Washington déploie un porte-avions dans sa lutte revendiquée contre le narcotrafic en Amérique latine

Les Etats-Unis ont décidé de déployer un porte-avions en appui de leurs opérations présentées comme une lutte contre le narcotrafic en Amérique latine, une montée en puissance considérable des moyens militaires américains dans la région.Washington mène depuis début septembre une campagne de frappes aériennes contre des embarcations présentées comme celles de narcotrafiquants dans les eaux caribéennes essentiellement. Jusque-là, dix sont connues – la plus récente la nuit passée -, toutes aux Caraïbes, sauf une dans le Pacifique. Elles ont tué au moins 43 personnes, selon un décompte de l’AFP.Le porte-avions Gerald R. Ford, le plus grand du monde, va venir “renforcer les moyens actuels pour déjouer le trafic de stupéfiants”, a annoncé le Pentagone vendredi.”En soutien aux directives du président (Donald Trump) de démanteler des organisations criminelles transnationales et de lutter contre le narco-terrorisme pour défendre le territoire national, le ministre de la Guerre a ordonné au porte-avions Gerald R. Ford (…) de se rendre” dans la zone de commandement correspondant à l’Amérique centrale et à l’Amérique du Sud, a écrit le porte-parole du ministère de la Défense américain Sean Parnell sur le réseau social X, sans préciser davantage sa destination.”Le renforcement de la présence militaire américaine dans la zone va consolider la capacité des Etats-Unis à détecter, surveiller et stopper acteurs et activités illicites”, ajoute-t-il.Jusque-là, navires et avions de chasse étaient déployés dans la région.Cette annonce du Pentagone intervient peu après la dernière frappe américaine connue dans les Caraïbes, rendue publique par le ministre de la Défense Pete Hegseth dans la matinée.”Dans la nuit, sur ordre du président Trump, le ministère de la Guerre a mené une frappe létale contre une embarcation utilisée par Tren de Aragua”, un gang vénézuélien classé comme organisation terroriste par les Etats-Unis, “se livrant au trafic de drogue dans les eaux caribéennes”, a-t-il affirmé sur X.- “Enflammer l’Amérique du Sud” -“Six hommes narcoterrorristes étaient à bord” et “ont été tués”, a poursuivi le ministre dans son message accompagné d’une vidéo nocturne sur laquelle on peut voir un bateau en position stationnaire ciblé avant d’être détruit par une explosion.Cette frappe “a été conduite dans les eaux internationales”, a-t-il précisé.La légalité de ces frappes américaines est largement mise en doute par les experts.”Selon le droit international relatif aux droits de l’Homme, le recours intentionnel à une force létale n’est permis qu’en dernier ressort contre un individu représentant une menace imminente pour la vie”, a déclaré à l’AFP la porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme Marta Hurtado Gomez.”Sinon, cela constituerait une violation du droit à la vie”, a-t-elle poursuivi. “D’une manière générale, personne ne devrait être tué pour des infractions liées à la drogue.”Les opérations militaires américaines ont fait grimper les tensions régionales, avec le Venezuela en particulier. Caracas accuse Washington de chercher à déstabiliser le pouvoir du président Nicolas Maduro et affirme disposer de 5.000 missiles antiaériens portables pour contrer les forces américaines.Le Brésil, puissance régionale, a exprimé son inquiétude face à ces frappes aériennes “sans preuve”, qu’il a qualifiées de “menace d’intervention extérieure”.”Nous ne pouvons pas accepter une intervention extérieure (…). Ca pourrait enflammer l’Amérique du Sud et conduire à une radicalisation politique dans tout le continent”, a averti dans un entretien à l’AFP le conseiller spécial du président Lula pour les Affaires étrangères, Celso Amorim.Jeudi, au moins un bombardier américain B-1B a survolé la mer des Caraïbes au large du Venezuela, selon les données de suivi des vols, deuxième démonstration de force de ce type ces derniers jours. Un survol démenti par Donald Trump.

