La Fondation 30 millions d’amis doit dépenser davantage, selon la Cour des comptes

La Cour des comptes a étrillé mercredi dans un rapport la gestion budgétaire de la Fondation 30 millions d’amis et fait peser la menace d’une suspension de l’avantage fiscal dont bénéficie l’association de protection des animaux.L’instance chargée de s’assurer du bon emploi de l’argent public pointe une “thésaurisation excessive” des ressources après avoir épluché les comptes 2019-2023 de la Fondation 30 millions d’amis, association reconnue d’utilité publique qui bénéficie de dons et donc d’avantages fiscaux.Si au départ l’association créée en 1981 et transformée en fondation en 1995 évoluait de manière modeste, elle a gagné en notoriété et n’a cessé depuis d’engranger des dons. “La fondation dispose désormais d’une assise financière considérable”, affirme la Cour des comptes, citant un bilan de 135 millions d’euros en 2023, notamment alimenté par 39 millions de dons. “Ses réserves mobilisables atteignent près de 86 millions d’euros soit 4,5 années de charges d’exploitation. Une telle thésaurisation, difficilement justifiable pour une fondation financée par la générosité du public et bénéficiant d’avantages fiscaux, ne peut perdurer”, poursuit l’instance. La Cour estime ainsi que “son activité” est “modeste au regard de ses moyens”.Elle regrette que le manque de transparence financière “ne permet pas aux donateurs de disposer d’une image fidèle de l’utilisation de leur générosité”.Parmi les recommandations de la Cour des comptes, qui doivent être mises en place avant la fin du premier semestre 2026: le renforcement des compétences professionnelles des salariés, un contrôle interne structuré sur le recours aux prestataires, un plan stratégique, des programmations notamment sur le budget et l’immobilier.”Faute de se mettre en capacité d’employer ces fonds efficacement, la fondation s’exposerait à devoir réduire sa collecte”, menace la Cour des comptes qui évoque dans son rapport “l’hypothèse d’une déclaration de non-conformité”, soit la suspension de l’avantage fiscal dont bénéficie la fondation. L’association a reconnu mercredi, après la parution du rapport, que sa “progression spectaculaire” lui commandait “d’adapter sa gouvernance, son organisation […] et ses investissements dans de nouveaux projets”.Elle a estimé être “pleinement engagée” pour “assurer la croissance de ses actions en proportion de celle de ses ressources”.”Les recommandations de la Cour des comptes sont d’ores et déjà prises en compte”, a-t-elle avancé.La Fondation 30 millions d’amis (à l’origine “Association de défense des animaux de compagnie”) a été créée dans le sillage de l’émission de télévision éponyme diffusée à partir de 1976, initialement pour recueillir les dons spontanés des téléspectateurs.Au-delà de la sensibilisation, son rôle a progressivement muté vers le sauvetage des animaux maltraités. Elle gère deux refuges et aide financièrement environ 215 refuges pour l’accueil des chiens et chats et 15 refuges pour l’accueil d’équidés. 

Le Louvre rouvre, Macron demande une “accélération” des “mesures de sécurisation”

