Le gouvernement s’attaque aux faux diagnostics de performance énergétique

Dix mesures pour “crédibiliser” le diagnostic de performance énergétique (DPE) pour les logements, obligatoire en cas de vente ou de location mais au coeur de fraudes, ont été présentées mercredi par la ministre Valérie Létard.Promettant une “tolérance zéro” envers la “poignée de diagnostiqueurs (…) qui réalisent des DPE frauduleux, des DPE de complaisance”, elle a souligné combien cet outil était “essentiel pour définir le niveau de qualité d’un bien au regard de sa consommation énergétique, des factures qu’il va générer en terme de chauffage (…) et de l’impact qu’il a sur le climat”.Il doit être “irréprochable”, a-t-elle déclaré sur TF1.La ministre du Logement a ensuite présenté son “plan d’action” à des fédérations de diagnostiqueurs, des instituts de formation, des organismes de certifications et des parlementaires lors d’une réunion au ministère. Le DPE donne une note de A (la meilleure) à G (la plus médiocre) en fonction de nombreux paramètres, comme l’isolation des murs et du toit, le système de chauffage. Cette note, obligatoire pour toute transaction et bail de location, est de plus en plus déterminante pour fixer la valeur d’un bien immobilier à vendre. Elle est prise en compte dans l’octroi d’aides à la rénovation énergétique et si elle est trop basse, et empêche la location du logement.Chaque année, 4 millions de DPE sont réalisés, parmi lesquels le conseil d’analyse économique a identifié 1,7% de diagnostics frauduleux, soit 70.000, selon la ministre. “C’est 70.000 de trop, on doit tendre vers zéro”, a-t-elle affirmé lors de la réunion. “Plus on a d’informations, plus le DPE sera précis”, mais cette recherche d’informations nécessite du temps, a assuré Jean-Louis Kersac’h, dirigeant d’une société de diagnostic, lors d’un déplacement de la ministre qui assistait à la réalisation d’un DPE d’un appartement. Or il a souvent eu vent de diagnostiqueurs à qui il est demandé de “faire quatre diagnostics par jour, avec une prime pour le 5e”. D’où la volonté de Valérie Létard d’utiliser l’intelligence artificielle et la base de données de DPE de l’Agence de la transition écologique (Ademe) pour “mieux repérer et mieux contrôler” les comportements suspects de diagnostiqueurs, comme 10 audits réalisés en une journée aux quatre coins de la France. – “Gros billet” -Elle souhaite aussi géolocaliser les diagnostiqueurs, leur assigner un QR code, ainsi qu’aux DPE établis, afin de vérifier leurs fiabilité. Les contrôles vont être multipliés par quatre pour inspecter chacun des 10.000 diagnostiqueurs chaque année, et les sanctions seront plus sévères: jusqu’à deux ans d’interdiction d’exercer en cas de fraude, contre 6 mois actuellement. Pour limiter les pressions subies, le DPE ne sera plus délivré immédiatement à l’issue de la visite, mais plus tard et dématérialisé. Ces pressions sont légion, selon Jean-Louis Kersac’h : “mail dans lequel le client dit s’attendre à une note C”, “menace de ne pas nous payer”, “proposition d’un gros billet”. “Tous les jours, des clients nous disent +votre DPE n’est pas bon+”, rapporte-t-il.Alban Chanemougame, diagnostiqueur indépendant, confirme : “J’ai déjà perdu un client qui a préféré prendre un diagnostiqueur moins cher mais qui travaille en dix minutes et donc moins fiable”.”Des agences immobilières m’ont déjà demandé d’ajuster des diagnostics, comme le nombre de mètres carrés, ça ne touche pas que les DPE”, explique-t-il à l’AFP.Valérie Létard veut aussi se pencher sur la création d’un éventuel ordre des diagnostiqueurs, d’une formation post-bac et mieux contrôler les organismes de certification et de formation des diagnostiqueurs.Des annonces accueillies favorablement par Yannick Ainouche, co-président de l’Alliance du diagnostic immobilier. Elles correspondent à des propositions qu’il porte depuis deux ans.Il souhaite aller plus loin dans la sanction avec la création d’un “organe disciplinaire” et dans la formation avec “une filière BTS de bac+2”. L’interdiction de location depuis le 1er janvier des logements les plus énergivores, classés G, est critiquée par de nombreux élus de droite, qui affirment qu’elle aggrave la crise actuelle du logement.

