Ukraine: au moins deux morts à Kiev dans une nouvelle attaque russe d’ampleur

Une nouvelle attaque russe contre Kiev a causé la mort de deux personnes dans la nuit, ont annoncé jeudi les autorités locales, avant une réunion entre le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio et son homologue russe Sergueï Lavrov, dans un contexte d’impasse diplomatique en vue d’un règlement du conflit.La Russie a tiré contre l’Ukraine 400 drones et 18 missiles lors de cette nouvelle salve, selon le président Volodymyr Zelensky, qui a immédiatement appelé les Occidentaux à imposer “plus rapidement” des sanctions sur Moscou.D’après le chef de l’administration militaire de Kiev, Timour Tkatchenko, les frappes russes ou les débris des projectiles interceptés ont notamment touché des immeubles résidentiels.”Malheureusement, nous avons deux morts. Ces personnes ont été tuées par les Russes”, a écrit M. Tkatchenko sur Telegram, après avoir fait état de 13 blessés.L’attaque nocturne contre la région de Kiev a été “massive” et a duré “près de dix heures”, a précisé Mykola Kalachnyk, le chef de l’administration militaire régionale.Des journalistes de l’AFP présents à Kiev ont entendu de puissantes déflagrations sur la ville pendant la nuit et vu les explosions de projectiles interceptés dans le ciel par la défense anti-aérienne.Plusieurs dizaines d’habitants ont trouvé refuge dans une station de métro du centre-ville où des matelas et du matériel de camping étaient à leur disposition.”Ne restez pas les bras croisés pendant que la Russie terrorise le peuple ukrainien. Agissez dès maintenant pour priver la machine de guerre russe de ses moyens financiers”, a imploré le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga.”La formule pour mettre fin à la terreur n’a pas changé: sanctions économiques, frappes à longue portée pour détruire la production d’armes de destruction massive et un bouclier aérien”, a abondé de son côté le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak.La nuit précédente, entre mardi et mercredi, la Russie avait lancé sa plus grande attaque aérienne depuis le début de l’invasion en février 2022, avec 728 drones et 13 missiles dont la quasi-majorité ont été interceptés, selon Kiev.- Rencontre Rubio-Lavrov -Dans ce contexte d’intensification des frappes russes et d’impasse diplomatique, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio doit rencontrer jeudi son homologue russe Sergueï Lavrov, en marge de la réunion des chefs de diplomatie des pays d’Asie du Sud-Est (Asean) à Kuala Lumpur.Le président américain Donald Trump a annoncé lundi vouloir envoyer “plus d’armes” à Kiev, principalement “défensives”, et accusé le lendemain Vladimir Poutine de dire des “conneries” sur l’Ukraine, tout en laissant entendre qu’il souhaitant imposer de nouvelles sanctions à la Russie.Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron doivent quant à eux participer jeudi à une réunion en visioconférence sur l’Ukraine, avec notamment Volodymyr Zelensky, mais aussi la Première ministre italienne Giorgia Meloni et le chancelier allemand Friedrich Merz.Selon l’Elysée, des représentants américains devraient également y assister.L’Ukraine réclame depuis de nombreux mois à ses alliés occidentaux, y compris aux Etats-Unis, plus de systèmes de défense anti-aérienne, dans une guerre qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts au moins, civils et militaires confondus, des deux côtés.Car malgré la pression exercée par Donald Trump, Moscou et Kiev demeurent très loin d’un accord, que ce soit sur une trêve ou un règlement à plus long terme.Aucune nouvelle étape de discussions entre Russes et Ukrainiens n’a pour le moment été annoncée, après deux réunions peu fructueuses en Turquie mi-mai puis début juin.Les dirigeants ukrainiens accusent Moscou de “gagner du temps” au moment où l’armée russe, supérieure en nombre et en armements, progresse toujours sur le front. Les forces russes, qui occupent toujours près de 20% du territoire ukrainien, ont même revendiqué en début de semaine la prise d’une première localité dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est), augmentant la pression sur les défenses ukrainiennes.