Emmanuel Macron a demandé mercredi une “accélération” des “mesures de sécurisation” du Louvre, qui a rouvert trois jours après le casse spectaculaire au cours duquel des joyaux estimés à 88 millions d’euros ont été dérobés.Le chef de l’Etat a indiqué en Conseil des ministres que des “mesures de sécurisation du Louvre étaient en cours de déploiement et il a demandé une accélération de ces mesures”, a annoncé devant la presse la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.Silencieuse depuis dimanche, Laurence des Cars, présidente-directrice du Louvre, est sous le feu des critiques et doit justement s’exprimer dans l’après-midi devant des sénateurs pour tenter d’expliquer ce cambriolage expéditif, qui n’a duré que quelques minutes.Le musée le plus visité au monde a pu rouvrir ses portes mercredi et a aussitôt retrouvé ses nuées de visiteurs. “Je suis tellement heureuse de pouvoir le visiter, qu’il ait rouvert”, s’est réjouie Carla Henry Hopkins, une Américaine de 60 ans.En coulisses, l’enquête se poursuit pour tenter de mettre la main sur les quatre cambrioleurs et leur incroyable butin. Un vol qui a provoqué une forte émotion en France comme à l’étranger et une tempête politico-médiatique sur la protection des œuvres du Louvre.L’enquête “progresse”, a assuré sur CNews et Europe 1 le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez. “J’ai toute confiance, ça c’est sûr, dans le fait que nous retrouverons les auteurs”, a-t-il martelé.Qualifiés au départ d’inestimables, les bijoux volés ont désormais une estimation, qui ne tient toutefois pas compte de leur valeur patrimoniale: 88 millions d’euros, une somme “extrêmement spectaculaire” mais qui “n’a rien de parallèle et de comparable au préjudice historique”, a déclaré mardi soir sur RTL la procureure de Paris Laure Beccuau.Cette estimation en fait un des plus importants vols d’objets d’art des dernières décennies, un montant toutefois bien inférieur au préjudice lors du cambriolage du musée Isabella Stewart Gardner de Boston, en 1990, évalué à au moins un demi-milliard de dollars.- Moment de vérité -En première ligne depuis dimanche, la ministre de la Culture Rachida Dati va laisser s’expliquer mercredi Laurence des Cars. Elle sera auditionnée à 16H30 par la commission de la culture du Sénat.Un moment de vérité pour celle qui était devenue en mai 2021 la première femme à accéder à la tête du Louvre.Le Figaro a affirmé mardi que Mme des Cars avait présenté sa démission après le vol, mais que cela lui avait été refusé et qu’elle avait reçu le soutien d’Emmanuel Macron. Sollicité par l’AFP, le Louvre n’a pas souhaité réagir à ces affirmations.Laurence des Cars devrait être interrogée sur les conditions de sécurité de la galerie d’Apollon, qui abrite la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne.Les portes de la galerie restaient closes mercredi, trois panneaux gris en bloquant la vue et le personnel du Louvre demandant aux visiteurs de continuer à circuler.Parmi les huit pièces emportées figurent le diadème d’Eugénie, qui compte près de 2.000 diamants, et le collier de la parure de saphirs de Marie-Amélie, dernière reine de France, et d’Hortense de Beauharnais, mère de Napoléon III.- Pas de “faille” -Face aux accusations des députés mardi, Rachida Dati a exclu toute “faille de sécurité à l’intérieur” du musée, car les dispositifs “ont fonctionné”.Elle a en revanche mis en cause l’absence de la sécurité “sur la voie publique”, permettant aux cambrioleurs d’installer un monte-charge et d’entrer par une fenêtre.Dans un pré-rapport consulté lundi par l’AFP, la Cour des comptes déplore un “retard dans le déploiement d’équipements destinés à assurer la protection des œuvres” du musée.Le problème de sécurité au Louvre ne date “pas d’hier” et était connu de l’administration, a assuré mercredi le président de la Cour des comptes Pierre Moscovici sur RTL.Fille du journaliste et écrivain Jean des Cars, petite-fille du romancier Guy des Cars, Laurence des Cars a une longue expérience dans les musées.Avant le Louvre, cette spécialiste de l’art du XIXe et du début du XXe siècle a présidé le musée d’Orsay, après celui de l’Orangerie, un musée d’art impressionniste et post-impressionniste qui expose en particulier les gigantesques Nymphéas de Monet.jri-pr-emy-mdv/vg/clc

Le Louvre rouvre, Macron demande une “accélération” des “mesures de sécurisation”