Le gouvernement s’attaque aux faux diagnostics de performance énergétique

Dix mesures pour “crédibiliser” le diagnostic de performance énergétique (DPE) pour les logements, obligatoire en cas de vente ou de location mais au coeur de fraudes, ont été présentées mercredi par la ministre Valérie Létard.Promettant une “tolérance zéro” envers la “poignée de diagnostiqueurs (…) qui réalisent des DPE frauduleux, des DPE de complaisance”, elle a souligné combien cet outil était “essentiel pour définir le niveau de qualité d’un bien au regard de sa consommation énergétique, des factures qu’il va générer en terme de chauffage (…) et de l’impact qu’il a sur le climat”.Il doit être “irréprochable”, a-t-elle déclaré sur TF1.La ministre du Logement a ensuite présenté son “plan d’action” à des fédérations de diagnostiqueurs, des instituts de formation, des organismes de certifications et des parlementaires lors d’une réunion au ministère. Le DPE donne une note de A (la meilleure) à G (la plus médiocre) en fonction de nombreux paramètres, comme l’isolation des murs et du toit, le système de chauffage. Cette note, obligatoire pour toute transaction et bail de location, est de plus en plus déterminante pour fixer la valeur d’un bien immobilier à vendre. Elle est prise en compte dans l’octroi d’aides à la rénovation énergétique et si elle est trop basse, et empêche la location du logement.Chaque année, 4 millions de DPE sont réalisés, parmi lesquels le conseil d’analyse économique a identifié 1,7% de diagnostics frauduleux, soit 70.000, selon la ministre. “C’est 70.000 de trop, on doit tendre vers zéro”, a-t-elle affirmé lors de la réunion. “Plus on a d’informations, plus le DPE sera précis”, mais cette recherche d’informations nécessite du temps, a assuré Jean-Louis Kersac’h, dirigeant d’une société de diagnostic, lors d’un déplacement de la ministre qui assistait à la réalisation d’un DPE d’un appartement. Or il a souvent eu vent de diagnostiqueurs à qui il est demandé de “faire quatre diagnostics par jour, avec une prime pour le 5e”. D’où la volonté de Valérie Létard d’utiliser l’intelligence artificielle et la base de données de DPE de l’Agence de la transition écologique (Ademe) pour “mieux repérer et mieux contrôler” les comportements suspects de diagnostiqueurs, comme 10 audits réalisés en une journée aux quatre coins de la France. – “Gros billet” -Elle souhaite aussi géolocaliser les diagnostiqueurs, leur assigner un QR code, ainsi qu’aux DPE établis, afin de vérifier leurs fiabilité. Les contrôles vont être multipliés par quatre pour inspecter chacun des 10.000 diagnostiqueurs chaque année, et les sanctions seront plus sévères: jusqu’à deux ans d’interdiction d’exercer en cas de fraude, contre 6 mois actuellement. Pour limiter les pressions subies, le DPE ne sera plus délivré immédiatement à l’issue de la visite, mais plus tard et dématérialisé. Ces pressions sont légion, selon Jean-Louis Kersac’h : “mail dans lequel le client dit s’attendre à une note C”, “menace de ne pas nous payer”, “proposition d’un gros billet”. “Tous les jours, des clients nous disent +votre DPE n’est pas bon+”, rapporte-t-il.Alban Chanemougame, diagnostiqueur indépendant, confirme : “J’ai déjà perdu un client qui a préféré prendre un diagnostiqueur moins cher mais qui travaille en dix minutes et donc moins fiable”.”Des agences immobilières m’ont déjà demandé d’ajuster des diagnostics, comme le nombre de mètres carrés, ça ne touche pas que les DPE”, explique-t-il à l’AFP.Valérie Létard veut aussi se pencher sur la création d’un éventuel ordre des diagnostiqueurs, d’une formation post-bac et mieux contrôler les organismes de certification et de formation des diagnostiqueurs.Des annonces accueillies favorablement par Yannick Ainouche, co-président de l’Alliance du diagnostic immobilier. Elles correspondent à des propositions qu’il porte depuis deux ans.Il souhaite aller plus loin dans la sanction avec la création d’un “organe disciplinaire” et dans la formation avec “une filière BTS de bac+2”. L’interdiction de location depuis le 1er janvier des logements les plus énergivores, classés G, est critiquée par de nombreux élus de droite, qui affirment qu’elle aggrave la crise actuelle du logement.

