Grèce: les députés débattent de la possibilité d’une journée de travail de 13 heures

Les députés grecs ont débattu mercredi d’une réforme controversée du gouvernement conservateur qui instaure la possibilité, sous certaines conditions, d’une journée de travail de 13 heures avant un vote prévu jeudi.A deux reprises, le 1er octobre et mardi, la Grèce s’est retrouvée partiellement paralysée par une grève générale pour protester contre un projet de loi “digne du Moyen-Âge”, selon des syndicalistes et le parti de gauche Syriza (opposition).Annoncé pour mercredi, le vote des députés n’interviendra finalement que jeudi matin, selon le bureau de presse du Parlement, à l’issue de deux jours de débat houleux tant ce projet de loi apparaît controversé. Syndicats et opposition sont en effet vent debout contre un texte défendu par la ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Niki Kerameus, qui prévoit notamment que, moyennant une rémunération supplémentaire de 40%, un employé puisse travailler jusqu’à 13 heures par jour pour un seul employeur. Dans un pays où l’économie s’est redressée depuis la crise financière mais reste toutefois fragile, cette possibilité existe déjà mais uniquement si un employé dispose de deux employeurs ou plus.”Nous donnons désormais la possibilité (à un employé) d’effectuer ce travail supplémentaire chez le même employeur, sans déplacement, avec une rémunération majorée de 40%” a défendu au Parlement Niki Kerameus.Elle a insisté sur le fait que selon elle, “il existe des travailleurs qui demandent à travailler davantage d’heures”.- Volontariat -La durée légale du temps de travail quotidien en Grèce est actuellement de huit heures avec la possibilité d’effectuer jusqu’à trois heures supplémentaires.Le texte devrait être adopté car le parti conservateur du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, Nouvelle-Démocratie (ND), dispose d’une confortable majorité parlementaire.”Le gouvernement instaure un véritable Moyen Âge du travail”, a dénoncé le dirigeant de Syriza, Sokratis Famellos, “des journées de treize heures, du matin au soir, nuit et jour”.Mais cette disposition ne sera valable que “jusqu’à 37 jours par an, soit environ  trois jours par mois” et sur la base du volontariat, a répété la ministre du Travail.Elle a également dénoncé “une utilisation trompeuse du terme ‘journée de 13 heures'” car cela “laisse entendre que tout le monde travaillerait 13 heures par jour”.Employés du privé et du public sont descendus à deux reprises dans les rues pour fustiger une “nouvelle aggravation d’une situation déjà profondément problématique”, selon la Confédération des travailleurs grecs (GSEE).Elle affirme que beaucoup d’employés n’auront guère la possibilité de refuser de travailler 13 heures “compte tenu du rapport de force déséquilibré entre employeur et salarié, renforcé par la précarité qui prévaut sur le marché du travail”.En outre, les contrôles de l’Inspection du travail sont faibles, arguent les détracteurs du projet.- Bafoué -Les syndicats estiment également que le droit à un repos obligatoire quotidien de 11 heures sera bafoué, notamment en raison du temps de transport pour se rendre sur le lieu de travail. “Travailler 13 heures par jour signifie qu’il ne reste absolument aucun temps libre pour mener une vie un tant soit peu digne: passer du temps avec ses amis (…), sa famille”, s’est insurgé Dimitris Polyzoidis, un technicien en informatique de 37 ans, qui a défilé mardi à Thessalonique, la deuxième ville de Grèce.  Sofia Georgiadou, 29 ans, employée dans un magasin, a dénoncé “une nouvelle tentative de légaliser l’esclavage moderne”.A Athènes, Maria, employée dans une société de construction, craint de devoir travailler davantage. Les employeurs “trouvent toujours les moyens d’imposer ce qu’ils veulent”, assure cette femme de 46 ans qui n’a pas souhaité donner son nom.En Grèce, au deuxième trimestre 2025, 20,9% des salariés de 20 à 64 ans travaillaient plus de 45 heures par semaine, contre 10,8% dans l’ensemble de l’UE, selon Eurostat.La durée moyenne du temps de travail cache de fortes disparités et les salaires restent particulièrement bas. Dans le secteur touristique, au “pic” de la saison, serveurs ou cuisiniers enchaînent les journées à rallonge parfois sans le moindre repos hebdomadaire.”Le surtravail n’est pas un choix, c’est une nécessité (…), les heures supplémentaires sont souvent un instrument de survie”, a souligné le quotidien financier Naftemporiki.La Grèce a déjà instauré la possibilité d’une semaine de travail de six jours, notamment en cas de forte demande dans un secteur comme le tourisme.

