En réponse à la crise du logement, le Royaume-Uni construit de nouvelles villes

La ville nouvelle de Northstowe, en Angleterre, prend peu à peu forme : d’ici à 20 ans, elle devrait compter 30.000 habitants, dix fois plus qu’aujourd’hui. Un modèle pour l’ambitieux projet du gouvernement visant à répondre à la pénurie de logements au Royaume-Uni.Le Premier ministre travailliste Keir Starmer, élu en juillet 2024, a promis un million et demi de nouveaux logements d’ici à 2029.La plupart seront construits en étendant des développements urbains existants mais il s’est également engagé à commencer à travailler sur la “prochaine génération” de villes nouvelles au Royaume-Uni.L’action du gouvernement travailliste réformateur de Clement Attlee (1945-1951), qui a notamment mis en place le NHS, le système public de santé, est une source d’inspiration. Il a ouvert la voie à la construction dans les années 1960 de ce qui est sans doute la ville nouvelle la plus célèbre du Royaume-Uni : Milton Keynes, au nord de Londres, qui compte actuellement plus de 250.000 habitants et dont le modèle est souvent critiqué. Lorsque Milton Keynes a été bâtie, la voiture était reine et l’avenir du shopping était pensé à l’intérieur d’immenses centres commerciaux.Aujourd’hui, les urbanistes accordent davantage d’importance à la biodiversité, note Katja Stille, de l’agence Tibbalds chargée de l’aménagement de Northstowe, dans le centre de l’Angleterre.”Le monde est très différent de (celui de) cette époque”, souligne-t-elle auprès de l’AFP.Avec ses espaces verts, ses pistes cyclables, ses lacs et ses connexions de transport, Northstowe, à une vingtaine de kilomètres de Cambridge, se présente comme une cité nouvelle “saine” engendrant de “faibles émissions de carbone”.Le site, qui est en cours de développement sur une ancienne caserne de la Royal Air Force, a accueilli ses premiers résidents en 2017. Environ 1.600 logements sont désormais occupés. Une fois achevée, la ville en comptera 10.000 ainsi que huit écoles.- “Un défi” -“Je suis vraiment enthousiaste pour l’avenir”, dit Jason Benedicic, un consultant en informatique devenu maire de Northstowe cette année, vantant notamment l’esprit de communauté qui y règne.Ce quadragénaire a emménagé en 2020 avec sa conjointe et leur enfant dans cette ville, plus abordable que Cambridge.A Northstowe, il n’y a actuellement ni magasin ni cabinet médical. Mais le projet est de transformer un champ en “un centre ville vivant”. “Ce serait bien d’avoir un coiffeur”, juge Jason Benedicic.Stephen Brewer, 68 ans, gère le Tap and Social, le seul café-bar local, qui a ouvert en avril 2024.Il est fier d’être un pionnier mais ne serait pas opposé à un peu de concurrence. “Cela ne nous fait pas peur”, dit-il. Le Royaume-Uni est confronté, depuis des années, à une grave crise immobilière : l’offre ne parvient pas à répondre à la demande, l’espérance de vie et l’immigration augmentant. En raison des prix qui ont grimpé en flèche et du manque de logements abordables, devenir propriétaire est hors de portée pour de nombreux jeunes.Environ 354.000 personnes sont sans domicile en Angleterre -qui compte 58 millions d’habitants-, selon l’organisation caritative Shelter England.Keir Starmer vise la construction de 300.000 logements par an pendant son mandat, un rythme bien supérieur à celui qui a été atteint ces dernières années. Il a assuré qu’il réviserait les lois d’urbanisme pour faciliter le contournement des réglementations environnementales et la construction de davantage de logements.Mais des questions subsistent sur la disponibilité des terrains, des matériaux de construction ainsi que sur le nombre des travailleurs ayant les compétences nécessaires. Il s’agit d'”un objectif ambitieux et d’un défi”, pour Tim Wray, le directeur du développement de la société Keepmoat, qui construit 300 logements à Northstowe.Un groupe de travail gouvernemental examine plus de 100 sites à travers l’Angleterre pour y bâtir les prochaines villes nouvelles. Elles pourraient chacune accueillir  10.000 logements. Ce groupe doit prochainement en annoncer les emplacements. Il s’agira de lieux “bien conçus, beaux, avec des logements abordables, des cabinets médicaux, des écoles et des transports publics, où les gens voudront vivre”, a promis le gouvernement.

