Wall Street fait fi de la prolongation de la paralysie budgétaire américaine

La Bourse de New York évolue en petite hausse mardi, les investisseurs faisant abstraction des incertitudes politiques aux Etats-Unis, où l’arrêt partiel des activités de l’Etat fédéral se poursuit, pour continuer à se réjouir des perspectives d’assouplissement monétaire.Vers 14H00 GMT, le Dow Jones grappillait 0,01%, l’indice Nasdaq gagnait 0,16% et l’indice élargi S&P 500 avançait de 0,08%.Ces mouvements “ne traduisent pas une grande conviction à l’achat, mais à ce stade, ce n’est pas le facteur déterminant”, juge Patrick O’Hare, de Briefing.com.Pour l’analyste, “l’aspect principal est qu’il n’y a toujours pas de conviction à la vente” au sein des investisseurs.Ces dernières semaines, les principaux indices de la place américaine ont enchaîné les records.Les remous politiques aux Etats-Unis et la paralysie budgétaire dans laquelle est plongée le pays n’ont pas entamé cet optimisme.”Les acteurs du marché considèrent le +shutdown+ sous un angle historique et affirment que, dans l’ensemble, il n’a pas eu d’incidence sur le marché ou l’économie” lors des précédents blocages, souligne auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.Pour l’analyste, la seule limite pourrait être en cas d’arrêt “trop long”.Lundi, le Sénat américain a, de nouveau, échoué à se mettre d’accord sur un budget. Comme lors du dernier vote vendredi, le texte des élus républicains n’a récolté que trois voix de sénateurs de l’opposition et n’a pas réussi à atteindre le seuil des 60 requises pour lever ce blocage.Cette mise à l’arrêt empêche la publication d’un certain nombre d’indicateurs susceptibles de donner une image plus précise de l’état de santé de l’économie américaine.Mais pour Art Hogan, les données dont la publication est maintenue, “n’auront pas plus d’importance que d’habitude”.La raison: des attentes déjà très fortes quant à une nouvelle baisse des taux directeurs de la banque centrale américaine (Fed) fin octobre.Selon l’outil de veille CME FedWatch, la Réserve fédérale devrait avoir diminué ses taux d’un demi-point de pourcentage d’ici la fin de l’année.En attendant, les investisseurs prêteront attention aux différentes prises de parole des responsables de l’institution monétaire ainsi qu’à la publication, mercredi, du compte-rendu de la dernière réunion de la Fed.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à échéance dix ans était stable par rapport à la clôture la veille, à 4,15%.Côté entreprises, le géant boursier américain Intercontinental Exchange (ICE), maison mère de la New York Stock Exchange (NYSE), était recherché (+1,78% à 161,89 dollars) après avoir annoncé une prise de participation de 2 milliards de dollars dans la plateforme de paris Polymarket.L’opération valorise cette dernière 8 milliards de dollars, selon un communiqué commun publié mardi.Le prix de l’action de la société d’exploration minière canadienne Trilogy Metals était quasiment multiplié par trois (+194,05% à 6,16 dollars), profitant de l’annonce d’une prise de participation de l’Etat américain, à hauteur de 10% de son capital.Ce partenariat est lié au rétablissement du projet Ambler Road qui vise à construire une autoroute en Alaska de plus de 300 km qui traverserait un parc national pour rejoindre une mine.Le fabricant d’ordinateurs et serveurs Dell (+3,00% à 150,13 dollars) profitait d’un relèvement de ses prévisions de chiffre d’affaires, attendu en hausse de 7% à 9% contre 3% à 4% précédemment. L’entreprise prévoit également une croissance plus forte de son bénéfice net.

