Ligue Europa : Mikautadze et Lyon déroulent sans forcer face à Bucarest

Lyon s’est qualifié pour les quarts de finale de la Ligue Europa en s’imposant facilement aux dépens du club roumain FCSB (4-0), jeudi en match retour des 8e de finale.A l’aller à Bucarest, l’OL avait déjà gagné 3-1 et affrontera au prochain tour Manchester United, qui s’est défait de la Real Sociedad (4-1) à domicile après un nul à l’aller (1-1).Georges Mikautadze avec deux buts et deux passes décisives et Ernest Nuamah, lui aussi auteur d’un doublé, ont été déterminants dans la finition. Préféré à Alexandre Lacazette en pointe, l’international géorgien a rapidement ouvert la marque sur une action individuelle consécutive à un service de Rayan Cherki (1-0, 14e).Peu après la demi-heure de jeu, Nuamah a porté le score à 2-0 (37e) en reprenant une passe décisive de Mikautadze, encore lui, qui inscrit le troisième but d’un tir en pivot après là encore une action de Cherki, lequel en est à sept passes décisives en Ligue Europa dont il est le meilleur passeur (3-0, 47e).L’ancien messin, recrue de l’été dernier, a, quant à lui, inscrit douze buts cette saison en 36 rencontres, toutes compétitions confondues.- Le poteau pour Nuamah -Quelques secondes avant son premier but, Nuamah avait manqué le cadre de justesse après avoir repris son propre tir heurtant le poteau (37). Mais il a marqué le quatrième but de l’OL et son sixième cette saison en trente rencontres, en reprenant de volée un centre de Mikautadze (4-0, 88e).Lucas Perri, qualifié de “meilleur gardien du monde”, mercredi en conférence de presse, par son entraîneur Paulo Fonseca, suspendu en championnat de France mais éligible en coupe d’Europe, n’a pas eu à s’employer pour sauver son équipe face à un adversaire de faible niveau, qui aurait du mal à exister dans la première moité de la Ligue 1.Les Lyonnais ont contrôlé la partie avec 65% de possession du ballon, mais pourraient avoir une opposition plus consistante, dimanche en championnat de France face au Havre (15H00) une équipe en lutte pour son maintien.Paulo Fonseca, qui avait laissé au repos Nicolas Tagliafico, Alexandre Lacazette ou encore Nemanja Matic, au coup d’envoi, a pu même se permettre de faire tourner son effectif à l’image de l’entrée dès la mi-temps de Duje Caleta-Car, qui a perdu sa place depuis l’arrivée du technicien portugais et qui a remplacé Moussa Niakhaté (46e).Son confrère du FCSB, Elias Charalambous, au vu de l’impossibilité de renverser la situation et de la différence de niveau, a fait de même, avec quatre changements pour aborder la seconde période, préférant ainsi préserver ses joueurs pour la prochaine échéance du championnat roumain.Corentin Tolisso est lui aussi rapidement sorti au profit de Matic tout comme l’Américain Tanner Tessmann pour Thiago Almada (53e) puis Cherki pour Malick Fofana douze minutes plus tard.Mais après le troisième but, l’intensité, déjà peu élevée, est nettement tombée et le match s’est terminé dans l’ennui malgré le dernier but de Nuamah.

