Emplois fictifs: François Fillon débouté par la cour de Strasbourg

L’ex-Premier ministre français François Fillon a été débouté jeudi du recours qu’il avait déposé devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) contre sa condamnation dans l’affaire des emplois fictifs.Dans un arrêt rendu à l’unanimité, la Cour déclare irrecevable pour “défaut manifeste de fondement” la requête de François Fillon, qui estimait n’avoir pas bénéficié d’un procès équitable dans cette affaire.En 2017, le “Penelopegate” avait fait dérailler la campagne de l’ancien chef de gouvernement de Nicolas Sarkozy, éliminé au premier tour avec 20% des voix, situation inédite pour un candidat de droite sous la Ve République.Dans cette affaire, François Fillon a été définitivement condamné en juin dernier par la cour d’appel de Paris à quatre ans de prison avec sursis pour les emplois fictifs de son épouse Penelope à l’Assemblée nationale. Il s’est aussi vu infliger 375.000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité.Une peine légèrement réduite par rapport à celle prononcée le 9 mai 2022: d’autres magistrats de cette même cour d’appel avaient alors prononcé quatre ans de prison dont un an ferme, avec la même amende, mais 10 ans d’inéligibilité.Entre-temps, François Fillon a saisi en août 2024 la CEDH, l’institution chargée de faire respecter la convention européenne des droits de l’homme dans 46 pays membres.- “Manque d’indépendance des magistrats” -Invoquant l’article 6 de la convention (Droit à un procès équitable), M. Fillon ainsi que son épouse et son ancien suppléant à l’Assemblée nationale Marc Joulaud affirmaient n’avoir pas eu droit à un procès équitable.Ils ont soutenu “qu’ils n’ont pas eu accès à un tribunal indépendant et impartial en raison des pressions exercées par la procureure générale dans la phase préalable de leur procès. Ils font valoir que tant le mode de nomination des magistrats du parquet que les remontées d’information exigées de ladite procureure témoignent du manque d’indépendance des magistrats qui ont requis contre eux”, peut-on lire dans la décision de la CEDH.Cette requête est rejetée pour “défaut manifeste de fondement”, relève la Cour, pour qui la procédure, “prise dans son ensemble, a revêtu un caractère équitable”.Invoquant par ailleurs l’article 7 (Pas de peine sans loi), M. Fillon a soutenu que “le délit de détournement de fonds publics prévu par le code pénal ne s’applique pas aux parlementaires”, précise la CEDH.Là aussi, il est débouté, la Cour relevant qu’il n’avait pas invoqué ce point devant la justice française.Durant sa campagne de 2017, François Fillon s’en était pris à la cour de Strasbourg, promettant d’en retirer la France s’il était élu.”La CEDH se mêle de plus en plus de questions de société, qui font notre identité. On ne peut pas l’accepter. Je proposerai que la France quitte la CEDH”, avait-il lancé lors d’une réunion électorale, après que la cour eut condamné la France pour avoir refusé de reconnaître la filiation d’enfants nés de mères porteuses à l’étranger.Nicolas Sarkozy, incarcéré depuis mardi à la prison de la Santé à Paris après sa condamnation dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007, avait à la même époque proposé de modifier la Convention des droits de l’homme.Il a lui aussi saisi la CEDH à la suite de sa condamnation définitive en décembre dernier à un an de prison ferme pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite des écoutes.

