Défié par Poutine, Trump ordonne de refaire des essais d’armes nucléaires

Donald Trump a ordonné jeudi la reprise par les Etats-Unis d’essais d’armes nucléaires, poussant Moscou à préciser de récentes annonces de Vladimir Poutine sur le développement de nouvelles capacités atomiques.L’annonce, lapidaire, du président américain ressemblait à une déclaration de force juste avant sa rencontre en Corée du Sud avec son homologue chinois Xi Jinping. Elle s’inscrit dans le cadre d’un durcissement de Donald Trump vis-à-vis du Kremlin, alors que ses efforts pour mettre fin à la guerre en Ukraine piétinent.Dans un message sur son réseau Truth Social, il a justifié sa décision par les “programmes d’essais” d’autres pays, assurant que les Etats-Unis commenceraient “immédiatement” à “tester (leurs) armes nucléaires”.Il a par ailleurs revendiqué la suprématie des Etats-Unis, qui “possèdent plus d’armes nucléaires que tout autre pays”.Une affirmation démentie par l’Institut de recherche international sur la paix de Stockholm (Sipri), qui fait référence, et selon lequel la Russie dispose de 4.309 ogives nucléaires déployées ou stockées contre 3.700 pour les Etats-Unis et 600 pour les Chinois. Ces chiffres ne prennent pas en compte les ogives en attente de démantèlement ou de destruction.Après l’annonce de Donald Trump, son vice-président JD Vance a affirmé jeudi que tester l’arsenal nucléaire américain était nécessaire “pour s’assurer qu’il était en état de marche et fonctionnait bien”.”Pour être clair, nous savons qu’il fonctionne correctement, mais vous devez veiller à cela au fil du temps”, a-t-il ajouté devant la presse à la Maison Blanche.Donald Trump n’a pas précisé la nature des tests, mais Washington est signataire du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (Tice) et l’explosion d’ogives en constituerait une violation flagrante.- Pékin défend la “non-prolifération” -Le président américain a en revanche pointé la course aux armements de ses rivaux. “S’ils font des essais, j’imagine qu’on doit en faire”, a-t-il déclaré. Interrogé sur les dates et lieux de ces essais, il a simplement répondu: “Cela sera annoncé. Nous avons des sites”.Ces déclarations répondent à une série d’annonces récentes du président russe Vladimir Poutine. Dimanche, il s’était félicité de l’essai final réussi du missile de croisière Bourevestnik, selon lui d'”une portée illimitée” et capable de tenir en échec quasiment tous les systèmes d’interception.Et mercredi, il avait fait état de l’essai d’un drone sous-marin Poséidon, compatible avec des charges atomiques. Après les déclarations de Donald Trump, Moscou a précisé qu’il s’agissait d’essais d’armes capables de porter une ogive nucléaire, et non de bombes nucléaires elles-mêmes.”Nous espérons que le président Trump en a été informé correctement. Cela ne peut pas être considéré comme un essai nucléaire”, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.Peu avant, Pékin avait émis le souhait que Washington respecte “sérieusement” les obligations du Tice et prenne “des mesures concrètes pour préserver le système mondial de désarmement et de non-prolifération nucléaires”. Les essais nucléaires “ne doivent jamais être permis”, a réagi un porte-parole de l’ONU, mettant en garde contre de potentielles “conséquences catastrophiques”.- Chiffon rouge -Donald Trump et Vladimir Poutine ont souvent affiché une certaine proximité, mais leurs relations se sont considérablement rafraîchies, sur fond de blocage des discussions sur le dossier ukrainien. La semaine dernière, le président américain a reporté un projet de rencontre tout juste annoncé avec Vladimir Poutine à Budapest, avant d’imposer de nouvelles sanctions sur les hydrocarbures russes.La rhétorique nucléaire a fait son retour dans la diplomatie mondiale depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, en février 2022.Elle est souvent agitée par Moscou. Interrogé sur le risque d’un dérapage, Donald Trump a répondu: “Je ne pense pas. Je crois que c’est assez bien verrouillé”.Washington et Moscou restent liés en principe par le traité de désarmement New Start, qui limite chaque partie à 1.550 ogives stratégiques offensives déployées et prévoit un mécanisme de vérifications, interrompues depuis deux ans.Le traité doit expirer en février. Moscou a proposé de le prolonger d’un an, mais sans mentionner d’inspections des arsenaux.

