Sabotages électriques: la surveillance va être étendue “à tous les lieux critiques”, dit Bayrou 

Le gouvernement va “étendre la surveillance à tous les lieux critiques” après des sabotages électriques qui ont provoqué un black-out massif à Cannes samedi, dernier jour du festival de cinéma, et atteint dimanche Nice où doit se tenir début juin une conférence de l’ONU sur les océans, a annoncé mardi François Bayrou.Ces sabotages sont “une mise en cause de l’ordre public extrêmement grave, destinée à impressionner, terrifier ceux qui organisent de tels événements”, a ajouté le Premier ministre lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.Il a confirmé que ces sabotages avaient été revendiqués par un groupuscule d’extrême gauche, comme venait de le dire le chef de file des députés UDR Eric Ciotti, allié du Rassemblement national, qui l’interrogeait et a parlé d’actes “revendiqués par un groupuscule d’extrême gauche, d’ultragauche”.François Bayrou a souligné que la situation restait “risquée en raison de la multiplication et de la connaissance que ces groupuscules ont visiblement de l’organisation du réseau”. Le gouvernement va mener “un travail de surveillance”, de “renseignement” et de “sécurisation”. “Je ne veux pas prétendre devant vous que le risque serait annihilé. Le risque est présent, il est de notre devoir de le prévenir”, a-t-il conclu.Les enquêtes se poursuivaient lundi, après ces sabotages électriques, selon les trois parquets en charge de ces dossiers.Samedi, la coupure a touché jusqu’à 160.000 foyers dans la région de Cannes, où le festival et sa cérémonie de clôture ont été préservés grâce à un système d’alimentation autonome. Le courant n’a été rétabli qu’aux alentours de 15h20.La coupure avait été provoquée par l’incendie d’un poste électrique du gestionnaire du réseau RTE à Tanneron (Var) et la chute d’un pylône de ligne à haute tension dont trois des quatre piliers avaient été sciés à Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes).Selon le parquet de Grasse, les enquêteurs doivent en particulier déterminer la validité d’une revendication publiée dimanche après-midi sur un site alternatif nantais et revendiquant l’attaque au nom de “deux bandes d’anarchistes”. Selon ce communiqué, l’attaque visait à perturber le festival de Cannes mais aussi le site cannois de Thales Alenia Space, qui produit des satellites à usage civil et militaire, plusieurs start-ups et l’aéroport de Nice.Cette supposée revendication ne visait en revanche pas les faits commis dimanche à Nice, a assuré le procureur de la ville, Damien Martinelli. Dans la nuit de samedi à dimanche, un incendie volontaire contre un transformateur électrique dans le quartier niçois des Moulins, un secteur gangréné par les trafics de stupéfiants, a privé d’électricité 45.000 foyers pendant quelques heures.

Sabotages électriques: la surveillance va être étendue “à tous les lieux critiques”, dit Bayrou 

Le gouvernement va “étendre la surveillance à tous les lieux critiques” après des sabotages électriques qui ont provoqué un black-out massif à Cannes samedi, dernier jour du festival de cinéma, et atteint dimanche Nice où doit se tenir début juin une conférence de l’ONU sur les océans, a annoncé mardi François Bayrou.Ces sabotages sont “une mise en cause de l’ordre public extrêmement grave, destinée à impressionner, terrifier ceux qui organisent de tels événements”, a ajouté le Premier ministre lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.Il a confirmé que ces sabotages avaient été revendiqués par un groupuscule d’extrême gauche, comme venait de le dire le chef de file des députés UDR Eric Ciotti, allié du Rassemblement national, qui l’interrogeait et a parlé d’actes “revendiqués par un groupuscule d’extrême gauche, d’ultragauche”.François Bayrou a souligné que la situation restait “risquée en raison de la multiplication et de la connaissance que ces groupuscules ont visiblement de l’organisation du réseau”. Le gouvernement va mener “un travail de surveillance”, de “renseignement” et de “sécurisation”. “Je ne veux pas prétendre devant vous que le risque serait annihilé. Le risque est présent, il est de notre devoir de le prévenir”, a-t-il conclu.Les enquêtes se poursuivaient lundi, après ces sabotages électriques, selon les trois parquets en charge de ces dossiers.Samedi, la coupure a touché jusqu’à 160.000 foyers dans la région de Cannes, où le festival et sa cérémonie de clôture ont été préservés grâce à un système d’alimentation autonome. Le courant n’a été rétabli qu’aux alentours de 15h20.La coupure avait été provoquée par l’incendie d’un poste électrique du gestionnaire du réseau RTE à Tanneron (Var) et la chute d’un pylône de ligne à haute tension dont trois des quatre piliers avaient été sciés à Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes).Selon le parquet de Grasse, les enquêteurs doivent en particulier déterminer la validité d’une revendication publiée dimanche après-midi sur un site alternatif nantais et revendiquant l’attaque au nom de “deux bandes d’anarchistes”. Selon ce communiqué, l’attaque visait à perturber le festival de Cannes mais aussi le site cannois de Thales Alenia Space, qui produit des satellites à usage civil et militaire, plusieurs start-ups et l’aéroport de Nice.Cette supposée revendication ne visait en revanche pas les faits commis dimanche à Nice, a assuré le procureur de la ville, Damien Martinelli. Dans la nuit de samedi à dimanche, un incendie volontaire contre un transformateur électrique dans le quartier niçois des Moulins, un secteur gangréné par les trafics de stupéfiants, a privé d’électricité 45.000 foyers pendant quelques heures.