Emplois fictifs: François Fillon débouté par la cour de Strasbourg

L’ex-Premier ministre français François Fillon a été débouté jeudi du recours qu’il avait déposé devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) contre sa condamnation dans l’affaire des emplois fictifs.Dans un arrêt rendu à l’unanimité, la Cour déclare irrecevable pour “défaut manifeste de fondement” la requête de François Fillon, qui estimait n’avoir pas bénéficié d’un procès équitable dans cette affaire.En 2017, le “Penelopegate” avait fait dérailler la campagne de l’ancien chef de gouvernement de Nicolas Sarkozy, éliminé au premier tour avec 20% des voix, situation inédite pour un candidat de droite sous la Ve République.Dans cette affaire, François Fillon a été définitivement condamné en juin dernier par la cour d’appel de Paris à quatre ans de prison avec sursis pour les emplois fictifs de son épouse Penelope à l’Assemblée nationale. Il s’est aussi vu infliger 375.000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité.Une peine légèrement réduite par rapport à celle prononcée le 9 mai 2022: d’autres magistrats de cette même cour d’appel avaient alors prononcé quatre ans de prison dont un an ferme, avec la même amende, mais 10 ans d’inéligibilité.Entre-temps, François Fillon a saisi en août 2024 la CEDH, l’institution chargée de faire respecter la convention européenne des droits de l’homme dans 46 pays membres.- “Manque d’indépendance des magistrats” -Invoquant l’article 6 de la convention (Droit à un procès équitable), M. Fillon ainsi que son épouse et son ancien suppléant à l’Assemblée nationale Marc Joulaud affirmaient n’avoir pas eu droit à un procès équitable.Ils ont soutenu “qu’ils n’ont pas eu accès à un tribunal indépendant et impartial en raison des pressions exercées par la procureure générale dans la phase préalable de leur procès. Ils font valoir que tant le mode de nomination des magistrats du parquet que les remontées d’information exigées de ladite procureure témoignent du manque d’indépendance des magistrats qui ont requis contre eux”, peut-on lire dans la décision de la CEDH.Cette requête est rejetée pour “défaut manifeste de fondement”, relève la Cour, pour qui la procédure, “prise dans son ensemble, a revêtu un caractère équitable”.Invoquant par ailleurs l’article 7 (Pas de peine sans loi), M. Fillon a soutenu que “le délit de détournement de fonds publics prévu par le code pénal ne s’applique pas aux parlementaires”, précise la CEDH.Là aussi, il est débouté, la Cour relevant qu’il n’avait pas invoqué ce point devant la justice française.Durant sa campagne de 2017, François Fillon s’en était pris à la cour de Strasbourg, promettant d’en retirer la France s’il était élu.”La CEDH se mêle de plus en plus de questions de société, qui font notre identité. On ne peut pas l’accepter. Je proposerai que la France quitte la CEDH”, avait-il lancé lors d’une réunion électorale, après que la cour eut condamné la France pour avoir refusé de reconnaître la filiation d’enfants nés de mères porteuses à l’étranger.Nicolas Sarkozy, incarcéré depuis mardi à la prison de la Santé à Paris après sa condamnation dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007, avait à la même époque proposé de modifier la Convention des droits de l’homme.Il a lui aussi saisi la CEDH à la suite de sa condamnation définitive en décembre dernier à un an de prison ferme pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite des écoutes.

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La tempête Benjamin balaie la France, rafales à plus de 100 km/h

Le vent a soufflé à plus de 100 km/h sur une bonne partie de la France jeudi matin avec le passage de la tempête automnale Benjamin, qualifiée de “forte” par Météo France qui a placé 19 départements en vigilance orange.L’institut météorologique a relevé des pointes à 116 km/h à Sainte-Marie-des-Monts (Manche), 119 km/h à Vernines (Puy-de-Dôme), 142 km/h à Saint-Clément-des-Baleines sur l’île de Ré (Charente-Maritime), 132 km/h au Cap-Ferret (Gironde) et 120 à 130 km/h à Biscarosse (Landes) et Ciboure (Pyrénées-Atlantiques).Selon Enedis, plus de 100.000 foyers étaient privés d’électricité jeudi matin sur l’ensemble de la France, principalement en Nouvelle Aquitaine (45.000 foyers), en Bourgogne-Franche-Comté (15.000 foyers) et Auvergne-Rhône-Alpes (15.000 foyers). Seize départements sont en vigilance orange pour les vents violents jusqu’à jeudi soir: Nord, Pas-de-Calais, Somme, Manche, Vendée, Deux-Sèvres, Charente-Maritime, Charente, Gironde, Landes, Pyrénées-Atlantiques, Aude, Pyrénées-Orientales, Alpes-Maritimes et les deux départements de Corse. L’alerte a été levée pour la Seine-Maritime.La Tramontane devait se renforcer en matinée dans l’Aude et les Pyrénées-Orientales, avant de faiblir, avec des rafales attendues autour de 160 à 170 km/h sur le Cap Corse dans l’après-midi.- “Très fortes vagues” -En Charente-Maritime, les pompiers ont réalisé une quarantaine d’interventions pour des chutes d’arbres ou de matériaux. L’accès au pont menant à l’île d’Oléron a été interdit aux piétons, deux-roues et véhicules avec remorques.Cet épisode venteux doit s’achever la nuit prochaine, selon Météo France.Sur les côtes atlantiques et dans la Manche, ces vents forts engendrent “de très fortes vagues et une surélévation temporaire du niveau de la mer”, ajoute l’institut. Toutefois, seule la Seine-Maritime reste en vigilance orange vagues-submersion, Gironde, Landes et Pyrénées-Atlantiques repassant en vigilance jaune.À Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), la mairie a néanmoins appelé la population “à une grande prudence face au danger de cette forte houle”, dont le pic est attendu dans l’après-midi.Deux lignes de “big bags”, de gros sacs remplis de sable, ont été mises en place sur la grande plage de la ville pour contenir le déferlement des vagues et protéger les bâtiments.Les accès à plusieurs plages d’Anglet, Saint-Jean-de-Luz et Hendaye dans ce même département ont été interdits.Enfin, la Corrèze et le Cantal sont en vigilance orange pluie-inondation.Face aux intempéries, la SNCF a annoncé que la circulation des trains TER serait suspendue sur certaines lignes jeudi et les vitesses de circulation réduites sur d’autres, même si les trains à grande vitesse circuleront.À Bordeaux, les jardins et cimetières ont été fermés par la ville et l’ouverture de la fête foraine du centre-ville repoussée à l’après-midi.

