Colombie: décision attendue dans le procès en appel de l’ex-président Uribe

L’ancien président Alvaro Uribe, toujours populaire et influent en Colombie, saura mardi s’il doit purger ou non une peine de 12 ans d’assignation à résidence pour avoir exercé des pressions sur des paramilitaires afin qu’ils nient leurs liens avec lui. L’ancien dirigeant de droite (2002-2010) a écopé en août, en première instance, de la peine maximale pour avoir tenté de faire pression sur des témoins afin d’éviter d’être associé aux milices d’extrême droite ayant livré une guerre sanglante aux guérillas.Il a été condamné pour subornation de témoins et fraude procédurale, dans une affaire qui a fait de lui le premier ex-président de l’histoire du pays à être condamné. La justice colombienne avait ensuite levé l’assignation à résidence dans l’attente de son procès en appel.Alvaro Uribe, âgé de 73 ans, demeure une figure clé de la scène politique en Colombie, où il exerce une grande influence sur la droite, dans l’opposition depuis que le premier président de gauche du pays, Gustavo Petro, a pris ses fonctions en 2022.Sa défense a fait appel de la condamnation. La justice doit décider mardi si elle la confirme, avec ou sans modifications, ou si elle l’annule.Cette affaire très médiatisée a commencé en 2018, lorsque la Cour suprême a ouvert une enquête sur les liens présumés d’Alvaro Uribe avec les paramilitaires face aux accusations du sénateur de gauche et candidat à la présidence Ivan Cepeda.L’ancien paramilitaire Juan Guillermo Monsalve est devenu un témoin clé, affirmant que l’avocat de M. Uribe avait tenté de le soudoyer.  L’ex-président a toujours nié tout lien avec les paramilitaires et soutient que l’affaire est une persécution politique de la gauche.Son nom apparaît également dans au moins trois autres enquêtes, sur la création et le financement d’un groupe paramilitaire, plusieurs tueries, et le meurtre d’un défenseur des droits de l’Homme. Toutes sont entre les mains du parquet colombien. Si sa condamnation est confirmée, M. Uribe pourra encore déposer un recours auprès de la Cour suprême, un examen qui pourrait durer des mois voire des années.

Santé à la diète, réforme des retraites: un budget de la Sécu inflammable arrive à l’Assemblée

