Foot: le Croate Luka Modric, 39 ans, annonce son départ du Real Madrid

Le milieu de terrain croate du Real Madrid Luka Modric, 39 ans, a annoncé jeudi qu’il quitterait le club madrilène où il évolue depuis 2012, après le Mondial des clubs (14 juin au 13 juillet).”Le moment est venu (…) Samedi je jouerai mon dernier match au Santiago Bernabeu. Et même si, après le Mondial des clubs, je ne porterai plus ce maillot sur les terrains, je serai toujours +madridista+”, écrit le Ballon d’Or 2018 dans un communiqué publié sur Instagram.”Je suis arrivé en 2012 avec le rêve de porter le maillot de la meilleure équipe du monde et l’ambition de réaliser de grandes choses, mais je ne pouvais pas imaginer tout ce qui est arrivé ensuite (…) Je suis fier d’avoir fait partie de l’une des époques les plus victorieuses d’un des meilleurs clubs de l’histoire”, explique Modric.En treize saisons sous le maillot merengue, le magicien croate a tout gagné, se forgeant l’un des palmarès les plus impressionnants de l’histoire du football, avec 28 trophées dont six Ligue des champions, quatre Liga, deux Coupe du Roi et cinq Supercoupes d’Espagne.Sur le plan individuel, il est un peu plus entré dans l’histoire en remportant le Ballon d’Or en 2018, brisant ainsi l’hégémonie de l’Argentin Lionel Messi et du Portugais Cristiano Ronaldo.Dans un communiqué publié quelques minutes après l’annonce du joueur, le Real Madrid a souhaité remercier “l’une des plus grandes légendes du club et du football mondial”, ajoutant qu’un hommage lui serait rendu samedi lors du dernier match du championnat espagnol face à la Real Sociedad.”Luka Modric demeurera pour toujours dans le coeur des tous les +madridistas+ comme un footballeur unique et exemplaire, qui a toujours représenté les valeurs du Real Madrid (…) Son héritage restera gravé pour toujours”, a réagi le président madrilène Florentino Perez.Malgré un certain déclin sur le terrain, et un rôle de remplaçant de luxe ces trois dernières saisons, le N.10 merengue continuait jusqu’ici à repousser un potentiel départ. Il souhaitait, selon la presse espagnole, prolonger encore une fois d’un an supplémentaire jusqu’en 2026 et prendre sa retraite après la Coupe du Monde pour laquelle il doit encore se qualifier avec sa sélection, dont il reste le légendaire capitaine et indispensable meneur de jeu, malgré son âge.Son départ, qui suit celui de son entraîneur Carlo Ancelotti, prochain sélectionneur du Brésil, et la retraite de son ex-compère au milieu de terrain Toni Kroos, marque la fin d’une ère au Real.Le latéral espagnol Dani Carvajal, de retour d’une grave blessure au genou, devrait en effet être le seul rescapé de la génération dorée de la Maison Blanche l’an prochain, plusieurs médias affirmant que Lucas Vazquez devrait également quitter son club formateur cet été.