US to limit refugees to record low 7,500, mostly white South AfricansThu, 30 Oct 2025 19:55:43 GMT

The Trump administration announced plans on Thursday to drastically cut back the number of refugees to be accepted annually by the United States to a record low and give priority to white South Africans.Under the new policy, the United States would welcome 7,500 refugees in fiscal 2026, down from more than 100,000 a year under …

US to limit refugees to record low 7,500, mostly white South AfricansThu, 30 Oct 2025 19:55:43 GMT Read More »

US to limit refugees to record low 7,500, mostly white South Africans

The Trump administration announced plans on Thursday to drastically cut back the number of refugees to be accepted annually by the United States to a record low and give priority to white South Africans.Under the new policy, the United States would welcome 7,500 refugees in fiscal 2026, down from more than 100,000 a year under Democratic president Joe Biden.The vast majority of those being accepted during the fiscal year which began on October 1 would be white South Africans and “other victims of illegal or unjust discrimination in their respective homelands,” according to a White House memo.”The admissions numbers shall primarily be allocated among Afrikaners from South Africa,” it said.Republican President Donald Trump essentially halted refugee arrivals after taking office in January, but has been making an exception for white South Africans despite Pretoria’s insistence that they do not face persecution in their homeland.A first group of around 50 Afrikaners — descendants of the first European settlers of South Africa — arrived for resettlement in the United States in May.Trump campaigned for the White House on a pledge to deport millions of undocumented migrants and signed an executive order in January suspending the US Refugee Admissions Program.Aaron Reichlin-Melnick, a senior fellow at the American Immigration Council, said that since 1980 more than two million people fleeing persecution have been admitted into the United States under the program.”Now it will be used as a pathway for White immigration,” Reichlin-Melnick said on X. “What a downfall for a crown jewel of America’s international humanitarian programs.”- ‘Lifeline’ -Krish O’Mara Vignarajah, president of another immigration-focused group, Global Refuge, also criticized the move by the Trump administration.”For more than four decades, the US refugee program has been a lifeline for families fleeing war, persecution, and repression,” Vignarajah said in a statement.”At a time of crisis in countries ranging from Afghanistan to Venezuela to Sudan and beyond, concentrating the vast majority of admissions on one group undermines the program’s purpose as well as its credibility.”In addition to slashing refugee numbers, the Trump administration has moved to strip Temporary Protected Status (TPS) for Afghans, Haitians, Venezuelans and nationals of several other countries.The United States grants TPS to foreign citizens who cannot safely return home because of war, natural disasters or other “extraordinary” conditions.Trump has said the Afrikaners being taken in as refugees by the United States are fleeing a “terrible situation” back home and has even gone so far as to describe it as “genocide,” an allegation widely dismissed as absurd.Whites, who make up 7.3 percent of South Africa’s population, generally enjoy a higher standard of living than the Black majority. They still own two-thirds of farmland and on average earn three times as much as Black South Africans.Mainly Afrikaner-led governments imposed the race-based apartheid system that denied Black people political and economic rights until it was voted out in 1994.