Trump embarrasse le chef de l’Otan en parlant d’annexion du Groenland

Venu plaider la cause de l’Otan auprès de Donald Trump, le chef de l’alliance de défense, Mark Rutte, s’est retrouvé en délicate posture lorsque le président américain a répété son intention d’annexer le Groenland.Le républicain a été interrogé dans le Bureau ovale sur sa volonté de rattacher aux Etats-Unis l’immense île arctique, un territoire autonome du Danemark, pays qui est membre fondateur de l’Otan.”Cela va arriver”, a-t-il assuré. Désignant Mark Rutte, installé à ses côtés, Donald Trump a ensuite dit: “Je suis assis ici avec un homme qui pourrait jouer un rôle clé” dans cette affaire, et ajouté: “Vous savez Mark, nous en avons besoin pour la sécurité internationale.””S’agissant du Groenland et de rejoindre ou non les Etats-Unis, je vais rester en dehors de cette discussion”, a réagi l’intéressé, avec un petit rire embarrassé, en ajoutant qu’il ne voulait pas “entraîner l’Otan là-dedans”.Après des élections législatives, le Groenland cherche un gouvernement de coalition capable de déterminer la marche vers l’indépendance, pour contrer justement les appétits de Donald Trump.- “Travail fantastique” -Le président américain a toutefois eu des mots flatteurs pour son invité, estimant qu’il faisait un “travail fantastique” à la tête de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord.Il a embrayé en assurant que l’Otan était “devenue bien plus solide grâce à (sa propre) action”, lorsque, pendant son premier mandat (2017-2021), il avait réclamé que les pays membres augmentent leurs budgets de défense.La visite intervient dans un moment délicat pour la guerre en Ukraine.Donald Trump a jugé jeudi que Vladimir Poutine avait fait une déclaration “très prometteuse” sur une trêve dans le conflit déclenché par l’invasion russe de 2022, tout en jugeant qu’elle n’était “pas complète”.Le président russe a dit que son pays était “pour” un cessez-le-feu mais évoqué des “questions importantes à régler”, après que les Etats-Unis et l’Ukraine ont élaboré un plan pour une trêve de trente jours pendant des discussions en Arabie Saoudite.Mark Rutte a de son côté “salué” l’action de Donald Trump, jugeant qu’il avait “sorti (la situation en Ukraine) de l’impasse”.Il a aussi souligné que les dépenses de défense des Européens avaient fortement augmenté pendant le premier mandat Trump et évoqué les annonces faites depuis son retour au pouvoir le 20 janvier.”Ce qui s’est passé ces dernières semaines est vraiment impressionnant” a dit l’ancien Premier ministre néerlandais, en soulignant par exemple les discussions en Allemagne sur d’énormes investissements militaires et les projets de l’Union européenne en la matière.- Critiques -Si les alliés des Etats-Unis prévoient pour certains de gonfler leurs dépenses militaires, c’est parce qu’ils s’inquiètent de la volonté affichée du président américain de rompre avec l’héritage diplomatique de la première puissance mondiale, et particulièrement avec son rôle de garante de la sécurité des démocraties occidentales.Le milliardaire républicain de 78 ans n’a pas tempéré ses critiques contre l’Otan depuis son retour à la Maison Blanche, bien au contraire.”S’ils ne paient pas, je ne vais pas les défendre”, avait-il lancé récemment.”Mon plus gros problème avec l’Otan (…) c’est que si les Etats-Unis avaient un problème et qu’on appelait la France ou d’autres pays que je ne nommerais pas en disant +on a un problème+, vous pensez qu’ils viendraient nous aider, comme ils sont censés le faire? Je n’en suis pas sûr…”, avait également dit Donald Trump, s’attirant une réponse sèche du président français Emmanuel Macron sur le “respect” nécessaire entre pays alliés.Derrière ces critiques de Donald Trump, c’est bien la raison d’être de l’Otan qui est questionnée, en particulier le célèbre article 5 qui pose le principe de défense mutuelle – si un pays membre est attaqué, tous les autres doivent se porter à son secours.Cet article n’a été invoqué qu’une seule fois, après les attentats du 11 septembre 2001 à New York.Washington veut désormais que les pays membres de l’alliance portent leurs budgets militaires à 5% du produit intérieur brut.C’est bien plus que les 2% aujourd’hui en vigueur, un seuil qui n’a pas été atteint par 9 des 32 pays membres l’an dernier, selon l’Otan. Les Etats-Unis étaient à 3,4% en 2024.

