines “questions importantes” soient réglées, le jour où l’émissaire de Donald Trump présente à Moscou une proposition de trêve de 30 jours.De Washington, le locataire de la Maison Blanche a jugé “très prometteuse” mais “pas complète” la déclaration de son homologue russe, ajoutant que ce serait “très décevant pour le monde” si, in fine, la Russie rejetait ce plan.Le chef de l’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky, les Etats-Unis et les Européens ont tous pressé Moscou de répondre à cette proposition formulée mardi après des pourparlers ukraino-américains en Arabie Saoudite et visant à faire arrêter les combats.”Nous sommes pour mais il y a des nuances”, a déclaré M. Poutine au cours d’une conférence de presse au Kremlin, affirmant vouloir “en parler” avec les Américains et “peut-être appeler le président (Donald) Trump”.Vladimir Poutine, dont les troupes se sont lancées à l’assaut de l’Ukraine il y a plus de trois ans, a évoqué des “questions importantes” à régler sur la mise en oeuvre de ce cessez-le-feu et son respect.”Comment garantir qu’une telle situation (le conflit, ndlr) ne se reproduise pas ? Comment le contrôle sera-t-il organisé ?”, s’est-il interrogé, disant craindre que l’Ukraine n’utilise cette pause pour recruter des soldats supplémentaires et recevoir de nouvelles armes occidentales.”Nous sommes d’accord avec les propositions visant à mettre fin aux hostilités mais nous partons du principe que cette trêve doit conduire à une paix durable et s’attaquer aux causes profondes de cette crise”, a encore martelé M. Poutine.- “Mesures hâtives” -Le chef de l’Etat russe s’est exprimé peu après l’arrivée à Moscou de l’envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, dont la tâche est de convaincre le Kremlin d’accepter la proposition de trêve américaine.Mais avant même la confirmation de la présence de M. Witkoff dans la capitale russe, le conseiller diplomatique de M. Poutine avait critiqué cette initiative que Kiev a déjà endossée, sous la pression du président américain.”Ce sont des sortes de mesures hâtives, qui ne sont pas propices à un règlement durable”, a estimé Iouri Ouchakov à la télévision russe, affirmant que la proposition ne prenait en compte que les intérêts de Kiev, et pas ceux de la Russie.”Il faudra travailler, réfléchir et prendre en compte aussi notre position”, a-t-il expliqué.Une rencontre entre Steve Witkoff et Vladimir Poutine “n’est pas exclue”, a précisé Iouri Ouchakov, qui a souligné que l’émissaire américain devait en tout cas “rencontrer des représentants russes de très haut niveau”.Vladimir Poutine a toujours réclamé que l’Ukraine cède à son pays quatre régions que les forces russes occupent partiellement en plus de la Crimée, annexée en 2014, et renonce à rejoindre l’Otan.- “Conflit armé direct” -Moscou a aussi une nouvelle fois rejeté mercredi tout envoi de soldats européens en Ukraine, une idée avancée par le Royaume-Uni et des pays de l’UE, en tant que force d’interposition en cas d’arrêt des hostilités.La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a averti qu’un tel déploiement serait considéré par la Russie comme un “conflit armé direct” avec ses troupes. “Nous répondrons par tous les moyens disponibles” a-t-elle prévenu.Depuis la première conversation téléphonique officielle entre MM. Poutine et Trump le 12 février, Russes et Américains ont convenu de remettre à plat leurs relations bilatérales, en plus de régler au plus vite le dossier ukrainien. Des délégations des deux pays se sont déjà rencontrées en Arabie saoudite puis en Turquie. Donal Trump a pour sa part repris des contre-vérités assénées par le Kremlin, rendant notamment Kiev responsable de l’assaut pourtant déclenché par la Russie en février 2022.Puis, il y a eu la vive altercation dans le Bureau ovale avec Volodymyr Zelensky, suivie de l’interruption de l’aide militaire et du renseignement américain, cruciaux pour l’Ukraine.- Soudja reprise -Dans l’intervalle, l’armée russe, faisant face à un adversaire affaibli, a repris à une vitesse inédite des territoires occupés par les Ukrainiens dans la région russe de Koursk, que Kiev espérait utiliser comme monnaie d’échange en cas de pourparlers de paix.  L’armée russe a ainsi revendiqué jeudi la reprise de la petite ville de Soudja, la principale conquête ukrainienne dans cette zone depuis l’été 2024. Ce qui marquerait un revers de taille pour les troupes de Kiev. Le même jour, Vladimir Poutine a dit que les “prochaines étapes” vers une trêve et la paix en Ukraine dépendraient du succès de son armée dans la région de Koursk où elle avance actuellement rapidement.Les autorités ukrainiennes ont quant à elles ordonné jeudi l’évacuation de huit localités situées en Ukraine près de la région de Koursk “en raison de l’aggravation de la situation opérationnelle” et des “bombardements constants”.Au cours de sa première visite dans la région de Koursk depuis l’offensive ukrainienne, Vladimir Poutine, avait dit la veille s’attendre à ce que la région “soit bientôt complètement libérée”.Face à la percée russe, le commandant en chef de l’armée ukrainienne, Oleksandre Syrsky, avait laissé entendre mercredi que ses troupes se repliaient dans la région.

