Au procès Mimi Marchand, coup d’éclat de Piotr Pavlenski et décryptage de la presse people

Le procès de la papesse de la presse people Mimi Marchand, soupçonnée d’avoir fait chanter l’animatrice Karine Le Marchand, s’est ouvert lundi devant le tribunal de Paris sur un volet annexe, avec un coup d’éclat de l’artiste russe Piotr Pavlenski aussitôt expulsé de la salle d’audience.Piotr Pavlenski, concerné par cet autre volet, était arrivé en short et imperméable noirs, claquettes en plastique, bracelet électronique bien apparent à la cheville.Quand la présidente déclare l’audience ouverte, il se lève, au milieu du public.”Mesdames et Monsieur, je dois vous dire une chose”, lance d’une voix forte l’homme au crâne rasé et visage émacié. “Mimi Marchand doit être complétement relaxée, il n’y a pas de préjudice, pas d’infraction dans cette affaire qui concerne du porno politique”, poursuit-il pendant que le tribunal et plusieurs policiers lui ordonnent de se taire.En vain: ils finissent par l’attraper par les bras et le traînent hors de la salle. A l’extérieur, il est plaqué au sol par quatre policiers, puis embarqué. Aucune procédure n’a été ouverte à son encontre, a précisé le parquet sollicité par l’AFP.Une scène qui ressemble étrangement à celle qui vaut sa venue ici: dans le volet annexe du procès, des policiers sont jugés notamment pour violation du secret professionnel pour avoir donné en 2020 “l’info” de la possible interpellation “du Russe” au célèbre paparazzo Sébastien Valiela. Les photos de Piotr Pavlenski, plaqué au sol en pleine rue, menotté dans le dos, avaient été vendues 15.000 euros à Paris Match via Michèle – dite Mimi – Marchand et son agence Bestimage, et s’étaient retrouvées en Une du magazine.Dans ce volet, contrairement à ce que semble penser Piotr Pavlenski, Mimi Marchand a bénéficié d’un non-lieu. Pas concernées, Mimi Marchand et Karine Le Marchand ont rapidement quitté le tribunal et reviendront mardi.Piotr Pavlenski, 41 ans, connu pour des performances extrêmes en Russie et réfugié en France depuis 2017, avait été arrêté par les policiers deux jours après la diffusion sur son site “Pornopolitique” de vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux, qui avaient précipité la chute du candidat LREM à la mairie de Paris.- “Rien de mal” -L’artiste et activiste avait été condamné à six mois de prison sous bracelet électronique et n’avait pas fait appel, expliquant que son “oeuvre d’art +Pornopolitique+ se terminait avec la condamnation du juge” – pas tout à fait visiblement, vu la séquence du jour.Il n’avait pas souhaité porter plainte pour la diffusion des images de lui menotté – pourtant interdites en France -, se disant “content” que “Mimi Marchand ait organisé et coordonné les journalistes et policiers” pour filmer son interpellation.Le paparazzo Sébastien Valiela, 54 ans, comparait pour recel de violation du secret professionnel. La présidente s’indigne qu’il ne soit pas “choqué” qu’un policier donne des informations sur une affaire en cours à des journalistes – une pratique courante dans les faits. “Je fais rien de mal, je fais mon travail”, se défend-t-il. “J’ai Mimi Marchand qui me dit être dans le bureau de Laurent Nunez” (à l’époque bras droit du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, aujourd’hui préfet de police de Paris, ndlr), et “on m’explique qu’au ministère ils trouvent ça très bien”.La présidente veut connaître l’organisation de son travail, à l’époque principalement pour la presse people via Bestimage.”C’est familial, Mimi est un peu la mère de tout le monde”, décrit le paparazzo connu pour avoir photographié Mazarine Pingeot avec François Mitterrand en 1994 et qui a réalisé les clichés volés de François Hollande et Julie Gayet en 2014. Il détaille les “commandes” des magazines ou les “trucs arrangeants” pour les nombreux amis célèbres de Mimi Marchand : “il y en a qui ont besoin pour une raison X ou Y d’être dans la presse, de passer un message ou de faire croire quelque chose, et on fait des photos qui ont l’air volées”, explique-t-il. Des “fausses paparazzades” qu'”on appelle dans le jargon l’actualité heureuse”.”Et les tromperies ?”, demande la présidente en référence à la “fameuse photo” de M. Hollande. “Votre fait d’armes… c’est pas une commande rassurez-moi ?”. “Le scooter ? Ah non, c’est pas eux qui m’ont appelé”.  