Washington déploie un porte-avions dans sa lutte revendiquée contre le narcotrafic en Amérique latine

Les Etats-Unis ont décidé de déployer un porte-avions en appui de leurs opérations présentées comme une lutte contre le narcotrafic en Amérique latine, une montée en puissance considérable des moyens militaires américains dans la région.Washington mène depuis début septembre une campagne de frappes aériennes contre des embarcations présentées comme celles de narcotrafiquants dans les eaux caribéennes essentiellement. Jusque-là, dix sont connues – la plus récente la nuit passée -, toutes aux Caraïbes, sauf une dans le Pacifique. Elles ont tué au moins 43 personnes, selon un décompte de l’AFP.Le porte-avions Gerald R. Ford, le plus grand du monde, va venir “renforcer les moyens actuels pour déjouer le trafic de stupéfiants”, a annoncé le Pentagone vendredi.”En soutien aux directives du président (Donald Trump) de démanteler des organisations criminelles transnationales et de lutter contre le narco-terrorisme pour défendre le territoire national, le ministre de la Guerre a ordonné au porte-avions Gerald R. Ford (…) de se rendre” dans la zone de commandement correspondant à l’Amérique centrale et à l’Amérique du Sud, a écrit le porte-parole du ministère de la Défense américain Sean Parnell sur le réseau social X, sans préciser davantage sa destination.”Le renforcement de la présence militaire américaine dans la zone va consolider la capacité des Etats-Unis à détecter, surveiller et stopper acteurs et activités illicites”, ajoute-t-il.Jusque-là, navires et avions de chasse étaient déployés dans la région.Cette annonce du Pentagone intervient peu après la dernière frappe américaine connue dans les Caraïbes, rendue publique par le ministre de la Défense Pete Hegseth dans la matinée.”Dans la nuit, sur ordre du président Trump, le ministère de la Guerre a mené une frappe létale contre une embarcation utilisée par Tren de Aragua”, un gang vénézuélien classé comme organisation terroriste par les Etats-Unis, “se livrant au trafic de drogue dans les eaux caribéennes”, a-t-il affirmé sur X.- “Enflammer l’Amérique du Sud” -“Six hommes narcoterrorristes étaient à bord” et “ont été tués”, a poursuivi le ministre dans son message accompagné d’une vidéo nocturne sur laquelle on peut voir un bateau en position stationnaire ciblé avant d’être détruit par une explosion.Cette frappe “a été conduite dans les eaux internationales”, a-t-il précisé.La légalité de ces frappes américaines est largement mise en doute par les experts.”Selon le droit international relatif aux droits de l’Homme, le recours intentionnel à une force létale n’est permis qu’en dernier ressort contre un individu représentant une menace imminente pour la vie”, a déclaré à l’AFP la porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme Marta Hurtado Gomez.”Sinon, cela constituerait une violation du droit à la vie”, a-t-elle poursuivi. “D’une manière générale, personne ne devrait être tué pour des infractions liées à la drogue.”Les opérations militaires américaines ont fait grimper les tensions régionales, avec le Venezuela en particulier. Caracas accuse Washington de chercher à déstabiliser le pouvoir du président Nicolas Maduro et affirme disposer de 5.000 missiles antiaériens portables pour contrer les forces américaines.Le Brésil, puissance régionale, a exprimé son inquiétude face à ces frappes aériennes “sans preuve”, qu’il a qualifiées de “menace d’intervention extérieure”.”Nous ne pouvons pas accepter une intervention extérieure (…). Ca pourrait enflammer l’Amérique du Sud et conduire à une radicalisation politique dans tout le continent”, a averti dans un entretien à l’AFP le conseiller spécial du président Lula pour les Affaires étrangères, Celso Amorim.Jeudi, au moins un bombardier américain B-1B a survolé la mer des Caraïbes au large du Venezuela, selon les données de suivi des vols, deuxième démonstration de force de ce type ces derniers jours. Un survol démenti par Donald Trump.

Musique: Nantes rompt avec René Martin, soupçonné de harcèlement, la justice saisie