Turquie: le maire d’Istanbul arrêté, l’opposition dénonce un “coup d’Etat”

Le maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu, principal opposant au président turc Recep Tayyip Erdogan, a été interpellé mercredi accusé de “corruption” et de “terrorisme”, quelques jours avant d’être investi comme le candidat à la prochaine présidentielle de son parti, qui a dénoncé un “coup d’Etat” contre “le prochain président” de Turquie.L’opération, qui a visé plus d’une centaine de ses collaborateurs et d’élus et membres du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), première force d’opposition, s’ajoute à une vague de répression qui a frappé tous azimuts ces derniers mois l’opposition, les milieux prokurdes, la presse et même des artistes.Populaire et charismatique, Ekrem Imamoglu, 53 ans, croule sous les procédures judiciaires lancées contre lui par le procureur d’Istanbul; il est poursuivi cette fois pour “corruption” et “soutien à une organisation terroriste”, a confirmé le ministre de la Justice Yilmaz Tunç.L’édile, à la tête de la mégapole turque de 16 millions d’habitants depuis 2019, a passé la journée au siège de la police d’Istanbul près duquel ont convergé des centaines de ses partisans.Dans la soirée, malgré le froid vif, plusieurs milliers se sont retrouvés munis de drapeaux turcs devant la municipalité aux cris de “Erdogan Dictateur!”, “Istanbul dans la rue, les voleurs au palais!”, “Imamoglu, tu n’es pas seul!”, a constaté l’AFP.”Tu nous entends, Erdogan? Tu nous vois?” a lancé, juché sur le toit d’un bus au-dessus de la foule, le président du CHP, Özgür Özel faisant huer le chef de l’Etat. “Depuis hier ce qui se passe c’est une tentative de coup d’État” a-t-il martelé. “On a voulu annuler la volonté du peuple”.”Il n’y a ni corruption, ni groupe terroriste, mais des bourreaux de la justice aux commandes”, a-t-il martelé au côté de l’épouse du maire, Dilek Imamoglu. “Le seul crime d’Imamoglu est (…) d’avoir conquis le cÅ“ur des gens. Son seul crime est qu’il sera le prochain président!”- “Dictature” -Ekrem Imamoglu a été cueilli au petit jour à son domicile, a témoigné son épouse sur la chaine privée NTV: “Les policiers sont arrivés juste après le sahur”, le repas de l’aube durant le Ramadan, a-t-elle rapporté, précisant que leur fille de 13 ans était présente. Dans une vidéo postée sur X, le maire a dénoncé la fouille de son domicile affirmant, tout en nouant sa cravate, que “des centaines de policiers sont arrivés à ma porte”. Son arrestation a provoqué une chute immédiate de la livre turque qui a atteint le record de 40 livres pour un dollar et contraint la Banque centrale turque à intervenir. La Bourse d’Istanbul a également dévissé et terminé la journée en baisse de 8,72%.Selon le communiqué du bureau du procureur d’Istanbul, M. Imamoglu est accusé de corruption et d’extorsion et désigné comme le chef d’une “organisation criminelle à but lucratif”.