Gaza: des corps rendus par le Hamas ne sont pas ceux d’otages, nouvelles frappes israéliennes

Les autorités israéliennes ont déclaré samedi que les trois corps qu’elles avaient reçus de Gaza la veille dans le cadre de l’accord de trêve n’étaient pas ceux d’otages détenus dans le territoire palestinien, où l’armée israélienne a poursuivi ses frappes, selon une source du Hamas.Trois semaines après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu sous la pression …

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L’impasse du budget persiste, Lecornu toujours sous pression

Après plusieurs jours de débats intenses au Parlement, l’équation budgétaire demeure délicate pour le Premier ministre Sébastien Lecornu, forcé de constater les blocages persistants à l’Assemblée au point de prôner un nouveau “changement de méthode” et une “stratégie des petits pas”.Présentée comme un premier moment-clé de l’examen du budget à l’Assemblée nationale, la journée de vendredi n’a pas vraiment permis d’y voir plus clair sur l’hypothèse d’un compromis global, ni sur la survie du gouvernement au-delà de l’automne.”On peut chuter à n’importe quel moment. Ca peut dérailler dix fois”, a affirmé le Premier ministre au Parisien samedi. Car si la taxe Zucman sur les hauts patrimoines a été rejetée, sans surprise, une autre mesure a été adoptée contre l’avis du gouvernement: une transformation de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) en “impôt sur la fortune improductive”.Le vote de cette nouvelle taxe au rendement incertain, fruit d’une alliance hétéroclite réunissant le MoDem, le PS et le Rassemblement national mais pas Renaissance ni la droite, a une nouvelle fois démontré les difficultés à bâtir un large compromis.”Le changement culturel n’intervient pas aussi vite dans nos esprits que ce que j’avais imaginé”, a dû reconnaître le Premier ministre devant les députés.- “Un petit peu de recul” -Le chef du gouvernement a donc proposé, une fois de plus, de “changer de méthode”: ses ministres réuniront prochainement tous les responsables budgétaires désignés par les groupes parlementaires, loin des caméras, pour tenter d’avancer sur “les grands principes de l’atterrissage”.Sébastien Lecornu formalise ainsi un nouveau cadre de discussion en parallèle des débats dans l’hémicycle, même si dans les faits, les négociations en “coulisses” n’ont jamais été abandonnées, à l’image d’un déjeuner organisé par le Premier ministre avec les responsables du PS, Olivier Faure et Boris Vallaud, vendredi.”À la fin, ce sera un budget de transition. Sans majorité absolue, je suis prêt à accepter une stratégie des petits pas”, a dit le Premier ministre au Parisien samedi, donnant rendez-vous en “seconde lecture” à l’Assemblée, “le moment de vérité” selon lui.”Il y a peut-être besoin de prendre un petit peu de recul, se remettre tous autour de la table pour se synchroniser, converger vers un certain nombre d’éléments”, a affirmé samedi sur France 2 le député Renaissance Pierre Cazeneuve.Les débats sur le budget de l’Etat reprendront lundi avec la poursuite du débat sur la justice fiscale, mais ils seront rapidement mis entre parenthèses pour laisser place à l’examen du budget de la Sécurité sociale, à partir de mardi.Et c’est précisément sur cet objet, et non sur la taxation des hauts patrimoines, que Sébastien Lecornu a annoncé de nouvelles concessions en plus de la suspension de la réforme des retraites: desserrement de la pression budgétaire sur l’hôpital, réindexation des pensions de retraite et dégel des minimas sociaux.Pour compenser ces mesures, une hausse de la CSG sur le patrimoine, est également envisagée par le Premier ministre.- Concessions ou “arrangement” ? -Réelles concessions ou écran de fumée ? Si le premier secrétaire du PS Olivier Faure a présenté ces annonces comme des victoires obtenues par son parti, elles sont en réalité soutenues très majoritairement dans l’hémicycle et avaient toutes été adoptées en commission des Affaires sociales…”Les socialistes, malheureusement, cherchent à tout prix un deal, une combine, un arrangement avec les macronistes pour échapper à la censure et au retour aux urnes”, a raillé samedi la députée Insoumise Aurélie Trouvé sur BFMTV.La menace d’une censure continue néanmoins d’être agitée par Olivier Faure, qui a prévenu vendredi que le budget ne pouvait être voté par le PS en l’état. Mais y aura-t-il des députés pour l’adopter ? “Le chemin est encore long”, a estimé samedi le LR Jean-Didier Berger sur France Info. “En l’état, il n’est pas votable”, a regretté sur CNews Charles Rodwell (Renaissance). Depuis plusieurs jours, de nombreux responsables tablent sur l’échec de la discussion, jugeant inévitable, voire préférable, la mise en place d’un budget par ordonnances, via une loi spéciale ou avec le retour du 49.3.