Anne-Sophie Lapix va quitter la présentation du 20H de France 2 mi-juillet, annonce France Télévisions

Anne-Sophie Lapix va quitter mi-juillet la présentation du journal télévisé de 20H00 sur France 2, qu’elle animait depuis septembre 2017, a annoncé mardi France Télévisions.A l’initiative de ce départ, la direction du groupe public “souhaite pouvoir compter à la rentrée sur le talent d’Anne-Sophie Lapix et travaille avec elle sur de nouveaux projets au sein de France Télévisions”, a-t-on précisé dans une déclaration. Le nom de la personne qui lui succèdera à la présentation du 20H00 n’a pas encore été dévoilé.La journaliste de 53 ans a annoncé elle-même son départ à son équipe mardi matin.La direction de France Télé “la remercie pour son engagement, son professionnalisme, pour ces huit dernières années au service de l’information du service public”. Sa présidente, Delphine Ernotte Cunci, l’a souvent défendue, alors que des rumeurs ont régulièrement circulé sur des pressions politiques pour que la présentatrice, au ton parfois jugé incisif, soit débarquée.En janvier dernier, interrogée sur Anne-Sophie Lapix et Laurent Delahousse, qui tient les rênes du 20H00 le week-end, Mme Ernotte Cunci avait dit souhaiter “la plus grande stabilité à l’antenne”. “Et ramener la question du 20 Heures à la personne qui l’incarne est très réducteur”, avait-elle ajouté.Depuis septembre, la durée du JT a été allongée à une heure, pour mieux “prendre le temps de l’information” et “attirer de nouveaux publics”. Mais le 20H00 de TF1, présenté par Gilles Bouleau en semaine, continue de faire la course en tête. Lundi par exemple, la première partie du JT de France 2 (entre 20H00 et 20H46), a rassemblé 3,4 millions de téléspectateurs en moyenne, contre 5,2 millions pour celui de TF1.  

Anne-Sophie Lapix va quitter la présentation du 20H de France 2 mi-juillet, annonce France Télévisions

Anne-Sophie Lapix va quitter mi-juillet la présentation du journal télévisé de 20H00 sur France 2, qu’elle animait depuis septembre 2017, a annoncé mardi France Télévisions.A l’initiative de ce départ, la direction du groupe public “souhaite pouvoir compter à la rentrée sur le talent d’Anne-Sophie Lapix et travaille avec elle sur de nouveaux projets au sein de France Télévisions”, a-t-on précisé dans une déclaration. Le nom de la personne qui lui succèdera à la présentation du 20H00 n’a pas encore été dévoilé.La journaliste de 53 ans a annoncé elle-même son départ à son équipe mardi matin.La direction de France Télé “la remercie pour son engagement, son professionnalisme, pour ces huit dernières années au service de l’information du service public”. Sa présidente, Delphine Ernotte Cunci, l’a souvent défendue, alors que des rumeurs ont régulièrement circulé sur des pressions politiques pour que la présentatrice, au ton parfois jugé incisif, soit débarquée.En janvier dernier, interrogée sur Anne-Sophie Lapix et Laurent Delahousse, qui tient les rênes du 20H00 le week-end, Mme Ernotte Cunci avait dit souhaiter “la plus grande stabilité à l’antenne”. “Et ramener la question du 20 Heures à la personne qui l’incarne est très réducteur”, avait-elle ajouté.Depuis septembre, la durée du JT a été allongée à une heure, pour mieux “prendre le temps de l’information” et “attirer de nouveaux publics”. Mais le 20H00 de TF1, présenté par Gilles Bouleau en semaine, continue de faire la course en tête. Lundi par exemple, la première partie du JT de France 2 (entre 20H00 et 20H46), a rassemblé 3,4 millions de téléspectateurs en moyenne, contre 5,2 millions pour celui de TF1.  