L’Assemblée nationale s’empare mardi, en commission, d’un projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026 explosif, entre des économies exceptionnellement fortes et la suspension annoncée de l’impopulaire réforme des retraites, sur fond de grandes tensions politiques.Comme pour le projet de loi de finances, le Premier ministre Sébastien Lecornu s’est engagé à ne pas utiliser l’arme constitutionnelle du 49.3 pour faire adopter ce texte de près de 680 milliards d’euros de dépenses, soit plus que le projet de budget de l’Etat. Or, les désaccords entre forces politiques restent profonds, et le temps imparti limité.Le point de départ, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) mis sur la table par le gouvernement Lecornu 2, est d’une exceptionnelle rigueur financière, et plusieurs groupes politiques comptent largement l’amender. Budget “inacceptable”, “hors-sol”, “injuste” ou “d’agression sociale” pour les représentants des secteurs concernés, le texte prévoit de réduire le déficit de la Sécu à 17,5 milliards en 2026 (23 milliards en 2025).L’exécutif y limite la hausse des dépenses d’Assurance maladie à 1,6%, alors qu’elles progressent naturellement chaque année d’environ 4%, poussées notamment par le vieillissement de la population. Et il table sur sept milliards d’économies en santé, pour beaucoup douloureuses.Au moment où la Sécurité sociale fête ses 80 ans, plusieurs mesures ciblent les malades: nouvelle hausse des franchises (reste à charge des patients sur les consultations et médicaments), moindre remboursement chez le dentiste, limitation de la durée d’un premier arrêt maladie…Parmi les autres irritants, une taxation supplémentaire des complémentaires santé, des cotisations patronales sur les tickets restaurant et oeuvres du CSE, ou encore une surcotisation sur les dépassements d’honoraires des médecins.A l’hôpital, c’est “la pire cure d’économies depuis les années 2010”, selon les fédérations hospitalières tous secteurs. “On protège l’hôpital” malgré un “budget contraint”, et sans réduction du déficit, le risque serait “de ne plus avoir de Sécurité sociale à terme”, a répliqué dimanche la nouvelle ministre de la Santé Stéphanie Rist. – “Pari risqué” -Le gel des pensions et de l’ensemble des prestations sociales (RSA, allocations familiales, APL…) en 2026, pour dégager 3,6 milliards d’euros d’économies, devrait aussi provoquer de vifs débats. La seule sous-indexation des retraites, l’année dernière, avait participé à la chute du gouvernement de Michel Barnier.Qui plus est, le projet de budget de la Sécu est censé porter la suspension de la réforme des retraites promise par l’actuel Premier ministre pour échapper à la censure. Matignon entend déposer un amendement “dès le mois de novembre” pour la concrétiser. Mais le coût (400 millions d’euros en 2026) devra être compensé, a prévenu Sébastien Lecornu.Stéphanie Rist, comme les autres ministres concernés (Comptes publics, Travail, Solidarités, Autonomie, Handicap) défendront ce PLFSS mardi en commission des Affaires sociales, avant le début de l’examen des amendements en commission jeudi, puis dans l’hémicycle début novembre, où le débat repartira de la copie initiale.Quelque 1.400 amendements ont été déposés par les différents groupes politiques, majoritairement par la gauche, selon un décompte lundi soir de l’Assemblée nationale.Sans 49.3, le gouvernement minoritaire propose un exercice inédit à une Assemblée morcelée, sans majorité, où chaque camp tentera d’arracher des victoires au gré d’alliances variables, le Sénat pouvant transfigurer l’ensemble… Et sans vote à l’issue des 50 jours prévus par la procédure, soit début décembre, le gouvernement pourrait faire passer son texte par ordonnances.En position charnière, le PS dit faire le “pari risqué” du débat, sachant que s’il veut obtenir la suspension de la réforme des retraites, il devra adopter l’ensemble du PLFSS.Sur les retraites, LFI et le RN crient à l’entourloupe. Ils craignent que le gouvernement ne profite de l’enlisement des débats pour adopter par ordonnances le texte initial, sans suspension de la réforme Borne, et réclament à Matignon une “lettre rectificative” pour l’inclure au PLFSS avant examen.A l’inverse, la droite s’arc-boute contre cette suspension, promettant des débats houleux à l’issue incertaine.Le gouvernement Lecornu 2 joue sa survie. En cas de passage en force ou sans suspension de la réforme des retraites, le PS censurera, a menacé son patron Olivier Faure. 

Santé à la diète, réforme des retraites: un budget de la Sécu inflammable arrive à l’Assemblée

