Allemagne: Merz réunit une industrie automobile en crise, la coalition cherche un consensus

Le chancelier allemand Friedrich Merz reçoit jeudi les acteurs clés d’une industrie automobile en crise, alors que les membres de la coalition au gouvernement peinent à s’entendre pour tenter de lever l’interdiction programmée des moteurs thermiques dans l’UE, demandée par les constructeursLe chef du gouvernement et plusieurs ministres vont échanger avec les constructeurs, fournisseurs, syndicats, lobbyistes et présidents des régions abritant des bastions de l’automobile.”Nous voulons tout mettre en œuvre au sein de la coalition pour assurer un avenir prometteur à l’industrie automobile allemande”, a déclaré le chancelier jeudi lors d’une conférence de presse avec les membres de la coalition, au pays de Volkswagen, Mercedes et BMW.Le gouvernement a convenu d’une enveloppe de 3 milliards d’euros pour financer “la transition vers la mobilité neutre”, ce dont devraient profiter les ménages à faibles et moyens revenus pour acquérir des véhicules électriques, a ajouté M.Merz, sans plus de détails.Parmi les sujets centraux du “sommet”, l’interdiction prévue par l’UE de la commercialisation de nouveaux moteurs thermiques à partir de 2035, une mesure destinée à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à favoriser l’essor de la mobilité électrique. Nombre de constructeurs européens voudraient obtenir la levée de cette date butoir, pour pouvoir s’adapter à une transition électrique jugée plus lente que prévu.M. Merz, issu des conservateurs de la CDU, juge cet objectif “erroné”.Mais le sujet ravive les tensions au sein de la coalition avec les sociaux-démocrates du SPD, qui veulent la conserver.”L’abandon rigide et strict des moteurs à combustion en 2035 n’est pas la bonne solution”, a plaidé de son côté Markus Söder, chef du parti bavarois CSU, allié de la CDU.Sous pression, le ministre des Finances social-démocrate Lars Klingbeil a plaidé en faveur d’une “plus grande flexibilité” et d’options technologiques supplémentaires d’ici 2035.La coalition “définira rapidement sa position” après le sommet, a-t-il assuré.- Solutions “factices” -L’UE s’est engagée à se prononcer sur le dossier prochainement.Selon plusieurs médias allemands, un compromis pourrait être proposé à Bruxelles, visant à assouplir l’interdiction sans la supprimer complètement.Prolonger certains véhicules thermiques équipés de prolongateurs d’autonomie ou les hybrides rechargeables au delà de 2035 permettre “d’assurer la compétitivité de note industrie et des milliers d’emplois en Europe”, a plaidé mercredi Stefan Hartung, PDG de Bosch, le premier fournisseur automobile mondial. Des solutions “factices” pour l’ONG Transport & Environment (T&E), qui a exhorté mercredi le gouvernement à “respecter les objectifs européens” en matière de CO₂Les annonces de bénéfices en chute libre, de suppressions de postes et de restructurations mettent en lumière presque chaque semaine la fragilité du modèle économique allemand exportateur, longtemps porté par la demande mondiale et une énergie bon marché importée de Russie.Entre un retard sur des modèles électriques chinois de qualité et meilleur marché et des infrastructures insuffisantes, la crise affecte les grands constructeurs, mais également des fournisseurs majeurs comme Bosch ou ZF, ainsi que tout le tissu de PME sous-traitantes qui forment l’ossature du secteur.Le secteur a perdu plus de 50.000 emplois en un an sur un total d’environ 800.000, selon EY.Outre la concurrence chinoise, l’automobile allemande souffre du coût de l’énergie en hausse depuis l’invasion russe de l’Ukraine, d’une demande mondiale en baisse et plus récemment des droits de douane américains de 15% imposés sur les voitures européennes.Les exportations allemandes ont de nouveau reculé en août, a indiqué jeudi l’office Destatis. Cette baisse a été alimentée par la chute des ventes vers les États-Unis, premier partenaire commercial du pays.- Enième sommet -Alors que la coalition devrait demander plus de flexibilité à l’UE pour les constructeurs, Berlin veut prolonger l’exonération de la taxe fiscale des véhicules électriques de cinq an, au-delà de 2026.Quant aux Verts allemands, ils n’ont de cesse de souligner que la mobilité électrique est la technologie d’avenir et qu’une prolongation des moteurs thermiques ne fera que creuser le retard de l’Allemagne sur la Chine.  Mais in fine les participants au sommet convoqué par M. Merz “discuteront beaucoup et décideront de peu, surtout parce que les décisions sont prises au niveau européen”, observe Frank Schwope, spécialiste du secteur à l’université FHM de Cologne.”Ce dont nous avons besoin en Allemagne, ce n’est pas d’un énième sommet industriel, mais d’un programme qui agit sur les coûts et la compétitivité du pays”, commente pour sa part Ferdinand Dudenhöffer, expert du Centre de recherche automobile (CAR) de Bochum.D’après une étude de ce centre parue mercredi, l’écart entre le prix des voitures électriques et thermiques n’a jamais été aussi faible, rendant selon lui injustifiée toute remise en cause de l’interdiction des moteurs à combustion à partir de 2035.