Xiaomi launches new advanced in-house mobile chip

Tech giant Xiaomi unveiled a new advanced in-house mobile chip on Thursday, a significant milestone for the company as Chinese firms shift resources towards home-grown technology against a bleak international trade backdrop.Xiaomi, which sells goods from smartphones to vacuum cleaners and electric vehicles (EVs), is one of China’s most prominent consumer electronics firms.With the XRING O1, it becomes only the second smartphone brand globally after Apple to mass produce its own 3-nanometre chips, among the most advanced on the market.This despite being a latecomer to the chip industry, Xiaomi founder Lei Jun said at a launch event on Thursday, joking that the feat had been “harder than ascending to heaven”.Xiaomi took early steps into semiconductors for smartphones with the launch of the firm’s first in-house chip, the Surge S1, in 2017.But the group was forced to halt production of the chip due to technical and financial obstacles.Lei said the journey to developing the XRING O1 had taken over a decade. “How much hardship, how much sweat, how much untold pain have been involved in these 11 years? How much courage and determination did it take to make this decision?” he said. The XRING O1 will first be deployed in Xiaomi’s new 15S Pro flagship smartphone and the Pad 7 Ultra tablet, which were also launched Thursday along with a preview of the firm’s first electric SUV. – ‘Step to self-sufficiency’ -A number of Chinese firms are racing to develop their own chips with the aim of freeing themselves from reliance on foreign suppliers.Xiaomi is only the fourth smartphone brand globally to have developed its own system-on-chip, with Huawei the only domestic competitor. “This represents yet one more step toward China reaching self-sufficiency in this crucial industry –- as well as in broader ICT and electronics supply chains,” Stephen Ezell from US-based think tank Information Technology and Innovation Foundation (ITIF) told AFP.Over the past few years, Washington has sharply tightened export controls on advanced chip technology to China, citing national security concerns. Chinese chip foundries are restricted from accessing foreign equipment needed for cutting-edge chip production — meaning that firms have to rely on overseas foundries for 5nm-process and below. Xiaomi has not confirmed which company is manufacturing the XRING O1, though Lei said it uses the same second generation 3nm-process technology as Apple’s latest chips. Apple contracts Taiwanese chipmaking titan TSMC for its fabrication. The chip is a “significant” achievement for Xiaomi, and allows it to reduce “its reliance on external designers” such MediaTek and Qualcomm, Washington-based semiconductor and technology analyst Ray Wang told AFP.  “Longer term, owning its SoC (system-on-chip) roadmap will insulate Xiaomi’s devices from the US–China geopolitical tensions and help mitigate global supply-chain disruptions,” he said.

Rapport sur les Frères musulmans: les propositions de l’Intérieur ont été travaillées avec l’Elysée, selon l’entourage de M. Retailleau

Les propositions du ministère de l’Intérieur destinées à lutter contre “l’entrisme” des Frères musulmans en France ont été “travaillées avec l’Elysée”, a assuré jeudi une source au sein de l’entourage de Bruno Retailleau, après un recadrage d’Emmanuel Macron sur ce sujet.”Nous sommes très surpris car les propositions du ministère de l’Intérieur ont été travaillées avec l’Elysée”, a assuré cette source à l’AFP.On a souligné en outre que la réunion – un Conseil de défense – consacrée à l’entrisme islamiste France était “interministérielle”, signifiant que des propositions émanant d’autres ministères avaient été présentées.De fait, le président Emmanuel Macron avait convoqué autour de lui à l’Elysée le Premier ministre François Bayrou et les ministres concernés, parmi lesquels Bruno Retailleau (Intérieur), Gérald Darmanin (Justice), Jean-Noël Barrot (Affaires étrangères) et Elisabeth Borne (Education nationale).Ce Conseil a donné lieu à un recadrage de la part du chef de l’Etat qui a jugé que les propositions faites n’étaient pas à la hauteur de la “gravité des faits”. Emmanuel Macron a demandé en conséquence au gouvernement “de formuler de nouvelles propositions”, selon un communiqué de l’Elysée.Si le président considère que les mesures proposées “ne sont pas assez musclées”, il n’y a aucun problème, a commenté un proche de Bruno Retailleau, “ce n’est pas les idées qui manquent”.Selon plusieurs sources contactées par l’AFP, le chef de l’Etat n’a pas seulement dit aux ministres présents de revoir leur copie. Il s’est aussi agacé que le rapport qu’il avait lui-même demandé en 2024 sur les Frères musulmans et l’islamisme politique ait fuité dans la presse.Emmanuel Macron s’est en outre agacé de la proposition de Gérald Darmanin de créer un quartier de haute sécurité en Guyane pour “les têtes de réseau du narcotrafic”.”Entre un rapport classifié qui fuite opportunément et une proposition de prison de haute sécurité sortie de nulle part (…) franchement ce n’est pas sérieux”, avait dénoncé mercredi une source au sein du camp présidentiel.

