Accord sur la décarbonation des bateaux: vote décisif sous pression américaine

Les pays membres de l’Organisation maritime internationale (OMI) ont repris vendredi à Londres, dans la division, leurs travaux sur l’adoption d’un plan pour réduire les émissions de gaz à effet de serre des navires, qui doit être voté dans la journée, mais que les Etats-Unis tentent de bloquer.L’adoption de ce texte, déjà approuvé en principe en avril, permettrait au secteur, extrêmement polluant, de prendre un virage climatique historique en contraignant les navires à réduire progressivement leurs émissions dès 2028, jusqu’à décarbonation totale vers 2050.Le système envisagé “n’est pas parfait”, a reconnu Arsenio Dominguez, le secrétaire général de l’OMI, à l’ouverture du sommet mardi. Mais “il fournit une base équilibrée.”La journée de jeudi a été marquée par de longues négociations entre les délégations –qualifiées de “chaotiques” par le représentant russe– qui se sont achevées à 3H30 du matin (2H30 GMT).M. Dominguez a demandé à ce que les membres de l’OMI, une agence de l’ONU où règne habituellement la règle du consensus, “ne réitérèrent pas” cette manière de négocier.- Marche arrière -Le plan litigieux vise à faire payer aux bateaux une sorte de taxe sur leurs émissions au-delà d’un certain seuil, en vue d’alimenter un fonds récompensant les navires à faibles rejets et soutenant les pays vulnérables au changement climatique.Cette tarification du CO2 doit les inciter à utiliser des carburants moins émetteurs de gaz à effet de serre.Les pays de l’Union européenne, le Brésil et la Chine ont réitéré cette semaine leur soutien à l’adoption de ce “cadre net-zéro” (appelé aussi NZF).Les Etats insulaires du Pacifique, qui s’étaient abstenus en avril, jugeant la mesure insuffisante, ont finalement indiqué qu’ils y étaient favorables.Mais l’opposition est forte du côté des Etats-Unis, de l’Arabie saoudite, de la Russie et des pays producteurs de pétrole.Donald Trump, attaché aux énergies fossiles et qui a enclenché une marche arrière sur le climat depuis son retour au pouvoir, a appelé jeudi sur son réseau Truth Social à voter contre ce plan.”Les États-Unis ne toléreront PAS cette arnaque verte mondiale sous forme de taxe sur le transport maritime et ne s’y conformeront d’aucune manière”, a-t-il affirmé.”Nous ne tolérerons pas d’augmentation des prix pour les consommateurs américains NI la création d’une bureaucratie verte pour dépenser VOTRE argent dans leurs rêves écologiques”, a poursuivi le président américain, qui a dans le passé qualifié le changement climatique de “plus grande arnaque” de l’Histoire.Les Etats-Unis vont jusqu’à menacer les délégations favorables au projet, avec des restrictions de visas pour les membres de leurs équipages, des pénalités commerciales ou des frais portuaires supplémentaires.- Manoeuvres américaines -Le représentant brésilien a dénoncé vendredi en plénière les “méthodes” américaines, disant espérer “que cela ne remplacera la manière habituelle de prendre des décisions au niveau mondial”.Les pressions américaines pourraient affecter des “pays malheureusement plus sensibles à l’influence” des Etats-Unis, a reconnu une source européenne auprès de l’AFP.Les Philippines — pays qui fournit le premier contingent mondial de travailleurs du secteur — pourraient faire évoluer leur position. Tout comme les îles des Caraïbes, dépendantes économiquement des croisières américaines. L’Argentine prévoit pour sa part de voter contre.Le vote pourrait donc être très serré, d’autant que les Etats-Unis préconisent, dans un dernier coup de théâtre, d’en changer ses modalités afin de le faire capoter.Les nouvelles réglementations de l’OMI sont habituellement considérées comme acceptées sauf si un tiers de ses 176 membres (ou alors l’équivalent de la moitié de la flotte marchande mondiale) déclare s’y opposer – un processus connu sous le nom d'”acceptation tacite”.Mais Washington propose une “acceptation explicite”, qui inverserait les rôles et nécessiterait que deux tiers des nations optent officiellement pour l’adoption.Ce changement de procédure, dans laquelle pèsent les abstentionnistes, doit être examiné vendredi par l’OMI.Les principales associations et organisations maritimes se sont pour leur part déclarées favorables à l’adoption du NZF, dans un souci de lisibilité réglementaire.