La tempête Benjamin balaie la France, rafales à plus de 100 km/h

Le vent a soufflé à plus de 100 km/h sur une bonne partie de la France jeudi matin avec le passage de la tempête automnale Benjamin, qualifiée de “forte” par Météo France qui a placé 19 départements en vigilance orange.L’institut météorologique a relevé des pointes à 116 km/h à Sainte-Marie-des-Monts (Manche), 119 km/h à Vernines (Puy-de-Dôme), 142 km/h à Saint-Clément-des-Baleines sur l’île de Ré (Charente-Maritime), 132 km/h au Cap-Ferret (Gironde) et 120 à 130 km/h à Biscarosse (Landes) et Ciboure (Pyrénées-Atlantiques).Selon Enedis, plus de 100.000 foyers étaient privés d’électricité jeudi matin sur l’ensemble de la France, principalement en Nouvelle Aquitaine (45.000 foyers), en Bourgogne-Franche-Comté (15.000 foyers) et Auvergne-Rhône-Alpes (15.000 foyers). Seize départements sont en vigilance orange pour les vents violents jusqu’à jeudi soir: Nord, Pas-de-Calais, Somme, Manche, Vendée, Deux-Sèvres, Charente-Maritime, Charente, Gironde, Landes, Pyrénées-Atlantiques, Aude, Pyrénées-Orientales, Alpes-Maritimes et les deux départements de Corse. L’alerte a été levée pour la Seine-Maritime.La Tramontane devait se renforcer en matinée dans l’Aude et les Pyrénées-Orientales, avant de faiblir, avec des rafales attendues autour de 160 à 170 km/h sur le Cap Corse dans l’après-midi.- “Très fortes vagues” -En Charente-Maritime, les pompiers ont réalisé une quarantaine d’interventions pour des chutes d’arbres ou de matériaux. L’accès au pont menant à l’île d’Oléron a été interdit aux piétons, deux-roues et véhicules avec remorques.Cet épisode venteux doit s’achever la nuit prochaine, selon Météo France.Sur les côtes atlantiques et dans la Manche, ces vents forts engendrent “de très fortes vagues et une surélévation temporaire du niveau de la mer”, ajoute l’institut. Toutefois, seule la Seine-Maritime reste en vigilance orange vagues-submersion, Gironde, Landes et Pyrénées-Atlantiques repassant en vigilance jaune.À Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), la mairie a néanmoins appelé la population “à une grande prudence face au danger de cette forte houle”, dont le pic est attendu dans l’après-midi.Deux lignes de “big bags”, de gros sacs remplis de sable, ont été mises en place sur la grande plage de la ville pour contenir le déferlement des vagues et protéger les bâtiments.Les accès à plusieurs plages d’Anglet, Saint-Jean-de-Luz et Hendaye dans ce même département ont été interdits.Enfin, la Corrèze et le Cantal sont en vigilance orange pluie-inondation.Face aux intempéries, la SNCF a annoncé que la circulation des trains TER serait suspendue sur certaines lignes jeudi et les vitesses de circulation réduites sur d’autres, même si les trains à grande vitesse circuleront.À Bordeaux, les jardins et cimetières ont été fermés par la ville et l’ouverture de la fête foraine du centre-ville repoussée à l’après-midi.

