“Combattre le feu par le feu”: la Californie tentée par la guerre du redécoupage électoral

En plein Los Angeles, une équipe de démarcheurs frappe inlassablement aux portes pour convaincre les habitants d’autoriser la Californie à redécouper sa carte électorale, afin de favoriser la gauche et résister à Donald Trump. Les prospectus qu’ils distribuent sonnent l’alarme: le président américain “essaie de voler les élections de 2026 avant que nous puissions voter”, avertissent-ils, …

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Serbie: un an après la tragédie de la gare, des milliers de personnes convergent vers Novi Sad

A la veille de l’anniversaire de l’accident mortel de la gare de Novi Sad, des milliers de Serbes convergeaient vendredi en début de soirée vers cette ville du nord du pays, où des dizaines de milliers de manifestants sont attendus samedi.Sifflets autour du cou, drapeaux en main, des milliers d’habitants sont venus les accueillir, débordant …

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Trump se dit prêt à financer l’aide alimentaire américaine, menacée par la paralysie budgétaire

Donald Trump s’est dit prêt vendredi à financer le principal programme public d’aide alimentaire aux Etats-Unis, à quelques heures de sa suspension provoquée par une paralysie budgétaire qui dure depuis un mois, sans issue en vue.Après plus de quatre semaines de “shutdown” et la mise au chômage technique de centaines de milliers de fonctionnaires, des perturbations dans le trafic aérien ou encore la fermeture de parcs nationaux, les effets du blocage doivent s’étendre aux 42 millions d’Américains qui dépendent du programme Snap, que l’Etat fédéral doit arrêter de financer dans la nuit de vendredi à samedi.Après qu’un juge fédéral, saisi par des associations, a ordonné vendredi au gouvernement d’utiliser des fonds d’urgence pour financer Snap, Donald Trump s’est dit ouvert à une telle solution.”Je ne veux pas que les Américains aient faim (…) Si le tribunal nous donne les directives juridiques appropriées, ce sera MON HONNEUR de fournir le financement” du programme Snap, a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.”Vous allez avoir de vrais gens, de vraies familles — vous allez avoir des enfants — qui souffriront de la faim dès ce week-end”, avait auparavant lancé de son côté le ténor républicain Mike Johnson, en accusant l’opposition démocrate de “continuer leurs jeux politiciens à Washington”.La ministre de l’Agriculture de Donald Trump, Brooke Rollins, avait affirmé que le programme SNAP serait à court de fonds après un mois de “shutdown”.- “Consternée” -Face au potentiel tarissement de l’aide alimentaire, certains Américains organisent déjà une chaîne de solidarité.”Je suis tout simplement consternée par la manière dont notre pays traite les familles et les enfants”, a déclaré à l’AFP Kerry Chausmer, une habitante de la proche banlieue de Washington qui va aider deux familles à payer leurs courses en l’absence d’aide.Samedi les nouveaux coûts d’assurance santé seront connus pour les plus de 24 millions d’Américains dont la couverture passe par le programme fédéral “Obamacare”.Et avec l’expiration attendue à la fin de l’année de subventions publiques pour ce programme, les coûts risquent d’exploser, selon le cercle de réflexion KFF.La question des subventions pour “Obamacare” est au coeur de la confrontation au Congrès entre républicains et démocrates, qui ne parviennent pas à s’entendre sur un nouveau budget.Le parti de Donald Trump propose de prolonger le budget actuel, avec les mêmes niveaux de dépenses, tandis que l’opposition réclame une prolongation de ces subventions.Même si les républicains sont majoritaires au Sénat, plusieurs voix démocrates sont nécessaires pour mettre fin au “shutdown” et adopter un budget.- Turbulences -La plupart des sondages indiquent jusque-là que les Américains pointent principalement du doigt le parti présidentiel. Selon une enquête d’opinion pour ABC et le Washington Post publiée jeudi, 45% des interrogés attribuent la responsabilité du “shutdown” en premier lieu à Donald Trump et aux républicains au Congrès, contre 33% aux élus démocrates.Alors que la solde des militaires avait pu être versée en octobre après une décision de Donald Trump, il n’est pas certain qu’une telle mesure soit possible pour novembre. Et les plus d’1,3 million d’Américains sous les drapeaux pourraient se joindre aux 1,4 million de fonctionnaires dont la paie est déjà gelée depuis un mois.Parallèlement, les perturbations continuent dans le trafic aérien en raison de pénuries de contrôleurs aériens, certains choisissant de se faire porter pâle plutôt que de travailler sans salaire.L’aéroport JFK à New York, l’un des plus importants du pays, a ainsi dû cesser tout départ et toute arrivée pendant une heure et demie vendredi.Côté démocrate comme républicain, certains espèrent qu’une issue à la crise pourrait venir d’une intervention de Donald Trump, intervenu en faveur des militaires et désormais des bénéficiaires de Snap, mais resté à la marge des débats sur la paralysie budgétaire.Vendredi, il a réitéré sa promesse de négocier avec les démocrates sur leurs revendications, mais seulement après la levée du “shutdown”.”On va se voir très rapidement, mais ils doivent rouvrir le pays”, a assuré le républicain à son arrivée en Floride où il passera le week-end dans sa luxueuse résidence Mar-a-Lago.”C’est de leur faute, tout est de leur faute”, a ajouté Donald Trump.