Rapport sur les Frères musulmans: les propositions de l’Intérieur ont été travaillées avec l’Elysée, selon l’entourage de M. Retailleau

Les propositions du ministère de l’Intérieur destinées à lutter contre “l’entrisme” des Frères musulmans en France ont été “travaillées avec l’Elysée”, a assuré jeudi une source au sein de l’entourage de Bruno Retailleau, après un recadrage d’Emmanuel Macron sur ce sujet.”Nous sommes très surpris car les propositions du ministère de l’Intérieur ont été travaillées avec l’Elysée”, a assuré cette source à l’AFP.On a souligné en outre que la réunion – un Conseil de défense – consacrée à l’entrisme islamiste France était “interministérielle”, signifiant que des propositions émanant d’autres ministères avaient été présentées.De fait, le président Emmanuel Macron avait convoqué autour de lui à l’Elysée le Premier ministre François Bayrou et les ministres concernés, parmi lesquels Bruno Retailleau (Intérieur), Gérald Darmanin (Justice), Jean-Noël Barrot (Affaires étrangères) et Elisabeth Borne (Education nationale).Ce Conseil a donné lieu à un recadrage de la part du chef de l’Etat qui a jugé que les propositions faites n’étaient pas à la hauteur de la “gravité des faits”. Emmanuel Macron a demandé en conséquence au gouvernement “de formuler de nouvelles propositions”, selon un communiqué de l’Elysée.Si le président considère que les mesures proposées “ne sont pas assez musclées”, il n’y a aucun problème, a commenté un proche de Bruno Retailleau, “ce n’est pas les idées qui manquent”.Selon plusieurs sources contactées par l’AFP, le chef de l’Etat n’a pas seulement dit aux ministres présents de revoir leur copie. Il s’est aussi agacé que le rapport qu’il avait lui-même demandé en 2024 sur les Frères musulmans et l’islamisme politique ait fuité dans la presse.Emmanuel Macron s’est en outre agacé de la proposition de Gérald Darmanin de créer un quartier de haute sécurité en Guyane pour “les têtes de réseau du narcotrafic”.”Entre un rapport classifié qui fuite opportunément et une proposition de prison de haute sécurité sortie de nulle part (…) franchement ce n’est pas sérieux”, avait dénoncé mercredi une source au sein du camp présidentiel.

