Jugement attendu jeudi à Paris dans le procès de TotalEnergies pour “greenwashing”

Le groupe pétrolier Totalenergies a-t-il été insincère envers ses clients en vantant des objectifs de “neutralité carbone”? Le tribunal de Paris rend jeudi une décision très attendue dans une affaire d’écoblanchiment qui pourrait avoir une résonance mondiale.Le tribunal judiciaire, saisi en 2022 au civil par les ONG Greenpeace France, Les Amis de la Terre France et Notre Affaire à Tous, doit dire si TotalEnergies a diffusé des “publicités mensongères” laissant croire qu’elle pourrait devenir un “acteur majeur de la transition énergétique” tout en continuant ses activités dans le pétrole et le gaz.Quelle que soit la décision, une condamnation ou un rejet de cette plainte pour “pratiques commerciales trompeuses”, viendrait ajouter une pierre dans la jurisprudence naissante sur le “greenwashing” – le fait de se présenter plus vertueux sur l’environnement qu’en réalité.Des tribunaux et régulateurs européens ont déjà épinglé pour écoblanchiment les compagnies aériennes KLM en 2024 et Lufthansa en mars, et d’autres entreprises dans l’alimentation et d’autres secteurs.Mais jamais une compagnie pétrolière n’a été condamnée par un tribunal pour greenwashing en Europe – et une telle condamnation ferait référence au-delà, confirme l’ONG ClientEarth à l’AFP. TotalEnergies peut d’ailleurs se prévaloir de décisions qui vont dans son sens comme celle rendue en faveur du pétrolier espagnol Repsol.”Un résultat positif mettrait en garde” l’industrie pétrogazière “contre le fait de prétendre viser la neutralité carbone d’ici 2050 tout en augmentant la production de combustibles fossiles, ou de promouvoir le gaz comme solution climatique”, explique Johnny White, juriste de ClientEarth. – Neutralité carbone -L’affaire porte sur la campagne de communication du groupe déployée à partir de mai 2021 sur son site internet, dans la presse, sur les réseaux sociaux et à la télévision. A l’époque, Total venait de se rebaptiser TotalEnergies pour souligner son ambition d’être “la compagnie de toutes les énergies”, du pétrole à l’électricité éolienne et solaire.Le groupe affichait alors son objectif de “neutralité carbone d’ici 2050, ensemble avec la société” et vantait le gaz comme “l’énergie fossile la moins émettrice de gaz à effet de serre”, malgré son bilan climatique contesté en raison des fuites de méthane, très réchauffant pour l’atmosphère.En tout, une quarantaine de messages, dont une partie sont encore accessibles en ligne, sont épinglés. Les associations demandent leur retrait sous astreinte et l’obligation d’insérer des mentions informatives dans les communications commerciales futures évoquant par exemple la “neutralité carbone”.- Des investissements réels -Ces messages rendent, “pour un consommateur moyen, impossible de comprendre que TotalEnergies est en train d’étendre sa production d’énergies fossiles”, a martelé Clémentine Baldon, l’avocate des plaignants, à l’audience en juin.En face, le groupe défend sa bonne foi et la réalité de ces investissements “bas carbone”. Surtout, il avance que ces messages n’étaient pas des publicités destinées aux consommateurs mais relevaient d’une “communication institutionnelle” et générale, encadrée par le code monétaire et financier.Cette affaire est “une instrumentalisation du droit de la consommation pour critiquer la stratégie de la société”, affirme encore le groupe à l’AFP.

L’heure du verdict pour un soldat britannique jugé pour meurtres lors du “Bloody Sunday”

