A huit jours de sa probable chute, Bayrou refuse de faire ses adieux et creuse son sillon sur la dette

“Continuons le combat”, a-t-il dit, en béarnais, en conclusion: François Bayrou a une nouvelle fois défendu ses choix budgétaires dimanche, n’entendant pas dire “au revoir” aux Français, comme l’y invitent la gauche et le RN, pressés de tourner la page de son gouvernement à la faveur du vote de confiance du 8 septembre.”Les jours qui vont venir sont cruciaux. Si vous imaginez que je peux abandonner les combats que je mène depuis des années et que je continuerai à mener après, vous vous trompez”, a-t-il lancé lors d’une interview assez décousue de près d’une heure et demi, depuis son bureau à Matignon, et retransmise sur les quatre chaînes d’information en continu. Le Premier ministre, qui a annoncé en début de semaine sa volonté de solliciter un vote de confiance de l’Assemblée sur la question budgétaire et multiplie les interventions depuis pour prendre à témoin les Français, a estimé que la “question” en jeu n’était pas “le destin du Premier ministre” mais celle du “destin de la France”.”Il n’y a aucune politique courageuse possible” sans “l’assentiment minimal des Français et de ceux qui les représentent” sur la dette, a-t-il plaidé, pour justifier le vote de confiance, se réjouissant “qu’on n’ait jamais parlé de ce sujet comme on en parle depuis huit jours”.”Si le gouvernement tombe, ça veut dire qu’on abandonnera la politique pour moi vitale pour le pays” pour une “autre” politique “plus laxiste”, “plus à la dérive”, a-t-il mis en garde.- “Bagarre” -Alors que M. Bayrou recevra à partir de lundi les chefs de parti qui le souhaitent, il s’est dit une nouvelle fois ouvert à la négociation “s’ils le veulent” sur les mesures les plus impopulaires de son plan d’économies de 44 milliards, comme la suppression de deux jours fériés.”Je pense que ça pourrait être un (jour) sans difficulté si on veut discuter”, a-t-il glissé.Mais il a écarté d’un revers de main les pistes mises sur la table par le Parti socialiste, “volontaire” pour lui succéder à Matignon, et qui a proposé un effort budgétaire deux fois moins important en 2026, passant par une hausse des recettes et une taxation des hauts patrimoines.”Les propositions du PS, ça veut dire qu’on ne fait rien” pour réduire la dette, a-t-il balayé.L’annonce par le Premier ministre d’un vote de confiance a surpris lundi, beaucoup soupçonnant le maire de Pau de vouloir prendre les devants d’une censure de son budget à l’automne et de choisir sa sortie. Le RN et la gauche ont immédiatement répondu qu’ils voteraient contre.”Le 8 septembre il devra partir. (…) Le seul mot que j’attends de lui maintenant, c’est de dire au revoir”, a martelé dimanche le premier secrétaire du PS, Olivier Faure.”Olivier Faure qu’est-ce qu’il veut ? il veut être à Matignon”, a rétorqué M. Bayrou, disant que son entretien n’est “sûrement pas un au revoir”.S’il est renversé, le maire de Pau, âgé de 74 ans, n’a pas l’intention de disparaître du paysage. “Quand vous êtes renversé (…) commence le militantisme, commence la bagarre (…) commence la rencontre avec les Français”, a-t-il déclaré en refusant d’exclure une nouvelle candidature à la présidentielle. Au sein de la classe politique, peu de réactions à l’interview de M. Bayrou dimanche soir. “La tournée d’adieu de François Bayrou s’éternise et devient pire à chacune de ses représentations”, a cinglé le président de la commission des Finances de l’Assemblée, Eric Coquerel (LFI). M. Faure a évoqué un entretien “pathétique et crépusculaire”, tandis que le vice-président du RN Sébastien Chenu a vu un “Premier ministre naufragé, au bout du rouleau”.- “Suicide collectif” -La chute probable de M. Bayrou lundi prochain ouvre une nouvelle période d’incertitude, avec Emmanuel Macron en première ligne, dans un contexte social éruptif.Le chef de l’Etat, sommé par le RN et LFI de démissionner ou de dissoudre l’Assemblée nationale, va sans doute devoir dans l’immédiat se mettre en quête d’un nouveau Premier ministre. Les noms de Catherine Vautrin, Sébastien Lecornu, Gérald Darmanin ou Xavier Bertrand circulent à nouveau.Plusieurs ténors du gouvernement se sont alarmés de la situation politique dimanche. “Voulons-nous d’un suicide collectif, pas pour le gouvernement, mais pour le pays?”, a ainsi demandé l’ancien Premier ministre Manuel Valls, invitant chacun à “trouver la voie du dialogue et du compromis”.Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a de son côté appelé les partis de gouvernement à la responsabilité, à l’heure où la “stabilité” des institutions est en jeu, citant LR et le PS, “un grand parti de gouvernement”. “La France a besoin d’un budget dans les temps”, face à une situation financière qui n’est “pas critique, mais tout de même préoccupante”, a de son côté mis en garde le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici.