Emmanuel Macron a demandé mercredi une “accélération” des “mesures de sécurisation” du Louvre, qui a rouvert trois jours après le casse spectaculaire au cours duquel des joyaux estimés à 88 millions d’euros ont été dérobés.Le chef de l’Etat a indiqué en Conseil des ministres que des “mesures de sécurisation du Louvre étaient en cours de déploiement et il a demandé une accélération de ces mesures”, a annoncé devant la presse la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.Silencieuse depuis dimanche, Laurence des Cars, présidente-directrice du Louvre, est sous le feu des critiques et doit justement s’exprimer dans l’après-midi devant des sénateurs pour tenter d’expliquer ce cambriolage expéditif, qui n’a duré que quelques minutes.Le musée le plus visité au monde a pu rouvrir ses portes mercredi et a aussitôt retrouvé ses nuées de visiteurs. “Je suis tellement heureuse de pouvoir le visiter, qu’il ait rouvert”, s’est réjouie Carla Henry Hopkins, une Américaine de 60 ans.En coulisses, l’enquête se poursuit pour tenter de mettre la main sur les quatre cambrioleurs et leur incroyable butin. Un vol qui a provoqué une forte émotion en France comme à l’étranger et une tempête politico-médiatique sur la protection des œuvres du Louvre.L’enquête “progresse”, a assuré sur CNews et Europe 1 le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez. “J’ai toute confiance, ça c’est sûr, dans le fait que nous retrouverons les auteurs”, a-t-il martelé.Qualifiés au départ d’inestimables, les bijoux volés ont désormais une estimation, qui ne tient toutefois pas compte de leur valeur patrimoniale: 88 millions d’euros, une somme “extrêmement spectaculaire” mais qui “n’a rien de parallèle et de comparable au préjudice historique”, a déclaré mardi soir sur RTL la procureure de Paris Laure Beccuau.Cette estimation en fait un des plus importants vols d’objets d’art des dernières décennies, un montant toutefois bien inférieur au préjudice lors du cambriolage du musée Isabella Stewart Gardner de Boston, en 1990, évalué à au moins un demi-milliard de dollars.- Moment de vérité -En première ligne depuis dimanche, la ministre de la Culture Rachida Dati va laisser s’expliquer mercredi Laurence des Cars. Elle sera auditionnée à 16H30 par la commission de la culture du Sénat.Un moment de vérité pour celle qui était devenue en mai 2021 la première femme à accéder à la tête du Louvre.Le Figaro a affirmé mardi que Mme des Cars avait présenté sa démission après le vol, mais que cela lui avait été refusé et qu’elle avait reçu le soutien d’Emmanuel Macron. Sollicité par l’AFP, le Louvre n’a pas souhaité réagir à ces affirmations.Laurence des Cars devrait être interrogée sur les conditions de sécurité de la galerie d’Apollon, qui abrite la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne.Les portes de la galerie restaient closes mercredi, trois panneaux gris en bloquant la vue et le personnel du Louvre demandant aux visiteurs de continuer à circuler.Parmi les huit pièces emportées figurent le diadème d’Eugénie, qui compte près de 2.000 diamants, et le collier de la parure de saphirs de Marie-Amélie, dernière reine de France, et d’Hortense de Beauharnais, mère de Napoléon III.- Pas de “faille” -Face aux accusations des députés mardi, Rachida Dati a exclu toute “faille de sécurité à l’intérieur” du musée, car les dispositifs “ont fonctionné”.Elle a en revanche mis en cause l’absence de la sécurité “sur la voie publique”, permettant aux cambrioleurs d’installer un monte-charge et d’entrer par une fenêtre.Dans un pré-rapport consulté lundi par l’AFP, la Cour des comptes déplore un “retard dans le déploiement d’équipements destinés à assurer la protection des œuvres” du musée.Le problème de sécurité au Louvre ne date “pas d’hier” et était connu de l’administration, a assuré mercredi le président de la Cour des comptes Pierre Moscovici sur RTL.Fille du journaliste et écrivain Jean des Cars, petite-fille du romancier Guy des Cars, Laurence des Cars a une longue expérience dans les musées.Avant le Louvre, cette spécialiste de l’art du XIXe et du début du XXe siècle a présidé le musée d’Orsay, après celui de l’Orangerie, un musée d’art impressionniste et post-impressionniste qui expose en particulier les gigantesques Nymphéas de Monet.jri-pr-emy-mdv/vg/clc