Un ex-soldat britannique saura jeudi s’il est reconnu coupable de deux meurtres et cinq tentatives de meurtres lors du “Bloody Sunday”, qui marqua en 1972 l’un des épisodes les plus sombres du conflit en Irlande du Nord.L’ancien parachutiste, connu uniquement comme le “soldat F” pour des raisons légales, est le premier militaire jugé pour ce “dimanche sanglant” d’il y a plus d’un demi-siècle. Le 30 janvier 1972 à Londonderry (également appelé Derry), des parachutistes britanniques ouvrent le feu sur une manifestation pacifique de militants catholiques, faisant treize morts et au moins quinze blessés.Le soldat F est accusé de deux meurtres, ceux de James Wray et William McKinney, et de cinq tentatives de meurtre. L’armée britannique a longtemps affirmé que les parachutistes avaient répondu aux tirs de “terroristes” de l’IRA (Armée républicaine irlandaise, paramilitaires opposés à toute présence britannique sur l’île d’Irlande), une version alors confortée par un rapport réalisé à la hâte.Malgré de nombreux témoignages contredisant ces affirmations, il a fallu attendre 2010 pour que soit officiellement reconnue l’innocence des victimes, atteintes pour certaines dans le dos ou même à terre, agitant un mouchoir blanc.Le procès, qui a démarré le 15 septembre à Belfast, était très attendu en Irlande du Nord, où des décennies de violences intercommunautaires ont laissé des blessures profondes.”Soldat F”, qui a plaidé non coupable, est resté pendant tout le procès dissimulé derrière un rideau bleu, pour préserver son anonymat. Ses avocats ont affirmé que sa sécurité était en danger. Il n’a pas témoigné.Des proches de James Wray et William McKinney ont assisté aux audiences.- “Ingrédients d’un meurtre” -Le représentant de l’accusation, Louis Mably, a décrit au procès les tirs de l’armée britannique alors que des civils non armés fuyaient. Ces actes ont été commis “sans justification” et “avec l’intention de tuer”, a-t-il déclaré, avant de trancher : “Ce sont les ingrédients d’un meurtre”.”La seule question dans cette affaire est de savoir si F faisait partie des soldats ayant participé à cette fusillade, soit en tant qu’auteur principal, soit en tant que participant secondaire”, a-t-il déclaré.Louis Mably a également mis en avant une volonté de “dissimulation” dans les déclarations des soldats. Ils ont inventé des histoires pour justifier leurs tirs, a-t-il accusé.Les principaux éléments de preuve étaient d’anciennes déclarations de deux parachutistes, soldats G et H, qui se trouvaient avec F à Glenfada Park North. Mais la défense a tout fait pour décrédibiliser ces deux soldats, soulignant qu’ils avaient fait des déclarations contradictoires ou contredisant les récits d’autres témoins cités au procès. L’avocat du soldat F, Mark Mulholland, les a qualifiés de “menteurs”.- Excuses officielles -Le parquet nord-irlandais a engagé des poursuites pénales contre soldat F en 2019. Elles ont ensuite été abandonnées, puis relancées en 2022.Le massacre du “Bloody Sunday” — immortalisé par le tube du groupe de rock irlandais U2 “Sunday Bloody Sunday” (1983) — a eu pour effet de précipiter de nombreux jeunes catholiques républicains dans les bras de l’IRA.C’est l’un des moments les plus sombres des trois décennies de “Troubles” qui ont opposé républicains, surtout catholiques, partisans d’une réunification avec l’Irlande, et unionistes protestants, défenseurs de l’appartenance de l’Irlande du Nord à la Couronne britannique. Il faudra attendre 1998 pour que l’accord de paix du Vendredi Saint mette un terme à ce conflit qui a fait environ 3.500 morts.En 2010, le Premier ministre de l’époque, David Cameron, a présenté des excuses officielles, qualifiant d'”injustifiables” les faits survenus ce jour-là.Depuis la fin du conflit nord-irlandais, seul un ex-soldat britannique a été condamné: début 2023, David Holden a écopé d’une peine de trois ans avec sursis, pour avoir tué un homme d’une balle dans le dos à un check-point en 1988. Il avait expliqué avoir tiré par accident car il avait les mains mouillées.

