Ourse tuée dans les Pyrénées: prison avec sursis requise contre le chasseur

Quatre mois de prison avec sursis ont été requis mercredi à Foix à l’encontre d’un chasseur de 81 ans, poursuivi pour “destruction d’espèce protégée” après avoir accidentellement abattu l’ourse Caramelles, lors d’une battue au sanglier non autorisée, en 2021 dans les Pyrénées.Dans son réquisitoire devant le tribunal correctionnel de Foix, le procureur Olivier Mouysset a également réclamé des suspensions du permis de chasse et des amendes à l’encontre des seize chasseurs ayant participé à cette battue “sans autorisation” dans la réserve du Mont Valier, en Ariège, le 20 novembre 2021.L’octogénaire auteur du tir fatal “a pris sciemment le risque d’une confrontation avec l’ourse dans la réserve, qui est une zone de quiétude” pour cet animal, a affirmé le magistrat, qui a aussi requis contre lui deux ans d’interdiction de port d’arme.Invité à relater les circonstances qui l’avaient conduit à presser la détente ce jour-là, l’homme avait assuré mardi qu’il n’avait pas eu le choix, après avoir été attaqué et grièvement blessé par l’ourse dans cette zone escarpée à 1.300 mètres d’altitude. C’est la première fois qu’un homme est blessé par un ours dans les Pyrénées depuis des dizaines d’années.”Elle m’a attrapé la cuisse gauche, j’ai paniqué et j’ai tiré un coup de carabine. Elle a reculé en grognant, elle m’a contourné et m’a mordu le mollet droit, je suis tombé, elle me bouffait la jambe, j’ai réarmé ma carabine et j’ai tiré. Elle est morte cinq mètres plus bas”, avait-il raconté au tribunal.- Préjudice environnemental -Lors des plaidoiries des parties civiles, les associations écologistes ont demandé réparation du préjudice environnemental, de façon collective. François Ruffié, avocat de l’Association pour la sauvegarde et la protection des animaux sauvages (ASPAS), a demandé au tribunal de condamner solidairement les 16 prévenus à verser 175.000 euros, l’équivalent du coût de la réintroduction d’un ours. Il a pointé des “imprudences et négligences” et lancé aux chasseurs prévenus: “vous êtes les gardiens” de la biodiversité, “nul n’est censé ignorer la loi et les limites de la réserve”.L’ours est en voie d’extinction dans le massif pyrénéen, malgré un programme de restauration de la population lancé dans les années 1990. – Relaxe demandée -L’avocat de la défense, Charles Lagier, demande la relaxe des prévenus. Son client, dit-il, “a tué une ourse car il n’avait pas d’autre solution, il se trouvait en état de nécessité. Cela n’appelle pas de récriminations pénales”.Il a pointé une défaillance des services de l’État. L’absence de l’ONF et de l’OFB au procès est “un obstacle à la manifestation de la vérité, estime l’avocat de la défense. Ils auraient dû prévenir les chasseurs de la présence de l’ours”.Mais pour l’avocate de plusieurs associations écologistes, Alice Terrasse, on voit mal “comment les 16 chasseurs pourraient ne pas être condamnés”.”Nous voulons que la faute soit actée et une réparation du préjudice environnemental. Il faut a minima qu’un ours soit réintroduit pour compenser la mort de Caramelles”, a précisé Me Terrasse qui exige 100.000 euros pour financer l’opération. Car même si ce procès n’apporte pas de réponse à cette revendication des associations pro-ours, les parties civiles, a souligné l’avocate, réclament “que l’État tienne ses engagements” et procède à de nouveaux lâchers pour compenser la disparition des ours tués par l’Homme, déjà quatre depuis 2020. Pour l’avocat de l’organisation One Voice, Me Andrea Rigal-Casta, il “aura fallu un accident pour que l’inertie fautive soit bousculée”. “Il est impératif”, a-t-il insisté, “de respecter les zones de quiétude des ours, comme les réserves”, notamment pour les femelles accompagnées d’oursons.Alors qu’il avait pratiquement disparu des Pyrénées, l’ours est aujourd’hui bien présent dans le massif, où on compterait quelque 80 spécimens, majoritairement en Ariège. C’est déjà trop pour les éleveurs de brebis qui se plaignent des centaines de prédations chaque année dans les hauts pâturages.La décision du tribunal correctionnel de Foix a été mise en délibéré au 6 mai.