Frappe aérienne israélienne sur Damas contre le Jihad islamique palestinien

Israël a dit jeudi avoir mené une frappe aérienne contre un bâtiment du Jihad islamique palestinien à Damas, l’Observatoire syrien des droits de l’homme faisant état d’une frappe israélienne ayant fait un mort et l’agence de presse officielle syrienne Sana rapportant trois civils blessés.”Ce matin, nous avons attaqué un quartier général du Jihad islamique au coeur de Damas”, a affirmé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, dans un message vidéo diffusé par son parti, le Likoud (droite).”Nous l’avons fait car notre politique est claire: quiconque nous attaque ou prépare une attaque, nous le frappons. Et cela s’applique non seulement à la Syrie mais partout ailleurs, Liban inclus”, a-t-il expliqué.Le Jihad islamique, comme le Hamas, est considéré comme une organisation “terroriste” par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne.Une trêve fragile est en vigueur depuis le 19 janvier dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas après plus de quinze mois de guerre.L’armée israélienne a dit avoir mené une frappe “contre un centre de commandement (…) du groupe terroriste palestinien Jihad islamique à Damas” utilisé selon elle pour “planifier et perpétrer” des attaques contre Israël.Une source du groupe armé palestinien a confirmé “des morts et des blessés” dans cette frappe aérienne “sur un bâtiment appartenant au Jihad islamique dans le quartier de Doumar, dans le nord-ouest de Damas.”Selon l’OSDH, l’aviation israélienne a tiré deux missiles contre un bâtiment de ce quartier habité notamment par des dirigeants palestiniens, faisant au moins un mort.L’agence de presse officielle syrienne Sana a fait état de “trois blessés, dont une femme âgée grièvement touchée”. “Le bâtiment abritait un bureau abandonné (…) et toutes les personnes blessées sont des civils”, selon le directeur de la sécurité à Damas, Abdel Rahmane al-Dabbagh, cité par Sana.- Centaines de frappes -Le représentant du Jihad islamique en Syrie, Ismaïl al-Sindawi, a déclaré à l’AFP que “le bâtiment ciblé est le domicile du chef du mouvement Ziad Nakhalé.”Selon lui, les locaux étaient en réalité “fermés depuis cinq ans et aucune personne du mouvement ne les fréquentait”.Un photographe de l’AFP a vu la façade du bâtiment de trois étages entièrement détruite, et des flammes s’échappant de l’un des balcons. Des ambulances sont arrivées pour évacuer les blessés.”Partout où une activité terroriste sera menée contre Israël, le leader islamiste radical, al-Jolani, verra les avions de l’armée de l’air le survoler et frapper les cibles terroristes”, a averti le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, en référence au président par intérim syrien Ahmad al-Chareh. Dès la chute du pouvoir de Bachar al-Assad le 8 décembre, Israël a envoyé des troupes dans une zone tampon démilitarisée du Golan, dans le sud-ouest de la Syrie, à la lisière de la partie de ce plateau occupée par Israël depuis la guerre de 1967, et annexée en 1981.Depuis, Israël a mené des centaines de frappes sur des sites militaires en Syrie, affirmant vouloir empêcher que l’arsenal du pouvoir déchu ne tombe entre les mains des nouvelles autorités considérées comme des “jihadistes”.M. Netanyahu a dit fin février vouloir “la démilitarisation totale du sud de la Syrie” voisine, affirmant que son pays ne tolèrerait pas un déploiement des forces du nouveau pouvoir syrien au sud de Damas. Le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) de Ahmad al-Chareh a dirigé la coalition de factions rebelles qui a renversé Bachar al-Assad. HTS a ses racines dans la branche syrienne d’Al-Qaïda et reste désigné comme organisation terroriste par de nombreux gouvernements, dont les Etats-Unis.Jeudi soir, Israël a également dit avoir mené une frappe dans l’est du Liban, sur un site du Hezbollah utilisé selon l’armée israélienne “pour fabriquer et entreposer des armes stratégiques”.