L’heure du verdict pour un soldat britannique jugé pour meurtres lors du “Bloody Sunday”

Un ex-soldat britannique saura jeudi s’il est reconnu coupable de deux meurtres et cinq tentatives de meurtres lors du “Bloody Sunday”, qui marqua en 1972 l’un des épisodes les plus sombres du conflit en Irlande du Nord.L’ancien parachutiste, connu uniquement comme le “soldat F” pour des raisons légales, est le premier militaire jugé pour ce “dimanche sanglant” d’il y a plus d’un demi-siècle. Le 30 janvier 1972 à Londonderry (également appelé Derry), des parachutistes britanniques ouvrent le feu sur une manifestation pacifique de militants catholiques, faisant treize morts et au moins quinze blessés.Le soldat F est accusé de deux meurtres, ceux de James Wray et William McKinney, et de cinq tentatives de meurtre. L’armée britannique a longtemps affirmé que les parachutistes avaient répondu aux tirs de “terroristes” de l’IRA (Armée républicaine irlandaise, paramilitaires opposés à toute présence britannique sur l’île d’Irlande), une version alors confortée par un rapport réalisé à la hâte.Malgré de nombreux témoignages contredisant ces affirmations, il a fallu attendre 2010 pour que soit officiellement reconnue l’innocence des victimes, atteintes pour certaines dans le dos ou même à terre, agitant un mouchoir blanc.Le procès, qui a démarré le 15 septembre à Belfast, était très attendu en Irlande du Nord, où des décennies de violences intercommunautaires ont laissé des blessures profondes.”Soldat F”, qui a plaidé non coupable, est resté pendant tout le procès dissimulé derrière un rideau bleu, pour préserver son anonymat. Ses avocats ont affirmé que sa sécurité était en danger. Il n’a pas témoigné.Des proches de James Wray et William McKinney ont assisté aux audiences.- “Ingrédients d’un meurtre” -Le représentant de l’accusation, Louis Mably, a décrit au procès les tirs de l’armée britannique alors que des civils non armés fuyaient. Ces actes ont été commis “sans justification” et “avec l’intention de tuer”, a-t-il déclaré, avant de trancher : “Ce sont les ingrédients d’un meurtre”.”La seule question dans cette affaire est de savoir si F faisait partie des soldats ayant participé à cette fusillade, soit en tant qu’auteur principal, soit en tant que participant secondaire”, a-t-il déclaré.Louis Mably a également mis en avant une volonté de “dissimulation” dans les déclarations des soldats. Ils ont inventé des histoires pour justifier leurs tirs, a-t-il accusé.Les principaux éléments de preuve étaient d’anciennes déclarations de deux parachutistes, soldats G et H, qui se trouvaient avec F à Glenfada Park North. Mais la défense a tout fait pour décrédibiliser ces deux soldats, soulignant qu’ils avaient fait des déclarations contradictoires ou contredisant les récits d’autres témoins cités au procès. L’avocat du soldat F, Mark Mulholland, les a qualifiés de “menteurs”.- Excuses officielles -Le parquet nord-irlandais a engagé des poursuites pénales contre soldat F en 2019. Elles ont ensuite été abandonnées, puis relancées en 2022.Le massacre du “Bloody Sunday” — immortalisé par le tube du groupe de rock irlandais U2 “Sunday Bloody Sunday” (1983) — a eu pour effet de précipiter de nombreux jeunes catholiques républicains dans les bras de l’IRA.C’est l’un des moments les plus sombres des trois décennies de “Troubles” qui ont opposé républicains, surtout catholiques, partisans d’une réunification avec l’Irlande, et unionistes protestants, défenseurs de l’appartenance de l’Irlande du Nord à la Couronne britannique. Il faudra attendre 1998 pour que l’accord de paix du Vendredi Saint mette un terme à ce conflit qui a fait environ 3.500 morts.En 2010, le Premier ministre de l’époque, David Cameron, a présenté des excuses officielles, qualifiant d'”injustifiables” les faits survenus ce jour-là.Depuis la fin du conflit nord-irlandais, seul un ex-soldat britannique a été condamné: début 2023, David Holden a écopé d’une peine de trois ans avec sursis, pour avoir tué un homme d’une balle dans le dos à un check-point en 1988. Il avait expliqué avoir tiré par accident car il avait les mains mouillées.