Accord sur la décarbonation des bateaux: vote décisif sous pression américaine

Les pays membres de l’Organisation maritime internationale (OMI) ont repris vendredi à Londres, dans la division, leurs travaux sur l’adoption d’un plan pour réduire les émissions de gaz à effet de serre des navires, qui doit être voté dans la journée, mais que les Etats-Unis tentent de bloquer.L’adoption de ce texte, déjà approuvé en principe en avril, permettrait au secteur, extrêmement polluant, de prendre un virage climatique historique en contraignant les navires à réduire progressivement leurs émissions dès 2028, jusqu’à décarbonation totale vers 2050.Le système envisagé “n’est pas parfait”, a reconnu Arsenio Dominguez, le secrétaire général de l’OMI, à l’ouverture du sommet mardi. Mais “il fournit une base équilibrée.”La journée de jeudi a été marquée par de longues négociations entre les délégations –qualifiées de “chaotiques” par le représentant russe– qui se sont achevées à 3H30 du matin (2H30 GMT).M. Dominguez a demandé à ce que les membres de l’OMI, une agence de l’ONU où règne habituellement la règle du consensus, “ne réitérèrent pas” cette manière de négocier.- Marche arrière -Le plan litigieux vise à faire payer aux bateaux une sorte de taxe sur leurs émissions au-delà d’un certain seuil, en vue d’alimenter un fonds récompensant les navires à faibles rejets et soutenant les pays vulnérables au changement climatique.Cette tarification du CO2 doit les inciter à utiliser des carburants moins émetteurs de gaz à effet de serre.Les pays de l’Union européenne, le Brésil et la Chine ont réitéré cette semaine leur soutien à l’adoption de ce “cadre net-zéro” (appelé aussi NZF).Les Etats insulaires du Pacifique, qui s’étaient abstenus en avril, jugeant la mesure insuffisante, ont finalement indiqué qu’ils y étaient favorables.Mais l’opposition est forte du côté des Etats-Unis, de l’Arabie saoudite, de la Russie et des pays producteurs de pétrole.Donald Trump, attaché aux énergies fossiles et qui a enclenché une marche arrière sur le climat depuis son retour au pouvoir, a appelé jeudi sur son réseau Truth Social à voter contre ce plan.”Les États-Unis ne toléreront PAS cette arnaque verte mondiale sous forme de taxe sur le transport maritime et ne s’y conformeront d’aucune manière”, a-t-il affirmé.”Nous ne tolérerons pas d’augmentation des prix pour les consommateurs américains NI la création d’une bureaucratie verte pour dépenser VOTRE argent dans leurs rêves écologiques”, a poursuivi le président américain, qui a dans le passé qualifié le changement climatique de “plus grande arnaque” de l’Histoire.Les Etats-Unis vont jusqu’à menacer les délégations favorables au projet, avec des restrictions de visas pour les membres de leurs équipages, des pénalités commerciales ou des frais portuaires supplémentaires.- Manoeuvres américaines -Le représentant brésilien a dénoncé vendredi en plénière les “méthodes” américaines, disant espérer “que cela ne remplacera la manière habituelle de prendre des décisions au niveau mondial”.Les pressions américaines pourraient affecter des “pays malheureusement plus sensibles à l’influence” des Etats-Unis, a reconnu une source européenne auprès de l’AFP.Les Philippines — pays qui fournit le premier contingent mondial de travailleurs du secteur — pourraient faire évoluer leur position. Tout comme les îles des Caraïbes, dépendantes économiquement des croisières américaines. L’Argentine prévoit pour sa part de voter contre.Le vote pourrait donc être très serré, d’autant que les Etats-Unis préconisent, dans un dernier coup de théâtre, d’en changer ses modalités afin de le faire capoter.Les nouvelles réglementations de l’OMI sont habituellement considérées comme acceptées sauf si un tiers de ses 176 membres (ou alors l’équivalent de la moitié de la flotte marchande mondiale) déclare s’y opposer – un processus connu sous le nom d'”acceptation tacite”.Mais Washington propose une “acceptation explicite”, qui inverserait les rôles et nécessiterait que deux tiers des nations optent officiellement pour l’adoption.Ce changement de procédure, dans laquelle pèsent les abstentionnistes, doit être examiné vendredi par l’OMI.Les principales associations et organisations maritimes se sont pour leur part déclarées favorables à l’adoption du NZF, dans un souci de lisibilité réglementaire.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Accord sur la décarbonation des bateaux: vote décisif sous pression américaine