L’Assemblée nationale s’empare mardi, en commission, d’un projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026 explosif, entre des économies exceptionnellement fortes et la suspension annoncée de l’impopulaire réforme des retraites, sur fond de grandes tensions politiques.Comme pour le projet de loi de finances, le Premier ministre Sébastien Lecornu s’est engagé à ne pas utiliser l’arme constitutionnelle du 49.3 pour faire adopter ce texte de près de 680 milliards d’euros de dépenses, soit plus que le projet de budget de l’Etat. Or, les désaccords entre forces politiques restent profonds, et le temps imparti limité.Le point de départ, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) mis sur la table par le gouvernement Lecornu 2, est d’une exceptionnelle rigueur financière, et plusieurs groupes politiques comptent largement l’amender. Budget “inacceptable”, “hors-sol”, “injuste” ou “d’agression sociale” pour les représentants des secteurs concernés, le texte prévoit de réduire le déficit de la Sécu à 17,5 milliards en 2026 (23 milliards en 2025).L’exécutif y limite la hausse des dépenses d’Assurance maladie à 1,6%, alors qu’elles progressent naturellement chaque année d’environ 4%, poussées notamment par le vieillissement de la population. Et il table sur sept milliards d’économies en santé, pour beaucoup douloureuses.Au moment où la Sécurité sociale fête ses 80 ans, plusieurs mesures ciblent les malades: nouvelle hausse des franchises (reste à charge des patients sur les consultations et médicaments), moindre remboursement chez le dentiste, limitation de la durée d’un premier arrêt maladie…Parmi les autres irritants, une taxation supplémentaire des complémentaires santé, des cotisations patronales sur les tickets restaurant et oeuvres du CSE, ou encore une surcotisation sur les dépassements d’honoraires des médecins.A l’hôpital, c’est “la pire cure d’économies depuis les années 2010”, selon les fédérations hospitalières tous secteurs. “On protège l’hôpital” malgré un “budget contraint”, et sans réduction du déficit, le risque serait “de ne plus avoir de Sécurité sociale à terme”, a répliqué dimanche la nouvelle ministre de la Santé Stéphanie Rist. – “Pari risqué” -Le gel des pensions et de l’ensemble des prestations sociales (RSA, allocations familiales, APL…) en 2026, pour dégager 3,6 milliards d’euros d’économies, devrait aussi provoquer de vifs débats. La seule sous-indexation des retraites, l’année dernière, avait participé à la chute du gouvernement de Michel Barnier.Qui plus est, le projet de budget de la Sécu est censé porter la suspension de la réforme des retraites promise par l’actuel Premier ministre pour échapper à la censure. Matignon entend déposer un amendement “dès le mois de novembre” pour la concrétiser. Mais le coût (400 millions d’euros en 2026) devra être compensé, a prévenu Sébastien Lecornu.Stéphanie Rist, comme les autres ministres concernés (Comptes publics, Travail, Solidarités, Autonomie, Handicap) défendront ce PLFSS mardi en commission des Affaires sociales, avant le début de l’examen des amendements en commission jeudi, puis dans l’hémicycle début novembre, où le débat repartira de la copie initiale.Quelque 1.400 amendements ont été déposés par les différents groupes politiques, majoritairement par la gauche, selon un décompte lundi soir de l’Assemblée nationale.Sans 49.3, le gouvernement minoritaire propose un exercice inédit à une Assemblée morcelée, sans majorité, où chaque camp tentera d’arracher des victoires au gré d’alliances variables, le Sénat pouvant transfigurer l’ensemble… Et sans vote à l’issue des 50 jours prévus par la procédure, soit début décembre, le gouvernement pourrait faire passer son texte par ordonnances.En position charnière, le PS dit faire le “pari risqué” du débat, sachant que s’il veut obtenir la suspension de la réforme des retraites, il devra adopter l’ensemble du PLFSS.Sur les retraites, LFI et le RN crient à l’entourloupe. Ils craignent que le gouvernement ne profite de l’enlisement des débats pour adopter par ordonnances le texte initial, sans suspension de la réforme Borne, et réclament à Matignon une “lettre rectificative” pour l’inclure au PLFSS avant examen.A l’inverse, la droite s’arc-boute contre cette suspension, promettant des débats houleux à l’issue incertaine.Le gouvernement Lecornu 2 joue sa survie. En cas de passage en force ou sans suspension de la réforme des retraites, le PS censurera, a menacé son patron Olivier Faure. 

Santé à la diète, réforme des retraites: un budget de la Sécu inflammable arrive à l’Assemblée