Brésil: à son procès, Bolsonaro accusé d’avoir voulu une “dictature”

Le juge chargé du procès historique de Jair Bolsonaro pour tentative de coup d’Etat a accusé mardi l’ex-président brésilien et les siens d’avoir voulu installer une “dictature”, et rejeté les “pressions externes” en plein bras de fer avec les Etats-Unis.Dans l’enceinte solennelle de la Cour suprême à Brasilia, s’est ouverte dans la matinée la première de cinq journées d’audience qui doivent aboutir à un verdict d’ici au 12 septembre.Juge aussi puissant que clivant, le rapporteur Alexandre de Moraes a d’emblée cherché à souligner la gravité du dossier.”Nous déplorons que l’histoire républicaine brésilienne ait été à nouveau marquée par une tentative de coup d’Etat, portant atteinte aux institutions et à la démocratie, cherchant à installer un Etat d’exception et une véritable dictature”, a-t-il lancé.Le leader d’extrême droite Jair Bolsonaro, 70 ans, qui présida le plus grand pays d’Amérique latine de 2019 à 2022, est jugé avec sept co-accusés, dont plusieurs anciens ministres et militaires haut gradés.Le parquet accuse M. Bolsonaro d’être le chef d’une “organisation criminelle” ayant conspiré pour assurer son “maintien autoritaire au pouvoir”, en dépit de sa défaite face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva lors du scrutin de 2022.Absent à l’audience comme la plupart de ses co-accusés, assigné à résidence depuis début août et inéligible jusqu’en 2030, il clame son innocence et se dit victime d’une “persécution politique”, à un peu plus d’un an de l’élection présidentielle de 2026.Son procès est au cœur d’une crise sans précédent entre le Brésil et les Etats-Unis.Invoquant une “chasse aux sorcières” contre son allié conservateur, le président américain Donald Trump a imposé depuis le 6 août une surtaxe punitive de 50% sur une part des exportations brésiliennes.Le rôle de la Cour suprême est de “juger avec impartialité” en “ignorant les pressions internes ou externes”, a répliqué le juge Moraes, lui-même visé par de lourdes sanctions financières américaines.La Cour suprême “sera absolument inflexible dans la défense de la souveraineté nationale”, a-t-il ajouté.- Sécurité renforcée -C’est la première fois qu’un ancien chef de l’Etat brésilien doit répondre de telles accusations.Un moment historique, quarante ans après la fin de la dictature militaire (1964-1985), dont les responsables n’ont jamais été traduits en justice.A Brasilia, la sécurité a été renforcée sur l’emblématique place des Trois-Pouvoirs, où se côtoient palais présidentiel, Parlement et Cour suprême.Agents armés et chiens renifleurs contrôlent l’entrée du tribunal, ont constaté des journalistes de l’AFP.C’est sur cette place que, le 8 janvier 2023, des milliers de sympathisants bolsonaristes avaient saccagé les lieux de pouvoir, réclamant une intervention militaire pour déloger Lula.Alors aux Etats-Unis, M. Bolsonaro est accusé par le parquet d’avoir été l’instigateur des émeutes.Le projet putschiste incluait aussi, selon l’accusation, un décret d’état de siège et un plan pour assassiner Lula et le juge Moraes.- Amnistie -Après la lecture par ce magistrat d’un rapport résumant les principaux points du dossier, le procureur a pris la parole, avant les plaidoiries des avocats de chacun des huit accusés.Le juge Moraes et quatre de ses collègues voteront ensuite pour aboutir au verdict d’ici à la semaine prochaine.L’ancien chef de l’Etat est notamment accusé de tentative de coup d’Etat et d’abolition violente de l’Etat démocratique de droit. Il risque jusqu’à 43 ans de prison.En cas de condamnation, qu’il pourra contester en appel, il “est possible” qu’il soit envoyé aussitôt en prison, selon une source de la Cour suprême.Si ses alliés estiment que Jair Bolsonaro est pratiquement condamné d’avance, ils misent sur l’approbation au Parlement d’une amnistie pour lui éviter la prison.Une condamnation devrait cependant relancer la course à sa succession à droite.Avec une popularité renforcée par les attaques américaines, Lula, 79 ans, affiche déjà son intention de briguer un nouveau mandat, se posant en champion de la “souveraineté” brésilienne.Il a lui-même été incarcéré en 2018-2019 pour corruption passive et blanchiment. Sa condamnation a ensuite été annulée pour vice de forme.