Grèce: les députés débattent de la possibilité d’une journée de travail de 13 heures

Les députés grecs ont débattu mercredi d’une réforme controversée du gouvernement conservateur qui instaure la possibilité, sous certaines conditions, d’une journée de travail de 13 heures avant un vote prévu jeudi.A deux reprises, le 1er octobre et mardi, la Grèce s’est retrouvée partiellement paralysée par une grève générale pour protester contre un projet de loi “digne du Moyen-Âge”, selon des syndicalistes et le parti de gauche Syriza (opposition).Annoncé pour mercredi, le vote des députés n’interviendra finalement que jeudi matin, selon le bureau de presse du Parlement, à l’issue de deux jours de débat houleux tant ce projet de loi apparaît controversé. Syndicats et opposition sont en effet vent debout contre un texte défendu par la ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Niki Kerameus, qui prévoit notamment que, moyennant une rémunération supplémentaire de 40%, un employé puisse travailler jusqu’à 13 heures par jour pour un seul employeur. Dans un pays où l’économie s’est redressée depuis la crise financière mais reste toutefois fragile, cette possibilité existe déjà mais uniquement si un employé dispose de deux employeurs ou plus.”Nous donnons désormais la possibilité (à un employé) d’effectuer ce travail supplémentaire chez le même employeur, sans déplacement, avec une rémunération majorée de 40%” a défendu au Parlement Niki Kerameus.Elle a insisté sur le fait que selon elle, “il existe des travailleurs qui demandent à travailler davantage d’heures”.- Volontariat -La durée légale du temps de travail quotidien en Grèce est actuellement de huit heures avec la possibilité d’effectuer jusqu’à trois heures supplémentaires.Le texte devrait être adopté car le parti conservateur du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, Nouvelle-Démocratie (ND), dispose d’une confortable majorité parlementaire.”Le gouvernement instaure un véritable Moyen Âge du travail”, a dénoncé le dirigeant de Syriza, Sokratis Famellos, “des journées de treize heures, du matin au soir, nuit et jour”.Mais cette disposition ne sera valable que “jusqu’à 37 jours par an, soit environ  trois jours par mois” et sur la base du volontariat, a répété la ministre du Travail.Elle a également dénoncé “une utilisation trompeuse du terme ‘journée de 13 heures'” car cela “laisse entendre que tout le monde travaillerait 13 heures par jour”.Employés du privé et du public sont descendus à deux reprises dans les rues pour fustiger une “nouvelle aggravation d’une situation déjà profondément problématique”, selon la Confédération des travailleurs grecs (GSEE).Elle affirme que beaucoup d’employés n’auront guère la possibilité de refuser de travailler 13 heures “compte tenu du rapport de force déséquilibré entre employeur et salarié, renforcé par la précarité qui prévaut sur le marché du travail”.En outre, les contrôles de l’Inspection du travail sont faibles, arguent les détracteurs du projet.- Bafoué -Les syndicats estiment également que le droit à un repos obligatoire quotidien de 11 heures sera bafoué, notamment en raison du temps de transport pour se rendre sur le lieu de travail. “Travailler 13 heures par jour signifie qu’il ne reste absolument aucun temps libre pour mener une vie un tant soit peu digne: passer du temps avec ses amis (…), sa famille”, s’est insurgé Dimitris Polyzoidis, un technicien en informatique de 37 ans, qui a défilé mardi à Thessalonique, la deuxième ville de Grèce.  Sofia Georgiadou, 29 ans, employée dans un magasin, a dénoncé “une nouvelle tentative de légaliser l’esclavage moderne”.A Athènes, Maria, employée dans une société de construction, craint de devoir travailler davantage. Les employeurs “trouvent toujours les moyens d’imposer ce qu’ils veulent”, assure cette femme de 46 ans qui n’a pas souhaité donner son nom.En Grèce, au deuxième trimestre 2025, 20,9% des salariés de 20 à 64 ans travaillaient plus de 45 heures par semaine, contre 10,8% dans l’ensemble de l’UE, selon Eurostat.La durée moyenne du temps de travail cache de fortes disparités et les salaires restent particulièrement bas. Dans le secteur touristique, au “pic” de la saison, serveurs ou cuisiniers enchaînent les journées à rallonge parfois sans le moindre repos hebdomadaire.”Le surtravail n’est pas un choix, c’est une nécessité (…), les heures supplémentaires sont souvent un instrument de survie”, a souligné le quotidien financier Naftemporiki.La Grèce a déjà instauré la possibilité d’une semaine de travail de six jours, notamment en cas de forte demande dans un secteur comme le tourisme.