Crude spikes as Trump threatens Russian giants, stocks turn lower

Crude prices spiked more than two percent Thursday after Donald Trump said he would hit two Russian oil companies with hefty sanctions, while talk that the White House was planning curbs on software exports to China added to gloom on markets.Both main oil contracts jumped almost three percent — having climbed more than two percent Tuesday — on news of the measures after the US leader said Ukraine peace efforts with counterpart Vladimir Putin “don’t go anywhere”.The move was joined by another round of punishments by the European Union as part of attempts to pressure Moscow to end its three-and-a-half-year invasion of Ukraine.Trump decided on the sanctions after plans for a fresh summit with Putin in Budapest collapsed this week.”Every time I speak with Vladimir, I have good conversations, and then they don’t go anywhere,” the US president said in response to a question from an AFP journalist in the Oval Office.But he hoped the “tremendous sanctions” on oil giants Rosneft and Lukoil Oil would be short-lived, and that “the war will be settled”.Brent and WTI were both sitting at near two week-highs after the spikes, helped by claims by Trump that India agreed to cut its purchases of the commodity from Russia as part of a US trade deal. New Delhi has neither confirmed nor denied any policy shift.Equity markets fortunes were not as good, with most of Asia tracking losses on Wall Street amid lingering concerns that a tech-led surge to record highs this year may be reaching its end, and some observers warning of a bubble forming.Tokyo, Hong Kong, Shanghai, Sydney, Taipei, Manila and Jakarta all tumbled, though Singapore, Seoul and Wellington edged up.And gold clawed back some of the previous two days’ losses, edging up around one percent to $4,075 — but well down from the record high above $4,381 touched earlier in the week.While there is an expectation Trump will meet Chinese counterpart next week at the APEC summit in South Korea, investors were jolted slightly when he suggested that might not take place.And on Wednesday uncertainty was stoked again after a report said the administration was looking at curbing shipments of a range of software-powered exports to China, including laptops and jet engines, owing to Beijing’s rare earths controls.Those mineral controls sparked a round of tit-for-tat exchanges between the superpowers that sparked fresh trade war worries, including Trump’s threat of 100 percent tariffs on China.”Everything is on the table,” US Treasury Secretary Scott Bessent replied when asked about limits on software exports to China. “If these export controls, whether it’s software, engines or other things happen, it will likely be in coordination with our G7 allies,” he added, according to Bloomberg News.There was a feeling that the issue was unlikely to explode into a full-on crisis, though analysts retained some caution.”Headlines that the US is considering software export curbs on China have certainly done risk no favours on the day,” said Pepperstone’s Chris Weston.They “inject a degree of doubt into the collective’s consensus position that we will ultimately see a positive resolution in the US–China trade negotiations”. “The ingrained belief remains that Trump’s threat of 100 percent additional import tariffs on China is unlikely to take effect on 1 November — or, if they do, that they’ll be rolled back soon enough — and that China is unlikely to retaliate with punchy tariffs of its own.”But is the market mispricing the risk of a strong-arm response from either side—one that could contradict the conciliatory tone both US and Chinese officials have projected through the media?”- Key figures at around 0230 GMT -Tokyo – Nikkei 225: DOWN 1.3 percent at 48,664.74 (break)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.6 percent at 25,637.25Shanghai – Composite: DOWN 0.9 percent at 3,880.18Euro/dollar: DOWN at $1.1598 from $1.1606 on WednesdayPound/dollar: DOWN at $1.3339 from $1.3356Dollar/yen: UP at 152.41 from 151.99 yenEuro/pound: UP at 86.95 pence from 86.90 penceWest Texas Intermediate: UP 2.3 percent at $59.85 per barrelBrent North Sea Crude: UP 2.3 percent at $64.05 per barrelNew York – Dow: DOWN 0.7 percent at 45,590.41 (close) London – FTSE 100: UP 0.9 percent at 9,515.00 (close)