Brésil: à son procès, Bolsonaro accusé d’avoir voulu une “dictature”

Le juge chargé du procès historique de Jair Bolsonaro pour tentative de coup d’Etat a accusé mardi l’ex-président brésilien et les siens d’avoir voulu installer une “dictature”, et rejeté les “pressions externes” en plein bras de fer avec les Etats-Unis.Dans l’enceinte solennelle de la Cour suprême à Brasilia, s’est ouverte dans la matinée la première de cinq journées d’audience qui doivent aboutir à un verdict d’ici au 12 septembre.Juge aussi puissant que clivant, le rapporteur Alexandre de Moraes a d’emblée cherché à souligner la gravité du dossier.”Nous déplorons que l’histoire républicaine brésilienne ait été à nouveau marquée par une tentative de coup d’Etat, portant atteinte aux institutions et à la démocratie, cherchant à installer un Etat d’exception et une véritable dictature”, a-t-il lancé.Le leader d’extrême droite Jair Bolsonaro, 70 ans, qui présida le plus grand pays d’Amérique latine de 2019 à 2022, est jugé avec sept co-accusés, dont plusieurs anciens ministres et militaires haut gradés.Le parquet accuse M. Bolsonaro d’être le chef d’une “organisation criminelle” ayant conspiré pour assurer son “maintien autoritaire au pouvoir”, en dépit de sa défaite face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva lors du scrutin de 2022.Absent à l’audience comme la plupart de ses co-accusés, assigné à résidence depuis début août et inéligible jusqu’en 2030, il clame son innocence et se dit victime d’une “persécution politique”, à un peu plus d’un an de l’élection présidentielle de 2026.Son procès est au cœur d’une crise sans précédent entre le Brésil et les Etats-Unis.Invoquant une “chasse aux sorcières” contre son allié conservateur, le président américain Donald Trump a imposé depuis le 6 août une surtaxe punitive de 50% sur une part des exportations brésiliennes.Le rôle de la Cour suprême est de “juger avec impartialité” en “ignorant les pressions internes ou externes”, a répliqué le juge Moraes, lui-même visé par de lourdes sanctions financières américaines.La Cour suprême “sera absolument inflexible dans la défense de la souveraineté nationale”, a-t-il ajouté.- Sécurité renforcée -C’est la première fois qu’un ancien chef de l’Etat brésilien doit répondre de telles accusations.Un moment historique, quarante ans après la fin de la dictature militaire (1964-1985), dont les responsables n’ont jamais été traduits en justice.A Brasilia, la sécurité a été renforcée sur l’emblématique place des Trois-Pouvoirs, où se côtoient palais présidentiel, Parlement et Cour suprême.Agents armés et chiens renifleurs contrôlent l’entrée du tribunal, ont constaté des journalistes de l’AFP.C’est sur cette place que, le 8 janvier 2023, des milliers de sympathisants bolsonaristes avaient saccagé les lieux de pouvoir, réclamant une intervention militaire pour déloger Lula.Alors aux Etats-Unis, M. Bolsonaro est accusé par le parquet d’avoir été l’instigateur des émeutes.Le projet putschiste incluait aussi, selon l’accusation, un décret d’état de siège et un plan pour assassiner Lula et le juge Moraes.- Amnistie -Après la lecture par ce magistrat d’un rapport résumant les principaux points du dossier, le procureur a pris la parole, avant les plaidoiries des avocats de chacun des huit accusés.Le juge Moraes et quatre de ses collègues voteront ensuite pour aboutir au verdict d’ici à la semaine prochaine.L’ancien chef de l’Etat est notamment accusé de tentative de coup d’Etat et d’abolition violente de l’Etat démocratique de droit. Il risque jusqu’à 43 ans de prison.En cas de condamnation, qu’il pourra contester en appel, il “est possible” qu’il soit envoyé aussitôt en prison, selon une source de la Cour suprême.Si ses alliés estiment que Jair Bolsonaro est pratiquement condamné d’avance, ils misent sur l’approbation au Parlement d’une amnistie pour lui éviter la prison.Une condamnation devrait cependant relancer la course à sa succession à droite.Avec une popularité renforcée par les attaques américaines, Lula, 79 ans, affiche déjà son intention de briguer un nouveau mandat, se posant en champion de la “souveraineté” brésilienne.Il a lui-même été incarcéré en 2018-2019 pour corruption passive et blanchiment. Sa condamnation a ensuite été annulée pour vice de forme.