Rachat de SFR: Altice France rejette l’offre de ses trois concurrents

Aussitôt déposée, aussitôt rejetée: l’offre de rachat de SFR par ses concurrents Orange, Free et Bouygues Telecom, écartée dès mercredi matin par sa maison-mère Altice France, relance les conjectures sur l’avenir du secteur et un possible passage de quatre à trois opérateurs.La question plane depuis plusieurs mois sur le marché des télécoms français : SFR est-il amené à disparaître, racheté par ses trois concurrents ? Bouygues Telecom, Orange et Iliad (Free) se sont positionnés de manière inédite mardi soir avec une proposition commune de rachat de “la plupart des actifs de l’opérateur SFR” pour un montant de 17 milliards d’euros.Une offre “immédiatement rejetée”, a indiqué mercredi Altice France, maison mère de SFR, dans un message à ses salariés.Du côté des acheteurs potentiels, Bouygues Telecom et Orange se sont fendus de deux réponses, tout aussi brèves: les groupes ont respectivement “pris connaissance” et “pris note” du rejet.S’il est trop tôt pour savoir si les discussions se poursuivront, et si elles aboutiront, cette hypothèse d’un rapprochement entre opérateurs est inédite depuis la tentative de rachat de Bouygues Telecom par Orange abandonnée en 2016.- Une question de prix ? -Un hypothétique rachat, qui prendrait des mois voire des années, devrait d’abord passer par un consensus sur le montant.Avant le rejet de SFR mercredi matin, plusieurs analystes bancaires avaient souligné une offre relativement basse.D’après une note de la banque UBS, le prix de rachat de 17 milliards d’euros, qui porterait selon ses concurrents la valeur totale d’Altice France à 21 milliards, est “juste en deçà” de la valorisation moyenne calculée sur le secteur. “Il est probable qu’Altice France voudra relever cette offre; toutefois la marge de discussion est faible sans autre acheteur”, a souligné de son côté Oddo BHF.L’offre de mardi soir est venue mettre fin à des mois de spéculations accompagnant la restructuration financière d’Altice France. Avec une dette tombée de plus de 24 milliards à 15,5 milliards d’euros début octobre, la maison mère de SFR s’est éloignée de la menace d’un mur de la dette. Une opération qui l’a placée dans “une situation financière assainie, une situation opérationnelle et commerciale très largement améliorée” avec des “actifs uniques”, vantait fin septembre son PDG Arthur Dreyfuss.”Nous savons qu’il y a un certain nombre de marques d’intérêt pour certains actifs”, avait-il aussi indiqué. Les opérateurs concurrents s’étaient déjà déclarés favorables à une consolidation du marché, dans un secteur mature où les acteurs se livrent à une guerre des prix pour attirer des clients et rentabiliser de nombreux coûts fixes. “La consolidation sur le marché français pourrait aboutir à un environnement plus équilibré au regard de la concurrence et des prix”, a commenté la banque UBS.- “Vigilance” sur les tarifs -Les éventuelles discussions futures seront suivies de près en raison des impacts économiques et sociaux très concrets que pourrait avoir une telle consolidation.Si Bouygues Telecom, Free et Orange ont assuré mardi soir vouloir “préserver un écosystème concurrentiel au bénéfice des consommateurs”, le ministre de l’Economie Roland Lescure a assuré mercredi matin qu’il resterait attentif à ce sujet.”Je vais être extrêmement vigilant sur cette opération, parce qu’aujourd’hui (…) en France, on a les prix des téléphones mobiles, des abonnements, parmi les moins chers d’Europe”, a-t-il déclaré sur RTL. Les salariés de l’opérateur, qui compte 8.000 employés dont 2.000 dans ses boutiques, ont quant à eux exprimé depuis plusieurs mois la crainte d’un “projet de démantèlement”. “Cette opération de concentration, si elle se concrétise, pourrait entraîner la suppression de plusieurs milliers d’emplois directs et indirects”, a dénoncé mercredi la CFDT dans un communiqué.Avec la CGT, autre syndicat représentatif des salariés, et le CSE du groupe, la CFDT a fait appel de la validation par la justice du plan de sauvegarde accélérée d’Altice France. Une audience doit se tenir le 4 novembre. 