A huit jours de sa probable chute, Bayrou refuse de faire ses adieux et creuse son sillon sur la dette

“Continuons le combat”, a-t-il dit, en béarnais, en conclusion: François Bayrou a une nouvelle fois défendu ses choix budgétaires dimanche, n’entendant pas dire “au revoir” aux Français, comme l’y invitent la gauche et le RN, pressés de tourner la page de son gouvernement à la faveur du vote de confiance du 8 septembre.”Les jours qui vont venir sont cruciaux. Si vous imaginez que je peux abandonner les combats que je mène depuis des années et que je continuerai à mener après, vous vous trompez”, a-t-il lancé lors d’une interview assez décousue de près d’une heure et demi, depuis son bureau à Matignon, et retransmise sur les quatre chaînes d’information en continu. Le Premier ministre, qui a annoncé en début de semaine sa volonté de solliciter un vote de confiance de l’Assemblée sur la question budgétaire et multiplie les interventions depuis pour prendre à témoin les Français, a estimé que la “question” en jeu n’était pas “le destin du Premier ministre” mais celle du “destin de la France”.”Il n’y a aucune politique courageuse possible” sans “l’assentiment minimal des Français et de ceux qui les représentent” sur la dette, a-t-il plaidé, pour justifier le vote de confiance, se réjouissant “qu’on n’ait jamais parlé de ce sujet comme on en parle depuis huit jours”.”Si le gouvernement tombe, ça veut dire qu’on abandonnera la politique pour moi vitale pour le pays” pour une “autre” politique “plus laxiste”, “plus à la dérive”, a-t-il mis en garde.- “Bagarre” -Alors que M. Bayrou recevra à partir de lundi les chefs de parti qui le souhaitent, il s’est dit une nouvelle fois ouvert à la négociation “s’ils le veulent” sur les mesures les plus impopulaires de son plan d’économies de 44 milliards, comme la suppression de deux jours fériés.”Je pense que ça pourrait être un (jour) sans difficulté si on veut discuter”, a-t-il glissé.Mais il a écarté d’un revers de main les pistes mises sur la table par le Parti socialiste, “volontaire” pour lui succéder à Matignon, et qui a proposé un effort budgétaire deux fois moins important en 2026, passant par une hausse des recettes et une taxation des hauts patrimoines.”Les propositions du PS, ça veut dire qu’on ne fait rien” pour réduire la dette, a-t-il balayé.L’annonce par le Premier ministre d’un vote de confiance a surpris lundi, beaucoup soupçonnant le maire de Pau de vouloir prendre les devants d’une censure de son budget à l’automne et de choisir sa sortie. Le RN et la gauche ont immédiatement répondu qu’ils voteraient contre.”Le 8 septembre il devra partir. (…) Le seul mot que j’attends de lui maintenant, c’est de dire au revoir”, a martelé dimanche le premier secrétaire du PS, Olivier Faure.”Olivier Faure qu’est-ce qu’il veut ? il veut être à Matignon”, a rétorqué M. Bayrou, disant que son entretien n’est “sûrement pas un au revoir”.S’il est renversé, le maire de Pau, âgé de 74 ans, n’a pas l’intention de disparaître du paysage. “Quand vous êtes renversé (…) commence le militantisme, commence la bagarre (…) commence la rencontre avec les Français”, a-t-il déclaré en refusant d’exclure une nouvelle candidature à la présidentielle. Au sein de la classe politique, peu de réactions à l’interview de M. Bayrou dimanche soir. “La tournée d’adieu de François Bayrou s’éternise et devient pire à chacune de ses représentations”, a cinglé le président de la commission des Finances de l’Assemblée, Eric Coquerel (LFI). M. Faure a évoqué un entretien “pathétique et crépusculaire”, tandis que le vice-président du RN Sébastien Chenu a vu un “Premier ministre naufragé, au bout du rouleau”.- “Suicide collectif” -La chute probable de M. Bayrou lundi prochain ouvre une nouvelle période d’incertitude, avec Emmanuel Macron en première ligne, dans un contexte social éruptif.Le chef de l’Etat, sommé par le RN et LFI de démissionner ou de dissoudre l’Assemblée nationale, va sans doute devoir dans l’immédiat se mettre en quête d’un nouveau Premier ministre. Les noms de Catherine Vautrin, Sébastien Lecornu, Gérald Darmanin ou Xavier Bertrand circulent à nouveau.Plusieurs ténors du gouvernement se sont alarmés de la situation politique dimanche. “Voulons-nous d’un suicide collectif, pas pour le gouvernement, mais pour le pays?”, a ainsi demandé l’ancien Premier ministre Manuel Valls, invitant chacun à “trouver la voie du dialogue et du compromis”.Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a de son côté appelé les partis de gouvernement à la responsabilité, à l’heure où la “stabilité” des institutions est en jeu, citant LR et le PS, “un grand parti de gouvernement”. “La France a besoin d’un budget dans les temps”, face à une situation financière qui n’est “pas critique, mais tout de même préoccupante”, a de son côté mis en garde le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici.

Yemen’s Huthi rebels detain at least 11 UN staff: envoy

The United Nations said Yemen’s Huthis detained at least 11 workers on Sunday in raids on UN premises, which came after rebel authorities had made numerous arrests following Israel’s killing of their prime minister.There has been no comment from Huthi authorities on the reported raids, but the group has previously arrested international aid workers.The United Nations envoy to Yemen, Hans Grundberg, said in a statement: “I strongly condemn the new wave of arbitrary detentions of UN personnel today in Sanaa and Hodeida… as well as the forced entry into UN premises and seizure of UN property.”He said that “at least 11 UN personnel were detained” and demanded that they be “immediately and unconditionally” released.The Huthis were already detaining 23 UN personnel, some since 2021 and 2023, he added. In January, the Huthi rebels detained eight UN workers.The Huthis claimed arrests made in June 2024 included “an American-Israeli spy network” operating under the cover of humanitarian organisations — allegations emphatically rejected by the UN.Earlier on Sunday, the World Food Programme said one of its staff members had been detained in the rebel-held capital Sanaa.It said it was “urgently seeking additional information” from the Huthi authorities, who seized the capital Sanaa in 2014 and now control large parts of Yemen.A security source in Sanaa told AFP that seven WFP employees and three UNICEF workers were arrested on Sunday after their offices had been raided.The WFP statement said that “the arbitrary detention of humanitarian staff is unacceptable. The safety and security of personnel is essential to carrying out life-saving humanitarian work.”Grundberg said the “arrests violate the fundamental obligation to respect and protect their (UN personnel) safety, dignity, and ability to carry out their essential work in Yemen”.A decade of civil war has plunged Yemen into one of the world’s worst humanitarian crises, with more than half of the population relying on aid.The arrests last year prompted the United Nations to limit its deployments and suspend activities in some regions of the Arabian Peninsula’s poorest country.- ‘Cowardly’ attack -On Saturday, a Yemeni security source told AFP that Huthi authorities had arrested dozens of people in Sanaa and other areas “on suspicion of collaborating with Israel”.It came after Israel’s strike on Thursday that killed the Huthis’ prime minister, Ahmed Ghaleb Nasser al-Rahawi, along with other officials.The Iran-backed group on Sunday vowed to intensify its attacks on Israel after the killing of Rahawi, the most senior Huthi official known to have died in a series of Israeli attacks during the Gaza war.A Sanaa resident, requesting anonymity for safety reasons, told AFP that striking a ministerial meeting was “cowardly and brutal”, expressing dismay at some in Yemen “who celebrate this violence”.Ali, another resident of Sanaa who gave only his first name, denounced “a blatant attack… against our country’s sovereignty.”A video posted online by a Yemeni comedian several hours after the announcement of Rahawi’s death has sparked uproar.The comedian, Mohammed al-Adrei, who presents himself as an adviser to Yemen’s internationally recognised government that the Huthis oppose, filmed himself dancing to festive music in traditional clothes.Writer Khaled al-Rowaishan responded on Facebook: “It is an absolute shame to celebrate the death of any Yemeni killed by Israeli missiles.”