Lecornu veut 130 millions pour les maisons France Santé en 2026

Le Premier ministre Sébastien Lecornu veut consacrer 130 millions d’euros dans le budget de la Sécurité sociale aux futures maisons France Santé, qu’il veut développer sur le territoire pour faire face à la désertification médicale.”On va modifier le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale avec une somme de 130 millions d’euros” pour les maisons France Santé, a déclaré jeudi M. Lecornu à l’occasion d’un déplacement à Carentan, dans la Manche.M. Lecornu avait annoncé le lancement de ces maisons France Santé lors de son premier déplacement en tant que chef du gouvernement à Mâcon, mais sans apporter jusque-là beaucoup de détails sur son projet.Les maisons France santé seront des structures déjà existantes comme des maisons de santé (animées par des médecins libéraux) ou des centres de santé (où des médecins salariés exercent) qui recevront chacune un “forfait de 50.000 euros”, a expliqué à Carentan M. Lecornu.Selon une source gouvernementale, pour avoir le label France Santé devront satisfaire “au moins quatre critères essentiels”: présence garantie d’un médecin et d’une infirmière, pas de dépassement, ouverture au moins cinq jours par semaine et recevoir des patients envoyé par le 15/service d’accès aux soins.”Les 50.000 euros pourront être employés pour venir protéger” les structures, “faire des travaux, embaucher une secrétaire médicale, pour venir accompagner l’arrivée d’un nouveau soignant, d’un kiné…”, a-t-il indiqué M. Lecornu.”Parfois ce sont des pharmacies qui constitueront la maison France santé parce que dans certains territoires ruraux, de toute façon, la seule présence que vous avez, c’est la pharmacie” a-t-il poursuivi.”Je souhaite qu’on ait globalement 15 à 20 maisons France santé qui soient agréées d’ici à Noël par département” puis “on doit avoir une montée en puissance très rapide pour atteindre les 2.000 maisons”, a-t-il indiqué.De source gouvernementale, l’objectif est d’atteindre les 2.000 “d’ici l’été 2026” et 5.000 “d’ici 2027”.  Le Premier ministre s’est déclaré favorable par ailleurs à ce que la discussion parlementaire “desserre un tout petit peu la pression sur les économies” en ce qui concerne les hôpitaux.Le texte actuel, préparé par l’ancien gouvernement de François Bayrou, prévoit que les dépenses de l’hôpital (public et privé) augmentent de 2,4%, un montant jugé largement insuffisant par la fédération des hopitaux publics (FHF). Elle estime qu’il entrainera en réalité pour eux la “plus forte baisse tarifaire” depuis une vingtaine d’années.M. Lecornu a également défendu le principe du doublement des franchises médicales, recalé mercredi en commission des Affaires sociales à l’Assemblée.Mais il a indiqué que le gouvernement n’était pas hostile à élargir le nombre de personnes qui ne paient pas ces franchises. Cette exemption concerne aujourd’hui, 18 millions de personnes (femmes enceintes, mineurs, titulaires de la complémentaire solidaire…), et le gouvernement “est ouvert” à “rehausser” éventuellement ce seuil, selon le Premier ministre.

A l’Assemblée, le RN obtient une victoire “historique” contre l’accord franco-algérien de 1968