Le maire écologiste Grégory Doucet défend son bilan devant les Lyonnais

Le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, a lancé lundi une série de débats publics pour “rendre des compte” à ses administrés, assurant Å“uvrer pour améliorer leur cadre de vie et leur santé face aux doléances récurrentes sur les embouteillages provoqués par les travaux, le “tout cyclisme” et le déclin du petit commerce.”Il y a des nuisances, oui, mais elles étaient nécessaires pour une transformation majeure de la ville (…) dans un contexte de transformation du climat à une vitesse considérable”, a plaidé l’édile de 51 ans, qui briguera un second mandat en 2026.Inconnu en politique avant de ravir la ville en 2020 à la tête d’une coalition EELV-LFI-PS-PCF, Grégory Doucet a inauguré devant 400 personnes une série de neuf “rencontres”, une par arrondissement. Des débats publics qu’il présente comme un “exercice de transparence” sur son bilan, quand l’opposition dénonce une “campagne électorale déguisée”, financée par l'”argent public” à dix mois des municipales.”Non, ce n’est pas une campagne, c’est un exercice de redevabilité (…), le devoir démocratique auquel doit se plier tout élu”, a martelé M. Doucet devant la presse avant d’entrer dans une salle comble majoritairement acquise à sa cause dans le 8e arrondissement, en grande partie composé de quartiers populaires. -“On détruit du bitume”-Ailleurs, le maire pourrait subir de plus rudes apostrophes, notamment de commerçants, riverains et automobilistes en colère. Au diapason de l’opposition macroniste et des droites, ils pestent chaque jour contre l'”insécurité”, les nombreux chantiers et leurs embouteillages, les zones à 30 km/h, à faible émission ou à trafic limité, la piétonnisation d’une partie du centre-ville… et les incivilités de certains cyclistes et trottinettistes.La même petite musique qu’entendue depuis dix ans dans le Paris d’Anne Hidalgo alliée aux Verts et, depuis 2020, dans les autres grandes villes remportées par les écologistes: Bordeaux, Strasbourg et Grenoble, entre autres.”La majorité des chantiers vont bientôt s’achever”, à l’automne, a-t-il promis. “On a hâte, comme vous”, a encore lancé Grégory Doucet, avant de s’enorgueillir des “10.000 arbres plantés”. “On a gagné 14 hectares de nature en cinq ans, le bitume a cessé de progresser et on en détruit même pour des espaces verts”, s’est-il réjoui, chaudement applaudi par le public.La mairie vante une baisse de “11% des particules fines” et “22% de consommation d’énergie en moins” depuis 2020.A ceux qui l’accusent de “tuer” le petit commerce notamment en piétonnisant “à outrance”, il a rétorqué Å“uvrer “à donner envie aux gens de se déplacer chez leurs commerçants plutôt que de cliquer sur leur ordinateur”, allusion à l’e-commerce qui condamne, à Lyon comme ailleurs, bien des boutiques à baisser le rideau.- Plus de mixité -La mairie souligne aussi la note maximale (AA) de l’agence de notation financière Morningstar DBRS, qui saluait en mars les “solides performances financières” de Lyon, son “endettement très modéré” et sa “gestion budgétaire de qualité”. Mais les débats, très policés, ont surtout tourné lundi soir autour d’une nécessaire augmentation des logements, notamment sociaux, et “plus grande mixité”.Ces rencontres sont lancées alors que la candidature de M. Doucet a pu apparaître fragilisée: d’une part par une garde à vue de 8 heures le 30 avril, dans une enquête sur 24 agents municipaux affectés “illégalement” à des “missions politiques” selon la Chambre Régionale des Comptes. D’autre part par une candidature de plus en plus probable de Jean-Michel Aulas, l’ex-patron du club de foot Olympique lyonnais, en passe de rassembler derrière lui la macronie et LR.M. Doucet affirme qu’il s’agissait bien de “vrais emplois (…) d’agents administratifs”, déjà présents sous la mandature de ses prédécesseurs.Quant à la possible candidature de M. Aulas, 310e fortune de France selon le magazine Challenges, il y a encore loin des urnes à la mairie: dans un récent sondage Elabe-BFM, l’homme d’affaires ne devancerait l’actuel patron de la ville d’une courte tête au premier tour (24% contre 22%) que dans le cas d’une gauche et d’une opposition toutes deux divisées. Dans toutes les autres hypothèses, le maire sortant le précède de 4 à 9 points.