Israël annonce avoir tué le porte-parole de la branche armée du Hamas

Israël a annoncé dimanche avoir tué le porte-parole de la branche armée du mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza, à l’heure où son armée poursuit son offensive dans le territoire palestinien affamé et ravagé par la guerre.”Nous avons désormais peur de la nuit et de dormir dans nos tentes”, affirme Iman Rajab, une habitante de Gaza, après des raids israéliens intenses ayant fait au moins 63 morts dimanche selon la Défense civile.”Le porte-parole terroriste du Hamas, Abou Obeida, a été éliminé à Gaza et a rejoint les autres (personnes) éliminées de l’axe du mal d’Iran, du Liban et du Yémen au fond de l’enfer”, a affirmé le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, sur son compte X.L’armée israélienne a également fait état de la mort de “Houdhayfa al-Kahlout, alias Abou Obeida”. Le Hamas, dont l’attaque sans précédent le 7 octobre 2023 contre Israël a déclenché la guerre à Gaza, n’a pas réagi dans l’immédiat à cette annonce.”Ce n’est pas fini, la plupart des dirigeants du Hamas se trouvent à l’étranger, et nous les atteindrons également”, a déclaré le chef d’état-major de l’armée israélienne, Eyal Zamir.Porte-parole des Brigades Ezzedine al-Qassam depuis 2002, Abou Obeida avait été l’un des chefs du Hamas à annoncer dans une vidéo l’attaque du 7-Octobre.Depuis le début de la guerre, il a fait des dizaines de discours télévisés et publié des messages audio, ainsi que des communiqués de presse et des tweets sur les réseaux sociaux du mouvement. Il apparaît toujours en uniforme militaire et son visage couvert d’un keffieh. Une nouvelle vague de bombardements israéliens nocturnes a ciblé plusieurs secteurs de la bande de Gaza, dont la ville éponyme contre laquelle l’armée s’apprête à lancer une offensive d’envergure pour en finir avec le Hamas.Au lever du jour dimanche, de la fumée s’élevait dans le ciel au-dessus de Gaza-ville, dans le nord du territoire, selon des images de l’AFP. Devant une tente détruite, des couvertures tâchées de sang se mêlent aux décombres.- “Horreur” -“Nous prions Dieu pour que la guerre cesse car nous sommes fatigués des déplacements, nous avons peur et nous avons faim”, affirme à l’AFP Iman Rajab, qui vit dans un camp de déplacés ciblé par une frappe dans le quartier de Maqousi.”Horreur, peur et destruction. Le feu s’est déclaré dans toutes les tentes, seul Dieu nous a protégés du feu”, indique Achraf Abou Amsha, habitant dans une tente plus loin.Dans la morgue de l’hôpital Al-Chifa de Gaza-ville, des proches pleurent près de corps alignés par terre.Dimanche, la Défense civile de Gaza a fait état de 63 personnes tuées au cours d’opérations militaires israéliennes dans le territoire palestinien, dont 24 près de sites de distribution d’aide.Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne a dit qu’elle se renseignait tout en rappelant qu’il lui était très difficile de réunir des informations sans l’horaire et les coordonnées précises des faits rapportés.Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et les informations des différentes parties.Selon l’ONU, l’immense majorité des habitants ont été déplacés plusieurs fois par la guerre à Gaza, où les quelque deux millions d’habitants sont assiégés par Israël depuis près de 23 mois.L’ONU a déclaré la famine dans ce petit territoire pauvre, mais Israël dément.- Fuite des habitants -Samedi, la Croix-Rouge internationale a mis en garde contre une évacuation massive de la population de Gaza-ville, après que l’armée a jugé “inévitable” une telle évacuation en prévision de son offensive.Des milliers d’habitants ont déjà fui la ville. Selon l’ONU, près d’un million de personnes vivent dans le gouvernorat de Gaza, incluant la ville et ses environs.Avec l’offensive annoncée sur Gaza-ville, M. Netanyahu et ses alliés d’extrême droite disent vouloir en finir avec le Hamas et ramener les otages toujours retenus à Gaza. Le Hamas a confirmé dimanche la mort de l’un de ses chefs, Mohammed Sinouar, trois mois après que l’armée israélienne a annoncé l’avoir tué dans une frappe à Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza.Cette attaque a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 restent retenues à Gaza dont 25 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.La campagne de représailles israéliennes a fait au moins 63.459 morts à Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Israël annonce avoir tué le porte-parole de la branche armée du Hamas

