Allemagne: Merz réunit une industrie automobile en crise

Le chancelier allemand Friedrich Merz reçoit jeudi les acteurs clés d’une industrie automobile en crise et qui cherche à lever l’interdiction programmée des moteurs thermiques dans l’UE, faute de pouvoir résister à la concurrence chinoise dans la mobilité électrique.Le chef du gouvernement et plusieurs ministres vont échanger avec les acteurs du secteur, constructeurs, fournisseurs, syndicats, lobbyistes et présidents des régions abritant des bastions de l’automobile.”Il s’agit de trouver des solutions le plus rapidement possible afin d’offrir des perspectives d’avenir à cette industrie clé allemande”, a déclaré Stefan Kornelius, porte-parole du gouvernement mercredi lors d’une conférence de presse.Les annonces de bénéfices en chute libre, de suppressions de postes et de restructurations mettent en lumière presque chaque semaine la fragilité du modèle économique allemand, longtemps porté par la demande mondiale et une énergie bon marché importée de Russie.Entre un retard sur des modèles électriques chinois de qualité et meilleur marché et des infrastructures insuffisantes, la crise affecte les grands constructeurs – Volkswagen, Audi, BMW, Mercedes-Benz – mais également des fournisseurs majeurs comme Bosch ou ZF, ainsi que tout le tissu de PME sous-traitantes qui forment l’ossature du secteur.Le secteur a perdu plus de 50.000 emplois en un an sur un total d’environ 800.000, selon EY.Outre la concurrence chinoise, l’automobile allemande souffre du coût de l’énergie en hausse depuis l’invasion russe de l’Ukraine, d’une demande mondiale en baisse et plus récemment des droits de douane américains de 15% imposés sur les voitures européennes.Parmi les sujets centraux du “sommet” convoqué par M. Merz, l’interdiction prévue par l’UE de la commercialisation de nouveaux moteurs thermiques à partir de 2035, une mesure destinée à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à favoriser l’essor de la mobilité électrique. Nombre de constructeurs européens voudraient obtenir la levée de cette date butoir, pour pouvoir s’adapter à une transition électrique jugée plus lente que prévu.Friedrich Merz a plaidé lundi pour son abandon, jugeant la mesure “erronée”. De quoi raviver les tensions au sein de sa coalition avec les sociaux-démocrates du SPD, qui veulent la conserver.L’UE s’est engagée à se prononcer sur le dossier prochainement.Selon plusieurs médias allemands, un compromis pourrait être proposé à Bruxelles, visant à assouplir l’interdiction sans la supprimer complètement.Prolonger certains véhicules thermiques équipés de prolongateurs d’autonomie ou les hybrides rechargeables au delà de 2035 permettre “d’assurer la compétitivité de note industrie et des milliers d’emplois en Europe”, a plaidé mercredi Stefan Hartung, PDG de Bosch, le premier fournisseur automobile mondial. Des solutions “factices” pour l’ONG Transport & Environment (T&E), qui a exhorté mercredi le gouvernement à “respecter les objectifs européens” en matière de CO₂.- Enième sommet -Le ministre des Finances Lars Klingbeil, un social démocrate, veut lui inciter les Allemands à passer à l’électrique en prolongeant de cinq ans des avantages fiscaux qui expirent début 2026.Quant aux Verts allemands, ils n’ont de cesse de souligner que la mobilité électrique est la technologie d’avenir et qu’une prolongation des moteurs thermiques ne fera que creuser le retard de l’Allemagne sur la Chine.  Mais in fine les participants au sommet convoqué par M. Merz “discuteront beaucoup et décideront de peu, surtout parce que les décisions sont prises au niveau européen”, observe Frank Schwope, spécialiste du secteur à l’université FHM de Cologne.”Ce dont nous avons besoin en Allemagne, ce n’est pas d’un énième sommet industriel, mais d’un programme qui agit sur les coûts et la compétitivité du pays”, commente pour sa part Ferdinand Dudenhöffer, expert du Centre de recherche automobile (CAR) de Bochum.D’après une étude de ce centre parue mercredi, l’écart entre le prix des voitures électriques et thermiques n’a jamais été aussi faible, rendant selon lui injustifiée toute remise en cause de l’interdiction des moteurs à combustion à partir de 2035.