Rachat de SFR: Altice France rejette l’offre de ses trois concurrents

Aussitôt déposée, aussitôt rejetée: l’offre de rachat de SFR par ses concurrents Orange, Free et Bouygues Telecom, écartée dès mercredi matin par sa maison-mère Altice France, relance les conjectures sur l’avenir du secteur et un possible passage de quatre à trois opérateurs.La question plane depuis plusieurs mois sur le marché des télécoms français : SFR est-il amené à disparaître, racheté par ses trois concurrents ? Bouygues Telecom, Orange et Iliad (Free) se sont positionnés de manière inédite mardi soir avec une proposition commune de rachat de “la plupart des actifs de l’opérateur SFR” pour un montant de 17 milliards d’euros.Une offre “immédiatement rejetée”, a indiqué mercredi Altice France, maison mère de SFR, dans un message à ses salariés.Du côté des acheteurs potentiels, Bouygues Telecom et Orange se sont fendus de deux réponses, tout aussi brèves: les groupes ont respectivement “pris connaissance” et “pris note” du rejet.S’il est trop tôt pour savoir si les discussions se poursuivront, et si elles aboutiront, cette hypothèse d’un rapprochement entre opérateurs est inédite depuis la tentative de rachat de Bouygues Telecom par Orange abandonnée en 2016.- Une question de prix ? -Un hypothétique rachat, qui prendrait des mois voire des années, devrait d’abord passer par un consensus sur le montant.Avant le rejet de SFR mercredi matin, plusieurs analystes bancaires avaient souligné une offre relativement basse.D’après une note de la banque UBS, le prix de rachat de 17 milliards d’euros, qui porterait selon ses concurrents la valeur totale d’Altice France à 21 milliards, est “juste en deçà” de la valorisation moyenne calculée sur le secteur. “Il est probable qu’Altice France voudra relever cette offre; toutefois la marge de discussion est faible sans autre acheteur”, a souligné de son côté Oddo BHF.L’offre de mardi soir est venue mettre fin à des mois de spéculations accompagnant la restructuration financière d’Altice France. Avec une dette tombée de plus de 24 milliards à 15,5 milliards d’euros début octobre, la maison mère de SFR s’est éloignée de la menace d’un mur de la dette. Une opération qui l’a placée dans “une situation financière assainie, une situation opérationnelle et commerciale très largement améliorée” avec des “actifs uniques”, vantait fin septembre son PDG Arthur Dreyfuss.”Nous savons qu’il y a un certain nombre de marques d’intérêt pour certains actifs”, avait-il aussi indiqué. Les opérateurs concurrents s’étaient déjà déclarés favorables à une consolidation du marché, dans un secteur mature où les acteurs se livrent à une guerre des prix pour attirer des clients et rentabiliser de nombreux coûts fixes. “La consolidation sur le marché français pourrait aboutir à un environnement plus équilibré au regard de la concurrence et des prix”, a commenté la banque UBS.- “Vigilance” sur les tarifs -Les éventuelles discussions futures seront suivies de près en raison des impacts économiques et sociaux très concrets que pourrait avoir une telle consolidation.Si Bouygues Telecom, Free et Orange ont assuré mardi soir vouloir “préserver un écosystème concurrentiel au bénéfice des consommateurs”, le ministre de l’Economie Roland Lescure a assuré mercredi matin qu’il resterait attentif à ce sujet.”Je vais être extrêmement vigilant sur cette opération, parce qu’aujourd’hui (…) en France, on a les prix des téléphones mobiles, des abonnements, parmi les moins chers d’Europe”, a-t-il déclaré sur RTL. Les salariés de l’opérateur, qui compte 8.000 employés dont 2.000 dans ses boutiques, ont quant à eux exprimé depuis plusieurs mois la crainte d’un “projet de démantèlement”. “Cette opération de concentration, si elle se concrétise, pourrait entraîner la suppression de plusieurs milliers d’emplois directs et indirects”, a dénoncé mercredi la CFDT dans un communiqué.Avec la CGT, autre syndicat représentatif des salariés, et le CSE du groupe, la CFDT a fait appel de la validation par la justice du plan de sauvegarde accélérée d’Altice France. Une audience doit se tenir le 4 novembre. 

Deuil et incertitudes au Kenya après le décès du chef de l’opposition Raila Odinga

