L’ONU affirme son soutien à l’intégrité territoriale de l’Ukraine, contre l’avis de Washington

Trois ans après l’invasion russe, l’Assemblée générale de l’ONU a réaffirmé lundi son attachement à l’intégrité territoriale de l’Ukraine, contre la volonté de Washington qui a échoué à faire passer un texte concurrent se contentant de demander une paix rapide sans autre condition.Défiant Kiev et ses alliés européens, les Etats-Unis avaient décidé à la surprise générale de soumettre lundi à l’Assemblée générale de l’ONU une résolution réclamant la fin rapide du conflit sans référence à l’intégrité territoriale de l’Ukraine, au moment où Donald Trump a entamé un rapprochement avec le Kremlin et multiplié les invectives contre son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, désormais sous pression.Le très court texte qui demandait “instamment qu’il soit mis fin au conflit dans les plus brefs délais et plaide pour une paix durable” n’a pas été mis aux voix tel quel. Il a en effet été largement modifié par plusieurs amendements de pays européens pointant clairement du doigt la Russie pour ce conflit, affirmant son attachement à l’intégrité territoriale de l’Ukraine et réclamant une “paix juste”.Le texte modifié a été adopté par 93 voix pour, 8 contre et 73 abstentions. Les Etats-Unis, qui avaient décrit leur initiative comme “historique” pour trouver “un chemin vers la paix”, se sont finalement abstenus et la Russie, qui avait salué le projet américain original comme “un pas dans la bonne direction”, a voté contre.La résolution préparée par l’Ukraine et ses alliés européens a elle aussi été adoptée par 93 voix pour, 18 contre, et 65 abstentions. Les Etats-Unis ont voté contre aux côtés du Bélarus, du Mali, du Nicaragua, de la Corée du Nord, de la Hongrie ou encore de la Russie, dont l’ambassadeur Vassili Nebenzia a dénoncé “un morceau de papier anti-russe”.”Ni les amendements (au texte américain) ni la résolution ukrainienne n’arrêteront la tuerie. L’ONU doit arrêter la tuerie”, a justifié de son côté avant le vote l’ambassadrice américaine par intérim, Dorothy Shea.La résolution reconnaît qu’il est “urgent” de mettre fin à la guerre “cette année”, et répète sans équivoque les précédentes demandes de l’Assemblée: retrait immédiat des troupes russes du territoire ukrainien et arrêt des hostilités menées par la Russie.- Charge diplomatique “grossière” -“Si on justifie l’agression et que la victime est blâmée, aucun pays n’est en sécurité”, a plaidé la vice-ministre ukrainienne des Affaires étrangères, Mariana Betsa, évoquant un “moment historique” pour l’avenir d’un “monde démocratique et de l’ONU”.Le soutien à l’Ukraine a malgré tout largement diminué, les principales résolutions de l’Assemblée depuis février 2022 ayant recueilli autour de 140 voix.Malgré tout, “la tactique de défense des Européens a émoussé la charge diplomatique plutôt grossière des Etats-Unis ces derniers jours”, a commenté Richard Gowan, de l’International Crisis Group. Alors que les résolutions de l’Assemblée générale sont non contraignantes bien que politiquement importantes, les Etats-Unis doivent soumettre leur court texte lundi après-midi au Conseil de sécurité.Les Européens dans l’embarras ont prévu de déposer le même type d’amendements qu’à l’Assemblée, réintroduisant une référence claire à l’intégrité territoriale de l’Ukraine et à une paix “juste” en accord avec la Charte de l’ONU, a expliqué une source diplomatique à l’AFP.Avec une différence majeure: le pouvoir de veto américain au Conseil, contrairement à l’Assemblée. Un responsable du département d’Etat américain a d’ailleurs prévenu lundi que les Etats-Unis mettraient leur veto à tout amendement.Pour être adoptée, une résolution doit recueillir les voix d’au moins neuf des 15 membres, sans veto d’un des cinq membres permanents. L’abstention seulement des membres de l’UE (France, Slovénie, Danemark, Grèce) et du Royaume-Uni ne serait ainsi pas suffisante pour la rejeter.La France et le Royaume-Uni seraient-ils prêts à utiliser leur veto pour la première fois depuis plus de 30 ans, alors qu’Emmanuel Macron et Keir Starmer sont attendus à la Maison Blanche cette semaine ?”Je ne vois pas comment Paris et Londres peuvent soutenir un texte tellement loin de leur position affichée sur l’Ukraine, mais je ne vois pas non plus comment ils pourraient y mettre leur veto”, a déclaré à l’AFP Richard Gowan.