Également arrêtés pour “corruption” figurent un conseiller du maire, un élu de district, des hommes d’affaires, un journaliste en vue et un producteur de cinéma.L’accusation de “soutien au terrorisme” vise sept suspects au total selon le ministre de la Justice pour des liens supposés avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (interdit).Tous les rassemblements et manifestations ont été interdits jusqu’à dimanche par le gouverneur d’Istanbul et les lieux symboliques comme l’emblématique place Taksim, barricadés.Les autorités ont également restreint l’accès aux réseaux sociaux et à certains sites internet.”On est en dictature”, a déclaré à l’AFP un commerçant identifié par son seul prénom, Kuzey. “Ce gars et sa sale bande nous haïssent. Dès qu’il ont affaire à quelqu’un de fort, ils font quelque chose d’illégal, ils paniquent”, a-t-il affirmé à propos du chef de l’Etat.- “Vers l’autocratie” -Berk Esen, politiste de l’université Sabanci d’Istanbul, joint par l’AFP, cette arrestation “pousse la Turquie plus loin vers l’autocratie, à l’instar du Venezuela, de la Russie et de la Biélorussie”, a-t-il dit en parlant d’un “coup d’Etat contre le principal parti d’opposition”.M. Imamoglu est seul en lice pour représenter son parti à la prochaine présidentielle prévue en 2028 et devaitêtre désigné dimanche.Pour Soner Cagaptay, du Washington Institute, “Erdogan pensait sûrement qu’après cette étape, Imamoglu serait inarrêtable”.Ekrem Imamoglu est devenu la bête noire du chef de l’Etat, lui-même ancien maire d’Istanbul dans les années 90, quand il a ravi en 2019 la capitale économique de la Turquie au parti AKP du président. Il avait été réélu triomphalement l’an dernier.Mardi, l’université d’Istanbul a annulé son diplôme, ajoutant un obstacle supplémentaire sur sa route, la Constitution exigeant un diplôme de l’enseignement supérieur pour toute candidature à la magistrature suprême.L’édile avait dénoncé une décision “illégale” qu’il entendait contester en justice: “les droits acquis de chacun dans ce pays sont menacés”, avait-il accusé.Ekrem Imamoglu, qui sera remplacé le temps de sa garde à vue par le vice-président du conseil municipal d’Istanbul, Nuri Aslan, est visé par cinq autres procédures judiciaires, dont deux ouvertes en janvier, qui l’avaient conduit à dénoncer le “harcèlement” de la justice.Six maires CHP du pays sont détenus ou en garde à vue, et dix maires prokurdes ont également été destitués ces derniers mois.