Stock markets tumble as Trump targets booze

Global stock markets slid on Thursday, especially on Wall Street, as US President Donald Trump launched a new volley in his trade war, while gold hit a new record high.Worries about a potential US government shutdown by the weekend also worried investors, while Russian President Vladimir Putin’s limited backing of a possible ceasefire in Ukraine failed to boost sentiment.Trump threatened Thursday to impose 200 percent tariffs on wine, champagne and other alcoholic products from France and other European Union countries in retaliation against the bloc’s planned levies on US-produced whiskey, part of the EU’s reprisals for US tariffs on steel and aluminum imports.”President Trump’s threat of more tariffs, this time a 200 percent tariff on alcoholic beverages from the EU, has led to the resumption of the… sell-off in global stock indices,” said analyst Axel Rudolph at online trading platform IG.Trump has launched trade wars against competitors and partners alike since taking office, wielding tariffs as a tool to pressure countries on commerce and other policy issues.Shares in luxury giant LVMH, which owns several champagne houses including Dom Perignon and Hennessy cognac, slid 1.1 percent.Shares in French drinks group Pernod Ricard, which owns two champagne houses and Jameson Irish Whiskey, tumbled about four percent.The Paris stock exchange finished the day down 0.6 percent and Frankfurt shed 0.5 percent. London ended the day flat.Wall Street’s three main indices finished the day down sharply. The S&P 500 Index tumbled into a technical correction, or down 10 percent from its highest point of the year, recorded just last month.CFRA Research chief investment strategist Sam Stovall told AFP that the correction stemmed from “the tariff threats and the uncertainty surrounding retribution, (and) surrounding the possibility of recession as a result.””The only problem is we don’t know exactly how long it will go,” Stovall said.The drop came despite data showing US producer inflation was flat in February, defying expectations of an uptick as Trump’s tariff hikes targeting Chinese goods took effect.”That’s pretty good news in terms of inflation but the problem is, you have a trade war that’s expanding,” said Peter Cardillo of Spartan Capital Securities.Gold, seen as a safe haven, struck an all-time high of $2,988.54 per ounce, surpassing its late February record. Trump’s tariffs and pledges to slash taxes, regulations and immigration have sparked market volatility and concerns that the measures could reignite inflation.That in turn could force the US Federal Reserve to lift interest rates again, potentially causing a recession.Traders were also waiting on a decision from Russia on whether to mirror Ukraine’s acceptance of a 30-day ceasefire as proposed by the United States.Putin appeared to condition a 30-day ceasefire that the Trump administration has been pushing on Russian troops ejecting Ukrainian forces from Russia’s Kursk region. – Key figures around 2100 GMT -New York – Dow: DOWN 1.3 percent at 40,813.57 points (close)New York – S&P 500: DOWN 1.4 percent at 5,521.52 (close)New York – Nasdaq Composite: DOWN 1.96 percent at 17,303.01 (close)London – FTSE 100: FLAT at 8,542.56 (close)Paris – CAC 40: DOWN 0.6 percent at 7,938.21 (close)Frankfurt – DAX: DOWN 0.5 percent at 22,567.14 (close)Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.1 percent at 36,790.03 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.6 percent at 23,462.65 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.4 percent at 3,358.73 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.0849 from $1.0890 on WednesdayPound/dollar: DOWN at $1.2948 from $1.2969Dollar/yen: DOWN at 147.75 yen from 148.32 yenEuro/pound: DOWN at 83.75 pence from 83.97 penceWest Texas Intermediate: DOWN 1.67 percent at $66.55 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 1.51 percent at $69.88 per barrelburs-sst/jgc