UN mobilises response after Sudan landslide kills hundredsTue, 02 Sep 2025 14:20:38 GMT

The United Nations said Tuesday it is working to respond to a devastating landslide in Sudan’s Darfur region that buried an entire mountain village, killing as many as 1,000 people.Heavy rain triggered the disaster on Sunday, flattening the village of Tarasin in the remote Jebel Marra range, the rebel Sudan Liberation Movement/Army (SLM) faction which controls …

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Gérard Depardieu, déjà condamné pour agressions sexuelles, devrait affronter un procès pour viols

Déjà condamné pour agressions sexuelles, l’acteur français Gérard Depardieu, 76 ans, devrait affronter un nouveau procès, cette fois devant la cour criminelle départementale de Paris, pour viols sur la comédienne Charlotte Arnould. Sous réserve d’un appel de l’acteur contre l’ordonnance de renvoi du 28 août, possible en matière criminelle, et d’une décision différente, M. Depardieu pourrait comparaître prochainement lors d’un retentissant procès dans la capitale. Son avocat, Me Jérémie Assous, a refusé de commenter auprès de l’AFP.”Sept ans après, sept ans d’horreur et d’enfer… (…). L’ordonnance vient rétablir une forme de vérité judiciaire. Je crois que j’ai du mal a réaliser tant c’est énorme. Je suis soulagée”, a salué sur Instagram la comédienne, née en 1995.Comme requis par le parquet de Paris, la juge d’instruction “ordonne le renvoi de Gérard Depardieu devant la cour criminelle pour des agressions sexuelles et viols par pénétration digitale à deux dates, les 7 et 13 août 2018” au domicile parisien de l’acteur, a déclaré à l’AFP son avocate Me Carine Durrieu Diebolt.Et d’ajouter: “Nous sommes soulagées et confiantes, ma cliente et moi (…). Cette ordonnance est également une réponse aux allégations mensongères portées à son encontre dans certains médias”.- “Je survis” -La comédienne avait déposé plainte en août 2018 dans les Bouches-du-Rhône, quelques jours après les faits. Ses accusations avaient fuité dans la presse.Le parquet de Paris avait récupéré l’enquête puis l’avait classée en juin 2019 pour “infraction insuffisamment caractérisée”. Charlotte Arnould a obtenu ensuite par une nouvelle plainte la désignation à l’été 2020 d’une juge d’instruction, qui a mis en examen l’acteur le 16 décembre suivant.Un an plus tard, choquée de voir que “rien ne se passe” et que Gérard Depardieu continuait sa carrière “alors que je survis”, Charlotte Arnould avait révélé son identité sur Twitter (devenu X). Puis en avril 2023, deux semaines après un article de Mediapart annonçant que treize femmes accusaient l’acteur de violences sexuelles, la plaigante avait raconté au magazine Elle sa version.Cet été 2018, la jeune femme alors âgée de 22 ans, sur les rails d’une carrière de danseuse mais souffrant d’anorexie (elle dit peser alors “37 kilos”), change de voie et est retenue pour “Passion”, une pièce mise en scène par Fanny Ardant. A son invitation, elle se rend chez l’acteur, un “ami de la famille”, au courant de sa “maladie”, qu’elle considérait comme son “petit père du cinéma” et en qui elle avait “forcément confiance”. – “Non-consentement” -“Au bout de 10 minutes”, celui qui “pourrait être (son) grand-père” a mis “sa main dans (sa) culotte”, a-t-elle également affirmé. Viol, d’après elle. Relation consentie, selon lui.”Jamais au grand jamais, je n’ai abusé d’une femme”, avait répliqué l’acteur dans une lettre publiée dans le journal Le Figaro en octobre 2023, soutenant que Charlotte Arnould serait venue “de son plein gré dans (sa) chambre”.Selon des éléments de l’ordonnance de mise en accusation obtenus par l’AFP, la magistrate instructrice a souligné les “déclarations claires et précises” de Charlotte Arnould dès sa plainte puis au cours de l’instruction, corroborées ensuite par la vidéosurveillance du domicile de l’acteur qui a eu lui au contraire des “déclarations fluctuantes”.La magistrate a estimé que l’acteur “a commis les faits en toute connaissance du non-consentement de Charlotte Arnould”, ajoutant qu’il avait “admis en confrontation que Charlotte Arnould n’était pas consentante mais qu’il (ne l’)avait pas perçu” alors.César du meilleur acteur en 1981 pour son rôle dans “Le dernier métro” (1980) de François Truffaut et en 1991 pour “Cyrano de Bergerac” (1990) de Jean-Paul Rappeneau, rôle pour lequel il a également été récompensé du Prix d’interprétation au Festival de Cannes, Gérard Depardieu a été pendant plusieurs décennies considéré comme un géant du cinéma français, connu dans le monde entier, avant d’être rattrapé par ses outrances verbales et des accusations de violences sexuelles. Mi-mai, il a été condamné à 18 mois de prison avec sursis pour les agressions sexuelles de deux femmes sur le tournage en 2021 des “Volets verts” de Jean Becker, condamnation dont il a fait appel.