Viols de Mazan: l’heure du verdict pour l’unique accusé en appel

Husamettin Dogan est-il un violeur, comme le soutient Gisèle Pelicot ? Ou a-t-il été victime d’une machination de Dominique Pelicot ? La cour d’assises du Gard tranche jeudi sur le sort de l’unique accusé des viols de Mazan à avoir maintenu l’appel de sa condamnation.A l’issue de quatre jours d’audience à Nîmes, cet ancien ouvrier de 44 ans au parcours socioprofessionnel chaotique, condamné en première instance à neuf ans de prison pour “viols aggravés”, risque jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle.Une peine cependant peu probable car elle le mettrait sur le même pied que Dominique Pelicot, chef d’orchestre d’une décennie de viols commis sur sa désormais ex-épouse Gisèle, qui avait reçu la peine maximale l’an dernier à Avignon.Les 49 autres condamnés avaient écopé de peines allant de trois ans de prison, dont deux avec sursis, à 15 ans pour un homme venu à six reprises au domicile du couple à Mazan (Vaucluse).C’est là que Dominique Pelicot droguait celle qui est devenue un symbole mondial des violences sexuelles faites aux femmes, avant de la livrer à des inconnus recrutés sur internet.”La peine est à revoir”, a plaidé mercredi Antoine Camus, l’un des avocats de Gisèle Pelicot. “Une victime endormie, on n’y touche pas.”Et d’ajouter: “Après le parcours du combattant mené par Gisèle Pelicot, on espère que ce jury dira haut et fort qu’en France, les droits de l’homme sont aussi ceux de la femme, que le consentement ne se recueille pas auprès du mari, qu’un acte sexuel imposé à un corps endormi est un viol”.- Testament pour les générations futures -Contrairement à la cour criminelle de Vaucluse, composée de cinq juges professionnels, c’est un jury populaire de cinq hommes et quatre femmes, épaulés par trois magistrats, qui rendra sa décision, attendue dans l’après-midi.Avant cela, ils auront écouté le réquisitoire de l’avocat général, Dominique Sié.A Avignon, l’accusation avait réclamé contre M. Dogan une peine de 12 ans de réclusion. Dans un réquisitoire remarqué, qui portait alors sur l’ensemble des accusés, une représentante du ministère public, Laure Chabaud, avait estimé que le verdict devait constituer un “testament pour les générations futures” et rendre “une part de son humanité volée à Gisèle Pelicot”.Un message qu’a fait sien Mme Pelicot, appelant à la barre mercredi à ce “que les victimes n’aient jamais honte de ce qu’on leur a imposé par la force”. – “Jamais eu l’intention” -La défense tentera ensuite de faire entendre les arguments de l’accusé, qui ressort fragilisé par la diffusion à l’audience de vidéos où on le voit se livrer à des pénétrations sexuelles sur une Gisèle Pelicot réduite à un état qu’elle a elle-même comparé à une “anesthésie générale”.Depuis son interpellation en 2021, deux ans après les faits, lors du procès d’Avignon comme devant la cour d’assises de Nîmes, Husamettin Dogan soutient qu’il n’a “jamais eu l’intention” de violer Mme Pelicot et pensait participer au jeu consenti d’un couple libertin.L’une de ses avocates, Sylvie Menvielle, l’a amené sur ce terrain: “Vous aviez conscience de commettre un viol ?””S’il m’avait dit +Viens, je vais te filmer, on va la violer+, je serais jamais allé là-bas !”, lui a-t-il répondu, répétant à l’envi être victime d’une manipulation “inimaginable”.Ses conseils ont fait diffuser à l’audience trois photos montrant une femme ressemblant à Gisèle Pelicot avoir des rapports sexuels avec trois hommes, dont Dominique Pelicot. Images, ont-ils suggéré, qui ont pu servir “d’appât” et contribuer à faire croire à M. Dogan qu’il allait participer à une soirée libertine.Une argumentation balayée l’an dernier par la cour criminelle dans son jugement condamnant tous les accusés, estimant que “chacun était en mesure d’appréhender à sa juste mesure la situation à laquelle il se trouvait confronté lorsqu’il abordait le corps inerte de Gisèle Pelicot”.Gisèle Pelicot l’a redit à sa manière mercredi à l’accusé: “A quel moment je vous ai donné le consentement ? Jamais !”.

