Syria FM’s Iraq visit focuses on security
Syria’s interim foreign minister said in Baghdad on Friday his government was ready to “reinforce cooperation” with Iraq in the fight against remnants of the Islamic State group.Asaad al-Shaibani’s visit to Syria’s neighbour coincided with Iraqi Prime Minister Mohammed Shia al-Sudani announcing that security forces had killed a senior IS leader.It was also Shaibani’s first visit to Iraq since his Islamist alliance toppled Syrian leader Bashar al-Assad in December.Relations between neighbours Syria and Iraq have become more complicated since the ouster of Assad, who was a close ally of the government in Baghdad.Iraq is home to a Shiite Muslim majority, and while it is a strategic partner of the United States, it is also a key ally of Iran, once a main backer of Assad’s rule.While Assad’s key support came from Russia, Iran and Hezbollah in Lebanon, Iraqi armed groups were also engaged in defending his rule during the 13-year civil war sparked by his crackdown on democracy protests.The rebels who ended up ousting Assad in December are Sunni Muslim, and interim President Ahmed al-Sharaa, who has sought to present a more moderate image since coming to power, once fought with Al-Qaeda in Iraq against US forces and their allies.In Baghdad on Friday, Shaibani met Iraqi Foreign Minister Fuad Hussein, the official INA news agency reported.”Security is a shared responsibility,” Shaibani told a joint news conference with Hussein.”We are ready to reinforce cooperation with Iraq in the fight against Daesh (an Arabic acronym for IS) along the whole length of the border. Terrorism knows no borders.”- Alawite killings -Sudani on Friday posted on X that Abdullah Makki Muslih al-Rufayi, the IS leader killed by Iraqi security forces, “was considered one of the most dangerous terrorists in Iraq and the world”.He said the jihadist, who was targeted by US sanctions in 2023, was IS’s so-called governor of the group’s Syrian and Iraqi provinces.Sudani did not say when Rufayi was killed, but applauded the operation by Iraqi intelligence that was carried out in cooperation with the US-led anti-jihadist coalition in Iraq.At the joint news conference with Shaibani, Hussein said Iraq hoped there would be “tangible results” from an investigation launched by Syria’s new authorities into mass killings of civilians by the security forces that largely targeted the Alawite minority.”We discussed what happened to the Alawite community… and we expressed our concern,” he said, adding that he hoped a commission of inquiry formed by Damascus “would achieve tangible results that establish civil peace in Syria”.Baghdad condemned the massacre of at least 1,383 civilians in coastal Syria earlier this month by security forces, allied groups and jihadists.The vast majority of the civilians killed were Alawites, members of Assad’s sect, itself an offshoot of Shiite Islam.Baghdad said earlier this week it was investigating an attack on Syrian workers in Iraq after a newly formed group in the country vowed to avenge the mass killing of Alawite civilians.Supporters of pro-Iran armed groups in Iraq have launched an online campaign against Syrians who they say support the mass killings.Iraqi forces have in recent days arrested at least 13 Syrians accused of “promoting terrorist groups” and supporting the mass killings in Syria, two interior ministry officials told AFP on condition of anonymity.On Wednesday, Syria’s foreign ministry denounced the violence against its citizens, and urged Baghdad to take “necessary measures to ensure the security of Syrians residing in Iraq”.burs-srm/kir
Procès en diffamation d’un journaliste du Point: Raquel Garrido et Alexis Corbière dénoncent un travail “bâclé”