Charles Rangel, pioneer of US Congressional Black Caucus, dies aged 94

Charles Rangel, a founding member and pioneering leader of the US Congressional Black Caucus, died on Monday, the Caucus said. He was 94.A native and longtime resident of the storied New York neighborhood of Harlem, Rangel entered the US Congress in 1971, serving for 46 years before retiring in 2017.In the wake of the US civil rights movement, he emerged as a leading political voice representing Black Americans at the turn of the 1970s.Rangel was the first African American to be appointed chairman of the powerful House Ways And Means Committee, which shapes fiscal legislation. He was forced out of that position and was censured for an ethics violation in 2010, but that did not appear to dent his electability, as he continued to hold public office until his retirement seven years later.The censure was related to alleged violations of congressional gift rules related to his acceptance of corporate-sponsored trips to the Caribbean, the New York Times reported. Over the course of an almost-five-decade career, he established himself as an influential figure in the Democratic Party, forging close ties with former president Bill Clinton and former US secretary of state Hillary Clinton.Rangel was instrumental in convincing Hillary Clinton to run for a US Senate seat in New York in 2000, kickstarting her political career. “I’ll miss Charlie Rangel, a beloved icon and public servant of New York,” she posted on the X social media platform. “He was a proud veteran who loved serving his Harlem constituents. He urged me to run for the Senate and later was an invaluable colleague.”The Congressional Black Caucus called him “a trailblazer and statesman.””Known affectionately as the ‘Lion of Lenox Avenue,’ his legacy is one of tireless advocacy, historic firsts, and unwavering dedication to justice and equality. May he rest in power and everlasting peace,” the caucus said in a statement.New York City Council President Adrienne Adams described him as “a giant” of US politics. “He served with unmatched wit, courage, and an unshakable belief in the power of government to change lives,” she said in a statement.”His legacy lives on in the countless Black and Latino New Yorkers he lifted up and inspired.”The death of Rangel, a veteran of the Korean War, came as the United States commemorated Memorial Day on Monday, a day honoring fallen US soldiers. 

Pesticides: l’Assemblée rejette la loi Duplomb, et renvoie le débat à une réunion entre députés et sénateurs

Dans une ambiance crispée, l’Assemblée nationale a rejeté lundi la proposition de loi agricole dite Duplomb, par une manoeuvre tactique du bloc central afin de passer outre le “mur” d’amendements écologistes et insoumis, LFI dénonçant un contournement du Parlement et promettant une “motion de censure”.La loi a été rejetée par 274 voix, et seulement 121 pour, lors d’un vote sans ambiguïté. Mais dans un scénario baroque, ce sont les partisans du texte qui ont approuvé cette “motion de rejet”.”C’est une motion qui rejette l’obstruction” des opposants au texte, a souligné la ministre de l’Agriculture lundi soir sur France 2. La gauche dénonce en retour un “49.3 déguisé”.Par cette tactique, les députés ont renvoyé directement le texte, y compris sa mesure phare sur la réintroduction à titre dérogatoire de certains pesticides néonicotinoïdes, devant une commission mixte paritaire (CMP). Cette instance réunissant à huis clos sept députés et sept sénateurs devra s’accorder sur une version commune, en partant de la version déjà adoptée au Sénat.Dans l’hémicycle, à quelques dizaines de mètres de tracteurs réunis devant l’Assemblée à l’appel des Jeunes Agriculteurs et de la FNSEA, chaque camp a tenu l’autre pour responsable de la situation.”J’aurais aimé un débat constructif”, a assuré le député LR Julien Dive, coiffé de la double casquette singulière de rapporteur du texte et avocat de son rejet. Il a dénoncé “une stratégie d’obstruction massive, assumée, méthodique” pour “asphyxier le texte”, visant les quelque 1.500 amendements écologistes et 800 insoumis (sur près de 3.500 au total).”Vous inventez une nouvelle forme de 49.3, on est en train de marcher sur la tête”, a dénoncé la présidente du groupe LFI Mathilde Panot. Des députés de son groupe ont brandi des feuilles mentionnant des noms et des pathologies attribuées aux pesticides, telles que “Michel, cadre entreprise de semence, lymphome”.Mme Panot a aussi annoncé le dépôt d’une motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou, sans garantie à ce stade que le reste de la gauche suive.Pour les écologistes, Delphine Batho a fustigé “un texte obscurantiste”, “visage du trumpisme à la française”. Le chef du groupe PS Boris Vallaud a lui fulminé contre “un déni de démocratie grave”.- Quel texte post-CMP ? -Ce texte suscite “de sérieuses inquiétudes et il ne doit pas servir de cheval de Troie pour affaiblir nos exigences environnementales”, a toutefois souligné à la tribune Sandrine Le Feur, présidente Renaissance de la commission du développement durable.Dans son viseur notamment, la réintroduction, à titre dérogatoire, de l’acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes interdit en France depuis 2018. Ses effets chez l’humain font l’objet d’inquiétudes, même si ces risques restent incertains, par manque d’études d’ampleur.Autorisé ailleurs en Europe, il est notamment réclamé par les producteurs de betteraves ou de noisettes, qui estiment n’avoir aucune autre solution contre les ravageurs. A contrario, les apiculteurs mettent en garde contre “un tueur d’abeilles”.”Je suis très attachée aux pollinisateurs. On en a infiniment besoin”, a souligné la ministre Annie Genevard. “Mais est-ce que vous croyez que toutes les abeilles européennes sont mortes, sauf en France?” (où l’acétamipride était interdit), a lancé la ministre sur France 2.Après le vote, Greenpeace France a dénoncé dans un communiqué “un coup de force anti-démocratique et anti-écologique”.La FNSEA a salué, elle, “la responsabilité des députés”. “Le texte doit désormais être adopté au plus vite”, selon le syndicat agricole, qui a appelé “le gouvernement à annoncer immédiatement la date de la commission mixte paritaire”.En CMP, les parlementaires repartiront de la version du Sénat, donnant un avantage dans la négociation aux membres de la chambre haute. En cas d’accord, la mouture fera cependant encore l’objet d’un vote dans chaque chambre, et son équilibre sera particulièrement scruté à l’Assemblée.Car la version adoptée au Sénat, à l’initiative du LR Laurent Duplomb, contient des sujets clivants, comme le degré d’influence du gouvernement dans le travail de l’agence sanitaire Anses sur les autorisations de pesticides.sac-parl-tsz/jbo/ab