Le chef de l’opposition kényane Raila Odinga est décédé mercredi matin à 80 ans dans le sud de l’Inde après un malaise, endeuillant le pays d’Afrique de l’Est et suscitant un séisme politique alors que se profile l’élection présidentielle de 2027. Longtemps député, cinq fois candidat malheureux à la présidentielle – notamment en 2022, “Baba” (“papa” en swahili, son surnom) – a été Premier ministre de 2008 à 2013.La disparition de cette figure incontournable de la communauté Luo, la deuxième plus importante du pays, laisse un grand vide dans l’opposition kényane et rebat les cartes de la campagne vers la présidentielle de 2027.Le président William Ruto, qui a décrété sept jours de deuil national, est arrivé dans la matinée au domicile familial de M. Odinga à Nairobi, où une foule de partisans s’étaient rassemblés, effondrés, des femmes en larmes criant “Baba”, d’autres agitant des branches selon une tradition funéraire luo.Dans une allocation à la nation en début d’après-midi depuis le palais présidentiel, le chef de l’Etat, qui avait battu de peu M. Odinga lors de la dernière présidentielle de 2022, a rendu hommage à “l’un des plus grands hommes d’État du Kenya et l’un des plus grands fils de l’Afrique”.L’ancien Premier ministre kényan est mort en Inde, a annoncé la police indienne, qui a affirmé qu’il marchait avec sa sœur, sa fille et son médecin lors d’une promenade matinale “lorsqu’il s’est soudainement effondré”, et a été conduit dans un hôpital où il a été déclaré mort.Tous les magasins étaient fermés dans le bidonville de Kibera à Nairobi, un bastion de M. Odinga, tandis que des personnes en deuil bloquaient les routes dans de nombreuses zones, dont son État d’origine, Kisumu (Ouest).”C’est un mercredi sombre pour le Kenya, et pour le monde entier”, a déclaré depuis le bastion de M. Odinga à Kisumu (ouest) Pablo Gila, leader de la jeunesse du parti de l’opposant. “Nous pleurons la mort d’une personne qui a combattu pour toutes les luttes politiques que nous avons menées dans ce pays”, a-t-il ajouté auprès de l’AFP.Né le 7 janvier 1945, Raila Odinga était issu d’une dynastie politique. Son père Jaramogi Oginga Odinga, fut le grand perdant de la lutte pour le pouvoir après l’indépendance du Kenya en 1963, au profit du premier président Jomo Kenyatta.Cette figure de l’opposition kényane a plusieurs fois été emprisonnée pour avoir combattu le régime à parti unique ou contraint à l’exil sous la présidence autocratique de Daniel Arap Moi (1978-2002).  En 2007, sa contestation de la victoire de Mwai Kibaki dégénère en sanglantes violences ethniques, faisant plus de 1.100 morts et des centaines de milliers de déplacés.- Influent -Opposant à William Ruto, à l’origine de rassemblements contre la politique économique du gouvernement en 2024, il s’était depuis plusieurs mois rapproché du président, qui l’avait d’ailleurs soutenu en février pour le poste de président de la Commission de l’Union africaine, élection également perdue. Un peu moins de deux ans avant la présidentielle, le Kenya “perd l’un de ses acteurs politiques les plus influents. Un grand homme qui a accompli de grandes choses”, laissant le pays sur une voie incertaine, a déclaré l’analyste politique Barrack Muluka.”Il jouissait d’une large audience nationale. On ne peut en dire autant de personne d’autre”, a-t-il ajouté à l’AFP.Puisque M. Odinga a mené presque seul l’alliance politique avec M. Ruto, qui l’avait battu lors du scrutin de 2022, celle-ci est désormais “morte et enterrée”, a-t-il aussi estimé. – “Panafricaniste” -Réputé pour ses talents d’orateur, M. Odinga avait cependant vu son charisme s’éteindre quelque peu avec l’âge. Son décès suscite une vive émotion au Kenya et dans le reste de la région où de nombreux dirigeants, ainsi que l’Union africaine, ont rendu hommage au leader “panafricaniste” et “visionnaire”.Martha Karua, qui avait participé comme colistière à la campagne de M. Odinga en 2022 et est d’ores et déjà aussi candidate à la présidentielle de 2027, a salué dans un communiqué “un camarade inébranlable dans la lutte pour la seconde libération”.Son adversaire aux présidentielles de 2013 et 2017, l’ex-président Uhuru Kenyatta, a salué sur X “un adversaire redoutable, mais un allié encore plus précieux pour la cause de la réconciliation”. burs-er-jcp/dyg/djb

“Rendez-leur Delphine!”, tonne l’avocat des enfants au procès de Cédric Jubillar

“Rendez-leur Delphine!”, a par deux fois tonné mercredi Me Laurent Boguet lors de la dernière plaidoirie des parties civiles au procès de Cédric Jubillar, accusé d’avoir tué son épouse et qui n’a trahi aucune émotion face à cette injonction, avant le réquisitoire attendu dans l’après-midi.La requête de l’avocat, qui représente les intérêts d’Elyah et Louis, les deux enfants du couple Jubillar, a ainsi conclu sa plaidoirie, bâtie comme un récapitulatif du “travail colossal” accompli par les enquêteurs.”Les faits sont têtus!”, a-t-il scandé au fil de son exposition, citant parmi les indices composant le “faisceau” pointant vers Cédric Jubillar: la voiture garée dans le sens inverse à celui de la veille, démontrant qu’elle a été utilisée pendant la nuit, le téléphone de Delphine bornant autour du domicile, la dispute décrite par Louis…Me Boguet a dénoncé le “brouillard de guerre” déployé par l’accusé, via ses réponses imprécises (“peut-être”, “je ne sais plus”, “si vous le dites”), et la défense, qui a “torturé le dossier” pour le remettre en question. “On peut se moquer de tout et considérer que tous ces éléments, ce n’est rien, mais non, ça donne de la chair autour d’un squelette, celui du féminicide”, a-t-il asséné.”Lorsqu’on annonce qu’on va la tuer, qu’elle sera enterrée et qu’on la retrouvera jamais (des propos rapportés par sa mère, NDLR), et que cinq ans plus tard c’est ce qui s’est passé, c’est accablant !”? a encore tempêté Me Boguet, silhouette massive et verbe haut.”Moi, je ne vous fais pas confiance, M. Jubillar, je ne vous accorde aucun crédit, rien, vous êtes un menteur”, a-t-il fustigé en regardant droit dans les yeux l’accusé, resté de marbre.”Il ne l’a pas seulement tuée, il l’a étranglée pour la faire taire, il l’a effacée en faisant disparaître le corps”, a lâché en fin de plaidoirie l’avocat toulousain.- Les enfants “méritaient mieux” -D’une voix chargée d’émotion, sa consoeur Malika Chmani également chargée de représenter les enfants, a regretté que Louis, 11 ans, et Elyah, six ans, aujourd’hui pris en charge par leur tante maternelle, n’aient “jamais eu de réponses à leurs questions” au cours des quatre semaines de procès.Ils “méritaient mieux”, a-t-elle jugé, estimant que l’accusé n’avait pas été “à la hauteur de leur innocence, de leur insouciance, de leur naïveté”, alors que, pourtant, “ils vous ont tendu la main”.Toujours stoïque dans son box, l’accusé a montré peu d’émotions face à la plaidoirie de Me Chmani, réprimant ici un bâillement, là se redressant sur son siège. “Je me suis adressée directement à lui. J’ai essayé de voir un peu d’humanité (…) Je n’ai rien ressenti, vraiment le vide”, a-t-elle confié à la presse en marge de l’audience.”Il n’y pas eu de vérité de leur père, je suis venue chercher une vérité judiciaire”, a conclu à la barre l’avocate.- Perpétuité encourue -Les deux représentants de l’accusation, Pierre Aurignac et Nicolas Ruff, doivent enchaîner par leur réquisitoire. Accusé de meurtre par conjoint, Cédric Jubillar encourt la réclusion à perpétuité.Tout au long du procès, les interventions des deux hommes ont ponctué chaque témoignage et exposé d’experts, souvent sur des points factuels très précis. Ils ont pris un soin manifeste à traiter avec considération l’accusé, le saluant toujours poliment.Ce n’est qu’en fin de procès que les réponses de Cédric Jubillar (ses “peut-être”, “si vous le dites”, “je ne sais pas”…) ont commencé à impatienter les représentants de l’accusation.”A chaque fois qu’on essaie de dialoguer avec vous, vous vous dérobez, c’est un peu vain de discuter. Mais merci monsieur!”, a ainsi regretté Pierre Aurignac lundi, lors du long interrogatoire de Cédric Jubillar. “Vous dites tout et son contraire sur tout et n’importe quoi”, s’est exaspéré Nicolas Ruff lors de la même journée.La défense plaidera jeudi toute la journée, avant le verdict attendu vendredi.