Ravindra ton powers NZ into Champions Trophy semis, hosts Pakistan out

Rachin Ravindra struck a superb 112 to lead New Zealand into the Champions Trophy semi-finals with a five-wicket win over Bangladesh and in turn dump hosts Pakistan out of the semi-final race.The result in Rawalpindi also ensured India’s semi-final berth in the 50-over tournament as Bangladesh became the other team from Group A to be knocked out.Both New Zealand and India have two wins from two matches and will now meet in Dubai on Sunday to decide team one and two from the group.”Feels nice to qualify,” New Zealand skipper Mitchell Santner said after the win. “Knew Bangladesh would be a challenge.”Pakistan, who won the previous edition of the Champions Trophy in 2017, lost to New Zealand and then India in the first International Cricket Council (ICC) event they are hosting since the 1996 ODI World Cup.India refused to tour Pakistan due to political reasons and instead are playing all their matches in Dubai, which will host the final if the Asian giants go the distance.New Zealand have been the team to beat in this group after they humbled Pakistan by 60 runs in the tournament opener.Coming in as firm favourites in their second match, New Zealand elected to field first and spinner Michael Bracewell returned career-best ODI figures of 4-36 to restrict Bangladesh to 236-9.Chasing 237 for victory, New Zealand slipped to 15-2 and 72-3 before Ravindra and fellow left-hander Tom Latham, who made 55, added 129 for the fourth wicket.Both were dismissed before the end but New Zealand still achieved the target with 23 balls to spare.The Black Caps had a disastrous start when pace bowler Taskin Ahmed bowled first-match centurion Will Young for a duck.Bangladesh’s new pace sensation Nahid Rana took down Kane Williamson caught behind for five with a delivery bowled at 148.8 km/h (92.4 mph).- Ravindra reset and intruder -Ravindra, who returned to the team after recovering from a nasty blow to his forehead in a recent tri-series match against Pakistan, joined Devon Conway to rebuild the innings.Conway hit back with a flurry of boundaries and made 30 before Bangladesh checked the surge and Mustafizur Rahman hurried one on to the left-hander who chopped on to his stumps.Ravindra stood firm and with Latham, another centurion in the opener against Pakistan, waded his way through the chase and after reaching his fifty bossed the bowlers.Ravindra raised his fourth ODI ton — on his Champions Trophy debut — with a single off Rana and raised his bat to soak up the applause.”He’s doing Rachin things I guess,” Santner said of his batter who hit a hundred in his ODI World Cup debut in 2023.”He loves ICC events. Looks like he never left the game. He wasn’t as fluid as he’d have liked but when he gets going he’s tough to stop. His partnerships were good too.”Ravindra’s knock was interrupted by an intruder who barged on to the field to hug the batter before being escorted out of the ground by security.The young boy, wearing a white shalwar kameez, was carrying a photo of a leader of one of Pakistan’s radical religious parties.Ravindra finally fell, caught at long-on off leg-spinner Rishad Hossain, and wicketkeeper-batsman Latham’s run out added some late drama. But Glenn Phillips, 21 not out, and Bracewell, who hit the winning boundary, sealed victory.Player of the match Bracewell set up victory with key strikes that began with his second delivery to dismiss Tanzid Hasan for 24 and end a strong start by Bangladesh.Skipper Najmul Hossain Shanto made 77 and Jaker Ali 45 in an attempt to put up a competitive total but Bracewell kept getting wickets.”I thought we started well with the bat but we lost wickets in the middle,” said Shanto. “On this pitch we didn’t bat well.” Bracewell was ably supported by the New Zealand quicks with Will O’Rourke collecting two wickets.