Israël a annoncé dimanche avoir tué le porte-parole de la branche armée du mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza, à l’heure où son armée poursuit son offensive dans le territoire palestinien affamé et ravagé par la guerre.”Nous avons désormais peur de la nuit et de dormir dans nos tentes”, affirme Iman Rajab, une habitante de Gaza, après des raids israéliens intenses ayant fait au moins 63 morts dimanche selon la Défense civile.”Le porte-parole terroriste du Hamas, Abou Obeida, a été éliminé à Gaza et a rejoint les autres (personnes) éliminées de l’axe du mal d’Iran, du Liban et du Yémen au fond de l’enfer”, a affirmé le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, sur son compte X.L’armée israélienne a également fait état de la mort de “Houdhayfa al-Kahlout, alias Abou Obeida”. Le Hamas, dont l’attaque sans précédent le 7 octobre 2023 contre Israël a déclenché la guerre à Gaza, n’a pas réagi dans l’immédiat à cette annonce.”Ce n’est pas fini, la plupart des dirigeants du Hamas se trouvent à l’étranger, et nous les atteindrons également”, a déclaré le chef d’état-major de l’armée israélienne, Eyal Zamir.Porte-parole des Brigades Ezzedine al-Qassam depuis 2002, Abou Obeida avait été l’un des chefs du Hamas à annoncer dans une vidéo l’attaque du 7-Octobre.Depuis le début de la guerre, il a fait des dizaines de discours télévisés et publié des messages audio, ainsi que des communiqués de presse et des tweets sur les réseaux sociaux du mouvement. Il apparaît toujours en uniforme militaire et son visage couvert d’un keffieh. Une nouvelle vague de bombardements israéliens nocturnes a ciblé plusieurs secteurs de la bande de Gaza, dont la ville éponyme contre laquelle l’armée s’apprête à lancer une offensive d’envergure pour en finir avec le Hamas.Au lever du jour dimanche, de la fumée s’élevait dans le ciel au-dessus de Gaza-ville, dans le nord du territoire, selon des images de l’AFP. Devant une tente détruite, des couvertures tâchées de sang se mêlent aux décombres.- “Horreur” -“Nous prions Dieu pour que la guerre cesse car nous sommes fatigués des déplacements, nous avons peur et nous avons faim”, affirme à l’AFP Iman Rajab, qui vit dans un camp de déplacés ciblé par une frappe dans le quartier de Maqousi.”Horreur, peur et destruction. Le feu s’est déclaré dans toutes les tentes, seul Dieu nous a protégés du feu”, indique Achraf Abou Amsha, habitant dans une tente plus loin.Dans la morgue de l’hôpital Al-Chifa de Gaza-ville, des proches pleurent près de corps alignés par terre.Dimanche, la Défense civile de Gaza a fait état de 63 personnes tuées au cours d’opérations militaires israéliennes dans le territoire palestinien, dont 24 près de sites de distribution d’aide.Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne a dit qu’elle se renseignait tout en rappelant qu’il lui était très difficile de réunir des informations sans l’horaire et les coordonnées précises des faits rapportés.Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et les informations des différentes parties.Selon l’ONU, l’immense majorité des habitants ont été déplacés plusieurs fois par la guerre à Gaza, où les quelque deux millions d’habitants sont assiégés par Israël depuis près de 23 mois.L’ONU a déclaré la famine dans ce petit territoire pauvre, mais Israël dément.- Fuite des habitants -Samedi, la Croix-Rouge internationale a mis en garde contre une évacuation massive de la population de Gaza-ville, après que l’armée a jugé “inévitable” une telle évacuation en prévision de son offensive.Des milliers d’habitants ont déjà fui la ville. Selon l’ONU, près d’un million de personnes vivent dans le gouvernorat de Gaza, incluant la ville et ses environs.Avec l’offensive annoncée sur Gaza-ville, M. Netanyahu et ses alliés d’extrême droite disent vouloir en finir avec le Hamas et ramener les otages toujours retenus à Gaza. Le Hamas a confirmé dimanche la mort de l’un de ses chefs, Mohammed Sinouar, trois mois après que l’armée israélienne a annoncé l’avoir tué dans une frappe à Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza.Cette attaque a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 restent retenues à Gaza dont 25 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.La campagne de représailles israéliennes a fait au moins 63.459 morts à Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Darmanin, entre mise en garde et conseils de méthode, avant le 8 septembre et au delà