Viols de Mazan: l’heure du verdict pour l’unique accusé en appel

Husamettin Dogan est-il un violeur, comme le soutient Gisèle Pelicot ? Ou a-t-il été victime d’une machination de Dominique Pelicot ? La cour d’assises du Gard tranche jeudi sur le sort de l’unique accusé des viols de Mazan à avoir maintenu l’appel de sa condamnation.A l’issue de quatre jours d’audience à Nîmes, cet ancien ouvrier de 44 ans au parcours socioprofessionnel chaotique, condamné en première instance à neuf ans de prison pour “viols aggravés”, risque jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle.Une peine cependant peu probable car elle le mettrait sur le même pied que Dominique Pelicot, chef d’orchestre d’une décennie de viols commis sur sa désormais ex-épouse Gisèle, qui avait reçu la peine maximale l’an dernier à Avignon.Les 49 autres condamnés avaient écopé de peines allant de trois ans de prison, dont deux avec sursis, à 15 ans pour un homme venu à six reprises au domicile du couple à Mazan (Vaucluse).C’est là que Dominique Pelicot droguait celle qui est devenue un symbole mondial des violences sexuelles faites aux femmes, avant de la livrer à des inconnus recrutés sur internet.”La peine est à revoir”, a plaidé mercredi Antoine Camus, l’un des avocats de Gisèle Pelicot. “Une victime endormie, on n’y touche pas.”Et d’ajouter: “Après le parcours du combattant mené par Gisèle Pelicot, on espère que ce jury dira haut et fort qu’en France, les droits de l’homme sont aussi ceux de la femme, que le consentement ne se recueille pas auprès du mari, qu’un acte sexuel imposé à un corps endormi est un viol”.- Testament pour les générations futures -Contrairement à la cour criminelle de Vaucluse, composée de cinq juges professionnels, c’est un jury populaire de cinq hommes et quatre femmes, épaulés par trois magistrats, qui rendra sa décision, attendue dans l’après-midi.Avant cela, ils auront écouté le réquisitoire de l’avocat général, Dominique Sié.A Avignon, l’accusation avait réclamé contre M. Dogan une peine de 12 ans de réclusion. Dans un réquisitoire remarqué, qui portait alors sur l’ensemble des accusés, une représentante du ministère public, Laure Chabaud, avait estimé que le verdict devait constituer un “testament pour les générations futures” et rendre “une part de son humanité volée à Gisèle Pelicot”.Un message qu’a fait sien Mme Pelicot, appelant à la barre mercredi à ce “que les victimes n’aient jamais honte de ce qu’on leur a imposé par la force”. – “Jamais eu l’intention” -La défense tentera ensuite de faire entendre les arguments de l’accusé, qui ressort fragilisé par la diffusion à l’audience de vidéos où on le voit se livrer à des pénétrations sexuelles sur une Gisèle Pelicot réduite à un état qu’elle a elle-même comparé à une “anesthésie générale”.Depuis son interpellation en 2021, deux ans après les faits, lors du procès d’Avignon comme devant la cour d’assises de Nîmes, Husamettin Dogan soutient qu’il n’a “jamais eu l’intention” de violer Mme Pelicot et pensait participer au jeu consenti d’un couple libertin.L’une de ses avocates, Sylvie Menvielle, l’a amené sur ce terrain: “Vous aviez conscience de commettre un viol ?””S’il m’avait dit +Viens, je vais te filmer, on va la violer+, je serais jamais allé là-bas !”, lui a-t-il répondu, répétant à l’envi être victime d’une manipulation “inimaginable”.Ses conseils ont fait diffuser à l’audience trois photos montrant une femme ressemblant à Gisèle Pelicot avoir des rapports sexuels avec trois hommes, dont Dominique Pelicot. Images, ont-ils suggéré, qui ont pu servir “d’appât” et contribuer à faire croire à M. Dogan qu’il allait participer à une soirée libertine.Une argumentation balayée l’an dernier par la cour criminelle dans son jugement condamnant tous les accusés, estimant que “chacun était en mesure d’appréhender à sa juste mesure la situation à laquelle il se trouvait confronté lorsqu’il abordait le corps inerte de Gisèle Pelicot”.Gisèle Pelicot l’a redit à sa manière mercredi à l’accusé: “A quel moment je vous ai donné le consentement ? Jamais !”.