Frappe aérienne israélienne sur Damas contre le Jihad islamique palestinien

Israël a dit jeudi avoir mené une frappe aérienne contre un bâtiment du Jihad islamique palestinien à Damas, l’Observatoire syrien des droits de l’homme faisant état d’une frappe israélienne ayant fait un mort et l’agence de presse officielle syrienne Sana rapportant trois civils blessés.”Ce matin, nous avons attaqué un quartier général du Jihad islamique au coeur de Damas”, a affirmé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, dans un message vidéo diffusé par son parti, le Likoud (droite).”Nous l’avons fait car notre politique est claire: quiconque nous attaque ou prépare une attaque, nous le frappons. Et cela s’applique non seulement à la Syrie mais partout ailleurs, Liban inclus”, a-t-il expliqué.Le Jihad islamique, comme le Hamas, est considéré comme une organisation “terroriste” par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne.Une trêve fragile est en vigueur depuis le 19 janvier dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas après plus de quinze mois de guerre.L’armée israélienne a dit avoir mené une frappe “contre un centre de commandement (…) du groupe terroriste palestinien Jihad islamique à Damas” utilisé selon elle pour “planifier et perpétrer” des attaques contre Israël.Une source du groupe armé palestinien a confirmé “des morts et des blessés” dans cette frappe aérienne “sur un bâtiment appartenant au Jihad islamique dans le quartier de Doumar, dans le nord-ouest de Damas.”Selon l’OSDH, l’aviation israélienne a tiré deux missiles contre un bâtiment de ce quartier habité notamment par des dirigeants palestiniens, faisant au moins un mort.L’agence de presse officielle syrienne Sana a fait état de “trois blessés, dont une femme âgée grièvement touchée”. “Le bâtiment abritait un bureau abandonné (…) et toutes les personnes blessées sont des civils”, selon le directeur de la sécurité à Damas, Abdel Rahmane al-Dabbagh, cité par Sana.- Centaines de frappes -Le représentant du Jihad islamique en Syrie, Ismaïl al-Sindawi, a déclaré à l’AFP que “le bâtiment ciblé est le domicile du chef du mouvement Ziad Nakhalé.”Selon lui, les locaux étaient en réalité “fermés depuis cinq ans et aucune personne du mouvement ne les fréquentait”.Un photographe de l’AFP a vu la façade du bâtiment de trois étages entièrement détruite, et des flammes s’échappant de l’un des balcons. Des ambulances sont arrivées pour évacuer les blessés.”Partout où une activité terroriste sera menée contre Israël, le leader islamiste radical, al-Jolani, verra les avions de l’armée de l’air le survoler et frapper les cibles terroristes”, a averti le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, en référence au président par intérim syrien Ahmad al-Chareh. Dès la chute du pouvoir de Bachar al-Assad le 8 décembre, Israël a envoyé des troupes dans une zone tampon démilitarisée du Golan, dans le sud-ouest de la Syrie, à la lisière de la partie de ce plateau occupée par Israël depuis la guerre de 1967, et annexée en 1981.Depuis, Israël a mené des centaines de frappes sur des sites militaires en Syrie, affirmant vouloir empêcher que l’arsenal du pouvoir déchu ne tombe entre les mains des nouvelles autorités considérées comme des “jihadistes”.M. Netanyahu a dit fin février vouloir “la démilitarisation totale du sud de la Syrie” voisine, affirmant que son pays ne tolèrerait pas un déploiement des forces du nouveau pouvoir syrien au sud de Damas. Le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) de Ahmad al-Chareh a dirigé la coalition de factions rebelles qui a renversé Bachar al-Assad. HTS a ses racines dans la branche syrienne d’Al-Qaïda et reste désigné comme organisation terroriste par de nombreux gouvernements, dont les Etats-Unis.Jeudi soir, Israël a également dit avoir mené une frappe dans l’est du Liban, sur un site du Hezbollah utilisé selon l’armée israélienne “pour fabriquer et entreposer des armes stratégiques”.