L’Assemblée nationale s’empare mardi, en commission, d’un projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026 explosif, entre des économies exceptionnellement fortes et la suspension annoncée de l’impopulaire réforme des retraites, sur fond de grandes tensions politiques.Comme pour le projet de loi de finances, le Premier ministre Sébastien Lecornu s’est engagé à ne pas utiliser l’arme constitutionnelle du 49.3 pour faire adopter ce texte de près de 680 milliards d’euros de dépenses, soit plus que le projet de budget de l’Etat. Or, les désaccords entre forces politiques restent profonds, et le temps imparti limité.Le point de départ, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) mis sur la table par le gouvernement Lecornu 2, est d’une exceptionnelle rigueur financière, et plusieurs groupes politiques comptent largement l’amender. Budget “inacceptable”, “hors-sol”, “injuste” ou “d’agression sociale” pour les représentants des secteurs concernés, le texte prévoit de réduire le déficit de la Sécu à 17,5 milliards en 2026 (23 milliards en 2025).L’exécutif y limite la hausse des dépenses d’Assurance maladie à 1,6%, alors qu’elles progressent naturellement chaque année d’environ 4%, poussées notamment par le vieillissement de la population. Et il table sur sept milliards d’économies en santé, pour beaucoup douloureuses.Au moment où la Sécurité sociale fête ses 80 ans, plusieurs mesures ciblent les malades: nouvelle hausse des franchises (reste à charge des patients sur les consultations et médicaments), moindre remboursement chez le dentiste, limitation de la durée d’un premier arrêt maladie…Parmi les autres irritants, une taxation supplémentaire des complémentaires santé, des cotisations patronales sur les tickets restaurant et oeuvres du CSE, ou encore une surcotisation sur les dépassements d’honoraires des médecins.A l’hôpital, c’est “la pire cure d’économies depuis les années 2010”, selon les fédérations hospitalières tous secteurs. “On protège l’hôpital” malgré un “budget contraint”, et sans réduction du déficit, le risque serait “de ne plus avoir de Sécurité sociale à terme”, a répliqué dimanche la nouvelle ministre de la Santé Stéphanie Rist. – “Pari risqué” -Le gel des pensions et de l’ensemble des prestations sociales (RSA, allocations familiales, APL…) en 2026, pour dégager 3,6 milliards d’euros d’économies, devrait aussi provoquer de vifs débats. La seule sous-indexation des retraites, l’année dernière, avait participé à la chute du gouvernement de Michel Barnier.Qui plus est, le projet de budget de la Sécu est censé porter la suspension de la réforme des retraites promise par l’actuel Premier ministre pour échapper à la censure. Matignon entend déposer un amendement “dès le mois de novembre” pour la concrétiser. Mais le coût (400 millions d’euros en 2026) devra être compensé, a prévenu Sébastien Lecornu.Stéphanie Rist, comme les autres ministres concernés (Comptes publics, Travail, Solidarités, Autonomie, Handicap) défendront ce PLFSS mardi en commission des Affaires sociales, avant le début de l’examen des amendements en commission jeudi, puis dans l’hémicycle début novembre, où le débat repartira de la copie initiale.Quelque 1.400 amendements ont été déposés par les différents groupes politiques, majoritairement par la gauche, selon un décompte lundi soir de l’Assemblée nationale.Sans 49.3, le gouvernement minoritaire propose un exercice inédit à une Assemblée morcelée, sans majorité, où chaque camp tentera d’arracher des victoires au gré d’alliances variables, le Sénat pouvant transfigurer l’ensemble… Et sans vote à l’issue des 50 jours prévus par la procédure, soit début décembre, le gouvernement pourrait faire passer son texte par ordonnances.En position charnière, le PS dit faire le “pari risqué” du débat, sachant que s’il veut obtenir la suspension de la réforme des retraites, il devra adopter l’ensemble du PLFSS.Sur les retraites, LFI et le RN crient à l’entourloupe. Ils craignent que le gouvernement ne profite de l’enlisement des débats pour adopter par ordonnances le texte initial, sans suspension de la réforme Borne, et réclament à Matignon une “lettre rectificative” pour l’inclure au PLFSS avant examen.A l’inverse, la droite s’arc-boute contre cette suspension, promettant des débats houleux à l’issue incertaine.Le gouvernement Lecornu 2 joue sa survie. En cas de passage en force ou sans suspension de la réforme des retraites, le PS censurera, a menacé son patron Olivier Faure. 

