Vent d’inquiétude dans le cinéma après le rachat annoncé d’UGC par Canal+

Le rachat d’UGC par Canal+ n’en est qu’à ses prémices mais fait déjà souffler un vent d’inquiétude dans le cinéma indépendant français, qui redoute une “concentration” des pouvoirs aux mains d’un seul acteur.Premier financeur privé du cinéma français (quelque 220 millions d’euros investis par an), le groupe de Vincent Bolloré a annoncé lundi le début d’un processus devant conduire “en 2028” à une prise de prise de contrôle totale d’UGC, ses 48 cinémas en France mais aussi sa société de production et de distribution.Si l’opération va à son terme, Canal+ et sa société StudioCanal seraient présents en force à toutes les étapes de la vie d’un film, de son préfinancement à son exploitation en salles et à la diffusion télé. “Ce sera la première fois qu’un groupe aura autant de puissance à chaque étape. StudioCanal sera en position d’écraser tout le monde”, redoute auprès de l’AFP une productrice indépendante sous couvert de l’anonymat. Elle note que Canal+ mettrait aussi la main sur l’UGC Ciné Cité les Halles à Paris, plus grande salle d’Europe et baromètre de la fréquentation en France.Ceux qui acceptent de parler publiquement partagent la même inquiétude. Jointe par l’AFP, l’association de cinéastes indépendants Acid, qui organise chaque année une section parallèle au festival à Cannes, dit craindre “un déclin de la diversité du cinéma”.”Tout phénomène de concentration du marché ne peut se faire qu’au détriment des œuvres de la diversité et d’une offre riche, menaçant in fine la capacité même des publics à les découvrir”, détaille l’association. – Filière fragilisée -Un des principaux sujets d’inquiétude se joue bien en amont de la production d’un film. Au début de sa vie, un long-métrage doit trouver un distributeur qui lui accordera un pré-financement et, en bout de chaîne, assurera notamment sa promotion et sa sortie en France voire à l’étranger.Etape cruciale, le choix d’un distributeur influence souvent le niveau de financement que les chaînes de télé accepteront de débloquer pour soutenir un film.Or, si le rachat annoncé lundi se concrétise, Canal+ engloberait la société de distribution d’UGC au risque de faire disparaître un acteur vers lequel des productions peuvent actuellement se tourner pour se financer. “On perdrait un énorme guichet et une solution alternative”, déplore la productrice.Jointe par l’AFP, la Société des réalisateurs de films (SRF), qui regroupe quelque 500 cinéastes, redoute elle aussi un rétrécissement d’une filière, par ailleurs fragilisée par la baisse de la fréquentation des salles (-15% depuis janvier).”Plus on a de concentration, moins bien on se porte”, assure sa déléguée générale Rosalie Brun, qui voit avec inquiétude la montée en puissance des grands groupes dans le cinéma avec la récente prise de participation du géant CMA-CGM dans le groupe Pathé. Selon Mme Brun, il y a un risque de voir triompher “la logique de la demande” qui conduirait à ne faire exister que les films supposés plaire au plus grand nombre, au risque de fragiliser le cinéma indépendant, pilier de l’exception culturelle française.Mme Brun se félicite toutefois qu’UGC ne tombe pas entre les mains d’un groupe étranger et relève que Canal+, même depuis sa prise de contrôle par le milliardaire conservateur Vincent Bolloré, continue de soutenir l’ensemble du cinéma français. “On n’a pas de problème de mainmise politique”, estime-t-elle. Sous couvert d’anonymat, un haut cadre de l’audiovisuel se montre moins alarmiste et voit d’abord dans ce rachat “le signe que Canal+ veut continuer à investir dans le cinéma français” alors que le groupe menaçait de se désengager au début de l’année. Sur X, la ministre de la Culture Rachida Dati a elle aussi estimé que l’opération illustrait “la volonté d’ancrage de Canal+ dans le cinéma”. Pas suffisant pour convaincre les opposants au rachat qui placent leurs espoirs dans l’Autorité de la concurrence.  Quand Canal+ avait frappé un grand coup en rachetant en 2024 les chaînes OCS et Orange Studio, cette instance avait identifié un “risque pour la diversité du cinéma français” et proposé des aménagements, acceptés par Canal+.