US judge orders federal agencies to rehire fired workers

A US judge on Thursday ordered six federal agencies to rehire thousands of probationary workers fired as part of Donald Trump’s push to slash the size and scope of government.The ruling is the latest judicial setback for the administration, coming on the heels of a string of legal defeats that nevertheless seem not to have slowed the pace of change. Judge William Alsup said the justification of “poor performance” for mass lay-offs last month was “a sham in order to try to avoid statutory requirements,” the New York Times reported.Ruling on a lawsuit brought by employee unions, Alsup ordered the departments of the Treasury, Veterans Affairs, Agriculture, Defense, Energy and Interior to reinstate anyone on probation who was improperly fired.”It is a sad day when our government would fire some good employee and say it was based on performance when they know good and well that’s a lie,” said Alsup at a hearing at the US District Court in San Francisco.Since returning to the Oval Office in January, Trump has taken an ax to the US government, cutting spending programs and firing tens of thousands of the more-than 2 million employees on the federal payroll.Thursday’s ruling prompted immediate condemnation from the White House, with Press Secretary Karoline Leavitt vowing the administration would “fight back against this absurd and unconstitutional order.””The President has the authority to exercise the power of the entire executive branch –- singular district court judges cannot abuse the power of the entire judiciary to thwart the President’s agenda,” she said.”If a federal district court judge would like executive powers, they can try and run for President themselves.”The statement mirrors previous reactions to legal rulings going against the administration, which have seen the White House characterize the courts as obstacles to unbridled presidential power.- ‘Reduction in force’ -The judgement comes after the same court last month ordered the federal government to rescind directives that resulted in thousands of staff being let go.On Thursday, Alsup said the government was within its rights to reduce staffing, but that it had to be done properly and with justification — he cited “reduction in force” orders issued by several agencies as legal routes.”If it’s done right, there can be a reduction in force within an agency, that has to be true,” he said.”Congress itself has said you can have an agency do a reduction in force, if it’s done correctly under the law.”But that was not the case with the orders issued by the Office of Personnel Management (OPM) — the government’s human resources body — whose actions amounted to overreach.Attorneys from the Justice Department, representing the Trump administration, had insisted that OPM never issued any orders, only guidance, the Washington Post reported.But, the paper said, court records showed officials from agencies including the IRS, the Department of Defense, and Veterans Affairs, had disputed this, claiming the order to cut probationary workers came directly from the OPM.Trump — supported by a chainsaw-wielding Elon Musk — has set about fundamentally reshaping the US government in a way that he says will make it leaner and more efficient, but which opponents say amounts to a bid to undermine its very purpose.That effort found its latest expression this week when the Education Department moved to halve its staffing levels.Despite the high stakes, Trump faces few obstacles from the Washington political establishment.The Democratic Party is still in disarray after the electoral drubbing and his Republican Party, with control of both chambers of Congress, is racing to bolster his efforts through legislation.

Le pape François reçoit à l’hôpital un gâteau pour ses 12 ans de pontificat

Le pape François a reçu jeudi du personnel de l’hôpital où il se trouve toujours, sans date de sortie prévue, un gâteau avec des bougies pour ses 12 ans à la tête de l’Eglise catholique, tandis que l’incertitude persiste sur l’avenir de son pontificat.Quand François pourra-t-il quitter l’hôpital Gemelli de Rome ? Dans quel état ? Sera-t-il capable de poursuivre sa mission ? Les interrogations se multiplient autour du souverain pontife de 88 ans après sa double pneumonie, source d’inquiétudes depuis le 14 février, même si ses médecins ont écarté tout danger immédiat.S’il n’est plus dans un état “critique”, l’évêque de Rome bénéficie toujours d’une assistance respiratoire, via des canules nasales en journée et un masque à oxygène la nuit.Jeudi matin, le pape a poursuivi sa thérapie ainsi que la kinésithérapie motrice, avant de prier, a fait savoir le Vatican. D’après le dernier bulletin médical diffusé la veille au soir, son état de santé “reste stable” et “une radiographie du thorax a confirmé les améliorations”.