Les portes de la Santé vont se refermer derrière Sarkozy

Les portes de la Santé vont se refermer sur Nicolas Sarkozy: l’ancien président de la République est attendu en milieu de matinée mardi dans la prison parisienne pour y être incarcéré, près d’un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs au procès libyen.Le Brésilien Lula ou le Sud-Africain Jacob Zuma ont dormi en prison après avoir quitté le pouvoir. Mais ce n’est arrivé à aucun ancien chef d’Etat de la République française ou de l’Union européenne.Sa famille a appelé à un rassemblement de soutien quand l’ancien président (2007-2012) quittera son domicile de l’ouest parisien. Une noria de caméras et de photographes s’efforcera de suivre son trajet vers l’unique prison parisienne.  Bénéficiera-t-il de dérogations ou de conditions de détention particulières eu égard à son statut ? Et surtout combien de nuits Nicolas Sarkozy, 70 ans, dormira-t-il dans sa cellule individuelle du quartier d’isolement, le plus à même de permettre d’assurer sa sécurité et la confidentialité de sa détention ?  Dès qu’il aura été écroué à la prison de la Santé, autour de laquelle un important dispositif de sécurité doit être déployé, ses avocats déposeront une demande de mise en liberté. La justice aura deux mois pour trancher, même si le délai devrait être plus court.   Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris avait condamné l’ancien président à cinq ans de prison. Il a été reconnu coupable d’avoir, en toute connaissance de cause, laissé ses collaborateurs Claude Guéant et Brice Hortefeux rencontrer à Tripoli un dignitaire du régime de Mouammar Kadhafi pour discuter d’un financement occulte de sa campagne présidentielle de 2007. L’ancien chef de l’Etat a fait appel et se dit innocent.- “Altérer la confiance” -Plus encore que cette lourde condamnation, c’est le mandat de dépôt qui avait suscité la stupeur. Pour les juges, il est justifié par la “gravité exceptionnelle” de faits “de nature à altérer la confiance des citoyens dans ceux qui les représentent et sont censés agir dans le sens de l’intérêt général”.Nicolas Sarkozy avait fustigé une “injustice” et “la haine” dont le poursuivraient certains magistrats. Il s’est aussi comparé à Alfred Dreyfus, l’officier envoyé sur l’île du Diable pour trahison sur la foi d’un faux document et sur fond d’antisémitisme débridé. Il a aussi confié au Figaro qu’il entrerait à la Santé “la tête haute” et muni d’une biographie de Jésus et du roman “Le Comte de Monte-Cristo”, l’innocent injustement condamné le plus célèbre de la littérature française. Ancienne figure tutélaire de la droite française, toujours régulièrement consulté par ses chefs, Nicolas Sarkozy a reçu le soutien de nombreux représentants de son camp, prompts à s’offusquer du mandat de dépôt visant leur favori.Prononcé de manière routinière par les tribunaux correctionnels, il serait attentatoire à la présomption d’innocence, puisqu’il entraîne une détention sans recours possible et sans attendre le procès en appel.- Reçu par Macron -Même si l’incarcération de Nicolas Sarkozy s’est faite sur la base d’une mesure votée en 2019 à l’initiative de sa majorité, Emmanuel Macron avait soulevé ce point sur X, jugeant que “dans notre Etat de droit, la présomption d’innocence comme le droit au recours doivent toujours être préservés”. Vendredi, il a reçu Nicolas Sarkozy: “J’ai eu des propos publics toujours très clairs sur l’indépendance de l’autorité judiciaire dans le rôle qui est le mien. Mais il était normal que sur le plan humain, je reçoive un de mes prédécesseurs, dans ce contexte”, a-t-il dit lundi.Quant au ministre de la Justice, Gérald Darmanin, il ira “voir en prison” celui qu’il considère comme son mentor en politique, afin de s’assurer de sa sécurité. Une promesse critiquée par les syndicats de magistrats qui y voient une confusion des rôles de l’ami et du garde des Sceaux.La demande de mise en liberté de Nicolas Sarkozy ne sera pas examinée à l’aune des mêmes critères que le mandat de dépôt. Exit le trouble à l’ordre public et l'”exceptionnelle gravité” des faits. Redevenu présumé innocent, il ne pourra être maintenu en détention que si c’est l'”unique moyen” d’empêcher des pressions, une fuite ou une récidive, des interactions avec des complices, ou bien d’assurer sa sécurité. Sinon, il devra être remis en liberté, le cas échéant en l’assignant à résidence avec un bracelet.

