Japon: deux morts dans des attaques d’ours présumées
Des attaques imputées à des ours ont fait deux morts vendredi au Japon, ont indiqué samedi la police et des médias japonais, dans un contexte de prolifération de ces animaux dans ce pays.Une cueilleuse de champignons a été retrouvée morte dans une forêt de la préfecture de Miyagi, dans le nord-est de l’île de Honshu, et une autre est portée disparue, a indiqué la police.La police n’a pas formellement confirmé les causes de la mort de la septuagénaire mais selon des médias locaux elle a été alertée par d’autres cueilleurs qui ont signalé une attaque d’ours.Une attaque distincte et elle aussi attribuée à un ours a coûté la vie à un homme de 78 ans dans la préfecture de Nagano au nord-ouest de Tokyo, selon le quotidien national Asahi Shimbun.De plus en plus d’ours sauvages ont été observés au Japon ces derniers années, jusque dans des zones résidentielles, pour des raisons liées au changement climatique et au déclin de la population.Le mois dernier, le Japon a assoupli les règles sur les armes à feu de façon à faciliter leur emploi par les chasseurs dans les zones urbaines suite à une augmentation des attaques d’ours.Selon la radiotélévision publique NHK, les attaques d’ours ont fait cinq morts et 64 blessés entre avril et août cette année.Précédemment, selon les données gouvernementales, les ours avaient attaqué 85 personnes lors de l’année se terminant en mars 2025, faisant trois morts. L’année précédente, il y avait eu 219 attaques et six décès.
Un journaliste salvadorien ayant couvert des manifs anti-Trump expulsé des Etats-Unis
Un journaliste salvadorien établi depuis deux décennies aux Etats-Unis et expulsé après avoir été arrêté alors qu’il couvrait des manifestations anti-Trump mi-juin, est rentré dans son pays vendredi, a constaté un correspondant de l’AFP.Spécialisé dans les enjeux liés à l’immigration, ce qui lui a valu un Emmy Awards en 2023, Mario Guevara était arrivé aux Etats-Unis avec un visa temporaire en 2004. Resté dans le pays, le journaliste a tenté par la suite de régulariser sa situation, sans y être parvenu au moment de son arrestation, selon des documents judiciaires.”Je n’ai pas été expulsé parce que je suis un criminel”, a dénoncé auprès de la presse le journaliste de 48 ans, visiblement exténué et les yeux humides, à son arrivée au Salvador.”Ce qui m’a valu mon expulsion, c’est le fait de dénoncer les injustices, les arrestations injustes (de migrants) qui étaient en train d’avoir lieu”, a affirmé M. Guevara, arrivé dans un vol avec 117 autres Salvadoriens expulsés.Il est arrivé dans son pays sans bagages mais avec le casque de protection et le gilet de protection siglé “presse” qu’il portait le jour de son arrestation.Chose inhabituelle, les autorités salvadoriennes ont séparé Mario Guevara des autres expulsés à l’aéroport international desservant San Salvador et l’ont transporté jusqu’à la ville proche d’Olocuilta, où l’attendaient ses proches.Son père, Rodil Gomez, âgé de 68 ans, s’est dit “heureux” de voir que son fils était rentré en bonne santé.Plus tôt dans la journée, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) avait annoncé l’expulsion de M. Guevara, affirmant documenter “pour la première fois (…) ce type de représailles liées à une activité journalistique”.”Il n’est pas simplement question de son statut migratoire” mais de “représailles pour ses reportages”, a affirmé Katherine Jacobsen, une représentante du CPJ, y voyant un “signe inquiétant de la détérioration de la liberté de la presse sous l’administration Trump”.Le 14 juin, près d’Atlanta (Géorgie), Mario Guevara couvrait en direct en espagnol sur les réseaux sociaux les manifestations “No Kings” (Pas de rois), plus grande mobilisation populaire depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, quand il a été arrêté.”Nous sommes heureux d’annoncer que Mario Guevara est de retour chez lui au Salvador”, a réagi auprès de l’AFP une porte-parole du ministère américain de la Sécurité intérieure (DHS), Tricia McLaughlin. “Si vous venez dans notre pays et enfreignez nos lois, nous vous arrêterons et vous ne reviendrez JAMAIS”, a-t-elle mis en garde.