Les pays membres de l’Organisation maritime internationale (OMI) ont repris vendredi à Londres, dans la division, leurs travaux sur l’adoption d’un plan pour réduire les émissions de gaz à effet de serre des navires, qui doit être voté dans la journée, mais que les Etats-Unis tentent de bloquer.L’adoption de ce texte, déjà approuvé en principe en avril, permettrait au secteur, extrêmement polluant, de prendre un virage climatique historique en contraignant les navires à réduire progressivement leurs émissions dès 2028, jusqu’à décarbonation totale vers 2050.Le système envisagé “n’est pas parfait”, a reconnu Arsenio Dominguez, le secrétaire général de l’OMI, à l’ouverture du sommet mardi. Mais “il fournit une base équilibrée.”La journée de jeudi a été marquée par de longues négociations entre les délégations –qualifiées de “chaotiques” par le représentant russe– qui se sont achevées à 3H30 du matin (2H30 GMT).M. Dominguez a demandé à ce que les membres de l’OMI, une agence de l’ONU où règne habituellement la règle du consensus, “ne réitérèrent pas” cette manière de négocier.- Marche arrière -Le plan litigieux vise à faire payer aux bateaux une sorte de taxe sur leurs émissions au-delà d’un certain seuil, en vue d’alimenter un fonds récompensant les navires à faibles rejets et soutenant les pays vulnérables au changement climatique.Cette tarification du CO2 doit les inciter à utiliser des carburants moins émetteurs de gaz à effet de serre.Les pays de l’Union européenne, le Brésil et la Chine ont réitéré cette semaine leur soutien à l’adoption de ce “cadre net-zéro” (appelé aussi NZF).Les Etats insulaires du Pacifique, qui s’étaient abstenus en avril, jugeant la mesure insuffisante, ont finalement indiqué qu’ils y étaient favorables.Mais l’opposition est forte du côté des Etats-Unis, de l’Arabie saoudite, de la Russie et des pays producteurs de pétrole.Donald Trump, attaché aux énergies fossiles et qui a enclenché une marche arrière sur le climat depuis son retour au pouvoir, a appelé jeudi sur son réseau Truth Social à voter contre ce plan.”Les États-Unis ne toléreront PAS cette arnaque verte mondiale sous forme de taxe sur le transport maritime et ne s’y conformeront d’aucune manière”, a-t-il affirmé.”Nous ne tolérerons pas d’augmentation des prix pour les consommateurs américains NI la création d’une bureaucratie verte pour dépenser VOTRE argent dans leurs rêves écologiques”, a poursuivi le président américain, qui a dans le passé qualifié le changement climatique de “plus grande arnaque” de l’Histoire.Les Etats-Unis vont jusqu’à menacer les délégations favorables au projet, avec des restrictions de visas pour les membres de leurs équipages, des pénalités commerciales ou des frais portuaires supplémentaires.- Manoeuvres américaines -Le représentant brésilien a dénoncé vendredi en plénière les “méthodes” américaines, disant espérer “que cela ne remplacera la manière habituelle de prendre des décisions au niveau mondial”.Les pressions américaines pourraient affecter des “pays malheureusement plus sensibles à l’influence” des Etats-Unis, a reconnu une source européenne auprès de l’AFP.Les Philippines — pays qui fournit le premier contingent mondial de travailleurs du secteur — pourraient faire évoluer leur position. Tout comme les îles des Caraïbes, dépendantes économiquement des croisières américaines. L’Argentine prévoit pour sa part de voter contre.Le vote pourrait donc être très serré, d’autant que les Etats-Unis préconisent, dans un dernier coup de théâtre, d’en changer ses modalités afin de le faire capoter.Les nouvelles réglementations de l’OMI sont habituellement considérées comme acceptées sauf si un tiers de ses 176 membres (ou alors l’équivalent de la moitié de la flotte marchande mondiale) déclare s’y opposer – un processus connu sous le nom d'”acceptation tacite”.Mais Washington propose une “acceptation explicite”, qui inverserait les rôles et nécessiterait que deux tiers des nations optent officiellement pour l’adoption.Ce changement de procédure, dans laquelle pèsent les abstentionnistes, doit être examiné vendredi par l’OMI.Les principales associations et organisations maritimes se sont pour leur part déclarées favorables à l’adoption du NZF, dans un souci de lisibilité réglementaire.

