Accord Israël-Hamas sur un cessez-le-feu à Gaza après des pressions de Trump

Israël et le Hamas sont parvenus jeudi à un accord sur un cessez-le-feu à Gaza et une libération d’otages après de fortes pressions du président américain Donald Trump, une étape majeure visant à mettre fin à deux ans de guerre destructrice dans le territoire palestinien.Selon une source palestinienne proche du dossier à l’AFP, l’accord sera signé jeudi en Egypte après quatre jours de négociations-marathon indirectes entre les belligérants dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh ayant impliqué plusieurs acteurs internationaux dont les Etats-Unis.L’accord n’entrera en vigueur qu’après l’approbation du gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu, a indiqué le bureau de ce dernier. La réunion est prévue à 15H00 GMT. Evoquant “un grand jour pour Israël”, M. Netanyahu avait annoncé cette réunion pour “approuver l’accord et rapatrier tous nos précieux otages” retenus à Gaza.Le ministre d’extrême droite Bezalel Smotrich a dit qu’il ne voterait pas en faveur de l’accord mais n’a pas menacé de démissionner, alors que les ministres d’extrême droite sont nécessaires pour la survie du gouvernement.A Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza, dévastée, affamée et assiégée, des Palestiniens ont en revanche applaudi, chanté et dansé à l’annonce de l’accord, salué par plusieurs pays arabes et occidentaux, selon des images de l’AFP.”Dieu Merci! Malgré tous les morts et la perte d’êtres chers, nous sommes heureux aujourd’hui”, a affirmé Ayman al-Najjar à Khan Younès.”Nous prions Dieu pour que cette fois-ci ce soit la fin de la guerre. Nous avons tellement souffert”, a déclaré Oum Fadi Shounnar à Deir el-Balah (centre).Sur la “place des Otages” à Tel-Aviv, des centaines de personnes se sont rassemblées, beaucoup arborant un autocollant avec l’inscription “Ils reviennent” et un cœur jaune, d’autres s’embrassant et se félicitant.- Trump au Moyen-Orient? -Lancée en riposte à l’attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas, l’offensive israélienne à Gaza a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire. Jeudi, la Défense civile locale a fait état de la poursuite des frappes israéliennes à Gaza.Selon un responsable palestinien, les otages vivants seront libérés contre près de 2.000 prisonniers palestiniens détenus par Israël, “simultanément à des retraits israéliens spécifiques (de Gaza) et une entrée de (davantage) d’aides humanitaires”. Il n’a pas mentionné les otages morts.Sur les 251 personnes enlevées durant l’attaque du 7-Octobre, 47 sont toujours otages à Gaza dont au moins 25 sont mortes selon l’armée.De son côté, l’armée israélienne a annoncé se préparer à repositionner ses troupes dans la bande de Gaza, dont elles contrôlent environ 75%.M. Trump s’est dit “fier d’annoncer qu’Israël et le Hamas ont tous deux accepté la première phase” de son plan. “Cela veut dire que TOUS les otages seront libérés très prochainement et qu’Israël retirera ses troupes (de Gaza) jusqu’à la ligne convenue (…)”. Il a estimé que les otages seraient “de retour lundi”, y compris “les corps des (otages) morts”. Avant l’annonce de l’accord, Donald Trump a annoncé une possible visite au Moyen-Orient en fin de semaine.- Augmentation des aides -Dans un communiqué, le Hamas a annoncé être parvenu “à un accord qui prévoit la fin de la guerre à Gaza, le retrait israélien du territoire, la libération (des otages) et l’entrée des aides humanitaires”.Il a appelé M. Trump et “les pays garants à ne pas permettre à (Israël) de se dérober à sa mise en oeuvre”.Selon une source du Hamas, au moins 400 camions d’aide humanitaire devront entrer chaque jour dans la bande de Gaza pendant les cinq premiers jours du cessez-le-feu.Le plan Trump annoncé le 29 septembre prévoit un cessez-le-feu, un échange dans les 72 heures des otages contre des prisonniers palestiniens, le retrait par étapes de l’armée israélienne de Gaza et le désarmement du Hamas.Le Hamas a accepté de libérer les otages et réclamé le retrait total israélien de Gaza. Mais il n’a pas mentionné son propre désarmement. M. Netanyahu a, lui, souligné que son armée resterait dans la majeure partie de Gaza et répété que le Hamas devait être désarmé.Deux précédentes trêves en novembre 2023 et début 2025 avaient permis le retour d’otages ou de corps de captifs en échange de prisonniers palestiniens, avant de s’effondrer.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.En riposte, Israël a lancé une campagne militaire qui a dévasté le territoire, et fait selon le ministère de la Santé du Hamas, plus de 67.194 morts, en majorité des civils.