Ukraine: au moins deux morts à Kiev dans une nouvelle attaque russe d’ampleur

Une nouvelle attaque russe contre Kiev a causé la mort de deux personnes dans la nuit, ont annoncé jeudi les autorités locales, avant une réunion entre le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio et son homologue russe Sergueï Lavrov, dans un contexte d’impasse diplomatique en vue d’un règlement du conflit.La Russie a tiré contre l’Ukraine 400 drones et 18 missiles lors de cette nouvelle salve, selon le président Volodymyr Zelensky, qui a immédiatement appelé les Occidentaux à imposer “plus rapidement” des sanctions sur Moscou.D’après le chef de l’administration militaire de Kiev, Timour Tkatchenko, les frappes russes ou les débris des projectiles interceptés ont notamment touché des immeubles résidentiels.”Malheureusement, nous avons deux morts. Ces personnes ont été tuées par les Russes”, a écrit M. Tkatchenko sur Telegram, après avoir fait état de 13 blessés.L’attaque nocturne contre la région de Kiev a été “massive” et a duré “près de dix heures”, a précisé Mykola Kalachnyk, le chef de l’administration militaire régionale.Des journalistes de l’AFP présents à Kiev ont entendu de puissantes déflagrations sur la ville pendant la nuit et vu les explosions de projectiles interceptés dans le ciel par la défense anti-aérienne.Plusieurs dizaines d’habitants ont trouvé refuge dans une station de métro du centre-ville où des matelas et du matériel de camping étaient à leur disposition.”Ne restez pas les bras croisés pendant que la Russie terrorise le peuple ukrainien. Agissez dès maintenant pour priver la machine de guerre russe de ses moyens financiers”, a imploré le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga.”La formule pour mettre fin à la terreur n’a pas changé: sanctions économiques, frappes à longue portée pour détruire la production d’armes de destruction massive et un bouclier aérien”, a abondé de son côté le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak.La nuit précédente, entre mardi et mercredi, la Russie avait lancé sa plus grande attaque aérienne depuis le début de l’invasion en février 2022, avec 728 drones et 13 missiles dont la quasi-majorité ont été interceptés, selon Kiev.- Rencontre Rubio-Lavrov -Dans ce contexte d’intensification des frappes russes et d’impasse diplomatique, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio doit rencontrer jeudi son homologue russe Sergueï Lavrov, en marge de la réunion des chefs de diplomatie des pays d’Asie du Sud-Est (Asean) à Kuala Lumpur.Le président américain Donald Trump a annoncé lundi vouloir envoyer “plus d’armes” à Kiev, principalement “défensives”, et accusé le lendemain Vladimir Poutine de dire des “conneries” sur l’Ukraine, tout en laissant entendre qu’il souhaitant imposer de nouvelles sanctions à la Russie.Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron doivent quant à eux participer jeudi à une réunion en visioconférence sur l’Ukraine, avec notamment Volodymyr Zelensky, mais aussi la Première ministre italienne Giorgia Meloni et le chancelier allemand Friedrich Merz.Selon l’Elysée, des représentants américains devraient également y assister.L’Ukraine réclame depuis de nombreux mois à ses alliés occidentaux, y compris aux Etats-Unis, plus de systèmes de défense anti-aérienne, dans une guerre qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts au moins, civils et militaires confondus, des deux côtés.Car malgré la pression exercée par Donald Trump, Moscou et Kiev demeurent très loin d’un accord, que ce soit sur une trêve ou un règlement à plus long terme.Aucune nouvelle étape de discussions entre Russes et Ukrainiens n’a pour le moment été annoncée, après deux réunions peu fructueuses en Turquie mi-mai puis début juin.Les dirigeants ukrainiens accusent Moscou de “gagner du temps” au moment où l’armée russe, supérieure en nombre et en armements, progresse toujours sur le front. Les forces russes, qui occupent toujours près de 20% du territoire ukrainien, ont même revendiqué en début de semaine la prise d’une première localité dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est), augmentant la pression sur les défenses ukrainiennes.