Anne-Sophie Lapix va quitter la présentation du 20H de France 2 mi-juillet, annonce France Télévisions

Anne-Sophie Lapix va quitter mi-juillet la présentation du journal télévisé de 20H00 sur France 2, qu’elle animait depuis septembre 2017, a annoncé mardi France Télévisions.A l’initiative de ce départ, la direction du groupe public “souhaite pouvoir compter à la rentrée sur le talent d’Anne-Sophie Lapix et travaille avec elle sur de nouveaux projets au sein de France Télévisions”, a-t-on précisé dans une déclaration. Le nom de la personne qui lui succèdera à la présentation du 20H00 n’a pas encore été dévoilé.La journaliste de 53 ans a annoncé elle-même son départ à son équipe mardi matin.La direction de France Télé “la remercie pour son engagement, son professionnalisme, pour ces huit dernières années au service de l’information du service public”. Sa présidente, Delphine Ernotte Cunci, l’a souvent défendue, alors que des rumeurs ont régulièrement circulé sur des pressions politiques pour que la présentatrice, au ton parfois jugé incisif, soit débarquée.En janvier dernier, interrogée sur Anne-Sophie Lapix et Laurent Delahousse, qui tient les rênes du 20H00 le week-end, Mme Ernotte Cunci avait dit souhaiter “la plus grande stabilité à l’antenne”. “Et ramener la question du 20 Heures à la personne qui l’incarne est très réducteur”, avait-elle ajouté.Depuis septembre, la durée du JT a été allongée à une heure, pour mieux “prendre le temps de l’information” et “attirer de nouveaux publics”. Mais le 20H00 de TF1, présenté par Gilles Bouleau en semaine, continue de faire la course en tête. Lundi par exemple, la première partie du JT de France 2 (entre 20H00 et 20H46), a rassemblé 3,4 millions de téléspectateurs en moyenne, contre 5,2 millions pour celui de TF1.  

Privé de voyage à Oslo, Pavel Durov critique à nouveau la France en visioconférence

Empêché par la justice française de se rendre à un forum à Oslo, en Norvège, le fondateur de Telegram, Pavel Durov, a réitéré mardi ses critiques contre la France, l’accusant à nouveau d’ingérence dans l’élection présidentielle roumaine, lors d’une intervention en visioconférence.Pavel Durov, mis en examen en France pour complicité d’activités criminelles, avait déjà affirmé sur le réseau social X que Nicolas Lerner, chef du renseignement extérieur français, lui avait “demandé de bannir les voix conservatrices en Roumanie” avant le scrutin, remporté mi-mai par le candidat centriste pro-européen, Nicusor Dan.Les services secrets extérieurs français (DGSE) avaient rapidement réfuté ces allégations. “Ce qui est intéressant, c’est qu’après ce démenti, il y a eu d’autres faits qui sont venus confirmer ce que j’avais dit. Ce monsieur (Nicolas Lerner, NDLR) se trouvait être en Roumanie deux jours avant l’élection présidentielle”, a expliqué M. Durov lors de l’Oslo Freedom Forum, organisé par la Human Rights Foundation (HRF, Fondation pour les droits humains).”Il est très important d’être transparent à propos des requêtes que nous recevons”, a-t-il ajouté.Au cours de sa prise de parole, il a également assuré que les autorités françaises avaient demandé par le passé à Telegram de “fermer un canal public de militants et manifestants d’extrême gauche”. “Nous avons examiné ce canal et cette demande semblait complètement illégitime. Nous avons refusé de nous plier à cette demande”, a-t-il raconté, sans donner davantage de détails. Après une arrestation spectaculaire à sa descente d’avion, l’entrepreneur russe de 40 ans, naturalisé français en 2021, a été mis en examen en août 2024 pour une litanie d’infractions relevant de la criminalité organisée, la justice française lui reprochant globalement de ne pas agir contre la diffusion de contenus criminels sur sa messagerie.”Nous avons répondu à toutes les requêtes légales que nous avons reçues donc, jusqu’à ce jour, nous ne comprenons pas ce que nous avons fait de mal”, s’est-il défendu, ajoutant que l’enquête avançait “avec une lenteur frustrante”.Pavel Durov est soumis à un contrôle judiciaire strict qui lui interdit de quitter la France sans autorisation des autorités. La justice a d’ailleurs récemment refusé d’accéder à sa demande de se rendre pour raisons professionnelles aux Etats-Unis, au motif que ce déplacement n’apparaissait “pas impérieux, ni justifié”. Elle l’avait auparavant autorisé en mars à se rendre à Dubaï, siège de sa société.