Le Rassemblement national a obtenu une première victoire “historique” à l’Assemblée nationale jeudi, en faisant adopter à une voix près une résolution visant à “dénoncer” l’accord franco-algérien de 1968, quelques heures avant que le Premier ministre Sébastien Lecornu dise que la France devait “renégocier” ce traité.Maître de l’ordre du jour dans l’hémicycle toute la journée, dans le cadre de sa “niche” parlementaire, le RN a engrangé un succès inédit dès son premier texte. Et sur un sujet hautement symbolique: la convention du 27 décembre 1968 entre la France et l’Algérie.Cet accord, signé six ans après la fin de la guerre d’Algérie, crée un régime d’immigration favorable pour les Algériens, qui n’ont pas besoin de visa spécifique pour rester plus de 3 mois dans l’Hexagone et accèdent plus rapidement que les autres étrangers aux titres de séjour pour 10 ans, y compris dans le cadre du regroupement familial.Réclamée de longue date par la droite et l’extrême droite, la dénonciation de ce traité a donc obtenu une majorité, de justesse: avec 185 voix contre 184, soit la totalité des troupes de Marine Le Pen et de son allié UDR Éric Ciotti, et la moitié des groupes LR et Horizons (le parti d’Edouard Philippe).S’exprimant lors d’un déplacement à Carentan (Manche), le Premier ministre Sébastien Lecornu a estimé en fin de journée qu’il fallait “renégocier” cet accord qui “appartient à une autre époque”. “La politique étrangère de la France n’est pas faite par des résolutions au Parlement. Ce qui n’empêche pas de respecter le vote de ce matin”, a-t-il ajouté.Plus tôt, son ministre des Relations avec le Parlement, Laurent Panifous, avait fait part auprès de l’AFP de son incompréhension sur le choix des députés Horizons de “donner le point” au RN. Même s’il avait également dit à la tribune que Paris entendait “privilégier la voie de la renégociation dans le cadre d’un dialogue exigeant” avec Alger.- Le Pen triomphante -Du côté du parti Horizons  également, “nous demandons cette dénonciation”, a rappelé le député Sylvain Berrios, soutenant un texte présenté comme “un mandat donné au gouvernement pour qu’il fasse son travail”.Et le patron des LR Bruno Retailleau de mettre la pression sur Emmanuel Macron, en lui enjoignant, sans grande surprise, de “ne pas ignorer” ce vote et de faire preuve de “fermeté” avec l’Algérie. Sur France 2, le président du RN Jordan Bardella a demandé au chef de l’Etat de “prendre acte” de ce vote non-contraignant “et de rompre ces facilitations qu’ont les ressortissants algériens”. A l’Assemblée, une Marine Le Pen triomphante s’est félicitée d’une “journée que l’on peut qualifier d’historique” pour son parti.La gauche s’est mobilisée pour faire barrage sans toutefois faire le plein, avec 143 voix cumulées contre le texte sur un total de 195.Les critiques se sont concentrées sur Gabriel Attal et son groupe Ensemble pour la République, dont seulement 30 députés ont voté contre. Telle était pourtant la consigne, selon un cadre attaliste, quand bien même le leader du parti Renaissance avait lui-même appelé à dénoncer l’accord de 1968.L’intéressé s’est surtout fait remarquer par son absence le matin – il participait au même moment à un forum sur la transformation durable du tourisme.- Echec sur le délit de séjour irrégulier -Dans la foulée de ce coup de théâtre, le RN a en revanche subi une déconvenue sur sa proposition de loi pour rétablir le “délit de séjour” pour les étrangers en situation irrégulière. L’article-phare du texte a été supprimé par une coalition des voix de la gauche, de Renaissance et du MoDem, avant que le RN ne retire son texte devenu coquille vide.”Ce texte n’apportera rien de plus en termes de pouvoir coercitif”, a argué le ministre de l’Intérieur Laurent Nunez. “Si on fait un référendum sur les forces de l’ordre pour savoir s’ils sont d’accord avec ça, je pense qu’on atteint 90%”, lui a rétorqué Marine Le Pen.Le texte a reçu le soutien des LR et de quelques députés Horizons, moins nombreux que sur le texte concernant l’Algérie. Les premiers revendiquant la paternité originelle de cette mesure instaurée sous Nicolas Sarkozy et abrogée sous François Hollande.Ces votes ont suscité l’indignation à gauche. “La droite est aujourd’hui avec l’extrême droite, dans la même folie xénophobe et raciste”, a lancé l’Insoumise Danièle Obono.gbh-parl-leo/hr/swi/hj

A l’Assemblée, le RN obtient une victoire “historique” contre l’accord franco-algérien de 1968