Gazans living through ‘hell’ Israel threatened for Hamas

A man in tears struggled Wednesday to retrieve the body of a small boy from under the rubble of a building in Gaza City hit by a recent wave of Israeli air strikes.One by one, relatives and neighbours used a sledgehammer to try to break apart the large chunks of concrete trapping the young boy. His eyes closed and wearing a Spiderman sweater, the boy was visible but unreachable.”The civil defence tried to retrieve people but couldn’t get anyone out so they left,” said Muhammad al-Deiri, a neighbour who had come to help.Each strike of the sledgehammer echoed from the building’s collapsed second floor through the eerily quiet surrounding streets of what was once a bustling city.In the early hours of Tuesday, Israel launched its most intense air strikes since a ceasefire took hold in Gaza in January, killing more than 400 people according to the health ministry in the Hamas-run territory.Israel vowed to keep up the pressure until the Palestinian Islamist movement Hamas releases the hostages still held in Gaza. Of the 251 captives seized during Hamas’s October 7, 2023 attack on Israel that triggered the war, 58 are still held in Gaza, including 34 the Israeli military says are dead.Hamas says it is willing to negotiate and has called on the international community to act to bring the war to an end.- ‘Random bombings’ -In Gaza City’s al-Sabra neighbourhood where the boy was trapped under rubble, surrounding buildings had also been damaged in the strikes.Flattened floors lay atop one another.”Random bombings started everywhere,” said 21-year-old Sundus al-Imam.”The Al-Hattab family’s house — our neighbours — was hit, leaving some with minor injuries among us girls.””Since (President Donald) Trump’s time, the United States has been sending massive military aid to Israel, making it more powerful than before,” she added.Trump and Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu have promised “hell” for Hamas if the remaining hostages held in Gaza are not immediately released.As part of its escalating pressure, Israel first blocked the entry of humanitarian aid into Gaza in early March, then cut the limited electricity supply to the territory’s main water desalination plant.Since then, humanitarian organisations operating on the ground have been reporting on the dire situation for the population.Rafat Ramadan, another resident of al-Sabra, painfully remembered seeing “bodies hanging from the rubble, needing cranes to remove them”.Ramadan’s own house was struck, trapping his daughters under concrete until he managed to free them with the help of his nephews.They took the girls to Gaza City’s Baptist Hospital, he said, only to find the facility overwhelmed. “What we lived through was hell,” said Ramadan, who says he lost his son in the war.- ‘Pray for your loved ones’ -After almost two months under the truce, Gazans are once again experiencing the panic of more than 15 months of war between Hamas and Israel.In the courtyard of Al-Aqsa Hospital in central Gaza’s Deir al-Balah, dozens of men gathered in mourning next to white plastic body bags.They said that four members of the same family were caught by overnight bombing while reciting a traditional Ramadan prayer.”Remember Allah, pray for your loved ones, your heart will be in peace,” read a poster near the bodies.A young man cried in silence while the body bags were loaded into a truck for burial.The Israeli military urged residents of several areas in Gaza’s border areas to evacuate “combat zones”, in particular Beit Hanun, in the territory’s far north.Residents took to the road, mainly by foot — and for most of them, not for the first time — in order to seek shelter in Gaza City.Children pulled water jerrycans next to donkey carts loaded with cheap foam mattresses, plastic bowls and tents. Residents carried only the most basic necessities for daily life, nearly a year and a half after the war started.Around them stood bombed-out buildings, piles of rubble and mountains of waste, while Israeli planes roared and drones buzzed above their heads.

Little light on DR Congo truce terms shed after surprise summitWed, 19 Mar 2025 19:17:22 GMT

Few details on a possible ceasefire in the eastern Democratic Republic of Congo had come to light on Wednesday, the day after Congolese President Felix Tshisekedi and his Rwandan counterpart Paul Kagame held surprise talks in Doha.Fighting in the mineral-rich east of the DRC has recently intensified with the Rwanda-backed M23 armed group launching a …

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De la prison ferme requise contre le fondateur de la prépa médecine fantôme “Hippocrate”