Zelensky salue le “message fort” des sanctions américaines contre Moscou

Les sanctions contre Moscou décidées par Washington sont un “message fort”, a lancé jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky depuis Bruxelles où les Européens ont eux aussi décidé de nouvelles sanctions.”C’est un message fort et nécessaire indiquant que l’agression ne restera pas sans réponse”, a-t-il affirmé sur X. “C’est très important”, a-t-il ajouté devant la presse, à son arrivée au sommet des dirigeants de l’UE, quelques heures après l’annonce des deux côtés de l’Atlantique de lourdes sanctions ciblant les exportations russes d’hydrocarbures.La veille, le président américain Donald Trump avait laissé éclater son exaspération envers son homologue russe Vladimir Poutine et annoncé des sanctions qualifiées “d’énormes” contre le secteur pétrolier russe.Le locataire de la Maison Blanche, qui s’est refusé pendant de longs mois à décider de ces sanctions, a estimé que ses conversations avec le président russe n’allaient “nulle part”, au lendemain du report sine die d’une rencontre entre eux envisagée à Budapest.”A chaque fois que je parle avec Vladimir, nous avons de bonnes conversations mais ensuite elles ne vont nulle part”, a-t-il affirmé.Les sanctions impliquent un gel de tous les actifs de Rosneft et Lukoil aux États-Unis ainsi qu’une interdiction à toutes les entreprises américaines de faire des affaires avec les deux géants pétroliers russes.Elles ont fait bondir jeudi de près de 3% les cours du pétrole au début des échanges asiatiques, attisant les craintes de tensions sur l’offre d’or noir.La Russie a dénoncé les sanctions américaines contre lesquelles elle s’est dite “immunisée”. La Chine a dit de son côté “s’opposer” aux sanctions américaines contre le pétrole russe.Les Européens ont également ciblé le secteur pétrolier russe en annonçant mercredi soir un nouveau train de mesures contre Moscou, le 19e depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022. Elles visent tout particulièrement la flotte fantôme de pétroliers utilisés par la Russie pour contourner les sanctions occidentales.Le commerce pétrolier imputé à cette flotte fantôme représente “plus de 30 milliards d’euros” pour le budget de la Russie, et permet de financer de “30 à 40% de son effort de guerre” contre l’Ukraine, selon le président français Emmanuel Macron.Cette pression collective accrue sur Moscou est à même de “changer les calculs” de Vladimir Poutine et de “l’amener à la table des négociations” en vue d’un cessez-le-feu, a estimé le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte, reçu mercredi à la Maison Blanche.”J’en suis absolument convaincu, ce ne sera peut-être pas aujourd’hui ni demain, mais nous y arriverons”, a-t-il dit.- Inquiétudes belges -Les Européens entendent de leur côté ne pas relâcher la pression mais aussi ancrer leur soutien dans la durée. Ils comptent pour ce faire prêter 140 milliards d’euros à l’Ukraine en utilisant les avoirs de la banque centrale russe immobilisés dans l’UE.Cette opération totalement inédite n’est pas sans risque, particulièrement pour la Belgique où se trouve l’essentiel de ces avoirs russes en Europe, soit quelque 210 milliards d’euros.Son Premier ministre Bart De Wever a menacé jeudi de bloquer tout le processus s’il n’obtenait pas satisfaction sur les conditions qu’il a posées.”Je veux une mutualisation complète du risque”, a-t-il déclaré dès son arrivée au sommet, soulignant qu’en cas de problème, “les conséquences ne peuvent pas être uniquement pour la Belgique”.Il exige que cette mobilisation des avoirs soit également mise en oeuvre dans les autres pays alliés de Kiev.”Nous savons qu’il y a de vastes sommes d’argent russe dans d’autres pays qui ont toujours gardé le silence à ce sujet”, a-t-il relevé.Ces annonces n’ont pas empêché la Russie de continuer à bombarder l’Ukraine.Des frappes russes menées dans la nuit et tôt jeudi matin ont causé la mort d’un secouriste, perturbé le trafic ferroviaire et endommagé une synagogue, ont annoncé les autorités ukrainiennes. 