Le Danemark va interdire des réseaux sociaux aux moins de 15 ans

Le Danemark veut interdire l’utilisation de réseaux sociaux jusqu’à 15 ans, a annoncé mardi la cheffe du gouvernement, Mette Frederiksen.”Le gouvernement va proposer d’interdire plusieurs réseaux sociaux aux enfants et aux jeunes de moins de 15 ans”, a dit Mme Frederiksen lors de son discours à l’ouverture de la session parlementaire.Dans le projet de loi, qui doit être présenté à une date encore non précisée, les parents auront la possibilité d’autoriser leur enfant à les utiliser à partir de 13 ans.”Le téléphone portable et les réseaux sociaux volent l’enfance de nos enfants”, a insisté la Première ministre, arguant que 60% des garçons danois de 11 à 19 ans restaient chez eux plutôt que de sortir voir des amis pendant leur temps libre chaque semaine.Les modalités de contrôle de cette interdiction n’ont pas été détaillées.A l’échelle internationale, l’Australie est l’un des pays pionniers en matière de régulation d’internet: son Parlement a adopté fin 2024 une loi interdisant les réseaux sociaux tels que TikTok, X, Facebook ou encore Instagram aux moins de 16 ans.En juin, la Grèce a proposé de fixer un âge de majorité numérique à l’échelle de toute l’UE, en-deçà duquel les enfants ne pourraient pas accéder aux réseaux sociaux sans consentement parental.

Procès Jubillar: la voiture a-t-elle bougé dans la nuit de la disparition? l’accusé se contredit

Au procès de Cédric Jubillar, un voisin a affirmé mardi être “sûr à 100%” que le véhicule de Delphine a été déplacé durant la nuit de la disparition de l’infirmière, un élément-clé de l’accusation qui a mis l’accusé face à ses contradictions.Cette 207 bleu marine, garée cette nuit du 15 au 16 décembre 2020 dans la rue Yves Montand, qui passe en pente devant la maison des Jubillar à Cagnac-les-Mines, constitue l’un des indices “graves et concordants” ayant mené les juges d’instruction à renvoyer le peintre-plaquiste devant la cour d’assises du Tarn. Car pour l’accusation, la voiture a pu servir à transporter le corps de la jeune mère de famille.Plusieurs témoins indiquent que Delphine avait garé cette voiture dans le sens de la montée ce soir-là, comme à son habitude, tandis qu’elle a été retrouvée dans le sens de la descente le lendemain.Parmi eux, un voisin des Jubillar a assuré mardi être “sûr à 100%” que le véhicule de Delphine avait été déplacé durant la nuit, expliquant avoir garé sa camionnette blanche juste en face de la 207. Sous la pression des avocats généraux et des parties civiles, l’accusé a estimé de son côté que le véhicule était garé vers la descente dès le 15 décembre au soir.Pendant l’enquête pourtant, il avait dit ne pas savoir “dans quel sens” était garée la 207, a relevé l’avocat général Nicolas Ruff, notant que l’accusé se contredisait.”Je m’en rappelle très bien maintenant, je peux vous assurer qu’il était garé dans le sens de la descente”, a alors insisté Cédric Jubillar.- “J’aurais fait attention…” -Interrogé par un des avocats des parties civiles, Laurent de Caunes, sur une possible “grave erreur” qu’il aurait pu commettre s’il avait garé la voiture “dans le mauvais sens”, l’accusé a répondu, sans reconnaître l’avoir effectivement utilisée: “J’aurais fait attention à ce genre de détail si j’avais commis un tel crime”.A la barre, mardi, le voisin des Jubillar s’est aussi déclaré “sûr et certain” que le véhicule avait changé de sens le lendemain, car la Peugeot était alors presque collée au pare-choc de son camion et qu’il a “dû manœuvrer pour faire demi tour”.Or, pour la défense, le fait que les premiers gendarmes arrivés sur les lieux le matin de la disparition n’aient pas fait mention dudit camion affaiblit ce témoignage.Cédric Jubillar a toutefois reconnu mardi avoir relevé lors de l’enquête que le camion se trouvait bel et bien “devant la voiture de Delphine”.- “Je me suis trompé” -Les débats concernant le sens de stationnement du véhicule portent également sur la raison pour laquelle Delphine avait l’habitude de se garer dans le sens de la montée.Pour la meilleure amie de la disparue, c’était pour que le côté passager, où se trouvait le siège auto de sa fille Elyah, soit accessible depuis la rue plutôt que du côté de la pente herbue où se trouvaient des ronces.Alors que la défense assurait qu’il n’y avait pas de ronces là où Delphine se garait, l’avocat général est revenu à la charge, conduisant Cédric Jubillar à reconnaître que son épouse se garait en réalité sur l’emplacement suivant, où se trouvaient bien des ronces.”Alors je me suis trompé, ça arrive”, a lâché l’accusé.La présidente de la cour d’assises, Hélène Ratinaud, a annoncé mardi matin avoir invité à déposer, l’après-midi même, le gendarme auteur d’une liste de numéros détectés la nuit de la disparition autour du domicile des Jubillar, sur laquelle figurait selon la défense le numéro de Jean, l’amant de Delphine.Les avocats de Cédric Jubillar ont en effet accusé lundi les gendarmes d’avoir “falsifié la procédure” concernant la possible présence du téléphone de Jean près de Cagnac-les-Mines, cette nuit-là. Ils ont demandé à la cour de prendre acte de leurs conclusions à ce propos, ce que les magistrats ont refusé.”Les faits allégués par la défense n’ont pas eu lieu lors de l’audience, il convient de rejeter la demande de donner acte”, a déclaré Hélène Ratinaud.Cédric Jubillar a toujours nié avoir tué son épouse, dont le corps n’a jamais été retrouvé. Le verdict est attendu le 17 octobre, après quatre semaines d’audience.