CIJ: Israël doit faciliter l’aide à Gaza et subvenir aux besoins des Palestiniens

La Cour internationale de justice a déclaré mercredi qu’Israël était tenu, en vertu du droit international, de faciliter l’acheminement de l’aide à Gaza, soulignant que le pays devait subvenir aux besoins fondamentaux des Palestiniens, essentiels à leur survie.Cette décision de grande portée de la CIJ intervient alors que les organisations humanitaires s’efforcent d’intensifier l’aide humanitaire indispensable à Gaza, après le fragile cessez-le-feu conclu plus tôt ce mois-ci.L’avis de la CIJ n’est pas juridiquement contraignant, mais la cour estime qu’il a “une grande portée juridique et une autorité morale”.Le président de la CIJ, Yuji Iwasawa, a déclaré qu’Israël était “dans l’obligation d’accepter et de faciliter les programmes d’aide fournis par les Nations Unies et ses entités”.Parmi ces organisations figure l’UNRWA, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, qu’Israël a interdite après avoir accusé certains de ses employés d’avoir participé à l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre.La CIJ a jugé qu’Israël n’a pas étayé ces allégations.Israël n’a pas participé à la procédure, mais un responsable israélien a déclaré à des journalistes en amont de l’audience qu’il s’agissait d’un “abus du droit international”.Ce responsable a ajouté qu’Israël “coopérait avec les organisations internationales et d’autres agences des Nations Unies concernant Gaza. Mais Israël ne coopérera pas avec l’UNRWA”.Yuji Iwasawa a déclaré que la CIJ “rejette l’argument selon lequel la demande abuse et instrumentalise le processus judiciaire international”.Mardi, Abeer Etefa, porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies pour le Moyen-Orient, a déclaré que 530 camions de l’organisation étaient entrés à Gaza depuis le cessez-le-feu.Ces camions ont livré plus de 6.700 tonnes de nourriture, ce qui est, selon elle, “assez pour nourrir près d’un demi-million de personnes pendant deux semaines”.La cour de La Haye a déclaré qu’Israël, en tant que puissance occupante, avait l’obligation de “garantir les besoins fondamentaux de la population locale, y compris les fournitures essentielles à sa survie”.La juridiction a rappelé l’obligation, en vertu du droit international, de ne pas recourir à la famine comme méthode de guerre.- “Graves préoccupations” -L’ONU a demandé à la cour de La Haye de clarifier les obligations d’Israël, en tant que puissance occupante, envers les Nations unies et d’autres organismes, “y compris s’agissant d’assurer et de faciliter la fourniture sans entrave d’articles de première nécessité essentiels à la survie” des Palestiniens.En avril, les juges ont entendu pendant une semaine des témoignages de dizaines de pays et d’organisations, dont une grande partie concernait le statut de l’UNRWA, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens.Lors d’audiences devant la cour de La Haye, un responsable américain a exprimé de “sérieuses inquiétudes” quant à l’impartialité de l’UNRWA et a allégué que le Hamas utilisait des installations de l’agence.Le responsable américain, Josh Simmons, a déclaré qu’Israël n’avait “aucune obligation d’autoriser spécifiquement l’UNRWA à fournir une aide humanitaire”.M. Simmons a ajouté que l’UNRWA n’était pas la seule option pour acheminer l’aide à Gaza.Cependant, la CIJ a noté que l’UNRWA “ne peut être remplacée à court terme”.