La mairie de Nantes ne collaborera plus avec René Martin, fondateur du festival de musique classique La Folle Journée, soupçonné de “comportements inappropriés”, ce que ce dernier conteste. La justice demande une enquête et va saisir l’inspection du travail.Le Centre de réalisations et d’études artistiques (Créa), fondé par René Martin et gestionnaire de plusieurs festivals, a mandaté un audit après des révélations de presse sur des dérives dans sa gestion financière et son management.Les conclusions de l’audit “démontrent clairement que les principes d’exemplarité, de respect des droits des salariés et de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, ont été bafoués”, affirme vendredi la mairie dans un communiqué annonçant la fin de sa collaboration avec René Martin.La municipalité évoque notamment “l’exposition des salariés à des contenus à caractère pornographique”.La ville de Nantes a précisé qu’elle avait adressé les conclusions de l’audit au procureur de la République “sur la base de l’article 40 du code de procédure pénale”, qui enjoint à toute autorité de saisir la justice lorsqu’elle a connaissance d’un crime ou d’un délit.D’après le procureur de la République de Nantes, Antoine Leroy, l’audit en question conclut à des “dysfonctionnements manifestes” dans l’organisation et dans les conditions du travail au sein de l’association. Il a annoncé saisir “à brefs délais” l’inspection du travail.Selon le parquet, le rapport fait également état de “comportements inappropriés” de la part de René Martin, 75 ans.”Ce qui est décrit dans ce rapport pourrait, de mon point de vue, mais seulement après que seront réalisées des investigations plus approfondies, caractériser des infractions pénales de type harcèlement au travail”, a ajouté Antoine Leroy, qui a annoncé saisir dans les prochains jours un service d’enquête pénale.- Figure de la musique classique -René Martin a contesté vendredi soir “les accusations de comportements inappropriés, de harcèlement ou d’+hypersexualisation+ des relations de travail”, ajoutant que l’audit “ne semble faire état ni d’aucun fait répréhensible, ni d’aucun fait constitutif de harcèlement, mais évoque surtout des dysfonctionnements organisationnels et managériaux au sein de la structure.”Il s’est dit “déterminé à défendre (son) honneur et la vérité, par toutes les voies de droit”, dans un communiqué.Fin septembre, une enquête de Médiacités et de La Lettre du Musicien avait fait état d’une “porosité entre dépenses professionnelles et dépenses personnelles” de René Martin, figure de la musique classique, également fondateur du festival international de piano de La Roque-d’Anthéron, dans les Bouches-du-Rhône.Les témoignages d’une vingtaine d’anciens et d’actuels salariés décrivaient un directeur artistique “omnipotent” faisant régner une ambiance de travail “très difficile” entre “compliments”, “humiliation” et “emprise”, dans un climat “hypersexualisé”.”J’assure les victimes, les salariés, de mon plein soutien dans ce moment difficile et douloureux. C’est désormais au Créa de tirer toutes les conséquences des conclusions de cet audit et de prendre les décisions qui s’imposent”, a déclaré la maire de Nantes, Johanna Rolland, citée dans le communiqué.La ville et la métropole financent La Folle Journée à hauteur de 1,1 million d’euros sur un budget global de 4,7 millions d’euros. La mairie s’est dite “entièrement mobilisée aux côtés de l’équipe du Créa pour réussir l’édition 2026 et poursuivre l’aventure de la Folle Journée de Nantes”. Le Département de Loire-Atlantique a quant à lui suspendu vendredi son soutien financier à la Folle Journée (10.000 euros prévus pour 2026), expliquant attendre du Créa qu’il mette fin à la collaboration de René Martin. Le Créa organise chaque année plus de 1.200 concerts en France et dans le monde, selon son site internet. Son festival-phare, La Folle Journée, a été créé en 1995 par René Martin.En une trentaine d’éditions, celui-ci a accueilli à Nantes plus de trois millions de spectateurs. Depuis le début des années 2000, le festival s’est aussi exporté à l’étranger, notamment à Varsovie et Tokyo. 