Anger mounts over Maccabi Tel Aviv fan ban for Aston Villa match

British authorities faced growing pressure Friday to overturn a ban on Maccabi Tel Aviv fans from attending a European match at English club Aston Villa that Israel’s government branded “shameful”.Villa announced on Thursday that following advice from the police no away fans may attend the UEFA Europa League match with the Israeli club in Birmingham on November 6 due to “security concerns”.”Shameful decision! I call on the UK authorities to reverse this coward decision,” the foreign minister of Israel Gideon Saar wrote in a post on X.UK Prime Minister Keir Starmer, a keen football fan, also slammed the move, calling it “wrong” in a statement late Thursday.”We will not tolerate antisemitism on our streets. The role of the police is to ensure all football fans can enjoy the game, without fear of violence or intimidation,” Starmer wrote on X.Britain’s Culture Secretary Lisa Nandy, whose brief includes sport, was set Friday to meet interior ministry officials and other stakeholders to “see if there’s a way through” the ban, a minister said.”The Prime Minister has said we will do everything we possibly can to resolve this issue,” Ian Murray told UK media.Villa said it received the instruction from the Safety Advisory Group (SAG), the body responsible for issuing safety certificates for every match at the club’s stadium, Villa Park.”The SAG have formally written to the club and UEFA to advise no away fans will be permitted to attend Villa Park for this fixture,” its statement said.”West Midlands Police have advised the SAG that they have public safety concerns outside the stadium bowl and the ability to deal with any potential protests on the night.” Villa said they were in “continuous dialogue” with the Israeli club and the local authorities “with the safety of supporters attending the match and the safety of local residents at the forefront of any decision”.- ‘Disgusting’ -Local police said on Thursday they had classified the fixture as “high risk” following a “thorough assessment”.”This decision is based on current intelligence and previous incidents, including violent clashes and hate crime offences that occurred during the 2024 UEFA Europa League match between Ajax and Maccabi Tel Aviv in Amsterdam,” a spokesperson for the West Midlands force said.Last November’s match between Dutch side Ajax and Maccabi Tel Aviv saw two days of violent clashes between pro-Palestinian demonstrators and Israeli fans.Supporters of the Israeli team were assaulted in Amsterdam in hit-and-run attacks.The attacks were the culmination of two days of skirmishes that also saw Maccabi fans chant anti-Arab songs, vandalise a taxi and pull down a Palestinian flag.Emily Damari, a British-Israeli who was captured during Hamas’s attack on Israel on October 7, 2023 and held captive for more than a year before being released in January, said the ban would stop her from going to watch Maccabi, the team she supports.”Football is a way of bringing people together irrespective of their faith, colour or religion, and this disgusting decision does the exact opposite,” she said in a statement.Maccabi Tel Aviv chief executive Jack Angelides told BBC radio the team had travelled to other countries where he said the sentiment is “not so kind towards Israeli teams” but the police “were out in force” and there were no incidents.