- “Il faut du temps” -Dans la soirée de jeudi, la salle de presse du Vatican a déclaré qu’il avait continué dans l’après-midi les exercices spirituels et la physiothérapie respiratoire, évoquant en outre le gâteau qui lui avait été offert.Un nouveau bulletin médical sera rendu public vendredi soir mais il n’est pas exclu que le bulletin matinal soit supprimé prochainement, selon la même source.”Il faut du temps pour qu’un corps de 88 ans atteint d’une double pneumonie se rétablisse, y compris en termes d’énergie et de force”, a ajouté la salle de presse.Le chef des 1,4 milliard de catholiques s’est vu remettre des centaines de dessins et messages d’enfants en provenance du monde entier ces derniers jours, a souligné le Vatican.Cette hospitalisation, la quatrième et la plus longue depuis son élection le 13 mars 2013, porte néanmoins un sérieux coup d’arrêt au rythme effréné que s’était jusqu’ici imposé le jésuite argentin en dépit des avertissements de son entourage.Selon les médecins, il faut des semaines pour se relever d’une telle épreuve. Sans doute davantage pour François, qui s’était vu retirer le lobe supérieur du poumon droit à 21 ans et a connu ces dernières années une multlipication des alertes de santé, dont deux opérations sous anesthésie générale et des infections respiratoires à répétition.- “Point d’interrogation” -“La suite du pontificat reste en point d’interrogation pour l’instant, y compris pour François lui-même”, confie à l’AFP le père Michel Kubler, un ancien rédacteur en chef du quotidien catholique français La Croix.”Il ne sait pas à quoi va ressembler sa vie une fois de retour au Vatican et se réserve donc sans doute la possibilité de renoncer à sa charge s’il n’y arrivait plus”, ajoute-t-il.La récente convocation d’un consistoire (réunion de cardinaux), le format choisi par son prédécesseur Benoît XVI pour annoncer à la stupeur générale sa renonciation à ses fonctions, a ravivé les conjectures sur un possible geste identique de la part de François. Mais aucune date n’a été fixée et il a pris ses distances avec cette hypothèse ces dernières années, jugeant qu’elle ne devait pas devenir “une mode”.Pendant son absence, François, qui n’est plus apparu en public depuis le 14 février, a délégué des messes à de hauts responsables du Saint-Siège tout en maintenant certaines activités comme signer des documents et recevoir ses proches collaborateurs.Le calendrier apparaît délicat à l’approche des fêtes de Pâques, une période de l’année extrêmement chargée, et en plein Jubilé, l'”année sainte” de l’Eglise catholique avec son lot d’évènements culturels et religieux et ses quelque 30 millions de fidèles attendus.Difficile, dans les conditions actuelles, d’imaginer le pape retrouver le même rythme qu’auparavant.”C’est probablement la fin du pontificat tel qu’on l’a connu jusqu’ici” avec sa cadence riche d’audiences, de voyages à l’étranger et de multiples engagements, prévient Michel Kubler.- Réformes inachevées -Principale interrogation qui en découle : la poursuite des réformes engagées par François depuis 12 ans.Homme de terrain et de contact, Jorge Mario Bergoglio n’a pas seulement introduit un changement de style au Vatican : ses réformes ont modifié en profondeur la vie de l’Eglise.Remise en ordre des finances, place des laïcs et des femmes, décentralisation, ouverture aux divorcés remariés et aux fidèles LGBT+, évangélisation, lutte contre les violences sexuelles : nombre de décisions ont déjà été concrétisées dans des textes officiels.Cette politique a valu en interne à François une opposition farouche, qui est allée crescendo ces dernières années, à l’image de la levée de boucliers provoquée par l’ouverture des bénédictions aux couples de même sexe fin 2023.”Qu’on l’apprécie ou non, il a fait bouger les lignes mais beaucoup de choses restent encore en attente”, rappelle une source vaticane sous le couvert de l’anonymat.Dernier chantier en date, le Synode sur l’avenir de l’Eglise – une grande réunion mondiale d’évêques à laquelle le pape a associé pour la première fois des laïcs et des femmes – a voulu instaurer une horizontalité inédite, jusque dans les diocèses.Mais la question très controversée du diaconat féminin a été laissée en suspens et les thèmes les plus sensibles ont été confiés à dix groupes de travail qui doivent rendre leurs conclusions en juin.