Nexperia, the new crisis looming for Europe’s carmakers

European automakers already buffeted by US tariffs and a rocky shift toward electric vehicles now face a new threat: a shortage of key semiconductors supplied by Chinese-owned Nexperia.Beijing is locked in a standoff with Dutch officials who invoked a Cold War-era law in September to effectively take over the company, whose factories are in Europe.Carmakers as well as parts suppliers have already warned of shortages that would force stoppages at production lines across the Continent.Who is Nexperia?The company produces relatively simple technologies such as diodes, voltage regulators and transistors that are nonetheless crucial, as vehicles increasingly rely on electronics.The chips are mainly found in cars but also in a wide range of industrial components as well as consumer and mobile electronics like refrigerators.It makes them in Europe before sending them to China for finishing, and are then re-exported back to European clients.Based in the Netherlands and once part of electronics giant Philips, it was bought by Wingtech Technology of China in 2018.But in September, the Dutch government took the unusual step of taking over the company, citing its “Goods Availability Law” of 1952 to ensure essential items.In response, China banned any re-exports of Nexperia chips to Europe, igniting fresh geopolitical tensions.Why is the automotive sector vulnerable?Nexperia supplies 49 percent of the electronic components used in the European automotive industry, according to German financial daily Handelsblatt.The European auto lobby ACEA warned this month that production would be seriously hit.”Without these chips, European automotive suppliers cannot build the parts and components needed to supply vehicle manufacturers and this therefore threatens production stoppages,” the group said.For Germany alone, analysts at Deutsche Bank forecast a production drop of 10 percent while warning of a 30-percent cut in a “worst-case scenario”.How are automakers responding? German auto giant Volkswagen has warned that it cannot not rule out “short term” production stoppages, while emphasising that it is searching for alternative suppliers.Nexperia does not supply it directly but some of its parts suppliers use its chips. Bosch, for example, says it has not yet reduced employee shifts at its German sites “but we are preparing to do so at our Salzgitter site”, a spokesman told AFP.But French parts maker Valeo said it had “visibility for the coming weeks” with regards to “all its components”. It said it had found alternatives for “95 percent of the volumes” bought each year from Nexperia, but “they haven’t yet been approved by our clients”. Other suppliers?According to OPmobility, another French parts maker, Nexperia’s chips, while widely used, are not “unique” in terms of technology and therefore “easily substitutable”. But suppliers have to get the new products approved by automakers, which cannot be done quickly.”They’re looking frantically for other suppliers but these firms cannot build production capacity overnight,” said Ferdinand Dudenhoeffer, director of Germany’s Center Automotive Research institute.”In the worst case this situation could go on for 12 to 18 months,” he told AFP.He added however since the disruptions cause by global lockdowns during the Covid-19 pandemic, “we’ve learned to pay more attention, both among general management and purchasing teams”.In any case, Dudenhoeffer said, “100 percent protection against supply disruptions is impossible — or in any case prohibitively expensive”. 

Record annuel d’enchères en France pour un exceptionnel Picasso, vendu 32 millions d’euros

Un portrait “exceptionnel” de Dora Maar portant un chapeau à fleurs coloré, peint par Pablo Picasso en 1943 en pleine Occupation, a été vendu 32 millions d’euros (avec frais) aux enchères vendredi à l’Hôtel Drouot à Paris, “record de l’année” en France, selon la maison de vente.”Nous avons battu le record de Christie’s pour un tableau de Picasso cette année à Hong Kong (23,6 millions d’euros pour “buste de femme” (1944), un portrait de Dora Maar vendu le 26 septembre, ndlr) C’est la plus haute enchère en France toutes maisons confondues cette année”, s’est félicité auprès de l’AFP le commissaire-priseur chargé de cette vente, Christophe Lucien.”Picasso et Dora Maar sont deux stars incontournables des enchères. C’est un grand moment, très émouvant, dont je me souviendrai longtemps. Le monde entier était présent, soit dans la salle, soit au téléphone, dans une atmosphère électrique”, a-t-il ajouté.- acquéreur étranger-Intitulé “Buste de femme au chapeau à fleurs”, le tableau d’une taille de 80×60 centimètres, peint à l’huile, vendu “à un acquéreur étranger”, selon M. Lucien qui n’a pas précisé sa nationalité, représente la photographe, égérie des surréalistes, qui fut la compagne de Picasso pendant une dizaine d’années.Estimé huit millions d’euros, une estimation basse, selon le commissaire-priseur, son prix s’est envolé lors d’une bataille en règle retransmise en direct sur le site de Drouot, à laquelle se sont livrés les enchérisseurs entretenant jusqu’au bout le suspense.Signé par Picasso et daté du 11 juillet 1943, le tableau, “exceptionnel”, selon M. Lucien, a été acquis en août 1944 par un grand collectionneur français, grand-père des actuels ayants droit qui souhaitaient le vendre dans le cadre d’une succession.”Inconnu du public et jamais exposé hormis dans l’atelier de Picasso pour quelques amis, il n’a jamais été vernis ni restauré, est juste encadré de minces baguettes et dans son jus”, avait précisé Agnès Sevestre-Barbé, spécialiste de Picasso, lors du dévoilement de l’oeuvre le 19 septembre.D’inspiration à la fois naturaliste et cubiste, la toile montre Dora Maar en proie à la tristesse mais au visage empreint de douceur, contrairement à d’autres portraits où le maître espagnol l’a représentée avec une expression où la violence et les émotions semblent exacerbées.Elle porte un chapeau à fleurs aux couleurs plutôt vives (rouge, jaune, vert, violet) avec un buste plus sombre, au moment où Picasso la délaisse pour une plus jeune femme, Françoise Gilot.Plusieurs portraits de Dora Maar ont surtout été vendus aux Etats-Unis par les grandes maisons de vente anglo-saxonnes. En 2006, “Dora Maar au chat” avait été vendu 95 millions de dollars à New York, après “Femme assise dans un jardin” (1938) acquise en 1999 également à New York pour 49 millions de dollars.Authentifié par l’administration Picasso, le portrait vendu n’était connu des spécialistes et passionnés de Picasso qu’en noir et blanc et à travers le catalogue raisonné de ses œuvres (inventaire officiel) le mentionnant, selon Drouot.Des photos de Brassaï, ami de Picasso, prises dans l’atelier du peintre (rue des Grands-Augustins) attestent également de la présence du tableau, installé au sol près de la célèbre “+femme au rocking-chair+ et d’un lapin (momifié), accroché au mur, récupéré par Picasso dans la cour carrée du Louvre”, selon M. Lucien.Dora Maar, de son vrai nom Henriette Théodora Markovic (1907-1997), est surtout réputée comme photographe et s’est fait connaître notamment à travers ses innombrables portraits de Picasso.Elle a aussi réalisé un reportage photographique sur le chef d’oeuvre du maître espagnol, “Guernica”, en cours de création en 1937 dans son atelier des Grands-Augustins, aujourd’hui au musée de la Reine Sofia à Madrid.