Le parquet a requis mercredi deux ans de prison ferme, avec mandat de dépôt, contre le fondateur de la classe préparatoire fantôme aux études de médecine “Hippocrate”, jugé devant le tribunal correctionnel de Paris pour escroquerie et travail dissimulé.Le tribunal fera connaître sa décision le 28 avril.”L’appât du gain (de Samy N.) a tout surpassé”, a estimé la procureure dans son réquisitoire, soulignant que “l’intelligence” du prévenu, reconnue par tous, était “une circonstance aggravante”.La magistrate a dénoncé “la multiplicité des mensonges” du prévenu pour tromper des jeunes qui rêvaient d’être médecins et leurs familles.Elle a réclamé 30 mois d’emprisonnement à son encontre, dont 12 mois avec sursis probatoire de deux ans. Elle a également demandé la révocation d’un sursis de six mois dont bénéficiait le prévenu, âgé de 25 ans, d’une précédente condamnation datant de 2021.Cela porte à 36 mois dont 24 mois ferme la peine requise contre le jeune homme aux longs cheveux frisés et à la fine moustache, tout de noir vêtu.”Mon but, c’était que ça marche (…) On avait tout sauf envie de léser qui que ce soit”, a expliqué le jeune homme à l’audience.”Je suis conscient du mal que j’ai fait”, a-t-il dit à la conclusion des débats mais, a-t-il insisté, “j’ai voulu donner un service de qualité aux étudiants”.Samy N. était un homme qui “savait parfaitement ce qu’il faisait”, a tranché la procureure en écartant l’excuse du mauvais gestionnaire.La représentante du parquet a également demandé à l’encontre du prévenu une interdiction de gérer une entreprise durant 10 ans.”Sur le fond, +Hippocrate+, c’était un château en Espagne, une chimère totale”, a résumé Maxime Delacarte, conseil de 63 parties civiles dans sa plaidoirie.La salle d’audience de la 13e chambre correctionnelle était remplie, comme depuis le premier jour du procès lundi, de parents d’étudiants floués et de salariés lésés.Au total, les parties civiles ont demandé environ 300.000 euros pour compenser leur préjudice moral et financier.Contre Yoann B., 31 ans, poursuivi pour complicité d’escroquerie, la procureure a réclamé une peine de 18 mois de prison avec sursis, une amende de 30.000 euros et une peine d’inéligibilité de 3 ans.Elle a demandé la relaxe du troisième, prévenu, Ryade M., 27 ans, absent à l’audience, en arguant qu’il avait passé très peu de temps dans la société gérée par Samy N. et qu’il avait plutôt occupé un poste de salarié au sein de l’entreprise.Des dizaines d’étudiants (le nombre de victimes est estimé entre 150 et 200) avaient versé plusieurs milliers d’euros chacun, qui ne leur ont jamais été remboursés, à “Hippocrate”, une société promettant un cursus “innovant” qui n’a jamais eu lieu.Le préjudice total est estimé à 400.000 euros.- “Irréalisable et mégalo” -En novembre 2020, Samy N., alors étudiant en médecine à Lyon, a créé “Hippocrate”, domiciliée avenue des Champs-Élysées à Paris. La société se présente comme une classe préparatoire aux études de médecine. De nombreuses familles sont séduites par les promesses de réussite de la société. De faux avis vantant l’entreprise sont publiés sur internet. Mais tout est du vent.Samy N. croit-il lui-même à sa chimère ? Il embauche une quinzaine de personnes, mais au fil des mois, il ne les déclare pas, ne les paie pas complètement, voire pas du tout.Pour valider leur inscription, les étudiants sont pressés par les représentants de la société de virer l’argent au plus vite, notamment sur un compte au Luxembourg.Lors du gel du compte à l’été 2021, son solde s’élevait à plus de 172.000 euros.Samy N. aurait envisagé le recrutement de 7.500 étudiants, 350 professeurs et l’ouverture de 30 centres dans toute la France. Un projet “irréalisable et mégalo”, selon la gérante d’une prépa privée de médecine, entendue comme témoin.En août 2021, les professeurs ne sont pas recrutés, les locaux manquent. La formation n’aura jamais lieu. Les témoignages et plaintes d’étudiants affluent, conduisant à l’interpellation de Samy N. en octobre 2021.Aujourd’hui, le jeune homme qui n’a pas renoncé à devenir médecin, est employé polyvalent dans un restaurant asiatique en région lyonnaise.Yoann B., lui, est actuellement au chômage avant, espère-t-il, de commencer en septembre une formation en informatique.