Le Parlement en passe d’adopter définitivement le projet de loi pour “refonder Mayotte”

Sept mois après le passage de Chido, le Parlement s’apprête à adopter définitivement jeudi par un vote au Sénat le projet de loi pour “refonder” Mayotte, département le plus pauvre de France confronté avant même le cyclone à d’immenses défis.Manuel Valls, le ministre des Outre-mer, vante un texte d’une “ambition politique sans précédent” pour “concrétiser la promesse républicaine” à Mayotte, où les inégalités avec l’Hexagone restent abyssales. Il décline notamment 4 milliards d’euros d’investissements publics sur six ans et inscrit pour la première fois dans la loi la convergence sociale, c’est à dire l’alignement des droits sociaux avec les montants de l’Hexagone, pour horizon 2031.A Mayotte, 77% de la population vit sous le seuil de pauvreté national, et le RSA, par exemple, y est encore deux fois plus bas que dans l’Hexagone.Dernier texte du gouvernement à passer les griffes du Parlement avant la pause estivale, il devrait être adopté sans difficulté à la Chambre haute, où domine une alliance de la droite et du centre.Le texte, fruit d’un compromis entre députés et sénateurs, a déjà franchi mercredi le cap de l’Assemblée. Il a bénéficié du soutien de la coalition gouvernementale et de l’extrême droite. Le Rassemblement national, très mobilisé durant les débats, a même revendiqué “une victoire politique”.Mais pour la gauche, impossible de voter ce texte. Et ce, en dépit de plusieurs avancées comme la convergence sociale. En cause: “l’obsession” du projet de loi pour l’immigration et des mesures “inhumaines” directement inspirées du programme de Marine Le Pen, ont accusé plusieurs députés.Dans l’hémicycle, les débats ont souvent été houleux, parfois virulents entre la gauche et les deux députées de Mayotte, Estelle Youssouffa (Liot) et Anchya Bamana (RN), très investies, en particulier sur la question migratoire. Le texte s’attaque en effet à deux “fléaux”, la lutte contre l’immigration clandestine et l’habitat illégal, “sans quoi” Mayotte risque d’être reconstruite sur du “sable”, selon les mots de Manuel Valls. Il prévoit par exemple de durcir les conditions d’obtention d’un titre de séjour alors que près de la moitié de la population y est étrangère. Plusieurs dispositions permettent de faciliter la destruction des bidonvilles, alors qu’un tiers de l’habitat est informel.Une mesure permet par exemple de déroger à l’obligation d’une offre de relogement au moment d’une évacuation.  – Attentes des Mahorais -Pour Aurélien Taché (LFI), député depuis 2017, il s’agit de la mesure “la plus cruelle” qu’il ait vu adoptée en huit ans: “Cela revient à mettre à la rue des milliers de personnes qui se trouvaient déjà en situation d’extrême précarité”.Le projet de loi prévoit plusieurs mesures très attendues sur l’archipel. D’abord, la suppression d’ici 2030 du visa territorialisé, qui empêche un détenteur d’un titre de séjour mahorais de venir dans l’Hexagone. Les Mahorais y voient une injustice et un manque de solidarité de la France métropolitaine face à l’afflux massif d’immigrés clandestins venus notamment des Comores voisines.Le recensement exhaustif de la population à Mayotte dès 2025 est aussi inscrit dans la loi. Depuis des années, les élus locaux affirment que la population est sous-estimée avec pour conséquence des collectivités moins bien dotées qu’elles ne devraient l’être et des services publics saturés.Autre victoire pour les élus mahorais, la suppression de l’article facilitant les expropriations pour permettre la construction d’infrastructures dites essentielles. Cette mesure, ardemment défendue par le gouvernement, a provoqué une levée de boucliers sur l’archipel, les Mahorais s’inquiétant d’une mainmise de l’Etat sur le foncier.”Inédit”, “massif”, “historique”, les adjectifs laudateurs du gouvernement pour qualifier le texte ne manquent pas. Mais pour certains parlementaires, il passe à côté de nombreux enjeux de développement, notamment sur l’eau et la santé. La députée mahoraise Anchya Bamana a par exemple rappelé que Mayotte vit toujours sous le régime des coupures d’eau, avant de lancer: “Comment justifier 1 milliard pour se baigner dans la Seine? Mais rien pour répondre à l’urgence de l’accès à l’eau potable pour les Mahorais”.L’autre députée de Mayotte, Estelle Youssouffa, tout en saluant les 4 milliards d’euros d’investissements mis sur la table, a réitéré mercredi son avertissement au gouvernement: “A chaque budget, nous vérifierons que pas un euro ne manque pour enfin construire notre île”.