Record annuel d’enchères en France pour un exceptionnel Picasso, vendu 32 millions d’euros

Un portrait “exceptionnel” de Dora Maar portant un chapeau à fleurs coloré, peint par Pablo Picasso en 1943 en pleine Occupation, a été vendu 32 millions d’euros (avec frais) aux enchères vendredi à l’Hôtel Drouot à Paris, “record de l’année” en France, selon la maison de vente.”Nous avons battu le record de Christie’s pour un tableau de Picasso cette année à Hong Kong (23,6 millions d’euros pour “buste de femme” (1944), un portrait de Dora Maar vendu le 26 septembre, ndlr) C’est la plus haute enchère en France toutes maisons confondues cette année”, s’est félicité auprès de l’AFP le commissaire-priseur chargé de cette vente, Christophe Lucien.”Picasso et Dora Maar sont deux stars incontournables des enchères. C’est un grand moment, très émouvant, dont je me souviendrai longtemps. Le monde entier était présent, soit dans la salle, soit au téléphone, dans une atmosphère électrique”, a-t-il ajouté.- acquéreur étranger-Intitulé “Buste de femme au chapeau à fleurs”, le tableau d’une taille de 80×60 centimètres, peint à l’huile, vendu “à un acquéreur étranger”, selon M. Lucien qui n’a pas précisé sa nationalité, représente la photographe, égérie des surréalistes, qui fut la compagne de Picasso pendant une dizaine d’années.Estimé huit millions d’euros, une estimation basse, selon le commissaire-priseur, son prix s’est envolé lors d’une bataille en règle retransmise en direct sur le site de Drouot, à laquelle se sont livrés les enchérisseurs entretenant jusqu’au bout le suspense.Signé par Picasso et daté du 11 juillet 1943, le tableau, “exceptionnel”, selon M. Lucien, a été acquis en août 1944 par un grand collectionneur français, grand-père des actuels ayants droit qui souhaitaient le vendre dans le cadre d’une succession.”Inconnu du public et jamais exposé hormis dans l’atelier de Picasso pour quelques amis, il n’a jamais été vernis ni restauré, est juste encadré de minces baguettes et dans son jus”, avait précisé Agnès Sevestre-Barbé, spécialiste de Picasso, lors du dévoilement de l’oeuvre le 19 septembre.D’inspiration à la fois naturaliste et cubiste, la toile montre Dora Maar en proie à la tristesse mais au visage empreint de douceur, contrairement à d’autres portraits où le maître espagnol l’a représentée avec une expression où la violence et les émotions semblent exacerbées.Elle porte un chapeau à fleurs aux couleurs plutôt vives (rouge, jaune, vert, violet) avec un buste plus sombre, au moment où Picasso la délaisse pour une plus jeune femme, Françoise Gilot.Plusieurs portraits de Dora Maar ont surtout été vendus aux Etats-Unis par les grandes maisons de vente anglo-saxonnes. En 2006, “Dora Maar au chat” avait été vendu 95 millions de dollars à New York, après “Femme assise dans un jardin” (1938) acquise en 1999 également à New York pour 49 millions de dollars.Authentifié par l’administration Picasso, le portrait vendu n’était connu des spécialistes et passionnés de Picasso qu’en noir et blanc et à travers le catalogue raisonné de ses œuvres (inventaire officiel) le mentionnant, selon Drouot.Des photos de Brassaï, ami de Picasso, prises dans l’atelier du peintre (rue des Grands-Augustins) attestent également de la présence du tableau, installé au sol près de la célèbre “+femme au rocking-chair+ et d’un lapin (momifié), accroché au mur, récupéré par Picasso dans la cour carrée du Louvre”, selon M. Lucien.Dora Maar, de son vrai nom Henriette Théodora Markovic (1907-1997), est surtout réputée comme photographe et s’est fait connaître notamment à travers ses innombrables portraits de Picasso.Elle a aussi réalisé un reportage photographique sur le chef d’oeuvre du maître espagnol, “Guernica”, en cours de création en 1937 dans son atelier des Grands-Augustins, aujourd’hui au musée de la Reine Sofia à Madrid.