Crude spikes as Trump threatens Russian giants, stocks turn lower

Crude prices spiked more than two percent Thursday after Donald Trump said he would hit two Russian oil companies with hefty sanctions, while talk that the White House was planning curbs on software exports to China added to gloom on markets.Both main oil contracts jumped almost three percent — having climbed more than two percent Tuesday — on news of the measures after the US leader said Ukraine peace efforts with counterpart Vladimir Putin “don’t go anywhere”.The move was joined by another round of punishments by the European Union as part of attempts to pressure Moscow to end its three-and-a-half-year invasion of Ukraine.Trump decided on the sanctions after plans for a fresh summit with Putin in Budapest collapsed this week.”Every time I speak with Vladimir, I have good conversations, and then they don’t go anywhere,” the US president said in response to a question from an AFP journalist in the Oval Office.But he hoped the “tremendous sanctions” on oil giants Rosneft and Lukoil Oil would be short-lived, and that “the war will be settled”.Brent and WTI were both sitting at near two week-highs after the spikes, helped by claims by Trump that India agreed to cut its purchases of the commodity from Russia as part of a US trade deal. New Delhi has neither confirmed nor denied any policy shift.Equity markets fortunes were not as good, with most of Asia tracking losses on Wall Street amid lingering concerns that a tech-led surge to record highs this year may be reaching its end, and some observers warning of a bubble forming.Tokyo, Hong Kong, Shanghai, Sydney, Taipei, Manila and Jakarta all tumbled, though Singapore, Seoul and Wellington edged up.And gold clawed back some of the previous two days’ losses, edging up around one percent to $4,075 — but well down from the record high above $4,381 touched earlier in the week.While there is an expectation Trump will meet Chinese counterpart next week at the APEC summit in South Korea, investors were jolted slightly when he suggested that might not take place.And on Wednesday uncertainty was stoked again after a report said the administration was looking at curbing shipments of a range of software-powered exports to China, including laptops and jet engines, owing to Beijing’s rare earths controls.Those mineral controls sparked a round of tit-for-tat exchanges between the superpowers that sparked fresh trade war worries, including Trump’s threat of 100 percent tariffs on China.”Everything is on the table,” US Treasury Secretary Scott Bessent replied when asked about limits on software exports to China. “If these export controls, whether it’s software, engines or other things happen, it will likely be in coordination with our G7 allies,” he added, according to Bloomberg News.There was a feeling that the issue was unlikely to explode into a full-on crisis, though analysts retained some caution.”Headlines that the US is considering software export curbs on China have certainly done risk no favours on the day,” said Pepperstone’s Chris Weston.They “inject a degree of doubt into the collective’s consensus position that we will ultimately see a positive resolution in the US–China trade negotiations”. “The ingrained belief remains that Trump’s threat of 100 percent additional import tariffs on China is unlikely to take effect on 1 November — or, if they do, that they’ll be rolled back soon enough — and that China is unlikely to retaliate with punchy tariffs of its own.”But is the market mispricing the risk of a strong-arm response from either side—one that could contradict the conciliatory tone both US and Chinese officials have projected through the media?”- Key figures at around 0230 GMT -Tokyo – Nikkei 225: DOWN 1.3 percent at 48,664.74 (break)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.6 percent at 25,637.25Shanghai – Composite: DOWN 0.9 percent at 3,880.18Euro/dollar: DOWN at $1.1598 from $1.1606 on WednesdayPound/dollar: DOWN at $1.3339 from $1.3356Dollar/yen: UP at 152.41 from 151.99 yenEuro/pound: UP at 86.95 pence from 86.90 penceWest Texas Intermediate: UP 2.3 percent at $59.85 per barrelBrent North Sea Crude: UP 2.3 percent at $64.05 per barrelNew York – Dow: DOWN 0.7 percent at 45,590.41 (close) London – FTSE 100: UP 0.9 percent at 9,515.00 (close)