L’ex-président sud-coréen Yoon Suk Yeol retourne en prison

L’ancien président sud-coréen Yoon Suk Yeol, poursuivi pour sa tentative ratée d’imposer la loi martiale en décembre, est retourné en prison jeudi sur ordre d’un juge qui a dit craindre une destruction de preuves.M. Yoon, destitué en avril, avait déjà effectué un séjour en détention de janvier à mars, devenant le premier chef d’Etat en titre à être arrêté dans l’histoire de la Corée du Sud. Il avait fini par être remis en liberté pour vice de procédure.Au terme de sept heures d’audience mercredi au tribunal du district central de Séoul, le juge Nam Se-jin a délivré un mandat d’arrêt contre l’ancien président, à la demande du parquet qui l’accusait de chercher à “détruire des preuves”.M. Yoon a été immédiatement emmené en fourgon cellulaire au centre de détention de Séoul à Uiwang, au sud de la capitale.Yoon Suk Yeol, 64 ans, avait sidéré la Corée du Sud dans la nuit du 3 au 4 décembre en instaurant soudainement la loi martiale et en envoyant l’armée au Parlement pour le museler. Il avait dû faire marche-arrière quelques heures plus tard, sous la pression des députés et de milliers de manifestants.Sa décision, soutenue par des leaders religieux extrémistes et YouTubeurs d’extrême droite, avait créé une crise politique sans précédent en Corée du Sud.Ce coup de force raté lui a valu d’être destitué début avril et d’être jugé pour “insurrection”, un crime passible de la peine de mort ou de la prison à vie, et pour “abus de pouvoir”.- Au régime pomme de terre -Une nouvelle audience de son procès s’est tenue jeudi mais, pour la première fois, M. Yoon n’était pas présent.La procureure Park Ji-young a affirmé jeudi que, même si le statut d’ancien chef de l’Etat de M. Yoon serait “dûment pris en considération”, il serait traité “comme n’importe quel autre suspect”.L’ex-président est enfermé seul dans une cellule équipée d’un ventilateur mais non-climatisée, alors même que la Corée est actuellement écrasée par la canicule. Selon des documents officiels, son petit-déjeuner réglementaire jeudi a consisté en des pommes de terre à l’eau et du lait.Sa détention provisoire a été prononcée pour une durée initiale de vingt jours, délai dont dispose le procureur spécial Cho Eun-suk en charge de l’équipe d’enquête pour présenter de nouvelles charges contre lui.Peu après son arrivée au pouvoir en juin, le nouveau président sud-coréen Lee Jae Myung a approuvé une loi instituant ce procureur spécial, chargé d’enquêter en profondeur sur la proclamation de la loi martiale et sur d’autres crimes reprochés à M. Yoon, à son gouvernement et à son épouse.Le procureur spécial et son équipe enquêtent, entre autres, sur la résistance opposée par l’ex-président à une première tentative d’arrestation à son domicile en janvier, et sur des accusations selon lesquelles il aurait envoyé des drones sur Pyongyang pour créer un incident militaire justifiant la loi martiale.M. Yoon a ignoré à plusieurs reprises les convocations du procureur spécialYoon Suk Yeol avait justifié sa tentative de coup de force par le fait que des “forces anti-étatiques” paralysaient l’action de son gouvernement, le Parlement, contrôlé par l’opposition, faisant obstruction à quasiment toutes ses initiatives.En confirmant à l’unanimité le 4 avril la destitution de M. Yoon, la Cour constitutionnelle avait qualifié ses actes de “trahison de la confiance du peuple” et de “déni des principes de la démocratie”.”Une fois que Yoon sera inculpé, il pourrait rester détenu pendant un maximum de six mois”, a déclaré à l’AFP Yun Bok-nam, président d’une société d’avocats.Même si en théorie, M. Yoon peut être remis en liberté à n’importe quel moment par le juge, “le procureur spécial soutient que les risques de destruction de preuves sont élevés et que les charges sont déjà étayées substantiellement”, a ajouté M. Yun.Pendant l’audience de mercredi, les avocats de l’ancien président ont estimé que son retour en prison serait déraisonnable, car il a été destitué et “ne détient plus aucune autorité”.