Ourse tuée dans les Pyrénées: prison avec sursis requise contre le chasseur

Quatre mois de prison avec sursis ont été requis mercredi à Foix à l’encontre d’un chasseur de 81 ans, poursuivi pour “destruction d’espèce protégée” après avoir accidentellement abattu l’ourse Caramelles, lors d’une battue au sanglier non autorisée, en 2021 dans les Pyrénées.Dans son réquisitoire devant le tribunal correctionnel de Foix, le procureur Olivier Mouysset a également réclamé des suspensions du permis de chasse et des amendes à l’encontre des seize chasseurs ayant participé à cette battue “sans autorisation” dans la réserve du Mont Valier, en Ariège, le 20 novembre 2021.L’octogénaire auteur du tir fatal “a pris sciemment le risque d’une confrontation avec l’ourse dans la réserve, qui est une zone de quiétude” pour cet animal, a affirmé le magistrat, qui a aussi requis contre lui deux ans d’interdiction de port d’arme.Invité à relater les circonstances qui l’avaient conduit à presser la détente ce jour-là, l’homme avait assuré mardi qu’il n’avait pas eu le choix, après avoir été attaqué et grièvement blessé par l’ourse dans cette zone escarpée à 1.300 mètres d’altitude. C’est la première fois qu’un homme est blessé par un ours dans les Pyrénées depuis des dizaines d’années.”Elle m’a attrapé la cuisse gauche, j’ai paniqué et j’ai tiré un coup de carabine. Elle a reculé en grognant, elle m’a contourné et m’a mordu le mollet droit, je suis tombé, elle me bouffait la jambe, j’ai réarmé ma carabine et j’ai tiré. Elle est morte cinq mètres plus bas”, avait-il raconté au tribunal.- Préjudice environnemental -Lors des plaidoiries des parties civiles, les associations écologistes ont demandé réparation du préjudice environnemental, de façon collective. François Ruffié, avocat de l’Association pour la sauvegarde et la protection des animaux sauvages (ASPAS), a demandé au tribunal de condamner solidairement les 16 prévenus à verser 175.000 euros, l’équivalent du coût de la réintroduction d’un ours. Il a pointé des “imprudences et négligences” et lancé aux chasseurs prévenus: “vous êtes les gardiens” de la biodiversité, “nul n’est censé ignorer la loi et les limites de la réserve”.L’ours est en voie d’extinction dans le massif pyrénéen, malgré un programme de restauration de la population lancé dans les années 1990. – Relaxe demandée -L’avocat de la défense, Charles Lagier, demande la relaxe des prévenus. Son client, dit-il, “a tué une ourse car il n’avait pas d’autre solution, il se trouvait en état de nécessité. Cela n’appelle pas de récriminations pénales”.Il a pointé une défaillance des services de l’État. L’absence de l’ONF et de l’OFB au procès est “un obstacle à la manifestation de la vérité, estime l’avocat de la défense. Ils auraient dû prévenir les chasseurs de la présence de l’ours”.Mais pour l’avocate de plusieurs associations écologistes, Alice Terrasse, on voit mal “comment les 16 chasseurs pourraient ne pas être condamnés”.”Nous voulons que la faute soit actée et une réparation du préjudice environnemental. Il faut a minima qu’un ours soit réintroduit pour compenser la mort de Caramelles”, a précisé Me Terrasse qui exige 100.000 euros pour financer l’opération. Car même si ce procès n’apporte pas de réponse à cette revendication des associations pro-ours, les parties civiles, a souligné l’avocate, réclament “que l’État tienne ses engagements” et procède à de nouveaux lâchers pour compenser la disparition des ours tués par l’Homme, déjà quatre depuis 2020. Pour l’avocat de l’organisation One Voice, Me Andrea Rigal-Casta, il “aura fallu un accident pour que l’inertie fautive soit bousculée”. “Il est impératif”, a-t-il insisté, “de respecter les zones de quiétude des ours, comme les réserves”, notamment pour les femelles accompagnées d’oursons.Alors qu’il avait pratiquement disparu des Pyrénées, l’ours est aujourd’hui bien présent dans le massif, où on compterait quelque 80 spécimens, majoritairement en Ariège. C’est déjà trop pour les éleveurs de brebis qui se plaignent des centaines de prédations chaque année dans les hauts pâturages.La décision du tribunal correctionnel de Foix a été mise en délibéré au 6 mai.

La Bourse de Paris gagne du terrain avant la Fed

La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,70% mercredi, sans élément négatif pour la freiner avant la communication attendue dans la soirée de la banque centrale américaine (Fed), notamment sur ses anticipations pour l’économie des Etats-Unis dans les prochains mois.L’indice vedette de la Bourse de Paris a avancé de 56,90 points et s’est établi à 8.171,47 points à la clôture. Mardi, il avait pris 0,57%.La puissante Réserve fédérale (Fed) publiera mercredi soir dans un communiqué sa décision de politique monétaire sur le niveau de ses taux d’intérêt, qui se situent actuellement dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%.”Le marché n’attend pas de baisse. Ce qui sera important, ce sont les projections en termes d’emploi, de croissance et de baisses de taux pour le deuxième trimestre”, a expliqué Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés à IG France.Ce n’est pas une réunion que le marché aborde avec “un sentiment de danger”, a-t-il poursuivi, mais une grande attention sera portée au discours de Jerome Powell, président de l’institution monétaire américaine.Il s’agit de la deuxième réunion de la Fed depuis le retour au pouvoir de Donald Trump qui, depuis, a multiplié les annonces de politiques commerciales.”La question des droits de douane est importante. Tant qu’on n’arrivera pas à en mesurer ses effets, il restera difficile pour le Fed d’ajuster sa politique monétaire”, a souligné Alexandre Baradez.Par ailleurs, si le CAC 40 a connu “une séance dans le vert, la période est assez instable en raison des tensions commerciales avec les Etats-Unis”, qui agissent comme “un frein” à une progression plus nette de l’indice, a-t-il ajouté.Les investisseurs gardent en tête qu’à partir du 2 avril, des droits de douane dits “réciproques” seront mis en place, selon les décisions de Donald Trump. Ces droits de douane visent à taxer aux Etats-Unis les produits provenant d’un pays étranger au même niveau que le sont les produits américains importés dans ledit pays.”La date fatidique approche et Trump ne fait toujours pas retomber la pression. Cette animosité de Trump envers l’Europe est le risque principal pour le CAC 40″, a noté l’analyste d’IG France, car l’activité des entreprises composant cet indice est fortement exposée au marché américain.Quitte ou double pour UbisoftLe géant des jeux vidéo Ubisoft a lâché 5,58% à 12,60 euros. Il revisite sa saga phare à la sauce samouraï avec “Assassin’s Creed Shadows”, un opus ambitieux peaufiné jusqu’à la dernière minute et sur lequel l’éditeur français joue son avenir.