Cédric Jubillar face aux accusations de ses anciennes compagnes

Soumis aux coups de boutoir des témoignages accablants de sa mère et d’anciens codétenus, Cédric Jubillar ne devrait pas avoir de répit jeudi à son procès pour meurtre, où seront entendues des ex-compagnes, auxquelles il aurait également confié avoir tué sa femme Delphine.En ce 12e jour d’audience devant la cour d’assises du Tarn, les deux ex-petites amies du peintre-plaquiste de 38 ans seront les derniers témoins, très attendus, de ce procès médiatique, avant l’interrogatoire récapitulatif de l’accusé, vendredi.A Jennifer, sa dernière petite amie, Cédric aurait confié “à plusieurs reprises” cette année avoir “étranglé” sa femme, une fois sur le canapé et une autre fois derrière, à l’intérieur de la maison du couple à Cagnac-les-Mines.Interrogée en juillet dernier par les enquêteurs, la jeune femme, qui avait rencontré l’accusé avant son incarcération et avait ensuite entretenu une relation amoureuse au parloir de la maison d’arrêt de Toulouse-Seysses, a affirmé aux gendarmes que Cédric avait même mimé sur elle le geste de l’étranglement, en lui disant: “Si tu me trompes, tu vas finir à côté d’elle”.- Des confessions en question -L’ouvrier en bâtiment, accusé du meurtre de son épouse de 33 ans, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, a toujours nié être responsable de la disparition mystérieuse de l’infirmière. Son corps n’a jamais été retrouvé. Selon l’un de ses avocats, Alexandre Martin, il a nié avoir “fait quelque aveu que ce soit” à Jennifer, qui sera entendue jeudi après-midi. Cédric Jubillar avait néanmoins tenté d’appeler la trentenaire plusieurs fois le 4 septembre en lui laissant un message “réponds quand je t’appelle, tu as peur de quoi?” selon l’avocat de Jennifer. Le parquet a classé sans suite une enquête pour subornation de témoin.Sa petite amie précédente sera également auditionnée sur des révélations que Cédric Jubillar lui aurait faites.  Séverine, avec laquelle il s’était affiché sur Facebook peu de temps après la disparition, secouant son entourage, sera entendue dans la matinée.Mercredi, la mère de Cédric, Nadine, s’est dite “choquée” lorsqu’elle avait appris que son fils vivait aussi rapidement une “aventure” avec une autre femme. Cette quadragénaire, rencontrée lors d’une battue destinée à retrouver des traces de Delphine en avril 2021, a été longuement évoquée mercredi, lors de l’audition devant la cour d’un ancien codétenu de Cédric Jubillar, surnommé “Marco”.Placé à l’isolement à la maison d’arrêt de Seysses en 2021 dans une cellule voisine de celle du peintre-plaquiste, l’ancien prisonnier, désormais en liberté et résidant au Portugal, a dit avoir rencontré à plusieurs reprises Séverine. Selon ses propos, l’accusé lui aurait confié s’être “débarrassé” du corps de Delphine “à la ferme qui a brûlé”, près du village de Cagnac-les-Mines où résidait le couple.A l’occasion de la sortie de prison de Marco, Cédric Jubillar lui aurait, toujours selon cet ancien codétenu, transmis des courriers, dont certains à destination de sa petite amie de l’époque. Il aurait demandé à Marco d’aller s’assurer que l’emplacement du corps de Delphine était sûr, mais également d’incriminer l’amant de son épouse pour faire réorienter l’enquête vers lui.Marco a également affirmé que Séverine, au cours de leurs échanges, lui aurait rapporté une menace proférée par Cédric: “Elle m’a dit qu’il lui avait dit une fois: +je me suis débarrassé de la première, ça ne me coûte rien de me débarrasser de la deuxième+”.- “Des blagues” -Questionné sur les propos souvent décousus de son ancien codétenu, le mis en cause a assuré que “95% de ce qu’il dit est faux”, concédant toutefois avoir dit à Marco ainsi qu’à Séverine qu’il avait placé le corps de Delphine près de la ferme brûlée évoquée dans leurs témoignages. Des “blagues” selon lui. Les fouilles entreprises autour de cette ferme n’ont rien donné.Un temps placée en garde à vue pour recel de cadavre avant d’être relâchée sans être inquiétée, Séverine a déclaré aux enquêteurs qu’il lui “avait dit plusieurs fois qu’il avait fait disparaître son épouse, mais toujours sur le ton de la rigolade”, selon un document judiciaire.