Les électeurs portugais de nouveau appelés aux urnes en mai prochain

Les Portugais éliront le 18 mai leurs députés pour la troisième fois depuis janvier 2022, après la dissolution du Parlement annoncée jeudi par le président pour sortir de la crise provoquée par la chute du gouvernement de Luis Montenegro.Le président Marcelo Rebelo de Sousa (Parti social-démocrate, PSD, centre droit) a justifié sa décision par la volonté d’assurer la stabilité du pays, précisant dans une allocution télévisée que le 18 mai était “la date préférée par la majorité des partis”.”Ces élections, personne ne s’y attendait, ni ne les souhaitait”, dans un contexte international compliqué, a-t-il assuré.M. Rebelo de Sousa s’exprimait après avoir consulté jeudi les membres du conseil d’Etat, une instance consultative regroupant les plus hautes personnalités politiques, et avoir reçu mercredi les dirigeants des partis représentés au Parlement.Les partis et le conseil d’Etat “ont été unanimes” pour la dissolution et la tenue d’élections, a précisé le président qui a appelé à une campagne “digne” qui aborde les thèmes qui “préoccupent les Portugais.Mardi, le Premier ministre Luis Montenegro (PSD), empêtré dans une polémique portant sur ses sociétés familiales, avait été contraint à la démission faute d’avoir convaincu une majorité de députés de lui accorder leur confiance.A l’origine de la crise, une entreprise de prestation de services détenue par sa femme et ses enfants ayant des contrats avec plusieurs sociétés privées, parmi lesquelles un groupe dont l’activité est soumise à des concessions accordées par l’Etat.S’il a assuré que cette société appartiendrait désormais uniquement à ses enfants, Luis Montenegro n’a pas pour autant convaincu l’opposition, qui lui réclamait davantage d’explications, notamment dans le cadre d’une commission d’enquête parlementaire demandée par les socialistes.- “Fuite en avant” -Après s’être entretenu avec les dirigeants des partis représentés au Parlement puis avec les membres du conseil d’Etat, le président a écarté l’idée de tenter de trouver un nouveau Premier ministre apte à bâtir une majorité dans un Parlement très divisé, et choisi d’appeler à la tenue d’élections anticipées – les troisièmes législatives depuis janvier 2022 dans le pays.”On ne peut à la fois faire confiance et se méfier sur le plan éthique et moral d’une personne, dans ce cas du “Premier ministre et donc du gouvernement”, a expliqué jeudi le président pour défendre la nécessité de clarifier la situation politique.Ces élections sont “une sorte de fuite en avant” du Premier ministre et de son parti pour “éviter une commission d’enquête” et pour lui permettre de “survivre politiquement”, a estimé auprès de l’AFP Antonio Costa Pinto, de l’Institut des sciences sociales de l’Université de Lisbonne.Et dans le contexte politique actuel, le politologue prévoit une campagne qui risque de faire l’impasse sur des thèmes jugés importants par les électeurs, comme la santé ou la crise du logement.”Pour le PSD, le discours sera que l’opposition a fait tomber ce gouvernement parce qu’il était en train de réussir, et pour les partis d’opposition, le Premier ministre sera le thème dominant”, a prédit M. Costa Pinto.Luis Montenegro, 52 ans, avait succédé début 2024 au socialiste Antonio Costa, lui-même déjà contraint à la démission en novembre 2023 à cause d’une affaire de trafic d’influence présumé. M. Costa, qui a toujours nié toute irrégularité, est depuis devenu président du Conseil européen en juin 2024. Après huit ans de gouvernement socialiste, l’Alliance démocratique (AD) emmenée par le PSD de M. Montenegro avait remporté les dernières législatives il y a un an avec 28,8% des suffrages et 80 députés sur un total de 230, contre 28% des voix et 78 sièges pour le PS. Le parti populiste Chega (Assez) était alors passé de 12 à 50 députés.M. Montenegro a déjà fait savoir qu’il serait candidat à sa propre succession.Le chef de l’opposition socialiste Pedro Nuno Santos a quant à lui appelé les électeurs à donner une “majorité qui permette à un gouvernement de gouverner”.

Les attaques “systématiques” d’Israël contre la santé reproductive à Gaza sont des “actes génocidaires”, selon des enquêteurs de l’ONU