Trump jubile des progrès au Congrès de sa “grande et belle loi” budgétaire

Donald Trump a salué jeudi le passage à la Chambre américaine des représentants de son mégaprojet de loi budgétaire, qui comprend notamment l’extension des gigantesques crédits d’impôt de son premier mandat.”La grande et belle loi a été adoptée à la Chambre des représentants! C’est sans doute le texte législatif le plus important qui sera signé dans l’histoire de notre pays”, a assuré le président américain sur sa plateforme Truth Social.Le texte se dirige à présent vers le Sénat, où les élus républicains ont déjà signalé leur intention d’apporter d’importantes modifications. La navette parlementaire devrait donc se prolonger, sans certitude sur la date à laquelle ce projet de loi emblématique pour Donald Trump sera parachevé.”Maintenant, il est temps pour nos amis au Sénat des Etats-Unis de se mettre au travail, et d’envoyer DÈS QUE POSSIBLE cette loi sur mon bureau” pour promulgation, a exhorté le milliardaire républicain.Pressé d’offrir une victoire législative au président, le chef de la Chambre des représentants – l’élu républicain Mike Johnson – avait prévu un vote en pleine nuit à Washington. Et la chambre basse, à majorité républicaine, a finalement adopté le texte au petit matin de justesse avec215 voix pour et 214 contre – dont deux républicains.”Cette grande et belle loi est la législation la plus importante qu’un parti ait jamais adoptée”, a assuré juste avant le vote le “speaker”, qui faisait face à de nombreuses dissensions au sein de sa fine majorité.- Medicaid -Pour Donald Trump, l’enjeu est en premier lieu l’extension des gigantesques crédits d’impôt datant de son premier mandat et qui arrivent à expiration à la fin de l’année.Selon différents analystes indépendants, les prolonger pourrait accroître le déficit de l’Etat fédéral de 2.000 milliards à 4.000 milliards de dollars sur la prochaine décennie.Le projet de loi prévoit aussi de supprimer l’imposition sur les pourboires, une promesse de campagne du républicain dans un pays où de nombreux travailleurs dépendent de ceux-ci comme principale source de revenu.Pour compenser en partie le creusement du déficit, les républicains ont prévu d’importantes coupes dans certaines dépenses publiques.Au premier rang desquelles, Medicaid, l’assurance santé dont dépendent plus de 70 millions d’Américains aux revenus modestes.Selon l’analyse du CBO, une agence parlementaire non-partisane, les coupes actuellement prévues dans ce programme public menacent de priver d’assurance santé plus de 7,6 millions de personnes d’ici 2034.Le plus grand programme public d’aide alimentaire, Snap, serait aussi sévèrement touché.Le CBO prédit ainsi que le projet de loi augmenterait les revenus chez les 10% des ménages les plus aisés, tandis que les 10% des ménages les plus pauvres verraient leurs revenus baisser.Le projet de loi prévoit aussi la suppression de nombreuses incitations fiscales aux énergies renouvelables, adoptées sous Joe Biden. – “Arnaque fiscale” -Les démocrates se sont opposés en bloc au texte.”L’arnaque fiscale du Parti républicain arrache des soins de santé et de l’aide alimentaire des mains de millions de gens afin de donner des crédits d’impôt aux riches”, a dénoncé après le vote le chef des démocrates à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries.Chez certains élus républicains modérés, on craint aussi que des coupes trop importantes dans des programmes publics populaires fassent peser un risque électoral majeur, à un an et demi des législatives de mi-mandat.Mais ce sont surtout les élus ultraconservateurs, partisans d’une réduction de la dette publique, qui s’étranglaient devant les chiffres pharaoniques de la “grande et belle loi” et menaçaient de voter contre.Ils n’étaient pas les seuls inquiets. Le rendement à 10 ans des bons du Trésor américain a atteint mercredi son plus haut niveau depuis février, sur fond de craintes des investisseurs d’un creusement trop important du déficit fédéral.Après avoir obtenu quelques concessions, les élus réfractaires se sont finalement quasiment tous rangés derrière le texte.Donald Trump s’était personnellement investi pour les convaincre, se rendant au Capitole pour les rencontrer et recevant quelques-uns d’entre eux mercredi à la Maison Blanche.Le président et le “speaker” Mike Johnson auront finalement réussi leur pari, avant l’épreuve du Sénat. Le texte devrait ainsi revenir à la Chambre des représentants avec un tout nouveau visage.

Gaza: 52 morts dans des raids israéliens selon les secours, nouvelles évacuations