Canada: pour Carney, un nouveau face-à-face à haut risque avec Trump

Le Premier ministre canadien Mark Carney se rend de nouveau à Washington mardi pour rencontrer Donald Trump et tenter d’assouplir certains des droits de douane imposés à son pays, où l’on attend désormais de lui des résultats.Ce sera sa seconde visite à la Maison Blanche depuis son élection en avril alors que la guerre commerciale menée par l’administration Trump a profondément perturbé les relations bilatérales et fragilisé l’économie canadienne.Il sera reçu par le président américain à 11h30 locale (15h30 GMT), avant une réunion dans le Bureau ovale, précédée d’un point presse. C’est un moment toujours délicat pour les dirigeants étrangers de passage à la Maison Blanche, face à un Donald Trump imprévisible, qui n’hésite pas à bousculer parfois ses invités.Les deux dirigeants déjeuneront ensuite ensemble.Selon Ottawa, il s’agit d’une “visite de travail” pour évoquer “les priorités communes dans le cadre d’une nouvelle relation économique et sécuritaire” entre les deux pays.”Le commerce sera l’un des sujets de discussion (mardi), ainsi que d’autres dossiers importants pour le Canada et les États-Unis”, a confirmé lundi Karoline Leavitt, la porte-parole de la Maison Blanche. Donald Trump “se réjouit à l’idée d’avoir cette discussion”. Contrairement à d’autres grands alliés des États-Unis, dont l’Union européenne, le Canada n’a pas encore conclu d’accord commercial global avec son voisin et principal partenaire économique. L’enjeu est de taille pour le Canada, dont 75% des exportations partent vers son voisin du sud, et qui a vu son PIB reculer d’environ 1,5% au deuxième trimestre.En face, le président américain s’estime en position de force. Il a déjà imposé des droits de douane aux secteurs canadiens du bois d’œuvre, de l’aluminium, de l’acier et de l’automobile. Il a ajouté lundi les poids lourds importés aux États-Unis, taxés à hauteur de 25% dès le 1er novembre. Et si la grande majorité des échanges reste protégée par l’ACEUM – accord de libre-échange entre les États-Unis, le Canada et le Mexique – celui-ci doit faire l’objet de nouvelles négociations prochainement et Donald Trump souhaite en revoir les termes pour favoriser davantage les industriels américains. – “La pression monte” -Dans ce contexte, l’ancien banquier central, Mark Carney, qui est entré en politique il y a moins d’un an, fait face à des critiques croissantes. Il a mené campagne en expliquant que sa grande expérience de gestion des crises faisait de lui le candidat idéal pour défendre le Canada.Six mois plus tard, “la pression monte pour au moins obtenir une baisse de certains droits de douane, comme ceux qui pèsent sur l’acier et l’aluminium”, explique Daniel Béland, politologue à l’Université McGill de Montréal.”Mark Carney n’a pas le choix, il doit revenir de Washington avec des progrès”, ajoute le professeur, rappelant que le Premier ministre a accepté plusieurs concessions sans rien obtenir en retour pour l’instant.Fin juin, M. Carney a en effet annulé une taxe ciblant les géants technologiques américains sous la pression de Donald Trump qui l’avait jugée “scandaleuse”. Il a également levé une grande partie des droits de douane instaurés par le précédent gouvernement.L’absence de réaction de Washington à ces gestes d’ouverture a suscité de vives critiques de l’opposition au Canada.”Si vous ne revenez qu’avec des excuses, des promesses brisées et des séances de photos, vous aurez laissé tomber nos travailleurs, nos entreprises et notre pays”, a écrit lundi Pierre Poilievre, le chef de l’opposition conservatrice, dans une lettre à Mark Carney.Mais si les Canadiens espèrent des annonces, “ils ont aussi conscience qu’il y a toujours un risque à aller discuter avec Donald Trump. Ces rencontres peuvent facilement dérailler et tout se fait en public”, estime Geneviève Tellier, politologue à l’université d’Ottawa.La semaine dernière, le président américain a de nouveau évoqué son désir de faire du Canada le 51e État américain lors d’un discours devant les généraux et amiraux américains, en parlant de la potentielle participation du pays à son bouclier antimissile “dôme d’or”.”Le Canada m’a appelé il y a quelques semaines, ils veulent en faire partie”, a affirmé Donald Trump. “Donc j’ai dit: pourquoi ne pas simplement nous rejoindre? Devenez le 51e État, et vous l’obtiendrez gratuitement.”