Les portes de la Santé vont se refermer derrière Sarkozy

Les portes de la Santé vont se refermer sur Nicolas Sarkozy: l’ancien président de la République est attendu en milieu de matinée mardi dans la prison parisienne pour y être incarcéré, près d’un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs au procès libyen.Le Brésilien Lula ou le Sud-Africain Jacob Zuma ont dormi en prison après avoir quitté le pouvoir. Mais ce n’est arrivé à aucun ancien chef d’Etat de la République française ou de l’Union européenne.Sa famille a appelé à un rassemblement de soutien quand l’ancien président (2007-2012) quittera son domicile de l’ouest parisien. Une noria de caméras et de photographes s’efforcera de suivre son trajet vers l’unique prison parisienne.  Bénéficiera-t-il de dérogations ou de conditions de détention particulières eu égard à son statut ? Et surtout combien de nuits Nicolas Sarkozy, 70 ans, dormira-t-il dans sa cellule individuelle du quartier d’isolement, le plus à même de permettre d’assurer sa sécurité et la confidentialité de sa détention ?  Dès qu’il aura été écroué à la prison de la Santé, autour de laquelle un important dispositif de sécurité doit être déployé, ses avocats déposeront une demande de mise en liberté. La justice aura deux mois pour trancher, même si le délai devrait être plus court.   Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris avait condamné l’ancien président à cinq ans de prison. Il a été reconnu coupable d’avoir, en toute connaissance de cause, laissé ses collaborateurs Claude Guéant et Brice Hortefeux rencontrer à Tripoli un dignitaire du régime de Mouammar Kadhafi pour discuter d’un financement occulte de sa campagne présidentielle de 2007. L’ancien chef de l’Etat a fait appel et se dit innocent.- “Altérer la confiance” -Plus encore que cette lourde condamnation, c’est le mandat de dépôt qui avait suscité la stupeur. Pour les juges, il est justifié par la “gravité exceptionnelle” de faits “de nature à altérer la confiance des citoyens dans ceux qui les représentent et sont censés agir dans le sens de l’intérêt général”.Nicolas Sarkozy avait fustigé une “injustice” et “la haine” dont le poursuivraient certains magistrats. Il s’est aussi comparé à Alfred Dreyfus, l’officier envoyé sur l’île du Diable pour trahison sur la foi d’un faux document et sur fond d’antisémitisme débridé. Il a aussi confié au Figaro qu’il entrerait à la Santé “la tête haute” et muni d’une biographie de Jésus et du roman “Le Comte de Monte-Cristo”, l’innocent injustement condamné le plus célèbre de la littérature française. Ancienne figure tutélaire de la droite française, toujours régulièrement consulté par ses chefs, Nicolas Sarkozy a reçu le soutien de nombreux représentants de son camp, prompts à s’offusquer du mandat de dépôt visant leur favori.Prononcé de manière routinière par les tribunaux correctionnels, il serait attentatoire à la présomption d’innocence, puisqu’il entraîne une détention sans recours possible et sans attendre le procès en appel.- Reçu par Macron -Même si l’incarcération de Nicolas Sarkozy s’est faite sur la base d’une mesure votée en 2019 à l’initiative de sa majorité, Emmanuel Macron avait soulevé ce point sur X, jugeant que “dans notre Etat de droit, la présomption d’innocence comme le droit au recours doivent toujours être préservés”. Vendredi, il a reçu Nicolas Sarkozy: “J’ai eu des propos publics toujours très clairs sur l’indépendance de l’autorité judiciaire dans le rôle qui est le mien. Mais il était normal que sur le plan humain, je reçoive un de mes prédécesseurs, dans ce contexte”, a-t-il dit lundi.Quant au ministre de la Justice, Gérald Darmanin, il ira “voir en prison” celui qu’il considère comme son mentor en politique, afin de s’assurer de sa sécurité. Une promesse critiquée par les syndicats de magistrats qui y voient une confusion des rôles de l’ami et du garde des Sceaux.La demande de mise en liberté de Nicolas Sarkozy ne sera pas examinée à l’aune des mêmes critères que le mandat de dépôt. Exit le trouble à l’ordre public et l'”exceptionnelle gravité” des faits. Redevenu présumé innocent, il ne pourra être maintenu en détention que si c’est l'”unique moyen” d’empêcher des pressions, une fuite ou une récidive, des interactions avec des complices, ou bien d’assurer sa sécurité. Sinon, il devra être remis en liberté, le cas échéant en l’assignant à résidence avec un bracelet.