Le Rassemblement national a obtenu une première victoire “historique” à l’Assemblée nationale jeudi, en faisant adopter à une voix près une résolution visant à “dénoncer” l’accord franco-algérien de 1968, quelques heures avant que le Premier ministre Sébastien Lecornu dise que la France devait “renégocier” ce traité.Maître de l’ordre du jour dans l’hémicycle toute la journée, dans le cadre de sa “niche” parlementaire, le RN a engrangé un succès inédit dès son premier texte. Et sur un sujet hautement symbolique: la convention du 27 décembre 1968 entre la France et l’Algérie.Cet accord, signé six ans après la fin de la guerre d’Algérie, crée un régime d’immigration favorable pour les Algériens, qui n’ont pas besoin de visa spécifique pour rester plus de 3 mois dans l’Hexagone et accèdent plus rapidement que les autres étrangers aux titres de séjour pour 10 ans, y compris dans le cadre du regroupement familial.Réclamée de longue date par la droite et l’extrême droite, la dénonciation de ce traité a donc obtenu une majorité, de justesse: avec 185 voix contre 184, soit la totalité des troupes de Marine Le Pen et de son allié UDR Éric Ciotti, et la moitié des groupes LR et Horizons (le parti d’Edouard Philippe).S’exprimant lors d’un déplacement à Carentan (Manche), le Premier ministre Sébastien Lecornu a estimé en fin de journée qu’il fallait “renégocier” cet accord qui “appartient à une autre époque”. “La politique étrangère de la France n’est pas faite par des résolutions au Parlement. Ce qui n’empêche pas de respecter le vote de ce matin”, a-t-il ajouté.Plus tôt, son ministre des Relations avec le Parlement, Laurent Panifous, avait fait part auprès de l’AFP de son incompréhension sur le choix des députés Horizons de “donner le point” au RN. Même s’il avait également dit à la tribune que Paris entendait “privilégier la voie de la renégociation dans le cadre d’un dialogue exigeant” avec Alger.- Le Pen triomphante -Du côté du parti Horizons  également, “nous demandons cette dénonciation”, a rappelé le député Sylvain Berrios, soutenant un texte présenté comme “un mandat donné au gouvernement pour qu’il fasse son travail”.Et le patron des LR Bruno Retailleau de mettre la pression sur Emmanuel Macron, en lui enjoignant, sans grande surprise, de “ne pas ignorer” ce vote et de faire preuve de “fermeté” avec l’Algérie. Sur France 2, le président du RN Jordan Bardella a demandé au chef de l’Etat de “prendre acte” de ce vote non-contraignant “et de rompre ces facilitations qu’ont les ressortissants algériens”. A l’Assemblée, une Marine Le Pen triomphante s’est félicitée d’une “journée que l’on peut qualifier d’historique” pour son parti.La gauche s’est mobilisée pour faire barrage sans toutefois faire le plein, avec 143 voix cumulées contre le texte sur un total de 195.Les critiques se sont concentrées sur Gabriel Attal et son groupe Ensemble pour la République, dont seulement 30 députés ont voté contre. Telle était pourtant la consigne, selon un cadre attaliste, quand bien même le leader du parti Renaissance avait lui-même appelé à dénoncer l’accord de 1968.L’intéressé s’est surtout fait remarquer par son absence le matin – il participait au même moment à un forum sur la transformation durable du tourisme.- Echec sur le délit de séjour irrégulier -Dans la foulée de ce coup de théâtre, le RN a en revanche subi une déconvenue sur sa proposition de loi pour rétablir le “délit de séjour” pour les étrangers en situation irrégulière. L’article-phare du texte a été supprimé par une coalition des voix de la gauche, de Renaissance et du MoDem, avant que le RN ne retire son texte devenu coquille vide.”Ce texte n’apportera rien de plus en termes de pouvoir coercitif”, a argué le ministre de l’Intérieur Laurent Nunez. “Si on fait un référendum sur les forces de l’ordre pour savoir s’ils sont d’accord avec ça, je pense qu’on atteint 90%”, lui a rétorqué Marine Le Pen.Le texte a reçu le soutien des LR et de quelques députés Horizons, moins nombreux que sur le texte concernant l’Algérie. Les premiers revendiquant la paternité originelle de cette mesure instaurée sous Nicolas Sarkozy et abrogée sous François Hollande.Ces votes ont suscité l’indignation à gauche. “La droite est aujourd’hui avec l’extrême droite, dans la même folie xénophobe et raciste”, a lancé l’Insoumise Danièle Obono.gbh-parl-leo/hr/swi/hj

A l’Assemblée, le RN obtient une victoire “historique” contre l’accord franco-algérien de 1968