La Bourse de Paris avance au rythme des résultats

La Bourse de Paris évolue en petite hausse, les investisseurs digérant une nouvelle série de résultats d’entreprises, dont le poids lourd du luxe Kering, sur fond de tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine.Vers 10H00, l’indice vedette de la place parisienne prenait 0,53%, soit un gain de 43,29 points, pour s’établir à 8.250,16 points. Mercredi, le CAC 40 avait cédé 0,63%, pour terminer à 8.206,87 points.”La proposition de l’administration Trump d’imposer de nouvelles restrictions sur les exportations de logiciels vers la Chine a ravivé les craintes d’une nouvelle escalade commerciale”, a commenté Patrick Munnelly, analyste de Tickmill Group.Le président américain Donald Trump va entamer à la fin de la semaine une importante tournée en Asie, qui devrait être marquée par une rencontre très attendue avec son homologue chinois Xi Jinping. M. Trump a toutefois soufflé le chaud et le froid au sujet de ces discussions, estimant cette semaine qu’elles pourraient “peut-être” ne pas se tenir.Les investisseurs digèrent par ailleurs une nouvelle salve de résultats d’entreprises.Kering se démarqueLe groupe de luxe Kering était en forte hausse au lendemain de la publication de ses ventes au troisième trimestre, en baisse de 10% à 3,4 milliards d’euros, mais au-dessus des attentes du marché.Le titre prenait 8,48% à 344,20 euros, vers 09H50, prenant largement la tête de l’indice vedette CAC 40.Série de cartons rougesL’éditeur français de logiciels Dassault Systèmes (-14,18% à 25,85 euros vers 09H50) chutait après avoir revu en baisse ses objectifs pour 2025 à cause d’une croissance moins rapide qu’espéré.Le groupe de restauration collective et de services Sodexo (-9,71% à 50,70 euros) chutait après avoir clos son exercice 2024-2025 sur un bénéfice net de 695 millions d’euros, en baisse de 5,8% par rapport à celui de l’année précédente. “Le point clé aujourd’hui concerne les prévisions faibles pour l’exercice 2026”, estiment les analystes de Jefferies dans une note.Le distributeur Carrefour (-4,30% à 12,90 euros) plongeait à la suite de l’annonce d’un chiffre d’affaires de 22,6 milliards d’euros au troisième trimestre, en recul de 1,5%, pénalisé par l’évolution des changes en Amérique latine.Le groupe franco-italien STMicroelectronics (-3,26% à 24,66 euros), spécialisé dans les semi-conducteurs, a vu son titre fortement baisser, de plus de 5%, à l’ouverture de la Bourse, dans le sillage de la publication d’un bénéfice net en baisse de 32,3% au troisième trimestre.