Trump’s White House makeover continues with Lincoln Bathroom

Knocking down the East Wing of the White House apparently wasn’t enough for Donald Trump.The US president unveiled yet another makeover to the storied residence on Friday, showing off a marble-and-gold renovation of the Lincoln Bathroom.The old version dating back some 80 years had pale green tiles and strip lights, according to a picture posted by Trump on his Truth Social network.But now, it has gold taps and mirrors, along with lavish white and gray marble walls, Trump revealed in more than two dozen photos in a string of posts.”I renovated the Lincoln Bathroom in the White House. It was renovated in the 1940s in an art deco green tile style, which was totally inappropriate for the Lincoln Era,” Trump wrote on Truth Social.”I did it in black and white polished Statuary marble. This was very appropriate for the time of Abraham Lincoln and, in fact, could be the marble that was originally there!”It comes just days after Trump sparked controversy by demolishing the entire East Wing of the White House in October to build a giant new $300 million ballroom.But the bathroom renovation is the first major work done on the executive mansion of the White House itself. The Lincoln Bathroom is near the Lincoln Bedroom, an ornate room on the second floor of the mansion where the US president lives.The Lincoln Bedroom used to be the late president’s office and cabinet room, and was renamed in 1945 when President Harry Truman ordered furnishings from the Lincoln era to be placed there, according to the White House Historical Association.Tesla and Space X tycoon Elon Musk said he slept in the Lincoln Bedroom on a number of occasions at Trump’s invitation when he was running Trump’s cost-cutting Department of Government Efficiency.Billionaire property developer Trump has enthusiastically embarked on a series of renovation and building projects since his return to power — which many critics have derided as tacky.He has covered the Oval Office with gold decor, paved over the grass of the Rose Garden with an outdoor patio and put two huge flagpoles on the White House’s north and south lawns.