Privé de voyage à Oslo, Pavel Durov critique à nouveau la France en visioconférence

Empêché par la justice française de se rendre à un forum à Oslo, en Norvège, le fondateur de Telegram, Pavel Durov, a réitéré mardi ses critiques contre la France, l’accusant à nouveau d’ingérence dans l’élection présidentielle roumaine, lors d’une intervention en visioconférence.Pavel Durov, mis en examen en France pour complicité d’activités criminelles, avait déjà affirmé sur le réseau social X que Nicolas Lerner, chef du renseignement extérieur français, lui avait “demandé de bannir les voix conservatrices en Roumanie” avant le scrutin, remporté mi-mai par le candidat centriste pro-européen, Nicusor Dan.Les services secrets extérieurs français (DGSE) avaient rapidement réfuté ces allégations. “Ce qui est intéressant, c’est qu’après ce démenti, il y a eu d’autres faits qui sont venus confirmer ce que j’avais dit. Ce monsieur (Nicolas Lerner, NDLR) se trouvait être en Roumanie deux jours avant l’élection présidentielle”, a expliqué M. Durov lors de l’Oslo Freedom Forum, organisé par la Human Rights Foundation (HRF, Fondation pour les droits humains).”Il est très important d’être transparent à propos des requêtes que nous recevons”, a-t-il ajouté.Au cours de sa prise de parole, il a également assuré que les autorités françaises avaient demandé par le passé à Telegram de “fermer un canal public de militants et manifestants d’extrême gauche”. “Nous avons examiné ce canal et cette demande semblait complètement illégitime. Nous avons refusé de nous plier à cette demande”, a-t-il raconté, sans donner davantage de détails. Après une arrestation spectaculaire à sa descente d’avion, l’entrepreneur russe de 40 ans, naturalisé français en 2021, a été mis en examen en août 2024 pour une litanie d’infractions relevant de la criminalité organisée, la justice française lui reprochant globalement de ne pas agir contre la diffusion de contenus criminels sur sa messagerie.”Nous avons répondu à toutes les requêtes légales que nous avons reçues donc, jusqu’à ce jour, nous ne comprenons pas ce que nous avons fait de mal”, s’est-il défendu, ajoutant que l’enquête avançait “avec une lenteur frustrante”.Pavel Durov est soumis à un contrôle judiciaire strict qui lui interdit de quitter la France sans autorisation des autorités. La justice a d’ailleurs récemment refusé d’accéder à sa demande de se rendre pour raisons professionnelles aux Etats-Unis, au motif que ce déplacement n’apparaissait “pas impérieux, ni justifié”. Elle l’avait auparavant autorisé en mars à se rendre à Dubaï, siège de sa société.