Gérard Depardieu, déjà condamné pour agressions sexuelles, devrait affronter un procès pour viols

Déjà condamné pour agressions sexuelles, l’acteur français Gérard Depardieu, 76 ans, devrait affronter un nouveau procès, cette fois devant la cour criminelle départementale de Paris, pour viols sur la comédienne Charlotte Arnould. Sous réserve d’un appel de l’acteur contre l’ordonnance de renvoi du 28 août, possible en matière criminelle, et d’une décision différente, M. Depardieu pourrait comparaître prochainement lors d’un retentissant procès dans la capitale. Son avocat, Me Jérémie Assous, a refusé de commenter auprès de l’AFP.”Sept ans après, sept ans d’horreur et d’enfer… (…). L’ordonnance vient rétablir une forme de vérité judiciaire. Je crois que j’ai du mal a réaliser tant c’est énorme. Je suis soulagée”, a salué sur Instagram la comédienne, née en 1995.Comme requis par le parquet de Paris, la juge d’instruction “ordonne le renvoi de Gérard Depardieu devant la cour criminelle pour des agressions sexuelles et viols par pénétration digitale à deux dates, les 7 et 13 août 2018” au domicile parisien de l’acteur, a déclaré à l’AFP son avocate Me Carine Durrieu Diebolt.Et d’ajouter: “Nous sommes soulagées et confiantes, ma cliente et moi (…). Cette ordonnance est également une réponse aux allégations mensongères portées à son encontre dans certains médias”.- “Je survis” -La comédienne avait déposé plainte en août 2018 dans les Bouches-du-Rhône, quelques jours après les faits. Ses accusations avaient fuité dans la presse.Le parquet de Paris avait récupéré l’enquête puis l’avait classée en juin 2019 pour “infraction insuffisamment caractérisée”. Charlotte Arnould a obtenu ensuite par une nouvelle plainte la désignation à l’été 2020 d’une juge d’instruction, qui a mis en examen l’acteur le 16 décembre suivant.Un an plus tard, choquée de voir que “rien ne se passe” et que Gérard Depardieu continuait sa carrière “alors que je survis”, Charlotte Arnould avait révélé son identité sur Twitter (devenu X). Puis en avril 2023, deux semaines après un article de Mediapart annonçant que treize femmes accusaient l’acteur de violences sexuelles, la plaigante avait raconté au magazine Elle sa version.Cet été 2018, la jeune femme alors âgée de 22 ans, sur les rails d’une carrière de danseuse mais souffrant d’anorexie (elle dit peser alors “37 kilos”), change de voie et est retenue pour “Passion”, une pièce mise en scène par Fanny Ardant. A son invitation, elle se rend chez l’acteur, un “ami de la famille”, au courant de sa “maladie”, qu’elle considérait comme son “petit père du cinéma” et en qui elle avait “forcément confiance”. – “Non-consentement” -“Au bout de 10 minutes”, celui qui “pourrait être (son) grand-père” a mis “sa main dans (sa) culotte”, a-t-elle également affirmé. Viol, d’après elle. Relation consentie, selon lui.”Jamais au grand jamais, je n’ai abusé d’une femme”, avait répliqué l’acteur dans une lettre publiée dans le journal Le Figaro en octobre 2023, soutenant que Charlotte Arnould serait venue “de son plein gré dans (sa) chambre”.Selon des éléments de l’ordonnance de mise en accusation obtenus par l’AFP, la magistrate instructrice a souligné les “déclarations claires et précises” de Charlotte Arnould dès sa plainte puis au cours de l’instruction, corroborées ensuite par la vidéosurveillance du domicile de l’acteur qui a eu lui au contraire des “déclarations fluctuantes”.La magistrate a estimé que l’acteur “a commis les faits en toute connaissance du non-consentement de Charlotte Arnould”, ajoutant qu’il avait “admis en confrontation que Charlotte Arnould n’était pas consentante mais qu’il (ne l’)avait pas perçu” alors.César du meilleur acteur en 1981 pour son rôle dans “Le dernier métro” (1980) de François Truffaut et en 1991 pour “Cyrano de Bergerac” (1990) de Jean-Paul Rappeneau, rôle pour lequel il a également été récompensé du Prix d’interprétation au Festival de Cannes, Gérard Depardieu a été pendant plusieurs décennies considéré comme un géant du cinéma français, connu dans le monde entier, avant d’être rattrapé par ses outrances verbales et des accusations de violences sexuelles. Mi-mai, il a été condamné à 18 mois de prison avec sursis pour les agressions sexuelles de deux femmes sur le tournage en 2021 des “Volets verts” de Jean Becker, condamnation dont il a fait appel.