Grippe aviaire: les décès de milliers de grues cendrées ravivent les inquiétudes

Du Nord-Est au Sud-Ouest, l’influenza aviaire fait des ravages chez les grues cendrées en pleine période de migration, ravivant les inquiétudes des éleveurs de canards et volailles qui espèrent néanmoins éviter une nouvelle épizootie grâce à la vaccination. “On est inquiets car on a vécu des choses terribles et on ne veut pas les revivre”, explique Michel Larrère, président de la FDSEA des Landes, qui élève 25.000 poulets à quelques dizaines de kilomètres de la réserve d’Arjuzanx où ont été retrouvées une centaine de grues mortes ces derniers jours, selon la préfecture.”En 2020, j’ai passé six mois sans produire, c’est dur à vivre”, ajoute-t-il. De 2015 à 2017, puis de 2020 à 2023, son département, principal producteur français de canards gras et réputé pour ses volailles, a beaucoup souffert de la grippe aviaire.Dans l’ensemble du pays, des dizaines de millions d’oiseaux d’élevage ont été abattus ces dernières années pour enrayer la progression de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), qui a coûté des milliards d’euros.- Abattages massifs en Allemagne -Relativement épargnée depuis le lancement, en octobre 2023, de la vaccination des canards, espèce amplificatrice du virus, la France est repassée en “risque élevé” la semaine dernière, plus tôt que les années précédentes. Depuis, les élevages sont confinés, en raison des risques de contamination par des animaux sauvages malades. Après de premières morts de grues cendrées en Allemagne, où la propagation de la maladie dans des élevages a entraîné l’abattage d’un demi-million d’oiseaux, des milliers d’autres ont été recensées en France sur leur parcours de migration des zones de reproduction vers les zones d’hivernage.En Champagne-Ardennes, la Ligue de protection des oiseaux (LPO) a comptabilisé “au minimum” environ 6.500 grues cendrées mortes.Le lac du Der-Chantecoq, en Champagne, est particulièrement touché car “des centaines de milliers” de grues cendrées y observent une “halte” chaque année, précise à l’AFP Alexandre Portmann, directeur du Centre de sauvegarde de la faune lorraine (CSFL), qui n’a “jamais vu une mortalité pareille”.Dans les Landes, “le phénomène ne s’était pas produit sur les dernières années”, indique la préfecture.La plateforme d’épidémiosurveillance évoque, elle, un risque d'”introduction massive” du virus en France “par l’intermédiaire des migrations de grues cendrées”.- L’Etat montré du doigt -La contamination aux élevages peut se faire “par les fientes, les plumes ou les rongeurs qui vont circuler”, explique Julien Mora, qui élève entre 2.500 et 4.000 canards dans les Landes.”On y sera exposés de plus en plus fréquemment avec l’augmentation des flux industriels et des migrations”, ajoute ce porte-parole du Modef (Mouvement de défense des exploitants familiaux), défenseur d’un modèle autarcique en plein air, où “les animaux développent une meilleure immunité que ceux claustrés toute leur vie” et le risque de diffusion est plus faible.Selon lui, la vaccination permet “d’éviter des flambées historiques” en “limitant la propagation de proche en proche”.Comme les autres syndicats, il regrette donc que l’État ne participe plus qu’à hauteur de 40%, contre 70% la saison dernière, à la vaccination – estimée à 100 millions d’euros par an.”Il y a un risque que les éleveurs arrêtent de vacciner”, ajoute-t-il, évaluant le coût par animal entre 80 centimes et 2 euros.Les filières canards “ont joué le jeu” de la vaccination jusqu’ici malgré la baisse du soutien de l’État, assure Yann Nédélec, directeur de l’interprofession des volailles de chair Anvol qui gère aussi les canards à rôtir, mais estime que des “cas isolés” pourraient “passer outre à l’avenir” sans “un accompagnement un peu plus important”.La FDSEA des Landes avait d’ailleurs menacé d’une “grève vaccinale” avant l’été pour protester contre cette baisse de la participation de l’État, mais “ne l’a pas mise à exécution, car on sait très bien le risque que l’on court”, précise M. Larrère.”On connaît ces périodes à risques à partir d’octobre-novembre, quand on voit passer les palombes et les grues, poursuit-il. On a trois mois compliqués à passer”. mzd-bar-ldf-gf/jed/rl

L’Assemblée rejette la taxe Zucman, Lecornu lâche du lest sur les retraites et minimas sociaux

