BMW expects big hit from tariffs after 2024 profits plunge
German automaker BMW warned Friday that it would take a big hit from trade wars between the United States, China and Europe this year, on top of weak Chinese demand, after profits plunged in 2024.Finance chief Walter Mertl said at the presentation of BMW’s annual results that US tariffs on steel and aluminium, in place since Wednesday, would hit the group’s profit margins.CEO Oliver Zipse put the total cost of tariffs — including European Union levies on cars imported for China — at one billion euros ($1.08 billion) in an interview with Bloomberg TV.Overall, BMW said that it expected earnings before taxes in 2025 to be at the same subdued level as in 2024, while warning that much depended on rapidly changing trade policies.In January, Zipse called on the the EU to lower its tariff on American cars in an effort to smooth tensions. That same month, BMW filed a legal challenge against the EU’s tariffs on Chinese electric cars.The Munich-headquartered group makes cars and motorbikes all over the world, including in China.Speaking at the results conference, Joachim Post, responsible for supply chains at BMW, said the group’s global network meant that it would try to be “flexible”, reducing costs “and even avoiding customs duties where we can.”- China challenge -For 2024, the group’s net profit fell 37 percent to 7.7 billion euros ($8.3 billion) while revenues were down over eight percent to 142.4 billion euros. That was partly down to issues with a braking system that affected over 1.5 million vehicles, as well as issues in China, where European carmakers have been losing ground to local rivals such as BYD.Vehicle deliveries in China were down 13.4 percent last year, while total deliveries of BMW group, which also includes Mini and Rolls-Royce, fell just four percent. US President Donald Trump’s aggressive trade policy, which aims to boost US manufacturing, is a spanner in the works for firms like BMW, even though it makes cars in the United States.Trump hit Canada and Mexico with tariffs before partially rolling them back, including a temporary exemption to most auto imports after an outcry from carmakers in the US who often supply parts from their neighbours.Trump has also threatened to hit the European Union with 25-percent duties, which could hammer the region’s automakers. BMW said its latest guidance for 2025 takes into account tariff moves made so far. It warned that further increases in duties “could have a negative impact”.
A 200% de droits de douane sur l’alcool européen, “le business s’arrête”, craignent les professionnels
Les professionnels du vin et des spiritueux français ont exprimé jeudi “stupéfaction” et “consternation” après que Donald Trump a menacé de porter à 200% les droits de douane des alcools européens si l’UE ne retirait pas son projet de taxe sur le bourbon.”A 200%” de droits de douane, “le business s’arrête”, a prévenu Nicolas Ozanam, directeur de la Fédération française des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS).Cela reviendrait à tripler le prix de la bouteille vendue. Inimaginable pour le secteur, partagé jeudi entre “stupéfaction, consternation et sentiment d’urgence pour trouver une solution”, a dit M. Ozanam à l’AFP.La nouvelle serait “particulièrement inquiétante” pour la France, observe Sylvain Bersinger, chef économiste d’Asterès, car celle-ci “représente environ la moitié des exportations européennes de boissons alcoolisées vers les États-Unis”.La patrie du champagne, du cognac et du bordeaux a exporté en 2024 pour 3,9 milliards d’euros d’alcools aux Etats-Unis, soit un quart des exportations du secteur.”Les vins et spiritueux ne doivent pas être l’otage d’une escalade commerciale”, a réagi dans la soirée le président du Comité Champagne, David Chatillon, invitant “les deux parties à trouver une solution négociée”.”Notre secteur génère 70.000 emplois en France (…) et n’accepte pas d’être sacrifié du fait de décisions politiques européennes qui ne le concernent pas”, a aussi estimé le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC), pour qui “le marché américain est (le) premier débouché”.Le pays représente aussi le premier marché des vins de Bordeaux, selon le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux, qui n’a pas souhaité réagir dans l’immédiat aux menaces américaines.