L’armée israélienne a émis jeudi un avis d’évacuation pour les habitants de 14 secteurs du nord de la bande de Gaza, en dépit des critiques internationales croissantes sur l’intensification de son offensive dans le territoire palestinien affamé et dévasté.La Défense civile locale a fait état de 52 personnes tuées dans des bombardements israéliens à travers le territoire palestinien depuis les premières heures du jour.Alors que les Gazaouis survivent dans des conditions jugées alarmantes par la communauté humanitaire, les autorités israéliennes ont annoncé cette semaine une reprise limitée de l’aide après un blocus total de plus de deux mois.Dans le même temps, l’armée a intensifié ses bombardements et opérations terrestres, dans le but affiché d’anéantir le Hamas et de libérer les otages enlevés lors de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre.”L’armée israélienne opère avec force dans les zones où vous vous trouvez (…) car les organisations terroristes poursuivent leurs activités et opérations”, a-t-elle averti jeudi en arabe, sur les réseaux sociaux, dans un appel à l’évacuation de 14 secteurs du nord de la bande de Gaza, notamment le camp de Jabalia. L’armée, qui s’est emparée de larges pans du territoire après avoir rompu le 18 mars une trêve de deux mois, avait émis un avertissement similaire pour le nord de Gaza mercredi soir, en réponse, selon elle, à des tirs de roquettes.  Le gouvernement de Benjamin Netanyahu a annoncé début mai un plan pour la “conquête” de Gaza, au prix du déplacement interne de “la plupart” de ses 2,4 millions d’habitants. – “Tout le monde attend” l’aide -Affirmant vouloir contraindre le Hamas à relâcher les otages du 7-Octobre, Israël avait bloqué le 2 mars l’entrée de toute aide à Gaza, accusant le mouvement palestinien de la détourner, ce que ce dernier dément. Soumis à une forte pression américaine et européenne, Israël a accepté une reprise très limitée des entrées d’aide lundi.Mercredi, l’ONU a annoncé qu'”environ 90 chargements de camions” ont été expédiés dans le territoire. Le gouvernement du Hamas à Gaza a confirmé que l’équivalent de 87 camions d’aide étaient entrés.  Mais sur le terrain, les Palestiniens attendent désespérément des livraisons, compliquées selon les organisations humanitaires par les conditions imposées par Israël et de sécurité. A chaque fois qu’il entend parler d’une arrivée de colis, Hossam Abou Aïda se précipite vers les entrepôts de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens à Gaza-ville, où il est déplacé. Mais seulement pour découvrir, après une longue attente, que “c’était un mensonge”, dit-il.”La situation est insupportable”, indique mercredi Oum Talal al-Masri, 53 ans: “Personne ne nous a rien distribué, tout le monde attend.” – Que le Hamas “lâche ses armes” -Face à une situation humanitaire catastrophique et l’intensification des opérations militaires israéliennes à Gaza, de nombreux pays européens ont accentué la pression sur Israël pour faire taire les armes.L’Union européenne a annoncé mardi qu’elle allait réexaminer son accord d’association avec Israël, en vigueur depuis 2000, et Londres a dit suspendre les négociations avec Israël sur un accord de libre-échange.Israël a rejeté ces critiques, et dénoncé une “incitation à la haine” le visant dans de nombreux pays après qu’un homme a tué deux employés de son ambassade aux Etats-Unis, près du Musée juif de Washington mercredi soir, scandant des slogans pro-palestiniens lors de son arrestation. “Malheureusement, l’antisémitisme existe partout dans le monde et augmente”, déplore Liora, une habitante de Tel-Aviv en visite à Jérusalem, pour qui les victimes ont été “assassinées parce qu’elles sont juives, c’est tout”, et “cela n’a rien à voir avec la cause palestinienne”. “Et si nous voulons arrêter la guerre, nous aurons besoin que le Hamas lâche toutes ses armes et rende les otages”, ajoute-t-elle. Israël est prêt à accepter un “cessez-le-feu temporaire” permettant de libérer des otages, a déclaré mercredi soir M. Netanyahu. L’option est rejetée par le Hamas, qui réclame pour libérer ses captifs la fin de la guerre et un retrait total israélien de Gaza.  L’attaque sans précédent du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles. Sur 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 20 vivantes “avec certitude” selon M. Netanyahu. La campagne de représailles israéliennes a fait au moins 53.762 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Gaza: 52 morts dans des raids israéliens selon les secours, nouvelles évacuations