Cédric Jubillar face aux accusations de ses anciennes compagnes

Soumis aux coups de boutoir des témoignages accablants de sa mère et d’anciens codétenus, Cédric Jubillar ne devrait pas avoir de répit jeudi à son procès pour meurtre, où seront entendues des ex-compagnes, auxquelles il aurait également confié avoir tué sa femme Delphine.En ce 12e jour d’audience devant la cour d’assises du Tarn, les deux ex-petites amies du peintre-plaquiste de 38 ans seront les derniers témoins, très attendus, de ce procès médiatique, avant l’interrogatoire récapitulatif de l’accusé, vendredi.A Jennifer, sa dernière petite amie, Cédric aurait confié “à plusieurs reprises” cette année avoir “étranglé” sa femme, une fois sur le canapé et une autre fois derrière, à l’intérieur de la maison du couple à Cagnac-les-Mines.Interrogée en juillet dernier par les enquêteurs, la jeune femme, qui avait rencontré l’accusé avant son incarcération et avait ensuite entretenu une relation amoureuse au parloir de la maison d’arrêt de Toulouse-Seysses, a affirmé aux gendarmes que Cédric avait même mimé sur elle le geste de l’étranglement, en lui disant: “Si tu me trompes, tu vas finir à côté d’elle”.- Des confessions en question -L’ouvrier en bâtiment, accusé du meurtre de son épouse de 33 ans, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, a toujours nié être responsable de la disparition mystérieuse de l’infirmière. Son corps n’a jamais été retrouvé. Selon l’un de ses avocats, Alexandre Martin, il a nié avoir “fait quelque aveu que ce soit” à Jennifer, qui sera entendue jeudi après-midi. Cédric Jubillar avait néanmoins tenté d’appeler la trentenaire plusieurs fois le 4 septembre en lui laissant un message “réponds quand je t’appelle, tu as peur de quoi?” selon l’avocat de Jennifer. Le parquet a classé sans suite une enquête pour subornation de témoin.Sa petite amie précédente sera également auditionnée sur des révélations que Cédric Jubillar lui aurait faites.  Séverine, avec laquelle il s’était affiché sur Facebook peu de temps après la disparition, secouant son entourage, sera entendue dans la matinée.Mercredi, la mère de Cédric, Nadine, s’est dite “choquée” lorsqu’elle avait appris que son fils vivait aussi rapidement une “aventure” avec une autre femme. Cette quadragénaire, rencontrée lors d’une battue destinée à retrouver des traces de Delphine en avril 2021, a été longuement évoquée mercredi, lors de l’audition devant la cour d’un ancien codétenu de Cédric Jubillar, surnommé “Marco”.Placé à l’isolement à la maison d’arrêt de Seysses en 2021 dans une cellule voisine de celle du peintre-plaquiste, l’ancien prisonnier, désormais en liberté et résidant au Portugal, a dit avoir rencontré à plusieurs reprises Séverine. Selon ses propos, l’accusé lui aurait confié s’être “débarrassé” du corps de Delphine “à la ferme qui a brûlé”, près du village de Cagnac-les-Mines où résidait le couple.A l’occasion de la sortie de prison de Marco, Cédric Jubillar lui aurait, toujours selon cet ancien codétenu, transmis des courriers, dont certains à destination de sa petite amie de l’époque. Il aurait demandé à Marco d’aller s’assurer que l’emplacement du corps de Delphine était sûr, mais également d’incriminer l’amant de son épouse pour faire réorienter l’enquête vers lui.Marco a également affirmé que Séverine, au cours de leurs échanges, lui aurait rapporté une menace proférée par Cédric: “Elle m’a dit qu’il lui avait dit une fois: +je me suis débarrassé de la première, ça ne me coûte rien de me débarrasser de la deuxième+”.- “Des blagues” -Questionné sur les propos souvent décousus de son ancien codétenu, le mis en cause a assuré que “95% de ce qu’il dit est faux”, concédant toutefois avoir dit à Marco ainsi qu’à Séverine qu’il avait placé le corps de Delphine près de la ferme brûlée évoquée dans leurs témoignages. Des “blagues” selon lui. Les fouilles entreprises autour de cette ferme n’ont rien donné.Un temps placée en garde à vue pour recel de cadavre avant d’être relâchée sans être inquiétée, Séverine a déclaré aux enquêteurs qu’il lui “avait dit plusieurs fois qu’il avait fait disparaître son épouse, mais toujours sur le ton de la rigolade”, selon un document judiciaire.