- Peu ou pas de droits de douane actuellement -Donald Trump a menacé jeudi d’imposer des droits de douane de 200% sur les vins et alcools de l’UE, si elle ne retirait pas les taxes de 50% annoncées sur le whisky et le bourbon américains.Bruxelles a annoncé ces taxes mercredi en représailles aux surtaxes américaines de 25% sur l’acier et l’aluminium.”On ne comprend pas ce que fait la Commission européenne, (…) ça n’a aucun sens”, a estimé M. Ozanam.Mais “on ne peut pas se laisser terrasser par des menaces de cet ordre”, a estimé le Premier ministre François Bayrou, en marge d’un déplacement à Lyon. “Il importe que nous montrions, nous, Européens, (…) que nous ne cédons pas à ce genre de menaces”, a-t-il ajouté, balayant l’idée d’abandonner la taxe sur le bourbon.”Nous n’avons jamais voulu qu’il y ait une augmentation des droits de douane”, a souligné le ministre du Commerce extérieur, Laurent Saint-Martin, sur BFMTV. “Nous ne voulons pas d’une guerre commerciale mais l’Europe ne va pas se laisser faire si les Etats-Unis continuent à menacer les exportations européennes”, a-t-il ajouté, appelant à poursuivre le dialogue pour convaincre les Américains de faire machine arrière.Les droits de douane américains sur le vin français sont aujourd’hui à un niveau très bas, autour de 10 centimes d’euro le litre, selon la FEVS. Les spiritueux étaient eux exonérés de taxes depuis un accord transatlantique de 1997.Ce dernier avait permis, selon le lobby du secteur Spirits Europe, un boom des échanges jusqu’en 2018, quand la précédente administration Trump avait lancé sa première guerre commerciale sur l’acier et l’aluminium.- Secteur déjà fragilisé -Les spiritueux subissent déjà depuis l’automne une surtaxe de Pékin, son autre grand marché, en contentieux avec l’UE, ce qui a entraîné une baisse de 25% des exportations de cognac et d’armagnac vers la zone Chine/Hong-Kong/Singapour.”On savait que ça allait nous tomber dessus, mais 200%… Les Etats-Unis sont notre deuxième marché export en valeur et en volume”, s’est alarmé jeudi Olivier Goujon, directeur de l’interprofession armagnac, appelant le gouvernement à “prendre le sujet à bras le corps”.A 200% de taxes, une bouteille de champagne vendue une soixantaine de dollars passerait à plus de 180, souligne Vitalie Taittinger, présidente de la maison de champagne éponyme: “le prix risque de devenir inaccessible pour le consommateur”, alors que les Etats-Unis sont le deuxième marché à l’exportation après le Royaume Uni.Depuis son retour à la Maison Blanche, le président américain a multiplié les annonces de droits de douane, comme moyen de pression sur les Etats tiers, de protection de certains secteurs industriels et source de revenus pour l’Etat fédéral.burs-pla-max-lam-cho/jum
A 200% de droits de douane sur l’alcool européen, “le business s’arrête”, craignent les professionnels
Les professionnels du vin et des spiritueux français ont exprimé jeudi “stupéfaction” et “consternation” après que Donald Trump a menacé de porter à 200% les droits de douane des alcools européens si l’UE ne retirait pas son projet de taxe sur le bourbon.”A 200%” de droits de douane, “le business s’arrête”, a prévenu Nicolas Ozanam, directeur de la Fédération française des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS).Cela reviendrait à tripler le prix de la bouteille vendue. Inimaginable pour le secteur, partagé jeudi entre “stupéfaction, consternation et sentiment d’urgence pour trouver une solution”, a dit M. Ozanam à l’AFP.La nouvelle serait “particulièrement inquiétante” pour la France, observe Sylvain Bersinger, chef économiste d’Asterès, car celle-ci “représente environ la moitié des exportations européennes de boissons alcoolisées vers les États-Unis”.La patrie du champagne, du cognac et du bordeaux a exporté en 2024 pour 3,9 milliards d’euros d’alcools aux Etats-Unis, soit un quart des exportations du secteur.”Les vins et spiritueux ne doivent pas être l’otage d’une escalade commerciale”, a réagi dans la soirée le président du Comité Champagne, David Chatillon, invitant “les deux parties à trouver une solution négociée”.”Notre secteur génère 70.000 emplois en France (…) et n’accepte pas d’être sacrifié du fait de décisions politiques européennes qui ne le concernent pas”, a aussi estimé le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC), pour qui “le marché américain est (le) premier débouché”.Le pays représente aussi le premier marché des vins de Bordeaux, selon le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux, qui n’a pas souhaité réagir dans l’immédiat aux menaces américaines.