Le Rassemblement national a obtenu une première victoire “historique” à l’Assemblée nationale jeudi, en faisant adopter à une voix près une résolution visant à “dénoncer” l’accord franco-algérien de 1968, quelques heures avant que le Premier ministre Sébastien Lecornu dise que la France devait “renégocier” ce traité.Maître de l’ordre du jour dans l’hémicycle toute la journée, dans le cadre de sa “niche” parlementaire, le RN a engrangé un succès inédit dès son premier texte. Et sur un sujet hautement symbolique: la convention du 27 décembre 1968 entre la France et l’Algérie.Cet accord, signé six ans après la fin de la guerre d’Algérie, crée un régime d’immigration favorable pour les Algériens, qui n’ont pas besoin de visa spécifique pour rester plus de 3 mois dans l’Hexagone et accèdent plus rapidement que les autres étrangers aux titres de séjour pour 10 ans, y compris dans le cadre du regroupement familial.Réclamée de longue date par la droite et l’extrême droite, la dénonciation de ce traité a donc obtenu une majorité, de justesse: avec 185 voix contre 184, soit la totalité des troupes de Marine Le Pen et de son allié UDR Éric Ciotti, et la moitié des groupes LR et Horizons (le parti d’Edouard Philippe).S’exprimant lors d’un déplacement à Carentan (Manche), le Premier ministre Sébastien Lecornu a estimé en fin de journée qu’il fallait “renégocier” cet accord qui “appartient à une autre époque”. “La politique étrangère de la France n’est pas faite par des résolutions au Parlement. Ce qui n’empêche pas de respecter le vote de ce matin”, a-t-il ajouté.Plus tôt, son ministre des Relations avec le Parlement, Laurent Panifous, avait fait part auprès de l’AFP de son incompréhension sur le choix des députés Horizons de “donner le point” au RN. Même s’il avait également dit à la tribune que Paris entendait “privilégier la voie de la renégociation dans le cadre d’un dialogue exigeant” avec Alger.- Le Pen triomphante -Du côté du parti Horizons  également, “nous demandons cette dénonciation”, a rappelé le député Sylvain Berrios, soutenant un texte présenté comme “un mandat donné au gouvernement pour qu’il fasse son travail”.Et le patron des LR Bruno Retailleau de mettre la pression sur Emmanuel Macron, en lui enjoignant, sans grande surprise, de “ne pas ignorer” ce vote et de faire preuve de “fermeté” avec l’Algérie. Sur France 2, le président du RN Jordan Bardella a demandé au chef de l’Etat de “prendre acte” de ce vote non-contraignant “et de rompre ces facilitations qu’ont les ressortissants algériens”. A l’Assemblée, une Marine Le Pen triomphante s’est félicitée d’une “journée que l’on peut qualifier d’historique” pour son parti.La gauche s’est mobilisée pour faire barrage sans toutefois faire le plein, avec 143 voix cumulées contre le texte sur un total de 195.Les critiques se sont concentrées sur Gabriel Attal et son groupe Ensemble pour la République, dont seulement 30 députés ont voté contre. Telle était pourtant la consigne, selon un cadre attaliste, quand bien même le leader du parti Renaissance avait lui-même appelé à dénoncer l’accord de 1968.L’intéressé s’est surtout fait remarquer par son absence le matin – il participait au même moment à un forum sur la transformation durable du tourisme.- Echec sur le délit de séjour irrégulier -Dans la foulée de ce coup de théâtre, le RN a en revanche subi une déconvenue sur sa proposition de loi pour rétablir le “délit de séjour” pour les étrangers en situation irrégulière. L’article-phare du texte a été supprimé par une coalition des voix de la gauche, de Renaissance et du MoDem, avant que le RN ne retire son texte devenu coquille vide.”Ce texte n’apportera rien de plus en termes de pouvoir coercitif”, a argué le ministre de l’Intérieur Laurent Nunez. “Si on fait un référendum sur les forces de l’ordre pour savoir s’ils sont d’accord avec ça, je pense qu’on atteint 90%”, lui a rétorqué Marine Le Pen.Le texte a reçu le soutien des LR et de quelques députés Horizons, moins nombreux que sur le texte concernant l’Algérie. Les premiers revendiquant la paternité originelle de cette mesure instaurée sous Nicolas Sarkozy et abrogée sous François Hollande.Ces votes ont suscité l’indignation à gauche. “La droite est aujourd’hui avec l’extrême droite, dans la même folie xénophobe et raciste”, a lancé l’Insoumise Danièle Obono.gbh-parl-leo/hr/swi/hj