Gérald Darmanin a mis en garde dimanche, lors de sa rentrée politique à Tourcoing (Nord), contre “l’instabilité” politique avant le vote de confiance du 8 septembre, disant craindre pour “les institutions du général De Gaulle” et adressant des signes d’ouverture au PS.Il n’y a pas eu, contrairement à l’habitude, de nombreuses propositions dans le discours de clôture du Garde des Sceaux dans son fief du Nord. La faute à l’instabilité politique et à la grande précarité du gouvernement avant l’épreuve parlementaire du 8 septembre.Il n’y eut guère non plus de références aux tables rondes organisées tout au long d’une journée parfois pluvieuse au jardin botanique de la ville, consacrées à la parentalité, à la santé mentale et à “l”assignation à résidence sociale”, pour cette rentrée organisée par son parti, Populaires.Pas davantage de déclaration de candidature à l’élection présidentielle, un bruit qui courait depuis plusieurs jours dans le monde politique, démenti la veille par l’entourage de M. Darmanin.Ni d’acte de candidature trop explicite pour Matignon dans le cas, probable, où le gouvernement Bayrou viendrait à être renversé, la même source assurant que le ministre de la Justice n’était “pas dans cette optique” et souhaitait avant tout rester Place Vendôme.Mais, néanmoins, quelques avertissements aux oppositions, et quelques pistes politiques pour la suite des opérations.”Bien sûr, ce gouvernement doit faire des efforts, doit tendre la main, doit peut être modifier — le Premier ministre l’a dit lui même — un certain nombre de propositions. Mais quel coup, quel abîme, quel hématome que de jouer au jeu politique de l’instabilité institutionnelle”, a déclaré M. Darmanin devant quelques centaines de personnes (1.500 selon les organisateurs).”Lundi prochain se jouent en partie les institutions du général De Gaulle. Si nous retombons dans l’instabilité de la Quatrième République (…) alors ce sont les institutions du général de Gaulle, nos institutions, (…) qui potentiellement seront remises en cause”, a estimé M. Darmanin.- “Empathie sociale” -“La France, qui est un immense pays avec un immense peuple, est tout à fait capable de relever ce défi, à condition que nous soyons responsables”, a-t-il dit, s’adressant au Parti socialiste, “un grand parti d’opposition responsable”, mais aussi aux Républicains (LR), son ancienne formation, “dont on n’imagine pas un seul instant qu’ils ne puissent pas soutenir le gouvernement”.”L’écueil de Bayrou, comme Barnier, c’est de ne pas avoir choisi avec qui négocier la non-censure. Aujourd’hui c’est avec le PS qu’il faut discuter”, appuie un de ses proches.La tâche semble quasi-impossible pour François Bayrou, le premier secrétaire du PS Olivier Faure ayant réaffirmé dimanche l’intention des socialistes de voter contre la confiance. Mais la méthode pourra être employée pour son successeur.Pour l’élu du Nord, “gaulliste social” revendiqué, “tout le monde doit faire des efforts. Les élus, sans doute, les gens qui ont de l’argent, bien sûr, les entreprises évidemment, mais aussi tous ceux qui doivent travailler davantage”.”Peut-être que l’empathie sociale est désormais l’enjeu des prochains mois et, je l’espère, des prochaines années”, a lancé celui qui a, à plusieurs reprises, souhaité une “inflexion sociale” de l’exécutif et critiqué le côté technocratique de la macronie, qu’il a rejointe en 2017.”Gérald Darmanin incarne la justice sociale qui n’est pas la revanche fiscale et qui est compatible avec la politique de l’offre menée par Emmanuel Macron”, a plaidé auprès de l’AFP l’un de ses proches, le député Renaissance Mathieu Lefèvre. Un bon CV pour Matignon ?Sept collègues du gouvernement avaient fait le déplacement, dont le ministre des Armées et ami de longue date, Sébastien Lecornu, pour cette troisième rentrée de Tourcoing.Ayant pris quelque distance avec Renaissance désormais dirigé par Gabriel Attal, proche d’Edouard Philippe mais parfois critique de sa démarche, M. Darmanin ne fait pas mystère de son intention de présenter un projet en vue de 2027.Il a par ailleurs indiqué à La Voix du Nord qu’il serait candidat aux élections municipales, en tête de liste ou en numéro deux derrière sa successeure Doriane Bécue. Décision définitive en janvier.