Une “organisation criminelle déterminée” au service de l’évasion de Mohamed Amra

Deux jours après l’arrestation en Roumanie du narcotrafiquant Mohamed Amra, 22 personnes se trouvaient toujours en garde à vue lundi en France, dessinant les contours d’une “organisation criminelle déterminée” à faire évader le fugitif le plus recherché du pays, dont la cavale aura duré neuf mois.Un total de 25 personnes, 18 hommes et 7 femmes, âgées de 16 à 37 ans, avaient été interpellées et placées en garde à vue dans la foulée de l’arrestation de Mohamed Amra, a détaillé lundi soir la procureure de Paris Laure Beccuau, lors d’une conférence de presse.Depuis, sur les 25, trois ont été levées. Elles concernaient deux femmes et un homme. Ces interpellations, qui ont mobilisé environ 150 policiers, ont eu lieu en région parisienne et dans le Grand Ouest, notamment en Normandie d’où était originaire le trafiquant. Surnommé “La Mouche”, Mohamed Amra était traqué depuis son évasion sanglante en mai 2024, lors de laquelle deux agents pénitentiaires avaient été tués et trois autres blessés. Les investigations ont permis d’établir qu’une “organisation criminelle déterminée” s’était déployée autour de lui, autant dans la préparation que dans l’action même le jour de l’évasion: “équipe de voleurs, de logisticiens, de guetteurs, l’équipe même du commando…”, a énuméré Laure Beccuau.- Trois interpellations à l’étranger -Les enquêteurs de police judiciaire mobilisés, au premier rang desquels l’Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO) exploitent actuellement les “nouveaux éléments” recueillis en perquisition. Les investigations sont instruites par la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco).Outre Amra, trois autres personnes ont aussi été interpellées à l’étranger, a rappelé la procureure. Deux Français, âgés de 28 et 38 ans, ont été arrêtés dimanche soir à Marrakech, selon la direction générale de la sûreté nationale (DGSN) du Maroc.Un autre homme a été interpellé samedi en Espagne. Surnommé “Abe” et présenté comme “l’un des responsables” de l’évasion de Mohamed Amra, il a été arrêté dans une luxueuse villa disposant d’importantes mesures de sécurité à Mijas dans la province de Malaga (sud de l’Espagne), a précisé la police espagnole. Lors de la perquisition, les enquêteurs ont notamment retrouvé deux armes à feu chargées, des munitions, des brouilleurs, des plaques d’immatriculation françaises “doublées” et un véhicule de luxe volé en France.Mohamed Amra, 30 ans, a été arrêté samedi en Roumanie. “L’hypothèse la plus probable” est qu’il soit resté en France, jusqu’à son départ en Roumanie début février, a confié une source proche de l’enquête à l’AFP. Selon le ministre roumain de l’Intérieur Catalin Predoiu, il “voulait faire des opérations (de chirurgie) esthétiques” avant de “quitter le pays pour la Colombie”.- Appartement en Roumanie -“Il vivait dans un appartement loué via deux complices, deux amis de France. Quelques jours avant son arrivée” le 8 février, a indiqué lundi le directeur de l’investigation criminelle en Roumanie, Cristian Gheorghe. “Ses amis avaient apporté des provisions, de la nourriture, de l’eau”, a-t-il ajouté, précisant que les policiers avaient réussi à “identifier le véhicule dans lequel il voyageait” et avaient “remonté sa piste” jusqu’à un complexe résidentiel situé au nord de Bucarest. Amra “portait de faux documents et une petite somme d’argent. Il n’a pas opposé de résistance” lors de son arrestation, a encore détaillé Cristian Gheorghe.Dimanche, Amra est apparu menotté, cheveux teint en roux et veste de sport noire, devant le tribunal de Bucarest où il a été présenté à une juge.Il “ne reconnaît pas les faits commis mais souhaite respecter la décision des autorités françaises qui veulent le juger”, a déclaré son avocate Maria Marcu à la sortie de l’audience.Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a dit espérer son retour en France dans “moins de dix jours”.Son évasion datait du 14 mai 2024, lorsque le détenu multirécidiviste avait été extrait de sa cellule en Normandie pour être amené à un juge d’instruction qui devait l’interroger.Un commando en avait alors profité pour attaquer, à la voiture-bélier et aux fusils d’assaut le fourgon pénitentiaire au péage d’Incarville (Eure) pour le libérer.La France avait alors découvert l’existence de Mohamed Amra: adolescent voyou, condamné pour la première fois à 13 ans pour vols aggravés et qui a progressivement “dérivé vers la violence”, pour rejoindre la grande criminalité organisée, d’après un rapport de l’Inspection générale de la justice (IGJ).Sa “dangerosité grandissante” n’a pas été évaluée à sa juste mesure alors qu’il était soupçonné d’avoir poursuivi “ses activités de trafic de produits stupéfiants en ayant recours à la plus grande violence” depuis la prison, selon l’IGJ.Preuve du caractère hors norme de l’enquête sur son évasion: tout au long de sa cavale, “100 à 150” enquêteurs de la police judiciaire ont travaillé au quotidien sur ce dossier devenu symbole de l’emprise du narcotrafic en France, a rappelé lundi Christian Sainte, le patron de la police judiciaire.isb-jpa-tll-mca-we-clw/mat/as