Jour J pour le nouvel Astérix, en mission en Lusitanie

Le succès est déjà assuré pour “Astérix en Lusitanie”, 41e album du petit Gaulois, qui sort jeudi dans 19 langues et 25 pays et transporte les lecteurs, petits et grands, dans le Portugal antique.Soixante-six ans après sa création par René Goscinny et Albert Uderzo, “l’irréductible Gaulois” comble un trou en se rendant en Lusitanie, l’une des rares contrées de l’empire romain où il n’était pas encore allé.Accompagné par Obélix et Idéfix, Astérix y part de toute urgence à la demande du Lusitanien Boulquiès pour sauver Mavubès, un petit producteur de garum – la sauce de poisson fermenté – qui est accusé d’avoir empoisonné César et doit être jeté dans la fosse aux lions.Bagarres, coups fourrés, découverte des spécialités locales, rencontre avec César… Les deux auteurs, le scénariste Fabcaro et le dessinateur Didier Conrad, ont mixé tous les ingrédients traditionnels des aventures des deux Gaulois.”On y a ajouté un truc très spécifique au peuple portugais, la saudade, cette sorte de mélancolie un peu fataliste”, explique Fabcaro à l’AFP. Le défi a été d'”en faire un gimmick de comédie revenant régulièrement dans l’album”.- “Clin d’oeil” à l’actualité -Obélix est particulièrement désarçonné par la saudade: “J’ai le moral à zéro d’être fou de joie”, avoue-t-il. Tandis que les Romains perdent toute envie de se battre lorsqu’ils entendent la mélancolie du fado, musique traditionnelle portugaise.Pour illustrer la saudade, Didier Conrad applique une recette “simple”: “Je dessine un regard un peu triste couplé à un petit sourire.”Le Portugal étant devenu une destination touristique prisée, les auteurs ont mis sur la route d’Astérix un couple de retraités de Lutèce (Paris) visitant la Lusitanie à bord d’une “charavane”, l’ancêtre du camping-car.”J’avais envie de mettre en scène un couple de Français moyen, typique, qui, à l’étranger, critique tout, mais sans méchanceté”, indique Fabcaro.Leurs récriminations portent notamment sur l’âge du départ à la retraite, “un petit clin d’oeil à notre époque, même si j’essaie de ne pas faire allusion à l’actualité car, par définition, elle vieillit vite”, ajoute le scénariste.- “Doudou” -Comme il est de tradition tous les deux ans, l’album sort deux mois avant Noël, tiré à 5 millions d’exemplaires, dont 2 millions pour la France, la Suisse et le Canada.Au Portugal, un pays où “Astérix est très populaire” selon l’éditeur, le tirage est le double de celui des albums précédents et les auteurs viendront à la rencontre des lecteurs fin octobre.”Je pense qu’Astérix peut avoir du succès encore longtemps. Il a un côté +doudou+ pour les lecteurs. Nos parents l’ont lu et nous l’ont fait lire. Nous, on fait pareil avec nos enfants. Il y a un attachement qui se perpétue”, témoigne Fabcaro.Selon lui, Astérix est “un outil pédagogique incroyable”, comme l’avait voulu son cocréateur René Goscinny. “Un enfant de 10 ans qui ne comprend pas un gag ou une allusion, ce n’est pas très grave. Il la comprendra à 15, 20 ou 40 ans… Il existe plusieurs niveaux de lecture.”Dessinant Astérix depuis 2012, Didier Conrad est prêt à continuer l’aventure: “C’est un plaisir renouvelé parce que c’est un challenge permanent.”Habitant à Austin, au Texas (Etats-Unis), il met “entre 14 et 18 mois pour dessiner un album de 48 pages”.Après deux albums, Fabcaro, qui est aussi romancier à succès, ne sait pas encore s’il en écrira un nouveau – le prochain est prévu fin 2027. Cela dépend en partie du retour ou non de son prédécesseur Jean-Yves Ferri, qui avait souhaité faire une pause après avoir scénarisé cinq albums.

Le bénéfice net de Tesla chute au 3e trimestre, plombé par des coûts supérieurs et les droits de douane