Viols de Mazan: peine alourdie réclamée pour un accusé à la “pensée d’un autre âge”

Au terme d’un réquisitoire puissant, l’avocat général a réclamé jeudi une peine alourdie contre le seul accusé des viols de Gisèle Pelicot à avoir maintenu son appel, coupable selon lui d’avoir participé à “une oeuvre de destruction massive d’une femme livrée en pâture”.Dominique Sié a demandé 12 ans de prison contre Husamettin Dogan, soit trois ans de plus que les neuf ans prononcés en décembre par la cour criminelle du Vaucluse. La même peine avait alors été requise.”Désespéré” par l’attitude constante de cet ex-ouvrier de 44 ans, qui nie toute intention de viol, l’avocat général a lancé: “Tant que vous refuserez de l’admettre, ce n’est pas seulement une femme, c’est tout un fonctionnement social sordide que vous cautionnez” et “il reste à faire évoluer pour vous, et pour la société, la culture du viol en culture du consentement”.Car, pour Dominique Sié, ce dossier “est une prise de conscience collective sur un fonctionnement social archaïque, destructeur, qui fait de l’homme, le mâle, le centre de l’univers. Qui fait que quand l’homme est d’accord, la femme est d’accord, elle n’a pas son mot à dire”.C’est “la société dans son ensemble qui doit changer de prisme”, a-t-il estimé. Il n’y a pas de consentement par procuration comme l’a soutenu l’accusé, affirmant avoir été piégé par Dominique Pelicot. “Bien sûr que Mme Pelicot n’était pas consentante” et “c’est désespérant” d’avoir entendu Husamettin Dogan continué de nier l’intention de violer malgré la diffusion de vidéos accablantes que la cour d’assises d’appel du Gard a pris “de plein fouet, dans un silence de mort” et qui ont montré “ce qu’il y a de plus sordide, avilissant pour la femme”, a poursuivi le représentant de l’accusation.”On ne peut pas en 2025 considérer que parce qu’elle n’a rien dit, elle était d’accord. Car là on se situe dans un mode de pensée d’un autre âge !”, a-t-il insisté.- “Lâcheté” -A l’issue de quatre jours d’audience à Nîmes, le père d’un enfant handicapé au parcours socioprofessionnel chaotique, risque jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle pour “viols aggravés”.Une peine cependant peu probable car elle le mettrait sur le même pied que Dominique Pelicot, qui droguait celle qui est devenue un symbole mondial des violences sexuelles faites aux femmes, avant de la livrer à des inconnus recrutés sur Internet.Après le réquisitoire, ses avocats plaideront, puis il prendra la parole une dernière fois avant que la cour composée d’un jury populaire de cinq hommes et quatre femmes et de trois magistrats ne parte délibérer pour un verdict attendu dans l’après-midi.A Avignon lors du premier procès, la cour criminelle était composée uniquement de magistrats professionnels et cette différence est notable pour ce juré populaire, qui devra tenir à distance “les réseaux sociaux qui s’agitent” et ne pas faire “un remake du procès de Mazan”, selon l’avocat général.En décembre, les 49 autres condamnés ont été condamnés à des peines allant de trois ans de prison, dont deux avec sursis, à 15 ans pour un homme venu à six reprises au domicile du couple à Mazan (Vaucluse).Mercredi lors de leur plaidoirie, les avocats de Gisèle Pelicot avaient estimé que “la peine est à revoir” car “une victime endormie, on n’y touche pas”, selon Me Antoine Camus.”Après le parcours du combattant mené par Gisèle Pelicot, on espère que ce jury dira haut et fort qu’en France, les droits de l’homme sont aussi ceux de la femme, que le consentement ne se recueille pas auprès du mari, qu’un acte sexuel imposé à un corps endormi est un viol”, avait-il ajouté.Depuis son interpellation en 2021, deux ans après les faits, lors du procès d’Avignon comme devant la cour d’assises de Nîmes, Husamettin Dogan soutient qu’il n’a “jamais eu l’intention” de violer Mme Pelicot et pensait participer au jeu consenti d’un couple libertin.L’une de ses avocates, Sylvie Menvielle, l’a amené sur ce terrain: “Vous aviez conscience de commettre un viol ?””S’il m’avait dit: +Viens, je vais te filmer, on va la violer+, je serais jamais allé là-bas !”, lui a-t-il répondu, répétant à l’envi être victime d’une manipulation “inimaginable”.Ulcérée par cette ligne de défense, Gisèle Pelicot lui a lancé mercredi: “A quel moment je vous ai donné mon consentement? Jamais !” alors “assumez vos actes et arrêtez de vous cacher derrière votre lâcheté !”.