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

L’ouragan Melissa se dirige vers les Bermudes, au moins 24 morts en Haïti

L’ouragan Mélissa, qui a fait au moins 24 morts en Haïti, dévasté des régions entières de la Jamaïque et inondé Cuba, doit toucher les Bermudes jeudi après une course de plusieurs jours dans les Caraïbes.”Les conditions aux Bermudes vont se détériorer rapidement tard cet après-midi et ce soir”, indique dans son dernier point le Centre national américain des ouragans (NHC), qui fait état de vents mesurés à 165 kilomètres par heure.Les autorités de l’archipel des Bahamas ont en revanche “annulé l’alerte ouragan” pour les Bahamas centraux et méridionaux, tout comme pour les îles Turques-et-Caïques.Le changement climatique causé par les activités humaines a rendu l’ouragan Melissa plus puissant et plus destructeur, selon une étude publiée mardi par des climatologues de l’Imperial College de Londres.Depuis mercredi, Cuba nettoie ses rues inondées et jonchées de débris. A Santiago de Cuba, la deuxième ville du pays, des pans de maisons se sont effondrés et des toits de tôles n’ont pas résisté. La ville est sans électricité, de nombreux poteaux gisent au sol. Le toit de la maison de Mariela Reyes a été emporté. “Ce n’est pas facile de perdre tout ce qu’on a. Le peu qu’on possède”, a soupiré cette femme de 55 ans, découragée.A El Cobre, à une vingtaine de kilomètres de là, le son des marteaux résonne jeudi sous le soleil revenu: ceux dont le toit s’est envolé s’efforcent de réparer avec l’aide d’amis et de voisins, a constaté l’AFP. D’autres s’aventurent dehors en quête de nourriture, certaines boutiques commençant à rouvrir.- “Destruction immense” – Le président cubain Miguel Diaz-Canel a indiqué que l’ouragan avait causé des “dégâts considérables”, sans faire de victime selon les autorités.A Haïti, pas directement touché par l’ouragan mais victime de fortes pluies, au moins 24 personnes, dont dix enfants, sont mortes, et 18 portées disparues, selon un nouveau bilan communiqué par l’ONU jeudi.L’ouragan Melissa a été le plus puissant à toucher terre en 90 ans lorsqu’il a frappé la Jamaïque mardi en catégorie 5, la plus élevée sur l’échelle Saffir-Simpson, avec des vents d’environ 300 km/h.”Il y a eu une destruction immense, sans précédent, des infrastructures, des propriétés, des routes, des réseaux de communication et d’énergie”, a déclaré depuis Kingston Dennis Zulu, coordinateur pour l’ONU dans plusieurs pays des Caraïbes, dont la Jamaïque.”Nos évaluations préliminaires montrent que le pays a été dévasté à des niveaux jamais vus auparavant”, a-t-il ajouté, évoquant un million de personnes touchées, sur une île de 2,8 millions d’habitants. “Ce que je peux dire, c’est qu’il y a eu des victimes et que nous nous attendons, au vu de nos informations, à ce qu’il y en ait d’autres”, s’est borné à dire jeudi le ministre jamaïcain Desmond McKenzie.”Il y a des gens qui n’ont toujours pas pu contacter leurs familles, leurs proches, leurs amis”, a souligné un autre membre du gouvernement, pour illustrer combien les infrastructures ont été endommagées, dans l’ouest surtout. L’armée jamaïcaine s’emploie à dégager les routes bloquées, selon le gouvernement.- “Rappel tragique” -Progressivement, l’aide étrangère a commencé à affluer. Les Etats-Unis ont “envoyé des équipes de secours et d’intervention dans les zones touchées, ainsi que des fournitures vitales”, a indiqué sur X le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio.Le Royaume-Uni va fournir une aide financière d’urgence de 2,5 millions de livres (2,8 millions d’euros) pour les pays touchés.L’ouragan “nous rappelle qu’il est de plus en plus urgent de rétablir l’équilibre et l’harmonie de la nature”, a estimé le roi Charles III dans un message sur les réseaux sociaux.Le secrétaire exécutif de l’ONU chargé du changement climatique a évoqué la grande conférence climatique des Nations unies COP30 qui s’ouvre dans quelques jours au Brésil.”Chaque désastre climatique est un rappel tragique de l’urgence de limiter chaque fraction de degré de réchauffement, principalement causé par la combustion de quantités excessives de charbon, de pétrole et de gaz”, a déclaré Simon Stiell.Avec le réchauffement de la surface des océans, la fréquence des cyclones (ou ouragans ou typhons) les plus intenses, avec des vents plus violents et des précipitations plus importantes, augmente, mais pas le nombre total de cyclones, selon le groupe d’experts du climat mandatés par l’ONU, le Giec.burs-cha-vla-adm-dla-es/ube