Le pape François reçoit à l’hôpital un gâteau pour ses 12 ans de pontificat

Le pape François a reçu jeudi du personnel de l’hôpital où il se trouve toujours, sans date de sortie prévue, un gâteau avec des bougies pour ses 12 ans à la tête de l’Eglise catholique, tandis que l’incertitude persiste sur l’avenir de son pontificat.Quand François pourra-t-il quitter l’hôpital Gemelli de Rome ? Dans quel état ? Sera-t-il capable de poursuivre sa mission ? Les interrogations se multiplient autour du souverain pontife de 88 ans après sa double pneumonie, source d’inquiétudes depuis le 14 février, même si ses médecins ont écarté tout danger immédiat.S’il n’est plus dans un état “critique”, l’évêque de Rome bénéficie toujours d’une assistance respiratoire, via des canules nasales en journée et un masque à oxygène la nuit.Jeudi matin, le pape a poursuivi sa thérapie ainsi que la kinésithérapie motrice, avant de prier, a fait savoir le Vatican. D’après le dernier bulletin médical diffusé la veille au soir, son état de santé “reste stable” et “une radiographie du thorax a confirmé les améliorations”.- “Il faut du temps” -Dans la soirée de jeudi, la salle de presse du Vatican a déclaré qu’il avait continué dans l’après-midi les exercices spirituels et la physiothérapie respiratoire, évoquant en outre le gâteau qui lui avait été offert.Un nouveau bulletin médical sera rendu public vendredi soir mais il n’est pas exclu que le bulletin matinal soit supprimé prochainement, selon la même source.”Il faut du temps pour qu’un corps de 88 ans atteint d’une double pneumonie se rétablisse, y compris en termes d’énergie et de force”, a ajouté la salle de presse.Le chef des 1,4 milliard de catholiques s’est vu remettre des centaines de dessins et messages d’enfants en provenance du monde entier ces derniers jours, a souligné le Vatican.Cette hospitalisation, la quatrième et la plus longue depuis son élection le 13 mars 2013, porte néanmoins un sérieux coup d’arrêt au rythme effréné que s’était jusqu’ici imposé le jésuite argentin en dépit des avertissements de son entourage.Selon les médecins, il faut des semaines pour se relever d’une telle épreuve. Sans doute davantage pour François, qui s’était vu retirer le lobe supérieur du poumon droit à 21 ans et a connu ces dernières années une multlipication des alertes de santé, dont deux opérations sous anesthésie générale et des infections respiratoires à répétition.- “Point d’interrogation” -“La suite du pontificat reste en point d’interrogation pour l’instant, y compris pour François lui-même”, confie à l’AFP le père Michel Kubler, un ancien rédacteur en chef du quotidien catholique français La Croix.”Il ne sait pas à quoi va ressembler sa vie une fois de retour au Vatican et se réserve donc sans doute la possibilité de renoncer à sa charge s’il n’y arrivait plus”, ajoute-t-il.La récente convocation d’un consistoire (réunion de cardinaux), le format choisi par son prédécesseur Benoît XVI pour annoncer à la stupeur générale sa renonciation à ses fonctions, a ravivé les conjectures sur un possible geste identique de la part de François. Mais aucune date n’a été fixée et il a pris ses distances avec cette hypothèse ces dernières années, jugeant qu’elle ne devait pas devenir “une mode”.Pendant son absence, François, qui n’est plus apparu en public depuis le 14 février, a délégué des messes à de hauts responsables du Saint-Siège tout en maintenant certaines activités comme signer des documents et recevoir ses proches collaborateurs.Le calendrier apparaît délicat à l’approche des fêtes de Pâques, une période de l’année extrêmement chargée, et en plein Jubilé, l'”année sainte” de l’Eglise catholique avec son lot d’évènements culturels et religieux et ses quelque 30 millions de fidèles attendus.Difficile, dans les conditions actuelles, d’imaginer le pape retrouver le même rythme qu’auparavant.”C’est probablement la fin du pontificat tel qu’on l’a connu jusqu’ici” avec sa cadence riche d’audiences, de voyages à l’étranger et de multiples engagements, prévient Michel Kubler.- Réformes inachevées -Principale interrogation qui en découle : la poursuite des réformes engagées par François depuis 12 ans.Homme de terrain et de contact, Jorge Mario Bergoglio n’a pas seulement introduit un changement de style au Vatican : ses réformes ont modifié en profondeur la vie de l’Eglise.Remise en ordre des finances, place des laïcs et des femmes, décentralisation, ouverture aux divorcés remariés et aux fidèles LGBT+, évangélisation, lutte contre les violences sexuelles : nombre de décisions ont déjà été concrétisées dans des textes officiels.Cette politique a valu en interne à François une opposition farouche, qui est allée crescendo ces dernières années, à l’image de la levée de boucliers provoquée par l’ouverture des bénédictions aux couples de même sexe fin 2023.”Qu’on l’apprécie ou non, il a fait bouger les lignes mais beaucoup de choses restent encore en attente”, rappelle une source vaticane sous le couvert de l’anonymat.Dernier chantier en date, le Synode sur l’avenir de l’Eglise – une grande réunion mondiale d’évêques à laquelle le pape a associé pour la première fois des laïcs et des femmes – a voulu instaurer une horizontalité inédite, jusque dans les diocèses.Mais la question très controversée du diaconat féminin a été laissée en suspens et les thèmes les plus sensibles ont été confiés à dix groupes de travail qui doivent rendre leurs conclusions en juin.