L’impasse du budget persiste, Lecornu toujours sous pression

Après plusieurs jours de débats intenses au Parlement, l’équation budgétaire demeure délicate pour le Premier ministre Sébastien Lecornu, forcé de constater les blocages persistants à l’Assemblée au point de prôner un nouveau “changement de méthode” et une “stratégie des petits pas”.Présentée comme un premier moment-clé de l’examen du budget à l’Assemblée nationale, la journée de vendredi n’a pas vraiment permis d’y voir plus clair sur l’hypothèse d’un compromis global, ni sur la survie du gouvernement au-delà de l’automne.”On peut chuter à n’importe quel moment. Ca peut dérailler dix fois”, a affirmé le Premier ministre au Parisien samedi. Car si la taxe Zucman sur les hauts patrimoines a été rejetée, sans surprise, une autre mesure a été adoptée contre l’avis du gouvernement: une transformation de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) en “impôt sur la fortune improductive”.Le vote de cette nouvelle taxe au rendement incertain, fruit d’une alliance hétéroclite réunissant le MoDem, le PS et le Rassemblement national mais pas Renaissance ni la droite, a une nouvelle fois démontré les difficultés à bâtir un large compromis.”Le changement culturel n’intervient pas aussi vite dans nos esprits que ce que j’avais imaginé”, a dû reconnaître le Premier ministre devant les députés.- “Un petit peu de recul” -Le chef du gouvernement a donc proposé, une fois de plus, de “changer de méthode”: ses ministres réuniront prochainement tous les responsables budgétaires désignés par les groupes parlementaires, loin des caméras, pour tenter d’avancer sur “les grands principes de l’atterrissage”.Sébastien Lecornu formalise ainsi un nouveau cadre de discussion en parallèle des débats dans l’hémicycle, même si dans les faits, les négociations en “coulisses” n’ont jamais été abandonnées, à l’image d’un déjeuner organisé par le Premier ministre avec les responsables du PS, Olivier Faure et Boris Vallaud, vendredi.”À la fin, ce sera un budget de transition. Sans majorité absolue, je suis prêt à accepter une stratégie des petits pas”, a dit le Premier ministre au Parisien samedi, donnant rendez-vous en “seconde lecture” à l’Assemblée, “le moment de vérité” selon lui.”Il y a peut-être besoin de prendre un petit peu de recul, se remettre tous autour de la table pour se synchroniser, converger vers un certain nombre d’éléments”, a affirmé samedi sur France 2 le député Renaissance Pierre Cazeneuve.Les débats sur le budget de l’Etat reprendront lundi avec la poursuite du débat sur la justice fiscale, mais ils seront rapidement mis entre parenthèses pour laisser place à l’examen du budget de la Sécurité sociale, à partir de mardi.Et c’est précisément sur cet objet, et non sur la taxation des hauts patrimoines, que Sébastien Lecornu a annoncé de nouvelles concessions en plus de la suspension de la réforme des retraites: desserrement de la pression budgétaire sur l’hôpital, réindexation des pensions de retraite et dégel des minimas sociaux.Pour compenser ces mesures, une hausse de la CSG sur le patrimoine, est également envisagée par le Premier ministre.- Concessions ou “arrangement” ? -Réelles concessions ou écran de fumée ? Si le premier secrétaire du PS Olivier Faure a présenté ces annonces comme des victoires obtenues par son parti, elles sont en réalité soutenues très majoritairement dans l’hémicycle et avaient toutes été adoptées en commission des Affaires sociales…”Les socialistes, malheureusement, cherchent à tout prix un deal, une combine, un arrangement avec les macronistes pour échapper à la censure et au retour aux urnes”, a raillé samedi la députée Insoumise Aurélie Trouvé sur BFMTV.La menace d’une censure continue néanmoins d’être agitée par Olivier Faure, qui a prévenu vendredi que le budget ne pouvait être voté par le PS en l’état. Mais y aura-t-il des députés pour l’adopter ? “Le chemin est encore long”, a estimé samedi le LR Jean-Didier Berger sur France Info. “En l’état, il n’est pas votable”, a regretté sur CNews Charles Rodwell (Renaissance). Depuis plusieurs jours, de nombreux responsables tablent sur l’échec de la discussion, jugeant inévitable, voire préférable, la mise en place d’un budget par ordonnances, via une loi spéciale ou avec le retour du 49.3.