- Peu ou pas de droits de douane actuellement -Donald Trump a menacé jeudi d’imposer des droits de douane de 200% sur les vins et alcools de l’UE, si elle ne retirait pas les taxes de 50% annoncées sur le whisky et le bourbon américains.Bruxelles a annoncé ces taxes mercredi en représailles aux surtaxes américaines de 25% sur l’acier et l’aluminium.”On ne comprend pas ce que fait la Commission européenne, (…) ça n’a aucun sens”, a estimé M. Ozanam.Mais “on ne peut pas se laisser terrasser par des menaces de cet ordre”, a estimé le Premier ministre François Bayrou, en marge d’un déplacement à Lyon. “Il importe que nous montrions, nous, Européens, (…) que nous ne cédons pas à ce genre de menaces”, a-t-il ajouté, balayant l’idée d’abandonner la taxe sur le bourbon.”Nous n’avons jamais voulu qu’il y ait une augmentation des droits de douane”, a souligné le ministre du Commerce extérieur, Laurent Saint-Martin, sur BFMTV. “Nous ne voulons pas d’une guerre commerciale mais l’Europe ne va pas se laisser faire si les Etats-Unis continuent à menacer les exportations européennes”, a-t-il ajouté, appelant à poursuivre le dialogue pour convaincre les Américains de faire machine arrière.Les droits de douane américains sur le vin français sont aujourd’hui à un niveau très bas, autour de 10 centimes d’euro le litre, selon la FEVS. Les spiritueux étaient eux exonérés de taxes depuis un accord transatlantique de 1997.Ce dernier avait permis, selon le lobby du secteur Spirits Europe, un boom des échanges jusqu’en 2018, quand la précédente administration Trump avait lancé sa première guerre commerciale sur l’acier et l’aluminium.- Secteur déjà fragilisé -Les spiritueux subissent déjà depuis l’automne une surtaxe de Pékin, son autre grand marché, en contentieux avec l’UE, ce qui a entraîné une baisse de 25% des exportations de cognac et d’armagnac vers la zone Chine/Hong-Kong/Singapour.”On savait que ça allait nous tomber dessus, mais 200%… Les Etats-Unis sont notre deuxième marché export en valeur et en volume”, s’est alarmé jeudi Olivier Goujon, directeur de l’interprofession armagnac, appelant le gouvernement à “prendre le sujet à bras le corps”.A 200% de taxes, une bouteille de champagne vendue une soixantaine de dollars passerait à plus de 180, souligne Vitalie Taittinger, présidente de la maison de champagne éponyme: “le prix risque de devenir inaccessible pour le consommateur”, alors que les Etats-Unis sont le deuxième marché à l’exportation après le Royaume Uni.Depuis son retour à la Maison Blanche, le président américain a multiplié les annonces de droits de douane, comme moyen de pression sur les Etats tiers, de protection de certains secteurs industriels et source de revenus pour l’Etat fédéral.burs-pla-max-lam-cho/jum
Terrified Tigrayans seek to flee renewed tensions in north EthiopiaFri, 14 Mar 2025 11:54:37 GMT
Residents sought to flee mounting tensions in the Tigray region of Ethiopia on Friday as a political faction confirmed to AFP they had seized control of the town hall in state capital Mekele.Ethiopia’s most northerly state, which borders Eritrea, saw a devastating conflict between Tigrayan rebels and the federal government in 2020-22 which claimed up …
Droits de douane: Eric Lombard déplore une “guerre idiote”
Le ministre de l’Economie Eric Lombard a regretté vendredi une “guerre idiote” avec les Etats-Unis, après les menaces de Donald Trump d’imposer à la France et à l’Union européenne des droits de douanes de 200% sur leurs champagnes, vins et autres alcools.”Les Etats-Unis en faisant ça, se font mal”, a estimé Eric Lombard dans l’émission les 4 vérités sur France 2.”On va être dans une phase d’escalade, ils ont taxé à 25% l’acier et l’aluminium européen, nous avons répondu, ils répondent à nouveau, ça s’est passé comme ça il y a huit ans”, a-t-il poursuivi, déplorant une “guerre idiote”.”Il faut qu’on discute avec les Américains pour refaire baisser la tension”, a encore déclaré Eric Lombard précisant qu’il se rendrait aux États-Unis pour rencontrer ses homologues “dans les jours qui viennent”.Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président américain a lancé une série d’offensives commerciales contre ses alliés comme ses concurrents, affirmant que les Etats-Unis étaient injustement traités dans les échanges internationaux.Sont ainsi entrées en vigueur mercredi des surtaxes de 25% sur l’acier et l’aluminium, auxquelles l’UE a riposté en annoncant le jour même des droits de douane sur plusieurs produits américains dont le bourbon, les motos ou les bateaux. Le président américain a surenchéri avec ses menaces sur les alcools européens.”On sait que Trump est un négociateur et que sa façon de négocier, c’est d’abord d’augmenter les droits de douane”, a estimé Eric Lombard. Et “si on veut pouvoir négocier avec lui, il faut qu’on se mette à armes égales”, a-t-il justifié. Interrogée vendredi sur Sud Radio, la ministre du Commerce Véronique Louwagie a indiqué de son côté qu’il y avait “une autre liste de 90 pages qui est prête au niveau européen pour taxer d’autres produits venant des Etats-Unis”, mais sans détailler lesquels.”Il ne faut surtout pas, s’il y avait un deuxième paquet de sanctions (européennes, NDLR), y adjoindre des vins et des spiritueux,” a pour sa part dit vendredi à l’AFP la ministre de l’Agriculture Annie Genevard.”Je regrette, avec les producteurs (d’alcools européens NDLR), qu’on ait intégré dans la liste des produits sanctionnables, le bourbon. C’était un chiffon rouge”, a-t-elle ajouté, condamnant la menace américaine et espérant “que le travail de discussion entre les Etats-Unis et l’Union européenne va s’engager de façon à revenir à la raison”.Le Canada de son côté a déposé plainte devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC), estimant que les surtaxes américaines vont “à l’encontre des obligations des Etats-Unis” en matière de commerce international.
Droits de douane: Eric Lombard déplore une “guerre idiote”
Le ministre de l’Economie Eric Lombard a regretté vendredi une “guerre idiote” avec les Etats-Unis, après les menaces de Donald Trump d’imposer à la France et à l’Union européenne des droits de douanes de 200% sur leurs champagnes, vins et autres alcools.”Les Etats-Unis en faisant ça, se font mal”, a estimé Eric Lombard dans l’émission les 4 vérités sur France 2.”On va être dans une phase d’escalade, ils ont taxé à 25% l’acier et l’aluminium européen, nous avons répondu, ils répondent à nouveau, ça s’est passé comme ça il y a huit ans”, a-t-il poursuivi, déplorant une “guerre idiote”.”Il faut qu’on discute avec les Américains pour refaire baisser la tension”, a encore déclaré Eric Lombard précisant qu’il se rendrait aux États-Unis pour rencontrer ses homologues “dans les jours qui viennent”.Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président américain a lancé une série d’offensives commerciales contre ses alliés comme ses concurrents, affirmant que les Etats-Unis étaient injustement traités dans les échanges internationaux.Sont ainsi entrées en vigueur mercredi des surtaxes de 25% sur l’acier et l’aluminium, auxquelles l’UE a riposté en annoncant le jour même des droits de douane sur plusieurs produits américains dont le bourbon, les motos ou les bateaux. Le président américain a surenchéri avec ses menaces sur les alcools européens.”On sait que Trump est un négociateur et que sa façon de négocier, c’est d’abord d’augmenter les droits de douane”, a estimé Eric Lombard. Et “si on veut pouvoir négocier avec lui, il faut qu’on se mette à armes égales”, a-t-il justifié. Interrogée vendredi sur Sud Radio, la ministre du Commerce Véronique Louwagie a indiqué de son côté qu’il y avait “une autre liste de 90 pages qui est prête au niveau européen pour taxer d’autres produits venant des Etats-Unis”, mais sans détailler lesquels.”Il ne faut surtout pas, s’il y avait un deuxième paquet de sanctions (européennes, NDLR), y adjoindre des vins et des spiritueux,” a pour sa part dit vendredi à l’AFP la ministre de l’Agriculture Annie Genevard.”Je regrette, avec les producteurs (d’alcools européens NDLR), qu’on ait intégré dans la liste des produits sanctionnables, le bourbon. C’était un chiffon rouge”, a-t-elle ajouté, condamnant la menace américaine et espérant “que le travail de discussion entre les Etats-Unis et l’Union européenne va s’engager de façon à revenir à la raison”.Le Canada de son côté a déposé plainte devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC), estimant que les surtaxes américaines vont “à l’encontre des obligations des Etats-Unis” en matière de commerce international.