US federal workers apply for loans as shutdown hits military morale

Now into its second week, the US government shutdown has started impacting federal workers, prompting some to take out new loans to help make ends meet. Hundreds of thousands of federal employees have been furloughed since the shutdown began on October 1, while others deemed essential — including some military personnel — have been required to turn up to work without receiving a paycheck.”We kind of feel like we’re like a bargaining chip to an extent,” a long-serving US Air Force employee told AFP. “We’re not getting paid because people in D.C. who are getting paid can’t get on the same page.””Not only are we working without pay, we’re actually doing more without pay, because our civilian teammates have all gone home on furlough,” added the man, who was not authorized to speak publicly. “That’s not good for troop morale.”The first test will come next week, when federal workers will start seeing their paychecks affected.But if no deal is reached by the end of this month, federal workers will receive nothing in the following paycheck. “It’s very stressful,” said Marilyn Richards, a 46-year-old Air Force and Navy veteran in Missouri, who has been furloughed — forced to take leave — from her job as an administrative support worker at a federal agency.Richards, who is the main breadwinner at home, told AFP that she was concerned about how the shutdown could affect her finances. “For most of us who live paycheck to paycheck, you’re counting on your next paycheck to continue to keep the lights on,” she told AFP. “And that’s what I do.”- Bridging the gap -The uncertainty unleashed by the shutdown is pushing some federal employees to make use of paycheck protection programs being rolled out by credit unions across the country. The Navy Federal Credit Union — which helped around 19,000 people with loans totaling more than $50 million during the last shutdown in 2018-2019 — has already seen applications for its program this time around, according to a spokesperson. These loans are designed to help federal workers get through a few weeks without pay and “bridge the gap” until the shutdown ends and they receive their back pay, Haleigh Laverty, a spokesperson for the Defense Credit Union Council, told AFP. Many of their members are offering short-term, interest-free loans of a few thousand dollars for between 90 days and six months, helping to protect consumers — and their credit scores — during the shutdown.   Among them is the Cobalt Credit Union, which serves around 120,000 members with ties to Nebraska’s Offutt Air Force Base, home to the headquarters of the US Strategic Command.”We still have active duty and a lot of essential positions on the base that have to report due to missions all over the world,” Cobalt Credit Union president and CEO Robin Larson told AFP. The credit union helped thousands of its members get through the last shutdown, and has received several applications for new loans since October 1. – Mortgage challenges? -While federal workers are the most affected by the shutdown, many in the private sector could also soon feel its effects, according to mortgage brokers who spoke to AFP. The biggest impact of the shutdown on the mortgage market is likely to be a slowing down of the lending process, said Alex St. Pierre, a Charleston, South Carolina-based broker. Flood insurance — which is vital in some coastal areas of the United States — is also likely to be affected, as many state-run lenders are currently shuttered, potentially pushing borrowers to look at more expensive options in the private sector, he told AFP.  Government workers looking for a mortgage face additional pressures, including the very real threat of dismissal by the Trump administration, and delays to identity verification checks while their departments are closed, he said. 