“Nous vivons en +mythocratie+ et notre dernier rempart c’est le travail des journalistes”, a déclaré vendredi à la barre Raquel Garrido, au procès en diffamation d’un ancien journaliste du Point, qui avait accusé à tort l’ex-députée et Alexis Corbière d’employer une femme de ménage sans papiers, dans un article paru en juin 2022.Vêtue d’un pantalon beige et d’un pull de la même couleur, Raquel Garrido a pris la parole la première, dénonçant l’absence des deux prévenus, l’auteur de l’article, Aziz Zemouri, et le directeur de la publication du Point, Étienne Gernelle. “Il a pris ce qu’on lui a dit pour argent comptant et même avec gourmandise!”, a estimé devant le tribunal correctionnel de Paris Mme Garrido, en commentant le travail de l’ancien journaliste du Point. L’affaire remonte au 21 juin 2022 avec la parution d’un article sur le site internet du Point portant la mention “Exclusif” et intitulé: “L’employée sans papiers de Raquel Garrido et Alexis Corbière”.Le journaliste y mettait en cause le couple de députés LFI de Seine-Saint-Denis, les accusant d’exploiter une femme de ménage sans papiers qu’ils auraient par ailleurs “soumise à des cadences infernales”. L’article affirmait également que les députés, résidant à Bagnolet, scolarisaient leurs enfants à Paris.Dès le lendemain, le journal avait retiré l’article et admis publiquement son caractère “faux” et “mensonger”.”Les vérifications complémentaires que nous avons menées nous ont révélé que des erreurs et des manquements à la prudence ont été commis”, avait reconnu le directeur du Point, Étienne Gernelle, dans un message publié sur Twitter (devenu X) et le site du magazine.”Il suffit de poser la question à n’importe qui à Bagnolet, c’est un village, tout le monde sait où on habite et où nos enfants vont à l’école et lui le grand reporter il n’a pas été capable de le faire!”, a ironisé l’ancienne députée.Aziz Zemouri, qui a quitté l’hebdomadaire après cette affaire, avait présenté ses “excuses les plus sincères”, estimant avoir été “victime d’une manipulation”.Aux enquêteurs, le journaliste avait expliqué avoir été contacté fin mai 2022 par une de ses sources policières, qui lui aurait donné le tuyau sur la femme de ménage sans papiers.Les investigations ont ensuite permis de remonter jusqu’à Rudy Succar, un ex-chauffeur de Jean-Christophe Lagarde, député sortant et candidat UDI opposé à Raquel Garrido. – “Vérifier l’information” -Après plusieurs interrogatoires, l’ex-chauffeur avait reconnu s’être fait passer pour la femme de ménage auprès du journaliste sur demande pressante voire “obsessionnelle” de Jean-Christophe Lagarde, car celui-ci aurait voulu obtenir un élément compromettant contre sa concurrente. L’ex-député a lui dénoncé des mensonges “les plus absolus et les plus absurdes”.”Comment est-il possible qu’un grand hebdomadaire publie cela?”, s’est interrogé Alexis Corbière à la barre. “La différence entre un blogueur, un influenceur et un journaliste, c’est le fait que le journaliste, normalement, vérifie l’information” a-t-il poursuivi. Selon Raquel Garrido et Alexis Corbière, Aziz Zemouri ne les aurait contactés qu’une seule fois par sms la veille de la publication de son article, leur demandant s’ils comptaient régulariser la situation de leur femme de ménage.Dénonçant un travail bâclé et un article politique, Raquel Garrido a rappelé à la barre que d’autres journalistes ont très vite démonté l’enquête du Point. “En tant que militants, personnalités politiques, on est habitué à être attaqués, mais ce moment a été très dur pour notre famille”, a dit Alexis Corbière à la barre. Le procès se poursuit avec les plaidoiries des avocats.Â
Procès en diffamation d’un journaliste du Point: Raquel Garrido et Alexis Corbière dénoncent un travail “bâclé”
“Nous vivons en +mythocratie+ et notre dernier rempart c’est le travail des journalistes”, a déclaré vendredi à la barre Raquel Garrido, au procès en diffamation d’un ancien journaliste du Point, qui avait accusé à tort l’ex-députée et Alexis Corbière d’employer une femme de ménage sans papiers, dans un article paru en juin 2022.Vêtue d’un pantalon beige et d’un pull de la même couleur, Raquel Garrido a pris la parole la première, dénonçant l’absence des deux prévenus, l’auteur de l’article, Aziz Zemouri, et le directeur de la publication du Point, Étienne Gernelle. “Il a pris ce qu’on lui a dit pour argent comptant et même avec gourmandise!”, a estimé devant le tribunal correctionnel de Paris Mme Garrido, en commentant le travail de l’ancien journaliste du Point. L’affaire remonte au 21 juin 2022 avec la parution d’un article sur le site internet du Point portant la mention “Exclusif” et intitulé: “L’employée sans papiers de Raquel Garrido et Alexis Corbière”.Le journaliste y mettait en cause le couple de députés LFI de Seine-Saint-Denis, les accusant d’exploiter une femme de ménage sans papiers