Genève met au ban les élèves frontaliers, colère côté français

Parents dévastés, enfants inquiets, communes et élus français en colère: les autorités cantonales de Genève ont décidé d’exclure les élèves frontaliers des bancs de leurs écoles, suscitant incompréhension et frustration côté français.Le bureau de Jean-Luc Pecorini, maire de la petite commune de Bossey en Haute-Savoie, surplombe la frontière suisse, située à environ 50 mètres de l’autre côté d’une route départementale. Au loin s’étend la ville de Genève.Comme ailleurs dans la région, Bossey accueille des travailleurs frontaliers, dont de nombreux Suisses, qui ne peuvent plus se loger à Genève, une des villes les plus chères au monde. Aussi, M. Pecorini juge “abrupte” la décision genevoise, tombée en juin, de bannir dès la rentrée 2026 les élèves frontaliers, qui sont en très grande majorité suisses.”On n’est pas contents”, réagit-il face à l’AFP, évoquant un sentiment partagé par d’autres maires français. Ouvrir une nouvelle classe coûterait quelque 80.000 euros, explique-t-il.Selon une source proche du dossier côté français, le nombre d’élèves concernés pour l’instant est d’environ 2.500, “mais par la suite c’est un flux continu d’élèves qui auraient été normalement scolarisés à Genève qui ne le seront pas”.Le coût financier des conséquences de cette décision est évalué à 60 millions d’euros pour la France (coût de scolarisation et des infrastructures), plus par la suite environ 15 millions par an, selon cette même source. – “Citoyens suisses de seconde zone” -Malgré les protestations et appels qui se multiplient, Genève demeure inflexible, invoquant le manque de places dans ses écoles et la pression démographique.”Les quelque 2.000 élèves frontaliers actuels qu’il ne faudra progressivement plus scolariser d’ici à 2029 correspondent à un peu plus de 200 postes de travail”, principalement des enseignants, “soit une économie d’un peu plus de 27 millions sur 4 ans”, ont indiqué les autorités genevoises à l’AFP.Pour les parents, c’est l’incompréhension.Roberto Balsa, un frontalier de 47 ans qui travaille dans l’informatique, déplore que Genève “mette dans la balance l’économie et les enfants”.”La nouvelle a très brutale” y compris pour sa fille de 7 ans, à qui d’autres enfants “ont dit qu’elle était une frontalière et qu’elle n’a rien à faire” à l’école suisse, raconte-t-il. Une stigmatisation évoquée par beaucoup de parents concernés.Les familles sont d’autant plus choquées qu’elles sont en très grande majorité suisses.”On est devenu des citoyens suisses de seconde zone”, se désole Joana, 35 ans et mère de deux enfants, qui souhaite garder l’anonymat par peur de représailles sur le plan professionnel.Comme de très nombreux frontaliers, cette jeune femme suisse, qui travaille dans le secteur de la santé, a quitté Genève en raison du manque de logements. “On a accepté de quitter notre logement insalubre au centre-ville pour nous installer en campagne, mais le fait de passer cette frontière était conditionné à cet accès à l’école” suisse, expose-t-elle. – “Très forte tension” -Certains parents se sont regroupés autour du collectif “Ecole pour tous”. Des familles ont déposé des recours devant la justice à Genève, d’autres participent à une pétition en ligne.A l’image d’Emmanuel, qui a requis l’anonymat pour se prémunir des critiques anti-frontaliers sur les réseaux sociaux. Père de quatre enfants, il juge la décision genevoise “discriminatoire”, faisant valoir que les frontaliers paient leurs impôts à la source en Suisse, avec seulement un tiers reversé en France.Au-delà de la mesure, l’absence de concertation a aussi choqué. En France, élus et représentants de l’Etat réclament la suspension de la décision pour ouvrir le dialogue.”L’ensemble des autorités françaises partage l’idée qu’on ne peut plus accepter que Genève, en raison du manque de logement, déporte l’accueil des travailleurs sur le territoire français sans réelle prise en compte de l’impact financier que cela génère”, a indiqué la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes, à l’AFP.En outre, a-t-elle relevé, “en renvoyant des élèves qui habitent en France, qui sont à 80% suisses et qui ont dans la quasi-totalité vocation à travailler en Suisse, Genève exporte la charge de la scolarisation en France alors que nos écoles sont déjà sous très forte tension en termes de capacité” dans cette zone appelée “France voisine” en croissance démographique constante.Florent Benoit, président de la Communauté de communes du Genevois, regroupant 17 communes de Haute-Savoie, se demande où va s’arrêter Genève “dans la sous-traitance” des politiques publiques.”Aujourd’hui on parle d’éducation, demain on parlera de quoi : des prisons ?” tonne-t-il.