Les leaders de l’UE à Bruxelles pour un moment de clarification sur le climat

L’Union européenne va-t-elle renoncer à certaines de ses ambitions climatiques au nom de la protection de ses industries, soumises à une concurrence internationale féroce? Cette question brûlante sera au cœur des discussions entre les 27 dirigeants jeudi à Bruxelles, avec une échéance très serrée pour l’arbitrer.”Je pense qu’il y aura un échange très vif à ce sujet”, prédit un diplomate européen.Deux dossiers illustrent parfaitement à quel point l’équilibre que les Européens recherchent, entre climat et compétitivité, est précaire.- “Petite fenêtre de tir” -L’adoption d’un objectif commun pour réduire les émissions de gaz à effet de serre en 2040, d’abord. Les Européens ont ici particulièrement du mal à s’entendre, mais veulent afficher un front uni avant la grand-messe du climat au Brésil, début novembre.Un blocage persiste sur la proposition de la Commission européenne de réduire ces émissions de 90% par rapport à 1990.Le Danemark, la Suède et l’Espagne poussent pour, mais des pays comme la Hongrie et la République tchèque sont contre au nom de la défense de leur industrie. La France reste prudente.”Les dirigeants disposent d’une petite fenêtre de tir pour sortir de l’impasse et envoyer un signal clair avant la COP30″, estime Elisa Giannelli, du think tank E3G.La Commission a fait un geste début juillet, en proposant une  flexibilité dans le mode de calcul: la possibilité d’acquérir des crédits carbone internationaux, à hauteur de 3% du total, qui financeraient des projets en dehors de l’Europe. Mais cette concession n’a pas suffi.Aucune décision formelle n’est attendue sur ce point lors des échanges entre les 27 chefs d’Etat et de gouvernement à Bruxelles. Le sommet est davantage vu comme un moment de clarification, avant une réunion capitale, prévue le 4 novembre.- La croisade de Merz -Autre dossier essentiel: l’interdiction de vendre des voitures thermiques neuves dans l’UE à partir de 2035. Cette mesure est de loin la plus symbolique du Pacte vert européen, cet ensemble de textes qui doit permettre au continent d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. C’est probablement la plus tangible pour les consommateurs européens aussi. Mais elle est vivement contestée par les constructeurs automobiles, qui réclament à cor et à cri un assouplissement des règles.Ils ont dans cette croisade le soutien du chancelier allemand Friedrich Merz, qui a jeté un pavé dans la mare début octobre en s’engageant à “tout faire” pour lever cette interdiction de vente de voitures en 2035. La France et l’Espagne s’opposent à cette initiative, plaidant plutôt pour une flexibilité pour le secteur.- “Changement de mentalité” -Bousculée par la poussée de l’extrême droite aux élections européennes de juin 2024, l’UE est de fait beaucoup moins allante sur les enjeux environnementaux qu’il y a quelques années.L’écologie peine à trouver une place dans l’agenda, dans un contexte géopolitique tendu.”Il y a un changement de mentalité, c’est assez évident”, estime un diplomate européen. “Personne ne remet en question la nécessité de lutter contre le changement climatique. Mais la manière d’y parvenir a changé”.Certains scientifiques rétorquent toutefois que cet arbitrage entre ambitions climatiques et protection de l’industrie n’est pas nécessaire.”Il est scientifiquement prouvé qu’un objectif climatique ambitieux pour 2040 est compatible avec la prospérité économique”, défendent 2.000 d’entre eux dans une missive envoyée aux chefs d’État en amont du sommet.Sous la pression d’industriels, de plusieurs États membres mais au grand dam des ONG, l’Union européenne a en parallèle lancé la révision de plusieurs textes très ambitieux, qu’elle a adopté il y quelques années seulement, portant notamment sur la déforestation ou le droit de vigilance des entreprises. 

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Les leaders de l’UE à Bruxelles pour un moment de clarification sur le climat