Viols de Mazan: peine alourdie réclamée pour un accusé à la “pensée d’un autre âge”

Au terme d’un réquisitoire puissant, l’avocat général a réclamé jeudi une peine alourdie contre le seul accusé des viols de Gisèle Pelicot à avoir maintenu son appel, coupable selon lui d’avoir participé à “une oeuvre de destruction massive d’une femme livrée en pâture”.Dominique Sié a demandé 12 ans de prison contre Husamettin Dogan, soit trois ans de plus que les neuf ans prononcés en décembre par la cour criminelle du Vaucluse. La même peine avait alors été requise.”Désespéré” par l’attitude constante de cet ex-ouvrier de 44 ans, qui nie toute intention de viol, l’avocat général a lancé: “Tant que vous refuserez de l’admettre, ce n’est pas seulement une femme, c’est tout un fonctionnement social sordide que vous cautionnez” et “il reste à faire évoluer pour vous, et pour la société, la culture du viol en culture du consentement”.Car, pour Dominique Sié, ce dossier “est une prise de conscience collective sur un fonctionnement social archaïque, destructeur, qui fait de l’homme, le mâle, le centre de l’univers. Qui fait que quand l’homme est d’accord, la femme est d’accord, elle n’a pas son mot à dire”.C’est “la société dans son ensemble qui doit changer de prisme”, a-t-il estimé. Il n’y a pas de consentement par procuration comme l’a soutenu l’accusé, affirmant avoir été piégé par Dominique Pelicot. “Bien sûr que Mme Pelicot n’était pas consentante” et “c’est désespérant” d’avoir entendu Husamettin Dogan continué de nier l’intention de violer malgré la diffusion de vidéos accablantes que la cour d’assises d’appel du Gard a pris “de plein fouet, dans un silence de mort” et qui ont montré “ce qu’il y a de plus sordide, avilissant pour la femme”, a poursuivi le représentant de l’accusation.”On ne peut pas en 2025 considérer que parce qu’elle n’a rien dit, elle était d’accord. Car là on se situe dans un mode de pensée d’un autre âge !”, a-t-il insisté.- “Lâcheté” -A l’issue de quatre jours d’audience à Nîmes, le père d’un enfant handicapé au parcours socioprofessionnel chaotique, risque jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle pour “viols aggravés”.Une peine cependant peu probable car elle le mettrait sur le même pied que Dominique Pelicot, qui droguait celle qui est devenue un symbole mondial des violences sexuelles faites aux femmes, avant de la livrer à des inconnus recrutés sur Internet.Après le réquisitoire, ses avocats plaideront, puis il prendra la parole une dernière fois avant que la cour composée d’un jury populaire de cinq hommes et quatre femmes et de trois magistrats ne parte délibérer pour un verdict attendu dans l’après-midi.A Avignon lors du premier procès, la cour criminelle était composée uniquement de magistrats professionnels et cette différence est notable pour ce juré populaire, qui devra tenir à distance “les réseaux sociaux qui s’agitent” et ne pas faire “un remake du procès de Mazan”, selon l’avocat général.En décembre, les 49 autres condamnés ont été condamnés à des peines allant de trois ans de prison, dont deux avec sursis, à 15 ans pour un homme venu à six reprises au domicile du couple à Mazan (Vaucluse).Mercredi lors de leur plaidoirie, les avocats de Gisèle Pelicot avaient estimé que “la peine est à revoir” car “une victime endormie, on n’y touche pas”, selon Me Antoine Camus.”Après le parcours du combattant mené par Gisèle Pelicot, on espère que ce jury dira haut et fort qu’en France, les droits de l’homme sont aussi ceux de la femme, que le consentement ne se recueille pas auprès du mari, qu’un acte sexuel imposé à un corps endormi est un viol”, avait-il ajouté.Depuis son interpellation en 2021, deux ans après les faits, lors du procès d’Avignon comme devant la cour d’assises de Nîmes, Husamettin Dogan soutient qu’il n’a “jamais eu l’intention” de violer Mme Pelicot et pensait participer au jeu consenti d’un couple libertin.L’une de ses avocates, Sylvie Menvielle, l’a amené sur ce terrain: “Vous aviez conscience de commettre un viol ?””S’il m’avait dit: +Viens, je vais te filmer, on va la violer+, je serais jamais allé là-bas !”, lui a-t-il répondu, répétant à l’envi être victime d’une manipulation “inimaginable”.Ulcérée par cette ligne de défense, Gisèle Pelicot lui a lancé mercredi: “A quel moment je vous ai donné mon consentement? Jamais !” alors “assumez vos actes et arrêtez de vous cacher derrière votre lâcheté !”.