US opposes Ukraine territorial integrity in UN vote

UN members backed a resolution supporting Ukraine’s territorial integrity Monday in the face of staunch opposition from Washington which pushed its own language that declined to blame Russia for the war or mention Kyiv’s borders.As US President Donald Trump stakes out a new position on the Ukraine war, a European-backed text marking the conflict’s third anniversary won93 votes for and 18 votes against, with 65 abstentions.Washington sided with Moscow, as well as Russian allies Belarus, North Korea and Sudan, to vote against.The text — which won far less support compared to previous resolution on the war — strongly criticizes Russia, and emphasizes Ukraine’s territorial integrity and inviolability of its borders.Washington drafted a rival resolution amid an intensifying feud between President Donald Trump and Ukrainian President Volodymyr Zelensky.Russian ambassador to the UN Vassily Nebenzia had called the US text “a step in the right direction” amid a sudden thaw between Russia and the US under Trump.But Washington’s ally France put forward amendments to the US text telling the General Assembly that Paris, along with European countries and Britain, would “not be able to support in its current form.”The countries, all backers of Ukraine, pushed to reword the US text to say that the “full-scale invasion of Ukraine” has been undertaken by Russia.Hungary, whose prime minister Viktor Orban is seen as the most pro-Putin leader in Europe, voted against the amendments.The amendments also reaffirmed a commitment to Ukraine’s “territorial integrity” — which had been omitted from the US text.The US proposal was so heavily amended that Washington ultimately abstained on its own text.The inviolability of Ukrainian territorial integrity was a cornerstone of previous resolutions passed by the Assembly, with the United States under former president Joe Biden among its strongest supporters.”The attempt to add this language detracts from what we are trying to achieve with this forward looking resolution,” said Washington’s envoy to the UN Dorothy Shea ahead of the vote.- Security Council in spotlight -Following the General Assembly vote, Washington is expected to bring its text to a vote at the Security Council later Monday, with a State Department official warning the US would veto any amendments by Russia or the Europeans. The mechanics of the UN mean that Washington could not veto the amendments brought at the General Assembly.To be adopted by the UNSC, a resolution needs the votes of at least nine of the 15 Security Council members — while not being vetoed by any of the five permanent members  — the United States, Britain, France, Russia and China.Even if the EU members of the council France, Slovenia, Denmark and Greece, along with Britain, were to abstain, the US resolution could still pass.That would raise the question of whether France or Britain would be prepared to wield their first vetoes in more than 30 years.Their respective leaders, Emmanuel Macron and Keir Starmer, are visiting the White House this week for key talks on Ukraine. “I do not see how Paris and London can support a text that is so far from their stated positions on Ukraine, but I also do not see how they can veto it,” Richard Gowan of the International Crisis Group told AFP. For the Europeans, the competing votes will be “a test of their standing in the multilateral system.” At the same time, Kyiv could be left “increasingly isolated” if it draws too little support, Gowan said.With core principles of international law at stake, UN chief Antonio Guterres on Sunday called for a peace that “fully upholds Ukraine’s territorial integrity” and respects the UN Charter.  