qu’ils auraient par ailleurs “soumise à des cadences infernales”. L’article affirmait également que les députés, résidant à Bagnolet, scolarisaient leurs enfants à Paris.Dès le lendemain, le journal avait retiré l’article et admis publiquement son caractère “faux” et “mensonger”.”Les vérifications complémentaires que nous avons menées nous ont révélé que des erreurs et des manquements à la prudence ont été commis”, avait reconnu le directeur du Point, Étienne Gernelle, dans un message publié sur Twitter (devenu X) et le site du magazine.”Il suffit de poser la question à n’importe qui à Bagnolet, c’est un village, tout le monde sait où on habite et où nos enfants vont à l’école et lui le grand reporter il n’a pas été capable de le faire!”, a ironisé l’ancienne députée.Aziz Zemouri, qui a quitté l’hebdomadaire après cette affaire, avait présenté ses “excuses les plus sincères”, estimant avoir été “victime d’une manipulation”.Aux enquêteurs, le journaliste avait expliqué avoir été contacté fin mai 2022 par une de ses sources policières, qui lui aurait donné le tuyau sur la femme de ménage sans papiers.Les investigations ont ensuite permis de remonter jusqu’à Rudy Succar, un ex-chauffeur de Jean-Christophe Lagarde, député sortant et candidat UDI opposé à Raquel Garrido. – “Vérifier l’information” -Après plusieurs interrogatoires, l’ex-chauffeur avait reconnu s’être fait passer pour la femme de ménage auprès du journaliste sur demande pressante voire “obsessionnelle” de Jean-Christophe Lagarde, car celui-ci aurait voulu obtenir un élément compromettant contre sa concurrente. L’ex-député a lui dénoncé des mensonges “les plus absolus et les plus absurdes”.”Comment est-il possible qu’un grand hebdomadaire publie cela?”, s’est interrogé Alexis Corbière à la barre. “La différence entre un blogueur, un influenceur et un journaliste, c’est le fait que le journaliste, normalement, vérifie l’information” a-t-il poursuivi. Selon Raquel Garrido et Alexis Corbière, Aziz Zemouri ne les aurait contactés qu’une seule fois par sms la veille de la publication de son article, leur demandant s’ils comptaient régulariser la situation de leur femme de ménage.Dénonçant un travail bâclé et un article politique, Raquel Garrido a rappelé à la barre que d’autres journalistes ont très vite démonté l’enquête du Point. “En tant que militants, personnalités politiques, on est habitué à être attaqués, mais ce moment a été très dur pour notre famille”, a dit Alexis Corbière à la barre. Le procès se poursuit avec les plaidoiries des avocats.Â
Israel PM, security agency fight it out in public
Israel’s premier and the head of internal security are engaged in a very public spat over reforms to the agency, accused of failing to prevent the October 7, 2023 attack. Prime Minister Benjamin Netanyahu has accused Shin Bet chief Ronen Bar of resorting to “blackmail” and “threats” over the proposed reforms.On Thursday, Bar’s predecessor Nadav Argaman added oil to the fire in an interview he gave to Israel’s privately owned Channel 12 television.”I keep everything private that occurred one-on-one between me and the prime minister. It is quite clear that I have a great deal of knowledge which I could put to use, but I do not,” Argaman said.”If I conclude that the prime minister has decided to act in contravention of the law, then I will have no choice — I will reveal everything I know… in order to preserve the importance of relations between the Shin Bet chief and the premier.”The former security chief added: “I’m very troubled by the fact that the prime minister is deliberately damaging Israeli society and causing friction within it in order to rule.”Netanyahu responded on social media platform X, accusing Argaman of engaging in “live, on-air extortion against a sitting prime minister” and of making “Mafia-style criminal threats”.He also accused Bar of being behind what he called “part of an ongoing campaign of threats and media leaks” aimed at preventing him “from making the necessary decisions to restore the Shin Bet after its devastating failure on October 7.”