Mondial-2026: Donnarumma, serein et à la relance pour l’Italie de Gattuso

La page du Paris SG à peine tournée et son transfert à Manchester City tout juste officialisé, Gianluigi Donnarumma n’a pas le temps de souffler: il doit remettre l’Italie sur les rails de la qualification pour le Mondial-2026 vendredi contre l’Estonie pour la première de Gennaro Gattuso.Superstitieux “Gigio” ? Quand il a fallu parapher son contrat avec City, il a demandé à le faire au centre d’entraînement de Coverciano, comme il y a quatre ans quand il a rejoint le PSG, déjà avant un match de la Nazionale à Bergame.”Cela m’a porté un peu chance”, a-t-il rappelé, tout sourire, mercredi lors d’une conférence de presse où il n’a jamais laissé poindre la moindre amertume à l’égard du Paris SG. “Pendant quatre ans à Paris, a-t-il insisté, je me suis senti super bien, comme à la maison, je n’oublierai jamais ces quatre années.”Même son déclassement, au profit du jeune Lucas Chevalier, quelque semaines après avoir contribué au sacre en Ligue des champions, semble digéré: “Je suis serein”, a-t-il répété.”J’ai toujours eu une excellente relation avec le Mister (Luis Enrique, NDLR), j’ai apprécié qu’il soit direct avec moi, tout de suite dès le premier jour du stage de préparation. Est-ce que je suis déçu ? Je ne sais pas, chacun fait ses choix, c’est aussi le droit d’un entraîneur”, a rappelé le gardien aux 74 sélections.A l’entendre, le champion d’Europe 2021, dont le contrat expirait en juin 2026, n’a pas reçu d’autre explication, mais il a exclu que ses relances au pied et sorties aériennes parfois hasardeuses pouvaient expliquer sa brutale disgrâce.”Je ne sais pas quelle est la raison, je ne veux même pas la connaître (…) J’essaie toujours de faire ce que me demande mon entraîneur, d’aider mon équipe. Clairement on peut toujours s’améliorer, mais de mes débuts en Serie A à 16 ans à aujourd’hui, j’ai accompli de grandes choses, il y a eu des erreurs, il y en aura toujours, mais j’ai accompli des grandes choses.”- “Un sentiment indescriptible” -“Heureux” de son parcours dans la capitale française, “fier des preuves d’affection” reçues de ses anciens coéquipiers, dirigeants et des supporters parisiens, Donnarumma, 26 ans, a d’autant plus facilement tourné la page du PSG qu’il a senti très rapidement que Manchester City comptait sur lui.”Si un club comme City te veut, cela veut dire que tu travailles bien, être voulu par l’un des meilleurs entraîneurs au monde, comme (Pep) Guardiola, c’est un sentiment indescriptible”, a-t-il reconnu.En attendant de découvrir son nouveau club qui a déboursé 30 millions d’euros, et la Premier League, Donnarumma a une mission: “ramener l’Italie où elle mérite d’être, pour les Italiens qui ont beaucoup souffert”.Absente des deux dernières Coupe du monde, l’Italie, 3e du groupe I à neuf longueurs du leader norvégien, avant d’affronter l’Estonie vendredi et Israël trois jours plus tard, a d’entrée compromis ses chances de qualification directe pour le Mondial-2026 avec une déroute à Oslo (3-0) qui a été fatale à Luciano Spalletti.L’ancien entraîneur de Naples a été remplacé par Gennaro Gattuso, dont les échecs répétés comme entraîneur nourrissent un certain scepticisme.”Je connais l’homme, je sais ce qu’il peut apporter”, a balayé Donnarumma, qui a travaillé avec le champion du monde 2006 lorsqu’il a entraîné le Milan (2017-19). “Il a commencé fort, il donne tout et nous donnerons tout pour ramener l’Italie au sommet, mais il faut avancer étape après étape, être humbles et faire groupe”, a espéré “Gigio”.