L’impasse du budget persiste, Lecornu toujours sous pression

Après plusieurs jours de débats intenses au Parlement, l’équation budgétaire demeure délicate pour le Premier ministre Sébastien Lecornu, forcé de constater les blocages persistants à l’Assemblée au point de prôner un nouveau “changement de méthode” et une “stratégie des petits pas”.Présentée comme un premier moment-clé de l’examen du budget à l’Assemblée nationale, la journée de vendredi n’a pas vraiment permis d’y voir plus clair sur l’hypothèse d’un compromis global, ni sur la survie du gouvernement au-delà de l’automne.”On peut chuter à n’importe quel moment. Ca peut dérailler dix fois”, a affirmé le Premier ministre au Parisien samedi. Car si la taxe Zucman sur les hauts patrimoines a été rejetée, sans surprise, une autre mesure a été adoptée contre l’avis du gouvernement: une transformation de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) en “impôt sur la fortune improductive”.Le vote de cette nouvelle taxe au rendement incertain, fruit d’une alliance hétéroclite réunissant le MoDem, le PS et le Rassemblement national mais pas Renaissance ni la droite, a une nouvelle fois démontré les difficultés à bâtir un large compromis.”Le changement culturel n’intervient pas aussi vite dans nos esprits que ce que j’avais imaginé”, a dû reconnaître le Premier ministre devant les députés.- “Un petit peu de recul” -Le chef du gouvernement a donc proposé, une fois de plus, de “changer de méthode”: ses ministres réuniront prochainement tous les responsables budgétaires désignés par les groupes parlementaires, loin des caméras, pour tenter d’avancer sur “les grands principes de l’atterrissage”.Sébastien Lecornu formalise ainsi un nouveau cadre de discussion en parallèle des débats dans l’hémicycle, même si dans les faits, les négociations en “coulisses” n’ont jamais été abandonnées, à l’image d’un déjeuner organisé par le Premier ministre avec les responsables du PS, Olivier Faure et Boris Vallaud, vendredi.”À la fin, ce sera un budget de transition. Sans majorité absolue, je suis prêt à accepter une stratégie des petits pas”, a dit le Premier ministre au Parisien samedi, donnant rendez-vous en “seconde lecture” à l’Assemblée, “le moment de vérité” selon lui.”Il y a peut-être besoin de prendre un petit peu de recul, se remettre tous autour de la table pour se synchroniser, converger vers un certain nombre d’éléments”, a affirmé samedi sur France 2 le député Renaissance Pierre Cazeneuve.Les débats sur le budget de l’Etat reprendront lundi avec la poursuite du débat sur la justice fiscale, mais ils seront rapidement mis entre parenthèses pour laisser place à l’examen du budget de la Sécurité sociale, à partir de mardi.Et c’est précisément sur cet objet, et non sur la taxation des hauts patrimoines, que Sébastien Lecornu a annoncé de nouvelles concessions en plus de la suspension de la réforme des retraites: desserrement de la pression budgétaire sur l’hôpital, réindexation des pensions de retraite et dégel des minimas sociaux.Pour compenser ces mesures, une hausse de la CSG sur le patrimoine, est également envisagée par le Premier ministre.- Concessions ou “arrangement” ? -Réelles concessions ou écran de fumée ? Si le premier secrétaire du PS Olivier Faure a présenté ces annonces comme des victoires obtenues par son parti, elles sont en réalité soutenues très majoritairement dans l’hémicycle et avaient toutes été adoptées en commission des Affaires sociales…”Les socialistes, malheureusement, cherchent à tout prix un deal, une combine, un arrangement avec les macronistes pour échapper à la censure et au retour aux urnes”, a raillé samedi la députée Insoumise Aurélie Trouvé sur BFMTV.La menace d’une censure continue néanmoins d’être agitée par Olivier Faure, qui a prévenu vendredi que le budget ne pouvait être voté par le PS en l’état. Mais y aura-t-il des députés pour l’adopter ? “Le chemin est encore long”, a estimé samedi le LR Jean-Didier Berger sur France Info. “En l’état, il n’est pas votable”, a regretté sur CNews Charles Rodwell (Renaissance). Depuis plusieurs jours, de nombreux responsables tablent sur l’échec de la discussion, jugeant inévitable, voire préférable, la mise en place d’un budget par ordonnances, via une loi spéciale ou avec le retour du 49.3.