Eritrea condemns Ethiopia’s ‘provocative sabre-rattling’Thu, 09 Oct 2025 09:12:27 GMT

Eritrea on Thursday dismissed an accusation by Ethiopia that it is preparing to launch a war as “provocative sabre-rattling” amid mounting tensions between the Horn of Africa neighbours.Relations have been strained for several months, more than 30 years after Eritrea gained independence from Ethiopia following a decades-long armed struggle.Ethiopia’s foreign ministry sent a letter to …

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Afghan mobile access to Facebook, Instagram intentionally restricted: watchdog

Access to several social media sites, including Facebook, Instagram and Snapchat, has been “intentionally restricted” in Afghanistan, an internet watchdog said Wednesday, a week after a 48-hour telecommunications blackout in the country.Social media sites have been intermittently accessible on smartphones in provinces across the country since Tuesday, AFP journalists reported, while internet speed is significantly slower than normal.  “The restrictions are now confirmed on multiple providers, the pattern shows an intentional restriction,” said NetBlocks, a watchdog organisation that monitors cybersecurity and internet governance.The disruption is “primarily impacting mobile with some fix-lines also affected”.The Taliban government has not responded to requests for comment from AFP. Confusion gripped Afghanistan last Monday when mobile phone service and the internet went down without warning, freezing businesses and cutting people off from the rest of the world.The massive blackout came weeks after the government began cutting high-speed internet connections to some provinces to prevent “immorality”, on the orders of shadowy supreme leader Hibatullah Akhundzada.At the time, Netblocks said the blackout “appears consistent with the intentional disconnection of service”, adding that connection slowed to around one percent of ordinary levels.It is the first time since the Taliban government won their insurgency in 2021 and imposed a strict version of Islamic law that communications have been cut in the country.The government has yet to comment on the blackout. For Afghan girls and women in particular, the internet is a lifeline in a country where they are banned from secondary schools, universities, gyms, parks and most work. “I would feel really sad if they banned Instagram or other social media because it’s the only way I can connect with the world,” said 24-year-old Ghezal, who asked for only her first name to be used.”These social media platforms are the main way I stay connected with my friends who live in other countries.”At the beginning of 2025, 13.2 million people had access to the internet in Afghanistan — around 30.5 percent of the population, according to the specialist website DataReportal.Around 4.05 million people were using social media.