“Rendez-leur Delphine!”, tonne l’avocat des enfants au procès de Cédric Jubillar

“Rendez-leur Delphine!”, a par deux fois tonné mercredi Me Laurent Boguet lors de la dernière plaidoirie des parties civiles au procès de Cédric Jubillar, accusé d’avoir tué son épouse et qui n’a trahi aucune émotion face à cette injonction, avant le réquisitoire attendu dans l’après-midi.La requête de l’avocat, qui représente les intérêts d’Elyah et Louis, les deux enfants du couple Jubillar, a ainsi conclu sa plaidoirie, bâtie comme un récapitulatif du “travail colossal” accompli par les enquêteurs.”Les faits sont têtus!”, a-t-il scandé au fil de son exposition, citant parmi les indices composant le “faisceau” pointant vers Cédric Jubillar: la voiture garée dans le sens inverse à celui de la veille, démontrant qu’elle a été utilisée pendant la nuit, le téléphone de Delphine bornant autour du domicile, la dispute décrite par Louis…Me Boguet a dénoncé le “brouillard de guerre” déployé par l’accusé, via ses réponses imprécises (“peut-être”, “je ne sais plus”, “si vous le dites”), et la défense, qui a “torturé le dossier” pour le remettre en question. “On peut se moquer de tout et considérer que tous ces éléments, ce n’est rien, mais non, ça donne de la chair autour d’un squelette, celui du féminicide”, a-t-il asséné.”Lorsqu’on annonce qu’on va la tuer, qu’elle sera enterrée et qu’on la retrouvera jamais (des propos rapportés par sa mère, NDLR), et que cinq ans plus tard c’est ce qui s’est passé, c’est accablant !”? a encore tempêté Me Boguet, silhouette massive et verbe haut.”Moi, je ne vous fais pas confiance, M. Jubillar, je ne vous accorde aucun crédit, rien, vous êtes un menteur”, a-t-il fustigé en regardant droit dans les yeux l’accusé, resté de marbre.”Il ne l’a pas seulement tuée, il l’a étranglée pour la faire taire, il l’a effacée en faisant disparaître le corps”, a lâché en fin de plaidoirie l’avocat toulousain.- Les enfants “méritaient mieux” -D’une voix chargée d’émotion, sa consoeur Malika Chmani également chargée de représenter les enfants, a regretté que Louis, 11 ans, et Elyah, six ans, aujourd’hui pris en charge par leur tante maternelle, n’aient “jamais eu de réponses à leurs questions” au cours des quatre semaines de procès.Ils “méritaient mieux”, a-t-elle jugé, estimant que l’accusé n’avait pas été “à la hauteur de leur innocence, de leur insouciance, de leur naïveté”, alors que, pourtant, “ils vous ont tendu la main”.Toujours stoïque dans son box, l’accusé a montré peu d’émotions face à la plaidoirie de Me Chmani, réprimant ici un bâillement, là se redressant sur son siège. “Je me suis adressée directement à lui. J’ai essayé de voir un peu d’humanité (…) Je n’ai rien ressenti, vraiment le vide”, a-t-elle confié à la presse en marge de l’audience.”Il n’y pas eu de vérité de leur père, je suis venue chercher une vérité judiciaire”, a conclu à la barre l’avocate.- Perpétuité encourue -Les deux représentants de l’accusation, Pierre Aurignac et Nicolas Ruff, doivent enchaîner par leur réquisitoire. Accusé de meurtre par conjoint, Cédric Jubillar encourt la réclusion à perpétuité.Tout au long du procès, les interventions des deux hommes ont ponctué chaque témoignage et exposé d’experts, souvent sur des points factuels très précis. Ils ont pris un soin manifeste à traiter avec considération l’accusé, le saluant toujours poliment.Ce n’est qu’en fin de procès que les réponses de Cédric Jubillar (ses “peut-être”, “si vous le dites”, “je ne sais pas”…) ont commencé à impatienter les représentants de l’accusation.”A chaque fois qu’on essaie de dialoguer avec vous, vous vous dérobez, c’est un peu vain de discuter. Mais merci monsieur!”, a ainsi regretté Pierre Aurignac lundi, lors du long interrogatoire de Cédric Jubillar. “Vous dites tout et son contraire sur tout et n’importe quoi”, s’est exaspéré Nicolas Ruff lors de la même journée.La défense plaidera jeudi toute la journée, avant le verdict attendu vendredi.