Royaume-Uni: l’économie fait marche arrière et met le gouvernement sous pression
Le produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni est reparti à la baisse en janvier, une mauvaise surprise qui accroît la pression sur le gouvernement travailliste, à quelques jours d’annonces budgétaires aussi attendues que redoutées, sur de possibles coupes drastiques dans les dépenses de l’Etat.L’exécutif du Premier ministre Keir Starmer a fait de la croissance sa priorité, mais celle-ci ne décolle pas depuis son retour au pouvoir en juillet. Elle s’affiche en recul de 0,1% en janvier, selon les chiffres officiels vendredi, là où une petite progression était espérée.Le pays s’attend, dans les jours qui viennent, à des annonces de coupes drastiques dans les budgets, notamment de la protection sociale, pour équilibrer les comptes publics, au moment où le Royaume-Uni entend aussi en parallèle accroître ses dépenses militaires.”Le monde a changé” et “c’est pourquoi nous allons plus loin et plus vite pour protéger notre pays, réformer nos services publics et relancer la croissance économique”, a assuré vendredi dans un communiqué la ministre britannique des Finances Rachel Reeves.La Chancelière de l’Echiquier, de son titre officiel, doit prononcer un discours sur les finances publiques le 26 mars et a déjà prévenu la semaine dernière qu’elle comptait “réformer” le système de protection sociale du pays, qui “coûte trop cher” -des annonces sont attendues dès la semaine prochaine.- Discipline de fer -“Le gouvernement aurait voulu éviter” de telles annonces budgétaires avant l’automne, mais il risque d’y être forcé par “l’augmentation des dépenses de défense, l’intensification des tensions commerciales (avec les Etats-Unis, ndlr) et une économie fragile”, commente Danni Hewson, analyste chez AJ Bell.Le PIB du Royaume-Uni, qui avait progressé de 0,4% en décembre et de 0,1% sur le dernier trimestre de 2024, a notamment pâti en janvier d’un “ralentissement notable de la production manufacturière”, selon l’Office national des statistiques (ONS).Les secteurs de la production de pétrole et de gaz ainsi que la construction “ont aussi connu des mois difficiles”, a ajouté la directrice des statistiques économiques de l’ONS, Liz McKeown, notant cependant que “les services ont poursuivi leur croissance en janvier”.Mme Reeves avait présenté en octobre le premier budget du nouveau gouvernement travailliste, fait d’une forte hausse des cotisations patronales, très décriée par les entreprises, et d’emprunts exceptionnels pour investir et relancer la croissance.Mais la cheffe des Finances britanniques, qui a promis une discipline de fer sur les comptes publics, a vu ces derniers mois sa marge de manÅ“uvre budgétaire se réduire. Les taux d’emprunt de la dette britannique ont atteint en janvier leur sommet depuis 25 ans, avant de redescendre un peu.- “Réduire la bureaucratie” -La ministre a lancé jusqu’en juin un examen détaillé des dépenses du gouvernement. Elle avait appelé en décembre les ministères britanniques à chercher des économies dans leurs budgets à hauteur de 5% mais pourrait aller plus loin.Le gouvernement britannique a aussi annoncé jeudi une réorganisation pour “réduire la bureaucratie” dans le système public de santé en crise, ce qui va entraîner la disparition de milliers d’emplois, dans un cadre plus large visant à rendre la fonction publique britannique “plus agile”.Downing Street compte aussi supprimer les “réglementations inutiles afin de stimuler la croissance”: l’autorité de régulation des systèmes de paiement, un organisme chargé de superviser notamment Visa et Mastercard, dont la disparition a été annoncée cette semaine, en a déjà fait les frais.Aux difficultés économiques du Royaume-Uni s’ajoute l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, dont les décisions sur les droits de douane pourraient encore entraver l’activité.Les chiffres de vendredi sont le signe “d’une économie stagnante”, selon Richard Carter, analyste chez Quilter Cheviot.L’économie britannique pourrait, selon lui, connaître une certaine amélioration dans le courant de 2025, mais “il devient de plus en plus clair que la chancelière Rachel Reeves se trouve dans une position très difficile”.