Record annuel d’enchères en France pour un exceptionnel Picasso, vendu 32 millions d’euros

Un portrait “exceptionnel” de Dora Maar portant un chapeau à fleurs coloré, peint par Pablo Picasso en 1943 en pleine Occupation, a été vendu 32 millions d’euros (avec frais) aux enchères vendredi à l’Hôtel Drouot à Paris, “record de l’année” en France, selon la maison de vente.”Nous avons battu le record de Christie’s pour un tableau de Picasso cette année à Hong Kong (23,6 millions d’euros pour “buste de femme” (1944), un portrait de Dora Maar vendu le 26 septembre, ndlr) C’est la plus haute enchère en France toutes maisons confondues cette année”, s’est félicité auprès de l’AFP le commissaire-priseur chargé de cette vente, Christophe Lucien.”Picasso et Dora Maar sont deux stars incontournables des enchères. C’est un grand moment, très émouvant, dont je me souviendrai longtemps. Le monde entier était présent, soit dans la salle, soit au téléphone, dans une atmosphère électrique”, a-t-il ajouté.- acquéreur étranger-Intitulé “Buste de femme au chapeau à fleurs”, le tableau d’une taille de 80×60 centimètres, peint à l’huile, vendu “à un acquéreur étranger”, selon M. Lucien qui n’a pas précisé sa nationalité, représente la photographe, égérie des surréalistes, qui fut la compagne de Picasso pendant une dizaine d’années.Estimé huit millions d’euros, une estimation basse, selon le commissaire-priseur, son prix s’est envolé lors d’une bataille en règle retransmise en direct sur le site de Drouot, à laquelle se sont livrés les enchérisseurs entretenant jusqu’au bout le suspense.Signé par Picasso et daté du 11 juillet 1943, le tableau, “exceptionnel”, selon M. Lucien, a été acquis en août 1944 par un grand collectionneur français, grand-père des actuels ayants droit qui souhaitaient le vendre dans le cadre d’une succession.”Inconnu du public et jamais exposé hormis dans l’atelier de Picasso pour quelques amis, il n’a jamais été vernis ni restauré, est juste encadré de minces baguettes et dans son jus”, avait précisé Agnès Sevestre-Barbé, spécialiste de Picasso, lors du dévoilement de l’oeuvre le 19 septembre.D’inspiration à la fois naturaliste et cubiste, la toile montre Dora Maar en proie à la tristesse mais au visage empreint de douceur, contrairement à d’autres portraits où le maître espagnol l’a représentée avec une expression où la violence et les émotions semblent exacerbées.Elle porte un chapeau à fleurs aux couleurs plutôt vives (rouge, jaune, vert, violet) avec un buste plus sombre, au moment où Picasso la délaisse pour une plus jeune femme, Françoise Gilot.Plusieurs portraits de Dora Maar ont surtout été vendus aux Etats-Unis par les grandes maisons de vente anglo-saxonnes. En 2006, “Dora Maar au chat” avait été vendu 95 millions de dollars à New York, après “Femme assise dans un jardin” (1938) acquise en 1999 également à New York pour 49 millions de dollars.Authentifié par l’administration Picasso, le portrait vendu n’était connu des spécialistes et passionnés de Picasso qu’en noir et blanc et à travers le catalogue raisonné de ses œuvres (inventaire officiel) le mentionnant, selon Drouot.Des photos de Brassaï, ami de Picasso, prises dans l’atelier du peintre (rue des Grands-Augustins) attestent également de la présence du tableau, installé au sol près de la célèbre “+femme au rocking-chair+ et d’un lapin (momifié), accroché au mur, récupéré par Picasso dans la cour carrée du Louvre”, selon M. Lucien.Dora Maar, de son vrai nom Henriette Théodora Markovic (1907-1997), est surtout réputée comme photographe et s’est fait connaître notamment à travers ses innombrables portraits de Picasso.Elle a aussi réalisé un reportage photographique sur le chef d’oeuvre du maître espagnol, “Guernica”, en cours de création en 1937 dans son atelier des Grands-Augustins, aujourd’hui au musée de la Reine Sofia à Madrid.