- ‘Baseless’ accusation -The domestic security agency is formally known as the Internal Security Agency.On March 4, it acknowledged its failure in preventing Hamas’s 2023 attack, saying that if it had acted differently the deadliest day in Israel’s history could have been averted.In a rare move, the agency has now issued a statement about the political controversy, denouncing “a serious accusation against the head of a state agency in Israel” and calling it “baseless”.The statement said “Ronen Bar dedicates all his time to security matters, efforts to bring back the hostages and defending democracy”.Bar has led the Shin Bet since 2021, and his relations with Netanyahu were strained even before the Hamas attack, notably over proposed judicial reforms that split the country in the lead-up.Relations became even more strained after the March 4 release of the internal Shin Bet report on the attack.After admitting responsibility for failures, Bar added that in order to truly understand how the unprecedented attack was not stopped, there needed to be a broader probe into the role of Israel’s security and political elements and the cooperation between them.The report said that “a policy of quiet had enabled Hamas to undergo massive military buildup”.Netanyahu has demanded the departure of Bar, whose mandate expires in October 2026.But Israeli media have reported his refusal to quit, meaning the premier may have to fire him at a crucial time when the war in Gaza could resume if talks underway in Qatar fail to prolong a January ceasefire.- Agency independence -In the meantime, Bar’s responsibilities appear to have been curtailed.Media reports say he was excluded from a security cabinet meeting and also the Israeli negotiating delegation in Doha, which is being led by Bar’s deputy, known only as ‘M’.Bar had been involved in previous sessions of indirect negotiations with Hamas, including those that led to the ceasefire.Netanyahu and Bar also disagree on who should replace the current Shin Bet chief.Bar wants ‘M’ to succeed him, as is customary, but Netanyahu wants the final say on the appointment.Media reports say everything boils down to Shin Bet independence in the face of a premier tempted to appoint someone loyal who would act in his political interests, rather than those of the country.The Israeli opposition has already denounced government proceedings to dismiss Attorney General Gali Baharav-Miara, a vocal critic of Netanyahu who is also the government’s legal adviser.Baharav-Miara is a fierce defender of the judiciary’s independence who has often taken positions that clashed with those of Netanyahu’s government.When the premier returned to power in 2022 after being ousted, she warned that his new government’s legislative programme threatened to turn Israel into a “democracy in name, but not in essence”.
Ukraine: Trump appelle Poutine à la clémence, le président russe réservé à l’idée d’une trêve
Donald Trump a appelé vendredi Vladimir Poutine à “épargner la vie” de “milliers de soldats” ukrainiens sur le front, l’idée d’un cessez-le-feu faisant l’objet à la fois de réserves et d’un “optimisme” prudent de la part de Moscou.”Actuellement, des milliers de soldats ukrainiens sont complètement encerclés par l’armée russe, ils sont dans une position vulnérable et très mauvaise. J’ai demandé à Vladimir Poutine d’épargner leurs vies avec insistance”, a écrit Donald Trump sur sa plateforme Truth Social. Le président américain a également évoqué “de très bonnes et productives discussions” avec son homologue russe jeudi.La Maison Blanche a précisé que les deux chefs d’Etat ne s’étaient pas directement parlé, et qu’aucun appel entre eux n’était prévu vendredi, même si “cela peut bien sûr changer”.L’armée ukrainienne a pour sa part nié que ses forces soient encerclées dans la région russe de Koursk, où elle contrôle des territoires. “Il n’y a pas de menace d’encerclement de nos unités”, a affirmé l’état-major de l’armée sur Facebook.Les Etats-Unis réclament une trêve au plus vite et ont exercé une pression considérable sur le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui a finalement accepté mardi une cessation des hostilités de 30 jours dans la mesure où la Russie s’y plierait aussi. Donald Trump, qui a adopté nombre de positions du Kremlin, au grand dam de Kiev et de l’Europe, veut que Moscou fasse rapidement taire les armes, mais le président russe semble faire durer les choses. D’autant que ses forces ont l’avantage sur le terrain après avoir repris ces derniers jours du terrain dans la région de Koursk.Vladimir Poutine a reçu dans ce contexte jeudi soir l’émissaire américain Steve Witkoff, qui a été chargé de remettre un message à Donald Trump. Le président russe a “transmis via Witkoff des informations et des indications supplémentaires à l’attention du président Trump”, a dit vendredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien, auquel participe l’AFP.