British PM Starmer hails India opportunities after trade deal

British Prime Minister Keir Starmer touted “unparalleled” opportunities opening up in India as he made his inaugural visit to the country on Wednesday, seeking to promote a trade deal signed this summer.Indian Prime Minister Narendra Modi welcomed Starmer and what he called “the largest ever trade delegation from the UK”, saying in a statement that he hoped to bolster their “shared vision of a stronger, mutually prosperous future”.The two-day visit comes after the countries signed a major trade accord in London in July.”With India set to be the third-biggest economy in the world by 2028, and trade with them about to become quicker and cheaper, the opportunities waiting to be seized are unparalleled,” Starmer said.India and its former colonial ruler are the world’s fifth- and sixth-largest economies, with bilateral trade worth around $54.8 billion and investments supporting more than 600,000 jobs across both countries.Starmer, whose 125-member delegation includes business leaders like British Airways chief executive Sean Doyle, called the recent trade deal the “biggest” India had ever struck.”I’ve asked the team to implement it as quickly as humanly possible… but I think it’s already changing the mood music, frankly,” he told the delegation.”I think the opportunities are already opening up, the contact has already increased, trade with India went up hugely in the last 12 months, and climbing.”- Bollywood blockbusters -Under the new deal, India will slash tariffs on imports of British goods such as whisky, cosmetics and medical devices, while Britain will reduce duties on clothing, footwear and food products, including frozen prawns from India.Starmer also said three new Bollywood blockbusters will be made in the UK from next year as he wrapped up his visit to the famed Yash Raj Film studio.”Bollywood is back in Britain, and it’s bringing jobs, investment and opportunity, all while showcasing the UK as a world-class destination for global filmmaking,” he said.Starmer also visited a new Premier League community programme where he met aspiring young Indian footballers and coaches.The Premier League is one of the UK’s most successful cultural exports, and generates $13 billion of value to the economy, supporting over 100,000 jobs.More football fans in India now watch the Premier League (71 million) than the entire population of the UK.”I’m hugely proud of our national sport — it brings communities together and changes lives,” he said.However, Starmer ruled out expanding visa access for Indian professionals despite pressure.”That isn’t part of the plan,” he told reporters en route to Mumbai.”We’re here now to take advantage of the free trade agreement that we’ve already struck. We’ve got to implement it.”Rights groups have urged Starmer to raise the case of Scottish Sikh blogger Jagtar Singh Johal, detained in India since 2017 over an alleged plot to kill right-wing Hindu leaders.He has not been convicted, and one of the nine charges against him was dismissed in March.Starmer is due to meet Modi on Thursday, and to address a fintech conference in Mumbai alongside him.