Pro-Palestinian protest threat racks up tension for Italy’s World Cup qualifier with Israel

Italy are struggling to qualify automatically for next year’s World Cup finals and the pressure on the team is exacerbated by the tension surrounding next Tuesday’s qualifier with Israel in Udine.Italy was the scene of some of Europe’s biggest pro-Palestinian protests last weekend, as Israeli forces continue their offensive in Gaza.Hundreds of thousands of people gathered across Italy in anger at Israel’s actions, and calls for the country to be barred from international sport have grown louder.The protests were in response to Israel’s military operation in Gaza, which was sparked by the attack by Hamas militants on October 7, 2023, on Israeli communities near the Gaza Strip.During Friday’s massive strike action in support of the Palestinians, demonstrators went to the Italian national team’s training centre in Florence to demand the match against Israel be called off.As of Tuesday only around 4,000 tickets had been sold for the game in Udine, a small city in Italy’s far north-east, which was picked specifically to help limit the potential for disorder.Udine was the venue when Italy — who face Estonia in Tallinn on Saturday — last hosted Israel, in the Nations League in September 2024. That match passed off largely without incident, albeit surrounded by a massive security operation which included soldiers on the roof of the stadium.But the threat of much bigger and more disruptive protests led Udine’s mayor Alberto Felice De Toni to ask for the match to be postponed.- ‘Very sad’ -This week Italy’s coach Gennaro Gattuso said the situation in Gaza was “very sad” and lamented a difficult atmosphere for a match which will be key to Italy’s hopes of avoiding missing out on a third straight World Cup.”There will be 10,000 people outside the stadium and 5-6,000 inside it… I would have preferred to play a home match in front of an enthusiastic crowd like we did in Bergamo (where Italy beat Estonia 5-0) a month ago,” Gattuso said.His task was already complicated enough without the external political pressure of playing Israel, as direct qualification for the World Cup is seriously in doubt.Only the winner of the five-team group is guaranteed an automatic spot and Italy sit second, level on nine points with Israel and six behind leaders Norway, but with a game in hand on both.However Norway’s far superior goal difference — they have a 16-goal advantage over Italy — means Gattuso’s side can only top the group if they win all four of their remaining matches and Erling Haaland and company slip up before they travel to the San Siro next month.That leaves second place and a spot in the play-offs as the likely route to the World Cup, a tournament in which Italy haven’t played a knockout fixture since winning it in 2006.Italy exited at the qualification play-off stage for the last two World Cups, failing to reach the 2022 edition in Qatar despite being reigning European champions.