Israel defence minister confirms air strike in Damascus

Defence Minister Israel Katz confirmed the Israeli Air Force conducted a strike in Damascus on Thursday, with the military saying it had hit a “command centre” of the Palestinian Islamic Jihad group.A war monitor reported one person killed, with Syrian state media saying the strike had targeted a building in the capital.Islamic Jihad fought alongside Hamas against Israel in Gaza before a fragile truce began in January.Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu vowed that such strikes would be carried out across the region against “whoever attacks us”.”There will be no immunity for Islamic terrorism against Israel,” Katz said in a statement. “We will not allow Syria to become a threat to the state of Israel.” The Israeli military said the “command centre was used to plan and direct terrorist activities by the Palestinian Islamic Jihad” against Israel.A source in Islamic Jihad said a building belonging to the group had been hit by Israeli jets, adding there were “martyrs and wounded” in the strike.Ismail Sindawi, Islamic Jihad’s representative in Syria, told AFP the targeted building had been “closed for five years and nobody from the movement frequented it”. Israel was just sending a message, Sindawi said.Syria’s official news agency SANA reported that three civilians were wounded, including one woman in a critical condition. It said the strike targeted an office that had been “abandoned since the liberation of Damascus”, when Islamist-led rebels toppled president Bashar al-Assad in December.An AFP photographer saw the facade of the three-storey building completely destroyed and flames coming out from a balcony.Netanyahu vowed to carry out more such strikes if needed.”We attacked an Islamic Jihad headquarters in the heart of Damascus. We did this because we have a clear policy: Whoever attacks us or plans to attack us — we strike them,” Netanyahu said in a video statement.”And this applies not only in Syria but everywhere, including Lebanon,” where Israel and Iran-backed Hezbollah engaged in more than a year of hostilities until a ceasefire was reached in November.- Hundreds of air strikes -On Thursday evening, the Israeli military said it had carried out a strike in eastern Lebanon.”A short while ago, the IDF (military) conducted a strike on infrastructure at a site used by Hezbollah for manufacturing and storing strategic weapons in the Beqaa area in Lebanon,” the military said in a statement.In November, Israel and Hezbollah agreed to a US-French mediated truce that has largely halted more than a year of fighting between the two sides, including two months of full-blown war in which Israel sent in ground troops.While the ceasefire continues to hold, Israel has periodically carried out air strikes in Lebanon that it says are to prevent Hezbollah from rearming or returning to the area along its northern border.Since Assad’s overthrow, Israel has also carried out hundreds of air strikes in Syria and deployed troops to a UN-patrolled buffer zone on the strategic Golan Heights.Netanyahu has previously said southern Syria must be completely demilitarised, warning that his government would not accept the presence of the forces of the new authorities near its territory.The strike in Damascus came just before Syria’s leader Ahmed al-Sharaa hailed the start of a “new history” for his country, signing into force a constitutional declaration regulating a five-year transitional period and laying out rights for women and freedom of expression.Israeli Foreign Minister Gideon Saar has repeatedly warned that world leaders should be wary of the new leadership in Syria, warning that a “jihadist group” was now ruling the country.Sharaa was the head of the Islamist group Hayat Tahrir al-Sham (HTS), which led the toppling of Assad and has its roots in the Syrian branch of Al-Qaeda. It has since sought to moderate its image, but is still listed as a terrorist organisation by the United States and other governments.After years of diplomatic isolation under Assad, diplomats from the West and Syria’s neighbours have reached out to Syria’s new rulers. Even before Assad’s fall, during the Syrian civil war that broke out in 2011, Israel carried out hundreds of strikes in the country, mainly on government forces and Iranian-linked targets.