Trump hosts roundtable accusing ‘sick’ media of backing Antifa

Seated in the White House State Dining Room, US President Donald Trump called on far-right content creators to name and shame backers of Antifa, leading a roundtable discussion that quickly devolved into media bashing. The president had invited “independent journalists” to the White House on Wednesday to share their experiences with the nebulous left-wing antifascist movement that his administration accuses of inciting violence against conservatives.But Trump and his guests largely used the event to pile on mainstream media, blaming one of his favorite scapegoats for inflaming left-wing “anti-fascist” activists who have increasingly clashed with far-right groups. “I think they [Antifa] work in conjunction with some of the media,” Trump told the roundtable, which was also attended by Secretary of State Marco Rubio and other administration officials.Trump recently classified Antifa as a terrorist group, despite its amorphous and leaderless nature, and has pledged to dismantle it.  The 79-year-old Republican, who has launched multiple lawsuits against the media, also called MSNBC “sick,” and ABC and NBC “very bad.” He encouraged participants to continue the tirade against the press corps. “What network would you say is the worst, if I could ask?”Seated at a large, U-shaped table, many of the assembled guests joined in.”The same media that’s sitting in this room with us has declared all of us at this table Nazis and fascists, and they’ve been doing this for years,” said Savanah Hernandez a representative of youth conservative organization Turning Point USA, whose founder Charlie Kirk was assassinated.”This is why Antifa feels emboldened to attack us.”- ‘Garbage’ -Conservative influencer Nick Sortor accused the press of lying about the Trump administration’s immigration crackdown.”People genuinely believe, based on what comes out of the garbage standing over here, that you guys are deporting US citizens,” he said, pointing at the press box, cordoned off by a velvet rope. Sortor brought a partially burned American flag to the event, saying he had recovered it from Portland.The Democratic-run city on the US West Coast has emerged as a flashpoint, with Trump declaring it under attack from Antifa and sending troops to quell demonstrations against Immigration and Customs Enforcement raids. Trump asked Sortor to give Attorney General Pam Bondi the name of the man who burned the flag so she could file charges.Trump signed a decree in August that makes burning the American flag punishable by up to a year in prison. – ‘Worst network’ -Reality TV personality Trump pivoted during his reelection campaign to relying on social media influencers and podcasters to amplify his views. Once back at the White House, he has granted them significant access, inviting them to attend his addresses in the Oval Office and to travel aboard Air Force One.At the same time, he has escalated his war on legacy media, often calling outlets “fake news” and “enemy of the people”, at a time of already record-low public trust.He has moved to exclude major news outlets from the press pool and suggested TV networks critical of his policies should have their licences revoked.The American Civil Liberties Union, a rights advocacy group, has accused the Trump administration of autocratic retaliation against the press, likening its targeting of opponents to the Red Scare of the 1940s and 1950s under senator Joseph McCarthy.During a Q&A session on Wednesday, Trump lashed out at a journalist attempting to question him about the Middle East: “That’s CNN, by the way. She’s one of the worst journalists… I don’t even want to take that question.”However, Trump said he was optimistic about CBS, where Bari Weiss, a noted critic of mainstream media, was recently appointed editor-in-chief.”We have hope for CBS,” he said.