Scrap nukes, urges director Bigelow in new thriller at Venice

The world needs to be “more informed” and reduce its nuclear stockpile, US director Kathryn Bigelow said on Tuesday before the premier of her latest film, about an imminent strike on the US.The first woman to win the Academy Award for best director, Oscar winner Bigelow was to showcase her first movie in eight years, White House political thriller “A House of Dynamite”, at the Venice Film Festival later Tuesday.Arguing for nuclear disarmament, the director of “The Hurt Locker” and “Zero Dark Thirty” said human survival was at stake. “Hope against hope maybe we reduce the global stockpile someday but in the meantime we are really living in a house of dynamite,” she told journalists at a press conference ahead of the film’s premiere.  “I want them all gone. How is annihilating the world a good defensive measure? I mean, what are you defending?” asked Bigelow.”We need to be much more informed, and that would be my greatest hope, and that we actually initiate a conversation about nuclear weapons and non-proliferation in a perfect world,” she said. The 2010 winner of the best director Oscar for “The Hurt Locker”, which follows a US bomb disposal team in Iraq, Bigelow once again focuses on geopolitics and national security, this time a nuclear missile threat to the United States. Starring Idris Elba as the US president, the action of the film takes place over 18 minutes following the discovery that a nuclear missile from an unknown country has been launched at the United States, threatening to wipe out Chicago.Bigelow follows the countdown to the imminent strike from various command centres, starting with the Situation Room, the West Wing’s crisis management centre. In a tension-creating cinematic construct, she then revisits the same event, using the same dialogue, from the perspective of the Pentagon and the White House, in which the president is finally forced to decide how to act. It is one of 21 films competing for the top Golden Lion prize in Venice, which will be handed out on Saturday. – Passion required -It has been eight years since Bigelow’s last feature, “Detroit” about the 1967 riot in the US city, making the premiere of “A House of Dynamite” one of the highlights of the festival.”I have to be passionate about a subject matter,” Bigelow said, explaining her absence until now. “I have to really believe in whatever the material is.” Producer Netflix is banking on “A House of Dynamite” as an Oscar contender. It is one of three films from the streaming platform at Venice this year, along with Noah Baumbach’s comedy “Jay Kelly”, starring George Clooney as a Hollywood star with an identity crisis, and the big-budget “Frankenstein” by Guillermo del Toro, starring Oscar Isaac. Also premiering on Tuesday is “Dead Man’s Wire” from Gus Van Sant — the director of “Good Will Hunting” and “Drugstore Cowboy” — who similarly has been out of the spotlight in recent years.The US director’s first movie since 2018 centres on a real-life hostage drama at a loan agency, with Bill Skarsgard and Al Pacino.”L’Etranger” (The Stranger), an adaptation of the Albert Camus novel from French director Francois Ozon, is also set to debut. Starring Benjamin Voisin as the detached protagonist Meursault, the film is shot in black and white, which Ozon said helped to get at the novel’s essence.”As it’s a philosophical book, it seemed to me that black and white was ideal for telling this story, getting rid of colours, the essential was a form of purity,” Ozon told a press conference. The French director acknowledged feeling “a little anxious” tackling the French classic published in 1942. “Everyone around me was saying: ‘It’s my favourite book. I’m curious to see what you’ll do with it.'”

Kim Jong Un rejoint Xi et Poutine qui célèbrent leur relation “stratégique” à Pékin