A Gaza, des Palestiniens racontent une nouvelle descente aux enfers

Au petit matin dans la ville de Gaza, un homme en pleurs tente de dégager le corps d’un petit garçon enseveli sous les décombres d’un immeuble visé par de nouvelles frappes israéliennes.Les secouristes de “la Défense civile ont essayé de récupérer des gens mais ils n’ont pu sortir personne, alors ils sont partis”, explique Mohammed al-Deiri, un voisin venu apporter son aide en déplorant le supplice d'”une population sans défense”.Avec un marteau, plusieurs personnes se relaient pour frapper les morceaux de béton sous lesquels un très jeune enfant, les yeux fermés, est couvert de poussière.Il porte une veste à capuche Spiderman et tout près de lui, apparaît la main d’un homme dont le corps est aussi enfoui sous les ruines.Israël a mené mardi avant l’aube les frappes les plus violentes depuis le début de la trêve avec le Hamas, le 19 janvier, disant vouloir faire pression sur le mouvement islamiste palestinien afin qu’il libère les otages retenus dans la bande de Gaza.Le Hamas accuse Israël de ne pas respecter l’accord de trêve, négocié avec les médiateurs -Egypte, Qatar, Etats-Unis-, qui a abouti au cessez-le-feu entré en vigueur il y a deux mois après plus de 15 mois d’une guerre dévastatrice.Les frappes ont fait plus de 400 morts en quelques heures, selon le ministère de la santé du Hamas. – “L’enfer” -Dans ce quartier d’al-Sabra, les étages des immeubles semblent s’être pliés comme des accordéons.Rafat Ramadan explique avec agitation avoir vu “des corps suspendus” sur les bâtiments détruits.”Il aurait fallu des grues pour les récupérer, mais il n’y a rien, que quelques ambulances et des volontaires”, dit cet habitant.”Ce que nous avons vécu, c’était l’enfer”, conclut-il disant avoir perdu son fils et des petits-enfants dans ce bombardement.”Les Etats-Unis, dès (l’arrivée du président américain Donald) Trump, ont massivement soutenu Israël en lui envoyant du matériel militaire”, commente Soundus al-Imam, une voisine de 21 ans dont la maison a été partiellement détruite par la même explosion.”Ça a donné à Israël une puissance militaire encore plus grande qu’avant, et maintenant la situation est très instable”, dit-elle.Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu et M. Trump ont promis “l’enfer” au Hamas si les 58 otages israéliens — dont 34 déclarés morts par l’armée — n’étaient pas rendus immédiatement, hors du cadre de l’accord.Israël a bloqué début mars l’entrée de l’aide humanitaire dans le territoire palestinien assiégé puis a coupé le faible approvisionnement en électricité d’une station de dessalement d’eau.- “Priez” -Après deux mois de trêve, les Gazaouis revivent les moments de panique des plus quinze mois de guerre entre le Hamas et Israël.Dans la cour de l’hôpital al-Aqsa à Deir el-Balah (centre), des dizaines d’hommes se recueillent devant des sacs mortuaires en plastique blanc.Ils disent que quatre membres d’une même famille ont été surpris en pleine nuit par un bombardement alors qu’ils récitaient une prière traditionnelle du Ramadan.”Souviens-toi de Dieu, priez pour vos biens aimés, votre coeur sera en paix”, promet une affiche collée près des dépouilles. Un jeune homme pleure en silence.A la hâte, on glisse les sacs dans une camionnette, pelle à la main, pour les enterrer.L’armée israélienne a appelé mardi et mercredi la population à évacuer plusieurs régions frontalières d’Israël qui sont “des zones de combat”, notamment à Beit Hanoun, dans le nord.Des habitants se sont mis en route, généralement à pied, vers Gaza-Ville, plus au sud, espérant y trouver un abri.Des enfants trainent des bidons d’eau à côté de charrettes tirées par des ânes. On y entasse des matelas de mousse, des bassines en plastique, des nattes ou des tentes; les objets du quotidien d’une population dont la quasi totalité a été déplacée par les combats selon les Nations unies.Autour d’eux, des squelettes de bâtiments succèdent aux monumentales piles de décombres ou de déchets.Dans le ciel, les avions et les drones de l’armée israélienne poursuivent leur ballet.