Allemagne: Merz réunit une industrie automobile en crise, la coalition cherche un consensus

Le chancelier allemand Friedrich Merz reçoit jeudi les acteurs clés d’une industrie automobile en crise, alors que les membres de la coalition au gouvernement peinent à s’entendre pour tenter de lever l’interdiction programmée des moteurs thermiques dans l’UE, demandée par les constructeursLe chef du gouvernement et plusieurs ministres vont échanger avec les constructeurs, fournisseurs, syndicats, lobbyistes et présidents des régions abritant des bastions de l’automobile.”Nous voulons tout mettre en œuvre au sein de la coalition pour assurer un avenir prometteur à l’industrie automobile allemande”, a déclaré le chancelier jeudi lors d’une conférence de presse avec les membres de la coalition, au pays de Volkswagen, Mercedes et BMW.Le gouvernement a convenu d’une enveloppe de 3 milliards d’euros pour financer “la transition vers la mobilité neutre”, ce dont devraient profiter les ménages à faibles et moyens revenus pour acquérir des véhicules électriques, a ajouté M.Merz, sans plus de détails.Parmi les sujets centraux du “sommet”, l’interdiction prévue par l’UE de la commercialisation de nouveaux moteurs thermiques à partir de 2035, une mesure destinée à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à favoriser l’essor de la mobilité électrique. Nombre de constructeurs européens voudraient obtenir la levée de cette date butoir, pour pouvoir s’adapter à une transition électrique jugée plus lente que prévu.M. Merz, issu des conservateurs de la CDU, juge cet objectif “erroné”.Mais le sujet ravive les tensions au sein de la coalition avec les sociaux-démocrates du SPD, qui veulent la conserver.”L’abandon rigide et strict des moteurs à combustion en 2035 n’est pas la bonne solution”, a plaidé de son côté Markus Söder, chef du parti bavarois CSU, allié de la CDU.Sous pression, le ministre des Finances social-démocrate Lars Klingbeil a plaidé en faveur d’une “plus grande flexibilité” et d’options technologiques supplémentaires d’ici 2035.La coalition “définira rapidement sa position” après le sommet, a-t-il assuré.- Solutions “factices” -L’UE s’est engagée à se prononcer sur le dossier prochainement.Selon plusieurs médias allemands, un compromis pourrait être proposé à Bruxelles, visant à assouplir l’interdiction sans la supprimer complètement.Prolonger certains véhicules thermiques équipés de prolongateurs d’autonomie ou les hybrides rechargeables au delà de 2035 permettre “d’assurer la compétitivité de note industrie et des milliers d’emplois en