Soupçons de viol au dépôt du tribunal de Bobigny: deux policiers mis en examen et écroués

Deux policiers accusés de viol par une femme dans une geôle du tribunal de Bobigny ont été mis en examen et placés en détention provisoire samedi, une affaire qui a suscité une vive condamnation du ministre de l’Intérieur.Ils sont poursuivis pour viols et agressions sexuelles par personnes abusant de l’autorité conférées par leurs fonctions, a détaillé la procureure de Paris Laure Beccuau dans un communiqué.”Après débats contradictoires, les intéressés ont été placés en détention provisoire par ordonnances du juge des libertés et de la détention, sur réquisitions conformes du parquet”, a-t-elle ajouté.Les deux policiers ont reconnu avoir eu des relations sexuelles avec cette femme, tout en affirmant qu’elles étaient consenties, avait expliqué vendredi à l’AFP une source proche du dossier.Une autre source proche du dossier a précisé que la jeune femme était âgée de 26 ans et que les policiers avaient eux 35 et 23 ans.Xavier Nogueras, avocat du policier le plus âgé, a fait état lui aussi d’une “relation consentie”. Le policier qu’il défend “a huit ans d’expérience”, “est aguerri, expérimenté, passionné par son métier”, et “se retrouve en face de quelqu’un qui porte des accusations, alors qu’elle-même est particulièrement habituée aux locaux de garde à vue, de ses propres aveux”, a-t-il pointé.Après avoir “vu trois magistrats, puisqu’elle a été condamnée à une peine de 18 mois d’emprisonnement”, cette femme “va très opportunément déclarer que l’acte, qui est reconnu par ailleurs par mon client comme étant un acte parfaitement consenti, aurait été commis sous la contrainte, sous prétexte que celui-ci est en uniforme”, a déclaré l’avocat à des journalistes au palais de justice de Paris.- Fuites dans la presse -“Il y a un volet évidemment disciplinaire, il y a un volet moral, mais on n’est pas ici pour faire ni de la morale ni de la déontologie des policiers: on est sur un volet pénal et le seul port d’un uniforme ne nous permet pas d’affirmer que celui-ci exerçait une quelconque contrainte sur une personne qu’il dit être seule à l’initiative de ce qu’il s’est passé”, a encore affirmé le conseil.”C’est très consternant pour nous de constater qu’un dossier a autant fuité dans la presse”, avant même que “nous puissions y avoir accès”, a par ailleurs affirmé Me Nogueras.”Ce qu’on souhaiterait, c’est que le secret soit respecté le plus longtemps possible pour permettre à ce policier (…) de pouvoir parler librement et que ce ne soit pas sous pression”, a encore dit cet avocat.La jeune femme était, au moment des faits qu’elle dénonce, “déférée au parquet de Bobigny pour des faits de soustraction par un parent à ses obligations légales compromettant la santé, la sécurité, la moralité ou l’éducation de son enfant”, avait indiqué le procureur Éric Mathais dans un communiqué.Mercredi en fin d’après-midi, elle “a révélé avoir fait l’objet de deux viols durant la nuit du 28 au 29 octobre par deux fonctionnaires”, avait-il expliqué, en précisant que les policiers avaient été placés en garde à vue jeudi matin.Le tribunal de Bobigny, géographiquement compétent, s’est depuis dessaisi au profit du parquet de Paris.- “Immédiatement suspendus” -“S’ils sont avérés, ces agissements sont extraordinairement graves et inacceptables”, avait réagi jeudi le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez dans une déclaration à l’AFP, en expliquant que les deux agents avaient “été immédiatement suspendus”.L’Inspection générale de la police nationale a été saisie de l’enquête.Si celle-ci “conclut que des faits criminels ont été commis, et que l’honneur des policiers a été sali, il va de soi que des sanctions seront prises”, a ajouté M. Nuñez, assurant que sa “fermeté sera totale”.Le dépôt de Bobigny est l’antichambre d’un des tribunaux les plus importants de France, le deuxième après Paris. Situé au sous-sol du palais de justice, il est réputé pour être perclus de problèmes mais doit bénéficier des prochains travaux d’extension du tribunal, qui prévoit l’aménagement d’un nouveau dépôt. 