Trump dit avoir eu une “très bonne” conversation avec Zelensky

Donald Trump a assuré mercredi avoir eu une “très bonne” conversation téléphonique avec Volodymyr Zelensky, estimant que les discussions sur l’Ukraine étaient “sur la bonne voie” au lendemain de son appel avec Vladimir Poutine, mais sans s’avancer sur le fond des pourparlers concernant un cessez-le-feu.”Je viens d’avoir un très bon appel avec le président de l’Ukraine Zelensky. Il a duré environ une heure. Une grande partie de la discussion a été basée sur l’appel passé hier avec le président Poutine pour aligner les demandes et besoins à la fois de la Russie et de l’Ukraine. Nous sommes sur la bonne voie”, a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.Cette tonalité optimiste tranche avec l’hostilité de la dernière conversation entre les deux dirigeants, fin février à la Maison Blanche.L’appel a eu lieu peu après que la Russie et l’Ukraine ont annoncé avoir échangé 175 prisonniers de guerre de chaque camp.Le chef d’Etat ukrainien, qui ne veut surtout pas être laissé à l’écart du dialogue étroit entre les présidents russe et américain, avait demandé auparavant que “les Etats-Unis (soient) la principale entité de contrôle” du cessez-le-feu limité aux infrastructures énergétiques.A l’issue de l’entretien mardi entre Donald Trump et Vladimir Poutine, la Russie a annoncé qu’elle acceptait de stopper les frappes sur ces installations pendant 30 jours.M. Zelensky a assuré que Kiev respecterait cette trêve partielle si Moscou faisait de même: “Si les Russes ne frappent pas nos installations, nous ne frapperons certainement pas les leurs”.Après une nuit d’attaques de part et d’autre, la Russie et l’Ukraine se sont accusées mutuellement mercredi de ne pas vouloir régler le conflit.Mais elles ont néanmoins procédé à cet échange de prisonniers, l’un “des plus grands” depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, selon Volodymyr Zelensky.- Discussions “techniques” -De nombreuses questions restent en suspens après le long appel mardi entre le président américain, qui promet de ramener “la paix” en Ukraine, et son homologue russe.Les deux dirigeants ont convenu de poursuivre les discussions “techniques” en vue d’un cessez-le-feu total. Un projet auquel Kiev a déjà souscrit, sous la pression de Washington.L’émissaire américain Steve Witkoff a déclaré mercredi s’attendre à une cessation complète et temporaire des hostilités “d’ici deux semaines”, précisant que des pourparlers américano-russes auraient lieu en Arabie saoudite en début de semaine prochaine.Le ton est moins affirmatif du côté de la Russie, qui s’estime en position de force sur le champ de bataille. Loin de la volonté affichée de Donald Trump de mener les négociations tambour battant, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a dit que des discussions étaient prévues mercredi et jeudi pour déterminer “les dates précises des prochains contacts et la composition” des délégations russe et américaine.Selon le ministère russe de la Défense, une frappe ukrainienne “délibérée” a visé pendant la nuit un dépôt pétrolier de la région de Krasnodar (sud de la Russie).Tout comme la Russie s’acharne sur ses infrastructures énergétiques, l’Ukraine cible régulièrement les dépôts pétroliers russes.Le pays a été attaqué pendant la nuit par six missiles et 145 drones de combat russes, a indiqué l’armée ukrainienne.Volodymyr Zelensky a fait état de frappes russes contre des infrastructures civiles et énergétiques, notamment à Kiev et Soumy (nord).Un homme a été tué et trois autres personnes blessées dans une autre frappe dans la région de Soumy contre un immeuble résidentiel, et un bombardement a tué un civil à Kherson (sud) mercredi matin, selon les autorités locales.La conversation Trump-Poutine n’a pas vraiment rassuré les Européens, qui craignent que Donald Trump, déjà aligné avec Vladimir Poutine sur certains points cruciaux comme le refus d’une adhésion de l’Ukraine à l’Otan, ne fasse de vastes concessions à la Russie.Pour Berlin, “Poutine joue à un jeu”. Londres a jugé “décevant” que le président russe n’ait pas souscrit au projet de cessez-le-feu total déjà accepté par les Ukrainiens.La diplomatie européenne compte soumettre jeudi aux 27 Etats membres de l’UE une proposition d’aide militaire à l’Ukraine de cinq milliards d’euros, afin qu’elle reçoive au plus vite quelque deux millions d’obus d’artillerie.

Turquie: le maire d’Istanbul arrêté pour “corruption” et “terrorisme”, l’opposition dénonce un “coup d’Etat”