Europe”, a plaidé mercredi Stefan Hartung, PDG de Bosch, le premier fournisseur automobile mondial. Des solutions “factices” pour l’ONG Transport & Environment (T&E), qui a exhorté mercredi le gouvernement à “respecter les objectifs européens” en matière de CO₂Les annonces de bénéfices en chute libre, de suppressions de postes et de restructurations mettent en lumière presque chaque semaine la fragilité du modèle économique allemand exportateur, longtemps porté par la demande mondiale et une énergie bon marché importée de Russie.Entre un retard sur des modèles électriques chinois de qualité et meilleur marché et des infrastructures insuffisantes, la crise affecte les grands constructeurs, mais également des fournisseurs majeurs comme Bosch ou ZF, ainsi que tout le tissu de PME sous-traitantes qui forment l’ossature du secteur.Le secteur a perdu plus de 50.000 emplois en un an sur un total d’environ 800.000, selon EY.Outre la concurrence chinoise, l’automobile allemande souffre du coût de l’énergie en hausse depuis l’invasion russe de l’Ukraine, d’une demande mondiale en baisse et plus récemment des droits de douane américains de 15% imposés sur les voitures européennes.Les exportations allemandes ont de nouveau reculé en août, a indiqué jeudi l’office Destatis. Cette baisse a été alimentée par la chute des ventes vers les États-Unis, premier partenaire commercial du pays.- Enième sommet -Alors que la coalition devrait demander plus de flexibilité à l’UE pour les constructeurs, Berlin veut prolonger l’exonération de la taxe fiscale des véhicules électriques de cinq an, au-delà de 2026.Quant aux Verts allemands, ils n’ont de cesse de souligner que la mobilité électrique est la technologie d’avenir et qu’une prolongation des moteurs thermiques ne fera que creuser le retard de l’Allemagne sur la Chine.  Mais in fine les participants au sommet convoqué par M. Merz “discuteront beaucoup et décideront de peu, surtout parce que les décisions sont prises au niveau européen”, observe Frank Schwope, spécialiste du secteur à l’université FHM de Cologne.”Ce dont nous avons besoin en Allemagne, ce n’est pas d’un énième sommet industriel, mais d’un programme qui agit sur les coûts et la compétitivité du pays”, commente pour sa part Ferdinand Dudenhöffer, expert du Centre de recherche automobile (CAR) de Bochum.D’après une étude de ce centre parue mercredi, l’écart entre le prix des voitures électriques et thermiques n’a jamais été aussi faible, rendant selon lui injustifiée toute remise en cause de l’interdiction des moteurs à combustion à partir de 2035.