US, Australia sign rare earths deal as Trump promises submarines

US President Donald Trump signed a deal on rare earth minerals Monday with Australian Prime Minister Anthony Albanese, and said Washington’s key ally would get its coveted nuclear-powered attack submarines. The two leaders met at the White House to concentrate on a pair of areas — defense and critical minerals — in which Washington and Canberra are cooperating against what they view as an increasingly assertive China.Albanese said the rare earths deal would lead to $8.5 billion in critical minerals projects in Australia and take relations to the “next level.”The Australian premier has touted his country’s abundant critical minerals as a way to loosen China’s grip over global supplies of rare earths, which are vital for tech products.Government figures show Australia is among the world’s top five producers of lithium, cobalt and manganese — used in everything from semiconductors to defense hardware, electric cars and wind turbines.China is easily the world’s largest refiner of lithium and nickel, and has a near monopoly on the processing of other rare earth elements. Analysts have said Australia is unlikely to challenge this dominance — but does offer a reliable, albeit smaller pipeline that lessens the risk of relying on China. The Australian government said it and the US government would each invest more than $1 billion over the next six months, while the White House put the figure at $3 billion between the two countries.Albanese had also been pushing for progress on the stalled 2021 AUKUS submarine deal between Australia, the United Kingdom and the United States.Washington said earlier this year it was reviewing the deal for at least three Virginia-class nuclear attack subs signed under previous president Joe Biden, but Trump promised Australia would get them.”The submarines that we’re starting to build for Australia are really moving along,” Trump told reporters as he sat alongside Albanese in the cabinet room of the White House.”We’ve worked on this long and hard, and we’re starting that process right now. And it’s really moving along very rapidly, very well.”- ‘I don’t like you either’ -The AUKUS deal could cost Canberra up to US$235 billion over the next 30 years. It also includes the technology to build its own vessels in the future.Australia also had a major bust-up with France after it canceled a multi-billion-dollar deal to buy a fleet of diesel-powered submarines from Paris and go with the AUKUS program instead.The nuclear-powered vessels lie at the heart of Australia’s strategy of improving its long-range strike capabilities in the Pacific, particularly against China.But the Trump administration said in June it had put AUKUS under review to ensure it aligned with his “America First agenda,” saying it needed to ensure the United States had enough of the subs.Albanese meanwhile managed to ride out an awkward confrontation between Trump and Australia’s ambassador to Washington — former prime minister Kevin Rudd.Rudd deleted a series of critical social media posts about Trump following the Republican’s election victory last year.”I don’t like you either. I don’t. And I probably never will,” Trump said to Rudd when a reporter pointed out that the ex-premier was in the room and asked the US president whether he minded the comments.Australians have a mostly unfavorable view of the Trump administration, polling shows, though the country relies on the United States to balance China’s expanding military clout in the Pacific region.China loomed large over both of the key issues in the talks.Australia has touted itself as a key US ally against China’s territorial assertiveness in the Asia-Pacific region, from Taiwan to the South China Sea.On China, Australia announced plans for a strategic reserve of critical minerals to provide to “key partners” such as Washington to help relax Beijing’s chokehold.Trump this month accused China of pressuring trade partners with new rare export curbs and threatened 100-percent tariffs in response.