Charlie Hebdo et la famille de Charb demandent que le dessinateur entre au Panthéon

“Un journaliste victime du terrorisme” au Panthéon? La rédaction de Charlie Hebdo et les parents de Charb en font la demande pour le dessinateur, tué dans l’attaque jihadiste contre l’hebdomadaire satirique il y a dix ans.”Charb coche toutes les cases pour s’y retrouver” et ses “valeurs” étaient “exactement celles de notre démocratie”, défend Riss, qui lui a succédé à la tête de Charlie Hebdo, dans son édito à paraître mercredi, à la veille de l’entrée de Robert Badinter au Panthéon.Il est “un journaliste exécuté pour ses opinions par des terroristes sur le territoire national” et l’idée d’une panthéonisation n’est ainsi “pas si conne que cela”, appuie-t-il.Charb l’aurait-il validée? Non, mais il n’est pas question “d’une récompense ou d’un honneur”, mais de “valeurs” qu’il représente, a répondu Riss à l’AFP.Selon lui, “quelle que soit l’issue de cette demande, l’intérêt est aussi d’entretenir, de réveiller la réflexion autour des valeurs de Charb et du journal”. Une telle décision d’entrée au Panthéon “graverait dans le marbre de notre République l’attachement viscéral du peuple français à la liberté d’expression”, souligne aussi dans son édito le directeur de la publication, qui avait été lui-même grièvement blessé le 7 janvier 2015.L’attentat avait fait douze morts, dont huit membres de la rédaction à Paris, parmi lesquels d’autres figures de la caricature comme Cabu et Wolinski.”Nous souhaiterions ancrer définitivement cet événement dans l’histoire du pays, par un acte fort et fédérateur”, ont écrit les parents de Charb et son frère dans leur requête au président de la République également publiée par Charlie Hebdo.Outre la liberté d’expression, ils évoquent “l’antiracisme”, “la justice sociale” et “la laïcité”, “valeurs éminemment républicaines pour lesquelles Charb s’est battu toute sa vie et qui rassemblent la très grande majorité des Français de toutes opinions et de toutes confessions”.La demande est faite à l’occasion des vingt ans de la publication de 12 caricatures de Mahomet dans le quotidien danois Jyllands-Posten, à l’origine de violentes manifestations dans certains pays musulmans. Ces dessins avaient été repris en 2006 par l’hebdomadaire français, en faisant une cible des jihadistes.Republiées à plusieurs reprises, elles sont reproduites à nouveau dans l’édition de mercredi, pour marquer “l’anniversaire d’une manipulation internationale”, titre Charlie Hebdo.”Cette publication (en 2005-2006) ainsi que l’attentat du 7 janvier 2015 furent des événements considérables. Aujourd’hui, ils sont devenus des faits historiques” et des rues, des places portent des noms des victimes, constate Riss, qui a avancé cette idée de panthéonisation auprès de la famille de son ami, mort à 47 ans.Avec d’autres membres de la rédaction, il se rend régulièrement auprès de lycéens et d’étudiants. “Ce n’est pas aberrant de faire rentrer au Panthéon quelqu’un de cette génération”, un “contemporain”, a-t-il en outre souligné à l’AFP.