Le maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu, principal opposant au président turc Recep Tayyip Erdogan, a été interpellé mercredi accusé de “corruption” et de “terrorisme”, quelques jours avant d’être investi comme le candidat à la prochaine présidentielle de son parti, qui a dénoncé un “coup d’Etat” contre l’opposition.L’opération, qui a visé plus d’une centaine de ses collaborateurs et d’élus et membres du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), première force d’opposition, s’ajoute à une vague de répression qui a frappé tous azimuts ces derniers mois l’opposition, les milieux prokurdes, la presse et même des artistes.Populaire et charismatique, Ekrem Imamoglu, 53 ans, croule sous les procédures judiciaires lancées contre lui par le procureur d’Istanbul; il est poursuivi cette fois pour “corruption” et “soutien à une organisation terroriste”, a confirmé le ministre de la Justice Yilmaz Tunç.L’édile, à la tête de la mégapole turque de 16 millions d’habitants depuis 2019, a passé la journée au siège de la police d’Istanbul près duquel ont convergé des centaines de ses partisans.La plupart se dirigeaient en fin de journée vers la municipalité aux cris de “Gouvernement démission” et “Imamoglu, tu n’es pas seul!”, pour rejoindre un grand rassemblement convoqué par le CHP.Le président du CHP, Özgür Özel, a dénoncé “un coup d’Etat contre le prochain président” de la Turquie: “La liberté de la nation d’élire Ekrem Imamoglu a été confisquée, a-t-il accusé. “Mais vous ne pouvez pas arrêter la marche du maire”, a-t-il asséné.- “Dictature” -M. Imamoglu a été cueilli au petit jour à son domicile, a témoigné son épouse Dilek Imamoglu sur la chaine privée NTV: “Les policiers sont arrivés juste après le sahur”, le repas de l’aube durant le Ramadan, a-t-elle rapporté, précisant que leur fille de 13 ans était présente. Dans une vidéo postée sur X, le maire a dénoncé la fouille de son domicile affirmant, tout en nouant sa cravate, que “des centaines de policiers sont arrivés à ma porte”. Son arrestation a provoqué une chute immédiate de la livre turque qui a atteint le record de 40 livres pour un dollar et contraint la Banque centrale turque à intervenir. La Bourse d’Istanbul a également dévissé et terminé la journée en baisse de 8,72%.Selon le communiqué du bureau du procureur d’Istanbul, M. Imamoglu est accusé de corruption et d’extorsion et désigné comme le chef d’une “organisation criminelle à but lucratif”.Également arrêtés pour “corruption” figure le conseiller du maire, Ertan Yildiz, le maire du district de Sisli, le président d’un club de sport, le directeur d’une agence de publicité ainsi que des hommes d’affaires, un journaliste en vue et un producteur de cinéma.L’accusation de “soutien au terrorisme” qui vise sept suspects au total selon le ministre de la Justice concernerait des liens supposés avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (interdit).Tous les rassemblements et manifestations ont été interdits jusqu’à dimanche par le gouverneur d’Istanbul et des barrières ont été érigées autour des lieux symboliques comme l’emblématique place Taksim, haut lieu traditionnel des manifestations. Les autorités ont également restreint l’accès aux réseaux sociaux et à certains sites internet.”On est en dictature”, a déclaré à l’AFP un commerçant identifié par son seul prénom, Kuzey. “Ce gars et sa sale bande nous haïssent. Dès qu’il ont affaire à quelqu’un de fort, ils font quelque chose d’illégal, ils paniquent”, a-t-il affirmé à propos du chef de l’Etat.- “Vers l’autocratie” -“Ce qui s’est passé ce matin n’est rien de moins qu’un coup d’Etat contre le principal parti d’opposition, avec des conséquences considérables pour l’avenir politique du pays”, a estimé Berk Esen, politiste de l’université Sabanci d’Istanbul, joint par l’AFP. “Cette décision pousse la Turquie plus loin vers l’autocratie, à l’instar du Venezuela, de la Russie et de la Biélorussie”.M. Imamoglu est seul en lice pour représenter son parti à la prochaine présidentielle prévue en 2028, et devait être officiellement désigné dimanche au cours d’une primaire interne.Pour Soner Cagaptay, du Washington Institute, M. “Erdogan pensait sûrement qu’après cette étape, Imamoglu serait devenu inarrêtable”.Ekrem Imamoglu est devenu la bête noire du chef de l’Etat, lui-même ancien maire d’Istanbul dans les années 90, quand il a ravi en 2019 la capitale économique de la Turquie au parti AKP du président. Il avait été réélu triomphalement en mars 2024.L’université d’Istanbul a annulé mardi son diplôme, ajoutant un obstacle supplémentaire à son éventuelle candidature: la Constitution exige un diplôme de l’enseignement supérieur pour toute candidature aux fonctions de chef de l’Etat.L’édile avait dénoncé une décision “illégale” qu’il entendait contester en justice: “les droits acquis de chacun dans ce pays sont menacés”, avait-il accusé.Ekrem Imamoglu, qui sera remplacé le temps de sa garde à vue par le vice-président du conseil municipal d’Istanbul, Nuri Aslan, est visé par cinq autres procédures judiciaires, dont deux ouvertes en janvier qui l’avaient conduit à dénoncer le “harcèlement” de la justice.Six maires CHP du pays sont détenus ou en garde à vue, et 10 maires prokurdes ont également été destitués ces derniers mois.

Turquie: le maire d’Istanbul arrêté pour “corruption” et “terrorisme”, l’opposition dénonce un “coup d’Etat”