Les attaques “systématiques” d’Israël contre la santé sexuelle et reproductive à Gaza sont des “actes génocidaires”, selon les conclusions jeudi d’une commission d’enquête des Nations unies, “qualifiées de fausses et absurdes” par le Premier ministre israélien.”La commission a constaté que les autorités israéliennes ont en partie détruit la capacité des Palestiniens à Gaza – en tant que groupe – à faire des enfants, à travers la destruction systématique des soins de santé sexuelle et reproductive”, a-t-elle indiqué dans un communiqué.Selon une convention de l’ONU de 1948, cinq types d’actes peuvent être considérés comme constitutifs d’un génocide. Et la Commission estime que deux d’entre eux ont été commis à Gaza: les “mesures visant à entraver les naissances” et la “soumission intentionnelle” d’un groupe à des conditions d’existence “devant entraîner sa destruction physique”.La Commission d’enquête internationale indépendante, composée de trois membres, a été créée par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies en mai 2021 pour enquêter sur les violations du droit international en Israël et dans les territoires palestiniens occupés. – “Actes génocidaires” -Chris Sidoti, avocat australien spécialiste  des droits humains et membre de la commission, a expliqué lors d’un point de presse à Genève que le crime de génocide concernait l’action et l’intention et que le rapport n’avait jusqu’à présent examiné que l’action.”Nous n’avons pas conclu à un génocide. Nous avons identifié un certain nombre d’actes qui constituent les catégories d’actes génocidaires au regard de la loi. Nous n’avons pas encore examiné la question de l’objectif génocidaire”, a-t-il expliqué.”Nous serons bientôt en mesure de traiter de manière exhaustive la question du génocide”, a-t-il ajouté.Le porte-parole du mouvement islamiste palestinien Hamas, Hazem Qassem, a déclaré à l’AFP que le rapport “confirme ce qui s’est passé sur le terrain : un génocide et des violations de toutes les normes humanitaires et juridiques”. Il réclame une comparution rapide des dirigeants israéliens devant la Cour pénale internationale (CPI).Mais pour le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, “au lieu de se concentrer sur les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre commis par l’organisation terroriste Hamas dans le pire massacre de Juifs depuis la Shoah, l’ONU a une fois de plus choisi d’attaquer l’Etat d’Israël avec des accusations fausses, notamment des affirmations absurdes de violences sexuelles”.Pour sa part, Chris Sidoti accuse les autorités israéliennes de “faire obstruction” au travail de la commission et de “mensonge chronique”.- Clinique FIV -Dans ce nouveau rapport, la commission pointe du doigt la destruction par les forces de sécurité israéliennes de la plus grande clinique de fécondation in vitro al Basma, qui conservait des milliers d’embryons.Cette destruction “visait à empêcher les naissances de Palestiniens à Gaza” et constitue à ses yeux “un acte génocidaire”, selon la commission, créée par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU en 2021.Elle conclut également que cette destruction “visait à détruire les Palestiniens de Gaza en tant que groupe”.La commission se penche aussi sur les conséquences du blocage de l’aide humanitaire par Israël dans le cadre de la guerre à Gaza, déclenchée après l’attaque sans précédent contre Israël du Hamas le 7 octobre 2023.Les forces de sécurité israéliennes “ont délibérément imposé des conditions de vie visant à entraîner la destruction physique des Palestiniens de Gaza”, selon la commission, pour qui il s’agit également d’un acte génocidaire.”Des femmes et des jeunes filles sont mortes de complications liées à la grossesse et à l’accouchement en raison des conditions imposées par les autorités israéliennes, qui leur ont refusé l’accès aux soins de santé reproductive – des actes qui relèvent du crime contre l’humanité d’extermination”, relève également la commission, qui a déjà accusé Israël de crimes contre l’humanité et le Hamas de crimes de guerre.Des ONG, dont Amnesty International, et des experts indépendants de l’ONU ont accusé Israël de génocide à Gaza. En novembre, un comité spécial de l’ONU avait également jugé que les méthodes de guerre employées par Israël à Gaza présentaient les “caractéristiques d’un génocide”.De son côté, l’Afrique du Sud est à l’origine d’une plainte pour génocide visant Israël devant la Cour internationale de justice.