Le groupe américain Tesla, spécialiste des véhicules électriques, a subi une chute de 37% de son bénéfice net au troisième trimestre à 1,37 milliard de dollars, plombé par une hausse des dépenses opérationnelles et par les droits de douane.Le groupe d’Elon Musk a justifié ce plongeon par des frais de restructuration en augmentation et des dépenses liées à ses projets dans l’intelligence artificielle et la recherche et développement également en hausse, tandis que des crédits réglementaires ont diminué, selon un communiqué.Lors d’une audioconférence avec des analystes, le directeur financier Vaibhav Taneja a chiffré l’impact des droits de douane à plus de 400 millions de dollars au troisième trimestre.Rapporté par action et hors éléments exceptionnels – valeur de référence pour les marchés -, le bénéfice net ressort à 50 cents, contre 72 cents un an plus tôt.Ces résultats sont inférieurs au consensus des analystes de FactSet qui anticipait respectivement 1,88 milliard de dollars et 56 cents.Après l’audioconférence, l’action Tesla perdait creusait sa perte à 3,18% dans les échanges électroniques après la fermeture de la Bourse de New York.En revanche, le chiffre d’affaires dépasse le consensus (26,54 milliards de dollars) en bondissant de 12% sur un an, à 28,09 milliards de dollars.Le groupe a en effet créé la surprise début octobre en annonçant une hausse de 7% sur un an de ses livraisons mondiales (497.099 véhicules) au troisième trimestre.Les analystes avaient néanmoins nuancé cette performance en rappelant que la perspective de la disparition aux Etats-Unis, fin septembre, du crédit d’impôt fédéral de 7.500 dollars pour l’acquisition d’une voiture électrique avait alimenté ce rebond.Pour beaucoup, c’est la raison pour laquelle Tesla a opportunément annoncé le 7 octobre le lancement de versions meilleur marché de ses voitures populaires Model 3 et Model Y, en-dessous des 40.000 dollars.Mais ce n’est pas le véhicule à bas coût promis depuis plusieurs années, escompté autour de 25.000 à 30.000 dollars.”Nous pensons que notre échelle et notre structure de coûts vont nous permettre de naviguer dans des dynamiques de marché changeantes à travers le globe plus efficacement que nos concurrents”, a commenté Tesla dans un communiqué, évoquant toutefois les “incertitudes à court terme liées au politiques commerciales, douanières et budgétaires”.- Fin difficile? -Le groupe a précisé avoir “suffisamment de trésorerie” pour financer ses projets (produits, agrandissement d’usines, etc).Concernant les produits, il a confirmé le début de la production à grande échelle en 2026 du Cybercab – son robotaxi -, du semi-remorque Semi et de son stockage d’électricité Megapack 3, et la mise en place des lignes de production de son robot humanoïde Optimus.”Il y a un vaste consensus selon lequel le volume va baisser au quatrième trimestre par rapport à l’année précédente, mais la magnitude de la chute ne devrait pas être aussi marquée que ce que l’on craignait”, relevait Deutsche Bank, dans sa dernière note consacrée à Tesla, anticipant 425.000 véhicules livrés (496.000 un an plus tôt).Tesla devrait perdre cette année sa première place mondiale, ravie par le groupe chinois BYD qui l’avait manquée de peu en 2024. Au 30 septembre, BYD en était à 1,58 million de véhicules tout électrique vendus et Tesla à 1,22 million.Plus que les résultats trimestriels, les analystes attendaient les déclarations des dirigeants sur l’avenir du groupe, notamment le Robotaxi et Optimus.Les experts de Wedbush considèrent depuis de longs mois que le futur du groupe d’Austin (Texas) réside dans l’intelligence artificielle et la conduite autonome.”La suite de l’histoire de Tesla s’écrit autour de la transformation avec l’intelligence artificielle, menée par les initiatives en matière d’autonomie et de robotique”.Selon eux, Tesla pourrait tirer 1.000 milliards de dollars de valorisation de ses seules activités d’IA, et atteindre une capitalisation boursière de 2.000 milliards de dollars début 2026 et 3.000 milliards fin 2026. A la clôture mercredi, elle était de 1.460 milliards.Les dirigeants ont aussi enjoint les actionnaires d’adopter lors de l’assemblée générale du 6 novembre une résolution sur le nouveau plan de rémunération d’Elon Musk, pouvant lui rapporter plus de 1.000 milliards de dollars en dix ans, avec des objectifs très stricts et une “une croissance stratosphérique” de Tesla.Les actionnaires doivent également voter sur une prise de participation de Tesla dans xAI, autre entreprise d’Elon Musk spécialisée dans l’intelligence artificielle et qui a racheté en mars le réseau social X (ex-Twitter).