Pesticides: l’Assemblée rejette la loi Duplomb, et renvoie le débat à une réunion entre députés et sénateurs

Dans une ambiance crispée, l’Assemblée nationale a rejeté lundi la proposition de loi agricole dite Duplomb, par une manoeuvre tactique du bloc central afin de passer outre le “mur” d’amendements écologistes et insoumis, LFI dénonçant un contournement du Parlement et promettant une “motion de censure”.La loi a été rejetée par 274 voix, et seulement 121 pour, lors d’un vote sans ambiguïté. Mais dans un scénario baroque, ce sont les partisans du texte qui ont approuvé cette “motion de rejet”.”C’est une motion qui rejette l’obstruction” des opposants au texte, a souligné la ministre de l’Agriculture lundi soir sur France 2. La gauche dénonce en retour un “49.3 déguisé”.Par cette tactique, les députés ont renvoyé directement le texte, y compris sa mesure phare sur la réintroduction à titre dérogatoire de certains pesticides néonicotinoïdes, devant une commission mixte paritaire (CMP). Cette instance réunissant à huis clos sept députés et sept sénateurs devra s’accorder sur une version commune, en partant de la version déjà adoptée au Sénat.Dans l’hémicycle, à quelques dizaines de mètres de tracteurs réunis devant l’Assemblée à l’appel des Jeunes Agriculteurs et de la FNSEA, chaque camp a tenu l’autre pour responsable de la situation.”J’aurais aimé un débat constructif”, a assuré le député LR Julien Dive, coiffé de la double casquette singulière de rapporteur du texte et avocat de son rejet. Il a dénoncé “une stratégie d’obstruction massive, assumée, méthodique” pour “asphyxier le texte”, visant les quelque 1.500 amendements écologistes et 800 insoumis (sur près de 3.500 au total).”Vous inventez une nouvelle forme de 49.3, on est en train de marcher sur la tête”, a dénoncé la présidente du groupe LFI Mathilde Panot. Des députés de son groupe ont brandi des feuilles mentionnant des noms et des pathologies attribuées aux pesticides, telles que “Michel, cadre entreprise de semence, lymphome”.Mme Panot a aussi annoncé le dépôt d’une motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou, sans garantie à ce stade que le reste de la gauche suive.Pour les écologistes, Delphine Batho a fustigé “un texte obscurantiste”, “visage du trumpisme à la française”. Le chef du groupe PS Boris Vallaud a lui fulminé contre “un déni de démocratie grave”.- Quel texte post-CMP ? -Ce texte suscite “de sérieuses inquiétudes et il ne doit pas servir de cheval de Troie pour affaiblir nos exigences environnementales”, a toutefois souligné à la tribune Sandrine Le Feur, présidente Renaissance de la commission du développement durable.Dans son viseur notamment, la réintroduction, à titre dérogatoire, de l’acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes interdit en France depuis 2018. Ses effets chez l’humain font l’objet d’inquiétudes, même si ces risques restent incertains, par manque d’études d’ampleur.Autorisé ailleurs en Europe, il est notamment réclamé par les producteurs de betteraves ou de noisettes, qui estiment n’avoir aucune autre solution contre les ravageurs. A contrario, les apiculteurs mettent en garde contre “un tueur d’abeilles”.”Je suis très attachée aux pollinisateurs. On en a infiniment besoin”, a souligné la ministre Annie Genevard. “Mais est-ce que vous croyez que toutes les abeilles européennes sont mortes, sauf en France?” (où l’acétamipride était interdit), a lancé la ministre sur France 2.Après le vote, Greenpeace France a dénoncé dans un communiqué “un coup de force anti-démocratique et anti-écologique”.La FNSEA a salué, elle, “la responsabilité des députés”. “Le texte doit désormais être adopté au plus vite”, selon le syndicat agricole, qui a appelé “le gouvernement à annoncer immédiatement la date de la commission mixte paritaire”.En CMP, les parlementaires repartiront de la version du Sénat, donnant un avantage dans la négociation aux membres de la chambre haute. En cas d’accord, la mouture fera cependant encore l’objet d’un vote dans chaque chambre, et son équilibre sera particulièrement scruté à l’Assemblée.Car la version adoptée au Sénat, à l’initiative du LR Laurent Duplomb, contient des sujets clivants, comme le degré d’influence du gouvernement dans le travail de l’agence sanitaire Anses sur les autorisations de pesticides.sac-parl-tsz/jbo/ab