Aveux, nouvelles enquêtes: le procès hors norme de Le Scouarnec en 5 dates clés

Des aveux d'”abus sexuels” sur sa petite-fille à la reconnaissance totale des faits, le procès de l’ex-chirurgien pédocriminel Joël Le Scouarnec a été marqué par cinq moments forts. A la veille du verdict, attendu mercredi, voici les principales dates de ce procès hors norme et long de trois mois.- Le 28 février: des “abus sexuels” sur sa propre petite-filleFin février, les premiers jours du procès sont marqués par le témoignage de plusieurs proches de Joël Le Scouarnec dont ses trois fils et celle qui fut son épouse pendant près de cinquante ans, Marie-France.Leurs auditions révèlent au grand jour une famille régie par l’inceste et les non-dits.Le 28 février, Joël Le Scouarnec avoue des “abus sexuels” sur la fille de son fils aîné, en présence de ce dernier. Des suites judiciaires seront données, annonce dans la foulée l’avocat général, Stéphane Kellenberger.- Le 20 mars: une enquête pour “victimes non identifiées” ouverteCollectionneur forcené, l’accusé répertoriait ses victimes dans des fichiers où il décrivait soigneusement les violences sexuelles qu’il leur faisait subir.Ce sont ces “carnets” qu’une enquêtrice a exploité selon une méthodologie qu’elle doit exposer à la cour. Mais, appelée en visio-conférence alors qu’elle est en arrêt maladie de longue durée depuis cette enquête, la gendarme s’effondre en larmes.Ce sera le directeur d’enquête qui sera interrogé sans répit, pendant cinq heures, par la cour le 28 février, notamment sur les erreurs ou lacunes des investigations. Avec en point de mire, la question d’éventuelles “victimes oubliées”.Le 20 mars, le parquet de Lorient annonce avoir ouvert une nouvelle enquête concernant “des victimes éventuellement non identifiées ou nouvellement déclarées” d'”agressions sexuelles et viols” perpétrés par l’ex-chirurgien viscéral.- Le 20 mars: la reconnaissance totale des faits”Dès le début du procès, un fléchissement véritable” de Joël Le Scouarnec vers un aveu complet est “perçu”, affirme lors de ses réquisitions le 23 mai Stéphane Kellenberger.Ce “fléchissement” est notable dès le 3 mars, quand l’accusé admet avoir violé sa voisine âgée de six ans, alors qu’il avait persisté à le nier tout au long d’un procès à Saintes, en 2020, au terme duquel il avait été condamné à 15 ans de réclusion criminelle.Puis, le 7 mars, Joël Le Scouarnec est confronté à Amélie Lévêque. Dans ses carnets, il n’a consigné qu’un regard accompagné de pensées pédophiles – elle, pour sa part, se souvient d’un viol. “Ça ne peut pas être inventé (…) cela ne peut que correspondre à une réalité”, dit-il, admettant qu’il s’agissait d’un viol.Le 20 mars, Joël Le Scouarnec, accusé de violences sexuelles sur 299 victimes dont une majorité étaient des patients mineurs au moment des faits, annonce reconnaître sa culpabilité pour l’intégralité des faits.Il ira plus loin encore le 20 mai, disant se sentir “responsable” de la mort de deux victimes, l’une par overdose et l’autre par suicide.- Le 19 mai: des instances médicales aveuglesLe 19 mai, plusieurs anciens hauts cadres d’institutions médicales sont convoqués devant la cour pour répondre à une question: comment Joël Le Scouarnec, condamné dès 2005 pour détention d’images pédocriminelles, a-t-il pu continuer à être chirurgien et à faire impunément des victimes pendant plus d’une décennie?Mais la cour n’aura pas de réponse: les uns après les autres, les témoins se défaussent de toute responsabilité, blâmant le “mille-feuille administratif français” et ulcérant les parties civiles.”S’il y a un seul coupable ici, il n’y a pas un seul responsable”, résume Me Thibaut Kurzawa, un des avocats de Joël Le Scouarnec.- Le 23 mai: Le Scouarnec annonce ne vouloir “aucune mansuétude”Le 23 mai, au terme de deux jours et demi consacrés aux plaidoiries des parties civiles, l’avocat général requiert contre l’accusé 20 ans de réclusion criminelle assortie de toute une série de mesures de sûreté en raison “de risques très élevés de récidive”.Lundi, Joël Le Scouarnec a annoncé ne demander “aucune mansuétude” mais “simplement le droit de devenir meilleur”.La cour rendra son verdict mercredi.