Allemagne: Merz réunit une industrie automobile en crise, la coalition cherche un consensus

Le chancelier allemand Friedrich Merz reçoit jeudi les acteurs clés d’une industrie automobile en crise, alors que les membres de la coalition au gouvernement peinent à s’entendre pour tenter de lever l’interdiction programmée des moteurs thermiques dans l’UE, demandée par les constructeursLe chef du gouvernement et plusieurs ministres vont échanger avec les constructeurs, fournisseurs, syndicats, lobbyistes et présidents des régions abritant des bastions de l’automobile.”Nous voulons tout mettre en œuvre au sein de la coalition pour assurer un avenir prometteur à l’industrie automobile allemande”, a déclaré le chancelier jeudi lors d’une conférence de presse avec les membres de la coalition, au pays de Volkswagen, Mercedes et BMW.Le gouvernement a convenu d’une enveloppe de 3 milliards d’euros pour financer “la transition vers la mobilité neutre”, ce dont devraient profiter les ménages à faibles et moyens revenus pour acquérir des véhicules électriques, a ajouté M.Merz, sans plus de détails.Parmi les sujets centraux du “sommet”, l’interdiction prévue par l’UE de la commercialisation de nouveaux moteurs thermiques à partir de 2035, une mesure destinée à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à favoriser l’essor de la mobilité électrique. Nombre de constructeurs européens voudraient obtenir la levée de cette date butoir, pour pouvoir s’adapter à une transition électrique jugée plus lente que prévu.M. Merz, issu des conservateurs de la CDU, juge cet objectif “erroné”.Mais le sujet ravive les tensions au sein de la coalition avec les sociaux-démocrates du SPD, qui veulent la conserver.”L’abandon rigide et strict des moteurs à combustion en 2035 n’est pas la bonne solution”, a plaidé de son côté Markus Söder, chef du parti bavarois CSU, allié de la CDU.Sous pression, le ministre des Finances social-démocrate Lars Klingbeil a plaidé en faveur d’une “plus grande flexibilité” et d’options technologiques supplémentaires d’ici 2035.La coalition “définira rapidement sa position” après le sommet, a-t-il assuré.- Solutions “factices” -L’UE s’est engagée à se prononcer sur le dossier prochainement.Selon plusieurs médias allemands, un compromis pourrait être proposé à Bruxelles, visant à assouplir l’interdiction sans la supprimer complètement.Prolonger certains véhicules thermiques équipés de prolongateurs d’autonomie ou les hybrides rechargeables au delà de 2035 permettre “d’assurer la compétitivité de note industrie et des milliers d’emplois en Europe”, a plaidé mercredi Stefan Hartung, PDG de Bosch, le premier fournisseur automobile mondial. Des solutions “factices” pour l’ONG Transport & Environment (T&E), qui a exhorté mercredi le gouvernement à “respecter les objectifs européens” en matière de CO₂Les annonces de bénéfices en chute libre, de suppressions de postes et de restructurations mettent en lumière presque chaque semaine la fragilité du modèle économique allemand exportateur, longtemps porté par la demande mondiale et une énergie bon marché importée de Russie.Entre un retard sur des modèles électriques chinois de qualité et meilleur marché et des infrastructures insuffisantes, la crise affecte les grands constructeurs, mais également des fournisseurs majeurs comme Bosch ou ZF, ainsi que tout le tissu de PME sous-traitantes qui forment l’ossature du secteur.Le secteur a perdu plus de 50.000 emplois en un an sur un total d’environ 800.000, selon EY.Outre la concurrence chinoise, l’automobile allemande souffre du coût de l’énergie en hausse depuis l’invasion russe de l’Ukraine, d’une demande mondiale en baisse et plus récemment des droits de douane américains de 15% imposés sur les voitures européennes.Les exportations allemandes ont de nouveau reculé en août, a indiqué jeudi l’office Destatis. Cette baisse a été alimentée par la chute des ventes vers les États-Unis, premier partenaire commercial du pays.- Enième sommet -Alors que la coalition devrait demander plus de flexibilité à l’UE pour les constructeurs, Berlin veut prolonger l’exonération de la taxe fiscale des véhicules électriques de cinq an, au-delà de 2026.Quant aux Verts allemands, ils n’ont de cesse de souligner que la mobilité électrique est la technologie d’avenir et qu’une prolongation des moteurs thermiques ne fera que creuser le retard de l’Allemagne sur la Chine.  Mais in fine les participants au sommet convoqué par M. Merz “discuteront beaucoup et décideront de peu, surtout parce que les décisions sont prises au niveau européen”, observe Frank Schwope, spécialiste du secteur à l’université FHM de Cologne.”Ce dont nous avons besoin en Allemagne, ce n’est pas d’un énième sommet industriel, mais d’un programme qui agit sur les coûts et la compétitivité du pays”, commente pour sa part Ferdinand Dudenhöffer, expert du Centre de recherche automobile (CAR) de Bochum.D’après une étude de ce centre parue mercredi, l’écart entre le prix des voitures électriques et thermiques n’a jamais été aussi faible, rendant selon lui injustifiée toute remise en cause de l’interdiction des moteurs à combustion à partir de 2035.