Le maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu, principal opposant au président turc Recep Tayyip Erdogan, a été interpellé mercredi accusé de “corruption” et de “terrorisme”, quelques jours avant d’être investi comme le candidat à la prochaine présidentielle de son parti, qui a dénoncé un “coup d’Etat” contre l’opposition.L’opération, qui a visé plus d’une centaine de ses collaborateurs et d’élus et membres du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), première force d’opposition, s’ajoute à une vague de répression qui a frappé tous azimuts ces derniers mois l’opposition, les milieux prokurdes, la presse et même des artistes.Populaire et charismatique, Ekrem Imamoglu, 53 ans, croule sous les procédures judiciaires lancées contre lui par le procureur d’Istanbul; il est poursuivi cette fois pour “corruption” et “soutien à une organisation terroriste”, a confirmé le ministre de la Justice Yilmaz Tunç.L’édile, à la tête de la mégapole turque de 16 millions d’habitants depuis 2019, a passé la journée au siège de la police d’Istanbul près duquel ont convergé des centaines de ses partisans.La plupart se dirigeaient en fin de journée vers la municipalité aux cris de “Gouvernement démission” et “Imamoglu, tu n’es pas seul!”, pour rejoindre un grand rassemblement convoqué par le CHP.Le président du CHP, Özgür Özel, a dénoncé “un coup d’Etat contre le prochain président” de la Turquie: “La liberté de la nation d’élire Ekrem Imamoglu a été confisquée, a-t-il accusé. “Mais vous ne pouvez pas arrêter la marche du maire”, a-t-il asséné.- “Dictature” -M. Imamoglu a été cueilli au petit jour à son domicile, a témoigné son épouse Dilek Imamoglu sur la chaine privée NTV: “Les policiers sont arrivés juste après le sahur”, le repas de l’aube durant le Ramadan, a-t-elle rapporté, précisant que leur fille de 13 ans était présente. Dans une vidéo postée sur X, le maire a dénoncé la fouille de son domicile affirmant, tout en nouant sa cravate, que “des centaines de policiers sont arrivés à ma porte”. Son arrestation a provoqué une chute immédiate de la livre turque qui a atteint le record de 40 livres pour un dollar et contraint la Banque centrale turque à intervenir. La Bourse d’Istanbul a également dévissé et terminé la journée en baisse de 8,72%.Selon le communiqué du bureau du procureur d’Istanbul, M. Imamoglu est accusé de corruption et d’extorsion et désigné comme le chef d’une “organisation criminelle à but lucratif”.Également arrêtés pour “corruption” figure le conseiller du maire, Ertan Yildiz, le maire du district de Sisli, le président d’un club de sport, le directeur d’une agence de publicité ainsi que des hommes d’affaires, un journaliste en vue et un producteur de cinéma.L’accusation de “soutien au terrorisme” qui vise sept suspects au total selon le ministre de la Justice concernerait des liens supposés avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (interdit).Tous les rassemblements et manifestations ont été interdits jusqu’à dimanche par le gouverneur d’Istanbul et des barrières ont été érigées autour des lieux symboliques comme l’emblématique place Taksim, haut lieu traditionnel des manifestations. Les autorités ont également restreint l’accès aux réseaux sociaux et à certains sites internet.”On est en dictature”, a déclaré à l’AFP un commerçant identifié par son seul prénom, Kuzey. “Ce gars et sa sale bande nous haïssent. Dès qu’il ont affaire à quelqu’un de fort, ils font quelque chose d’illégal, ils paniquent”, a-t-il affirmé à propos du chef de l’Etat.- “Vers l’autocratie” -“Ce qui s’est passé ce matin n’est rien de moins qu’un coup d’Etat contre le principal parti d’opposition, avec des conséquences considérables pour l’avenir politique du pays”, a estimé Berk Esen, politiste de l’université Sabanci d’Istanbul, joint par l’AFP. “Cette décision pousse la Turquie plus loin vers l’autocratie, à l’instar du Venezuela, de la Russie et de la Biélorussie”.M. Imamoglu est seul en lice pour représenter son parti à la prochaine présidentielle prévue en 2028, et devait être officiellement désigné dimanche au cours d’une primaire interne.Pour Soner Cagaptay, du Washington Institute, M. “Erdogan pensait sûrement qu’après cette étape, Imamoglu serait devenu inarrêtable”.Ekrem Imamoglu est devenu la bête noire du chef de l’Etat, lui-même ancien maire d’Istanbul dans les années 90, quand il a ravi en 2019 la capitale économique de la Turquie au parti AKP du président. Il avait été réélu triomphalement en mars 2024.L’université d’Istanbul a annulé mardi son diplôme, ajoutant un obstacle supplémentaire à son éventuelle candidature: la Constitution exige un diplôme de l’enseignement supérieur pour toute candidature aux fonctions de chef de l’Etat.L’édile avait dénoncé une décision “illégale” qu’il entendait contester en justice: “les droits acquis de chacun dans ce pays sont menacés”, avait-il accusé.Ekrem Imamoglu, qui sera remplacé le temps de sa garde à vue par le vice-président du conseil municipal d’Istanbul, Nuri Aslan, est visé par cinq autres procédures judiciaires, dont deux ouvertes en janvier qui l’avaient conduit à dénoncer le “harcèlement” de la justice.Six maires CHP du pays sont détenus ou en garde à vue, et 10 maires prokurdes ont également été destitués ces derniers mois.

Stock climb before Fed decision, gold hits fresh high

European and US stocks mostly rose on Wednesday a Fed rate decision, while gold set a new record high as geopolitical concerns returned to the fore.”There is a modicum of buy-the-dip interest in the mega-cap stocks, which led yesterday’s slide” on Wall Street said Briefing.com analyst Patrick O’Hare.The US Federal Reserve was widely expected to extend its rate cut pause later on Wednesday Investors were eagerly awaiting comments from Fed Chairman Jerome Powell about how the bank seeks to chart a path through the economic turbulence unleashed by US President Donald Trump’s ever-changing approach to tariffs.”One should expect the overarching message from Fed Chair Powell to be that the Fed is waiting to see what policies are enacted, and their effects on economic activity, before making any additional policy moves,” said O’Hare.That may make the Fed’s updated Summary of Economic Projections the main event for investors. The previously quarterly summary, issued in December, predicted two interest rate cuts in 2025. But Susannah Streeter, head of money and markets at Hargreaves Lansdown, said the possibility of more cuts may not cheer investors. “Even the prospect of lowering borrowing costs unlikely to provide much solace given that they would be seen as indicating increasing weakness in the US economy,” she said.Many economists have warned that the tariffs — which are being met with retaliation by some countries — will tip the US economy, and possibly others, into recession.Wall Street stocks were higher in early afternoon trading.In Europe, Paris rose, London was flat and Frankfurt succumbed to profit-taking.Official data showed eurozone inflation eased more than previously estimated in February, driven by a slowdown in consumer price increases in Germany.Inflation in the single currency area slowed to 2.3 percent last month, a slight change from the 2.4 percent figure published on March 3. Meanwhile, the price of gold, seen as a safe-haven investment, struck a record high above $3,045 an ounce. That came on fears of a fresh upsurge in hostilities in the Middle East after Israel launched its most intense strikes on Gaza since a ceasefire with Hamas took effect.Oil prices edged higher, even as Hamas said it remained open to negotiations while calling for pressure on Israel to implement a Gaza truce.In Moscow, Russia accused Ukraine of trying to “derail” agreements reached between Vladimir Putin and Trump to halt strikes on energy infrastructure.Elsewhere, the Turkish lira plunged to an all-time low against the dollar on Wednesday, after police raided the home of Istanbul’s powerful opposition mayor, Ekrem Imamoglu.The currency hit a low of more than 40 liras per dollar after the mayor, a key opponent of President Recep Tayyip Erdogan, was detained over a corruption probe, a move denounced by his opposition CHP party as a “coup”.Trading on Istanbul stock exchange was temporarily halted and it finished the day 8.7 percent lower.The yen gave up initial gains against the dollar after the Bank of Japan kept interest rates on hold, warning about “high uncertainties” including over trade.Japan’s Nikkei 225 stock index also gave up gains to end lower.- Key figures around 1630 GMT -New York – Dow: UP 0.7 percent at 41,873.08 pointsNew York – S&P 500: UP 0.8 percent at 5,661.64New York – Nasdaq Composite: UP 1.1 percent at 17,699.44London – FTSE 100: FLAT at 8, (close)Paris – CAC 40: UP 0.7 percent at 8,171.47 (close)Frankfurt – DAX: DOWN 0.4 percent at 23,288.06 (close)Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.3 percent at 37,751.88 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.1 percent at 24,771.14 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.1 percent at 3,426.43 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.0884 from $1.0944 on TuesdayPound/dollar: DOWN at 1.2973 from 1.3003Dollar/yen: UP at 149.88 yen from 149.36 yenEuro/pound: DOWN at 83.89 pence from 84.16 penceWest Texas Intermediate: UP 0.3 percent at $66.93 per barrelBrent North Sea Crude: UP 0.3 percent at $70.77 per barrelburs-rl/jj