- Revendications maximalistes -“Quand M. Witkoff apportera toutes les informations au président Trump, nous déterminerons le timing pour une conversation” entre les deux chefs d’Etat, a-t-il ajouté, se déclarant “prudemment optimiste”.Jusqu’ici, la Russie a émis des revendications maximalistes pour une cessation des hostilités: reddition ukrainienne, cession par l’Ukraine de cinq régions annexées par la Russie, abandon des ambitions de Kiev de rejoindre l’Otan, démantèlement du pouvoir ukrainien en place.Les autorités russes, Vladimir Poutine en tête, ont toujours affirmé qu’une trêve temporaire ne résoudrait pas les “causes profondes” du conflit, et que donc Moscou n’y serait pas favorable.  “Nous sommes d’accord avec les propositions visant à mettre fin aux hostilités, mais nous partons du principe que cette trêve doit conduire à une paix durable et s’attaquer aux causes profondes de cette crise”, a encore martelé le président russe jeudi, invoquant des réserves et des “questions importantes” à régler.Il a tout de même pris soin de ne pas rejeter complètement l’initiative de Donald Trump.Volodymyr Zelensky a quant à lui dénoncé dans la foulée les “propos manipulateurs” de son homologue russe, l’accusant de “faire traîner les choses”.Berlin a dénoncé vendredi une “manoeuvre dilatoire” de Vladimir Poutine.”Nous voyons que c’est la Russie qui veut continuer son agression, continuer la guerre. L’Ukraine a clairement dit +oui+ au cessez-le-feu”, a jugé devant la presse vendredi le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybiga.- Frappes de drones -Donald Trump, tout en qualifiant de “très prometteurs” les propos de son homologue russe, a averti que “ce serait un moment très décevant” si Vladimir Poutine rejetait son plan.Les chefs de la diplomatie du G7, réunis au Canada, ont affirmé vendredi le “soutien indéfectible” du groupe à “l’intégrité territoriale” de l’Ukraine et menacé la Russie de nouvelles sanctions si elle ne soutenait pas la trêve.Sur le terrain, les forces armées russes poursuivent leur contre-offensive pour regagner les centaines de kilomètres carrés de la région de Koursk qui sont sous contrôle ukrainien depuis l’été.Une percée a permis aux Russes de reprendre en quelques jours l’essentiel du territoire perdu, en particulier la ville de Soudja, qui selon Moscou a été “libérée” jeudi. Vendredi, l’armée russe a revendiqué la reconquête de Gontcharovka, une localité voisine. D’ailleurs, Vladimir Poutine a semblé vouloir conditionner jeudi toute idée de trêve à la reprise de la totalité de cette région.En l’absence de cessation des hostilités, la Russie a donc continué de bombarder l’Ukraine dans la nuit de jeudi à vendredi, comme elle le fait presque chaque nuit depuis trois ans et le début de son assaut.Les forces ukrainiennes, qui répliquent aux attaques russes avec leurs propres frappes de drones, ont dit vendredi avoir touché dans la nuit un entrepôt de missiles dans la région frontalière de Belgorod, et deux stations de compression de gaz situés à des centaines de kilomètres du front.
Ukraine: Trump appelle Poutine à la clémence, le président russe réservé à l’idée d’une trêve
Donald Trump a appelé vendredi Vladimir Poutine à “épargner la vie” de “milliers de soldats” ukrainiens sur le front, l’idée d’un cessez-le-feu faisant l’objet à la fois de réserves et d’un “optimisme” prudent de la part de Moscou.”Actuellement, des milliers de soldats ukrainiens sont complètement encerclés par l’armée russe, ils sont dans une position vulnérable et très mauvaise. J’ai demandé à Vladimir Poutine d’épargner leurs vies avec insistance”, a écrit Donald Trump sur sa plateforme Truth Social. Le président américain a également évoqué “de très bonnes et productives discussions” avec son homologue russe jeudi.La Maison Blanche a précisé que les deux chefs d’Etat ne s’étaient pas directement parlé, et qu’aucun appel entre eux n’était prévu