Viols de Mazan: peine alourdie réclamée pour un accusé à la “pensée d’un autre âge”

Au terme d’un réquisitoire puissant, l’avocat général a réclamé jeudi une peine alourdie contre le seul accusé des viols de Gisèle Pelicot à avoir maintenu son appel, coupable selon lui d’avoir participé à “une oeuvre de destruction massive d’une femme livrée en pâture”.Dominique Sié a demandé 12 ans de prison contre Husamettin Dogan, soit trois ans de plus que les neuf ans prononcés en décembre par la cour criminelle du Vaucluse. La même peine avait alors été requise.”Désespéré” par l’attitude constante de cet ex-ouvrier de 44 ans, qui nie toute intention de viol, l’avocat général a lancé: “Tant que vous refuserez de l’admettre, ce n’est pas seulement une femme, c’est tout un fonctionnement social sordide que vous cautionnez” et “il reste à faire évoluer pour vous, et pour la société, la culture du viol en culture du consentement”.Car, pour Dominique Sié, ce dossier “est une prise de conscience collective sur un fonctionnement social archaïque, destructeur, qui fait de l’homme, le mâle, le centre de l’univers. Qui fait que quand l’homme est d’accord, la femme est d’accord, elle n’a pas son mot à dire”.C’est “la société dans son ensemble qui doit changer de prisme”, a-t-il estimé. Il n’y a pas de consentement par procuration comme l’a soutenu l’accusé, affirmant avoir été piégé par Dominique Pelicot. “Bien sûr que Mme Pelicot n’était pas consentante” et “c’est désespérant” d’avoir entendu Husamettin Dogan continué de nier l’intention de violer malgré la diffusion de vidéos accablantes que la cour d’assises d’appel du Gard a pris “de plein fouet, dans un silence de mort” et qui ont montré “ce qu’il y a de plus sordide, avilissant pour la femme”, a poursuivi le représentant de l’accusation.”On ne peut pas en 2025 considérer que parce qu’elle n’a rien dit, elle était d’accord. Car là on se situe dans un mode de pensée d’un autre âge !”, a-t-il insisté.- “Lâcheté” -A l’issue de quatre jours d’audience à Nîmes, le père d’un enfant handicapé au parcours socioprofessionnel chaotique, risque jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle pour “viols aggravés”.Une peine cependant peu probable car elle le mettrait sur le même pied que Dominique Pelicot, qui droguait celle qui est devenue un symbole mondial des violences sexuelles faites aux femmes, avant de la livrer à des inconnus recrutés sur Internet.Après le réquisitoire, ses avocats plaideront, puis il prendra la parole une dernière fois avant que la cour composée d’un jury populaire de cinq hommes et quatre femmes et de trois magistrats ne parte délibérer pour un verdict attendu dans l’après-midi.A Avignon lors du premier procès, la cour criminelle était composée uniquement de magistrats professionnels et cette différence est notable pour ce juré populaire, qui devra tenir à distance “les réseaux sociaux qui s’agitent” et ne pas faire “un remake du procès de Mazan”, selon l’avocat général.En décembre, les 49 autres condamnés ont été condamnés à des peines allant de trois ans de prison, dont deux avec sursis, à 15 ans pour un homme venu à six reprises au domicile du couple à Mazan (Vaucluse).Mercredi lors de leur plaidoirie, les avocats de Gisèle Pelicot avaient estimé que “la peine est à revoir” car “une victime endormie, on n’y touche pas”, selon Me Antoine Camus.”Après le parcours du combattant mené par Gisèle Pelicot, on espère que ce jury dira haut et fort qu’en France, les droits de l’homme sont aussi ceux de la femme, que le consentement ne se recueille pas auprès du mari, qu’un acte sexuel imposé à un corps endormi est un viol”, avait-il ajouté.Depuis son interpellation en 2021, deux ans après les faits, lors du procès d’Avignon comme devant la cour d’assises de Nîmes, Husamettin Dogan soutient qu’il n’a “jamais eu l’intention” de violer Mme Pelicot et pensait participer au jeu consenti d’un couple libertin.L’une de ses avocates, Sylvie Menvielle, l’a amené sur ce terrain: “Vous aviez conscience de commettre un viol ?””S’il m’avait dit: +Viens, je vais te filmer, on va la violer+, je serais jamais allé là-bas !”, lui a-t-il répondu, répétant à l’envi être victime d’une manipulation “inimaginable”.Ulcérée par cette ligne de défense, Gisèle Pelicot lui a lancé mercredi: “A quel moment je vous ai donné mon consentement? Jamais !” alors “assumez vos actes et arrêtez de vous cacher derrière votre lâcheté !”.

Viols de Mazan: peine alourdie réclamée pour un accusé à la “pensée d’un autre âge”