Allemagne: mea culpa d’un Syrien accusé d’une attaque djihadiste

Un Syrien soupçonné d’appartenir au groupe Etat islamique (EI) est passé aux aveux mardi et exprimé des regrets, au premier jour de son procès pour le meurtre au couteau de trois personnes en Allemagne, qui a contribué à nourrir un sentiment anti-migrants dans le pays.”J’ai tué et blessé des innocents, pas des infidèles. Nous sommes tous cousins, chrétiens, juifs et musulmans, et nous ne sommes pas ennemis”, a dit Issa Al Hasan, 27 ans, dans une déclaration lue par son avocat peu après l’ouverture de son procès sous haute sécurité au tribunal de Düsseldorf.Cette agression perpétrée l’été dernier lors d’une fête populaire dans la ville de Solingen (ouest) avait profondément choqué l’opinion.Issa Al Hasan a admis avoir “commis un crime grave”. “Trois personnes sont mortes de mes mains. J’en ai gravement blessé d’autres”, a poursuivi le jeune homme dans le texte, ajoutant mériter “une peine d’emprisonnement à perpétuité”.Il est accusé par le parquet fédéral de trois meurtres, dix tentatives de meurtre et appartenance à une organisation terroriste étrangère.Vêtu d’un t-shirt bleu, l’accusé était assis sur un banc derrière une vitre sécurisée, gardant la plupart du temps la tête baissée.Dans la foulée du drame de Solingen, le gouvernement avait durci la législation sur le port de couteaux, interdits dans les rassemblements publics et dans les transports longue distance.D’autres attaques au couteau du même type, impliquant ou non des étrangers, ont eu lieu par la suite dans le pays, en amont des élections législatives du 23 février remportées par les conservateurs du chancelier Friedrich Merz.- Etat islamique – Selon l’acte d’accusation, Issa Al Hasan est “un partisan de l’idéologie” de l’organisation Etat Islamique et a “sur cette base décidé de commettre” l’attaque.L’accusé est originaire d’une banlieue de la ville de Deir Ezzor, dans l’est de la Syrie, dans une région bastion de l’EI pendant la guerre civile ayant démarré en 2011. Des cellules du groupe y sont toujours actives aujourd’hui, affirme le magazine Der Spiegel.Avant de passer à l’acte, il a contacté par messagerie un membre de l’EI qui l’a “encouragé” et l’a “assuré que l’EI assumerait la responsabilité du crime”, ajoute-t-il.Le suspect s’est ensuite filmé en train de prêter allégeance au groupe, des vidéos qu’il a transmises à son interlocuteur juste avant l’attaque.Un psychiatre a rapporté au procès que l’accusé a nié devant lui être un islamiste radical, estimant avoir été fortement influencé.L’agresseur avait frappé au hasard devant la scène où se déroulait un concert, visant “le cou et le haut du corps” des spectateurs, “principalement par derrière”, selon l’accusation.Il a ensuite pris la fuite, avant de se rendre le lendemain aux autorités. Le même jour, l’organisation Etat Islamique a revendiqué l’attaque.Celle-ci avait aussi révélé les failles du règlement européen de Dublin, selon lequel le premier pays de l’Union dans lequel est entré un étranger clandestin est responsable de sa demande d’asile.Issa Al Hasan aurait en effet dû être en principe expulsé vers la Bulgarie, où son arrivée avait été enregistrée en 2022.- Une série d’attaques -L’Allemagne a connu ces derniers mois plusieurs attaques meurtrières à l’arme blanche, ainsi que des attentats à motif jihadiste et des violences d’extrême droite qui ont mis au premier plan les questions de sécurité.Ces agressions, dont certaines ont été imputées à des étrangers, ont mis l’immigration au premier plan de la récente campagne électorale pour les législatives et favorisé aussi le résultat record du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), arrivé en deuxième position du scrutin.Quelques mois avant Solingen, une attaque au couteau visant un rassemblement anti-Islam à Mannheim (ouest) avait fait un mort, un jeune policier. L’agresseur présumé était un ressortissant afghan.Tout récemment, vendredi, 17 personnes ont été blessées à l’arme blanche sur un quai bondé de la gare de Hambourg, dans le nord de l’Allemagne. L’auteure présumée est une femme allemande de 39 ans, souffrant apparemment de troubles psychiatriques.