L’armée israélienne a émis jeudi un avis d’évacuation pour les habitants de 14 secteurs du nord de la bande de Gaza, en dépit des critiques internationales croissantes sur l’intensification de son offensive dans le territoire palestinien affamé et dévasté.La Défense civile locale a fait état de 52 personnes tuées dans des bombardements israéliens à travers le territoire palestinien depuis les premières heures du jour.Alors que les Gazaouis survivent dans des conditions jugées alarmantes par la communauté humanitaire, les autorités israéliennes ont annoncé cette semaine une reprise limitée de l’aide après un blocus total de plus de deux mois.Dans le même temps, l’armée a intensifié ses bombardements et opérations terrestres, dans le but affiché d’anéantir le Hamas et de libérer les otages enlevés lors de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre.”L’armée israélienne opère avec force dans les zones où vous vous trouvez (…) car les organisations terroristes poursuivent leurs activités et opérations”, a-t-elle averti jeudi en arabe, sur les réseaux sociaux, dans un appel à l’évacuation de 14 secteurs du nord de la bande de Gaza, notamment le camp de Jabalia. L’armée, qui s’est emparée de larges pans du territoire après avoir rompu le 18 mars une trêve de deux mois, avait émis un avertissement similaire pour le nord de Gaza mercredi soir, en réponse, selon elle, à des tirs de roquettes.  Le gouvernement de Benjamin Netanyahu a annoncé début mai un plan pour la “conquête” de Gaza, au prix du déplacement interne de “la plupart” de ses 2,4 millions d’habitants. – “Tout le monde attend” l’aide -Affirmant vouloir contraindre le Hamas à relâcher les otages du 7-Octobre, Israël avait bloqué le 2 mars l’entrée de toute aide à Gaza, accusant le mouvement palestinien de la détourner, ce que ce dernier dément. Soumis à une forte pression américaine et européenne, Israël a accepté une reprise très limitée des entrées d’aide lundi.Mercredi, l’ONU a annoncé qu'”environ 90 chargements de camions” ont été expédiés dans le territoire. Le gouvernement du Hamas à Gaza a confirmé que l’équivalent de 87 camions d’aide étaient entrés.  Mais sur le terrain, les Palestiniens attendent désespérément des livraisons, compliquées selon les organisations humanitaires par les conditions imposées par Israël et de sécurité. A chaque fois qu’il entend parler d’une arrivée de colis, Hossam Abou Aïda se précipite vers les entrepôts de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens à Gaza-ville, où il est déplacé. Mais seulement pour découvrir, après une longue attente, que “c’était un mensonge”, dit-il.”La situation est insupportable”, indique mercredi Oum Talal al-Masri, 53 ans: “Personne ne nous a rien distribué, tout le monde attend.” – Que le Hamas “lâche ses armes” -Face à une situation humanitaire catastrophique et l’intensification des opérations militaires israéliennes à Gaza, de nombreux pays européens ont accentué la pression sur Israël pour faire taire les armes.L’Union européenne a annoncé mardi qu’elle allait réexaminer son accord d’association avec Israël, en vigueur depuis 2000, et Londres a dit suspendre les négociations avec Israël sur un accord de libre-échange.Israël a rejeté ces critiques, et dénoncé une “incitation à la haine” le visant dans de nombreux pays après qu’un homme a tué deux employés de son ambassade aux Etats-Unis, près du Musée juif de Washington mercredi soir, scandant des slogans pro-palestiniens lors de son arrestation. “Malheureusement, l’antisémitisme existe partout dans le monde et augmente”, déplore Liora, une habitante de Tel-Aviv en visite à Jérusalem, pour qui les victimes ont été “assassinées parce qu’elles sont juives, c’est tout”, et “cela n’a rien à voir avec la cause palestinienne”. “Et si nous voulons arrêter la guerre, nous aurons besoin que le Hamas lâche toutes ses armes et rende les otages”, ajoute-t-elle. Israël est prêt à accepter un “cessez-le-feu temporaire” permettant de libérer des otages, a déclaré mercredi soir M. Netanyahu. L’option est rejetée par le Hamas, qui réclame pour libérer ses captifs la fin de la guerre et un retrait total israélien de Gaza.  L’attaque sans précédent du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles. Sur 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 20 vivantes “avec certitude” selon M. Netanyahu. La campagne de représailles israéliennes a fait au moins 53.762 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Wall Street en hausse mais les investisseurs restent méfiants à cause du budget