Au terme d’un réquisitoire puissant, l’avocat général a réclamé jeudi une peine alourdie contre le seul accusé des viols de Gisèle Pelicot à avoir maintenu son appel, coupable selon lui d’avoir participé à “une oeuvre de destruction massive d’une femme livrée en pâture”.Dominique Sié a demandé 12 ans de prison contre Husamettin Dogan, soit trois ans de plus que les neuf ans prononcés en décembre par la cour criminelle du Vaucluse. La même peine avait alors été requise.”Désespéré” par l’attitude constante de cet ex-ouvrier de 44 ans, qui nie toute intention de viol, l’avocat général a lancé: “Tant que vous refuserez de l’admettre, ce n’est pas seulement une femme, c’est tout un fonctionnement social sordide que vous cautionnez” et “il reste à faire évoluer pour vous, et pour la société, la culture du viol en culture du consentement”.Car, pour Dominique Sié, ce dossier “est une prise de conscience collective sur un fonctionnement social archaïque, destructeur, qui fait de l’homme, le mâle, le centre de l’univers. Qui fait que quand l’homme est d’accord, la femme est d’accord, elle n’a pas son mot à dire”.C’est “la société dans son ensemble qui doit changer de prisme”, a-t-il estimé. Il n’y a pas de consentement par procuration comme l’a soutenu l’accusé, affirmant avoir été piégé par Dominique Pelicot. “Bien sûr que Mme Pelicot n’était pas consentante” et “c’est désespérant” d’avoir entendu Husamettin Dogan continué de nier l’intention de violer malgré la diffusion de vidéos accablantes que la cour d’assises d’appel du Gard a pris “de plein fouet, dans un silence de mort” et qui ont montré “ce qu’il y a de plus sordide, avilissant pour la femme”, a poursuivi le représentant de l’accusation.”On ne peut pas en 2025 considérer que parce qu’elle n’a rien dit, elle était d’accord. Car là on se situe dans un mode de pensée d’un autre âge !”, a-t-il insisté.- “Lâcheté” -A l’issue de quatre jours d’audience à Nîmes, le père d’un enfant handicapé au parcours socioprofessionnel chaotique, risque jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle pour “viols aggravés”.Une peine cependant peu probable car elle le mettrait sur le même pied que Dominique Pelicot, qui droguait celle qui est devenue un symbole mondial des violences sexuelles faites aux femmes, avant de la livrer à des inconnus recrutés sur Internet.Après le réquisitoire, ses avocats plaideront, puis il prendra la parole une dernière fois avant que la cour composée d’un jury populaire de cinq hommes et quatre femmes et de trois magistrats ne parte délibérer pour un verdict attendu dans l’après-midi.A Avignon lors du premier procès, la cour criminelle était composée uniquement de magistrats professionnels et cette différence est notable pour ce juré populaire, qui devra tenir à distance “les réseaux sociaux qui s’agitent” et ne pas faire “un remake du procès de Mazan”, selon l’avocat général.En décembre, les 49 autres condamnés ont été condamnés à des peines allant de trois ans de prison, dont deux avec sursis, à 15 ans pour un homme venu à six reprises au domicile du couple à Mazan (Vaucluse).Mercredi lors de leur plaidoirie, les avocats de Gisèle Pelicot avaient estimé que “la peine est à revoir” car “une victime endormie, on n’y touche pas”, selon Me Antoine Camus.”Après le parcours du combattant mené par Gisèle Pelicot, on espère que ce jury dira haut et fort qu’en France, les droits de l’homme sont aussi ceux de la femme, que le consentement ne se recueille pas auprès du mari, qu’un acte sexuel imposé à un corps endormi est un viol”, avait-il ajouté.Depuis son interpellation en 2021, deux ans après les faits, lors du procès d’Avignon comme devant la cour d’assises de Nîmes, Husamettin Dogan soutient qu’il n’a “jamais eu l’intention” de violer Mme Pelicot et pensait participer au jeu consenti d’un couple libertin.L’une de ses avocates, Sylvie Menvielle, l’a amené sur ce terrain: “Vous aviez conscience de commettre un viol ?””S’il m’avait dit: +Viens, je vais te filmer, on va la violer+, je serais jamais allé là-bas !”, lui a-t-il répondu, répétant à l’envi être victime d’une manipulation “inimaginable”.Ulcérée par cette ligne de défense, Gisèle Pelicot lui a lancé mercredi: “A quel moment je vous ai donné mon consentement? Jamais !” alors “assumez vos actes et arrêtez de vous cacher derrière votre lâcheté !”.

Eritrea condemns Ethiopia’s ‘provocative sabre-rattling’Thu, 09 Oct 2025 09:12:27 GMT

Eritrea on Thursday dismissed an accusation by Ethiopia that it is preparing to launch a war as “provocative sabre-rattling” amid mounting tensions between the Horn of Africa neighbours.Relations have been strained for several months, more than 30 years after Eritrea gained independence from Ethiopia following a decades-long armed struggle.Ethiopia’s foreign ministry sent a letter to …

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Afghan mobile access to Facebook, Instagram intentionally restricted: watchdog