Pesticides: l’Assemblée rejette la loi Duplomb, et renvoie le débat à une réunion entre députés et sénateurs

Dans une ambiance crispée, l’Assemblée nationale a rejeté lundi la proposition de loi agricole dite Duplomb, par une manoeuvre tactique du bloc central afin de passer outre le “mur” d’amendements écologistes et insoumis, LFI dénonçant un contournement du Parlement et promettant une “motion de censure”.La loi a été rejetée par 274 voix, et seulement 121 pour, lors d’un vote sans ambiguïté. Mais dans un scénario baroque, ce sont les partisans du texte qui ont approuvé cette “motion de rejet”.”C’est une motion qui rejette l’obstruction” des opposants au texte, a souligné la ministre de l’Agriculture lundi soir sur France 2. La gauche dénonce en retour un “49.3 déguisé”.Par cette tactique, les députés ont renvoyé directement le texte, y compris sa mesure phare sur la réintroduction à titre dérogatoire de certains pesticides néonicotinoïdes, devant une commission mixte paritaire (CMP). Cette instance réunissant à huis clos sept députés et sept sénateurs devra s’accorder sur une version commune, en partant de la version déjà adoptée au Sénat.Dans l’hémicycle, à quelques dizaines de mètres de tracteurs réunis devant l’Assemblée à l’appel des Jeunes Agriculteurs et de la FNSEA, chaque camp a tenu l’autre pour responsable de la situation.”J’aurais aimé un débat constructif”, a assuré le député LR Julien Dive, coiffé de la double casquette singulière de rapporteur du texte et avocat de son rejet. Il a dénoncé “une stratégie d’obstruction massive, assumée, méthodique” pour “asphyxier le texte”, visant les quelque 1.500 amendements écologistes et 800 insoumis (sur près de 3.500 au total).”Vous inventez une nouvelle forme de 49.3, on est en train de marcher sur la tête”, a dénoncé la présidente du groupe LFI Mathilde Panot. Des députés de son groupe ont brandi des feuilles mentionnant des noms et des pathologies attribuées aux pesticides, telles que “Michel, cadre entreprise de semence, lymphome”.Mme Panot a aussi annoncé le dépôt d’une motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou, sans garantie à ce stade que le reste de la gauche suive.Pour les écologistes, Delphine Batho a fustigé “un texte obscurantiste”, “visage du trumpisme à la française”. Le chef du groupe PS Boris Vallaud a lui fulminé contre “un déni de démocratie grave”.- Quel texte post-CMP ? -Ce texte suscite “de sérieuses inquiétudes et il ne doit pas servir de cheval de Troie pour affaiblir nos exigences environnementales”, a toutefois souligné à la tribune Sandrine Le Feur, présidente Renaissance de la commission du développement durable.Dans son viseur notamment, la réintroduction, à titre dérogatoire, de l’acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes interdit en France depuis 2018. Ses effets chez l’humain font l’objet d’inquiétudes, même si ces risques restent incertains, par manque d’études d’ampleur.Autorisé ailleurs en Europe, il est notamment réclamé par les producteurs de betteraves ou de noisettes, qui estiment n’avoir aucune autre solution contre les ravageurs. A contrario, les apiculteurs mettent en garde contre “un tueur d’abeilles”.”Je suis très attachée aux pollinisateurs. On en a infiniment besoin”, a souligné la ministre Annie Genevard. “Mais est-ce que vous croyez que toutes les abeilles européennes sont mortes, sauf en France?” (où l’acétamipride était interdit), a lancé la ministre sur France 2.Après le vote, Greenpeace France a dénoncé dans un communiqué “un coup de force anti-démocratique et anti-écologique”.La FNSEA a salué, elle, “la responsabilité des députés”. “Le texte doit désormais être adopté au plus vite”, selon le syndicat agricole, qui a appelé “le gouvernement à annoncer immédiatement la date de la commission mixte paritaire”.En CMP, les parlementaires repartiront de la version du Sénat, donnant un avantage dans la négociation aux membres de la chambre haute. En cas d’accord, la mouture fera cependant encore l’objet d’un vote dans chaque chambre, et son équilibre sera particulièrement scruté à l’Assemblée.Car la version adoptée au Sénat, à l’initiative du LR Laurent Duplomb, contient des sujets clivants, comme le degré d’influence du gouvernement dans le travail de l’agence sanitaire Anses sur les autorisations de pesticides.sac-parl-tsz/jbo/ab