Le Hamas se dit ouvert aux négociations, nouvelles frappes israéliennes sur Gaza

Le Hamas a affirmé mercredi rester ouvert aux négociations tout en exigeant le respect de l’accord de trêve, après les bombardements massifs menés par Israël sur la bande de Gaza qui réveillent le spectre de la guerre.Le ministère de la Santé du Hamas avait précédemment annoncé que plus de 400 personnes avaient été tuées lors des frappes israéliennes à Gaza. Mercredi, il a publié un bilan bien plus élevé pour les dernières 48 heures, mais un responsable du ministère l’a ensuite retiré, invoquant une “erreur technique”.Comme la veille, dans le nord de Gaza, hommes, femmes et enfants fuyaient dans un paysage dévasté, à pied ou entassés dans des charrettes, contraints une nouvelle fois à l’exode déjà vécu pendant les mois de guerre.Selon une source de l’ONU, deux employés des Nations unies ont été tués dans une frappe à Deir el-Balah, dans le centre du territoire.Le ministère de la Santé du Hamas avait affirmé auparavant qu’un employé étranger de l’ONU avait été tué et cinq autres blessés par une frappe sur leurs bureaux. Israël a démenti avoir bombardé un bâtiment de l’ONU.Mardi, après deux mois de trêve, Israël avait lancé sur Gaza des frappes aériennes parmi les plus meurtrières depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023, affirmant que la reprise des opérations militaires était “indispensable” pour assurer la libération des otages encore aux mains du Hamas.Ces frappes ont fait au moins 413 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas, avant de nouveaux bombardements la nuit suivante. – “Retour en arrière” -“Où est la sécurité? Où devrions-nous aller? Qu’ils lâchent une bombe nucléaire sur nous et qu’on en finisse. Nous sommes fatigués de cette vie”, a témoigné en pleurant Ahlam Abed, une déplacée dans le camp d’Al-Mawasi, dans le sud de Gaza.Mardi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait averti que les frappes de la nuit précédente n’étaient “que le début” et que “désormais” les négociations sur la libération des otages “ne se dérouleraient que sous le feu”.Le Hamas “n’a pas refermé la porte des négociations, mais nous insistons sur le fait qu’il n’y a aucun besoin de nouveaux accords”, a déclaré mercredi à l’AFP un de ses dirigeants, Taher al-Nounou.”Nous n’avons pas de conditions préalables mais nous exigeons (qu’Israël) soit contraint à cesser immédiatement (les hostilités) et à commencer la seconde phase des négociations” prévues par l’accord de trêve, a-t-il ajouté.Les frappes de mardi, menées “en totale coordination” avec les Etats-Unis, selon Israël, ont soulevé l’indignation dans les pays arabes, en Iran ou en Europe. Ces frappes “brisent les espoirs” de paix, a averti mercredi l’Allemagne. Elles constituent “un retour en arrière dramatique”, a affirmé le président français Emmanuel Macron en prévenant qu’il n’y aurait “pas de solution militaire israélienne à Gaza”.- Manifestation à Jérusalem -En Israël, des milliers de personnes ont manifesté à Jérusalem, accusant Benjamin Netanyahu de poursuivre la guerre au mépris du sort des otages, lors du plus grand rassemblement dans cette ville depuis des mois.”Nous espérons que tout le peuple d’Israël rejoindra le mouvement et continuera jusqu’à ce qu’on rétablisse la démocratie et qu’on libère les otages”, a affirmé à l’AFP Zeev Berar, un manifestant de 68 ans venu de Tel-Aviv.Sur les 251 personnes enlevées durant l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, 58 restent retenues à Gaza dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.Benjamin Netanyahu se trouve sous forte pression de ses alliés d’extrême droite, hostiles à un cessez-le-feu. Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, figure de l’extrême droite qui avait démissionné en janvier pour protester contre la trêve, a annoncé mardi son retour au gouvernement.La première phase de la trêve, qui a expiré le 1er mars, a permis le retour en Israël de 33 otages, dont huit morts, et la libération d’environ 1.800 détenus palestiniens.Depuis, les négociations menées par l’intermédiaire du Qatar, des Etats-Unis et de l’Egypte, sont au point mort.Le Hamas veut passer à la deuxième phase de l’accord, qui prévoit un cessez-le-feu permanent, le retrait israélien de Gaza, la réouverture des points de passage pour l’aide humanitaire et la libération des derniers otages.Israël souhaite une extension de la première phase jusqu’à mi-avril et réclame, pour passer à la deuxième, la “démilitarisation” de Gaza et le départ du Hamas, qui dirige le territoire depuis 2007.Comme moyens de pression, Israël a déjà bloqué l’entrée de l’aide humanitaire dans le territoire et coupé l’électricité, tout en n’excluant pas une reprise de la guerre si le Hamas ne cédait pas. L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.218 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.En riposte, Israël a lancé une offensive à Gaza qui a fait au moins 49.547 morts, majoritairement des civils, à la date de mercredi, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Le Hamas se dit ouvert aux négociations, nouvelles frappes israéliennes sur Gaza