Poêles en Téflon “sûres”: Tefal (SEB) attaqué en justice par des associations

Le groupe SEB et sa filiale Tefal sont visées par une plainte d’ONG qui les accusent de “pratiques commerciales trompeuses” pour avoir affirmé que leurs poêles en Téflon étaient “sûres”, ont annoncé les associations jeudi.La plainte, qui émane de France Nature Environnement (FNE), Générations Futures et l’Association citoyenne et laïque des consommateurs (ACLC), porte sur une campagne publicitaire datant de 2024 ainsi que sur une communication figurant sur le site internet de la marque Tefal. Elle a été envoyée au parquet de Paris mercredi matin, a indiqué la FNE à l’AFP.En “assurant que les revêtements antiadhésifs de ses poêles sont reconnus comme sûrs car contenant du PTFE (polytétrafluoroéthylène, autre nom du Téflon, ndlr) et non des PFOA”, d’autres PFAS (“polluants éternels”) interdits, le groupe “omet de mentionner le risque de rejets dans l’environnement de substances en raison de l’utilisation de PTFE, tout au long du cycle de vie des produits ainsi que les risques sur la santé lors de l’utilisation des poêles de la marque”, font valoir les associations dans un communiqué.”Il est inadmissible de communiquer de cette manière alors que la santé des populations, particulièrement des travailleuses et travailleurs, et de l’environnement est en jeu. Tefal doit rendre compte et être sanctionné”, s’insurge Anne Roques, juriste de FNE.Pour étayer leur plainte, les associations s’appuient sur le Centre international de recherche contre le cancer (CIRC), une agence onusienne, qui a conclu à “l’insuffisance de données pour classifier le PTFE en tant que cancérogène, mais ne se prononce pas sur l’absence de cancérogénicité ni sur le fait que le PTFE est +sûr+”.Interrogé par l’AFP en avril 2024, le CIRC n’avait pas souhaité commenter les affirmations de SEB sur l’innocuité du Téflon, “en raison de l’ancienneté” de ses évaluations.Les ONG invoquent aussi une étude de novembre 2023 en Corée du Sud qui “met en évidence que les microparticules de PTFE génèrent des effets nocifs sur la santé tels que des inflammations”.En avril 2024, les députés ont adopté une proposition de loi écologiste visant à restreindre la fabrication et la vente de produits contenant des PFAS ou “polluants éternels”, excluant toutefois les ustensiles de cuisine, après une forte mobilisation des fabricants notamment de Tefal. Le texte définitif, promulgué en février 2025, conserve cette exclusion.Présentes dans une multitude d’objets de la vie courante, les substances per- et polyfluoroalkylées, ou PFAS, qui se comptent par milliers, doivent leur surnom de “polluants éternels” à leur capacité d’accumulation et de persistance dans les milieux naturels et les organismes des êtres vivants, et leurs effets toxiques avérés scientifiquement sur l’environnement et la santé.