Pesticides: l’Assemblée rejette la loi Duplomb, et renvoie le débat à une réunion entre députés et sénateurs

Dans une ambiance crispée, l’Assemblée nationale a rejeté lundi la proposition de loi agricole dite Duplomb, par une manoeuvre tactique du bloc central afin de passer outre le “mur” d’amendements écologistes et insoumis, LFI dénonçant un contournement du Parlement et promettant une “motion de censure”.La loi a été rejetée par 274 voix, et seulement 121 pour, lors d’un vote sans ambiguïté. Mais dans un scénario baroque, ce sont les partisans du texte qui ont approuvé cette “motion de rejet”.”C’est une motion qui rejette l’obstruction” des opposants au texte, a souligné la ministre de l’Agriculture lundi soir sur France 2. La gauche dénonce en retour un “49.3 déguisé”.Par cette tactique, les députés ont renvoyé directement le texte, y compris sa mesure phare sur la réintroduction à titre dérogatoire de certains pesticides néonicotinoïdes, devant une commission mixte paritaire (CMP). Cette instance réunissant à huis clos sept députés et sept sénateurs devra s’accorder sur une version commune, en partant de la version déjà adoptée au Sénat.Dans l’hémicycle, à quelques dizaines de mètres de tracteurs réunis devant l’Assemblée à l’appel des Jeunes Agriculteurs et de la FNSEA, chaque camp a tenu l’autre pour responsable de la situation.”J’aurais aimé un débat constructif”, a assuré le député LR Julien Dive, coiffé de la double casquette singulière de rapporteur du texte et avocat de son rejet. Il a dénoncé “une stratégie d’obstruction massive, assumée, méthodique” pour “asphyxier le texte”, visant les quelque 1.500 amendements écologistes et 800 insoumis (sur près de 3.500 au total).”Vous inventez une nouvelle forme de 49.3, on est en train de marcher sur la tête”, a dénoncé la présidente du groupe LFI Mathilde Panot. Des députés de son groupe ont brandi des feuilles mentionnant des noms et des pathologies attribuées aux pesticides, telles que “Michel, cadre entreprise de semence, lymphome”.Mme Panot a aussi annoncé le dépôt d’une motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou, sans garantie à ce stade que le reste de la gauche suive.Pour les écologistes, Delphine Batho a fustigé “un texte obscurantiste”, “visage du trumpisme à la française”. Le chef du groupe PS Boris Vallaud a lui fulminé contre “un déni de démocratie grave”.- Quel texte post-CMP ? -Ce texte suscite “de sérieuses inquiétudes et il ne doit pas servir de cheval de Troie pour affaiblir nos exigences environnementales”, a toutefois souligné à la tribune Sandrine Le Feur, présidente Renaissance de la commission du développement durable.Dans son viseur notamment, la réintroduction, à titre dérogatoire, de l’acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes interdit en France depuis 2018. Ses effets chez l’humain font l’objet d’inquiétudes, même si ces risques restent incertains, par manque d’études d’ampleur.Autorisé ailleurs en Europe, il est notamment réclamé par les producteurs de betteraves ou de noisettes, qui estiment n’avoir aucune autre solution contre les ravageurs. A contrario, les apiculteurs mettent en garde contre “un tueur d’abeilles”.”Je suis très attachée aux pollinisateurs. On en a infiniment besoin”, a souligné la ministre Annie Genevard. “Mais est-ce que vous croyez que toutes les abeilles européennes sont mortes, sauf en France?” (où l’acétamipride était interdit), a lancé la ministre sur France 2.Après le vote, Greenpeace France a dénoncé dans un communiqué “un coup de force anti-démocratique et anti-écologique”.La FNSEA a salué, elle, “la responsabilité des députés”. “Le texte doit désormais être adopté au plus vite”, selon le syndicat agricole, qui a appelé “le gouvernement à annoncer immédiatement la date de la commission mixte paritaire”.En CMP, les parlementaires repartiront de la version du Sénat, donnant un avantage dans la négociation aux membres de la chambre haute. En cas d’accord, la mouture fera cependant encore l’objet d’un vote dans chaque chambre, et son équilibre sera particulièrement scruté à l’Assemblée.Car la version adoptée au Sénat, à l’initiative du LR Laurent Duplomb, contient des sujets clivants, comme le degré d’influence du gouvernement dans le travail de l’agence sanitaire Anses sur les autorisations de pesticides.sac-parl-tsz/jbo/ab