Climat: le Royaume-Uni doit se préparer d’urgence à des phénomènes extrêmes d’ici 2050

Le Royaume-Uni doit se préparer d’urgence à faire face à des “phénomènes climatiques extrêmes” d’ici 2050, avertissent mardi des experts, qui envisagent le scénario d’un réchauffement d’au moins 2°C et ses répercussions dramatiques: sécheresses, inondations, canicules.”Il est clair que nous ne sommes pas prêts à faire face aux changements météorologiques et climatiques actuels, encore moins à ceux qui sont attendus dans les décennies à venir”, écrit le Comité sur le changement climatique (CCC), un organisme consultatif indépendant, qui alerte régulièrement le gouvernement dans ses avis.Mais pour la première fois, le Comité envisage le scénario, redouté internationalement et de moins en moins exclu, d’un réchauffement de 2°C, borne au dessous de laquelle doit être maintenue l’augmentation de la température moyenne mondiale selon l’accord de Paris de 2015.Il faut “préparer le pays aux phénomènes météorologiques extrêmes qui se produiront si le réchauffement climatique atteint 2°C au-dessus des niveaux préindustriels d’ici 2050”, selon l’avis consultatif des experts envoyé au gouvernement.Les experts listent les conséquences de ce réchauffement: des canicules “plus fréquentes et généralisées”, des sécheresses dont le nombre pourrait doubler par rapport à la période entre 1981 et 2010, des inondations – les crues de certaines rivières pourraient augmenter de 40%.Toujours dans le scénario d’un réchauffement de 2°C, la hausse du niveau de la mer continuera à s’accélérer, de 15 à 25 cm, menaçant les villes côtières britanniques.Il est “crucial et urgent” de prendre des mesures, insistent les experts, en recommandant l’amélioration du fonctionnement des infrastructures et des services publics essentiels, la poursuite de la réduction des émissions de carbone, la planification d’objectifs précis à long terme.- Chiffres alarmants -“La population du Royaume-Uni subit déjà les répercussions du changement climatique”, a rappelé une responsable du CCC, Julia King. “Nous devons l’aider à se préparer”, a-t-elle déclaré.Cette mise en garde intervient alors que le Royaume-Uni, à l’instar d’autres pays, a connu cet été la canicule la plus intense jamais enregistrée, quatre vagues de chaleur et une pénurie d’eau.Selon l’agence météorologique Met Office, les cinq étés les plus chauds jamais enregistrés au Royaume-Uni ont désormais tous eu lieu après 2000.Dans son dernier rapport en avril, le CCC relevait que les préparatifs pour faire face au changement climatique étaient soit “trop lents”, soit dans “l’impasse”, soit allaient dans “la mauvaise direction”.Il citait des chiffres alarmants: plus de 6,3 millions de propriétés sont menacées d’inondations dans le pays, elles seront plus de 8 millions d’ici 2050. D’ici cette date, plus de 10.000 personnes mourront chaque année en lien avec les fortes chaleurs.La ministre déléguée en charge des inondations Emma Hardy a annoncé mardi un plan de 10,5 millions de livres (12 millions d’euros) pour protéger des inondations 900.0000 maisons en Angleterre.Relevant les implications dans les secteurs de la santé, du logement, de l’alimentation, des transports, le Dr Douglas Parr, de l’ONG Greenpeace, a exhorté tout l’exécutif à s’emparer de la question et a appelé à taxer les entreprises d’énergies fossiles. “C’est le moyen le plus réaliste et le plus équitable de financer les mesures de protection dont nous avons urgemment besoin”, a-t-il dit dans un communiqué.Adopté en 2015 par 196 pays, l’accord de Paris vise à maintenir l’augmentation de la température moyenne mondiale “bien en dessous de 2°C” par rapport aux niveaux préindustriels et à poursuivre les efforts pour la limiter à 1,5°C.Le climat est déjà en moyenne 1,4°C plus chaud aujourd’hui, selon l’observatoire européen Copernicus.Selon l’ONU, l’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée, marquée par des feux géants, inondations et canicules meurtrières.L’année 2024 a aussi connu une hausse record des concentrations de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère, a averti l’ONU mercredi, appelant à une action urgente pour réduire les émissions.