Dans son ultime déclaration avant le verdict, Cédric Jubillar répète n’avoir “rien fait” à sa femme

Ultime déclaration avant l’épilogue d’un procès hors normes: Cédric Jubillar a réaffirmé vendredi matin n’avoir “absolument rien fait à Delphine”, son épouse disparue qu’il est accusé d’avoir tuée, juste avant que la cour d’assises du Tarn se retire pour délibérer et décider si le peintre-plaquiste est coupable ou non.Devant la cour qui doit prononcer le verdict dans l’après-midi, l’accusé de 38 ans, arrivé le visage blême et les yeux cernés, a lancé quelques regards vers la salle et a prononcé cette seule phrase après avoir été invité par la présidente Hélène Ratinaud à s’exprimer une dernière fois, comme le prévoit le Code de procédure pénale.Son avocate Emmanuelle Franck “croit qu’il a dit une ultime phrase qui lui ressemble beaucoup, qui est assez spontanée, qui est assez simple, qui réunit l’ensemble de ce que cet homme essaie de dire depuis quatre ans et demi”.Mais pour l’avocat des frères et sœur de la disparue, Laurent De Caunes, “ce sont des mots qui sont désincarnés, comme ceux dont il nous a gratifiés depuis le début de cette audience”.Au bout de quatre semaines de ce procès ultramédiatisé, le ministère public a requis 30 ans de réclusion criminelle à l’encontre de l’ouvrier en bâtiment, sa défense réclame son acquittement. “Est-il coupable d’avoir, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines donné volontairement la mort à Delphine Aussaguel épouse Jubillar ?”: c’est la question à laquelle devront répondre les trois magistrats et les six jurés, avec pour consigne que le doute doit profiter à l’accusé.Sept sur neuf doivent déclarer Cédric Jubillar coupable pour qu’il soit condamné. Si trois d’entre eux votent “non coupable”, il sera acquitté.”Il est bien évident (…) que nous espérons que cet homme soit acquitté”, a déclaré son autre avocat Alexandre Martin, vendredi à la sortie du palais de justice. Mais il a dit savoir, “que “rien n’est gravé dans le marbre avant que la décision ne soit rendue”.- “Tapis rouge à l’erreur judiciaire” -Lors de leurs plaidoiries jeudi, les deux avocats toulousains, qui défendent Cédric Jubillar depuis sa mise en examen et son placement en détention en juin 2021, se sont efforcés de semer le doute dans l’esprit des jurés. Alors que parties civiles et avocats généraux estiment qu’un “pétage de plomb” de l’accusé a pu conduire au meurtre de l’infirmière de 33 ans, Me Franck a souligné qu'”un pétage de plomb, c’est ce qu’on appelle un crime pulsionnel, un crime passionnel, celui qui laisse le plus de traces, parce qu’on ne contrôle rien, on éclabousse tout”. Or, a-t-elle insisté, il n’y a aucune trace.”La conviction des gendarmes dès le premier jour” a empêché la manifestation de la vérité et le procès n’a fait que dérouler un “tapis rouge à l’erreur judiciaire”, a plaidé Me Martin.Depuis sa première prise de parole le 22 septembre dans le palais de justice d’Albi, l’accusé, stoïque dans son box mais secoué de mouvements nerveux, a invariablement martelé qu’il n’avait rien à voir avec la disparition de la mère de ses deux enfants.- “Le crime parfait attendra” -Pour les parties civiles et l’accusation, sa culpabilité ne fait en revanche aucun doute. L’avocat général Pierre Aurignac a estimé que “pour défendre l’idée de l’innocence de M. Jubillar, il faut écarter quatre experts, faire taire 19 témoins et tuer le chien pisteur” qui a établi que la mère de famille n’a pas quitté son domicile la nuit de sa disparition.”Le crime parfait attendra, a-t-il ajouté, le crime parfait, ce n’est pas le crime sans cadavre mais celui pour lequel on n’est pas condamné, et vous allez être condamné M. Jubillar”.Pour Me Laurent Boguet, avocat des enfants du couple, “il ne l’a pas seulement tuée, il l’a étranglée pour la faire taire, il l’a effacée en faisant disparaître le corps”.Vendredi matin, Me Philippe Pressecq, avocat d’une cousine de Delphine, a regretté “le fait qu’il n’y ait pas eu d’aveux, cela va aggraver sa peine”. “A 22h30, elle était dans la maison, à 4h00 du matin elle n’y était plus et on sait qu’elle n’est pas sortie de la maison. Le dossier se résume à ça. Tout le reste n’est que littérature”, a-t-il dit.La décision fera l’objet d’un appel, ont fait savoir les parties. Un nouveau procès se tiendra en 2026, probablement devant la cour d’appel de Toulouse.