Brésil: pour Ancelotti, une première liste sans Neymar

L’Italien Carlo Ancelotti a pris lundi ses fonctions de sélectionneur du Brésil, avec la mission de rendre sa gloire perdue au quintuple champion du monde, en laissant à l’écart Neymar et en rappelant le milieu Casemiro pour les deux prochains matches de la Seleçao.L’ancien attaquant de Barcelone et du Paris SG, revenu dans son club formateur du Santos FC fin janvier, avait rejoué la semaine dernière après une absence de cinq semaines sur blessure. A 33 ans, il espérait faire son retour en équipe nationale après près de deux ans d’absence et des blessures à répétition. “J’ai sélectionné des joueurs qui ont en forme. Neymar revient tout juste de blessure, tout le monde sait que c’est un joueur très important et nous comptons évidemment sur lui”, a toutefois assuré l’Italien pour sa première conférence de presse.Pour les matches de qualifications au Mondial-2026, contre l’Equateur et le Paraguay les 5 et 10 juin, Ancelotti a par ailleurs rappelé des joueurs qui avaient disparu de la sélection comme Casemiro (Manchester United) et Richarlison (Tottenham), aux côtés des indéboulonables Marquinhos (Paris SG), Vinicius Junior (Real Madrid) et Raphinha (FC Barcelone). Le défenseur de Lille, Alexsandro, a pour sa part été convoqué pour la première fois.- “Grande responsabilité” -“C’est un grand honneur de diriger la meilleure équipe du monde”, a affirmé devant une foule de 250 journalistes l’Italien, pour qui “le seul objectif est de gagner le Mondial” 2026.”C’est une grande responsabilité, mais je l’assume avec plaisir”, a-t-il ajouté.Arrivé à Rio dimanche soir, au lendemain d’adieux émouvants avec le Real Madrid, Ancelotti est le premier étranger en six décennies à diriger la Seleção. Il a reçu lundi le soutien appuyé de Luiz Felipe Scolari, dernier sélectionneur champion du monde avec le Brésil, en 2002, assis au premier rang lors de sa présentation officielle. “Je te souhaite le meilleur, que tu obtienne avec le Brésil le même succès que durant le reste de ta carrière”, a-t-il déclaré.Entraîneur le plus titré de l’histoire en Ligue des champions (5 sacres), l’Italien entame à 65 ans sa toute première expérience de sélectionneur d’une équipe nationale. Il arrive au Brésil pour redonner une nouvelle image à une équipe nationale ayant connu peu de succès sportifs ces dernières années et boudée par ses supporters. “Carletto” remplace Dorival Júnior, limogé après une défaite 4-1 contre l’éternel rival argentin en mars, lors des qualifications sud-américaines. Le Brésil occupe actuellement la quatrième place (les six premiers sont qualifiés directement) mais à dix points du leader argentin, déjà qualifié. – Crise à la CBF -“Je suis très confiant, je crois que c’est notre sauveur, cette lumière au bout du tunnel pour nous redonner le moral”, dit à l’AFP José Geraldo Da Silva, supporter de 65 ans revêtu d’un déguisement de feuilles vertes orné de drapeaux brésiliens, devant l’hôtel où avait lieu la présentation officielle d’Ancelotti.Son arrivée était espérée depuis plus de deux ans par la CBF, qui cherche à mettre fin à une série de résultats décevants. Depuis son dernier titre mondial en 2002, la Seleção n’a atteint les demi-finales de la Coupe du monde qu’une seule fois en cinq dernières éditions, quand elle avait subi une humiliation historique (7-1) lors de “son” Mondial en 2014 contre l’Allemagne, et n’a remporté qu’une seule des six dernières Copa América, en 2019. Ancelotti prend aussi ses fonctions alors que la CBF est en pleines turbulences. L’instance a élu dimanche son nouveau président, Samir Xaud, après la récente destitution par la justice de son prédécesseur, Ednaldo Rodrigues. “C’est un moment historique, la CBF a fait venir un des plus grands entraîneurs au monde, un technicien très expérimenté, qui adore le foot brésilien”, a déclaré le nouveau président.Selon les médias locaux, l’Italien touchera environ 10 millions d’euros par an. Il amène avec lui plusieurs membres de son staff du Real Madrid, mais pas son fils, Davide, son adjoint habituel, qui est selon lui “en négociations avec un club européen”.