Climat: le Royaume-Uni doit se préparer d’urgence à des phénomènes extrêmes d’ici 2050

Le Royaume-Uni doit se préparer d’urgence à faire face à des “phénomènes climatiques extrêmes” d’ici 2050, avertissent mardi des experts, qui envisagent le scénario d’un réchauffement d’au moins 2°C et ses répercussions dramatiques: sécheresses, inondations, canicules.”Il est clair que nous ne sommes pas prêts à faire face aux changements météorologiques et climatiques actuels, encore moins à ceux qui sont attendus dans les décennies à venir”, écrit le Comité sur le changement climatique (CCC), un organisme consultatif indépendant, qui alerte régulièrement le gouvernement dans ses avis.Mais pour la première fois, le Comité envisage le scénario, redouté internationalement et de moins en moins exclu, d’un réchauffement de 2°C, borne au dessous de laquelle doit être maintenue l’augmentation de la température moyenne mondiale selon l’accord de Paris de 2015.Il faut “préparer le pays aux phénomènes météorologiques extrêmes qui se produiront si le réchauffement climatique atteint 2°C au-dessus des niveaux préindustriels d’ici 2050”, selon l’avis consultatif des experts envoyé au gouvernement.Les experts listent les conséquences de ce réchauffement: des canicules “plus fréquentes et généralisées”, des sécheresses dont le nombre pourrait doubler par rapport à la période entre 1981 et 2010, des inondations – les crues de certaines rivières pourraient augmenter de 40%.Toujours dans le scénario d’un réchauffement de 2°C, la hausse du niveau de la mer continuera à s’accélérer, de 15 à 25 cm, menaçant les villes côtières britanniques.Il est “crucial et urgent” de prendre des mesures, insistent les experts, en recommandant l’amélioration du fonctionnement des infrastructures et des services publics essentiels, la poursuite de la réduction des émissions de carbone, la planification d’objectifs précis à long terme.- Chiffres alarmants -“La population du Royaume-Uni subit déjà les répercussions du changement climatique”, a rappelé une responsable du CCC, Julia King. “Nous devons l’aider à se préparer”, a-t-elle déclaré.Cette mise en garde intervient alors que le Royaume-Uni, à l’instar d’autres pays, a connu cet été la canicule la plus intense jamais enregistrée, quatre vagues de chaleur et une pénurie d’eau.Selon l’agence météorologique Met Office, les cinq étés les plus chauds jamais enregistrés au Royaume-Uni ont désormais tous eu lieu après 2000.Dans son dernier rapport en avril, le CCC relevait que les préparatifs pour faire face au changement climatique étaient soit “trop lents”, soit dans “l’impasse”, soit allaient dans “la mauvaise direction”.Il citait des chiffres alarmants: plus de 6,3 millions de propriétés sont menacées d’inondations dans le pays, elles seront plus de 8 millions d’ici 2050. D’ici cette date, plus de 10.000 personnes mourront chaque année en lien avec les fortes chaleurs.La ministre déléguée en charge des inondations Emma Hardy a annoncé mardi un plan de 10,5 millions de livres (12 millions d’euros) pour protéger des inondations 900.0000 maisons en Angleterre.Relevant les implications dans les secteurs de la santé, du logement, de l’alimentation, des transports, le Dr Douglas Parr, de l’ONG Greenpeace, a exhorté tout l’exécutif à s’emparer de la question et a appelé à taxer les entreprises d’énergies fossiles. “C’est le moyen le plus réaliste et le plus équitable de financer les mesures de protection dont nous avons urgemment besoin”, a-t-il dit dans un communiqué.Adopté en 2015 par 196 pays, l’accord de Paris vise à maintenir l’augmentation de la température moyenne mondiale “bien en dessous de 2°C” par rapport aux niveaux préindustriels et à poursuivre les efforts pour la limiter à 1,5°C.Le climat est déjà en moyenne 1,4°C plus chaud aujourd’hui, selon l’observatoire européen Copernicus.Selon l’ONU, l’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée, marquée par des feux géants, inondations et canicules meurtrières.L’année 2024 a aussi connu une hausse record des concentrations de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère, a averti l’ONU mercredi, appelant à une action urgente pour réduire les émissions.