Ethiopia’s multi-billion-dollar dam promises economic boostFri, 05 Sep 2025 05:53:00 GMT

Ethiopia’s mega-dam on the Nile, being inaugurated on Tuesday, is expected to provide a huge boost to the economy and double electricity production in a country where nearly half the population lacks power. – Megastructure -The Grand Ethiopian Renaissance Dam (GERD) is touted as the largest hydroelectric facility in Africa. The $4-billion megastructure stretches nearly two kilometres …

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Ethiopia’s megadam: energy revolution and diplomatic crisisFri, 05 Sep 2025 05:52:44 GMT

Ethiopia’s Grand Renaissance Dam (GERD), Africa’s largest hydroelectric project being inaugurated Tuesday, promises an “energy revolution” for the country but has been a source of deep tensions with neighbouring Egypt for more than a decade.For Ethiopia, the dam is a national project of historic scale and a rare unifying symbol in a country torn apart …

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Cooling US jobs market in focus as political scrutiny heats up

US employment data on Friday is expected to confirm a cooled labor market, as companies pull back on hiring amid continued uncertainty over President Donald Trump’s tariffs.But the jobs report is set to attract heightened scrutiny, after a poor showing last month prompted Trump to claim the numbers were “rigged” and take the unprecedented action of firing the commissioner of labor statistics.US job growth missed expectations in July, while revisions to hiring figures in recent months brought them to the weakest levels since the Covid-19 pandemic.Hours after the data release, Trump charged that Commissioner Erika McEntarfer had “faked” jobs data to boost Democrats’ chances of victory in the recent presidential election.He also pointed to the downward revisions to hiring numbers, saying that similar things have happened this year — amid his return to the presidency in January — and “always to the negative.”But Nationwide chief economist Kathy Bostjancic told AFP that data revisions take place as survey response rates have declined.If companies respond late, numbers have to be updated to reflect incoming data.”I’ve never viewed the data as being politically determined or influenced,” she said. But she conceded that “there’s room for improvement in data collection.”- ‘Fragile balance’ -For now, EY chief economist Gregory Daco anticipates Friday’s report “to confirm that a marked slowdown in labor market conditions is underway.”This comes as business leaders “continue to restrain hiring” as they grapple with softer demand, higher costs and interest rates, he wrote in a note.Trump’s stop-start approach to rolling out tariffs has snarled supply chains and made it tough for businesses to plan their next moves. Many firms said they have been forced to put growth plans on hold.A Briefing.com consensus forecast expects US hiring to pick up slightly to 78,000 in August from 73,000 in July.The unemployment rate, meanwhile, is anticipated to edge up from 4.2 percent to 4.3 percent.While this appears to be an improvement, KPMG senior economist Kenneth Kim told AFP that “last year, the average payroll gain per month was 168,000.”The average so far this year, he said, was 85,000 — about half the pace seen in 2024.”Recent data highlights a fragile balance in the labor market: labor demand and supply have become subdued, while layoffs remain limited,” Daco said.”Increasingly, job creation is concentrated within a couple of private-sector industries,” he added.He also warned that the labor force participation rate will likely edge down as stricter immigration policies under the Trump administration increasingly constrain worker flows in the coming months.- Rate cut incoming -If Friday’s data came in as expected, “there’s a very high probability” that the Federal Reserve will lower interest rates at the end of its policy meeting from September 16-17, said Kim of KPMG.Since its last cut in December, the US central bank has held interest rates steady at a range between 4.25 percent and 4.50 percent.In doing so, Fed policymakers have been balancing between risks of inflation and a deteriorating jobs market.Economists have warned that Trump’s wide-ranging tariffs on imports could fuel inflation and bog down economic growth over the long run. The Fed is monitoring the duties’ effects on consumer prices as officials mull the right timing for their next rate cut, despite Trump’s growing calls for swift and significant reductions.A jobs report signaling a tepid labor market would likely support the need for a cut to boost the economy, while a surprisingly strong showing might instead tip the odds in the other direction.