Le procès “Email Diamant”, sur le réseau de blanchiment du “Petit Bar”, s’ouvre sans Jacques Santoni

Investissements immobiliers à Courchevel (Savoie), achats de montres de luxe, comptes offshores dans des paradis fiscaux: le procès du réseau de blanchiment de la bande criminelle corse du “Petit Bar” a débuté lundi à Marseille, mais sans le chef présumé du clan, Jacques Santoni.Connu pour trafic de drogue, extorsions et assassinats, le gang du “Petit Bar”, nom d’un ancien bistrot d’Ajaccio où se réunissait ses membres, est accusé d’avoir lavé des dizaines de millions d’euros d’argent sale via Hong Kong, Singapour, le Luxembourg ou la Suisse. D’où le surnom d'”Email Diamant” donné à ce dossier par les enquêteurs, pour le pouvoir blanchisseur de ce dentifrice.Au total, 24 personnes vont être jugées jusqu’au 16 mai par le tribunal correctionnel de Marseille, pour “blanchiment aggravé en bande organisée” pour certains, fraude fiscale pour d’autres, ou enfin “participation à une association de malfaiteurs”.Mais ce dossier tentaculaire s’est ouvert sans le principal prévenu, Jacques Santoni, alias “Tahiti”, le chef présumé de la bande, tétraplégique depuis un accident de moto en 2003 et représenté par son avocate lundi matin. Selon l’ordonnance de renvoi devant le tribunal, longue de 934 pages, c’est lui qui aurait dirigé l'”organisation structurée et hiérarchisée” mise en place entre janvier 2018 et janvier 2021 en Corse-du-Sud, en Ile-de-France “et par lien d’indivisibilité à Hong Kong, Singapour, en Suisse et au Luxembourg”.Mettant en avant une douleur récurrente à une épaule pour son client, hospitalisé dimanche à Paris, l’avocate de M. Santoni, Me Pauline Baudu-Armand, a demandé au tribunal lundi la disjonction de son cas et son renvoi. Une demande immédiatement relayée par les avocats de ses deux bras droits, Pascal Porri, alias “l’ampoule”, le seul des 24 prévenus à comparaître détenu, et André Bacchiolelli, dit “tête tordue”. Pour eux, il serait impossible d’étudier leurs cas en l’absence de l'”acteur principal” de ce dossier.Une quatrième demande de disjonction a été faite au nom de Jacques Pastini, membre du second cercle du “Petit Bar”, en raison d’une rééducation qui lui interdirait une position assise de longue durée.- “Système clanique” -Jointes au fond par le tribunal, ces quatre requêtes ont été dénoncées par le parquet, pour qui la défense cherche à “obtenir le morcellement du dossier, pour le juger par petits bouts”. “Dès qu’il y a une échéance judiciaire, il y a une échéance médicale”, pour M. Santoni, a déploré la procureure Isabelle Candau, alors que tous les mercredis de ce procès ont précisément été neutralisés pour ces nécessités médicales.Au delà des quatre en fuite, dont Mickaël Ettori, membre du cercle rapproché de Jacques Santoni, seuls 13 des 20 autres prévenus étaient présents lundi au premier jour de ce procès. Parmi eux, Sonia Susini-Santoni, présentée comme la “pierre angulaire du système clanique dirigé par son époux” Jacques Santoni, et son frère Jean-Laurent Susini. Ils sont notamment soupçonnés d’avoir aidé le chef du “Petit Bar” à blanchir deux millions d’euros grâce à un véritable gain de quatre millions d’euros au loto.D’autres femmes seront jugées, dont Saveria Lucchini, la compagne de Michael Ettori, représentée par son avocat, et Valérie Mouren, celle de Pascal Porri, bien présente sur le banc des prévenus.Mais “ce système mafieux” n’aurait pu “exister et prospérer sans l’intervention d’individus du monde économique”, qui ont “accepté de mettre à disposition leurs surface financière et réseaux”, selon les juges d’instruction.Parmi eux, Jean-Pierre Valentini, qui a bâti sa fortune dans le négoce du pétrole et de produits miniers, ou encore Antony Perrino, poids lourd de l’immobilier en Corse et “ami d’enfance” de plusieurs membres du Petit Bar, étaient bien présents lundi à Marseille.Si la plupart des prévenus présents ont à nouveau contesté avoir quoi que ce soit à voir avec ce dossier, ces deux hommes ont concédé de menues interventions.”J’ai payé des fausses factures”, a ainsi reconnu M. Valentini, qui nie cependant encore avoir su que ces opérations bancaires avec des sociétés chinoises pouvaient se solder par des retours de cash pour le “Petit Bar”.Perçu par les juges comme “le cheval de Troie” du Petit Bar “dans le monde des sociétés commerciales et de l’économie réelle”, Antony Perrino, ex-actionnaire du journal Corse-Matin (NDLR: groupe La Provence), a reconnu son intervention dans une opération de décaissement, tout en contestant tout blanchiment au profit du clan.Les débats reprendront mardi par l’examen de personnalité des 24 prévenus.