Access to several social media sites, including Facebook, Instagram and Snapchat, has been “intentionally restricted” in Afghanistan, an internet watchdog said Wednesday, a week after a 48-hour telecommunications blackout in the country.Social media sites have been intermittently accessible on smartphones in provinces across the country since Tuesday, AFP journalists reported, while internet speed is significantly slower than normal.  “The restrictions are now confirmed on multiple providers, the pattern shows an intentional restriction,” said NetBlocks, a watchdog organisation that monitors cybersecurity and internet governance.The disruption is “primarily impacting mobile with some fix-lines also affected”.The Taliban government has not responded to requests for comment from AFP. Confusion gripped Afghanistan last Monday when mobile phone service and the internet went down without warning, freezing businesses and cutting people off from the rest of the world.The massive blackout came weeks after the government began cutting high-speed internet connections to some provinces to prevent “immorality”, on the orders of shadowy supreme leader Hibatullah Akhundzada.At the time, Netblocks said the blackout “appears consistent with the intentional disconnection of service”, adding that connection slowed to around one percent of ordinary levels.It is the first time since the Taliban government won their insurgency in 2021 and imposed a strict version of Islamic law that communications have been cut in the country.The government has yet to comment on the blackout. For Afghan girls and women in particular, the internet is a lifeline in a country where they are banned from secondary schools, universities, gyms, parks and most work. “I would feel really sad if they banned Instagram or other social media because it’s the only way I can connect with the world,” said 24-year-old Ghezal, who asked for only her first name to be used.”These social media platforms are the main way I stay connected with my friends who live in other countries.”At the beginning of 2025, 13.2 million people had access to the internet in Afghanistan — around 30.5 percent of the population, according to the specialist website DataReportal.Around 4.05 million people were using social media.

British PM Starmer hails India opportunities after trade deal

British Prime Minister Keir Starmer touted “unparalleled” opportunities opening up in India as he made his inaugural visit to the country on Wednesday, seeking to promote a trade deal signed this summer.Indian Prime Minister Narendra Modi welcomed Starmer and what he called “the largest ever trade delegation from the UK”, saying in a statement that he hoped to bolster their “shared vision of a stronger, mutually prosperous future”.The two-day visit comes after the countries signed a major trade accord in London in July.”With India set to be the third-biggest economy in the world by 2028, and trade with them about to become quicker and cheaper, the opportunities waiting to be seized are unparalleled,” Starmer said.India and its former colonial ruler are the world’s fifth- and sixth-largest economies, with bilateral trade worth around $54.8 billion and investments supporting more than 600,000 jobs across both countries.Starmer, whose 125-member delegation includes business leaders like British Airways chief executive Sean Doyle, called the recent trade deal the “biggest” India had ever struck.”I’ve asked the team to implement it as quickly as humanly possible… but I think it’s already changing the mood music, frankly,” he told the delegation.”I think the opportunities are already opening up, the contact has already increased, trade with India went up hugely in the last 12 months, and climbing.”- Bollywood blockbusters -Under the new deal, India will slash tariffs on imports of British goods such as whisky, cosmetics and medical devices, while Britain will reduce duties on clothing, footwear and food products, including frozen prawns from India.Starmer also said three new Bollywood blockbusters will be made in the UK from next year as he wrapped up his visit to the famed Yash Raj Film studio.”Bollywood is back in Britain, and it’s bringing jobs, investment and opportunity, all while showcasing the UK as a world-class destination for global filmmaking,” he said.Starmer also visited a new Premier League community programme where he met aspiring young Indian footballers and coaches.The Premier League is one of the UK’s most successful cultural exports, and generates $13 billion of value to the economy, supporting over 100,000 jobs.More football fans in India now watch the Premier League (71 million) than the entire population of the UK.”I’m hugely proud of our national sport — it brings communities together and changes lives,” he said.However, Starmer ruled out expanding visa access for Indian professionals despite pressure.”That isn’t part of the plan,” he told reporters en route to Mumbai.”We’re here now to take advantage of the free trade agreement that we’ve already struck. We’ve got to implement it.”Rights groups have urged Starmer to raise the case of Scottish Sikh blogger Jagtar Singh Johal, detained in India since 2017 over an alleged plot to kill right-wing Hindu leaders.He has not been convicted, and one of the nine charges against him was dismissed in March.Starmer is due to meet Modi on Thursday, and to address a fintech conference in Mumbai alongside him.