Comment Trump a conquis l’accord sur Gaza

Ce fut un moment typiquement théâtral pour Donald Trump, l’autoproclamé “faiseur de paix” en chef. Mercredi, le secrétaire d’Etat américain a interrompu une réunion télévisée à la Maison Blanche, pour remettre une note au président et lui chuchoter qu’un accord sur Gaza était imminent.Peu de temps après, Trump annonçait l’accord sur son réseau Truth Social. “BÉNIS SOIENT LES FAISEURS DE PAIX !”.Mais au-delà de cette scène spectaculaire qui se jouait devant les journalistes, dont l’AFP, les efforts de Trump se sont joués en coulisses.- Pression sur Netanyahu -En quête d’un improbable prix Nobel de la paix, désireux de marquer l’histoire, Trump n’a pas signé un chèque en blanc à son allié israélien.Lorsqu’il a accueilli Netanyahu à la Maison Blanche le 29 septembre pour dévoiler son plan de paix en 20 points, le président américain a certes semblé le soutenir sans détour, assurant qu’Israël aurait son “plein soutien pour terminer le travail” et détruire le Hamas, si le groupe palestinien refusait son plan. Mais, en privé, Trump a mis son allié sous pression. A commencer par le plan présenté à Netanyahu, rédigé après des consultations approfondies avec des dirigeants arabes et musulmans aux Nations unies, la semaine précédente.Lorsque le responsable israélien a été confronté au projet, il a découvert qu’il contenait des points clés qu’il avait juré de ne pas accepter. Notamment la création d’un État palestinien.- Unité arabe sur l’attaque au Qatar -Trump était également furieux de l’attaque d’Israël contre le Hamas au Qatar, allié des États-Unis, alors que les négociations atteignaient un stade crucial.Il a utilisé l’unité arabe contre l’attaque pour tous les amener à accepter son plan. Et il a ensuite pris Netanyahu par surprise, le faisant appeler le dirigeant du Qatar depuis le Bureau Ovale pour présenter à Doha ses excuses.Trump a même tenu le combiné pour Netanyahu pendant que le leader israélien lisait sur un morceau de papier, comme le montre une photo publiée par la Maison Blanche.Selon le média Politico un haut responsable qatari était également dans la pièce pendant l’appel, afin de s’assurer que Netanyahu respectait le script.Trump a ensuite signé un décret donnant au Qatar des garanties de sécurité américaines.Un changement qui reflète les liens étroits que Trump a cultivés avec les États arabes pendant ses deux présidences. Lors de son premier mandat, les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc avaient notamment signé les Accords d’Abraham reconnaissant Israël. Cette fois, son premier grand voyage l’a emmené dans les États du Golfe, notamment le Qatar, l’Égypte et Abu Dhabi – sans halte en Israël.- Tirer parti de l’offre du Hamas -Trump a dans le même temps intensifié la pression sur le Hamas, lui donnant jusqu’au 5 octobre pour conclure un accord. Ou faire face à “un enfer total”.Le Hamas a répondu astucieusement, en jouant sur l’engagement répété du président de libérer tous les otages israéliens détenus à Gaza. Trump a, à cet effet, rencontré à plusieurs reprises des proches des otages à la Maison Blanche.Désormais, l’annonce de leur libération prochaine apparaît déjà comme une victoire. Sa victoire. “Je pense que les otages seront de retour lundi (…) cela inclura les corps des morts”, a déclaré le président américain.Il a ensuite publié un message vidéo. Et dans une démarche sans précédent pour un président américain, il a republié la déclaration du Hamas, que Washington considère pourtant comme une organisation terroriste.Dans le message du milliardaire, rien ne suggère que le Hamas n’a pas totalement accepté son plan, comme si le mouvement islamiste palestinien s’arrêtait à des détails.Mais l’important demeure de pousser Israël, le Hamas et leurs médiateurs à conclure rapidement.Trump a révélé ses mots à Netanyahu au média Axios : “+Bibi, c’est ta chance de victoire+”. Il était d’accord avec cela. Il doit être d’accord avec cela. Il n’a pas le choix. Avec moi, tu dois être d’accord”.

Nobel de littérature 2025: vers un retour à une plume occidentale?