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un est arrivé mardi à Pékin, où Xi Jinping et Vladimir Poutine, ses principaux soutiens, célèbrent leur relation “stratégique” à la veille d’un défilé militaire géant devant exposer la puissance de la Chine pour les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale.Kim, qui n’a pas quitté son pays isolé et frappé de sanctions depuis une visite en 2023 en Russie, est arrivé à 16H00 à la gare de Pékin où il a été accueilli par le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, a indiqué l’agence officielle nord-coreéenne KCNA.Des journalistes de l’AFP avaient auparavant vu un convoi ferroviaire – Kim ne se déplace qu’en train – portant le drapeau nord-coréen approcher de la capitale chinoise.Kim Jong Un fait partie des 26 chefs d’Etat et de gouvernement du monde entier – dont le président iranien Massoud Pezeshkian – invités à l’évènement exceptionnel prévu autour du président Xi Jinping. Le président russe Vladimir Poutine y assistera également.- “Niveau sans précédent” -De leur côté, MM. Xi et Poutine ont affiché leur entente lors d’entretiens à Pékin. “Notre relation étroite reflète la nature stratégique des liens russo-chinois, qui se trouvent actuellement à un niveau sans précédent”, a dit le président russe à son hôte lors d’une rencontre bilatérale.Le géant russe Gazprom, qui a perdu son principal client – l’Europe – avec la guerre contre l’Ukraine, a annoncé mardi avoir conclu un accord pour la construction d’un deuxième gazoduc devant augmenter encore ses livraisons de gaz à Pékin.Lors d’une autre rencontre bilatérale, M. Poutine a du reste appelé le Premier ministre slovaque Robert Fico, dont le pays membre de l’UE continue comme la Hongrie de recevoir des hydrocarbures russes, à cesser d’en rediriger vers l’Ukraine. “Et alors les Ukrainiens comprendront”, a-t-il souligné.Quant au président chinois, il a souligné dans un entretien avec son homologue iranien Massoud Pezeshkian l’opposition de Pékin à “l’usage de la force” dans la résolution des conflits.La Chine, un partenaire proche de l’Iran, a déclaré qu’elle s’opposait à une initiative de la France, de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne qui pourrait réimposer des sanctions contre la République islamique en raison de son programme nucléaire- Intrigue protocolaire -Concernant le défilé prévu mercredi, la mise en scène protocolaire est gardée secrète. Le Renseignement sud-coréen s’attend à ce que M. Kim reçoive un “traitement exceptionnel” et à ce qu’il soit placé au côté des présidents chinois et russe, a dit un député sud-coréen à sa sortie d’un briefing avec ces services.L’apparition de Kim Jong Un en public au milieu d’un certain nombre de dirigeants étrangers lors du défilé, voire de la réception qui suivra, serait inédite.Avec cette image, la Chine frapperait un grand coup dans un contexte de rivalité exacerbée avec les Etats-Unis. Le défilé parachèvera une séquence où la Chine s’est employée à faire la démonstration de son emprise diplomatique et de sa puissance militaire à la faveur d’un sommet régional et du défilé.Pékin a été placée sous très haute surveillance militaire et policière. Un vaste périmètre autour de la place Tiananmen est interdit à la circulation.M. Kim s’était rendu quatre fois en Chine auparavant.”Cette visite montre que la Corée du Nord est acceptée en tant que membre d’un groupe de nations dirigé par la Chine, qui inclut également la Russie. Elle montre que la Chine tolère – sans pour autant s’en réjouir – les relations actuelles entre la Corée du Nord et la Russie”, alliée mais aussi rivale, estime Christopher Green, spécialiste de la péninsule coréenne à l’International Crisis Group.- Epreuve de force avec l’Occident -Les trois pays ont des relations étroites remontant à la guerre froide. La Corée du Nord est devenue l’un des grands alliés de la Russie dans la guerre en Ukraine, lui envoyant des milliers de soldats et des armes.Environ 2.000 soldats nord-coréens ont été tués dans le conflit, a affirmé le député sud-coréen Lee Seong-kweun citant un briefing du Renseignement national.La Chine et la Russie sont engagées dans une épreuve de force avec l’Occident et les Etats-Unis.M. Poutine, malgré sa rencontre avec Donald Trump en Alaska le 15 août, n’a donné aucun signe de vouloir céder aux pressions pour une résolution du conflit en Ukraine.La “sécurité” de la Russie ne doit pas être compromise par un accord de paix avec l’Ukraine, a répété M. Poutine à Pékin lors de sa rencontre avec Robert Fico.Le dirigeant nord-coréen avait capté la lumière en 2018 et 2019, au cours du premier mandat de M. Trump, en le rencontrant à trois reprises.Il s’est mis en retrait après l’échec du dernier sommet avec le président américain, au Vietnam. Depuis, les efforts de M. Trump pour enrayer la menace nucléaire et balistique que fait peser la Corée du nord sur les alliés régionaux des Etats-Unis sont restés vains.