Charlie Hebdo et la famille de Charb demandent que le dessinateur entre au Panthéon

“Un journaliste victime du terrorisme” au Panthéon? La rédaction de Charlie Hebdo et les parents de Charb en font la demande pour le dessinateur, tué dans l’attaque jihadiste contre l’hebdomadaire satirique il y a dix ans.”Charb coche toutes les cases pour s’y retrouver” et ses “valeurs” étaient “exactement celles de notre démocratie”, défend Riss, qui lui a succédé à la tête de Charlie Hebdo, dans son édito à paraître mercredi, à la veille de l’entrée de Robert Badinter au Panthéon.Il est “un journaliste exécuté pour ses opinions par des terroristes sur le territoire national” et l’idée d’une panthéonisation n’est ainsi “pas si conne que cela”, appuie-t-il.Charb l’aurait-il validée? Non, mais il n’est pas question “d’une récompense ou d’un honneur”, mais de “valeurs” qu’il représente, a répondu Riss à l’AFP.Selon lui, “quelle que soit l’issue de cette demande, l’intérêt est aussi d’entretenir, de réveiller la réflexion autour des valeurs de Charb et du journal”. Une telle décision d’entrée au Panthéon “graverait dans le marbre de notre République l’attachement viscéral du peuple français à la liberté d’expression”, souligne aussi dans son édito le directeur de la publication, qui avait été lui-même grièvement blessé le 7 janvier 2015.L’attentat avait fait douze morts, dont huit membres de la rédaction à Paris, parmi lesquels d’autres figures de la caricature comme Cabu et Wolinski.”Nous souhaiterions ancrer définitivement cet événement dans l’histoire du pays, par un acte fort et fédérateur”, ont écrit les parents de Charb et son frère dans leur requête au président de la République également publiée par Charlie Hebdo.Outre la liberté d’expression, ils évoquent “l’antiracisme”, “la justice sociale” et “la laïcité”, “valeurs éminemment républicaines pour lesquelles Charb s’est battu toute sa vie et qui rassemblent la très grande majorité des Français de toutes opinions et de toutes confessions”.La demande est faite à l’occasion des vingt ans de la publication de 12 caricatures de Mahomet dans le quotidien danois Jyllands-Posten, à l’origine de violentes manifestations dans certains pays musulmans. Ces dessins avaient été repris en 2006 par l’hebdomadaire français, en faisant une cible des jihadistes.Republiées à plusieurs reprises, elles sont reproduites à nouveau dans l’édition de mercredi, pour marquer “l’anniversaire d’une manipulation internationale”, titre Charlie Hebdo.”Cette publication (en 2005-2006) ainsi que l’attentat du 7 janvier 2015 furent des événements considérables. Aujourd’hui, ils sont devenus des faits historiques” et des rues, des places portent des noms des victimes, constate Riss, qui a avancé cette idée de panthéonisation auprès de la famille de son ami, mort à 47 ans.Avec d’autres membres de la rédaction, il se rend régulièrement auprès de lycéens et d’étudiants. “Ce n’est pas aberrant de faire rentrer au Panthéon quelqu’un de cette génération”, un “contemporain”, a-t-il en outre souligné à l’AFP.