US intervention in Venezuela could inflame all South America: Brazil

Brazil fears any US intervention in Venezuela would rile people across South America and trigger upheaval, a foreign policy aide told AFP amid a tense military standoff between Washington and Caracas.US naval forces are stationed in the Caribbean off the coast of socialist-run Venezuela and are destroying boats that Washington says are smuggling drugs toward the United States.On Friday the United States said it was deploying an aircraft carrier and accompanying ships in the military operation that has also spread to Pacific Ocean waters.At least 43 people have been killed in a total of 10 attacks so far.In an interview Thursday with AFP, Celso Amorim, a former foreign minister who now serves as aide to President Luiz Inacio Lula da Silva, expressed concern about the attacks, which he said were carried out without evidence of drug trafficking, and called them “a threat of outside intervention.”Amorim said the attacks could come up at a still-unconfirmed meeting Sunday between Lula and President Donald Trump on the sidelines of an Association of Southeast Asian Nations (ASEAN) summit in Kuala Lumpur, Malaysia.But such a meeting is expected to focus on the 50 percent tariffs that Trump slapped on imports from Brazil as punishment for its prosecution of his ally, the former right-wing president Jair Bolsonaro.Bolsonaro was convicted in September of plotting a coup to stay in power after losing an election to Lula in 2022 and sentenced to 27 years in prison.QUESTION: Will Lula address the US strikes in the Caribbean if the meeting with Trump is confirmed?ANSWER: “That depends on how the conversation develops, if there is receptivity on this issue. Brazil is clearly worried about the threat of the use of force or the threat of covert methods like those of the CIA to topple governments in the region.We do not want upheaval in our region. This could have very serious consequences. There is a threat of outside intervention … people have been killed. I do not know if they were drug traffickers but there is no evidence that they were. It is very dangerous.”Q: What would Brazil’s position be in the event the United States intervenes to overthrow Venezuelan President Nicolas Maduro? A: “Brazil is clearly opposed to outside intervention. The issue of who governs Venezuela is only for the Venezuelan people to decide.”We cannot accept an outside intervention because it will trigger immense resentment. For Brazil and Colombia it could create specific problems involving refugees. It could inflame South America and lead to radicalization of politics on the whole continent.”Q: How can one explain the resumption of dialogue between Brazil and the United States after months of tension surrounding the Bolsonaro trial and tariffs?A: I would say it is a question of common sense on both sides. President Lula is not going to lecture Trump and I hope this goes both ways. There has to be dialogue to seek points of agreement. It is a matter of continuing a positive conversation and above all a good understanding on economic and trade issues.”Q: Do you think Trump has stopped backing the Bolsonaro movement after the former president’s conviction?A: “The word Bolsonaro was not mentioned (when the two presidents spoke by phone on October 6.) In any government there are pragmatic people and ideological people. In this case I think the pragmatists must have spoken with Trump.”