Centres de cyberfraude en Birmanie: SpaceX désactive 2.500 récepteurs Starlink

SpaceX a annoncé mercredi avoir désactivé plus de 2.500 récepteurs internet Starlink utilisés dans des centres de cyberfraude en Birmanie, où ce phénomène prospère malgré la répression, et alors que son implication dans ces complexes fait l’objet d’une enquête américaine. Les usines à arnaquer en ligne des victimes du monde entier étaient censées disparaître sous la pression des autorités. Pourtant, leur construction est en plein boom près de la frontière avec la Thaïlande.Et des récepteurs du service internet par satellite Starlink, propriété de SpaceX, y sont installés en masse pour contourner le blocage de réseau transfrontalier mis en place par les autorités. L’entreprise d’Elon Musk a “désactivé plus de 2.500 kits Starlink à proximité de centres soupçonnés d’être des centres d’escroquerie”, a déclaré sur X Lauren Dreyer, vice-présidente des opérations commerciales du groupe. Starlink connaît un essor spectaculaire en Birmanie: le fournisseur d’accès à internet, enregistré officiellement en février seulement, a été le plus utilisé chaque jour du 3 juillet au 1er octobre, selon le registre internet régional Apnic.Le puissant comité économique conjoint du Congrès américain a annoncé lundi avoir ouvert une enquête sur l’implication de Starlink dans les centres de cyberfraude. Des centaines de personnes ont été vues mercredi fuyant à pied, à moto ou dans des camionnettes l’un des plus gros complexes d’escroquerie du pays, le KK Park, à la frontière avec la Thaïlande. Les employés “partent dans le chaos”, a déclaré l’un d’entre eux. “Vers 10h00, des soldats de l’armée birmane sont arrivés sur notre site dans quatre camions”, a-t-il précisé. Ces centres emploient de gré ou de force des petites mains originaires d’Asie, d’Afrique ou du Moyen-Orient. Lundi, la junte birmane avait déjà mené une descente au KK Park et indiqué avoir saisi 30 récepteurs Starlink, une part de ceux réellement utilisés sur le site. L’industrie des escroqueries en ligne en Asie du Sud-Est perçoit des gains estimés à environ 37 milliards de dollars par an, selon l’ONU en 2023.En Birmanie, en particulier, des complexes tentaculaires, où des escrocs en ligne ciblent des étrangers avec des arnaques sentimentales et commerciales, ont prospéré le long de la frontière peu surveillée avec la Thaïlande pendant la guerre civile, déclenchée par un coup d’État en 2021.Ces centres sont devenus un pilier clé de l’économie en temps de guerre en Birmanie, où la junte combat des groupes rebelles depuis sa prise de pouvoir.La plupart des sites sont sous la coupe de syndicats chinois du crime en cheville avec des milices birmanes.Selon les experts, la junte ferme les yeux sur les réseaux d’escroqueries, aux mains de ses alliés miliciens, qui, en échange, contrôlent les régions frontalières en son nom. Mais le pouvoir subit également des pressions pour mettre fin à ces trafics de son allié militaire chinois, irrité par le nombre de ses citoyens qui y participent et en sont la cible.La Chine, la Thaïlande et la Birmanie ont entrepris un effort commun, très médiatisé, pour éradiquer le fléau. En février, environ 7.000 travailleurs ont été extraits du système. 