Le Nobel de physique à un trio britanno-franco-américain pour la mise en évidence macroscopique d’un mécanisme quantique

Le prix Nobel de physique 2025 a été décerné mardi à un trio britanno-franco-américain pour la découverte à l’échelle macroscopique de “l’effet tunnel” en mécanique quantique, une science qui décrit le monde de l’infiniment petit.Les trois physiciens ont été récompensés “pour la découverte de l’effet tunnel quantique macroscopique et de la quantification de l’énergie dans un circuit électrique”, a déclaré le comité Nobel.Une question majeure en physique est celle de la taille maximale d’un système pouvant démontrer des effets de mécanique quantique.Cette science contre-intuitive décrit la façon dont les choses fonctionnent à des échelles incroyablement petites – au niveau des particules – où les choses peuvent simultanément exister, ne pas exister et être quelque part entre les deux.Par exemple, lorsqu’une balle ordinaire frappe un mur, elle rebondit. Mais à l’échelle quantique, une particule peut en réalité traverser directement un mur comparable, un phénomène appelé “effet tunnel”.Le prix décerné mardi récompense des expériences menées dans les années 1980 qui ont montré que l’effet tunnel quantique peut également être observé à une échelle macroscopique, impliquant de multiples particules, grâce à l’utilisation de supraconducteurs.Ils ont réalisé une série d’expériences pour démontrer que “les propriétés étranges du monde quantique” peuvent être rendues concrètes dans un système assez grand pour être tenu dans la main, explique l’Académie des sciences de Suède.Leur système électrique supraconducteur pouvait passer d’un état à un autre comme s’il traversait directement un mur. Ils ont également montré que le système absorbait et émettait de l’énergie par quantités de tailles précises, exactement comme le prédit la mécanique quantique.”Ce prix récompense une expérience qui élève l’échelle à un niveau macroscopique, c’est-à-dire à une échelle que nous pouvons comprendre et mesurer selon les normes humaines”, a expliqué pour l’AFP Ulf Danielsson du comité Nobel de physique.- “Fondement de toute technologie numérique” -“C’est merveilleux de pouvoir célébrer la manière dont la mécanique quantique centenaire offre continuellement de nouvelles surprises. Elle est également extrêmement utile car la mécanique quantique est le fondement de toute technologie numérique”, a souligné Olle Eriksson, le président du Comité Nobel de physique.Ces découvertes jettent les bases “pour développer la prochaine génération de technologies quantiques, notamment la cryptographie quantique, les ordinateurs quantiques et les capteurs quantiques”, a ajouté le jury.”C’est la surprise de ma vie!”, a réagi le physicien John Clarke, 83 ans, joint par le comité Nobel lors de la conférence de presse.”Nous n’aurions jamais imaginé que cette découverte ait un tel impact”, a-t-il dit, soulignant que lui et les deux autres lauréats “étaient alors submergés par le poids de la compréhension de la physique et des calculs qui entraient en jeu”.L’exemple le plus probant de l’utilité de cette découverte est le téléphone mobile. “C’est notamment grâce à tous ces travaux que les téléphones portables fonctionnent”, a dit John Clarke.Lui et ses collègues Michel Devoret, 72 ans, et John M. Martinis, né en 1958, travaillent à l’Université de Californie.Pour Eleanor Crane, physicienne quantique au King’s College de Londres, le fait qu’il “soit parti aux Etats-Unis est un exemple de la fuite des cerveaux, un phénomène qui est en train de s’inverser avec la nouvelle administration” Trump, a-t-elle dit à l’AFP.”La coopération est essentielle aux progrès de la science — et en particulier la coopération internationale, sans laquelle une grande partie de ces recherches n’aurait pas pu être réalisée”, a-t-elle ajouté.Les coupes budgétaires décidées par Donald Trump alimentent le débat sur le risque d’affaiblissement de la recherche américaine à moyen terme.L’an dernier, le prix Nobel de physique avait distingué le Britanno-Canadien Geoffrey Hinton et l’Américain John Hopfield pour leurs recherches dès les années 1980 sur les réseaux de neurones artificiels, ouvrant la voie au développement de l’intelligence artificielle contemporaine.A la réception du prix, les deux scientifiques s’étaient dit très inquiets des récentes avancées technologiques de l’IA.Le Nobel consiste en un diplôme, une médaille d’or et un chèque de 11 millions de couronnes suédoises (près d’un million d’euros) à partager entre les lauréats.