Kim Jong Un rejoint Xi et Poutine qui célèbrent leur relation “stratégique” à Pékin

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un est arrivé mardi à Pékin, où Xi Jinping et Vladimir Poutine, ses principaux soutiens, célèbrent leur relation “stratégique” à la veille d’un défilé militaire géant devant exposer la puissance de la Chine pour les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale.Kim, qui n’a pas quitté son pays isolé et frappé de sanctions depuis une visite en 2023 en Russie, est arrivé à 16H00 à la gare de Pékin où il a été accueilli par le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, a indiqué l’agence officielle nord-coreéenne KCNA.Des journalistes de l’AFP avaient auparavant vu un convoi ferroviaire – Kim ne se déplace qu’en train – portant le drapeau nord-coréen approcher de la capitale chinoise.Kim Jong Un fait partie des 26 chefs d’Etat et de gouvernement du monde entier – dont le président iranien Massoud Pezeshkian – invités à l’évènement exceptionnel prévu autour du président Xi Jinping. Le président russe Vladimir Poutine y assistera également.- “Niveau sans précédent” -De leur côté, MM. Xi et Poutine ont affiché leur entente lors d’entretiens à Pékin. “Notre relation étroite reflète la nature stratégique des liens russo-chinois, qui se trouvent actuellement à un niveau sans précédent”, a dit le président russe à son hôte lors d’une rencontre bilatérale.Le géant russe Gazprom, qui a perdu son principal client – l’Europe – avec la guerre contre l’Ukraine, a annoncé mardi avoir conclu un accord pour la construction d’un deuxième gazoduc devant augmenter encore ses livraisons de gaz à Pékin.Lors d’une autre rencontre bilatérale, M. Poutine a du reste appelé le Premier ministre slovaque Robert Fico, dont le pays membre de l’UE continue comme la Hongrie de recevoir des hydrocarbures russes, à cesser d’en rediriger vers l’Ukraine. “Et alors les Ukrainiens comprendront”, a-t-il souligné.Quant au président chinois, il a souligné dans un entretien avec son homologue iranien Massoud Pezeshkian l’opposition de Pékin à “l’usage de la force” dans la résolution des conflits.La Chine, un partenaire proche de l’Iran, a déclaré qu’elle s’opposait à une initiative de la France, de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne qui pourrait réimposer des sanctions contre la République islamique en raison de son programme nucléaire- Intrigue protocolaire -Concernant le défilé prévu mercredi, la mise en scène protocolaire est gardée secrète. Le Renseignement sud-coréen s’attend à ce que M. Kim reçoive un “traitement exceptionnel” et à ce qu’il soit placé au côté des présidents chinois et russe, a dit un député sud-coréen à sa sortie d’un briefing avec ces services.L’apparition de Kim Jong Un en public au milieu d’un certain nombre de dirigeants étrangers lors du défilé, voire de la réception qui suivra, serait inédite.Avec cette image, la Chine frapperait un grand coup dans un contexte de rivalité exacerbée avec les Etats-Unis. Le défilé parachèvera une séquence où la Chine s’est employée à faire la démonstration de son emprise diplomatique et de sa puissance militaire à la faveur d’un sommet régional et du défilé.Pékin a été placée sous très haute surveillance militaire et policière. Un vaste périmètre autour de la place Tiananmen est interdit à la circulation.M. Kim s’était rendu quatre fois en Chine auparavant.”Cette visite montre que la Corée du Nord est acceptée en tant que membre d’un groupe de nations dirigé par la Chine, qui inclut également la Russie. Elle montre que la Chine tolère – sans pour autant s’en réjouir – les relations actuelles entre la Corée du Nord et la Russie”, alliée mais aussi rivale, estime Christopher Green, spécialiste de la péninsule coréenne à l’International Crisis Group.- Epreuve de force avec l’Occident -Les trois pays ont des relations étroites remontant à la guerre froide. La Corée du Nord est devenue l’un des grands alliés de la Russie dans la guerre en Ukraine, lui envoyant des milliers de soldats et des armes.Environ 2.000 soldats nord-coréens ont été tués dans le conflit, a affirmé le député sud-coréen Lee Seong-kweun citant un briefing du Renseignement national.La Chine et la Russie sont engagées dans une épreuve de force avec l’Occident et les Etats-Unis.M. Poutine, malgré sa rencontre avec Donald Trump en Alaska le 15 août, n’a donné aucun signe de vouloir céder aux pressions pour une résolution du conflit en Ukraine.La “sécurité” de la Russie ne doit pas être compromise par un accord de paix avec l’Ukraine, a répété M. Poutine à Pékin lors de sa rencontre avec Robert Fico.Le dirigeant nord-coréen avait capté la lumière en 2018 et 2019, au cours du premier mandat de M. Trump, en le rencontrant à trois reprises.Il s’est mis en retrait après l’échec du dernier sommet avec le président américain, au Vietnam. Depuis, les efforts de M. Trump pour enrayer la menace nucléaire et balistique que fait peser la Corée du nord sur les alliés régionaux des Etats-Unis sont restés vains.