Décès de Tchéky Karyo, acteur à la longue carrière française et internationale

L’acteur franco-turc Tchéky Karyo, qui a joué dans environ 80 films dont les grands succès “L’Ours” de Jean-Jacques Annaud et “Nikita” de Luc Besson, est décédé vendredi à l’âge de 72 ans.”Valérie Keruzoré, son épouse, et leurs enfants ont la douleur de faire part de la disparition de Tchéky Karyo emporté par un cancer ce vendredi 31 octobre”, indique sa famille dans un communiqué transmis à l’AFP.Selon son agente, Elisabeth Tanner, l’acteur à la longue et prolifique carrière en France comme à l’étranger est décédé en Bretagne.Né à Istanbul en 1953, Tchéky Karyo s’était fait connaître du grand public à la fin des années 1980 en tenant le premier rôle dans “L’Ours”, grand succès en salles avec près de neuf millions d’entrées, où il campait un chasseur de plantigrades pris de remords.En 1990, le comédien au regard perçant et à la mâchoire carrée avait enchaîné avec un autre succès en jouant le rôle ambigu de l’agent recruteur de “Nikita”, redoutable tueuse à gages incarnée par Anne Parillaud devant la caméra de Luc Besson.Un réalisateur qu’il retrouvera pour “Jeanne d’Arc” en 1999 et dans une de ses productions “Le baiser mortel du dragon”, où il incarne un inspecteur de police corrompu.Dans le western urbain “Dobermann” (1997) de Jan Kounen, il ajoutait une touche de sadisme à un personnage de flic dopé à la violence.La carrière de ce polyglotte maîtrisant le français, l’anglais, l’espagnol et l’arabe avait débuté dans le cinéma d’auteur français, notamment en 1982 devant la caméra de Chantal Akerman pour “Toute une nuit” et devant celle d’Eric Rohmer en 1984 dans “Les Nuits de la pleine lune”.En 1983, il avait été nommé pour le César du meilleur espoir masculin pour son rôle de truand dans le film “La Balance” du réalisateur Bob Swain.Sa filmographie éclectique l’a fait côtoyer Jean-Pierre Jeunet dans “Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain” (2001), un des plus grands succès du cinéma français dans lequel il tient un des plus petits rôles du 7e art… et apparaît sur une des photos d’identité collectionnées par un personnage.- Rôles de méchants -Il a également tourné avec des cinéastes étrangers, notamment le Brésilien Walter Salles (“Terra Estrangeira”, 1995) ou le Britannique Ridley Scott dans “1492: Christophe Colomb” aux côtés de Gérard Depardieu. Mais ce sont ses seconds rôles de méchants dans des films à succès — un ministre russe dans le James Bond “GoldenEye” (1995) ou un criminel dans “Bad Boys” (1995) avec Will Smith — qui ont fait sa renommée à l’international.Saluant “un artiste complet, un homme généreux et discret”, la ministre de la Culture Rachida Dati a estimé dans un communiqué que Tchéky Karyo “appartenait à cette famille d’acteurs qui donnent au cinéma français sa force et sa diversité”.”Tchéky Karyo laisse le souvenir d’un comédien sur qui on peut compter derrière un sourire d’homme tranquille”, a déclaré à l’AFP Gilles Jacob, ancien président du Festival de Cannes, évoquant sa “douceur dans la voix sous un physique de costaud mal rasé”.L’acteur était également connu du public anglo-saxon pour avoir joué un inspecteur enquêtant sur des disparitions dans des séries de la BBC, à partir de 2014.”C’était un acteur vraiment brillant et très apprécié, et les téléspectateurs de la BBC se souviendront avec émotion de ses rôles dans +The Missing+, +Baptiste+ et, plus récemment, +Boat Story+”, a réagi Lindsay Salt, de BBC Drama, sur le site du groupe audiovisuel.Sur le petit écran toujours, il était apparu dans plusieurs épisodes de “Kaamelott” d’Alexandre Astier, relecture humoristique de la quête du Graal et des chevaliers de la Table ronde, prêtant ses traits à un chef de guerre. L’acteur a également eu une longue carrière sur les planches et s’était notamment produit au Festival d’Avignon au début des années 1980.”Ce métier m’a aidé à devenir un homme meilleur. L’art dramatique est un moyen d’aller sur un espace réservé et magique dans lequel on entre en compagnie d’autres personnes qui ont besoin aussi de cette pulsion et peut-être de prendre du recul par rapport à eux-mêmes”, déclarait-il en 2017 dans les colonnes du journal Midi Libre.