Le Nobel de physique à un trio britanno-franco-américain pour la mise en évidence macroscopique d’un mécanisme quantique

Le prix Nobel de physique 2025 a été décerné mardi à un trio britanno-franco-américain pour la découverte à l’échelle macroscopique de “l’effet tunnel” en mécanique quantique, une science qui décrit le monde de l’infiniment petit.Les trois physiciens ont été récompensés “pour la découverte de l’effet tunnel quantique macroscopique et de la quantification de l’énergie dans un circuit électrique”, a déclaré le comité Nobel.Une question majeure en physique est celle de la taille maximale d’un système pouvant démontrer des effets de mécanique quantique.Cette science contre-intuitive décrit la façon dont les choses fonctionnent à des échelles incroyablement petites – au niveau des particules – où les choses peuvent simultanément exister, ne pas exister et être quelque part entre les deux.Par exemple, lorsqu’une balle ordinaire frappe un mur, elle rebondit. Mais à l’échelle quantique, une particule peut en réalité traverser directement un mur comparable, un phénomène appelé “effet tunnel”.Le prix décerné mardi récompense des expériences menées dans les années 1980 qui ont montré que l’effet tunnel quantique peut également être observé à une échelle macroscopique, impliquant de multiples particules, grâce à l’utilisation de supraconducteurs.Ils ont réalisé une série d’expériences pour démontrer que “les propriétés étranges du monde quantique” peuvent être rendues concrètes dans un système assez grand pour être tenu dans la main, explique l’Académie des sciences de Suède.Leur système électrique supraconducteur pouvait passer d’un état à un autre comme s’il traversait directement un mur. Ils ont également montré que le système absorbait et émettait de l’énergie par quantités de tailles précises, exactement comme le prédit la mécanique quantique.”Ce prix récompense une expérience qui élève l’échelle à un niveau macroscopique, c’est-à-dire à une échelle que nous pouvons comprendre et mesurer selon les normes humaines”, a expliqué pour l’AFP Ulf Danielsson du comité Nobel de physique.- “Fondement de toute technologie numérique” -“C’est merveilleux de pouvoir célébrer la manière dont la mécanique quantique centenaire offre continuellement de nouvelles surprises. Elle est également extrêmement utile car la mécanique quantique est le fondement de toute technologie numérique”, a souligné Olle Eriksson, le président du Comité Nobel de physique.Ces découvertes jettent les bases “pour développer la prochaine génération de technologies quantiques, notamment la cryptographie quantique, les ordinateurs quantiques et les capteurs quantiques”, a ajouté le jury.”C’est la surprise de ma vie!”, a réagi le physicien John Clarke, 83 ans, joint par le comité Nobel lors de la conférence de presse.”Nous n’aurions jamais imaginé que cette découverte ait un tel impact”, a-t-il dit, soulignant que lui et les deux autres lauréats “étaient alors submergés par le poids de la compréhension de la physique et des calculs qui entraient en jeu”.L’exemple le plus probant de l’utilité de cette découverte est le téléphone mobile. “C’est notamment grâce à tous ces travaux que les téléphones portables fonctionnent”, a dit John Clarke.Lui et ses collègues Michel Devoret, 72 ans, et John M. Martinis, né en 1958, travaillent à l’Université de Californie.Pour Eleanor Crane, physicienne quantique au King’s College de Londres, le fait qu’il “soit parti aux Etats-Unis est un exemple de la fuite des cerveaux, un phénomène qui est en train de s’inverser avec la nouvelle administration” Trump, a-t-elle dit à l’AFP.”La coopération est essentielle aux progrès de la science — et en particulier la coopération internationale, sans laquelle une grande partie de ces recherches n’aurait pas pu être réalisée”, a-t-elle ajouté.Les coupes budgétaires décidées par Donald Trump alimentent le débat sur le risque d’affaiblissement de la recherche américaine à moyen terme.L’an dernier, le prix Nobel de physique avait distingué le Britanno-Canadien Geoffrey Hinton et l’Américain John Hopfield pour leurs recherches dès les années 1980 sur les réseaux de neurones artificiels, ouvrant la voie au développement de l’intelligence artificielle contemporaine.A la réception du prix, les deux scientifiques s’étaient dit très inquiets des récentes avancées technologiques de l’IA.Le Nobel consiste en un diplôme, une médaille d’or et un chèque de 11 millions de couronnes suédoises (près d’un million d’euros) à partager entre les lauréats.