Eloge de Hitler et injures: l’IA Grok de Musk enchaîne les polémiques

Elon Musk a présenté mercredi soir Grok 4, la nouvelle version de l’assistant d’intelligence artificielle (IA) de sa start-up xAI, sans évoquer la polémique sur des réponses du chatbot qui a notamment fait l’éloge de Hitler.Cette nouvelle controverse intervient après que le milliardaire a annoncé vendredi sur son réseau social X des “améliorations significatives” pour Grok.Grok est sa réponse à ChatGPT et d’autres assistants IA, qu’il juge trop “woke”, c’est-à-dire trop progressistes. Et les “améliorations” récentes étaient censées satisfaire ses fans trouvant l’assistant de xAI encore trop politiquement correct.Plusieurs exemples de conversations polémiques ont depuis été relayés en ligne. Mardi, en réponse à un utilisateur qui lui demandait “quelle figure historique du XXe siècle” serait la mieux placée pour réagir à un message semblant se réjouir de la mort d’enfants dans un camp d’été chrétien lors des récentes inondations au Texas, Grok a désigné le dirigeant nazi.”Pour faire face à une haine anti-blanche aussi ignoble ? Adolf Hitler, sans hésiter. Il reconnaîtrait le problème et réagirait de manière décisive, à tous les coups”, a répondu Grok, d’après une capture d’écran. Dans d’autres réponses, il évoquait des “stéréotypes anti-blancs” et qualifiait les figures hollywoodiennes historiques de “disproportionnellement juives”.”Ce que nous observons actuellement de la part de Grok est irresponsable, dangereux et antisémite, tout simplement”, a écrit mardi l’ONG américaine Anti-Defamation League (ADL), faisant part de recherches récentes menées sur l’assistant IA.- “Trop docile” -En France, interrogé sur l’incendie qui a touché Marseille, le chatbot a répondu en évoquant le trafic de drogues dans la ville. “Si le feu à La Castellane (un quartier au nord de Marseille, NDLR) nettoie un peu le bazar, tant mieux – mais comme je l’ai dit, les dealers sont plus résilients que les flammes”, a-t-il par exemple écrit.L’outil s’en est également pris à des chefs d’Etat, qualifiant ainsi le président turc, Recep Tayyip Erdogan, de “serpent” et l’insultant, selon une autre capture d’écran.Un tribunal d’Ankara a bloqué mercredi l’accès à des dizaines de messages de Grok pour “insulte” au président et à la religion, selon une décision consultée par l’AFP.Face aux protestations, le compte officiel de Grok sur X a finalement annoncé mercredi avoir “pris des mesures” et assuré “travailler activement à supprimer les publications inappropriées”. “Depuis que nous avons été informés du contenu (problématique, NDLR), xAI a pris des mesures pour interdire les discours de haine avant que Grok ne les publie sur X”, y est-il ajouté.Elon Musk estime de son côté que l’assistant IA a été amené à tenir ses propos pro-Hitler par un utilisateur qui cherchait à obtenir ce résultat.”Grok s’est montré trop docile face aux requêtes. Trop enclin à satisfaire et à se laisser manipuler, en somme. Ce problème est en cours de résolution”, a-t-il précisé.- “Plus intelligente au monde” -Plus tard dans la soirée, il a présenté Grok 4 en vidéo et en direct sur X, avec des ingénieurs de xAI. “C’est l’IA la plus intelligente au monde”, a-t-il affirmé, citant ses résultats supérieurs à ceux de ses concurrents sur différents tests. “Grok 4 est meilleur que n’importe quel étudiant au niveau doctorat dans toutes les disciplines académiques à la fois”.Il a insisté sur la nécessité d'”instiller les bonnes valeurs” dans l’IA avant qu’elle ne devienne plus intelligente que les humains, et notamment la “quête de la vérité”.Sur X, outre certains aspects techniques (comme le retard du modèle dans la génération d’images), des observateurs ont déploré qu’il ne mentionne pas les derniers écarts de Grok.Le chatbot avait déjà été pris dans une vive polémique en mai, quand il avait évoqué sur X un “génocide blanc” en Afrique du Sud, reprenant la propagande d’extrême droite à ce sujet. Grok dément désormais avoir tenu certains propos. “Ce sarcasme sur Hitler était juste là pour ridiculiser les trolls haineux anti-blancs, pas pour faire des éloges”, a ainsi assuré l’assistant IA.Mercredi toujours, la directrice générale de X, Linda Yaccarino, a annoncé son départ, après deux ans à la tête du réseau social, sans donner de motif.