Israel says killed spokesman for Hamas armed wing

Israel said Sunday its forces had killed the spokesman of Hamas’s armed wing in a strike on Gaza a day earlier, the latest fatality in the group’s senior ranks in the nearly two-year war.”Hamas terror spokesperson Abu Obeida was eliminated in Gaza,” Israeli Defence Minister Israel Katz said in a post on X, after Prime Minister Benjamin Netanyahu earlier said he had been targeted in a strike.Israel has decimated Hamas’s leadership during 23 months of devastating fighting in the Gaza Strip, saying it seeks to eradicate the armed group and return hostages seized by Palestinian militants in their October 7, 2023 attack that sparked the war.Israel’s military chief Eyal Zamir promised to continue targeting Hamas’s leadership, most of which he said was now abroad.Hamas has not commented on the killing of Ezzedine al-Qassam Brigades spokesman Abu Obeida, whose real name according to the Israeli military is Hudaifa al-Kahlut.Since the war began, he had issued dozens of televised speeches — always appearing in military fatigues and a red keffiyeh scarf to obscure his face — and published audio messages, press releases and social media posts.On the ground, smoke drifted into the sky above Gaza City and residents came to inspect the damage at a tent, crumpled in an overnight strike, with bloodstained blankets strewn in the rubble.Ashraf Abu Amsha, a displaced Palestinian sheltering in the area, said that “horror, fear, destruction, and fire erupted in all the tents.”Israeli forces have been preparing for an offensive to seize Gaza City, the largest urban centre in the Palestinian territory, intensifying bombardments in the area in recent days and warning of imminent evacuation.- ‘Afraid of the night’ -As the Israeli cabinet was expected to meet Sunday to discuss the plans, campaign group the Hostages and Missing Families Forum warned against expanding military operations, fearing they could jeopardise the lives of the remaining captives.Of the 251 hostages seized during Hamas’s 2023 attack, 47 are still being held in Gaza, including 25 the military says are dead.Einav Zangauker, mother of hostage Matan Zangauker, accused the Israeli government of “deciding to sacrifice my living child” and troops by not accepting a proposed truce deal.According to Gaza’s civil defence agency, Israeli strikes and gunfire across the territory on Sunday killed at least 63 people, 24 of whom near aid distribution sites.Iman Rajab, who lives in the displacement camp near Gaza City that residents said was hit by Israel overnight, told AFP that “we are now afraid of the night and of sleeping in our tents”.”We pray to God for the war to end because we are very tired from the displacement, the fear and the hunger,” said Rajab.The vast majority of the Gaza Strip’s more than two million residents have been displaced at least once during the war.The UN estimates that nearly a million people currently live in Gaza City and its surroundings, where famine has been declared.- Top figures killed -Asked for comment by AFP on incidents reported by the civil defence agency, the Israeli military said it was “not aware of casualties” from its fire “adjacent to a humanitarian aid distribution point in central Gaza”.There was no comment on other reported incidents.Media restrictions in Gaza and difficulties in accessing many areas mean AFP is unable to independently verify the tolls and details provided by the civil defence agency or the Israeli military.Israel’s killing of Abu Obeida is the latest in a string of attacks targeting senior Hamas figures, including leader Yahya Sinwar who was accused by Israel of masterminding the 2023 attack.Israeli operations have also killed Hamas’s political chief Ismail Haniyeh, the head of its armed wing Mohammed Deif, and other commanders and political figures, considerably weakening the Islamist movement.Earlier on Sunday, Hamas confirmed the death of Mohammed Sinwar, Yahya Sinwar’s brother and the group’s presumed leader in Gaza, more than three months after Israel said it had killed him in an air strike.Hamas’s October 2023 attack on Israel resulted in the deaths of 1,219 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on Israeli figures.Israel’s retaliatory offensive has killed at least 63,459 Palestinians, most of them civilians, according to figures from the health ministry in Hamas-run Gaza that the United Nations considers reliable.