La Bourse de New York évoluait en hausse jeudi, après un net recul la veille, les investisseurs restant toutefois sur leurs gardes à cause du parcours parlementaire du mégaprojet de loi budgétaire de Donald Trump, qui fait craindre un nouveau bond de la dette publique aux Etats-Unis.Vers 14H05 GMT, le Dow Jones grappillait 0,09%, l’indice Nasdaq prenait 0,83% et l’indice élargi S&P 500 gagnait 0,27%.”L’attention (des investisseurs) se porte sur les rendements obligataires et sur le déficit budgétaire”, résume auprès de l’AFP Karl Haeling, de LBBW.La Chambre américaine des représentants a adopté jeudi le mégaprojet de loi budgétaire voulu par Donald Trump, qui espère concrétiser certaines promesses phare de campagne comme la prolongation de gigantesques crédits d’impôt de son premier mandat.Le texte se dirige à présent vers le Sénat, où les élus républicains ont déjà annoncé leur intention d’apporter d’importantes modifications. La navette parlementaire devrait donc se prolonger, sans certitude sur la date à laquelle ce ce projet de loi emblématique pour le président américain sera parachevé.”L’adoption du projet de loi par la Chambre des représentants n’a pas stimulé le marché boursier, en partie parce qu’elle était attendue et qu’elle avait été prise en compte”, souligne Patrick O’Hare, de Briefing.com.Wall Street garde cependant toujours les yeux rivés sur le marché obligataire, qui s’inquiète de l’impact sur le déficit américain du mégaprojet de loi de M. Trump.Selon différents analystes indépendants, prolonger les crédits d’impôt pourrait accroître le déficit de l’Etat fédéral de 2.000 milliards à 4.000 milliards de dollars sur la prochaine décennie.Cette perspective, couplée à une “faible” vente aux enchères d’obligations à 20 ans mercredi, a tendu le marché obligataire américain, souligne M. Haeling.Les taux de l’emprunt américain à trente ans se hissaient vers 14H00 GMT à 5,11%, contre 5,09% la veille en clôture, atteignant des niveaux comparables à ceux connus au début de la crise financière de 2007.Le taux de référence à dix ans était lui aussi en hausse, à 4,59%, un niveau inédit depuis janvier.Toute nouvelle flambée des taux pourrait lester la place américaine car “lorsque les rendements évoluent, les actions sont pour l’instant susceptibles de suivre de manière inverse”, écrit M. O’Hare.”Si les rendements obligataires augmentent, cela fait grimper le coût des hypothèques et ralentit l’économie dans une certaine mesure”, explique M. Haeling.Côté indicateurs, les demandes hebdomadaires d’allocation chômage sont ressorties en légère baisse par rapport à la période précédente (-2.000) et en deçà aux attentes des analystes.Les ventes de logements anciens ont pour leur part reculé en avril aux Etats-Unis, plus qu’attendu par les analystes.Au tableau des valeurs, l’équipementier sportif américain Nike avançait (+1,88%) après que la chaîne de télévision américaine CNBC a assuré que ses produits retrouveraient le chemin d’Amazon, où ils avaient largement disparu depuis 2019.Par ailleurs, Nike a annoncé à l’AFP augmenter dès le 1er juin ses prix sur de nombreux articles aux Etats-Unis, sans lier cette décision à un facteur en particulier. Ce relèvement s’inscrit dans le contexte des nouveaux droits de douane.Le géant américain des technologies Alphabet – maison mère de Google – était recherché (+3,97%) après avoir annoncé l’ajout de publicités à ses modes de recherche en ligne renforcés à l’intelligence artificielle (IA), alors que son moteur longtemps dominant est menacé par la concurrence des services d’IA générative comme ChatGPT.La chaîne de pièces détachées automobiles Advance Auto Parts s’envolait de plus de 44% après avoir annoncé une perte nette pour le premier trimestre bien moins importante qu’attendu. Rapportée par action, celle-ci est ressortie à 22 cents alors que les analystes tablaient sur 82 cents.