Les attaques “systématiques” d’Israël contre la santé reproductive à Gaza sont des “actes génocidaires”, selon des enquêteurs de l’ONU

Les attaques “systématiques” d’Israël contre la santé sexuelle et reproductive à Gaza sont des “actes génocidaires”, selon les conclusions jeudi d’une commission d’enquête des Nations unies, “qualifiées de fausses et absurdes” par le Premier ministre israélien.”La commission a constaté que les autorités israéliennes ont en partie détruit la capacité des Palestiniens à Gaza – en tant que groupe – à faire des enfants, à travers la destruction systématique des soins de santé sexuelle et reproductive”, a-t-elle indiqué dans un communiqué.Selon une convention de l’ONU de 1948, cinq types d’actes peuvent être considérés comme constitutifs d’un génocide. Et la Commission estime que deux d’entre eux ont été commis à Gaza: les “mesures visant à entraver les naissances” et la “soumission intentionnelle” d’un groupe à des conditions d’existence “devant entraîner sa destruction physique”.La Commission d’enquête internationale indépendante, composée de trois membres, a été créée par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies en mai 2021 pour enquêter sur les violations du droit international en Israël et dans les territoires palestiniens occupés. – “Actes génocidaires” -Chris Sidoti, avocat australien spécialiste  des droits humains et membre de la commission, a expliqué lors d’un point de presse à Genève que le crime de génocide concernait l’action et l’intention et que le rapport n’avait jusqu’à présent examiné que l’action.”Nous n’avons pas conclu à un génocide. Nous avons identifié un certain nombre d’actes qui constituent les catégories d’actes génocidaires au regard de la loi. Nous n’avons pas encore examiné la question de l’objectif génocidaire”, a-t-il expliqué.”Nous serons bientôt en mesure de traiter de manière exhaustive la question du génocide”, a-t-il ajouté.Le porte-parole du mouvement islamiste palestinien Hamas, Hazem Qassem, a déclaré à l’AFP que le rapport “confirme ce qui s’est passé sur le terrain : un génocide et des violations de toutes les normes humanitaires et juridiques”. Il réclame une comparution rapide des dirigeants israéliens devant la Cour pénale internationale (CPI).Mais pour le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, “au lieu de se concentrer sur les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre commis par l’organisation terroriste Hamas dans le pire massacre de Juifs depuis la Shoah, l’ONU a une fois de plus choisi d’attaquer l’Etat d’Israël avec des accusations fausses, notamment des affirmations absurdes de violences sexuelles”.Pour sa part, Chris Sidoti accuse les autorités israéliennes de “faire obstruction” au travail de la commission et de “mensonge chronique”.- Clinique FIV -Dans ce nouveau rapport, la commission pointe du doigt la destruction par les forces de sécurité israéliennes de la plus grande clinique de fécondation in vitro al Basma, qui conservait des milliers d’embryons.Cette destruction “visait à empêcher les naissances de Palestiniens à Gaza” et constitue à ses yeux “un acte génocidaire”, selon la commission, créée par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU en 2021.Elle conclut également que cette destruction “visait à détruire les Palestiniens de Gaza en tant que groupe”.La commission se penche aussi sur les conséquences du blocage de l’aide humanitaire par Israël dans le cadre de la guerre à Gaza, déclenchée après l’attaque sans précédent contre Israël du Hamas le 7 octobre 2023.Les forces de sécurité israéliennes “ont délibérément imposé des conditions de vie visant à entraîner la destruction physique des Palestiniens de Gaza”, selon la commission, pour qui il s’agit également d’un acte génocidaire.”Des femmes et des jeunes filles sont mortes de complications liées à la grossesse et à l’accouchement en raison des conditions imposées par les autorités israéliennes, qui leur ont refusé l’accès aux soins de santé reproductive – des actes qui relèvent du crime contre l’humanité d’extermination”, relève également la commission, qui a déjà accusé Israël de crimes contre l’humanité et le Hamas de crimes de guerre.Des ONG, dont Amnesty International, et des experts indépendants de l’ONU ont accusé Israël de génocide à Gaza. En novembre, un comité spécial de l’ONU avait également jugé que les méthodes de guerre employées par Israël à Gaza présentaient les “caractéristiques d’un génocide”.De son côté, l’Afrique du Sud est à l’origine d’une plainte pour génocide visant Israël devant la Cour internationale de justice.