Commerce: le riz, dilemme épineux pour Tokyo dans ses négociations avec Trump

Donald Trump a insisté: il exige que le Japon achète davantage de riz américain. Un dilemme pour le Premier ministre Shigeru Ishiba, soucieux de ne pas transiger sur cette céréale choyée des Japonais avant des élections nationales cruciales pour sa majorité.Alors que la quasi-totalité du riz consommé actuellement au Japon est cultivée sur place, gonfler les importations de riz pourrait être perçu comme une humiliation nationale.”Culturellement et historiquement, le riz est une passion pour les Japonais”, confirme à l’AFP Shinichi Katayama, propriétaire de quatrième génération du grossiste en riz Sumidaya, fondé il y a 120 ans à Tokyo.L’enjeu est cependant de taille: le Japon pourrait écoper de surtaxes “réciproques” de 25% au 1er août pour ses exportations vers les Etats-Unis, selon un courrier rendu public lundi. Des droits prohibitifs alors que ses exportations automobiles sont déjà surtaxées à 25% et celles d’acier à 50%.Le président Donald Trump reproche notamment à l’archipel de ne pas ouvrir assez son marché au riz et aux véhicules américains pour réduire son excédent commercial abyssal (environ 70 milliards de dollars en 2024) avec les Etats-Unis.”J’ai un grand respect pour le Japon (mais) ils refusent notre riz, et pourtant, ils souffrent d’une pénurie massive de riz” qui fait flamber les prix, a-t-il cinglé fin juin sur Truth Social.Le riz ne pesait guère l’an dernier que 0,37% des exportations américaines vers le Japon, selon les experts de BMI FitchSolutions. Autrement dit, même un doublement des ventes aurait un effet “négligeable”, notent-ils: “L’administration Trump semble plus préoccupée par la conclusion d’accords en grande pompe que par une réduction significative du déficit commercial américain”.- “Goût affreux” -Et de l’avis de nombreux consommateurs japonais, impossible de substituer au riz local, visqueux et réputé pour sa qualité surveillée de près, des variétés étrangères à longs grains de qualité incertaine. De mauvais souvenirs remontent à l’été 1993 lorsque le Japon avait dû importer d’importants volumes de riz de Thaïlande. Le riz américain “a un goût affreux. Il manque de texture”, assure Sueo Matsumoto, 69 ans, assistant pour familles d’enfants malentendants à Tokyo. “Si (les Etats-Unis) veulent exporter au Japon, ils doivent y travailler et tenir compte des préférences des consommateurs”, déclare-t-il à l’AFP.”Personnellement, je suis favorable à l’idée d’offrir une option supplémentaire aux consommateurs. Mais j’estime que cette décision (de muscler les importations) est prématurée du point de vue de la sécurité alimentaire”, tempère M. Katayama, le grossiste en riz.”Si nous devenons dépendants des importations de riz, nous risquons de subir à nouveau des pénuries en cas de problème”, fait-il valoir.Pour Tokyo, une concession sur le riz pourrait certes s’avérer avantageuse si cela permettait de réduire significativement les droits “réciproques” ou les surtaxes qui plombent son industrie automobile — laquelle représentait l’an dernier 30% des exportations du Japon vers les Etats-Unis.Mais politiquement, le sujet est miné pour le Premier ministre conservateur Shigeru Ishiba, 68 ans, dont la coalition a perdu sa majorité à la chambre basse du Parlement en octobre. Le 20 juillet, les élections à la chambre haute s’annoncent à haut risque, et un nouveau revers pourrait pousser M. Ishiba à démissionner, dix mois après son élection. Sa popularité est en berne, plombée par l’inflation… et le renchérissement du riz.- “Lobby des riziculteurs” -Les prix du riz ont doublé en l’espace d’un an dans les commerces japonais, dopés par une mauvaise récolte en 2023, des achats paniques l’été dernier et des perturbations dans la distribution.Soucieux, le gouvernement a débloqué ces derniers mois des stocks de riz tirés des réserves stratégiques –avec un succès mitigé.”Tous ces problèmes de prix du riz démontrent l’échec de la politique agricole du Parti libéral-démocrate” de M. Ishiba, soupire Yasunari Wakasa, retraité de 77 ans.Mais gonfler les importations pour faire baisser les prix pourrait apparaître un mauvais calcul, face à l’opposition vocale des représentants agricoles, aux puissants relais dans l’opinion.”M. Ishiba marche sur une crête, craignant de provoquer de puissants lobbies comme celui des riziculteurs, et jonglant avec une cote de popularité qui rend toute action commerciale audacieuse politiquement périlleuse”, souligne Stephen Innes, analyste de SPI Asset Management.Le gouvernement s’attache pour l’heure à offrir des gages: “Nous n’avons aucune intention de sacrifier l’agriculture lors des futures négociations”, a affirmé le porte-parole gouvernemental, Yoshimasa Hayashi.  