Les discussions sur l’Ukraine “sur la bonne voie”, assure Trump

Donald Trump a assuré mercredi, après des conversations avec Vladimir Poutine la veille puis Volodymyr Zelensky dans la matinée, que les difficiles discussions en vue d’un cessez-le-feu en Ukraine étaient “sur la bonne voie”.Le président américain a eu un appel téléphonique “fantastique” avec son homologue ukrainien, a affirmé la porte-parole de la Maison Blanche, un changement de ton radical par rapport à l’hostilité ouverte avec laquelle le chef de l’Etat ukrainien a été accueilli récemment à Washington. Ce dernier a parlé sur X d’un échange “positif, très substantiel et franc”.Lisant un communiqué émis par le département d’Etat et la Maison Blanche, Karoline Leavitt a insisté sur le fait que Volodymyr Zelensky, accusé d’ingratitude par certains responsables américains, avait plusieurs fois “remercié” Donald Trump pour son action.”Je viens d’avoir un très bon appel avec le président de l’Ukraine Zelensky. Il a duré environ une heure. (…) Nous sommes sur la bonne voie”, a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social.Volodymyr Zelensky, qui veut à tout prix éviter d’être laissé à l’écart du dialogue entre les présidents russe et américain, a été “complètement informé” de la teneur du coup de fil entre Donald Trump et Vladimir Poutine, a assuré l’exécutif américain.- Défense antiaérienne -“Le président Zelensky a demandé des systèmes de défense antiaérienne (…) et le président Trump a accepté de travailler avec lui pour voir ce qui était disponible, notamment en Europe”, a dit Karoline Leavitt.Elle a évoqué en particulier des systèmes Patriot, et a ajouté que “le partage de renseignements militaires pour la défense de l’Ukraine” allait “continuer”.Les Etats-Unis avaient temporairement suspendu l’aide militaire et le partage d’informations, le temps que Kiev accepte une proposition américaine de cessez-le-feu total de trente jours, à laquelle Donald Trump n’a toutefois pas pu rallier Vladimir Poutine.Le président américain suggère désormais que les Etats-Unis prennent “possession” des centrales nucléaires et électriques ukrainiennes, ce qui “constituerait la meilleure protection et le meilleur soutien possibles”.En attendant, le président ukrainien a dit être prêt suspendre les attaques sur les infrastructures civiles et énergétiques en Russie, après l’engagement similaire pris par le président russe mardi.”L’une des premières étapes vers la fin de la guerre pourrait être de cesser les frappes sur les infrastructures énergétiques et autres infrastructures civiles. J’ai soutenu cette mesure et l’Ukraine a confirmé que nous sommes prêts à la mettre en oeuvre”, a dit Volodymyr Zelensky sur X.Donald Trump a aussi promis d’agir pour le rapatriement des enfants ukrainiens “enlevés” depuis le début de l’invasion russe en février 2022.La Russie et l’Ukraine ont par ailleurs annoncé avoir échangé 175 prisonniers de guerre de chaque camp.- Arabie saoudite -De nombreuses questions de fond restent en suspens après ces deux conversations téléphoniques menées par Donald Trump, qui ne parle plus désormais de mettre fin à la guerre en un tour de main, comme il le faisait pendant la campagne électorale.Parmi elles: l’avenir de l’aide occidentale à l’Ukraine, dont Vladimir Poutine réclame l’arrêt, ou un éventuel “partage” territorial évoqué récemment par le président américain, de quoi inquiéter Kiev.Les tractations doivent se poursuivre en Arabie saoudite dans les prochains jours, entre Américains et Russes d’une part, et  Américains et Ukrainiens d’autre part.L’objectif est d’arriver d’abord à une trêve étendue à la mer Noire, puis à un cessez-le-feu total, et enfin à des négociations de paix.Les combats se sont poursuivis en Ukraine dans la nuit de mardi à mercredi.Selon le ministère russe de la Défense, une frappe ukrainienne “délibérée” a visé pendant la nuit un dépôt pétrolier de la région de Krasnodar (sud de la Russie).L’Ukraine a elle compté pendant la nuit six missiles et 145 drones de combat russes.Un homme a été tué et trois autres personnes blessées dans une autre frappe dans la région de Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine, contre un immeuble résidentiel, et un bombardement a tué un civil à Kherson (sud) mercredi matin, selon les autorités locales.