vendredi, même si “cela peut bien sûr changer”.L’armée ukrainienne a pour sa part nié que ses forces soient encerclées dans la région russe de Koursk, où elle contrôle des territoires. “Il n’y a pas de menace d’encerclement de nos unités”, a affirmé l’état-major de l’armée sur Facebook.Les Etats-Unis réclament une trêve au plus vite et ont exercé une pression considérable sur le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui a finalement accepté mardi une cessation des hostilités de 30 jours dans la mesure où la Russie s’y plierait aussi. Donald Trump, qui a adopté nombre de positions du Kremlin, au grand dam de Kiev et de l’Europe, veut que Moscou fasse rapidement taire les armes, mais le président russe semble faire durer les choses. D’autant que ses forces ont l’avantage sur le terrain après avoir repris ces derniers jours du terrain dans la région de Koursk.Vladimir Poutine a reçu dans ce contexte jeudi soir l’émissaire américain Steve Witkoff, qui a été chargé de remettre un message à Donald Trump. Le président russe a “transmis via Witkoff des informations et des indications supplémentaires à l’attention du président Trump”, a dit vendredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien, auquel participe l’AFP.- Revendications maximalistes -“Quand M. Witkoff apportera toutes les informations au président Trump, nous déterminerons le timing pour une conversation” entre les deux chefs d’Etat, a-t-il ajouté, se déclarant “prudemment optimiste”.Jusqu’ici, la Russie a émis des revendications maximalistes pour une cessation des hostilités: reddition ukrainienne, cession par l’Ukraine de cinq régions annexées par la Russie, abandon des ambitions de Kiev de rejoindre l’Otan, démantèlement du pouvoir ukrainien en place.Les autorités russes, Vladimir Poutine en tête, ont toujours affirmé qu’une trêve temporaire ne résoudrait pas les “causes profondes” du conflit, et que donc Moscou n’y serait pas favorable.  “Nous sommes d’accord avec les propositions visant à mettre fin aux hostilités, mais nous partons du principe que cette trêve doit conduire à une paix durable et s’attaquer aux causes profondes de cette crise”, a encore martelé le président russe jeudi, invoquant des réserves et des “questions importantes” à régler.Il a tout de même pris soin de ne pas rejeter complètement l’initiative de Donald Trump.Volodymyr Zelensky a quant à lui dénoncé dans la foulée les “propos manipulateurs” de son homologue russe, l’accusant de “faire traîner les choses”.Berlin a dénoncé vendredi une “manoeuvre dilatoire” de Vladimir Poutine.”Nous voyons que c’est la Russie qui veut continuer son agression, continuer la guerre. L’Ukraine a clairement dit +oui+ au cessez-le-feu”, a jugé devant la presse vendredi le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybiga.- Frappes de drones -Donald Trump, tout en qualifiant de “très prometteurs” les propos de son homologue russe, a averti que “ce serait un moment très décevant” si Vladimir Poutine rejetait son plan.Les chefs de la diplomatie du G7, réunis au Canada, ont affirmé vendredi le “soutien indéfectible” du groupe à “l’intégrité territoriale” de l’Ukraine et menacé la Russie de nouvelles sanctions si elle ne soutenait pas la trêve.Sur le terrain, les forces armées russes poursuivent leur contre-offensive pour regagner les centaines de kilomètres carrés de la région de Koursk qui sont sous contrôle ukrainien depuis l’été.Une percée a permis aux Russes de reprendre en quelques jours l’essentiel du territoire perdu, en particulier la ville de Soudja, qui selon Moscou a été “libérée” jeudi. Vendredi, l’armée russe a revendiqué la reconquête de Gontcharovka, une localité voisine. D’ailleurs, Vladimir Poutine a semblé vouloir conditionner jeudi toute idée de trêve à la reprise de la totalité de cette région.En l’absence de cessation des hostilités, la Russie a donc continué de bombarder l’Ukraine dans la nuit de jeudi à vendredi, comme elle le fait presque chaque nuit depuis trois ans et le début de son assaut.Les forces ukrainiennes, qui répliquent aux attaques russes avec leurs propres frappes de drones, ont dit vendredi avoir touché dans la nuit un entrepôt de missiles dans la région frontalière de Belgorod, et deux stations de compression de gaz situés à des centaines de kilomètres du front.