Le Hamas a affirmé mercredi rester ouvert aux négociations tout en exigeant le respect de l’accord de trêve, après les bombardements massifs menés par Israël sur la bande de Gaza qui réveillent le spectre de la guerre.Le ministère de la Santé du Hamas avait précédemment annoncé que plus de 400 personnes avaient été tuées lors des frappes israéliennes à Gaza. Mercredi, il a publié un bilan bien plus élevé pour les dernières 48 heures, mais un responsable du ministère l’a ensuite retiré, invoquant une “erreur technique”.Comme la veille, dans le nord de Gaza, hommes, femmes et enfants fuyaient dans un paysage dévasté, à pied ou entassés dans des charrettes, contraints une nouvelle fois à l’exode déjà vécu pendant les mois de guerre.Selon une source de l’ONU, deux employés des Nations unies ont été tués dans une frappe à Deir el-Balah, dans le centre du territoire.Le ministère de la Santé du Hamas avait affirmé auparavant qu’un employé étranger de l’ONU avait été tué et cinq autres blessés par une frappe sur leurs bureaux. Israël a démenti avoir bombardé un bâtiment de l’ONU.Mardi, après deux mois de trêve, Israël avait lancé sur Gaza des frappes aériennes parmi les plus meurtrières depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023, affirmant que la reprise des opérations militaires était “indispensable” pour assurer la libération des otages encore aux mains du Hamas.Ces frappes ont fait au moins 413 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas, avant de nouveaux bombardements la nuit suivante. – “Retour en arrière” -“Où est la sécurité? Où devrions-nous aller? Qu’ils lâchent une bombe nucléaire sur nous et qu’on en finisse. Nous sommes fatigués de cette vie”, a témoigné en pleurant Ahlam Abed, une déplacée dans le camp d’Al-Mawasi, dans le sud de Gaza.Mardi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait averti que les frappes de la nuit précédente n’étaient “que le début” et que “désormais” les négociations sur la libération des otages “ne se dérouleraient que sous le feu”.Le Hamas “n’a pas refermé la porte des négociations, mais nous insistons sur le fait qu’il n’y a aucun besoin de nouveaux accords”, a déclaré mercredi à l’AFP un de ses dirigeants, Taher al-Nounou.”Nous n’avons pas de conditions préalables mais nous exigeons (qu’Israël) soit contraint à cesser immédiatement (les hostilités) et à commencer la seconde phase des négociations” prévues par l’accord de trêve, a-t-il ajouté.Les frappes de mardi, menées “en totale coordination” avec les Etats-Unis, selon Israël, ont soulevé l’indignation dans les pays arabes, en Iran ou en Europe. Ces frappes “brisent les espoirs” de paix, a averti mercredi l’Allemagne. Elles constituent “un retour en arrière dramatique”, a affirmé le président français Emmanuel Macron en prévenant qu’il n’y aurait “pas de solution militaire israélienne à Gaza”.- Manifestation à Jérusalem -En Israël, des milliers de personnes ont manifesté à Jérusalem, accusant Benjamin Netanyahu de poursuivre la guerre au mépris du sort des otages, lors du plus grand rassemblement dans cette ville depuis des mois.”Nous espérons que tout le peuple d’Israël rejoindra le mouvement et continuera jusqu’à ce qu’on rétablisse la démocratie et qu’on libère les otages”, a affirmé à l’AFP Zeev Berar, un manifestant de 68 ans venu de Tel-Aviv.Sur les 251 personnes enlevées durant l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, 58 restent retenues à Gaza dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.Benjamin Netanyahu se trouve sous forte pression de ses alliés d’extrême droite, hostiles à un cessez-le-feu. Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, figure de l’extrême droite qui avait démissionné en janvier pour protester contre la trêve, a annoncé mardi son retour au gouvernement.La première phase de la trêve, qui a expiré le 1er mars, a permis le retour en Israël de 33 otages, dont huit morts, et la libération d’environ 1.800 détenus palestiniens.Depuis, les négociations menées par l’intermédiaire du Qatar, des Etats-Unis et de l’Egypte, sont au point mort.Le Hamas veut passer à la deuxième phase de l’accord, qui prévoit un cessez-le-feu permanent, le retrait israélien de Gaza, la réouverture des points de passage pour l’aide humanitaire et la libération des derniers otages.Israël souhaite une extension de la première phase jusqu’à mi-avril et réclame, pour passer à la deuxième, la “démilitarisation” de Gaza et le départ du Hamas, qui dirige le territoire depuis 2007.Comme moyens de pression, Israël a déjà bloqué l’entrée de l’aide humanitaire dans le territoire et coupé l’électricité, tout en n’excluant pas une reprise de la guerre si le Hamas ne cédait pas. L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.218 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.En riposte, Israël a lancé une offensive à Gaza qui a fait au moins 49.547 morts, majoritairement des civils, à la date de mercredi, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.