Allemagne : l’extrême droite veut devenir la première force politique

L’extrême droite a affiché lundi son ambition de bientôt devenir la première force politique en Allemagne dans le but de gouverner, après son résultat record aux législatives, encouragée en cela par le milliardaire Elon Musk.En obtenant 20,8% des suffrages, le double du précédent scrutin de 2021 et en arrivant en deuxième position derrière les conservateurs, l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) atteint un score “historique”, a dit à la presse sa cheffe de file Alice Weidel.Cela place le mouvement nationaliste antimigrants “dans les meilleures conditions” pour “dépasser” le parti conservateur de Friedrich Merz “au cours des quatre prochaines années et ainsi devenir le premier parti” au plan national, a-t-elle ajouté.Cela donnerait à l’AfD “un mandat de gouvernement” à l’issue des prochaines législatives de 2029, a ajouté Mme Weidel.C’est ce que lui a souhaité Elon Musk, conseiller du président américain Donald Trump, sur sa plateforme X. “A ce rythme de progression, l’AfD sera le parti majoritaire aux prochaines élections”, a-t-il ajouté, félicitant Alice Weidel, qu’il a soutenue des semaines durant pendant la campagne.L’AfD aussi bénéficié au cours de la campagne du soutien appuyé du vice-président américain JD Vance, qui, au cours de la récente Conférence pour la Sécurité de Munich, a exhorté les partis modérés allemands à gouverner avec le mouvement d’Alice Weidel.En Europe, cette dernière a reçu les félicitations du Premier ministre hongrois Viktor Orban, qui l’avait récemment reçue à Budapest.Les législatives ont permis au parti d’extrême droite de s’ancrer dans le paysage politique allemand et de se normaliser auprès de l’électorat.Ville-Etat de Berlin mise à part, il est arrivé en tête dans toutes les régions correspondant au territoire de l’ancienne Allemagne de l’Est communiste, ses fiefs.Mais l’AfD a aussi progressé dans l’ensemble du pays, devenant notamment le premier parti de l’électorat ouvrier, qui s’est détourné des partis modérés et des sociaux-démocrates en particulier.Les conservateurs du bloc CDU/CSU ont remporté les élections dimanche avec 28,6% des suffrages, ce qui met leur président Friedrich Merz sur les rails pour devenir le prochain chancelier, probablement à la tête d’une coalition avec les sociaux-démocrates du chef du gouvernement sortant, Olaf Scholz.Mais leur victoire est plus étriquée que ce qu’ils escomptaient.Friedrich Merz veut en priorité limiter l’immigration, un thème majeur de la campagne électorale, et relancer une économie en panne.Il s’est inquiété lundi de la progression de l’AfD, y voyant un “dernier avertissement” adressé aux partis modérés allemands.Tandis que pour l’un des cadres de son parti démocrate-chrétien, Jens Spahn, “nous sommes à une élection de connaître” en Allemagne “les situations française, néerlandaise ou autrichienne”, où les formations d’extrême droite sont devenues les principales forces politiques.