Après avoir couronné en 2024 la Sud-Coréenne Han Kang, première femme asiatique à recevoir le Nobel de littérature, l’Académie suédoise pourrait opter jeudi pour un auteur occidental, comme ceux qui ont longtemps dominé son histoire centenaire, mais les bookmakers parient eux sur un auteur indien.Plusieurs critiques littéraires sondés par l’AFP tablent cette année sur un homme européen ou du monde anglo-saxon. Les plus en vue sont l’Australien Gerald Murnane, le Roumain Mircea Cartarescu, les Hongrois Laszlo Krasznahorkai et Peter Nadas, ainsi que le Suisse Christian Kracht. L’Académie suédoise l’assure: elle ne se concentre que sur la qualité littéraire des œuvres qui lui sont soumises. Mais “même s’ils disent qu’ils ne pensent pas en termes de représentation, on peut toujours regarder la liste (des lauréats précédents) et voir qu’il s’agit d’une sorte de +OK, cette année c’était un Européen, maintenant nous pouvons regarder un peu plus loin+. Et maintenant, revenons à l’Europe. L’année dernière, c’était une femme, choisissons un homme cette année”, a déclaré à l’AFP Lina Kalmteg, critique culturelle à la Sveriges Radio. Après le scandale #MeToo qui a secoué l’Académie en 2018, un lauréat sur deux a été une femme, suggérant un effort pour réparer les erreurs du passé et améliorer le déséquilibre entre les sexes.- “Homme blanc”? -Björn Wiman, rédacteur en chef culturel du quotidien Dagens Nyheter, a une lecture similaire. Après Han Kang, “c’est au tour d’un homme blanc issu de la sphère linguistique anglo-saxonne, allemande ou francophone” d’être récompensé. Lui pense que Christian Kracht remportera le prix.Le dernier roman de l’écrivain de 58 ans, “Air” (non traduit en français), oscille entre réel et fantastique, mêlant critique du consumérisme et quête existentielle.Au salon du livre à Göteborg, qui se déroule quelques semaines avant la saison des Nobel, “l’Académie suédoise était là, assise au premier rang” du colloque de cet auteur, relève-t-il dans un entretien à l’AFP.”Et ça, en général, c’est un signe qui ne trompe pas”, poursuit M. Wiman. La même chose s’était produite lorsque la dramaturge autrichienne Elfriede Jelinek avait décroché le prix en 2004.- Rêve -L’autre favori, Gerald Murnane, né en 1939 dans une banlieue de Melbourne d’un père porté sur les courses de chevaux, a grandi dans un foyer catholique.Son livre “Les Plaines” (1982), qui plonge le lecteur dans le monde des propriétaires terriens australiens, a été décrit par le New Yorker comme un “chef d’oeuvre bizarre”, ressemblant plus à un rêve qu’à un livre. “La question est de savoir s’il répondra au téléphone (s’il gagne), je ne sais même pas s’il en a un”, s’amuse Josefin de Gregorio, critique littéraire au journal SvD. “Il n’a jamais quitté l’Australie. Il vit à la campagne, il ne se rend pas particulièrement accessible”, ajoute celle dont c’est l’auteur préféré. La critique mise aussi sur l’Américain George Saunders. L’Indien Amitav Ghosh a caracolé en tête des sites de pari ces derniers jours et d’autres noms régulièrement mis en avant sont de nouveau considérés comme “nobélisables”: la Chinoise Can Xue, l’Américano-antiguaise Jamaica Kincaid, le Chilien Raúl Zurita, l’Argentin César Aira. L’Amérique du sud n’a d’ailleurs pas eu de lauréat depuis 2010 avec le sacre du Péruvien Mario Vargas Llosa, note Mme Kalmteg. Elle cite les écrivaines mexicaines Fernanda Melchor et Cristina Rivera Garza comme potentielles gagnantes. Depuis sa création, le Nobel de littérature est dominé par les hommes et les lettres occidentales. Parmi les 121 lauréats, seules 18 femmes ont obtenu le prix et une minorité des auteurs récompensés sont de langues asiatiques ou moyen-orientales. Aucune langue africaine n’est représentée. Difficile de connaître les ressorts des sélections: les délibérations du jury sont gardées secrètes pendant 50 ans.- Rééquilibrage -Faute de mieux, la composition de l’Académie suédoise, qui décerne le prix après avoir passé en revue les propositions d’un collège de lettrés et d’universitaires grâce à son comité Nobel, est passée au crible.Bouleversée par un scandale #Metoo en 2018, elle a fait peau neuve et plus de la moitié de ses membres ont changé.”Des auteurs comme Han Kang auraient été tout à fait impensables il y a cinq ou six ans”, analyse le rédacteur en chef culturel de DN qui note que le cénacle a longtemps privilégié des auteurs pointus, et plus âgés.Reflet d’une “nouvelle” Académie moins “élitiste” dans ses goûts?Tout n’est, à ce stade, que spéculations.Le suspense sera levé à Stockholm à 13H00 (11H00 GMT), avec, à la clef, 11 millions de couronnes suédoises (près d’un million d’euros).