Les discussions sur l’Ukraine “sur la bonne voie”, assure Trump

Donald Trump a assuré mercredi, après des conversations avec Vladimir Poutine la veille puis Volodymyr Zelensky dans la matinée, que les difficiles discussions en vue d’un cessez-le-feu en Ukraine étaient “sur la bonne voie”.Le président américain a eu un appel téléphonique “fantastique” avec son homologue ukrainien, a affirmé la porte-parole de la Maison Blanche, un changement de ton radical par rapport à l’hostilité ouverte avec laquelle le chef de l’Etat ukrainien a été accueilli récemment à Washington. Ce dernier a parlé sur X d’un échange “positif, très substantiel et franc”.Lisant un communiqué émis par le département d’Etat et la Maison Blanche, Karoline Leavitt a insisté sur le fait que Volodymyr Zelensky, accusé d’ingratitude par certains responsables américains, avait plusieurs fois “remercié” Donald Trump pour son action.”Je viens d’avoir un très bon appel avec le président de l’Ukraine Zelensky. Il a duré environ une heure. (…) Nous sommes sur la bonne voie”, a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social.Volodymyr Zelensky, qui veut à tout prix éviter d’être laissé à l’écart du dialogue entre les présidents russe et américain, a été “complètement informé” de la teneur du coup de fil entre Donald Trump et Vladimir Poutine, a assuré l’exécutif américain.- Défense antiaérienne -“Le président Zelensky a demandé des systèmes de défense antiaérienne (…) et le président Trump a accepté de travailler avec lui pour voir ce qui était disponible, notamment en Europe”, a dit Karoline Leavitt.Elle a évoqué en particulier des systèmes Patriot, et a ajouté que “le partage de renseignements militaires pour la défense de l’Ukraine” allait “continuer”.Les Etats-Unis avaient temporairement suspendu l’aide militaire et le partage d’informations, le temps que Kiev accepte une proposition américaine de cessez-le-feu total de trente jours, à laquelle Donald Trump n’a toutefois pas pu rallier Vladimir Poutine.Le président américain suggère désormais que les Etats-Unis prennent “possession” des centrales nucléaires et électriques ukrainiennes, ce qui “constituerait la meilleure protection et le meilleur soutien possibles”.En attendant, le président ukrainien a dit être prêt suspendre les attaques sur les infrastructures civiles et énergétiques en Russie, après l’engagement similaire pris par le président russe mardi.”L’une des premières étapes vers la fin de la guerre pourrait être de cesser les frappes sur les infrastructures énergétiques et autres infrastructures civiles. J’ai soutenu cette mesure et l’Ukraine a confirmé que nous sommes prêts à la mettre en oeuvre”, a dit Volodymyr Zelensky sur X.Donald Trump a aussi promis d’agir pour le rapatriement des enfants ukrainiens “enlevés” depuis le début de l’invasion russe en février 2022.La Russie et l’Ukraine ont par ailleurs annoncé avoir échangé 175 prisonniers de guerre de chaque camp.- Arabie saoudite -De nombreuses questions de fond restent en suspens après ces deux conversations téléphoniques menées par Donald Trump, qui ne parle plus désormais de mettre fin à la guerre en un tour de main, comme il le faisait pendant la campagne électorale.Parmi elles: l’avenir de l’aide occidentale à l’Ukraine, dont Vladimir Poutine réclame l’arrêt, ou un éventuel “partage” territorial évoqué récemment par le président américain, de quoi inquiéter Kiev.Les tractations doivent se poursuivre en Arabie saoudite dans les prochains jours, entre Américains et Russes d’une part, et  Américains et Ukrainiens d’autre part.L’objectif est d’arriver d’abord à une trêve étendue à la mer Noire, puis à un cessez-le-feu total, et enfin à des négociations de paix.Les combats se sont poursuivis en Ukraine dans la nuit de mardi à mercredi.Selon le ministère russe de la Défense, une frappe ukrainienne “délibérée” a visé pendant la nuit un dépôt pétrolier de la région de Krasnodar (sud de la Russie).L’Ukraine a elle compté pendant la nuit six missiles et 145 drones de combat russes.Un homme a été tué et trois autres personnes blessées dans une autre frappe dans la région de Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine, contre un immeuble résidentiel, et un bombardement a tué un civil à Kherson (sud) mercredi matin, selon les autorités locales.