Budget: Lecornu ouvre les débats dans l’hémicycle sous les menaces du PS

“2026 ne peut pas être une année de perdue”. Sébastien Lecornu a ouvert vendredi à l’Assemblée les débats sur le budget de l’Etat, qui promettent d’être décisifs dès ce weekend, le PS exigeant davantage de justice fiscale, et menaçant dans le cas contraire de faire tomber le gouvernement.Fait inhabituel, le Premier ministre s’est rendu au palais Bourbon pour une déclaration d’un quart d’heure en ouverture des débats en séance sur la partie recette.”On ne peut plus gouverner par la seule discipline d’un camp”, a assuré M. Lecornu, appelant au “compromis” et à “un changement de culture” parlementaire.Le chef du gouvernement, renommé par Emmanuel Macron après l’épisode rocambolesque de sa démission express, a évité la censure d’emblée en acceptant de suspendre la réforme des retraites, condition fixée par les socialistes.Mais ces derniers ont à nouveau brandi la menace d’une censure après le rejet en commission de la première partie du budget, rendant incertaine l’issue des débats, d’autant plus avec l’abandon annoncé par Matignon du recours à l’article 49.3.”S’il n’y a pas d’évolution (…) d’ici lundi, les socialistes voteront contre et censureront”, a assuré vendredi le Premier secrétaire du PS Olivier Faure, sur X.Celui-ci exige que des mesures de justice fiscale soient adoptées lors de l’examen pour supprimer, en retour, “les horreurs de la copie” gouvernementale.Sébastien Lecornu n’a pas donné de réponses précises dans l’immédiat.Les tractations continuent en coulisse. Une réunion a eu lieu dans la matinée entre des représentants de gauche et des macronistes.Et les socialistes, s’ils entendent bien défendre dans l’hémicycle ce weekend la taxe Zucman originelle – 2% par an sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros, dont les biens professionnels – ont aussi mis sur la table d’autres propositions.Dont deux amendements, l’un reprenant la taxe en excluant certaines entreprises familiales ou innovantes, et l’autre en sortant de l’assiette des biens professionnels. Mais plusieurs cadres aux groupes macronistes expliquaient attendre d’avoir le chiffrage et l’avis du gouvernement pour décider de leur position dans l’hémicycle.La ministre du Budget Amélie de Montchalin a appelé à “protéger” l’outil “de travail” et “les biens professionnels”.- “Chantage” -Côté RN, Jean-Philippe Tanguy a fustigé un budget de “purge toxique”. “Il est hors de question de vous laisser prendre, cette année, un centime de plus. Ni aux salariés, ni aux entrepreneurs, ni aux retraités”, a-t-il lancé.Eric Coquerel, président LFI de la commission des Finances, a lui dénoncé “un budget anti-social et anti-écologique qui, associé à celui de la sécurité sociale, est un musée des horreurs inégalitaires”, et appelé à la censure du gouvernement pour éviter l’hypothèse d’un recours aux ordonnances si le Parlement dépasse les délais constitutionnels pour se prononcer.Bien d’autres points chauds attendent les députés dans cette première partie du budget, consacrée aux recettes. Les débats sont programmés jusqu’au 3 novembre, avant un vote solennel le 4 sur cette partie. L’ensemble de la discussion budgétaire mènera le Parlement jusqu’à la mi-décembre au moins.Les discussions promettent d’êtres vives sur le gel du barème de l’impôt sur le revenu, la suppression d’un abattement fiscal pour les retraités, ou la suppression de la défiscalisation des indemnités journalières pour affection de longue durée.Le gouvernement propose une taxe sur les holdings patrimoniales détenant au moins cinq millions d’euros d’actifs, une mesure qui ne satisfait pas le PS, et qui est critiquée dans le camp de l’exécutif.Dans l’hémicycle, Sébastien Lecornu s’est également attaché à adresser des signaux à la droite, se montrant disposé à travailler avec Les Républicains (LR) pour “des mesures de valorisation du travail” et faire avancer “en parallèle” du budget “l’allocation sociale unique”, mantra du patron du groupe Laurent Wauquiez.Ce dernier a lui lancé un vif avertissement au gouvernement sur la suspension de la réforme des retraites, autre clé de la non-censure, et qui sera examinée dans le budget de la sécurité sociale à partir de lundi en commission.”Nous ne sommes pas là pour intégrer le chantage du PS”, a prévenu M. Wauquiez dans Le Figaro. Il a lui-même déposé avec de nombreux députés LR, un amendement pour supprimer cette mesure.Là encore, les pistes de financement seront au cœur des débats. La suspension doit pour l’instant être financée par la mise à contribution des complémentaires santé et des retraités, ce qui suscite de vives critiques. D’autant que les personnes pouvant bénéficier du dispositif “carrières longues” ne seront pas concernées par la suspension de la réforme des retraites à ce stade.sl-cma-sac-law-bpa/ama/cbn