Trump blows hot and cold on Putin, with Ukraine war in limbo

US President Donald Trump once more appears to be losing patience with Vladimir Putin’s warfare in Ukraine, but it remains unclear whether he will actually toughen his stand against the Kremlin leader.The Republican billionaire, who returned to office in January vowing to end the war “in 24 hours,” has long appeared to side with his Russian counterpart, frequently speaking of him with gushing admiration.Volodymyr Zelensky meanwhile has been a frequent target of Trump’s ire, as seen with the spectacular dressing down of the Ukrainian leader in a tense Oval Office meeting in March. But the US president has in recent weeks shown growing frustration with Putin’s position in deadlocked truce negotiations with Kyiv.And in statements made on Sunday, Trump, who is facing increasing calls from Republican lawmakers to take a tougher stance against Putin, seemed to change his tone.After Moscow unleashed a particularly deadly barrage of drones against its western neighbor, Trump said on his Truth Social platform that he believed Putin “wants ALL of Ukraine”.Pursuing such a goal, he warned in a rare rebuke of the Russian leader, “will lead to the downfall of Russia!”- ‘Absolutely crazy’ -“I’ve always had a very good relationship with Vladimir Putin of Russia, but something has happened to him. He has gone absolutely CRAZY!” There was little sign his criticism made an impact, with Kremlin spokesman Dmitry Peskov suggesting Monday the “very critical moment” was fraught with “emotional reactions”.And following Trump’s outburst, Moscow fired 355 drones at Ukraine overnight in the biggest such attack since Moscow’s 2022 invasion, according to Kyiv, a day after Russian strikes killed 13 people.Russia’s weekend onslaught came as diplomatic efforts to end the three-year war stepped up, with a prisoner exchange and direct talks between the two sides.European leaders voiced hope that Trump’s expressed anger might signal a shift ahead.”President Trump realizes that when President Putin said on the phone he was ready for peace, or told his envoys he was ready for peace, he lied,” France’s leader Emmanuel Macron told reporters during a trip to Vietnam.”We have seen once again in recent hours Donald Trump express his anger, a form of impatience,” the French president said. “I simply hope now that this translates into action.”- US credibility ‘at stake’ -Macron said it was time to threaten Russia with “much more massive sanctions” to persuade it to end the conflict.”The credibility of the United States is at stake.”But it remains unclear what path Trump might choose in coming days, especially since he has not let up on his relentless criticism of Ukraine’s leader.In his social media post on Sunday, Trump also slammed Zelensky, who had warned earlier that “the silence of America, the silence of others around the world only encourages Putin.” Zelensky was “doing his Country no favors by talking the way he does,” Trump wrote.”Everything out of his mouth causes problems, I don’t like it, and it better stop,” he said.While flush with bluster, Trump’s foreign policy achievements to date remain rather meager, be it on Ukraine, the Iran nuclear program or the war raging in Gaza.During his first term, Trump also boasted of unique access and deal-making potential, including meetings with North Korean dictator Kim Jong Un.While unprecedented for a Western leader, those meetings ultimately appeared to do little to change Kim’s provocative behavior.