L’Union européenne va-t-elle renoncer à certaines de ses ambitions climatiques au nom de la protection de ses industries, soumises à une concurrence internationale féroce? Cette question brûlante sera au cœur des discussions entre les 27 dirigeants jeudi à Bruxelles, avec une échéance très serrée pour l’arbitrer.”Je pense qu’il y aura un échange très vif à ce sujet”, prédit un diplomate européen.Deux dossiers illustrent parfaitement à quel point l’équilibre que les Européens recherchent, entre climat et compétitivité, est précaire.- “Petite fenêtre de tir” -L’adoption d’un objectif commun pour réduire les émissions de gaz à effet de serre en 2040, d’abord. Les Européens ont ici particulièrement du mal à s’entendre, mais veulent afficher un front uni avant la grand-messe du climat au Brésil, début novembre.Un blocage persiste sur la proposition de la Commission européenne de réduire ces émissions de 90% par rapport à 1990.Le Danemark, la Suède et l’Espagne poussent pour, mais des pays comme la Hongrie et la République tchèque sont contre au nom de la défense de leur industrie. La France reste prudente.”Les dirigeants disposent d’une petite fenêtre de tir pour sortir de l’impasse et envoyer un signal clair avant la COP30″, estime Elisa Giannelli, du think tank E3G.La Commission a fait un geste début juillet, en proposant une  flexibilité dans le mode de calcul: la possibilité d’acquérir des crédits carbone internationaux, à hauteur de 3% du total, qui financeraient des projets en dehors de l’Europe. Mais cette concession n’a pas suffi.Aucune décision formelle n’est attendue sur ce point lors des échanges entre les 27 chefs d’Etat et de gouvernement à Bruxelles. Le sommet est davantage vu comme un moment de clarification, avant une réunion capitale, prévue le 4 novembre.- La croisade de Merz -Autre dossier essentiel: l’interdiction de vendre des voitures thermiques neuves dans l’UE à partir de 2035. Cette mesure est de loin la plus symbolique du Pacte vert européen, cet ensemble de textes qui doit permettre au continent d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. C’est probablement la plus tangible pour les consommateurs européens aussi. Mais elle est vivement contestée par les constructeurs automobiles, qui réclament à cor et à cri un assouplissement des règles.Ils ont dans cette croisade le soutien du chancelier allemand Friedrich Merz, qui a jeté un pavé dans la mare début octobre en s’engageant à “tout faire” pour lever cette interdiction de vente de voitures en 2035. La France et l’Espagne s’opposent à cette initiative, plaidant plutôt pour une flexibilité pour le secteur.- “Changement de mentalité” -Bousculée par la poussée de l’extrême droite aux élections européennes de juin 2024, l’UE est de fait beaucoup moins allante sur les enjeux environnementaux qu’il y a quelques années.L’écologie peine à trouver une place dans l’agenda, dans un contexte géopolitique tendu.”Il y a un changement de mentalité, c’est assez évident”, estime un diplomate européen. “Personne ne remet en question la nécessité de lutter contre le changement climatique. Mais la manière d’y parvenir a changé”.Certains scientifiques rétorquent toutefois que cet arbitrage entre ambitions climatiques et protection de l’industrie n’est pas nécessaire.”Il est scientifiquement prouvé qu’un objectif climatique ambitieux pour 2040 est compatible avec la prospérité économique”, défendent 2.000 d’entre eux dans une missive envoyée aux chefs d’État en amont du sommet.Sous la pression d’industriels, de plusieurs États membres mais au grand dam des ONG, l’Union européenne a en parallèle lancé la révision de plusieurs textes très ambitieux, qu’elle a adopté il y quelques années seulement, portant notamment sur la déforestation ou le droit de vigilance des entreprises. 

La Corée du Nord confirme un tir de missiles hypersoniques, une semaine avant le sommet de l’Apec

La Corée du Nord a confirmé jeudi avoir testé des missiles hypersoniques présentés comme de l'”armement de pointe”, afin de mettre à l’essai ses capacités de défense contre les “ennemis potentiels” du régime.Le lancement de missiles a été détecté mercredi par l’armée sud-coréenne.La Corée du Nord a affirmé que les deux “projectiles hypersoniques” avaient décollé au sud de la capitale, Pyongyang, et atteint une cible dans le nord-est du pays.Les médias nord-coréens n’ont cependant pas communiqué de détails sur la portée, la trajectoire ou la vitesse en vol des missiles.La manœuvre est survenue à une semaine seulement du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec) convoqué dans la ville sud-coréenne de Gyeongju où sont attendus plusieurs dirigeants, dont le président américain Donald Trump.L’absence de Kim Jong Un lors du lancement pourrait indiquer que Pyongyang cherchait à “atténuer” son incidence, a déclaré à l’AFP Yang Moo-jin, ancien président de l’Université des études nord-coréennes de Séoul.”Cependant, compte tenu de sa portée, le missile hypersonique est destiné à viser le Sud”, a-t-il souligné, en insistant sur le contexte de l’Apec.Un haut responsable militaire du régime cité par l’agence officielle KCNA, Pak Jong Chon, a affirmé que “ce nouveau système d’armement de pointe (était) une preuve évidente de l’amélioration constante des capacités techniques d’autodéfense” de la Corée du Nord.Ce test visait à renforcer “la durabilité et l’efficacité de la dissuasion stratégique contre les ennemis potentiels”, a rapporté l’agence.Sur des images diffusées par KCNA, on peut voir un missile volant dans les airs avant de frapper une cible et d’exploser dans un nuage de fumée.Les missiles hypersoniques se propulsent à plus de cinq fois la vitesse du son et peuvent manœuvrer en plein vol, ce qui les rend plus difficiles à suivre et intercepter.Ce type de missile a été déployé cette année en Ukraine par la Russie, avec laquelle la Corée du Nord a récemment renforcé ses liens, et par l’Iran contre Israël.