Montée au capital de Commerzbank: feu vert de la BCE, mais UniCredit temporise
Un premier obstacle est franchi mais d’éventuelles noces semblent encore lointaines: la Banque centrale européenne (BCE) a donné vendredi son feu vert à la montée d’UniCredit jusqu’à 29,9% au capital de sa rivale allemande Commerzbank.Cette autorisation ouvre la porte à une fusion, certes encore hypothétique, entre UniCredit et Commerzbank, à laquelle s’opposent cependant vivement les dirigeants de la banque allemande et les milieux politiques à Berlin.Deuxième groupe bancaire italien, UniCredit avait pris de court les marchés en annonçant en décembre avoir porté sa part dans Commerzbank à 28%, dont 9,5% de participation directe et 18,5% à travers des instruments dérivés.Cette annonce avait relancé les spéculations sur une reprise totale de Commerzbank par UniCredit qui serait l’une des fusions les plus ambitieuses en Europe depuis la crise financière de 2008.Mais le bouillant patron d’UniCredit, Andrea Orcel, compte temporiser: “notre calendrier initial pour décider de procéder ou non à une fusion potentielle s’étendra probablement bien au-delà de la fin de l’année 2025”, a indiqué la banque.Premièrement, M. Orcel compte attendre l’arrivée de nouveaux interlocuteurs à Berlin: “UniCredit attend l’occasion d’entamer un dialogue constructif avec le nouveau gouvernement allemand une fois qu’il sera formé”.Il risque cependant de se heurter aux mêmes résistances: le chancelier désigné Friedrich Merz avait jugé en février “hostile” une éventuelle offre d’UniCredit, dans un entretien au magazine britannique The Economist, défendant ainsi la même position que son prédécesseur Olaf Scholz.Et Berlin a fait savoir que le communiqué de presse d’UniCredit “n’a en rien modifié la position du gouvernement fédéral” qui “soutient la stratégie d’autonomie de Commerzbank ainsi que ses objectifs financiers ambitieux annoncés en février”.Le gouvernement sortant “rejette une approche non concertée et hostile, et considère que les acquisitions hostiles dans le secteur bancaire ne sont pas appropriées”, a rappelé la porte-parole du ministère allemand des Finances.A l’inverse, Rome a salué le feu vert de la BCE: “je suis très content. Il s’agit d’opérations de marché, le gouvernement respecte le marché”, a commenté le secrétaire d’Etat à l’Economie Federico Freni.- Cours multiplié par deux -Deuxièmement, il y a l’obstacle du prix de Commerzbank, dont le titre a été presque multiplié  par deux à la Bourse de Francfort depuis l’entrée à son capital d’UniCredit en septembre.”En tant qu’actionnaires, nous sommes heureux de constater que notre investissement a entraîné un changement positif au sein de Commerzbank qui, associé aux récentes perspectives plus optimistes de l’économie allemande, a conduit à une appréciation substantielle de son titre”, a commenté UniCredit.”Cependant, seule une période de temps importante permettra de déterminer si cette appréciation du cours de l’action est justifiée et durable”, tempère la banque italienne.Commerzbank a aussitôt réagi à l’approbation de la BCE en réitérant sa position: “nous sommes convaincus de notre stratégie, qui vise une croissance rentable et une augmentation de la valeur, et nous nous concentrons sur sa mise en Å“uvre”.La deuxième banque allemande préfère rester autonome et privilégie la poursuite de la croissance rentable des années passées, plutôt que l’option d’une combinaison avec UniCredit.- Champions européens -M. Orcel avait profité de la sortie partielle de l’Etat allemand de Commerzbank pour entrer dans la foulée massivement à son capital.UniCredit avait surpris les marchés en annonçant en septembre l’acquisition de 9% de Commerzbank, dont une part de 4,49% rachetée à l’Etat allemand.Peu après, UniCredit avait porté sa part à 21% et indiqué viser jusqu’à 29,9%, ce qui placerait l’établissement milanais tout près du seuil de 30% au-delà duquel il devrait déposer une offre de reprise.Avant de pouvoir convertir en actions ses instruments dérivés portant sur 18,5% du capital de Commerzbank, UniCredit attend encore d’autres autorisations, dont celle de l’autorité de la concurrence allemande, a précisé la banque italienne.L’Etat allemand, qui a sauvé Commerzbank de la faillite pendant la crise financière, détient encore 12% du groupe.La BCE s’est montrée à plusieurs reprises favorable à des fusions transfrontalières pour créer des champions européens capables de concurrencer les géants bancaires américains.Peu après l’entrée d’UniCredit au capital de Commerzbank, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, avait ainsi jugé en septembre que les fusions transfrontalières entre banques de l’UE étaient “souhaitables” pour renforcer leur compétitivité.