L’Assemblée nationale a rejeté vendredi l’emblématique taxe Zucman, au grand dam de la gauche, à laquelle Sébastien Lecornu a tenté de donner des gages en renonçant au gel des minimas sociaux et des pensions de retraite.Le Premier ministre parviendra-t-il à échapper à la censure du PS, qui a déjà décroché la suspension de la réforme des retraites, votée vendredi soir en commission ? Un consensus finira-t-il par émerger sur le budget dans une Assemblée plus que jamais fragmentée, alors que M. Lecornu a renoncé à l’utilisation du 49.3 ?Épinglé pour “l’intransigeance” de son camp vendredi lors de discussions sur la fiscalité tendues et encalminées, M. Lecornu a appelé à un “changement de méthode” et demandé à ses ministres de réunir les représentants des groupes politiques pour tenter de trouver un terrain d’atterrissage, loin du théâtre de l’hémicycle. Ce sera sans les Insoumis, qui refusent de participer à la “comédie du gouvernement”, selon leur cheffe Mathilde Panot.Présent toute l’après-midi sur les bancs du palais Bourbon, le Premier ministre a réfuté l’existence d’un “impôt miracle pour rétablir la justice fiscale”, alors que la taxe Zucman, qui a cristallisé les débats ces derniers jours, venait d’être repoussée.La mesure, visant à instaurer un impôt minimum de 2% sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros, et inspirée des travaux de l’économiste Gabriel Zucman, a été rejetée par 228 députés contre 172. Les députés ont également rejeté une version de compromis de cette taxe, proposée par les socialistes.S’appuyant sur un avis du Conseil d’Etat, le chef du gouvernement a prédit que la mesure serait de toutes façons censurée par le Conseil constitutionnel.A la recherche d’une voie de passage et face à la colère de la gauche, il s’est dit prêt à renoncer au gel des pensions de retraite et des minimas sociaux, fortement contestés, et dont la suppression était dans le même temps votée en commission des Affaires sociales. Le gouvernement comptait faire jusqu’à 3,6 milliards d’économies sur ces sujets, et pourrait compenser cela, au moins en partie, par une hausse de la CSG sur le patrimoine, déjà votée à l’initiative de la gauche en commission dans le budget de la Sécu.- Le PS maintient l’étreinte -Des initiatives saluées par le PS d’Olivier Faure, qui a toutefois maintenu la pression en enjoignant M. Lecornu à “encore rechercher le compromis” sous peine de devoir “repartir aux élections”. A ce stade, “il n’y a pas de possibilité de voter ce budget”, a-t-il lancé.Plus que jamais, ces débats budgétaires tournent au pas de deux entre le PS et M. Lecornu, qui a convié vendredi midi MM. Faure et Vallaud à déjeuner à Matignon. Mais le Premier ministre est confronté à une équation globale quasi insoluble, s’il veut que son propre socle puisse se retrouver dans une copie budgétaire hétéroclite.Illustration: une alliance baroque de députés PS, RN et MoDem a approuvé dans la soirée une modification de l’Impôt sur la fortune immobilière (IFI) qui intègre les actifs financiers dans l’assiette de l’impôt, et en exclut la résidence unique ou principale, comme le souhaite de longue date le RN. Si le PS s’est réjoui d’un rétablissement de l’ISF, LFI a au contraire jugé que l’IFI était “affaibli”. Le RN a salué le vote d’un impôt “inspiré” de son programme.Plus tôt dans la journée, le patron des députés LR Wauquiez avait aussi obtenu l’adoption d’une version édulcorée de la taxe sur les holdings, à l’initiative de son groupe. Au point de la “vider de sa substance” selon plusieurs députés de gauche.- Réforme des retraites suspendue en commission -Dans l’ombre de l’hémicycle, la commission des Affaires sociales examinait de son côté le budget de la Sécu, et la suspension de la réforme des retraites, intégrée dans le texte par le gouvernement dans sa recherche d’un accord de non-censure avec le PS.Paradoxalement, la question a divisé les partisans et les opposants à la réforme de 2023, qui porte progressivement l’âge de départ à 64 ans.Dans le camp des opposants à la réforme, les socialistes ont voté pour l’article, tout comme le RN. Mais les Insoumis ont voté contre la suspension, qu’ils considèrent comme une façon d’entériner indirectement le passage un jour à 64 ans.Les Ecologistes se sont abstenus, exigeant comme d’autres oppositions l’intégration des carrières longues au dispositif et des pistes de financement différentes ne reposant pas sur les assurés. Sandrine Runel (PS) a assuré que le gouvernement s’était engagé à amender le texte dans l’hémicycle pour intégrer notamment les carrières longues.Le camp gouvernemental s’est aussi divisé: LR et Horizons plaidant pour maintenir la réforme, et les députés Renaissance s’abstenant pour ne pas mettre en péril la suite des débats budgétaires.Les députés ont finalement rejeté l’ensemble du projet de budget de la Sécu, qui arrivera dans l’hémicycle mardi, dans sa version initiale déposée par le gouvernement.sac-bpa-cma-sl/jmt/gvy

L’Assemblée rejette la taxe Zucman, Lecornu lâche du lest sur les retraites et minimas sociaux