Dans son ultime déclaration avant le verdict, Cédric Jubillar répète n’avoir “rien fait” à sa femme

Ultime déclaration avant l’épilogue d’un procès hors normes: Cédric Jubillar a réaffirmé vendredi matin n’avoir “absolument rien fait à Delphine”, son épouse disparue qu’il est accusé d’avoir tuée, juste avant que la cour d’assises du Tarn se retire pour délibérer et décider si le peintre-plaquiste est coupable ou non.Devant la cour qui doit prononcer le verdict dans l’après-midi, l’accusé de 38 ans, arrivé le visage blême et les yeux cernés, a lancé quelques regards vers la salle et a prononcé cette seule phrase après avoir été invité par la présidente Hélène Ratinaud à s’exprimer une dernière fois, comme le prévoit le Code de procédure pénale.Son avocate Emmanuelle Franck “croit qu’il a dit une ultime phrase qui lui ressemble beaucoup, qui est assez spontanée, qui est assez simple, qui réunit l’ensemble de ce que cet homme essaie de dire depuis quatre ans et demi”.Mais pour l’avocat des frères et sœur de la disparue, Laurent De Caunes, “ce sont des mots qui sont désincarnés, comme ceux dont il nous a gratifiés depuis le début de cette audience”.Au bout de quatre semaines de ce procès ultramédiatisé, le ministère public a requis 30 ans de réclusion criminelle à l’encontre de l’ouvrier en bâtiment, sa défense réclame son acquittement. “Est-il coupable d’avoir, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines donné volontairement la mort à Delphine Aussaguel épouse Jubillar ?”: c’est la question à laquelle devront répondre les trois magistrats et les six jurés, avec pour consigne que le doute doit profiter à l’accusé.Sept sur neuf doivent déclarer Cédric Jubillar coupable pour qu’il soit condamné. Si trois d’entre eux votent “non coupable”, il sera acquitté.”Il est bien évident (…) que nous espérons que cet homme soit acquitté”, a déclaré son autre avocat Alexandre Martin, vendredi à la sortie du palais de justice. Mais il a dit savoir, “que “rien n’est gravé dans le marbre avant que la décision ne soit rendue”.- “Tapis rouge à l’erreur judiciaire” -Lors de leurs plaidoiries jeudi, les deux avocats toulousains, qui défendent Cédric Jubillar depuis sa mise en examen et son placement en détention en juin 2021, se sont efforcés de semer le doute dans l’esprit des jurés. Alors que parties civiles et avocats généraux estiment qu’un “pétage de plomb” de l’accusé a pu conduire au meurtre de l’infirmière de 33 ans, Me Franck a souligné qu'”un pétage de plomb, c’est ce qu’on appelle un crime pulsionnel, un crime passionnel, celui qui laisse le plus de traces, parce qu’on ne contrôle rien, on éclabousse tout”. Or, a-t-elle insisté, il n’y a aucune trace.”La conviction des gendarmes dès le premier jour” a empêché la manifestation de la vérité et le procès n’a fait que dérouler un “tapis rouge à l’erreur judiciaire”, a plaidé Me Martin.Depuis sa première prise de parole le 22 septembre dans le palais de justice d’Albi, l’accusé, stoïque dans son box mais secoué de mouvements nerveux, a invariablement martelé qu’il n’avait rien à voir avec la disparition de la mère de ses deux enfants.- “Le crime parfait attendra” -Pour les parties civiles et l’accusation, sa culpabilité ne fait en revanche aucun doute. L’avocat général Pierre Aurignac a estimé que “pour défendre l’idée de l’innocence de M. Jubillar, il faut écarter quatre experts, faire taire 19 témoins et tuer le chien pisteur” qui a établi que la mère de famille n’a pas quitté son domicile la nuit de sa disparition.”Le crime parfait attendra, a-t-il ajouté, le crime parfait, ce n’est pas le crime sans cadavre mais celui pour lequel on n’est pas condamné, et vous allez être condamné M. Jubillar”.Pour Me Laurent Boguet, avocat des enfants du couple, “il ne l’a pas seulement tuée, il l’a étranglée pour la faire taire, il l’a effacée en faisant disparaître le corps”.Vendredi matin, Me Philippe Pressecq, avocat d’une cousine de Delphine, a regretté “le fait qu’il n’y ait pas eu d’aveux, cela va aggraver sa peine”. “A 22h30, elle était dans la maison, à 4h00 du matin elle n’y était plus et on sait qu’elle n’est pas sortie de la maison. Le dossier se résume à ça. Tout le reste n’est que littérature”, a-t-il dit.La décision fera l’objet d’un appel, ont fait savoir les parties. Un nouveau procès se tiendra en 2026, probablement devant la cour d’appel de Toulouse.