Mexico president hopeful of deal this week to avert US tariffs

Mexico’s president said Monday she was optimistic about reaching an agreement with Donald Trump this week to avoid sweeping US tariffs, hinting at possible levies on Chinese goods to secure a deal.Claudia Sheinbaum said talks with Washington would continue this week in an effort to avoid the 25 percent tariffs that Trump agreed on February 3 to “pause” for a month.Teams from Mexico’s economy and finance ministries are in Washington and if necessary Sheinbaum said she would speak with Trump again by phone, adding: “Whatever it takes to reach an agreement.”Asked about a Bloomberg News report that the United States was pushing her government to impose duties on Chinese imports, Sheinbaum said it was important to “prioritize those places where you have trade agreements versus others where you do not have them.””We do not have a free trade agreement with China, for example… So that’s part of what is being worked on in this working group,” she added.Both Trump and Canadian officials have accused Mexico of being a gateway for Chinese products coming into North America.In an apparent bid to ease those concerns, Sheinbaum recently presented a plan to replace Chinese imports with domestically produced goods.She signaled Monday that Mexico was open to an early review of its free trade agreement with the United States and Canada ahead of a 2026 deadline, saying it “can begin now.””The issue is to reach an agreement that allows us to protect and guarantee that there are no tariffs between our countries,” she said.Mexico faces mounting pressure from Washington to do more to curb illegal flows of migrants and drugs, particularly fentanyl.Sheinbaum called for a review of how the chemical precursors used to make the deadly opioid arrive in North America.”Do the precursors enter through the United States? We don’t know. Why is it only said that they enter through Mexico and Canada?” she said.According to the US Drug Enforcement Administration, Mexican drug cartels dominate the illicit fentanyl market using precursor chemicals mostly sourced from China-based suppliers.

Transports en Ile-de-France: les Franciliens appelés à donner leur avis dès vendredi

Une consultation des Franciliens sur l’avenir des transports en Ile-de-France sera lancée pendant un mois à partir de vendredi dans le cadre d’une enquête publique, avant un vote du conseil régional prévu en septembre, a-t-on appris lundi dans un communiqué.Le “plan des mobilités” en Ile-de-France, qui doit répondre aux besoins des Franciliens en matière de déplacements d’ici 2030 et placer la Région sur la voie d’une trajectoire bas carbone, fera l’objet d’une consultation du 28 février au 31 mars, avec une réunion publique prévue le jeudi 13 mars au siège de la Région à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).Arrêté par la Région le 27 mars 2024, ce plan ambitionne de réduire de 15% les déplacements en voiture, d’augmenter de 15% les déplacements en transports en commun et de multiplier par trois les trajets des Franciliens à vélo.”L’objectif est de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 26% d’ici à 2030″, précise la Région et Ile-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité organisatrice des transports publics, dans un communiqué conjoint.Dans le cadre de cette enquête supervisée par un commissaire enquêteur, les habitants pourront se prononcer sur une plate-forme en ligne dédiée, par écrit dans l’un des 33 lieux de permanence ainsi qu’au siège de la Région, ou encore par courriel, courrier postal, ainsi que lors de la réunion du 13 mars.”Le plan définit 14 axes et 46 actions portant sur l’ensemble des modes de déplacement des Franciliens ainsi que sur le transport de marchandises”, consultables sur le site internet de la Région ainsi que sur celui d’Ile-de-France Mobilités, précise le communiqué.La commission d’enquête rendra son rapport fin avril, qui fera état des contributions apportées et formulera d’éventuelles recommandations de modifications. Le plan pourra alors être modifié, puis sera transmis à l’État pour avis pendant l’été, avant une adoption prévue en septembre 2025 par le conseil régional.