L’Assemblée nationale a rejeté vendredi l’emblématique taxe Zucman, au grand dam de la gauche, à laquelle Sébastien Lecornu a tenté de donner des gages en renonçant au gel des minimas sociaux et des pensions de retraite.Le Premier ministre parviendra-t-il à échapper à la censure du PS, qui a déjà décroché la suspension de la réforme des retraites, votée vendredi soir en commission ? Un consensus finira-t-il par émerger sur le budget dans une Assemblée plus que jamais fragmentée, alors que M. Lecornu a renoncé à l’utilisation du 49.3 ?Épinglé pour “l’intransigeance” de son camp vendredi lors de discussions sur la fiscalité tendues et encalminées, M. Lecornu a appelé à un “changement de méthode” et demandé à ses ministres de réunir les représentants des groupes politiques pour tenter de trouver un terrain d’atterrissage, loin du théâtre de l’hémicycle. Ce sera sans les Insoumis, qui refusent de participer à la “comédie du gouvernement”, selon leur cheffe Mathilde Panot.Présent toute l’après-midi sur les bancs du palais Bourbon, le Premier ministre a réfuté l’existence d’un “impôt miracle pour rétablir la justice fiscale”, alors que la taxe Zucman, qui a cristallisé les débats ces derniers jours, venait d’être repoussée.La mesure, visant à instaurer un impôt minimum de 2% sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros, et inspirée des travaux de l’économiste Gabriel Zucman, a été rejetée par 228 députés contre 172. Les députés ont également rejeté une version de compromis de cette taxe, proposée par les socialistes.S’appuyant sur un avis du Conseil d’Etat, le chef du gouvernement a prédit que la mesure serait de toutes façons censurée par le Conseil constitutionnel.A la recherche d’une voie de passage et face à la colère de la gauche, il s’est dit prêt à renoncer au gel des pensions de retraite et des minimas sociaux, fortement contestés, et dont la suppression était dans le même temps votée en commission des Affaires sociales. Le gouvernement comptait faire jusqu’à 3,6 milliards d’économies sur ces sujets, et pourrait compenser cela, au moins en partie, par une hausse de la CSG sur le patrimoine, déjà votée à l’initiative de la gauche en commission dans le budget de la Sécu.- Le PS maintient l’étreinte -Des initiatives saluées par le PS d’Olivier Faure, qui a toutefois maintenu la pression en enjoignant M. Lecornu à “encore rechercher le compromis” sous peine de devoir “repartir aux élections”. A ce stade, “il n’y a pas de possibilité de voter ce budget”, a-t-il lancé.Plus que jamais, ces débats budgétaires tournent au pas de deux entre le PS et M. Lecornu, qui a convié vendredi midi MM. Faure et Vallaud à déjeuner à Matignon. Mais le Premier ministre est confronté à une équation globale quasi insoluble, s’il veut que son propre socle puisse se retrouver dans une copie budgétaire hétéroclite.Illustration: une alliance baroque de députés PS, RN et MoDem a approuvé dans la soirée une modification de l’Impôt sur la fortune immobilière (IFI) qui intègre les actifs financiers dans l’assiette de l’impôt, et en exclut la résidence unique ou principale, comme le souhaite de longue date le RN. Si le PS s’est réjoui d’un rétablissement de l’ISF, LFI a au contraire jugé que l’IFI était “affaibli”. Le RN a salué le vote d’un impôt “inspiré” de son programme.Plus tôt dans la journée, le patron des députés LR Wauquiez avait aussi obtenu l’adoption d’une version édulcorée de la taxe sur les holdings, à l’initiative de son groupe. Au point de la “vider de sa substance” selon plusieurs députés de gauche.- Réforme des retraites suspendue en commission -Dans l’ombre de l’hémicycle, la commission des Affaires sociales examinait de son côté le budget de la Sécu, et la suspension de la réforme des retraites, intégrée dans le texte par le gouvernement dans sa recherche d’un accord de non-censure avec le PS.Paradoxalement, la question a divisé les partisans et les opposants à la réforme de 2023, qui porte progressivement l’âge de départ à 64 ans.Dans le camp des opposants à la réforme, les socialistes ont voté pour l’article, tout comme le RN. Mais les Insoumis ont voté contre la suspension, qu’ils considèrent comme une façon d’entériner indirectement le passage un jour à 64 ans.Les Ecologistes se sont abstenus, exigeant comme d’autres oppositions l’intégration des carrières longues au dispositif et des pistes de financement différentes ne reposant pas sur les assurés. Sandrine Runel (PS) a assuré que le gouvernement s’était engagé à amender le texte dans l’hémicycle pour intégrer notamment les carrières longues.Le camp gouvernemental s’est aussi divisé: LR et Horizons plaidant pour maintenir la réforme, et les députés Renaissance s’abstenant pour ne pas mettre en péril la suite des débats budgétaires.Les députés ont finalement rejeté l’ensemble du projet de budget de la Sécu, qui arrivera dans l’hémicycle mardi, dans sa version initiale déposée par le gouvernement.sac-bpa-cma-sl/jmt/gvy