Le dernier membre retrouvé du “gang de Roubaix” peu coopératif à l’ouverture de son procès

Le procès de Seddik Benbahlouli, dernier membre retrouvé du “gang de Roubaix” après 27 ans de cavale, s’est ouvert vendredi devant les assises du Nord, pour sa participation présumée à ce groupe criminel des années 1990 mêlant grand banditisme et islamisme radical.L’audience a débuté peu avant 10H à Douai, mais l’accusé s’est montré d’emblée guère coopératif.”Je n’ai nullement l’intention de participer à ce procès. J’ai été clair depuis le début, à cause de la violation de mes droits dès les États-Unis”, a déclaré Seddik Benbahlouli, 55 ans, crâne dégarni et barbe poivre et sel fournie. Malgré ses protestations, il est d’abord resté dans le box des accusés à la demande de la présidente. “Vous devez au moins avoir cette dignité, c’est votre place”, lui a-t-elle lancé. Mais lorsque l’homme a tenté de quitter de force le box, les policiers sont intervenus pour le faire sortir de la salle d’audience.La journée sera notamment consacrée à l’enquête de personnalité.Arrêté en 2023 aux États-Unis, où il vivait sous une fausse identité, Seddik Benbahlouli, originaire de Roubaix, avait été interpellé pour infraction à la législation sur les étrangers puis extradé vers la France.Il sera jugé jusqu’au 27 octobre pour tentative de meurtre sur deux policiers en 1996, recel de véhicule volé et participation à une association de malfaiteurs.Il avait été condamné pour ces faits à 20 ans de prison en 2001, par contumace. N’ayant pas acquiescé à ce jugement, il est rejugé comme si cette condamnation n’avait jamais existé.Le “gang de Roubaix”, qualifié d'”islamo-braqueurs” par l’ancien patron de la brigade criminelle de Lille, Romuald Muller, qui doit témoigner lundi au procès, s’était formé au milieu des années 1990 autour d’un noyau d’hommes fréquentant la mosquée Dawa de la ville. La plupart de ses membres s’étaient rendus en Bosnie en 1994-1995, aux côtés d’islamistes venus combattre au sein de “brigades de moudjahidines”.En 1995 naissait l’idée de monter un groupe en France et d’organiser des braquages pour financer la cause islamiste armée.- “Eléments imparables” -Entre janvier et mars 1996, le gang mène une série de braquages et attaques à l’arme de guerre dans le nord de la France, causant la mort d’un civil à Roubaix lors d’une course-poursuite avec la police, et faisant plusieurs blessés.Le 28 mars, un attentat à la voiture piégée devant le commissariat de Lille échoue de peu, à quelques jours d’une réunion du G7 dans la ville.Le groupe est démantelé le lendemain, lors d’un assaut du Raid contre une planque à Roubaix. Quatre membres meurent sur place et le chef présumé, Christophe Caze, est abattu dans sa fuite en Belgique.Les cinq survivants ont été condamnés, en première instance ou en appel entre 2001 et 2007, à des peines de 15 à 25 ans de réclusion criminelle.Benbahlouli est lui soupçonné d’avoir ouvert le feu sur des policiers alors qu’il venait récupérer une Audi 90 volée, le 27 janvier 1996 à Croix, dans la banlieue lilloise. L’un des deux policiers avait été blessé par balle.”Il n’y a pas de raison que, parce que cet individu était en fuite, il n’ait pas à s’expliquer devant la justice, même 30 ans après”, a affirmé avant l’ouverture d’audience l’avocate des parties civiles, Me Blandine Lejeune, à l’AFP. Les deux policiers, aujourd’hui à la retraite, “s’en souviennent comme si c’était hier. Quand on a frôlé la mort, qu’on s’est fait rafaler par des balles de Kalachnikov, ça ne s’oublie pas”, a-t-elle ajouté. Dans le dossier, “il y a des éléments imparables”: de l’ADN de Benbahlouli “dans une trace de sang sur les lieux du crime. Je ne vois pas comment il pourrait contester les faits. En revanche, peut-être nous dira-t-il ce qu’il a fait pendant 30 ans?”, a poursuivi Me Lejeune.Après la chute du gang, Benbahlouli a disparu dans la nature. Selon les enquêteurs, il serait passé par le Togo, le Burkina Faso et le Yémen, avant de rejoindre la Belgique, sous une fausse identité. Sa trace s’est perdue en 1998. L’un des temps forts du procès devrait être la journée d’audience de mercredi, où les quatre autres survivants du “gang de Roubaix” doivent témoigner.