Le gouvernement promet une relance de la politique de la ville

Après plus d’un an de silence, le gouvernement a promis jeudi de relancer les concertations sur l’avenir de la politique de la ville, une réponse au cri d’alarme lancé par sept associations d’élus pour qui les habitants des quartiers prioritaires “sont en train de craquer”. “Je suis heureuse de vous confirmer aujourd’hui que le prochain comité interministériel des villes se tiendra le 17 avril 2025 à Montpellier”, a annoncé la ministre déléguée à la Ville Juliette Méadel devant un parterre d’élus et d’associations réunis à Epinay-sous-Sénart (Essonne).Education, sécurité, logement, santé, emploi, cohésion sociale… Ce comité réuni sous la houlette du Premier ministre et qui rassemble l’ensemble des ministres doit permettre de définir les nouvelles priorités de la politique de la ville, pensée pour résorber les inégalités entre les quartiers prioritaires (QPV) et le reste du territoire.Trois réunions de consultations se tiendront en amont: le 17 mars avec le monde associatif, le 28 mars avec les représentants du monde économique et les bailleurs sociaux, et le 3 avril avec les associations d’élus. Juliette Méadel répond à “l’appel d’Epinay” lancé peu auparavant par sept associations d’élus locaux (Ville et Banlieue, Association des maires de France, Association des petites villes, Villes de France, France urbaine, Intercommunalités de France, Amif), une initiative rare sur le modèle de l’appel de Grigny, qui appelait à défendre les quartiers populaires en 2017.Les maires dressent le constat sans équivoque d’un creusement des inégalités territoriales et d’une paupérisation accélérée des 5,7 millions d’habitants des quartiers prioritaires depuis la crise du Covid.”L’appel d’Épinay-sous-Sénart doit être un moment historique de prise de conscience et de prise de décision (…) parce que les habitants sont en train de craquer”, a averti Damien Allouch, maire PS d’Epinay, jugeant que “si tout ça ne fonctionne pas dans quelques mois, ce sera l’extrême droite qui sera au pouvoir”.”Nous souhaitons (…) que les habitants aient accès aux mêmes droits et services, c’est-à-dire au droit commun qui prévaut sur l’ensemble du territoire national”, a déclaré Gilles Leproust, président de Ville et Banlieue. – “Tout se déglingue” -Les maires demandent au gouvernement de se doter d’une “feuille de route interministérielle” pour les quartiers et “d’assortir pour chaque ministère des objectifs chiffrés de réduction de l’inégalité des chances”. Dans un contexte budgétaire contraint que risque d’aggraver la situation géopolitique internationale, les élus de banlieue redoutent par ailleurs “l’extinction silencieuse de la politique de renouvellement urbain” portée par l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru), alors que les financements de l’Etat se font déjà attendre pour les projets actuels.La ministre du Logement Valérie Létard a indiqué qu’elle se rendra fin mars à la Commission européenne pour trouver de nouveaux modes de financement de l’agence.”On voit bien que tout se déglingue”, a fustigé de son côté l’ex-ministre de la Ville et père de la rénovation urbaine Jean-Louis Borloo, alertant au passage sur le risque d’un démantèlement d’Action Logement, premier financeur des programmes de rénovation urbaine.Lors du dernier CIV, l’ex-Première ministre Elisabeth Borne avait annoncé 84 mesures, dont le fait de ne plus attribuer de logements dans ces quartiers aux ménages bénéficiant du droit au logement opposable, au nom de la mixité sociale. La mesure avait ulcéré à gauche.Les 84 mesures annoncées n’ont pas toutes pu être mises en oeuvre, a reconnu Mme Méadel, disant préférer “quelques priorités ramassées”.La ministre a réaffirmé ses trois priorités, dont l’amélioration du cadre de vie dans et à proximité des HLM avec la création d’un “comité de suivi” trimestriel. “Dans un département sur deux, nous avons de gros problèmes de gestion des encombrants (voitures-ventouses, machines à laver)”, a-t-elle déclaré.Les deux autres priorités sont l’enfance et l’adolescence, avec la poursuite des “cités éducatives” et la mise en place d’accueils psychologiques pour les jeunes, ainsi que le développement économique des quartiers, à travers la massification du micro-crédit pour les femmes.”On ne traitera pas la question santé mentale des enfants si on ne s’attaque pas à la question de la précarité sociale, c’est-à-dire permettre à un enfant de grandir correctement, pas seul, de pouvoir se nourrir, se soigner et étudier”, a-t-elle ajouté.