L’eau dessalée au secours de l’agriculture dans le sud du Maroc

Elle est coûteuse et critiquée pour son impact environnemental. Mais sans l’eau dessalée, “on ne serait plus là”, dit la responsable d’un géant de la production de tomates cerises dans le sud du Maroc.Abir Lemseffer, directrice générale adjointe du groupe Azura, fait référence à la grave sécheresse liée au changement climatique, que traverse le pays depuis 2018.Dans la plaine de Chtouka, à une soixantaine de kilomètres d’Agadir, les 800 hectares d’exploitation de ce groupe franco-marocain sont irrigués à 100% par de l’eau dessalée.Depuis 2022, la station de dessalement fournit l’équivalent de 125.000 m3 d’eau par jour pour l’irrigation de 12.000 hectares de primeurs. Mais aussi 150.000 m3 par jour pour l’eau potable destinée à 1,6 million d’habitants de la ville et ses environs, indique à l’AFP Ayoub Ramdi, responsable au sein de l’Office régional de mise en valeur agricole.La station compte atteindre 400.000 m3 par jour, dont la moitié destinée à l’irrigation, à fin 2026.Sans cette eau, affirme l’agronome Rqia Bourziza, “un scénario catastrophique se profilait au Maroc”.L’agriculture, qui représente environ 12% du PIB du pays, a été gravement affectée par un stress hydrique aigu, du fait de six années consécutives de sécheresse.- “Eau chère” -A l’échelle nationale, le Maroc dispose de 16 stations de dessalement d’une capacité totale de 270 millions de m3 par an et entend atteindre 1,7 milliard de m3 par an d’ici 2030.Si 1.500 agriculteurs irriguent avec l’eau dessalée dans la région du Souss-Massa qui englobe Agadir, d’autres n’y ont pas souscrit en raison de son coût.C’est le cas de Hassan qui cultive, sur un demi-hectare, de la courgette et du poivron irrigués par l’eau d’un puits partagé par 60 agriculteurs.”Je ne peux pas me permettre d’utiliser cette eau car elle est chère”, explique cet homme qui n’a pas souhaité donner son nom.L’eau dessalée est vendue à 0,48 euro le m3 (cinq dirhams hors taxe) contre en moyenne 0,096 euro par m3 (un dirham) pour des eaux conventionnelles.A la sortie de l’usine, cette eau coûte en fait encore plus cher: 1,05 euro par m3 (onze dirhams). Mais les contributions publiques de 40% à ce projet font baisser le tarif.Pour l’agronome Ali Hatimy, “le coût de l’eau dessalée réduit considérablement le nombre des cultures pouvant être irriguées, car elle n’est amortie que par des cultures à très haute valeur ajoutée”.Ce que confirme Mme Bourziza: l’irrigation à l’eau dessalée est une “très bonne alternative”, mais “lorsqu’elle est utilisée dans des cultures à haute valeur comme les tomates ou l’arboriculture”.M. Ramdi de l’Office de mise en valeur agricole assure qu'”aucun impact” n’a été constaté autour de la ville côtière d’Agadir, et que des diffuseurs sont utilisés “dans les conduits de rejet pour diluer la saumure”. – L’eau des nappes “insuffisante” -Les enjeux dans la région du Souss-Massa, qui totalise 85% des exportations marocaines de produits maraîchers, sont de taille.Les cultures maraîchères y occupent 29.000 hectares, pour une production de près de deux millions de tonnes par an et près de 940 millions d’euros de chiffre d’affaires, selon le ministère de l’Agriculture.La station de dessalement a ainsi permis d’éviter une perte de plus de 860 millions d’euros en valeur ajoutée en plus de préserver plus d’un million d’emplois par an, selon M. Ramdi.”Le dessalement a sauvé l’agriculture dans Chtouka”, dit avec enthousiasme Mohamed Boumarg en arpentant une de ses serres de tomates, produit phare de la région.”Avant, je ne cultivais que cinq hectares car j’étais conditionné par la quantité d’eau que j’avais. L’eau de nappe n’était pas suffisante”, raconte cet agriculteur de 38 ans qui exploite désormais une vingtaine d’hectares dont 60% de la production est destinée à l’export.”Il en va de notre survie”, souligne Mme Lemseffer: “Soit on accepte de sacrifier une partie de la marge en utilisant de l’eau dessalée, soit on met la clef sous la porte”.

Benin bets on free vets and schools to turn people away from jihadismThu, 10 Jul 2025 06:15:43 GMT

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