Wall Street digère une nouvelle salve de résultats

La Bourse de New York évolue sur une note prudente mercredi, s’accordant le temps d’analyser les performances financières d’une multitude d’entreprises, dans un contexte commercial toujours incertain, en particulier entre les Etats-Unis et la Chine.Vers 14H10 GMT, le Dow Jones reculait de 0,05%, au lendemain d’un record en clôture, tandis que le Nasdaq lâchait 0,21% et l’indice élargi S&P 500 était stable (-0,01%).”Les résultats d’entreprises sont vraiment centraux (…) c’est ce qui a stimulé les marchés” ces dernières semaines en l’absence de données économiques d’ampleur, relève auprès de l’AFP Victoria Fernandez, de Crossmark Global Investments.Dans leur ensemble, ces publications financières se sont révèlées jusqu’à présent “meilleurs qu’attendu”, ce qui a permis “au marché de continuer à afficher un sentiment de prise de risque”, ajoute l’analyste.Patrick O’Hare, de Briefing.com, note une forme de “léthargie” en début de séance mercredi.Les indices “sont freinés par la réaction décevante” aux résultats de Netflix, qui accroit “les inquiétudes persistantes en matière de valorisation” des plus grosses capitalisations boursières, assure M. O’Hare.Le géant du streaming a dégagé au troisième trimestre un bénéfice de 2,5 milliards de dollars, soit nettement moins qu’anticipé, en raison d’un litige fiscal au Brésil.Ce coup de frein à sa rentabilité insolente fait chuter son titre: vers 14H05 GMT, il perdait 8,57% à 1,135 dollar, au plus bas depuis mai.Sur un an, le prix de son action a toutefois grimpé de plus de 50%.En parallèle, les investisseurs continuent à scruter les évolutions de la politique commerciale américaine. Le président américain Donald Trump a affirmé mardi s’attendre à conclure un “bon” accord commercial avec Pékin lors d’un sommet des pays de l’Asie-Pacifique la semaine prochaine, mais a averti que la rencontre prévue avec son homologue chinois Xi Jinping pourrait ne pas se produire.Le durcissement, temporaire, du ton du responsable républicain à l’égard de son homologue chinois avait mis un coup d’arrêt à la course aux records de la place américaine début octobre.Côté indicateurs, Wall Street attend avec impatience la publication, vendredi, de l’indice d’inflation CPI pour septembre, première donnée économique d’importance partagée par les autorités américaines en pleine paralysie budgétaire.”L’absence de données n’est jamais une bonne chose (…) alors que le marché se trouve actuellement dans une position où il tente de déterminer si l’économie est en train de ralentir ou non”, note Victoria Fernandez.Le CPI pourrait donner de premiers indices, partiels, sur l’état de santé de l’économie américaine et la direction que suivra la banque centrale du pays (Fed) quant à sa politique de taux.Sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l’Etat américain se tendait légèrement vers 14H05 GMT, à 3,97% contre 3,96% mardi en clôture.Au tableau des valeurs, le géant américain du jouet Mattel (-3,29% à 18,20 dollars) souffrait de résultats trimestriels en baisse et inférieurs aux attentes, affectés par un décalage des commandes du commerce de détail.L’entreprise a toutefois confirmé ses prévisions annuelles.Le spécialiste de la viande végétale Beyond Meat (+67,89% à 6,07 dollars) s’envolait pour la deuxième séance consécutive, après avoir conclu un partenariat de distribution avec le géant américain des hypermarchés Walmart.Beyond Meat est aussi soutenu par le mouvement des “meme stocks”, des achats massifs de petits porteurs. Le fabricant de beignets Krispy Kreme (+24,35% à 4,61 dollars) profitait aussi de ce dynamisme.

Les mécanismes du commerce mondial menacés de “dérailler”, alerte le secrétaire général de l’ONU