US, Australia sign rare earths deal as Trump promises submarines

US President Donald Trump signed a deal on rare earth minerals Monday with Australian Prime Minister Anthony Albanese, and said Washington’s key ally would get its coveted nuclear-powered attack submarines. The two leaders met at the White House to concentrate on a pair of areas — defense and critical minerals — in which Washington and Canberra are cooperating against what they view as an increasingly assertive China.Albanese said the rare earths deal would lead to $8.5 billion in critical minerals projects in Australia and take relations to the “next level.”The Australian premier has touted his country’s abundant critical minerals as a way to loosen China’s grip over global supplies of rare earths, which are vital for tech products.Government figures show Australia is among the world’s top five producers of lithium, cobalt and manganese — used in everything from semiconductors to defense hardware, electric cars and wind turbines.China is easily the world’s largest refiner of lithium and nickel, and has a near monopoly on the processing of other rare earth elements. Analysts have said Australia is unlikely to challenge this dominance — but does offer a reliable, albeit smaller pipeline that lessens the risk of relying on China. The Australian government said it and the US government would each invest more than $1 billion over the next six months, while the White House put the figure at $3 billion between the two countries.Albanese had also been pushing for progress on the stalled 2021 AUKUS submarine deal between Australia, the United Kingdom and the United States.Washington said earlier this year it was reviewing the deal for at least three Virginia-class nuclear attack subs signed under previous president Joe Biden, but Trump promised Australia would get them.”The submarines that we’re starting to build for Australia are really moving along,” Trump told reporters as he sat alongside Albanese in the cabinet room of the White House.”We’ve worked on this long and hard, and we’re starting that process right now. And it’s really moving along very rapidly, very well.”- ‘I don’t like you either’ -The AUKUS deal could cost Canberra up to US$235 billion over the next 30 years. It also includes the technology to build its own vessels in the future.Australia also had a major bust-up with France after it canceled a multi-billion-dollar deal to buy a fleet of diesel-powered submarines from Paris and go with the AUKUS program instead.The nuclear-powered vessels lie at the heart of Australia’s strategy of improving its long-range strike capabilities in the Pacific, particularly against China.But the Trump administration said in June it had put AUKUS under review to ensure it aligned with his “America First agenda,” saying it needed to ensure the United States had enough of the subs.Albanese meanwhile managed to ride out an awkward confrontation between Trump and Australia’s ambassador to Washington — former prime minister Kevin Rudd.Rudd deleted a series of critical social media posts about Trump following the Republican’s election victory last year.”I don’t like you either. I don’t. And I probably never will,” Trump said to Rudd when a reporter pointed out that the ex-premier was in the room and asked the US president whether he minded the comments.Australians have a mostly unfavorable view of the Trump administration, polling shows, though the country relies on the United States to balance China’s expanding military clout in the Pacific region.China loomed large over both of the key issues in the talks.Australia has touted itself as a key US ally against China’s territorial assertiveness in the Asia-Pacific region, from Taiwan to the South China Sea.On China, Australia announced plans for a strategic reserve of critical minerals to provide to “key partners” such as Washington to help relax Beijing’s chokehold.Trump this month accused China of pressuring trade partners with new rare export curbs and threatened 100-percent tariffs in response.

EU timber imports linked to deforestation on Indonesia’s Borneo: NGOs

Timber imports by companies operating in the European Union can be traced to logging on Indonesia’s Borneo island, a new report published Tuesday showed, with NGOs calling for the bloc to stop delaying a ban on deforestation-linked products.The EU last month said it will seek a new one-year postponement of sweeping anti-deforestation rules known as the European Union Deforestation Regulation (EUDR), legislation that was cheered by green groups but assailed by trading partners, including the United States and Indonesia.The report, published by Earthsight and Auriga Nusantara, traced the biggest Indonesian buyers of deforested wood in Borneo, showing that they all ship to clients in Europe with a high risk that such imports come from forest clearance.”This report demonstrates why the EUDR is urgently needed in Europe’s timber sector: to ensure buyers can be confident in where their wood came from; to stop the flow of deforestation wood into Europe; and to end European complicity in the destruction of tropical forests,” the NGOs said.”It also serves as an urgent call to action for any company importing timber products from Indonesia to the EU: these firms must carefully examine their supply chains and eliminate risk that their imports may be tainted by deforestation wood.”European customers of Indonesian companies handling deforested wood were mainly Dutch, Belgian and German firms, which placed orders for more than 23,000 cubic metres of wood products, such as garden decking and finished plywood from Indonesia in 2024.Companies named in the report — Dekker Hout, International Plywood BV, Seiton BV, Kurz KG, Fepco International and Impan GmbH — did not respond to AFP comment requests.Indonesia has one of the world’s highest rates of deforestation linked to mining, farming and logging, and is accused of allowing firms to operate in Borneo with little oversight.Borneo island has one of the world’s largest tracts of rainforest and hosts orangutans, long-nosed monkeys, clouded leopards, pig-tailed macaques, flying fox bats and the smallest rhinos on the planet.Environmental groups reacted angrily to the prospect of postponing the EU bill, which was to ban imports of products driving deforestation from the end of 2025.But the European Commission said the logistical infrastructure for implementing the law — already once pushed back a year — was not yet ready.