Conflit sur la succession de Claude Berri: sept personnes mises en examen dont Darius Langmann et Nathalie Rheims
Après des années de dénonciations du producteur Thomas Langmann sur sa possible spoliation dans la succession de son père, le producteur Claude Berri mort en 2009, sept personnes ont été mises en examen récemment, dont le frère de Thomas, Darius, ou l’ultime épouse du “dernier nabab”, la romancière Nathalie Rheims.Ces sept personnes sont mises en examen dans cette information judiciaire ouverte en 2019 notamment pour vol en bande organisée, abus de confiance, faux et usage de faux ou encore blanchiment de fraude fiscale, ont indiqué des sources proches du dossier à l’AFP, confirmées par le parquet de Paris.Selon des éléments de l’enquête dont l’AFP a eu connaissance, Claude Berri, réalisateur (Tchao Pantin, Manon des sources…) et producteur (Les Trois frères, La Reine Margot, Astérix et Obélix: Mission Cléopâtre, Bienvenue chez les Ch’tis…) majeur de l’histoire du cinéma français, laisse à sa mort en janvier 2009 un impressionnant héritage, évalué à 82 millions d’euros. Outre des propriétés à Paris et dans le Lubéron, l’essentiel de ce patrimoine, tel qu’il est évalué en 2011, est composé d’environ 800 oeuvres d’art valant environ 65 millions d’euros.Les deux demi-frères, Thomas, producteur à succès du film oscarisé The Artist, et Darius Langmann, décident alors de partager à parts égales l’héritage (un troisième fils de Claude Berri, Julien Rassam, est mort en 2002), faisant fi d’un testament signé en 1990 par leur père favorisant Darius, né hors mariage et donc lésé par la législation d’alors.La répartition de l’héritage, qui mobilise experts, marchands d’arts, maison d’enchères et implique des collaborateurs historiques de Claude Berri, dure jusqu’en 2013.A l’issue de celle-ci, Thomas, “heureux”, écrit un courriel à Darius versé au dossier: “Nous avons su partager cet héritage comme deux frères”.Mais en juillet 2015, le producteur de “The Artist” déclenche les hostilités contre son petit frère et saisit la justice, s’estimant lésé par la dissimulation de “nombreuses oeuvres d’art” ou par “des erreurs manifestes d’évaluation” dans le partage de 2011.- “Eviter le fisc” -Depuis, l’affaire fait l’objet d’une lourde procédure civile encore en cours, sans décision définitive sur le fond, mais avec quelques défaites d’étape pour Thomas Langmann.Sur le plan pénal, l’information judiciaire ouverte suite à la plainte avec constitution de partie civile de Thomas Langmann de novembre 2018 a abouti à ces sept mises en examen récentes.Outre Darius Langmann et Nathalie Rheims, sont mis en cause la costumière Sylvie Gautrelet, deuxième femme de Claude Berri et mère de Darius, une tante des enfants, l’expert en art et ancien patron de Sotheby’s France, Marc Blondeau, ou encore l’ancienne assistante du producteur et un ex-chauffeur.Selon plusieurs sources en défense qui ont accepté de répondre anonymement à l’AFP, les mises en examen ne sont toutefois pas à la hauteur des faits dénoncés par Thomas Langmann. Selon l’une de ces sources, seuls deux protagonistes, dont Darius Langmann, sont mis en examen pour vol en bande organisée, et un troisième pour complicité de cette infraction.Pour la défense, le coeur du dossier est la fraude fiscale, à savoir les soupçons de dissimulation volontaire, dès le début du partage signé en 2011 et avec l’accord de l’ensemble des protagonistes, Thomas Langmann compris, d’un important volume d’oeuvres d’art détenues par Claude Berri, afin qu’elles ne soient pas fiscalisées.”C’était l’une des plus grandes collections d’art d’Europe, l’inventaire était galère et a été mal fait, certaines Å“uvres ont été oubliées, d’autres ont été cachées d’un commun accord par les deux frères au moment du partage pour éviter le fisc”, a assuré l’une de ces sources.”Je vous confirme que ma cliente Nathalie Rheims n’a été mise en examen que pour un sujet fiscal et n’a pas été mise en examen pour les faits dénoncés par Thomas Langmann”, a indiqué à l’AFP son conseil, Me Christophe Ingrain.Les autres avocats du dossier, dont celui de Thomas Langmann, n’ont pas souhaité commenter.Selon les éléments de l’enquête, Darius Langmann a d’ailleurs reconnu que certaines oeuvres n’avaient pas été inventoriées, mais affirme que son frère Thomas “en avait parfaite connaissance” voire en détenait certaines.Plusieurs médias ont indiqué qu’une rectification fiscale a visé les deux frères.Â