Les mécanismes régissant le commerce mondial se trouvent sous la menace d’un “déraillement” sur fonds de conflits commerciaux, a estimé mercredi à Genève le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, se disant également préoccupé par une dette globale croissante et le manque de filets de sécurité financiers internationaux.”La dette mondiale a explosé. La pauvreté et la faim persistent. L’architecture financière internationale ne fournit pas un filet de sécurité adéquat aux pays en développement. Et le système commercial fondé sur des règles risque de dérailler”, a alerté M. Guterres dans une allocution lors de la 16e Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced).Le chef de l’ONU a particulièrement pointé du doigt l’incertitude mondiale persistante, provoquée par les droits de douane mis en place par Donald Trump et les tensions commerciales qu’ils ont déclenchées.”Les barrières commerciales se multiplient, certains pays les moins avancés étant confrontés à des droits de douane exorbitants de 40%, alors qu’ils ne représentent qu’à peine 1% des flux commerciaux mondiaux”, a-t-il ajouté, alertant sur “un risque croissant de guerres commerciales pour les biens”.”L’incertitude grandit, et les investissements reculent. Les chaînes d’approvisionnement sont en pleine turbulence”, a-t-il insisté.En outre, a souligné le chef de l’ONU, l’aide au développement recule, faisant peser un danger sur les pays les plus fragiles. “Les tendances en matière de dépenses militaires montrent que nous investissons de plus en plus dans la mort plutôt que dans la prospérité et le bien-être des populations”. Et “les divisions géopolitiques, les inégalités, la crise climatique et les conflits nouveaux et prolongés se répercutent sur l’économie mondiale”.Face à ces dangers, M. Guterres a identifié quatre axes prioritaires sur lesquels la communauté internationale doit agir pour protéger les plus faibles: un système mondial de commerce et d’investissement équitable, le financement des pays en développement, la technologie et l’innovation pour stimuler l’économie et l’alignement des politiques commerciales sur les objectifs climatiques.- Piège de la dette -Le chef de l’ONU a rappelé qu’en 2024, les États membres de l’ONU avaient adopté un “Pacte pour l’avenir” qui comprend un “réengagement mondial” pour la promotion d’une “une croissance tirée par les exportations dans les pays en développement”, ainsi que réformes “essentielles” de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).Sur l’aspect financement, le chef de l’ONU a souligné que de nombreux pays étaient pris au piège d’une spirale de la dette. “Trop de pays en développement sont victimes d’une marge de manœuvre budgétaire limitée, d’une croissance lente et de la crise de la dette”.Selon lui, 3,4 milliards de personnes vivent dans des pays qui dépensent plus pour le service de la dette que pour la santé ou l’éducation.Il a également souhaité porter l’accent sur “la technologie, des données de haute qualité et l’innovation” car selon lui “tous les pays ne disposent pas de l’accès ou de la technologie nécessaires pour être compétitifs”. M. Guterres a toutefois relevé des motifs d’espoir dans le “tourbillon de changement” de l’économie mondiale avec “les trois quarts de la croissance mondiale (qui) proviennent désormais des pays en développement”. En outre, a-t-il souligné, les technologies de pointe “injectent des milliers de milliards dans l’économie mondiale” et les accords commerciaux régionaux ont été “multipliés par sept depuis les années 1990”, alors que “la collaboration Sud-Sud s’intensifie. “Mais dans ce monde radicalement différent, certaines choses, malheureusement, restent inchangées”, a regretté M. Guterres.

Scrapped by Trump, revived US climate-disaster database reveals record losses

A flagship US climate-disaster database killed by President Donald Trump’s administration has been brought back to life by its former lead scientist — revealing that extreme weather inflicted a record $101 billion in damages in just the first half of 2025.The Billion-Dollar Weather and Climate Disasters tracker, long maintained by the National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), chronicled major US catastrophes from 1980 to 2024 before it was abruptly shut down in May amid sweeping budget cuts that critics decried as an ideologically driven attack on science.”This dataset was simply too important to stop being updated, and the demand for its revival came from every sector of society,” Adam Smith, an applied climatologist who helmed the database for 15 years before resigning in May, told AFP.Among those calling for its return were groups such as the American Academy of Actuaries, who argued the list was a vital tool for tracking the rising costs of climate-fueled disasters, from wildfires to floods, that threaten homeowners, insurers, and mortgage markets.Congressional Democrats have also sought to restore the program within NOAA, introducing a bill last month that has yet to advance.Now based at the nonprofit Climate Central, Smith said he worked with an interdisciplinary team of experts in meteorology, economics, risk management, communication, and web design over recent months to recreate the dataset using the same public and private data sources and methodologies.The new findings, he said, show that “the year started out with a bang”: the Los Angeles wildfires were likely the costliest in history, with insured losses reaching an estimated $60 billion.That was followed by a barrage of spring storms across the central and southern United States, including several destructive tornadoes.Altogether, 14 separate billion-dollar weather and climate disasters between January and June caused $101.4 billion in inflation-adjusted damages — though 2025 as a whole may fall short of a record, thanks to a milder-than-usual Atlantic hurricane season.Smith said his decision to leave NOAA stemmed from his realization that “the current environment to do science, across the board, is becoming more difficult, and that’s likely an understatement.” But he added he was happy to give the dataset a new home so it can remain a “public good” and continue to publish updates at regular intervals.Looking ahead, the team plans to broaden the scope of the tracker to include events causing at least $100 million in losses — to capture the smaller and mid-sized disasters that still have “life-changing impacts to lives and livelihoods.”